Ils écrivent leur ville Tennis
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11:02 Page 1 BONJOUR BOBIGNY L E J O U R N A L D E L A Tennis Quinze jours pour un tournoi bien rodé page 11 V I L L E photo : Sylla Grinberg 18/02/09 BAC PROFESSIONNEL Le temps raccourci À la rentrée prochaine, le bac pro se préparera en trois ans au lieu de quatre. Une réforme qui suscite des inquiétudes. Enquête du côté des lycées balbyniens. pages 8-9 L y c é e A n d r é - S a b a t i e r : Ils écrivent leur ville Marie Desplechin a accompagné des jeunes dans leur travail. page 13 H EBDOMADAI RE N° 463 SEMAI N E DU 19 AU 25 FÉVRI ER 2009 photo : Serge Barthe 01-BB :z On en parle:z 18/02/09 11:03 Page 2 O N E N PA R L E <2 P L A N N I N G FA M I L I A L L’état démissionnaire iberté, Égalité, Sexualité”. Le slogan barre la pétition lancée par le Mouvement français pour le planning familial (MFPF), le 29 janvier dernier. Meneur de la grogne, le MFPF dénonce le désengagement de l’État dans le domaine du conseil conjugal et familial. Un champ qui comprend, entre autres, l’information sur la fécondité, la contraception, la relation du couple, la réduction des risques sexuels, l’entretien après une interruption volontaire de grossesse, l’accueil et l’orientation des personnes victimes de violences conjugales. Le tout, de manière anonyme et gratuite. GAËLLE En adoptant la loi de finance de 2009, les parlementaires ont, en effet, sabré 42 % des budgets alloués aux associations qui œuvrent dans ce domaine. “À court terme, si cette mesure – votée en catimini – est maintenue, elle aura pour conséquence la fermeture d’une quinzaine de nos associations départementales. Quand une structure comme celle de Montauban ferme, ce sont 5 000 personnes qui n’ont plus accès à l’infor- “L Les associations qui œuvrent dans le domaine du conseil conjugal et familial dénoncent un abandon de l’État et craignent pour leur pérennité. Au final, ce sont les femmes et les jeunes qui seront les victimes des coupes budgétaires. mation”, tempête Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du MFPF. Une indignation partagée par Myriam Benoudiba, adjointe au maire de Bobigny, déléguée aux droits de femmes. “On ne peut laisser des milliers de femmes déjà démunies encore plus démunies. Ni laisser mourir les acANS quis de nos aînées, notamment lorsque les tensions fillesgarçons sont aussi palpables.” Libre de parler. À lui seul, le MFPF accueille chaque année dans ses permanences quelque 450000 personnes – jeunes, femmes et hommes. Mais d’autres associations, plus modestes et par conséquent plus fragiles financièrement, pourraient “Je dois la vie au Planning familial” , 18 faire les frais du retrait de l’État. Celles qui fonctionnent de 70 % à 100 % sur ce financement sont clairement menacées de disparition. “Non seulement le gouvernement doit revenir sur sa décision, mais il doit soutenir et développer cette mission d’utilité publique qui nous a été confiée il y a plus de quarante ans par la loi Neuwirth”, insiste Marie-Pierre Martinet. Déjà, le mode de financement de ces actions est très en deçà du nécessaire, puisque l’État ne verse que 8 euros pour chaque heure réalisée par les associations, alors que le coût réel dépasse aujourd’hui 13 euros. “Nous sommes tous en déficit structurel”, confie la secrétaire générale du MFPF. “Je dois la vie au Planning familial, lance Gaëlle, étudiante en sociologie, du haut de ses 18 ans. Par pudeur, sans doute, dans les familles de mes parents, on ne parlait pas de sexualité et encore moins de contraception. C’est au Planning familial que ma mère a appris, il y a vingt ans, comment utiliser correctement la pilule. Alors, lorsque moi aussi j’ai eu des questions à ce sujet, il m’a semblé naturel d’y aller et j’ai conseillé à plusieurs amies de faire pareil. Visuel d’une affiche du Planning familial datant de 1978. Pourtant, chez moi, le sujet n’est pas tabou, mais je me sentais plus à l’aise, plus libre de parler avec une personne inconnue mais que je savais compétente.” “En réalité, il est apparu qu’il n’existe pas une transmission naturelle d’une génération à l’autre. Le foyer familial, on le sait, ne représente pas le lieu le mieux adapté à des discussions sur la sexualité”, confirmait la sociologue Janine Mossuz-Lavau, directrice de recherche au CNRS et auteur en 2005 de La vie sexuelle en France, dans une interview publiée le 6 février dernier par les Actualités sociales hebdomadaires. Et d’ajouter:“Sans parler des familles où le problème n’est même pas censé exister, les filles devant arriver vierges au mariage.” Là pour entendre. “La prévention et l’information ne sont jamais acquises”, constate pour sa part Hélène Ndaye, qui anime deux fois par semaine une permanence du Planning dans les murs de la PMI Marcel-Cachin à Bobigny. L’association départementale de la Seine-Saint-Denis pourrait perdre quelque 70000 euros de financement et se résoudre à supprimer deux postes à plein-temps. Pourtant, ses permanences ne désemplissent pas : des jeunes, le plus souvent, qui viennent s’informer sur la sexualité, sur la façon de se protéger, se rassurer, évoquer leurs problèmes. “Il faut respecter et valoriser leur démarche. Sinon, il ne faudra pas s’étonner lorsqu’il y aura des ratés. D’autant que, par exemple, derrière une demande de contraception d’urgence peuvent se révéler bien d’autres problèmes”, prévient Hélène Ndaye. Aujourd’hui, le MFPF a rendez-vous avec Brice Hortefeux, ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, et Nadine Morano, sa secrétaire d'État, histoire de rappeler l’État à ses devoirs. Le Mouvement n’arrive pas les mains vides. Plus de 102 000 personnes ont déjà signé sa pétition sur Internet*. “On espère que cela va peser. Mais nous songeons aussi à créer un collectif national pour nous faire entendre”, ajoute Hélène Ndaye. Françoise Vlaemÿnck *www.planning-familial.org. S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 PHOTO : DOCUMENTATION DU MOUVEMENT FRANÇAIS POUR LE PLANNING FAMILIAL 02-BB Actus:z 18/02/09 11:04 Page 3 ACTUALITÉS <3 CAMPUS DE BOBIGNY R É F O R M E D U LYC É E “J Richard Descoings au micro, jeudi 12 février. messages étaient instantanément affichés sur un écran installé à cet effet dans la salle. D’emblée, les jeunes renvoient la question et demandent des détails sur la réforme. “On entend uniquement parler de suppressions de postes”, lance une élève de terminal Sciences et techniques sanitaires et sociales (ST2S). Les enseignants – qui ont majoritairement boycotté la rencontre – venaient en effet de distribuer le texte d’une lettre ouverte à Richard Descoings. Évoquant “un simulacre de consultation”, ils disent ne pas faire confiance au gouvernement qui supprime “en quelques années des dizaines de milliers de postes”. Une inquiétude relevée également dans le communiqué de M U M I A A B U - JA M A L Danger de mort n a cru un moment que l’exécution de Mumia Abu-Jamal était définitivement écartée, sa condamnation à la peine capitale ayant été commuée en emprisonnement à perpétuité par la justice fédérale. Stéphane Pariyski explique que“la cour d’appel de Philadelphie a en effet reconnu des irrégularités graves dans le procès” de l’ancien Blacks Panthers, élu citoyen d’honneur de Bobigny depuis 1999. “Elle a décidé de suspendre la peine capitale, sans annuler le verdict de culpabilité”, se désole le militant du Collectif de soutien à Mumia Abu-Jamal. Une faille exploitée par le procureur de Philadelphie pour demander à la O Cour suprême des États-Unis le rétablissement de la condamnation à mort du journaliste noir-américain, devenu l’emblème du combat des abolitionnistes. “Ils veulent tuer Mumia ! Si nous échouons, il mourra dans moins d’un an”, alerte son avocat Me Robert R. Bryan, à l’occasion de la projection, début février à la mairie de Paris, de Toute ma vie en prison, un documentaire de Mark Evans consacré à celui qui croupit dans le couloir de la mort depuis plus de vingtsept ans. Mumia Abu-Jamal fut condamné en 1982 pour le meurtre d’un policier qu’il a toujours nié. Aujourd’hui, la vie de Mumia est suspendue à la décision de la plus haute juridiction des États-Unis où la défense, conduite par Robert R. Bryan, a déposé un recours demandant le réexamen complet de la procédure et l’ouverture d’un nouveau procès. La Cour suprême penchera-telle du côté des adeptes de la peine capitale ou en faveur du célèbre détenu? K. N. www.mumiabujamal.net. eule une poignée d’étudiants de l’Institut universitaire de technologie s’est rassemblée, mardi 17 février au matin, dans le hall de la fac pour expliquer les raisons de leur colère. “On a voté quatre motions, contre l’autonomie des universités, contre les réformes des IUT et du statut des enseignants-chercheurs et pour des meilleures conditions de travail des Biatoss (Bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers de service et de santé, Ndlr)”, précise Benjamin Dangles. Le jeune homme reconnaît qu’il est difficile de mobiliser quotidiennement les étudiants de Bobigny. Lors de la dernière assemblée générale, le 13 février, les 80 élèves présents avaient massivement voté pour des grèves ponctuelles au moment des actions nationales abandonnant la grève illimitée. Benjamin Dangles espère que la foule de la fac balbynienne sera plus nombreuse ce jeudi, jour de manifestation nationale. Les professeurs de l’IUT de l’Illustration, partiellement en grève en raison du faible nombre de titulaires, se joindront également au cor- S tège. Selon le syndicat étudiant Unef, plus de 55 universités sur 83 en France font cependant grève. La nomination d’une médiatrice pour réviser le projet de décret modifiant l’évaluation des enseignants-chercheurs n’a donc pas apaisé les tensions. Même la Conférence des présidents d’universités (CPU) estime que la concertation ne pourra être engagée que si “un climat de confiance est restauré”, ce qui passe, selon eux, par un rétablissement des 900 postes supprimés dans l’enseignement supérieur. Étudiants et enseignants de l’IUT de Bobigny, en vacances dès demain soir, se retrouveront en AG le 2 mars. FRÉDÉRIQUE PELLETIER PHOTO ARCHIVES :JEAN-MICHEL SICOT e suis ici pour entendre ce que vous, lycéens et parents, attendez pour votre lycée? Y a-t-il des choses à faire évoluer? Qu’avez-vous entendu du projet de réforme qui a été retiré ? Connaissezvous les raisons du blocage ?” C’est par ces propos que Richard Descoings lançait, jeudi 12 février au lycée Louise-Michel, le débat avec les élèves, les parents et les enseignants. Chargé par le gouvernement de mener la concertation sur le lycée, le directeur de Sciences-Po Paris assurait qu’il allait faire “remonter depuis les établissements, les idées et propositions pour mettre en œuvre les améliorations”. Les élèves balbyniens se sont emparés en nombre du micro pour étaler leurs idées, leurs interrogations. Ils ont également “textoté à donf” puisque leurs presse du PCF, distribué à l’entrée de l’établissement. Le directeur de Sciences-Po affirme s’en tenir à la récente déclaration de Nicolas Sarkozy : “Le président a dit ‘Pas un euro en moins pour les lycées, et pas un poste à supprimer’”, ajoutant qu’il a pour mission de visiter au moins un lycée par département pour “élaborer ensemble la réforme” puisque le ministre dit vouloir “repartir à zéro”. Ensuite, pendant plus de deux heures, le débat a porté sur la question de l’orientation et les “concurrences” entre les filières. Une élève de terminale regrette que la ST2S soit “une voie dévalorisée”. “Avant c’était la SMS. Maintenant on est aussi scientifiques que les S, mais on n’a pas accès à certaines formations.” Un brin provocateur, un élève déclare que “STG et ST2S sont considérées comme une poubelle”. Un lycéen propose de supprimer les filières générale et technologique. Un autre évoque l’orientation mal faite dès le collège: “Il faut un grand encadrement des classes de seconde pour bien orienter les élèves”. À ce débat se joignent vite les profs présents, à l’instar de Mme Vlavianou: “Il n’y a pas d’élèves idiots, il y a des élèves mal orientés”. Une question qui fait partie des principales préoccupations qui devraient remonter jusqu’au gouvernement. KARIM NASRI COLLÈGE PIERRE-SÉMARD Une note musicale ous les jeudis, les élèves de deux classes de CE2 de l’école Paul-Eluard passent la matinée à l’école de musique. Là, ils récupèrent leurs tubas, cors, trompettes, trombones ; d’autres vont en cours de chant. À la fin du trimestre, une appréciation “musique” apparaîtra sur leur bulletin de notes. C’est ce qu’on appelle une Classe à horaires aménagés musique, Cham de son petit nom. Ce dispositif avait déjà été expérimenté il y a quelques années avec des classes de Victor-Hugo et de Jean-Jaurès. Et certains élèves, mordus, avaient décidé de continuer au collège, mais dans une autre ville puisqu’aucun établissement de Bobigny ne proposait cette option. C’est chose faite désormais et officialisée par la si- T S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 gnature mercredi 11 février d’une convention entre le conservatoire Jean-Wiener et le collège Pierre-Sémard. Cette année, 18 élèves (dont une douzaine étaient déjà musiciens) de 6e inaugurent une Cham qui sera ensuite étendue à une 5e, une 4e et une 3e. L’idée retenue est de proposer une pratique musicale collective: chorale, fanfare, jazz… Un premier résultat que l’on pourra applaudir vers la fin de l’année. SYLVIE SPEKTER PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY Vif débat à Louise-Michel Le mouvement s’essouffle PHOTO : DR 03-BB 04-BB Actu photo:z 18/02/09 11:06 Page 4 ACTU-PHOTOS <4 PHOTO : WILLY VAINQUEUR PHOTO : WILLY VAINQUEUR Hip-hop. Des battles en tandem (un homme et une femme) à Canal 93 à l’occasion de la Saint-Valentin. C’était samedi dernier, avec les danseurs de No Mad. Tableau de chasse. Délicieux moment d’humour, d’esprit et de musique que le concert de Claire Diterzi, vendredi 13 février à Pablo-Neruda. La chanteuse et musicienne a même remercié le public pour sa curiosité. PHOTO : PASCAL RAYNAUD Amour. Fêter la Saint-Valentin dans un lieu conçu comme une ode à l’amour ! Pari réussi de l’OTSI qui a organisé0 une visite guidée de la salle des mariages. PHOTO : SYLLA GRINBERG PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY Travaux. Des couleurs gaies apparaissent sur les façades de deux tours à CheminVert. L’opération de ravalement donnera un vrai coup de jeune aux “Demoiselles de Bobigny”, construites dans les années 70. PHOTO : WILLY VAINQUEUR PHOTO : SYLLA GRINBERG Slam Caravane. La slam-session itinérante passe dans cinq villes du 93. Mercredi 11 février, elle a marqué une halte à Canal 93, l’occasion d’une soirée de joutes poétiques en présence des participants à l’atelier d’écriture animé par D’ de Kabal et Bams. Banquet. Le traditionnel banquet des retraités n’a pas failli pas à sa réputation. La salle Pablo-Neruda n’a pas désempli lundi et mardi. Restitution en photos des cinq jours de banquet dans le prochain Bonjour Bobigny. S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 Actus :z 18/02/09 11:08 Page 5 ACTUALITÉS <5 C I C J E A N - JAU R È S Dom-Tom (Re)mobilisation pour La Poste PHOTO : SERGE BARTHE Une action est prévue le 5 mars prochain. n bureau de poste de plein exercice avenue Jean-Jaurès et un centre commercial de qualité avec un espace culturel. C’étaient les deux principaux points à l’ordre du jour de la réunion du Comité d’initiatives citoyennes (CIC) Jean-Jaurès, lundi dernier. En présence de la maire adjointe en charge de la démocratie et citoyenneté, Christine U Chrétien-Liotard, une trentaine d’habitants est venue débattre de la relance de la mobilisation pour ces projets portés à brasle-corps par le CIC. “Il faut médiatiser davantage nos actions”, insistent les intervenants, estimant que “le silence de la direction de La Poste” quant à la demande d’un bureau avenue Jean-Jaurès a “trop duré”. Le CIC a décidé de “relancer avec plus d’ampleur la pétition” lancée il y a un an et demi, pour réclamer “un service public de La Poste de qualité et de proximité”. Il est déjà assuré des paraphes des 300 résidants du foyer Adef qui, selon le président de l’amicale des locataires, Fethi Hamadouche, “ne comprennent pas que La Poste ne leur distribue pas le courrier le samedi”. Mais l’action phare est annoncée pour le jeudi 5 mars. “Ce jour doit marquer le lancement d’une dynamique d’envergure”, souhaite Jean-Joubert, animateur du CIC. Il appelle ainsi à un rassemblement en fin de journée devant la poste principale de Bobigny (au-dessus de la gare routière). Des tracts devraient arriver dans les prochains jours dans les boîtes aux lettres des Balbyniens pour expliquer le déroulement de l’opération. “Il est important de mener des actions à l’entrée de La Poste. On n’empêchera pas le travail des agents, mais on se fera suffisamment voir des gens et des responsables”, estime Christian Hannequin, du comité local de défense du service public de La Poste. Évoquant le projet de la ZAC Matisse, Jean Joubert indique que la Ville a relancé le dossier. Une nouvelle fois, la Commission départementale des équipements de commerce a donné son accord au programme, et la ville est en attente d’une réponse de la commission nationale. Jean Joubert souhaite que le CIC se rapproche de l’association des commerçants de Drancy, qui avait déposé des recours, pour discuter de l’importance du projet pour la redynamisation de l’avenue Jean-Jaurès et “éviter ainsi qu’il soit bloqué une nouvelle fois”. KARIM NASRI Une permanence de prévention près les arrêtés anti-expulsions et la chaîne humaine de lutte contre les expulsions locatives, place aux permanences de prévention. La Ville de Bobigny vient de se doter d’un nouvel outil pour anticiper l’accompagnement des familles avant qu’elles ne perdent leur toit à cause de difficultés économiques. Le dispositif – adopté par le conseil municipal du 5 février – entrera en vigueur A dès le mois de mars grâce à un partenariat avec le Conseil départemental d’accès au droit de la Seine-Saint-Denis. Deux mercredis par mois, des membres de l’association Léo-Lagrange, spécialisée dans le conseil sur les situations de surendettement, et un huissier assureront des permanences en mairie dans une totale confidentialité*. Les personnes surendettées ou ayant des difficultés à payer leur loyer trouveront une oreille attentive.“Des institutions peuvent orienter le public vers ces permanences. Un juge, par exemple, peut demander un accompagnement social des personnes en difficulté”, souligne José Perez, responsable municipal. Et le rôle de l’huissier? “Il peut être consulté pour expliquer les procédures quand on reçoit un commandement de payer.” L’association Léo-Lagrange préfère agir dès les pre- miers signaux de surendettement. “On travaille au cas par cas. En fonction des situations, on peut négocier un plan d’apurement de la dette ou aider à la constitution du dossier de surendettement”, détaille Melissa Howard, précisant que Léo-Lagrange ne traite que de l’endettement des particuliers. K. N. *Bureau 311 A (3e étage). Prendre rendez-vous au 01 41 60 93 13. Première permanence le mercredi 4 mars. C I N É - D É B AT Un symbole de la Résistance L e Magic Cinéma diffusait le téléfilm Guy Môquet, un amour fusillé, mercredi 11 février, dans le cadre du festival séquano-dyonisien “La Résistance au cinéma”. Une projection suivie d’un débat en présence du réalisateur Philippe Bérenger et d’Odette Nilès, internée dans le même camp que Guy Môquet, ce jeune communiste fusillé à l’âge de 17 ans à l’automne 1941 à Châteaubriant. “Il a été un symbole très fort de la Résistance, se souvient Luc Jaume, secrétaire de l’Anacr (Association des anciens combattants de la Résistance). Au moment de son exécution, nous nous sommes dit qu’il fallait populariser son nom.” L’émotion était au rendez-vous dans la salle où de nombreux anciens avaient fait le déplacement.“Je À l’initiative des communistes du 93, une rencontredébat autour des mouvements qui animent les départements d’Outre-mer se tiendra vendredi 20 février à 19 h, à la salle Maurice-Nilès. Prendront part au débat Hervé Bramy, secrétaire départemental du PCF, Jean Louis Lemoing, responsable national du PCF en charge des Dom-Tom, Francis Silande, de l’association balbynienne Les Amis de Justice, et un représentant du PC guadeloupéen. Précision La semaine dernière dans l’article portant sur le budget communal, une erreur s’est glissée dans les propos cités de Catherine Peyge, maire de Bobigny. Le montant de la taxe professionnelle n’est pas de 27 millions d’euros mais 24. Ce qui représente 25 % du budget de fonctionnement et 51 % de ce même budget hors masse salariale. Journalisme E X P U L S I O N S L O C AT I V E S PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY 05-BB connais bien le sujet et j’ai apprécié la vérité du film”, commente Gérard Cotteverte, Noiséen passionné d’Histoire. L’objectif de la fiction, selon Philippe Bérenger, était de “tra- duire l’amitié et la solidarité qui unissaient tous ces hommes et femmes internés”. Émue “comme chaque fois qu’(elle) voit le téléfilm”, Odette Nilès a rappelé que des “Français ont envoyé d’autres Français à la mort” et que le sous-préfet de l’époque “avait été décoré de la légion d’honneur”. L’amie de Guy Môquet de l’époque a livré avec pudeur, humour et sincérité les anecdotes de ses camarades d’infortune: “C’est mon devoir d’honorer leur mémoire et de dire à la jeunesse de rester unie et de résister quelles que soient les époques”. GUILLAUME TÉCHI S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 L’atelier de journalisme qui se tient au Campus de Bobigny vient de se doter d’une vitrine sur le Web. On y trouve ainsi les articles mis en ligne par les stagiaires et traitant aussi bien de l’actualité locale que nationale. En collaboration avec Bonjour Bobigny, l’atelier de journalisme avait déjà publié trois numéros de Dawa, version papier. 왘http://dawabobigny.wordpress.com. Nouvelle promo Quatre-vingts nouveaux élèves infirmiers intègrent, lundi 23 février, l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) de l’hôpital Avicenne. Avec un taux de réussite de 85 % en 2008, l’école d’infirmiers de Bobigny est parmi les meilleurs établissements (IFSI) d’Île-de-France. La promotion 2008 comptait 94 élèves infirmiers. Sécu Pendant les vacances scolaires de février, l’espace accueil de l’assurance-maladie situé à l’hôpital Avicenne sera fermé jusqu’au 27 février. Les assurés peuvent recourir aux services à distance. Par téléphone au 36 46 (prix d’un appel local depuis un poste fixe) du lundi au vendredi, de 8h30 à 17h. 왘Par Internet sur www. ameli.fr ou par courrier (Assurance-maladie de SeineSaint-Denis, BP 60300, 93018 Bobigny Cedex). 06 infos villes:z 18/02/09 11:09 Page 6 V I E P R AT I Q U E <6 INFOS VILLE URGENCES A N I M AT I O N S D E VA C A N C E S SPÉCIAL MARDI GRAS. MARDI 24 FÉVRIER. Visite de la tour Eiffel, suivie d’une dégustation de crêpes à la salle Jean-Racine. 8 places par quartier. PARTICIPATION : 5 €. MENUS CENTRES DE LOISIRS SEMAINE DU 23 AU 27 FÉVRIER 왘Lundi 23: cervelas de volaille en salade, blanquette de dinde à l’ancienne, riz pilaf, tome des Pyrénées, poire conférence. 왘Mardi 24: mardi gras : pamplemousse, suprême de hoki sauce dieppoise, carottes Vichy, crème de gruyère, beignet de carnaval. 왘Mercredi 25:menu exotique: salade antillaise, colombo de poulet, patates douces/pommes vapeur, velouté aux fruits, carpaccio d’ananas. 왘Jeudi 26: tarte à la ratatouille, faux filet rôti, poêlée forestière, brie, banane. 왘Vendredi 27: salade micette, gratin de poisson, purée de pommes de terre, petit suisse sucré, cocktail de fruits. RETRAITÉS Animations Les inscriptions sont ouvertes pour : G Vie de château et danse à la ferme dans l’Essonne avec visite guidée du domaine de Saint-Jean de Beauregard qui a su conserver son environnement représentatif de l’art de vivre au XVIIe siècle. Déjeuner dans l’ambiance d’une ferme suivie d’une animation dansante. Vendredi 20 mars. Participation : 40 €. > 25 février MAIRIE ANNEXE > 4 mars MAIRIE ANNEXE > AILLAUD E PSTEIN 11 mars HÔTEL DE VILLE > 18 mars MAIRIE ANNEXE R ACINE TOURNOI DE FOOTBALL. MERCREDI 25 FÉVRIER. Au gymnase Henri-Wallon, pour les 12-14 ans. Composition des équipes: 6 + 1. Trois équipes par quartier. PARTICIPATION : 7 € PAR ÉQUIPE. SMJ Le Service municipal de la jeunesse propose de nombreuses activités pendant les vacances. Voici le programme. VISITE. VENDREDI 27 FÉVRIER. Les catacombes de Paris. 8 places par quartier. PARTICIPATION : 2 €. Sortie au musée des arts forains. Vendredi 3 avril. Participation : 12,50 €. G Au temps des foires médiévales à Provins avec visite de la ville, déjeuner, puis découverte de la volière des aigles suivie d’un spectacle moyenâgeux. Mardi 21 avril. Participation : 43 €. PHOTO : DR SOIRÉE CULINAIRE. JEUDI 26 FÉVRIER. À la mairie Joseph-Epstein de 19 h à 23h30. 5 places par quartier. PARTICIPATION : 5 €. MUSÉE DU LOUVRE. MERCREDI 25 ET JEUDI 26 FÉVRIER. À la découverte du musée du Louvre sous forme de jeu G R E C YC L A G E Vêtements Trente conteneurs à vêtements sont installés dans chaque quartier de la ville. Ce qui permettra de les recycler après un tri manuel: les vêtements en bon état seront revendus à bas prix dans des friperies (Emmaüs…), et les vêtements abîmés serviront de chiffons pour l’industrie ou seront transformés en feutrine. Ces conteneurs sont équipés de dispositifs anti-intrusion et seront collectés au moins une fois par semaine. PROPRETÉ Encombrants RENCONTRE Maison des parents Relation parents-adolescents: “Entre reproches et compliments, subtil dosage… Parce que les ados sont fragiles, comment les accompagner ?” Rencontre le mercredi 25 février à 18 h, animée par l’association Saga. et d’un défi photo, en partenariat avec la CAF. 10 places sur les deux jours. GRATUIT. Pour s’inscrire, se présenter au SMJ muni des documents suivants : fiche de renseignements sanitaires, autorisation parentale, fiche d’inscription, photo d’identité, justificatif de domicile. La fiche sanitaire, l’autorisation parentale et la fiche d’inscription sont à retirer au service jeunesse et à compléter par les parents. 왘Quartier du centre-ville. 21-23, rue du 19-Mars-1962. Tél.: 0141600453. 왘Quartier Pont-de-Pierre. Mairie de proximité Jean-Racine. 3, rue JeanRacine. Tél.: 0148374432. 왘Quartier Étoile/Grémillon. 11, cité Jean-Grémillon. Tél.: 0141500984. 왘Quartier Édouard-Vaillant. Mairie de proximité Émile-Aillaud. 60, av. Édouard-Vaillant. Tél.: 0148507602. vous êtes abonné. Ils demandent ensuite de composer un code qui est le 0≤ # en vous expliquant qu’il s’agit de vérifier le bon fonctionnement de votre portable. NE COMPOSEZ SURTOUT PAS CE CODE ET RACCROCHEZ IMMÉDIATEMENT. Ils disposent de l’outillage permettant de lire votre carte SIM grâce à ce code. Il ne leur reste plus qu’à créer une nouvelle carte. G 왘Maison des parents, 32, rue Berlioz à Bobigny. Tél.: 0148458463. ESCROQUERIE Attention au 06 07 74 52 41 Attention! Un correspondant laisse un message afin que vous le rappeliez au 06 07 74 52 41. N’appelez surtout pas ce numéro ou vos factures augmenteront sans commune mesure. De plus, depuis quelque temps, des escrocs ont trouvé un système pour utiliser frauduleusement vos portables. Ils vous appellent sur votre GSM, et se présentent comme le“Provider” Orange, SFR, Bouygues, auquel CAF Fermeture En février et mars, les caisses d’allocations familiales de Bobigny, Noisy-le-Grand, Rosny-sous-Bois et Saint-Denis sont fermées le jeudi. Les lundi, mardi, mercredi et vendredi, les agences sont ouvertes de 8h30 à 16h30 sans interruption. A S S O C I AT I O N S Bénévolat La Confédération syndicale des familles, basée à l’Étoile, recherche des bénévoles disponibles les lundi, mardi, jeudi ou vendredi de 14 h à 16 h pour participer à son activité d’apprentissage du français destinée aux personnes étrangères. Formation initiale assurée. 왘Tél.: 0148482735. La collecte des “monstres” se fera le lundi 23 février pour les cités Paul-Vaillant-Couturier, Pablo-Picasso, Les Sablons, Étoile, Paul-Eluard,Chemin-Vert, Hector-Berlioz et Karl-Marx. 왘Regardez les pages 115, 116, 117 et 118 des Clefs pour Bobigny 2008-2009 pour connaître votre secteur. S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 PHARMACIES DE GARDE DIMANCHE 22 FÉVRIER LEONETTI 100, AVENUE DE LA DIVISION LECLERC, LE BOURGET INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS >M CASALEGGIO //06 22 07 17 25 >M SOUALHIA //06 25 01 62 72 >M LARIVE, M DUCLOT, M BIANNAY 3, RUE DE LA FRATERNITÉ //06 86 40 40 72 >M PINEAU, M CHABOT, M FEUILLOY 31, RUE ALCIDE-VELLARD // 01 48 30 88 14 >Mme Barros 82, RUE DE L’ÉTOILE // 01 48 32 80 05 >M. MARQUION, M MERCIER 26, AV. ÉD.-VAILLANT //01 48 91 30 92 ME ME ME ME ME ME ME ME ME AMBULANCES > 01 48 50 16 89 > 01 48 31 13 10 URGENCES MÉDICALES NUIT, DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS. > 0148321515 > 06 09 11 78 56 SOS SUICIDE PHÉNIX > 0140444645 Déménagement Les infirmières libérales Évelyne Casaleggio, Aïcha Soualhia, Élise Biannay, Yolande Larive, Chantal Duclot, ainsi que Claude Ragondet, kinésithérapeute, font part du transfert de leur cabinet au 3, rue de la Fraternité. Les numéros de téléphones portables restent inchangés. Aide aux devoirs • L’association Imagine, Cité Toi! ouvre une aide aux devoirs les mardis et jeudis de 17 h à 19 h.COÛT : 5 € POUR UN AN. • Parallèlement, l’association est à la recherche de bénévoles titulaires du bac pour accompagner les élèves. 왘Inscription sur place lors d’une permanence d’aide aux devoirs au 25, av. Salvador-Allende ou au 0612438954. ALLÔ, LA MAIRIE ? STANDARD 01 41 60 93 93 FAX : 01 41 60 93 00 www.bobigny.fr / Mél: [email protected] HORAIRES D’OUVERTURE DU LUNDI AU VENDREDI 8 H 30 > 11 H 45 13 H 30 > 17 H 30. LE SAMEDI DE 9 H À 11 H 45. ATTENTION : LE PREMIER JEUDI DE CHAQUE MOIS, LA MAIRIE OUVRE SES PORTES L’APRÈS-MIDI À PARTIR DE 15 H. INSCRIPTIONS SCOLAIRES 01 41 60 95 36 RESTAURATION SCOLAIRE-ÉTUDE 01 41 60 95 51 SERVICE MUNICIPAL DE LA JEUNESSE 01 41 60 04 53 ACTIVITÉS CULTURELLES 01 48 96 25 75 48 96 25 60 CENTRES DE LOISIRS 01 41 60 95 67 SERVICE VOIRIE 01 41 60 95 04 SERVICE SOCIAL 01 41 60 99 50 SERVICE HYGIÈNE 01 41 60 95 44 SPORTS 01 COLLECTE SÉLECTIVE ET PROPRETÉ 08 00 093 001 07-BB-Gens d'ici:z 18/02/09 11:10 Page 7 LES GENS D’ICI < 7 VINCENT COQ Haut de gamme Quadra débonnaire, le pianiste Vincent Coq s’est installé à Bobigny il y a tout juste un an. Les Victoires de la musique classique viennent de récompenser son travail et celui de ses deux complices. Portrait. obigny : un hasard.Vincent Coq voulait quitter Paris sans trop s’en éloigner, dénicher une maison, non-mitoyenne, pour préserver ses futurs voisins et de préférence pas trop loin du métro. Bref, lorsqu’il dégote une charmante maison des années 1920 dans le quartier du tribunal, c’est un peu le coup foudre. Il signe derechef. En manière de cadeau de bienvenue, les ex-propriétaires lui lèguent un encombrant aquarium impossible à transbahuter, et les poissons exotiques avec… Depuis, Vincent Coq cohabite avec ses silencieux compagnons. Non loin du “bocal”, trône un grand piano noir. L’instrument est drapé d’un boutis comme on protège un pur-sang à la fois fragile et précieux. Chaussons aux pieds, tasse de café en main, l’hôte se cale sur un petit récamier vert empire qui ferait baver d’envie les amateurs du genre. Sans ostentation, Vincent Coq aime la belle ouvrage et le style. Et chine d’ailleurs volontiers brocanteurs et antiquaires. Prix. C’est sa deuxième interview de la journée, mais il n’est ni blasé ni pressé. Bavard assurément… Homme discret, il n’est pourtant pas n’importe qui dans le monde de la musique classique, mais le pianiste du fameux du trio Wanderer, orchestre de chambre au répertoire principalement romantique, dont experts et amateurs s’accordent à dire qu’il est sans doute l’une des meilleures formations du genre au monde. Le 8 février dernier, alors qu’il donnait un concert en Angleterre, le trio s’est ainsi vu décerner une Victoire de la musique dans la catégorie “Formation de mu- B sique de chambre de l’année”. “Ce fut une surprise. Même si ces prix sont souvent décriés – surtout par ceux qui ne les ont pas. Mais quoi qu’on en dise, ça fait toujours plaisir”, dit-il simplement. Le trio réalise un triplé puisque déjà distingué en 1997 et 2000. Mais il a décroché bien d’autres prix en France et à l’étranger. En 1988, un an après leur rencontre,Vincent Coq, Jean-Marc PhillipsVarjabédian (violoniste) et Raphaël Pidoux (violoncelliste) remportent le prestigieux concours ARD de Munich et, deux ans plus tard, la Fischoff Chamber Music Competition aux États-Unis. La liste est loin d’être exhaustive. Artisan. Plus encore que cette troisième Victoire,Vincent Coq apprécie surtout que la cérémonie soit diffusée sur une chaîne publique à une heure de relative grande écoute. “Plus on s’adresse à un public de “non-connaisseurs”, plus l’exigence de qualité doit être grande”, estime-t-il. Et de poursuivre sans respiration et de son phrasé légèrement saccadé : “Je déteste qu’un producteur d’émission nous demande de jouer des musiques “pas trop classiques”. Nous sommes des musiciens de musique classique. Si on nous demande de jouer, on va interpréter Brahms, Schubert ou Schumann parce que c’est le “Plus on s’adresse à un public de non-connaisseurs, plus l’exigence de qualité doit être grande” cœur de notre répertoire.” Pour lui, la musique classique peut trouver un large public. Et ce public a le droit au meilleur. Il faut juste l’accompagner, être inventif dans les formats et les tarifs. “Les Folles journées de Nantes, auxquelles nous participons depuis leur création, sont un événement énorme et po- S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 pulaire qui rassemble mélomanes, jeunes, familles et retraités de la région. La formule est simple : des concerts de qualité et des tarifs modérés. 120 000 billets ont été vendus lors de la dernière édition”, explique-t-il. Assis au piano depuis l’âge de 6 ans,Vincent Coq, qui n’est pas issu d’une famille de musiciens, conserve la passion de l’artisan plus, peut-être, que celle de l’artiste. Il aime la perfection, le travail bien fait et la peine qu’on se donne pour l’accomplir. Pas étonnant alors que le trio soit édité par Harmonia Mundi. “C’est une entreprise qui, malgré sa bonne taille, reste familiale. Elle vend des disques, pas des actions. Erato, joyau français au catalogue extraordinaire, a été coulée en trois ans après avoir été rachetée par Warner International”, se désole le musicien. Professeur à Bobigny. De la réforme de la justice en passant par les difficultés de la presse quotidienne, Vincent Coq s’intéresse à moult sujets, qu’ils soient sociaux, sociétaux ou politiques. Dès qu’il peut, il va écouter des concerts, mais avoue un penchant un tantinet casanier. Pas étonnant lorsque l’on sait que le trio donne plus de 80 représentations par an à travers le monde. Des déplacements qui éloignent le pianiste de ses pénates six mois de l’année. Malgré un emploi du temps chargé, Vincent Coq enseigne son art depuis septembre deux fois par semaine au conservatoire Jean-Wiener de Bobigny. Une touche de plus à son piano. Un professeur haut de gamme pour les Balbyniens. Françoise Vlaemÿnck Photo : Sylla Grinberg 08-09-BB ENQUETE:z 18/02/09 11:11 Page 8 ENQUÊTE <8 FILIÈRE PROFESSIONNELLE Passe ton bac plus vite ! ac pro: nous voulons garder la possibilité de passer notre diplôme en quatre ans” : tel était l’un des slogans entendu lors des manifestations qui se sont tenues dès l’an passé dans toute la France contre les suppressions de postes dans l’Éducation nationale. La réforme du bac pro fait en effet partie d’un ensemble de changements à venir dans la politique d’éducation: fermetures de classes, disparition programmée des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased), loi sur l’autonomie des universités, etc. La semaine dernière, lors du Salon de l’orientation qui a eu lieu sur le campus de Bobigny, plusieurs professionnels ont exprimé leurs doutes quant à l’évolution de la filière professionnelle. Sur son stand du centre de formation Gustave-Eiffel, Nicolas Chorin, développeur de l’apprentissage, l’affirme : “Ce qui est sûr, c’est que le bac pro en trois ans intéresse le public. Mais je sais d’avance que les chefs d’entreprise vont me dire qu’ils préféraient ‘les jeunes d’avant la réforme, car ils savaient faire des choses.’ En effet, les élèves qui étaient passés par un CAP ou un BEP possédaient de bonnes connaissances, alors que dorénavant, ceux qui arriveront en seconde professionnelle seront plus jeunes et partiront de zéro.” Marc Bourdais, qui dirige le centre de formation des Compagnons du tour de France, le dit carrément: “L’enjeu est avant tout économique “B BYE-BYE BEP À partir de la rentrée prochaine, le bac pro va connaître un changement en profondeur : il se préparera en trois années, au lieu de quatre actuellement. Un nouveau système qui suscite bien des interrogations. – supprimer des postes – et l’on fabrique un produit de communication appelé bac pro, sans que la qualité soit au centre des préoccupations. Dans le secteur du bâtiment, le bac n’est pas une qualification qui nous intéresse énormément. Nous avons surtout besoin de CAP pour les tâches d’exécutant ou de personnes diplômées d’un BTS, qui pourront alors se diriger vers les bureaux d’études. On nous supprime le Avec la réforme du bac pro, le BEP créé en 1945 n’existera plus en tant que tel. Il est appelé à devenir une certification intermédiaire, obtenue en contrôle continu pendant le parcours en trois ans. Quatre spécialités de BEP sont cependant maintenues : carrières sanitaires et sociales, conduite et services dans le transport routier, métiers de la restauration et de l’hôtellerie, optique et lunetterie. Mais leur maintien, provisoire, est lié à la création ou à la rénovation de spécialités de baccalauréats professionnels. Ces BEP continueront donc à relever de l’ancienne réglementation jusqu’à ce qu’ils soient, à terme, rénovés comme tous les autres. L’école hôtelière de Bobigny, située rue de Paris. BEP alors que celui-ci permettait une entrée sur le marché du travail pour des jeunes qui n’avaient pas la capacité ou l’envie d’aller plus loin. On va les obliger à aller jusqu’au bac au détriment des CAP.” Maturité. Et qu’en pense-t-on dans les lycées? Laurence, surveillante générale à l’école hôtelière de Bobigny, trouve que “c’est dommage de mettre tout le monde dans le même panier. Je pense que cela va faire perdre un an à nos élèves, une année essentielle pour leur permettre de mûrir, de réfléchir.” Mais ce sont sans doute les jeunes qui en parlent le mieux. Gwenaëlle étudie au lycée professionnel André-Sabatier de Bobigny, en première année de bac pro esthétique. “J’ai obtenu auparavant un CAP en un an. Je pense qu’avec un bac pro en trois ans, le niveau va être plus élevé et que les élèves auront moins de temps pour apprendre. Mon CAP m’a bien préparée au côté pratique du métier, tandis que l’enseignement dispensé en bac pro est plus théorique. Forcément, cela plaît moins à certains d’entre nous…” Pour sa copine Maëlle, “il faudra être très motivé et déterminé à y arriver, car le bac pro exige beaucoup d’autonomie de la part des élèves. Le rythme est très soutenu et il y a du travail à faire à la maison et pendant les vacances.” “Réussir en bac pro est à mon avis une question de maturité: une année de plus n’était sans doute pas du luxe”, souligne Estelle, elle aussi scolarisée en esthétique. Daniel Georges Photos : Serge Barthe S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 É D U C AT I O N Qualité ? armi l’amoncellement de réformes qui touchent la France depuis deux ans, il en est une qui a peut-être moins fait parler d’elle que les autres. Pas dans la communauté éducative en tout cas, puisqu’il s’agit de la transformation de la filière professionnelle du baccalauréat. Jusque-là, le baccalauréat professionnel, qui a vu le jour en 1985, se préparait en deux années après un BEP, ou plus rarement après un CAP. Il fallait donc quatre ans (2 + 2) pour l’obtenir, soit une année de plus que pour un bac général ou technologique. Mais à partir de septembre prochain, tout change et le parcours est ramené à trois ans. Désormais, à l’issue du collège, les élèves qui souhaitent s’engager dans la voie professionnelle opteront soit pour une seconde professionnelle – avec le bac pro comme objectif –, soit pour une première année de CAP. Dans le premier cas, ils seront donc susceptibles d’obtenir leur diplôme en trois ans, comme leurs copains de la filière générale. C’est d’ailleurs l’un des objectifs du ministère qui – outre la volonté “d’augmenter le nombre de bacheliers professionnels” – parle “d’assurer l’égale dignité des voies professionnelle, générale et technologique par l’unification de la durée du parcours scolaire au lycée”. Dès la rentrée prochaine, les deux années de BEP seront donc remplacées par une seconde professionnelle. Dévalorisation. Assiste-t-on à la disparition du BEP? En tant que diplôme, oui (lire encadré). Celui-ci devient une simple certification: sans grande valeur selon les opposants à la réforme, qui craignent que cette suppression n’exclue du système d’éducation les élèves les P 08-09-BB ENQUETE:z 18/02/09 11:11 Page 9 ENQUÊTE <9 INFOS PRATIQUES plus en difficulté, précipitant Les métiers de l’impriainsi une augmentation des merie sont enseignés sorties de l’école sans qualifi- au lycée Alfred-Costes. cation. Sans donner son point de vue personnel sur le fond de la réforme, Michèle Vigniel, cées professionnels. Cette réproviseur du lycée André-Sa- forme va en revanche contribatier de Bobigny, relève “qu’il buer à dévaloriser ce bac, est difficile de dire si le bac pro puisque tout le monde ou sera plus difficile à obtenir en presque l’obtiendra! Certes, on trois ans, car nous n’avons pas proposera peut-être à certains le recul nécessaire. Cela va chan- d’aller en CAP, mais il faut sager bien des habitudes mais de- voir que la création de classes vrait rendre le bac accessible à de CAP n’est nullement à l’ordre plus de monde. Se contenter du jour.” d’un CAP n’est plus suffisant au- Économie. Y aura-t-il avec jourd’hui mais il faudra veiller cette réforme un nouvel enà ce que les plus faibles ne gouement pour le CAP ? “Le soient pas noyés. Ce qui est po- CAP est effectivement confirmé comme premier sitif en tout cas, diplôme de nic’est qu’il existera des passerelles : “Il faudra être veau V mais les d’afun élève de setrès motivé procédures fectation telles conde générale car le bac qu’elles existent – souhaitant se répro exige on ne connaît orienter pourra pas encore celles beaucoup intégrer une première profession- d’autonomie ” qui seront en vigueur pour la nelle, tandis GWENAËLLE, rentrée prochaiqu’un élève en seLYCÉENNE ne – ne favorisent conde professionpas forcément les nelle qui se serait trompé de filière aura la possi- élèves de troisième générale. bilité d’en changer.” Jean- Un système de points attribue Claude Beauvisage, le directeur pour l’instant davantage de de l’école hôtelière de Bobigny, places aux élèves qui sortent reconnaît que “le BEP était un de la troisième en alternance”, tremplin pour des jeunes dé- fait remarquer Catherine Vié, scolarisés. Ce nouveau bac pro la directrice du CIO de Bobivise à faire monter les élèves à gny. Elle conseille aux jeunes un niveau supérieur, cela cor- de bien réfléchir à quel bac pro respond aux exigences de notre ils veulent postuler, tout en saformation qui évolue sans cesse chant que certaines filières vers le haut de gamme”. Mais sont très demandées et manpour Jérôme Piques, professeur quent de places. Abdallah Amde français au lycée André-Sa- ghar, enseignant au Blancbatier, “tout le monde n’a pas Mesnil et membre du bureau forcément le niveau – ou l’en- départemental de la CGT-Éduvie – d’aller jusqu’au bac. J’ai cation 93, estime de son côté l’impression que l’on veut at- qu’il “y a une maturité que l’on teindre un taux de 100 % de n’aura plus. Ne nous voilons bacheliers. À l’époque, lorsque pas la face: les gamins qui inl’on a créé le bac pro, il s’agissait tègrent un lycée professionnel de donner de la valeur aux ly- ont souvent connu des pro- blèmes dans leur scolarité, ou le font par défaut. Dire que cela les pénalise d’obtenir un bac en quatre ans au lieu de trois est une hypocrisie. Cette réforme ne cherche-t-elle pas plutôt à faire des économies? Si ce n’est pas le cas, maintenons les moyens humains et financiers des quatre années sur trois ans. Je voudrais prendre un seul chiffre: un élève de BEP reçoit actuellement 1156 heures d’enseignement professionnel en deux ans. Avec le nouveau bac pro que l’on nous propose, il n’en recevra que 1 152 en trois ans. Pour un diplôme qui se dit professionnel, c’est un peu gênant!” Le responsable syndical s’interroge également sur l’épreuve de rattrapage. Les élèves qui auront obtenu entre 8 et 10 devront en effet passer un entretien de vingt minutes devant deux membres d’un jury composé d’un enseignant et d’un professionnel. “Il est dit que cette épreuve ne portera pas sur les Les procédures d’affectation pour les lycées professionnels, fixées par l’inspection académique, devraient être connues en mars ou avril prochains. Parents et élèves en seront informés au sein de leur établissement. Habituellement, pour les filières pros, ce sont les résultats scolaires – et non la proximité des lycées – qui sont déterminants. 왘CIO (CENTRES D’INFORMATION ET D’ORIENTATION). Établissements publics sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale. La mission principale des conseillers d’orientation-psychologues consiste à accompagner les jeunes dans leur démarche d’orientation. CIO DE BOBIGNY 11, RUE DU 8-MAI1945, OUVERT DU LUNDI AU VENDREDI, DE 9H À 12H30 ET DE 13H30 À 17H. PENDANT LES VACANCES SCOLAIRES, IL EST PRÉFÉRABLE DE S’ASSURER AU PRÉALABLE DE L’OUVERTURE. TÉL.: 0148311064. 왘55 BACS PROS. Pour connaître les 55 bacs pros que l’on peut préparer en trois ans ainsi que disciplines étudiées. On peut alors supposer qu’on cherchera à savoir si le candidat s’exprime correctement: si c’est le cas, on lui donnera son diplôme et cette courte épreuve aura donc eu autant d’importance que l’ensemble des matières étudiées pendant trois années. C’est à nos yeux une façon de déprofessionnaliser l’enseignement professionnel. Un comLe lycée André-Sabatier prépare notamment au bac pro esthétique. S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 leur programme, rendez-vous sur www.onisep.fr, le site de l’Office national d’information sur les enseignements et les professions, rubrique “Formation”. 왘“SAUVONS LES BEP”. À l’initiative de plusieurs organisations syndicales – dont la CGT, la FSU, FO ou encore Sud –, une pétition intitulée “Sauvons les BEP” est à signer sur www.sauvonslesbep.org. 왘RÉFORME DU BAC PRO. Pour consulter la présentation de la réforme par le ministère de l’Éducation nationale, rendezvous sur: http://eduscol.education.fr/D 0240/renovation2009.htm. 왘RÉUSSIR EN SEINE-SAINT-DENIS. L’association se bat depuis vingt ans aux côtés des lycéens sans bahut pour régler leurs problèmes d’inscription. Plein d’infos sur son site, ainsi qu’une pétition pour demander la création de deux nouveaux lycées dans le département: www.reussirenseine saintdenis.org. ble !” Autre point d’inquiétude: “Parmi le volume horaire hebdomadaire, qui est d’environ 46 heures, 16 heures seront à affecter par les chefs d’établissement. Ceux-ci définiront ainsi les matières d’un bon tiers de l’enseignement et pourront choisir d’abonder telle ou telle discipline au détriment d’une autre. Cela promet des discussions tendues dans les salles de profs et risque de créer les conditions de la division entre enseignants, au détriment de la qualité de la formation dispensée.” D. G. 10-BB JUDO:z 18/02/09 11:13 Page 10 SPORT <10 TOURNOI DE JUDO Satisfaction totale “Bienvenue à Bobigny”, proclamait la banderole installée dans le gymnase Henri-Wallon ce week-end. L’AC Bobigny-Judo organisait en effet son tournoi annuel en l’honneur de Yamine Djéroud, le judoka de l’ACB décédé en juillet 2006. Le tout dans une joyeuse ambiance familiale ! Samedi 14 février, huit équipes cadettes se sont affrontées sur le tatami et Bobigny a terminé 3e. Ce fut ensuite au tour de quinze équipes seniors, dont quatre clubs de 1re division, soit l’élite du judo français, avec les équipes de Chilly-Mazarin, Asnières, Blanc-Mesnil et Montreuil. Bobigny a terminé 5e malgré une équipe composée de moitié par des juniors : un résultat prometteur pour l’avenir. “Neuf arbitres officiels ont assuré le bon déroulement des combats et les jeunes du club se sont occupés des pesées et de l’affichage des scores”, souligne Frédéric Paupert, l’un des organisateurs de l’événement. Dimanche 15 février, ce sont plus de 500 enfants âgés de 6 à 10 ans (prépous- sins, poussins et benjamins) qui ont répondu présent. Ils représentaient 14 clubs de toute l’Île-de-France. Parmi eux, Éric, âgé de 7 ans et qui habite le quartier des Bons Enfants, a remporté une médaille de bronze : “C’est mon premier tournoi et ma première médaille : je suis vraiment très content de l’avoir gagnée à Bobigny en plus. Je vais l’accrocher dans ma chambre !” Le challenge a été remporté par Asnières, Blanc-Mesnil a terminé deuxième, devant Fontenay-sous-Bois. Bobigny – qui jouait à domicile et comptait donc beaucoup plus de judokas que les autres clubs – n’était pas classée. “Nous sommes très contents d’avoir à nouveau organisé ce tournoi. Au rayon satisfactions, nous notons que le plateau senior est de plus en plus fort et que le nombre de clubs pour les enfants augmente tous les ans. À nous de tout mettre en œuvre pour que l’année prochaine, ce soit encore mieux !” précise Frédéric Paupert. Daniel Georges Photos : Pascal Raynaud S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 Page 11 SPORT Le neuvième tournoi de l’ACB se poursuit jusqu’au 26 février. L’occasion de découvrir une compétition bien huilée et les meilleurs espoirs formés à Bobigny. e n’est pas encore l’âge de raison mais à bientôt dix ans, le tournoi des jeunes de l’ACB tennis a déjà acquis une certaine maturité. Depuis mercredi dernier, les rencontres s’enchaînent sans discontinuer et sans accrocs sur les deux courts du complexe ArthurAshe. Jusqu’à jeudi prochain, 200 joueurs âgés de 11 à 18 ans et répartis en quatre catégories d’âge vont tenter de s’octroyer le gain de ce tournoi qui s’est fait un nom dans le département et au-delà des frontières de la Seine-Saint-Denis. “On compte de nombreux fidèles. Tant qu’ils n’ont pas dépassé l’âge limite, les filles et garçons reviennent souvent nous voir chaque année”, se félicite Michel Deleury, le président de la section tennis. Preuve de cette bonne santé, le tournoi de Bobigny fait le plein pendant toute la quinzaine.“À chaque édition, on est <11 EN VACANCES TENNIS Un tournoi sans revers ATHLÉTISME : DR Pour sa première course de la saison, Muriel Hurtis-Houairi a fini 4e du 60 m du meeting en salle de Liévin, le 10 février dernier (7’’35). Engagée ce vendredi au meeting de Bercy, la Balbynienne n’a pu se classer que 5e de la finale en 7”38, derrière une autre Française, Myriam Soumaré (7”31). TENNIS : SYLLA GRINBERG Monfils assure PHOTOS 200 JEUNES DE 11 À 18 ANS Y PARTICIPENT. obligés de refuser trente à quarante enfants ou de les mettre sur des listes d’attente, raconte le responsable balbynien. C’est un peu la rançon du succès.” Convivialité. Il faut dire que le club de Michel Deleury cultive depuis toujours la convivialité. Avec ses deux courts couverts et un club-house qui donne directement sur les aires de jeu, les parents peuvent assister aux rencontres dans un certain confort et une ambiance dé- tendue. L’ACB tennis cherche aussi à se démarquer des autres tournois en variant les lots remis aux vainqueurs. L’an dernier, au lieu d’une housse de raquettes ou d’un vêtement de marque comme dans la plupart des tournois, certains gagnants sont repartis avec un lecteur DVD. “L’organisation est bien rodée, explique le président. Bien sûr, on pourrait encore mieux faire mais à ce niveau-là, il s’agit de détails.” R U G BY Gagner pour éviter Chalon L 왘Renseignements : direction des Sports, 11, rue du 8-Mai-1945. Tél. : 01 48 96 25 60 ou directement sur les installations sportives. Hurtis en demi-teinte C ’ACB Rugby 93 affronte Niort, ce dimanche aprèsmidi à Henri-Wallon, pour la dernière journée de la phase de poule avec un seul et unique but : terminer en tête de son groupe. L’enjeu est de taille car Bobigny éviterait Chalon-sur-Saône lors du trophée Jean-Prat qui débute dès le week-end suivant. “Chalon apparaît comme la grosse équipe Pour les vacances scolaires, les éducateurs du service des sports attendent les jeunes Balbyniens âgés entre 9 et 25 ans dans les différentes installations sportives pour un large éventail de disciplines. PHOTO 11:14 de cette première phase, estime Philippe Canto, l’entraîneur des Rouge et Noir. Ils n’ont perdu qu’une seule fois et semblent être bâtis pour intégrer la Pro D2.” Hélas pour eux, les Balbyniens devront s’imposer avec le bonus offensif (soit trois essais d’écart) et sont tributaires dans le même temps du résultat de Limoges, opposée à Montluçon sur son terrain. “On n’a pas notre destin en main. Si Limoges prend le bonus offensif, on termine deuxièmes”, explique Canto. Reste que cette rencontre va aussi permettre aux partenaires d’Adrien Mar- bot de réviser leurs gammes avant le début du trophée Jean-Prat. À l’orée des play-offs, Bobigny veut encore affiner son jeu, en progrès constant depuis plusieurs semaines. “On se doit de rester sur la continuité”, commente le coach. Face à une formation niortaise qui les avait contraints au match nul à l’aller, les Balbyniens espèrent donc engranger un neuvième succès. Et asseoir quelques certitudes pour ravir, pourquoi pas, la première place au nez et à la barbe des Limougeauds. F. G. Relève. Ce tournoi est aussi un révélateur de la bonne santé d’une section qui, avec des moyens limités (deux courts seulement), parvient à former quelques joueurs de talent. Par le passé, Emilia Milovanovic, aujourd’hui aux États-Unis, Adam Duprat, ancien champion départemental, ou encore Olivia Sanchez, qui a franchi un tour lors du dernier tournoi de Roland-Garros, sont passés par les rangs de l’ACB. Aujourd’hui la relève est prête. Lors de ce tournoi, les observateurs porteront un œil intéressé sur la jeune Waffa Achemaoui, là encore une ancienne championne départementale surclassée dans la catégorie des 17-18 ans. Malheureusement, le club balbynien a appris à supporter l’exode de ses joueurs d’avenir. “Quand ils sont bons, ils partent vers un club où les structures sont plus importantes. Ça fait mal au cœur mais c’est comme ça, déplore Michel Deleury. Avec deux courts supplémentaires, cela nous permettrait de nous développer un peu plus.” Cette saison, l’ACB tennis compte 260 adhérents pour deux courts. Les normes fédérales prévoient, elles, 1 court pour 100 personnes… Frédéric Gouaillard S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 Gaël Monfils poursuit son bon début de saison. Le tennisman d’origine balbynienne s’est hissé jusqu’en demi-finale du tournoi de Rotterdam (Pays-Bas), après avoir battu successivement deux autres Français, Michael LLodra et Julien Benneteau. Visiblement diminué par des douleurs à l’estomac, l’actuel n° 12 mondial s’est incliné vendredi en deux sets devant le meilleur joueur du monde, Rafael Nadal (6-4, 6-4). BOXE Qualifications Les boxeurs de l’ACB ont obtenu de bons résultats le weekend dernier. Lila Aissa (minime) et Celia Schroder (espoir) se sont qualifiées pour les demifinales du Championnat de France. En kick-boxing, Steeve Zaidi a gagné sa place pour les quarts de finale du Championnat de France classe A, et Sofian Chaara pour les demifinales du championnat de France juniors. FOOTBALL Report La rencontre entre Tremblay (9e) et l’ACB (11e) a été reportée en raison des intempéries. Prochain match le 1er mars à 15 h 30 à Delaune contre Franconville (2e). : DR 18/02/09 PHOTO Sport :z photo : Willy Vainqeuer 11-BB 18/02/09 11:16 Page 12 LA SEMAINE DE BOBIGNY <12 A G E N DA DIX PLACES GRATUITES OFFERTESH SUR SIMPLE APPEL À PARTIR DE 1667. JEUDI 19 FÉVRIER AU 01 49 91 10 JEUDI 19 FÉVRIER > MERCREDI 25 FÉVRIER MAGIC CINÉMA Rue du Chemin-Vert. Tél.: 0141 60 12 33/34. www.magic-cinema.fr. (6,5 € / 4,5 € / 3,5 €) SAM 20H30/ DIM 16H15/ LUN 18H30, 20H45/ MAR 20H30. 왘Le bal des actrices FRANCE, 2008, 1 H 45 RÉALISATION : MAÏWENN Maïwenn tire un portrait cynique et attachant des actrices à travers un vrai-faux documentaire où chacune pratique l’autodérision dans sa forme la plus aboutie. Une vraie réussite. Séances: JEU 20H30/ VEN 18H30/ SAM 16H30, 20H45/ DIM 18H15/ LUN 18H15/ MAR 20H45. 왘Walkyrie (vo) USA-ALLEMAGNE, 2008, 1 H 50 RÉALISATION : BRYAN SINGER Le colonel Stauffenberg s’inquiète de voir Hitler précipiter l’Allemagne et l’Europe dans le chaos. En 1942, il tente de convaincre plusieurs officiers supérieurs de la nécessité de renverser Hitler et rejoint la Résistance alleman- 왘The Club (vo) G.-B., 2008, 1 H 35 RÉALISATION : NEIL THOMPSON Danny, ouvrier à l’usine, est au bord de la dépression nerveuse mais décide de réagir. Il sympathise avec un groupe de videurs de boîte de nuit. Louis, Sparky et Rob l’acceptent tout de suite et lui redonnent confiance. Entraîné dans leur univers, il se retrouve lié au parrain du milieu local et plonge alors dans un monde de violence et de perdition. Séances: JEU 20H45/ SAM 18H30/ DIM 18H30/ MAR 18H15. 왘Espion(s) FRANCE, 2008, 1 H 39 RÉALISATION : NICOLAS SAADA Vincent travaille comme bagagiste dans un aéroport. À la suite de l’explosion d’une valise diplomatique, Vincent est contraint par la DST de collaborer. Direction Londres où il va devoir séduire la femme d’un homme d’affaires anglais lié à un réseau terroriste syrien. Séances: JEU 18H30/ VEN 20H30/ SAM 18H30/ DIM 14H15/ LUN 20H30/ MAR 18H30. Davy Sicard en concert JEUNE PUBLIC Sa culture cosmopolite fait de Davy Sicard l’heureux messager d’un maloya aux couleurs groove. Auteur-compositeur, interprète, l’artiste a livré un premier album en 2006, Ker maron, entre quête initiatique et identitaire, dans lequel il évoque la famille, la liberté, la musique. 왘Volt, star malgré lui USA, 2008, 1 H 35 RÉALISATION : CHRIS WILLIAMS ET BYRON HOWARD Photo : Walt Disney Studios de pour mettre au point l’opération Walkyrie destinée à éliminer le Führer… Séances: JEU 18H15/ VEN 18H15/ Photo : SND 12 Agenda:z Pour le chien Volt, star d’une série TV à succès, chaque journée est riche d’aventures, de danger et de mystère, du moins devant les caméras. Ce n’est plus le cas lorsqu’il se retrouve loin des studios d’Hollywood, à New York… Il va alors entamer la plus périlleuse des aventures – dans le monde réel cette fois – et se trouver deux compagnons de voyage: un chat abandonné et un hamster. À PARTIR DE 6 ANS. Séances: JEU 14H30, 16H15/ VEN 14H30, 16H15/ SAM 14H30, 16H15/ DIM 14H30, 16H30/ LUN 14H30, 16H30/ MAR 14H30, 16H15/ MER 14H15, 16H30. 왘Cœur d’encre USA, 2009, 1 H 47 RÉALISATION : IAIN SOFTLEY Récit d’aventures trépidant et peuplé de “méchants” tantôt terrifiants, tantôt grotesques, Cœur d’encre est une belle histoire de famille. À PARTIR DE 8 ANS. Séances: JEU 14H15, 16H30/ VEN 14H15, 16H30/ SAM 14H15/ LUN 14H15/ MAR 14H15, 16H30. SAMEDI 21 FÉVRIER À 20H30. TARIFS : 12 ET 8 €. 왘Canal 93, 63, avenue Jean-Jaurès à Bobigny. Tél.: 0149911050. CONCERT Reggiani chante Ferré Des chansons inédites ou méconnues… Des pépites poétiques que cherche le chanteur Nicolas Reggiani, accompagné du pianiste de jazz Giovanni Mirabassi. Ensemble, ils font une rencontre forte avec la famille Ferré. Mathieu Ferré leur confie les inédits de Léo. Une plongée jubilatoire dans l’univers de l’interprète de Paname. Un concert donné dans le cadre du printemps des Poètes. TARIF : 5 €. 왘La menuiserie – Espace Archipel 93, 77, rue Jules-Auffret à Pantin. Tél.: 0148405653. EXPO tenter de découvrir qui a assassiné le directeur de musée, retrouvé mort dans son bureau… TARIFS : 10 ET 7 €. GRATUIT (- DE 7 ANS). JUSQU’AU 3 JANVIER 2010. 왘Cité des sciences et de l’industrie, 30, av. Corentin-Cariou, Paris 19e. Tél.: 0140058000 ou www.cite-sciences.fr. Premiers pas… …Dans une galerie d’art ! Un atelier d’initiation amusant pour les 7-11 ans, histoire de comprendre le rôle des formes, couleurs, styles et techniques utilisés dans les œuvres d’art. Le dernier mercredi du mois. GRATUIT. MERCREDI 25 FÉVRIER À 14 H ET 15 H. 왘Carré d’artistes, 16, rue Yvonne-Tac, Paris 18e. Tél.: 0142549784. Inscription obligatoire. Crim’Expo EXPO Échafauder des scénarios, prélever des indices, collaborer avec les médecins légistes… Les dernières méthodes d’investigation de la police scientifique sont à l’œuvre à travers une exposition très interactive où le visiteur mène l’enquête pour Touba Touba, capitale de la confrérie musulmane des Mourides, est située à 150 kilomètres de Dakar au Sénégal. Tous les ans, des centaines de milliers de pèlerins s’y retrouvent pour la fête du Magal, qui célèbre le départ en exil du fondateur de la confrérie. Le photographe Éric Guglielmi a fait deux séjours à Touba, qui donnent lieu à une expo présentée à la bibliothèque. ENTRÉE LIBRE. JUSQU’AU 21 FÉVRIER. 왘Bibliothèque Elsa-Triolet, 4, rue de l’Union à Bobigny. S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 13-BB Culture:z 18/02/09 11:19 Page 13 C U LT U R E <13 Des élèves d’André-Sabatier, Marie Desplechin et l’écriture en guise de passerelle pour dire un Bobigny intime, une ville, un quartier à soi. Le projet est devenu livre… obigny est une ville naturelle, toute verte, moins bruyante que Dhaka, avec beaucoup d’arbres. (…) Il y a trop de bruits dans mon ancienne ville, des gens qui crient dans la rue, les vendeurs de fruits, de légumes, de jouets, de maquillage, de DVD, etc. À Dhaka, il y a 15 millions d’habitants.” Ces mots, aujourd’hui confinés dans un ouvrage collectif, sont ceux de Monica, 19 ans, originaire du Bangladesh. “Au début du projet, j’avais peur, je ne Marie Desplechin parle pas bien le français.” (à gauche) et Désormais, la jeune fille les apprentis écrivains. semble s’être affranchie de ses craintes. Marie Desplechin le dit, “l’écriture ap- risienne sur Bobigny n’est abpartient à tout le monde !”. Ja- solument pas condescendant, mais rassasiée d’histoires que expose Guillaume Bozonnet, d’autres lui content, l’auteure documentaliste du lycée. Avec de Bobigny centre-ville n’aurait Thierry Hauget, professeur de pas imaginé que cette der- français, nous avons imaginé nière gourmandise littéraire, un projet où nos élèves rédigeconçue avec le photographe raient un texte à propos de BoDenis Darzacq et publié en bigny, de leur ville natale ou 2004, aurait fait son chemin d’ailleurs, à la manière de Bojusqu’au lycée professionnel bigny centre-ville. Il s’agit d’une André-Sabatier et donné lieu classe en majorité de garçons à une nouvelle aventure. “J’ai au rapport assez distant avec trouvé le livre de Marie très in- la littérature, l’objet livre, la lectéressant. Ce regard d’une Pa- ture. On s’est alors demandé PHOTO : SERGE BARTHE “B pourquoi ils ne seraient pas capables de lire ce livre et d’écrire à leur tour.” Immigration. Septembre 2007, le projet démarre. Carnet à la main, regard bien ouvert, les jeunes arpentent Bobigny en compagnie de Magali Malochet, du bureau du patrimoine. L’idée ? Percevoir l’évolution historique et urbaine d’une ville. Ils savent dorénavant que “l’un des bâtiments situés dans l’enceinte du lycée fut une maison maraîchère”, ex- AT E L I E R D ’ É C R I T U R E Polar et mythe américains ’emparer d’un objet, en gratter la surface et tenter ainsi de comprendre de quoi il est fait. Une façon de démythifier ce que l’on fantasme, magnifie…” Le metteur en scène et dramaturge Nicolas Bigards ne déroge pas à l’exercice de réflexions et de confrontations de point de vue “S LE GRAND SOMMEIL qui ont cours dans ses ateliers d’écriture. Pour la quatrième édition, ces rendez-vous donnés à la bibliothèque, plus que jamais adossés à un travail théâtral dans le cadre des Chroniques du bord de scène, saison 2, ont pour thème le polar américain, plus précisément le mythe américain et ses représentations. “La notion de rêve américain a pris du plomb dans l’aile ces dernières décennies, avant de retrouver une certaine vigueur à l’aune d’une récente élection présidentielle”, sourit Nicolas Bigards. Pour lui, le polar constitue un genre littéraire propre aux États-Unis, plique Thierry Hauget. Bobigny, territoire d’immigration : Dimitri, Fatima, Fabienne et les autres l’ont ressenti en foulant le sol du cimetière musulman, où certains se sont même recueillis, l’hôpital Avicenne… Sur le chemin du centre-ville, ce fut aussi la bourse du travail, l’urbanisme de dalle. Venue à sept reprises à la rencontre des lycéens, Marie Desplechin a évoqué le travail d’écrivain, corrigé des écrits, amélioré des expressions, écouté. “Les textes sont très touchants. Dès que quelqu’un parle d’un lieu, il y met forcément quelque chose de très personnel. Ils ont tous une expression, un mot, un regard qui les rendent uniques. C’est passionnant.” Riche de ces visites à ciel ouvert, chacun a pris le stylo. Bakou a parlé de son immeuble : “À chaque étage, t’a l’impression de changer de pays. (…) Au 10 t’es au Mali, au 12 t’es en Asie. Mon immeuble recompose le monde en lui-même.” Imaginaire. Jostand a évoqué Brazzaville dans un Congo où jamais avant, il n’avait mis les pieds. Après une remarque désobligeante d’un homme croisé dans la rue l’accusant d’être un fils à papa, le lycéen écrit : “Ça me navre qu’il tienne de tels propos (…) mais j’étais désolé de constater que mon humilité n’avait pas fait le voyage avec moi”. Aujourd’hui, un recueil de texte a vu le jour, Hors limite : l’œil dans la banlieue. Fabriqué par des élèves du lycée Alfred-Costes et tiré à 200 exemplaires, l’ouvrage garde trace de cette histoire. “J’espère que ce projet somme toute modeste les détachera un peu du monde matériel, qu’ils préserveront un rapport moins méfiant avec leur imaginaire, leur sensibilité, pour exprimer des choses intimes et les partager avec d’autres. Si c’est le cas, c’est déjà beaucoup”, conclut le documentaliste. Mariam Diop travaillant sur la face cachée de sa société. Au cours de l’atelier, les participants se pencheront sur des auteurs phares, tels que Dashiell Hammett ou Raymond Chandler, mais aussi sur des écrivains contemporains comme Jake Lamar. Ouvert à tous, l’atelier d’écriture devrait se poursuivre jusqu’aux rives de la pièce Hello America, mise en scène par Nicolas Bigards à la MC 93 du 8 au 21 juin. M. D. 왘Atelier d’écriture animé par Nicolas Bigards. Tous les samedis à 15 h à partir du 14 mars à la bibliothèque ElsaTriolet. 4, rue de l’Union à Bobigny. Tél. : 01 48 95 20 56. S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 Brendan et le secret de Kells Irlande IXe siècle. Sorti de la tranquillité monacale de l’abbaye de Kells, Brendan, un jeune moine, va vivre une fabuleuse aventure aux côtés d’un maître enlumineur, frère Aidan… Film d’animation réalisé par Tomm Moore. DÈS 8 ANS. 왘Projection du 25 février au 10 mars au Magic Cinéma. Rue du CheminVert à Bobigny. Tél. : 01 41 60 12 34. Expo Dans l’Entre-deux-guerres, les danseurs noirs-américains expérimentent de nouvelles formes de danses. Loin des claquettes, des danses de revues, elles se font lieu de revendication sociale. Une exposition photographique présentée dans le cadre du thema“Soleils noirs : continents partagés”. 왘“Danses noires/blanche Amérique”, exposition jusqu’au mardi 7 avril au CND Pantin (salle d’exposition). 1, rue Victor-Hugo à Pantin. Tarif : 6 €. Tél. : 01 41 83 98 98. Terre natale Le cinéaste et photographe Raymond Depardon et l’urbaniste Paul Virilio confrontent leurs idées sur le déracinement, l’identité, les flux migratoires à travers une exposition très visuelle : films en projection monumentale, installations audiovisuelles, textes, cartographies circulaires conçues par des artistes et architectes. 왘“Terre natale. Ailleurs commence ici”. Tous les jours de 11h à 20h jusqu’au 15 mars à la Fondation Cartier pour l’art contemporain. 261, bd Raspail, 75014 Paris. Tél. : 01 42 18 56 50 ou www.fondation.cartier.com. Une, deux, trois, Chedid ! L’univers littéraire et musical des trois générations Chedid. André l’écrivain, Louis le chanteur, et le fils Mathieu dit “M”, également musicien et compositeur, inspirent Charlotte etc. La jeune chanteuse aux influences rock anglo-saxon livre un spectacle sombre et poétique, accompagnée sur scène par le guitariste Yann Féry. 왘“Charlotte etc. Pour une, deux, trois, Chedid”, spectacle de chanson française des Jeunesses musicales de France. Mercredi 25 février à 20h30 à l’Espace 1789. 2-4, rue Alexandre-Bachelet à Saint-Ouen. Tarifs : 2,50 et 5 €. Tél. : 01 40 11 50 23 ou [email protected]. photo : DR L’écrivain et les lycéens photo : DR AV E N T U R E L I T T É R A I R E 14-PA.qxd:z 18/02/09 11:20 Page 14 À VOTRE SERVICE <14 PETITES ANNONCES DIVERS Lot de quatre grands classeurs noirs, très bon état, prix: 1 €. Tél.: 0149153928. Imprimante de marque Epson qui fait aussi photocopieur et scanner. Encore sous garantie. Prix: 50€. Tél. : 0148318106. 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BONJOUR 9, RUE DU CHEMIN-VERT, 93 000 BOBIGNY TÉL. : 01 41 60 78 00 FAX : 01 41 60 78 20 COURRIEL : bonjourbobigny@ BOBIGNY hotmail.fr • DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : BERNARD SAINT-JEAN, RÉDACTRICE EN CHEF : MICHÈLE KOLOPP (78 00), RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT : KARIM NASRI (78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : NICOLAS CHALANDON (78 01) • RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE PELLETIER (78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE, SYLLA GRINBERG, STÉPHANIE DE BOUTRAY • DIRECTION ARTISTIQUE, ICONOGRAPHIE, RÉALISATION : ANNIE ARNAL • SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : CLAIRE CHARANSONNET, DANIEL GEORGES, HENRI PERROT, PASCAL RAYNAUD, GUILLAUME THÉCHI, FRANÇOISE VLAEMŸNCK, WILLY VAINQUEUR • DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : CATHERINE PEYGE • DIFFUSION 01 41 60 78 00 • IMPRESSION : YDPRINT • PUBLICITÉ : STRATÉCOM (TÉL. : 01 49 46 29 46) (FAX : 0149462940) • BONJOUR BOBIGNY EST TIRÉ À 22000 EXEMPLAIRES SUR PAPIER 100 % RECYCLÉ. S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 15 PUB:z 18/02/09 11:20 Page 15 16-BB Salon re?ussite:z 18/02/09 11:22 Page 16 ACTU-ÉVÉNEMENT <16 SALON DE LA RÉUSSITE Les jeunes au rendez-vous es dizaines d’exposants ont élu domicile à l’IUT pendant deux jours, ouvrant leur espace aux lycéens, à quelque 600 collégiens de Bobigny et aux personnes en recherche d’emploi, à l’occasion du Salon de l’orientation et du Salon de l’emploi auxquels se sont associés le service public de l’emploi, la mission locale, le projet de ville RMI, les organismes de formation, des entreprises, la Chambre des métiers, l’université Paris-XIII… Malgré le peu de temps dont ils disposaient, les collégiens, accompagnés de leurs enseignants, ont pu avoir un aperçu des secteurs d’activités et des formations afférentes. Les lycéens venus s’informer individuellement l’après-midi ont davantage ciblé leur parcours à travers le salon et interrogé les professionnels. Sami, en terminale ES, cherche ainsi à comprendre le traitement journalistique de l’information internationale. Sujet de prédilection ? Les relations franco-chinoises ! Pour Jacques Vivet, chargé de mission emploi-formation, ces salons répondent à l’ob- D S E M A I N E D U 1 9 AU 2 5 F ÉV R I E R 2 0 0 9 jectif premier de croisement des publics, même si le Salon de l’emploi accuse une légère baisse de fréquentation avec près de 500 visiteurs cette année : “Les ateliers de la petite enfance, d’aide à la personne et de validation des acquis de l’expérience ont eu un réel succès”. Jean-loup Salzmann, président de Paris-XIII, a souligné les mutations importantes de son université : “Si les étudiants en ont la volonté, trouver un emploi à hauteur de leurs ambitions est possible en accédant aux formations généralistes et techniques qui existent dans ce lieu conçu pour eux”. Abdel Sadi, premier adjoint au maire, a dit l’intérêt d’un tel rendez-vous en faveur de l’emploi et de la formation des jeunes : “Le niveau des diplômes obtenus par une personne détermine pour l’essentiel ses chances de trouver un emploi correspondant à ses aspirations, sa place dans la société, sa capacité à être un citoyen conscient et actif”. Mariam Diop Photos : Serge Barthe, Stéphanie de Boutray, Sylla Grinberg et Henri Perrot