Un expert en sorcellerie partage son savoir - Infos

Transcription

Un expert en sorcellerie partage son savoir - Infos
Un expert en sorcellerie partage son savoir
Comment et pourquoi ce professeur en sorcellerie s'est-il retrouvé dans les Ardennes ? L'Écossais
Léo Ruickbie a accepté de répondre à nos questions. Perçons le mystère. « La grand-mère de Antje
avait un pot de crème marqué Mouson, ça ressemble à Mouzon. » Et voilà comment le destin a
attiré Léo Ruickbie, expert en sorcellerie, et sa femme Antje Bosselman-Ruickbie, experte en art
byzantin, dans les Ardennes.
Une destinée liée à un certain pragmatisme tout de même : les Ardennes sont à mi-chemin entre
l'Écosse (Léo est né à Édimbourg) et l'Allemagne (Antje vient de Bohn). Après plusieurs années à
Londres, un passage dans le Limousin puis un retour au Royaume-Uni (où le couple se rencontre à
Highgate, célèbre cimetière draculesque), la tranquillité de notre département (plus qu'un éventuel
potentiel magique) était un atout supplémentaire.
En 2003, Léo Ruickbie « réalise (donc) le grand rêve de tous les Anglais : quitter le Royaume-Uni
pour s'installer en France et devenir écrivain (rire). » Et depuis, il n'a pas chômé. Déjà auteur d'une
thèse sur « les ré-enchanteurs » pour laquelle il a été primé, professeur de sorcellerie via Internet
depuis 1999*, le docteur en sociologie publie en 2004 (en anglais, désolé…) Whitchcraft out of the
shadows. Ce livre, tiré à 1.500 exemplaires et bientôt épuisé (prochainement réédité en poche mais
toujours en anglais), retrace en 300 pages l'histoire complète de la sorcellerie, de la Grèce antique
au XXe siècle.
« L'image du sorcier a beaucoup changé au cours du temps, de suppôt du diable à religieux. »
L'auteur entre ainsi dans les détails d'une théorie contemporaine controversée qui assimile la
sorcellerie à une vieille religion païenne. Dans ce cadre, il fait part de sa propre expérience au sein
de la Wicca, un mouvement de sorcellerie moderne qu'il a observé de très près : « J'ai rencontré des
sorciers, j'ai expérimenté la magie et j'ai participé à des rituels. Ce n'est pas un monde confidentiel.
Les sorciers veulent redéfinir leur image et se débarrasser des stéréotypes », confie-t-il avec la
distance du sociologue. « J'approche ce terrain comme un scientifique, grâce à l'histoire (comment)
et à la sociologie (pourquoi), je n'en fais pas la promotion. » L'expérience ne l'a donc pas
convaincu ?
Cet expert en sorcellerie est-il un incroyant ? « Comme tout le monde, je me pose la question du
surnaturel. Et je crois qu'il existe un domaine naturel encore inexploré. » À ses côtés, son épouse
(également primée pour sa thèse) a elle aussi un lien avec les mondes invisibles. Designer de bijoux,
elle étudie et utilise le pouvoir magique des pierres. Et elle semble plus troublée par la question du
surnaturel : « En tant qu'observatrice, j'ai constaté que les pierres peuvent changer certaines
attitudes mais cela ne s'explique pas scientifiquement. Je peux simplement dire que les sorciers ont
toujours l'air d'être des gens heureux. »
Ça ne vous donnerait pas envie d'en savoir plus ?
Nathalie Diot
* www.witchology.com
Source : L'Union

Documents pareils