Le Monument du Mont Moret, 126e et 326e RI, 8/9 septembre 1914

Transcription

Le Monument du Mont Moret, 126e et 326e RI, 8/9 septembre 1914
DOSSIER DE MONUMENT
Clés :
Période : 8/9 septembre 1914
Lieux : Courdemanges (51300)
Belligérants : Français et Allemands
Latitude : 48.698099
Longitude : 4.554863
Titre : Le Monument du Mont Moret,
126e et 326e R.I., 8/9 septembre 1914
Thèmes : Arrêt de la progression 4e Armée
Allemande en septembre 1914
Localisation : Sud-Ouest de Vitry-leFrançois
Le Monument du Mont Moret, 126e et 326e R.I., 8/9 septembre 1914 (51)
Le Monument aux 126e et 326e Régiments d'infanterie du Mont-Moret a été
érigé au milieu des champs à quelques kilomètres au Sud-Ouest de Vitry-leFrançois, sur le territoire de la commune de Courdemanges.
Depuis Vitry-le-François en sortant de la ville par la RD 396 en direction de
Brienne-le-Château, puis en prenant la D 14 en direction de Courdemanges
: un peu avant ce village, prendre sur la gauche un chemin de terre qui
monte jusqu'au monument.
C'est dans le 12e C.A. que se trouve la 24e D.I. qui comprend la 47e et 48e
Brigade.
Dans la 48e Brigade nous trouvons le 100e et 126e R.I. et en réserve du 12e
C.A. le 300e et 326e R.I.
Sur le monument on peut lire : " Aux combattants du Mont Moret
8, 9, 10 septembre 1914. Au 126e R.I. et au 326e R.I. Brive,
vainqueurs au Mont Moret "
Et sur une plaque en bronze qui a dû être rajoutée, plus tard, au pied du
e
monument on lit : " Les anciens du 326 RI à leur chef le colonel
LARRIEU "
COMPOSITION DE LA 4e ARMÉE ( duGénéral de LANGLE DE CARRY)
17e corps (Général J.B. DUMAS)
33e division (Général GUILLAUMAT)
34e division (Général ALBY)
12e corps (Général ROQUES)
23e division (Général MASNON)
24e division (Général DESCOINGS)
Corps Colonial (Général LEFEVRE)
2e division coloniale (Général LEBLOIS)
3e division coloniale(Général LEBLOND)
2e corps (Général GERARD)
3e division (Général CORDONNIER)
4e division (Général RABIER)
21e corps (Général LEGRAND)
13e division (Général BAQUET)
43e division (Général LANQUETOT)
Sur cette carte, on voit en traits noirs pleins la position des Armées Allemandes le 1 er septembre 1914 et
juste en dessous, en traits blancs bordés de noir, les positions des Armées Françaises en retraite vers le Sud.
Autour de Paris et au Sud de la Seine, les positions de retraite et de résistance prévues et ordonnées par le
Général Joffre les 1er et 2 Septembre
Nous savons que grâce au Général Galliéni et à l'offensive involontaire du 5 septembre 1914 dans le secteur
de Meaux, la 1re bataille de la Marne commençant sur l'Ourcq va mettre un terme à la retraite et conduire au
"Miracle de la Marne".
Le 5 septembre 1914, la 4e Armée Française est talonnée dans sa retraite par la 4e Armée Allemande, lire le
J.M.O. du 126e R.I. qui est joint sur le site.
12e C.A. (général Roques; chef d'état-major : colonel Méric puis du 10/9 lt-colonel Bernard).
45e brigade (colonel Arlabosse) : 63e R.I., 78e R.I.
23e D.I.
(général Masnou,
chef d'état-major :
commandant Séguin)
46e brigade (colonel Chéré) : 107e R.I., 138e R.I.
Cavalerie : 21e chasseurs à cheval (1 escadron)
Artillerie : 21e R.A.C. (3 groupes 75)
Génie : 6e régiment (compagnie 12/1).
47e brigade (colonel Jacquot) : 50e R.I., 108e R.I.
24e D.I. (général Descoings;
chef d'état-major :
commandant Delouche)
48e brigade (colonel Dubois, puis du 10/9 colonel Méric) : 100e R.I.,
126e R.I.
Cavalerie : 21e chasseurs à cheval (1 escadron)
Artillerie : 34e R.A.C. (3 groupes 75)
Génie : 6e régiment (compagnie 12/2).
Réserve d'infanterie
300e R.I., 326e R.I.
Cavalerie
21e chasseurs à cheval (4 escadrons).
Artillerie
52e R.A.C. (4 groupes)
Génie
6e régiment (compagnies 12/3, 12/4, 12/16, 12/21)
JOURNÉE DU 7 SEPTEMBRE 1914
Opérations de la 4e armée
La 4e armée occupe par sa droite la vallée où coulent l'Ornain, la Saulx et le canal de la Marne au Rhin,
c'est-à-dire la partie ouest de la " Trouée de Revigny ". L'attaque des Allemands redouble de violence sur cet
objectif important. Leurs efforts se portent principalement sur Sermaize et Pargny, ils veulent à tout prix
percer là, dans la direction de Saint-Dizier et de la Marne, afin de tourner la droite de la 4e armée. Les
troupes de Langle de Cary résistent héroïquement, mais le 2e corps commence à faiblir sous la pesée.
17e CORPS. - Les Allemands ont accumulé autour de Sompuis de grandes forces d'infanterie et une
recrudescence des attaques est à prévoir. Pour y parer et maintenir ses gains de la veille, le 17e corps est
resserré vers le nord et le nord-est dans la nuit du 6 au 7. La tâche de la 9e division de cavalerie qui doit
conserver la liaison entre les armées Foch et de Langle de Cary sera de ce fait rendue plus ardue. Toute la
journée, les lignes du général J.- B. Dumas sont soumises à un violent bombardement. Le XIIe corps saxon
a envoyé une division en renfort au XIXe. La bataille est acharnée sur les crêtes d'Humbauville, ainsi qu'à
l'est de Sompuis. Les efforts des Allemands décroissent enfin vers 17 heures. Le 17e corps passe aussitôt à
l'offensive et ses avant-postes gagnent encore du terrain vers le chemin de fer.
12e CORPS - Le général Roques rappelle les éléments partis au repos dans la journée du 5. La 23e division
vient cantonner à Saint-Ouen d'où elle sera dirigée, le lendemain, à la gauche du 17e corps. Dès 6 heures du
matin, Huiron est attaqué par l'infanterie allemande qui descend en force de Blacy, mais le village résiste
toute la journée et n'est abandonné que le soir.
Les positions de Courdemanges et du Mont Moret sont soumises à un bombardement incessant. Les
troupes qui y sont établies, incrustées au sol, ne bougent pas.
CORPS COLONIAL. - Le front du Corps colonial est sous le feu des batteries allemandes de Vitry-leFrançois ; par contre, l'artillerie de ce corps, établie à Blaise, inonde le village de Frignicourt où l'ennemi
résiste obstinément toute la journée. La brigade Lejaille prend l'offensive à 10 heures du matin en direction
de Vauclerc et Reims-la-Brûlée. La droite du Corps colonial appuie ce mouvement, durant toute la journée,
entre le canal et la grand'route Vitry-Saint-Dizier. Les coloniaux reprennent Ecriennes et s'établissent le soir
à l'ouest de ce village. La brigade Lejaille ne peut atteindre Vauclerc par suite du feu violent de l'artillerie
adverse ; elle s'établit le soir entre Ecriennes et Favresse.
2e CORPS. - La gauche de la 3e division, combattant pied à pied, parvient à garder Domprémy et à
empêcher les forces adverses d'atteindre la ligne de chemin de fer. La droite perd le pont d'Etrepy le 6 au
soir, et les Allemands s'emparent de ce village à l'aube du 7. Mais le feu de l'artillerie française, établie entre
Pargny et Maurupt, écrase les colonnes débouchant d'Etrepy, aussi bien que celles qui viennent de Le
Buisson. La lutte atteint une violence extrême.
Sur le front de la division de droite (la 4e), les Allemands attaquent durement. Dans la matinée, l'infanterie
qui défend Sermaize succombe sous la poussée; dans la crainte d'être tournée, elle évacue la ville en
flammes et se replie à travers bois vers Maurupt.
(Sur le schéma les positions sont représentées en fin de journée)
JOURNÉE DU 8 SEPTEMBRE 1914
Opérations de la 4e armée
On a vu pour les Marais de Saint-Gond, que l'attaque désespérée de von Hausen, à la droite de Foch,
emporte la ligne de la Somme. Cette attaque se prolonge sur la gauche de Langle de Cary. La liaison du
centre français est en grand péril. Mais de rapides déplacements de, troupes sur le front de la 3e armée et
l'intervention d'un nouveau corps (le 21e), prélevé par Joffre sur la 1ère armée, rétablit sur ce point
l'équilibre. A la droite, la situation est toujours très critique, malgré la résistance héroïque du 2e corps.
DÉTACHEMENT BRETON, 23e ET 13e DIVISIONS. - Pour mener les opérations à son extrême gauche
très menacée, de Langle de Cary a prélevé sur les corps voisins :
1° Sur le 17e : un détachement, aux ordres du colonel Breton, constitué par deux régiments;
2° Sur le 12e : la 23e division qui quitte Saint-Ouen de grand matin.
A ces unités s'ajoutera le 21e corps arrivant des Vosges. L'une de ses divisions (la 13e) prenant les devants
se dirige à marches forcées, aussitôt débarquée, vers l'extrême gauche de l'armée.
Les Allemands attaquent brusquement et violemment à 4 heures du matin.
Le détachement Breton organise sa résistance à l'ouest d'Humbauville. Par une lutte acharnée, et malgré des
pertes énormes, il parvient à garder ses positions en attendant l'arrivée de la 23e division, puis de la 13e qui
accourent et dont les renforts rétablissent l'équilibre.
17e CORPS. - Tandis que ces événements se passent à l'ouest du ruisseau du Puits, le XIXe corps saxon
attaque avec non moins de violence le 17e corps placé sur l'autre rive. Ce dernier perd un peu de terrain
dans la matinée, mais le reprend en partie dans l'après-midi. Le général Dupuis est tué, d'un éclat d'obus.
(Sur le schéma les positions sont représentées en fin de journée)
12e CORPS. - L'assaut allemand s'étend également à ce front. Un bombardement violent est dirigé sur
Courdemanges, le Mont Moret, Châtel-Raould, tandis que l'infanterie ennemie attaque sur Courdemanges.
La première ligne résiste jusqu'à 8 heures du matin, mais à ce moment Courdemanges et le Mont Moret
tombent aux mains des assaillants. Toute la journée, une lutte très âpre se déroule au nord de Châtel-Raould.
Le soir enfin, après de lourdes pertes de part et d'autre, le Mont Moret peut être repris aux
Allemands.
CORPS COLONIAL. - L'action du Corps colonial est étroitement liée à celle du 12e. Tous deux participent
aux combats acharnés qui se déroulent entre Châtel-Raould et Courdemanges. A l'est de la voie ferrée et
près du canal de Saint-Dizier, des combats opiniâtres sont livrés par la 2e division qui parvient à se
maintenir. Ecriennes cependant est repris par les Allemands.
2e CORPS. - Le VIIIe corps allemand, descendant de Reims-la-Brûlée, attaque le front Ecriennes-Favresse
tenu par la brigade Lejaille. Il parvient à faire plier quelque peu la gauche de cette ligne qui se reporte à
Farémont, tandis qu'à la droite Favresse, pris, perdu et repris plusieurs fois dans la journée reste finalement
le soir aux Français.
A la gauche du VIIIe corps actif, le VIIIe corps de réserve enlève Domprémy au début de la matinée,
parvient au chemin de fer, et tente de percer entre Favresse et Blesmes. Vers 15 heures, il peut croire que ses
efforts vont aboutir. Mais à 18 heures, Lejaille est de nouveau dans Favresse; la gare de Blesmes a reçu des
renforts et le front reste inébranlable.
A la droite du 2e corps, la situation est angoissante. Les Allemands attaquent furieusement durant toute la
journée : de front du côté de Pargny et de flanc par les bois, entre Sermaize et Maurupt. A 17 heures, ils
entrent dans les ruines de Pargny au prix de pertes énormes. Quant à Maurupt, il est emporté par l'attaque de
flanc, mais un vigoureux retour offensif rejette les Allemands dans les bois d'où ils sont sortis.
JOURNÉE DU 9 SEPTEMBRE 1914
Opérations de la 4e armée
On a vu que dans les Marais de Saint Gond, cette journée marque les dernières et les plus dangereuses
convulsions de l'assaut allemand sur le front de l'armée Foch. La 4e armée fournit une aide puissante à sa
voisine en attaquant, dès le matin, la gauche de von Hausen, lequel, par sa droite, a enfoncé la ligne
française.
(Sur le schéma les positions sont représentées en fin de journée)
Cette intervention empêche les Saxons de pousser à fond leur avantage sur la 9e armée et rend foudroyant
l'effet de la riposte de Foch. Mais au centre et à la droite de Langle de Cary, ce sont les Allemands qui
continuent leurs violentes attaques auxquelles les troupes françaises résistent héroïquement.
Le détachement Breton, très éprouvé par sa résistance de la veille, a été reporté à l'arrière, et ses éléments
renvoyés à leurs divisions.
21e CORPS. - A l'extrême gauche du corps d'armée, la 43e division, après avoir réduit au silence l'artillerie
allemande, s'avance dans le sud-ouest de Sompuis, La 13e division combat toute la journée, Elle attaque
dans la direction sud-nord et fait reculer en désordre la XXIIIe division saxonne.
La 23e division, mise à la disposition du 21e corps, suit le mouvement de la 13e. Elle chasse les Allemands
d'Humbauville et, poursuivant sa marche victorieuse, bivouaque le soir dans les bois au sud de Sompuis.
17e CORPS. - Il avance par sa gauche, et sa droite se maintient inébranlable.
12e CORPS et CORPS COLONIAL. - Dès les premières heures, l'attaque est violente. Le Mont Moret,
défendu par des éléments de la 24e division et de la 2e coloniale, est, au cours de la journée, l'objet
d'assauts impétueux qui coûtent aux Allemands des pertes sérieuses. Le village de Norrois subit le plus
terrible des bombardements. Mais sur toute la ligne, même en ces deux points particulièrement visés, il n'est
pas cédé un pouce de terrain.
2e CORPS. - La brigade Lejaille et la gauche du 2e corps maintiennent, sous un feu très meurtrier, leurs
positions de Farémont, Favresse et Blesmes. Le général Lejaille est blessé par un obus à son poste de
commandement. Les troupes françaises tentent un mouvement offensif sur Domprémy, mais ne parviennent
pas à reprendre ce village.
A droite, après une lutte ardente, les Français regagnent du terrain entre Maurupt et Pargny. D'autre part,
entre la voie ferrée et Cheminon, où est fixée solidement l'extrémité de l'aile droite, les chasseurs à pied se
battent sous bois toute la journée. Ils poussent dans la direction d'Andernay, mais doivent rétrograder devant
le feu de l'artillerie établie au sud de Sermaize.
JOURNÉE DU 10 SEPTEMBRE 1914
Opérations de la 4e armée
La droite de von Hausen est en pleine retraite devant la 9e armée, et le mouvement va s'étendre à la gauche
qui se trouve devant la 4e. C'est donc au tour de Foch de faciliter l'action de Langle de Cary. Ce dernier
précipite d'ailleurs les événements en faisant prendre, malgré la pluie, une vigoureuse offensive à ses forces
de gauche. Il les a renforcées par un feu de troupes hardi et savant analogue à celui qui, la veille, avait
assuré à Foch la victoire de Fère-Champenoise. A la droite de la 4e armée, l'héroïque 2e corps reste soumis
à une pression intense, mais l'aide que lui apporte la 3e armée se fait de plus en plus efficace.
21e CORPS. - Le général Legrand reprend l'offensive à 6 heures du matin, malgré la canonnade de
l'artillerie établie sur les hauteurs au nord de Sompuis. Les troupes progressent rapidement et livrent un
violent combat au Signal de Sompuis contre les Saxons qu'elles rejettent à midi au nord de la voie ferrée.
Vers 17 heures, elles s'emparent de haute lutte du village même de Sompuis. Le soir, le gros du 2le corps est
établi le long du chemin de fer, ses avant-postes l'ont franchi et se portent vers Coole. Dans l'après-midi, les
commandants des deux brigades de la 13e division, le général Barbade et le colonel Hamon, sont tués par un
même obus. La 23e division du 12e corps, mise à la disposition du 21e, combat dans les bois au sud de
Sompuis et va bivouaquer à l'est de la station.
17e CORPS. - Reçoit l'ordre de passer également à l'offensive. Il a été renforcé par une division provisoire,
sous les ordres du général Goullet, prélevée sur le Corps colonial. Cette division est arrivée dans la nuit à Le
Meix-Thiercelin. Mais la résistance de l'ennemi est opiniâtre. En fin de journée, la gauche du 17e corps a
légèrement progressé; la droite, très éprouvée par le feu de l'artillerie, se voit obligée de garder ses positions
de la veille.
12e CORPS. - Le 12e Corps, réduit à la 24e division, reçoit également du renfort au cours de la nuit. Un
détachement de trois régiments prélevés sur le 2e corps vient se placer entre les deux brigades de la 24e
division et prendra une part très active aux combats de la journée. L'offensive se déclenche dès le matin. La
gauche avance de 3 km environ, puis le feu de l'artillerie lourde ennemie placée sur la ligne de chemin de
fer empêche tout nouveau progrès. La droite attaque avec opiniâtreté, mais elle se heurte aux positions
défensives de Courdemanges et ne parvient pas à les rompre.
CORPS COLONIAL. - La situation ne se modifie pas. Une tentative faite sur Ecriennes échoue devant le
feu des batteries allemandes.
2e CORPS. - Au cours de la nuit, les attaques allemandes reprennent. Favresse, Blesmes, Saint-Lumier, Le
Montois, Maurupt et les bois avoisinants sont soumis à un bombardement de tous calibres. Favresse résiste :
à 11 heures du matin, tous les efforts des assaillants aboutissent à leur faire occuper la partie ouest du
village. Ils n'iront pas au delà. Blesmes, Saint-Lumier et son château sont tenus toute la journée sans
défaillance. Dans les rues de Maurupt se livrent dès le matin des combats acharnés. La même heure voit le
village perdu et repris. Mais les Allemands s'emparent de Le Montois par l'ouest et peuvent ainsi réattaquer
Maurupt de front et à revers. A 11 heures, la garnison de ce village, dans la crainte d'être cernée, se retire
dans les bois, à l'est. A l'extrême droite, les Allemands sont contenus toute la journée dans les bois, entre le
chemin de fer et Cheminon
(Sur le schéma les positions sont représentées en fin de journée)
JOURNÉE DU 11 AU 14 SEPTEMBRE 1914
Opérations de la 4e armée
La 4e armée poursuit son offensive victorieuse. Von Hausen, qui a reculé le premier, découvre l'armée du
duc de Wurtemberg, sa voisine de gauche. Cette dernière est obligée de rompre à son tour devant le centre et
la droite de Langle de Cary, jusque sur les positions où commencera la lutte de tranchées.
2le CORPS. - Le 11, il va s'établir à Cernon et Coupetz, avec des avant-postes sur la Marne à Mairy. Le 12,
après avoir rétabli les ponts à Mairy et Vésigneul, il se porte, par une étape de plus de 30 km., à Courtisols
et Bussy-le-Château. Le 13, il se bat à Suippes, en chasse les Allemands au cours de la journée et se fixe
devant Souain.
17e CORPS. - Attaque vigoureusement dans la nuit du 10 au 11; il traverse le chemin de fer vers 8 heures
du matin et refoule les troupes adverses jusqu'au delà de Maisons-en-Campagne où il s'établit. Le 12, il
passe la Marne à Pogny et Omey et se dirige sur Somme-Suippes. Il entre en action contre les arrière-gardes
allemandes avant d'atteindre le chemin de fer Paris-Verdun.
12e CORPS. - Sur son front, la progression est plus difficile, la défense de Vitry ayant été solidement
organisée.
Le 11, avant l'aube, le général Roques fait reprendre l'offensive vers le nord-est. Partout, les Allemands
résistent, et c'est en combattant que le 12e corps, s'avançant par Frignicourt, Courdemanges, Huiron
et Glannes, s'établit le soir à Blacy. Le 12, il entre dans Vitry et continue sa marche par Vanault-le-Châtel,
jusque sur l'Yèvre. Le 13, il oblique vers le nord-ouest, atteint Auve, La Chapelle-Felcourt, livre bataille
pour parvenir à la ligne de Paris à Verdun et prend position vers Somme-Tourbe.
CORPS COLONIAL. - Le 11, occupe Ecriennes, Vauclerc, Reims-la-Brûlée, et, par sa droite, atteint le
canal de la Marne au Rhin, vers Bignicourt. Le 12, il refoule les arrière-gardes allemandes et cantonne à
Saint-Mard-sur-le Mont et Noirlieu. Le 13, s'avançant à cheval sur l'Yèvre, il reprend contact à Gizaucourt
et Élise avec les troupes qu'il poursuit, les culbute et s'établit au nord de la voie ferrée, à l'ouest de SainteMenehould. Le 14, il attaque en direction Ville-sur-Tourbe.
2e CORPS. - Le 11, attaque à fond. Les Allemands résistent pendant la plus grande partie de la journée.
Mais Maurupt, Étrepy, Pargny, Sermaize sont finalement enlevés. Le soir, le 2e corps borde le canal. Le 12,
il tient la ligne Charmont-Nettancourt. Le 13, il est à Sainte-Menehould, le 14, à Vienne-la-Ville.
(Sur le schéma les positions françaises sont seules représentées
La "remontée" des Armées Allemandes vers le Nord et leur arrêt défensif pour 4 années !