attractivité, compétences et emploi cadre en alsace
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attractivité, compétences et emploi cadre en alsace
LES ÉTUDES DE L’EMPLOI CADRE – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN ALSACE– N° 2013-42 SEPTEMBRE 2013 – Attractivité économique : atouts et faiblesses de l’Alsace. – L’emploi cadre au cœur des mutations de la région. – Cadres : quelles perspectives pour 2013. Dossiers attractivité régionale de l’Apec L’Alsace se situe au cœur de l’Europe et ses frontières communes avec la Suisse et l’Allemagne influencent considérablement le fonctionnement de ses activités économiques. 1 Alsacien actif sur 12 travaille dans un de ces deux pays. Sa forte vocation industrielle s’appuie sur un tissu productif diversifié : construction automobile, agroalimentaire, mécanique ou encore chimie. Les activités tertiaires se sont parallèlement fortement développées : elles regroupent 63 % des salariés du secteur marchand en 2010 contre 57 % dix ans plus tôt. Les entreprises du secteur privé implantées en Alsace emploient 80 000 cadres, soit 3 % des cadres travaillant en France. L’Alsace peut s’appuyer sur l’attractivité et le dynamisme de sa capitale régionale. Strasbourg est une véritable métropole européenne qui accueille différents organismes internationaux et polarise de nombreuses fonctions stratégiques. –ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE : ATOUTS ET FAIBLESSES DE L’ALSACE– – UNE RÉGION AU CŒUR DE L’EUROPE – 1. Différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès. 2. Différence entre le nombre de personnes qui sont venues habiter dans la région au cours de l’année et le nombre de personnes qui ont quitté la région. – UN DYNAMISME DÉMOGRAPHIQUE MESURÉ – L’Alsace bénéficie d’un positionnement géographique privilégié, riche de multiples opportunités de coopération, notamment avec les pays frontaliers de l’Allemagne et de la Suisse. Cette coopération transfrontalière dans différents domaines se matérialise par d’importants flux de travailleurs. Ainsi, 63 000 Alsaciens travaillent en Allemagne ou en Suisse, soit 1 actif alsacien sur 12. Le territoire alsacien fait partie d’une région européenne en devenir : le Rhin Supérieur. Cet espace transfrontalier englobe quatre territoires (Alsace, Pays de Bade, extrême sud du Palatinat, Suisse du NordOuest) couvrant 6 millions d’habitants. Le Rhin Supérieur peut s’appuyer sur un tissu industriel solide et diversifié, avec des branches clés comme la chimie et l’automobile, mais se tourne également de plus en plus vers le tertiaire. En matière de transports, les mises en service du TGVEst puis, en 2011, du TGV Rhin-Rhône, font de Strasbourg une liaison ferroviaire stratégique, entre l’axe Londres-Paris-Munich et l’axe Mer du Nord-Méditerranée. Par ailleurs, en tant que 2e port fluvial français, Strasbourg constitue un axe majeur du réseau navigable européen. À noter que l’Alsace compte aussi sur deux aéroports d’envergure : l’aéroport binational de Bâle-Mulhouse-Fribourg (classé 7e aéroport français) et celui de Strasbourg-Entzheim (classé 17e). Source : Insee, recensement de la population, 2010. France métropolitaine – Tableau 1– Dynamisme démographique des régions françaises : place de l’Alsace 2 Population en 2010 Corse Taux de variation annuel moyen entre 1999 et 2010 (en %) Classement régional dynamisme démographique 309 693 1,6 1re Languedoc-Roussillon 2 636 350 1,3 2e Midi-Pyrénées 2 881 756 1,1 3e Île-de-France 11 786 234 0,7 10e Alsace 1 845 687 0,6 11e 1 171 763 0,4 12e […] Franche-Comté APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN ALSACE 1,8 million de personnes résident en Alsace, soit 3 % de la population nationale. Avec 6 Alsaciens sur 10, le Bas-Rhin est le territoire départemental alsacien le plus peuplé. Entre 1999 et 2010, la population alsacienne a progressé de 112 000 personnes (soit un rythme moyen annuel de 0,6 % identique à celui de la France métropolitaine). L’Alsace se situe au 11e rang des régions métropolitaines pour le dynamisme démographique, loin derrière les régions méridionales (tableau 1), mais nettement devant la Lorraine voisine (20e). Cette croissance démographique est largement alimentée par un solde naturel1 positif qui demeure l’élément moteur de la démographie alsacienne. La région se caractérise par ailleurs par la jeunesse de sa population. Les 15 à 28 ans représentent 18 % de la population régionale, ce qui situe l’Alsace au 4e rang des régions les plus jeunes de métropole. Notons que l’Alsace s’inscrit en marge des grands courants migratoires. Elle est structurellement l’une des régions qui échange le moins de population avec les autres régions (tout comme la Lorraine et le NordPas-de-Calais). L’Alsace reste attractive pour les étudiants et les jeunes actifs, mais entre 25 ans et 59 ans, les départs se font plus nombreux que les arrivées et le solde migratoire2 devient fortement négatif. La Lorraine, l’Île de France, la Franche-Comté et la région Rhône-Alpes alimentent à elles seules plus de la moitié des flux migratoires (départs et arrivées). – UNE ÉCONOMIE INDUSTRIELLE EN MUTATION TOURNÉE VERS LES EXPORTATIONS – – ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET RECHERCHE : UN POTENTIEL DE TRÈS HAUT NIVEAU – La position stratégique de l’Alsace constitue un atout majeur pour les implantations et les investissements étrangers. Le poids des capitaux étrangers est particulièrement élevé, notamment dans l’industrie, et constitue une spécificité du tissu productif alsacien. 22 % des emplois alsaciens dépendent d’un groupe étranger, soit la proportion la plus importante des régions métropolitaines. L’Alsace est la 3e région la plus industrialisée de France, derrière la Franche-Comté et la Haute-Normandie. Le secteur produit 19,5 % de la valeur ajoutée brute régionale (contre 12,6 % au niveau national). Rappelons que le tissu industriel régional a subi de profondes transformations et qu’il a notamment été marqué par une forte érosion de l’emploi salarié. La quasi-totalité des secteurs industriels ont été concernés et certains bassins de vie semblent avoir été plus touchés que d’autres (Altkirch, Guebwiller, Hagenau/Niederbronn). Depuis, l’industrie alsacienne peine à rebondir, et ce malgré une légère reprise en 2010. Même si le secteur est soutenu par une grande diversité d’activités, il a vu son chiffre d’affaires se contracter de presque 5 % en 2012. L’économie alsacienne peut cependant s’appuyer sur ses exportations. L’Alsace est en effet la 5e région exportatrice française derrière l’Île-de-France, RhôneAlpes, Midi-Pyrénées et le Nord-Pas-de-Calais. Alors que la région représente moins de 3 % de la population française, les exportations alsaciennes contribuent pour 6,7 % au commerce extérieur national et l’Alsace se situe au 1er rang des régions françaises en termes d’exportations par habitant. L’Allemagne est le premier client de l’Alsace, avec 28 % des exportations en 2012, essentiellement dans les domaines de l’automobile, des équipements mécaniques et de la chimie. Les perspectives de croissance de l’économie allemande, orientée – selon la Commission européenne – de façon plus favorable en 2013-2014 que dans l’Hexagone, pourraient ainsi favoriser l’économie alsacienne. Les dépenses en recherche & développement représentent 1,7 % du PIB régional alsacien (contre 2,3 % en France), ce qui situe l’Alsace au 9e rang des régions métropolitaines. La région se caractérise notamment par une recherche publique forte et innovante. Elle peut s’appuyer sur des universités et des organismes de recherche de notoriété internationale (CNRS, Inserm…). La contribution de la cité alsacienne est décisive. Les trois universités de Strasbourg ont fusionné depuis 2009 en une université unique, forte de près de 44 000 étudiants au 1er janvier 2013. Pluridisciplinaire, elle offre une formation de haut niveau (2 700 doctorants) et une recherche d’excellence. Cette forte notoriété des établissements d’enseignement supérieur attire les jeunes et les étudiants venus d’autres régions : l’Alsace se situe au 6e rang des régions françaises pour le solde migratoire des 18-24 ans. Par ailleurs, les jeunes cadres et jeunes diplômés interrogés par l’Apec placent l’Alsace à la 9e position des régions qui allient le mieux attractivité économique et qualité de la vie, au même niveau que la Bretagne ou le Languedoc-Roussillon. L’Alsace présente de surcroît une population fortement diplômée. 23 % des Alsaciens de 15 ans et plus et ayant terminé leurs études sont diplômés du supérieur. C’est le 6e rang national, devant le Languedoc-Roussillon, l’Aquitaine ou les Pays de la Loire (tableau 2), et nettement devant les régions voisines, que ce soit la Lorraine (13e) ou la Franche-Comté (10e). Part (en %) Classement des régions Île-de-France 35,9 1re Rhône-Alpes 26,4 2e Midi-Pyrénées 26,0 3e Provence-Alpes-Côte d'Azur 24,6 4e Bretagne 23,2 5e Alsace 23,1 6e Languedoc-Roussillon 23,0 7e APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN ALSACE Source : Insee, recensement de la population, 2009. – Tableau 2– Part des diplômés du supérieur dans la population de 15 ans et plus ayant terminé leurs études (par région) : place de l’Alsace 3 – UN PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ MONDIAL EN SCIENCES DE LA VIE – 3. Pour l’Insee, une aire urbaine est un ensemble de communes d’un seul tenant, constitué d’abord par une ville pôle puis par des communes périurbaines ou rurales dont au moins 40 % de la population ayant un emploi travaille dans la ville pôle ou dans des communes attirées par celle-ci. 4. Les cadres des fonctions métropolitaines (CFM) sont définis par l’Insee comme les cadres et chefs d’entreprises de plus de 10 salariés de 5 fonctions jugées stratégiques et à contenu décisionnel élevé : conception-recherche (ingénieurs, chercheurs…), prestations intellectuelles (avocats, architectes…), commerce interentreprises (cadres technico-commerciaux…), gestion (cadres de la banque, finance, ressources humaines), culture-loisirs (journalistes, artistes…). L’Alsace accueille sur son territoire le pôle de compétitivité Alsace BioValley dédié aux sciences de la vie et aux biotechnologies. Il est l’un des trois pôles de compétitivité de dimension mondiale dans le domaine de la santé. Il regroupe des entreprises, centres de recherche, organismes de formation et universités et permet de positionner l’Alsace sur l’échiquier mondial des grands acteurs des sciences de la vie et de l’innovation thérapeutique. L’Alsace regroupe aussi les pôles Véhicule du Futur (Mulhouse, en lien avec la région Franche-Comté) et Alsace Energivie (écotechnologies dans la construction, Strasbourg). Des entreprises et centres de recherche alsaciens participent par ailleurs aux pôles de compétitivité Fibres (bio ressources et matériaux, Épinal) et Hydreos (écotechnologies, Nancy). En 2011, 249 établissements alsaciens étaient membres d’un pôle de compétitivité. Ils regroupaient 37 200 salariés, dont 5 800 cadres. – STRASBOURG : UNE MÉTROPOLE DE DIMENSION EUROPÉENNE – L’Alsace peut s’appuyer sur l’attractivité et le dynamisme de sa capitale régionale. Avec 272 000 habitants (et plus de 761 000 habitants dans son aire ur- baine3), Strasbourg est la 7e ville plus importante de France. Véritable métropole européenne et deuxième ville diplomatique de France, Strasbourg rassemble de nombreuses fonctions stratégiques liées notamment à la présence d’institutions et organismes internationaux. Ces instances, principalement européennes, favorisent un flux de services important. La capitale alsacienne se caractérise par un tissu économique dense et diversifié. Elle est notamment l’une des premières places financières et bancaires de l’hexagone. Strasbourg est par ailleurs la 2e ville au classement Coface / L’Entreprise des villes où entreprendre, dans la catégorie des agglomérations de 200 000 à 500 000 habitants, derrière Rennes, mais devant Caen, Montpellier ou Grenoble. L’aire urbaine de Strasbourg regroupe 35 000 cadres des fonctions métropolitaines (CFM), c’est-à-dire des cadres et chefs d’entreprises dans des fonctions à forte valeur ajoutée (conception, recherche, prestations intellectuelles, culture, gestion…)4. Elle se situe à la 10e position des aires urbaines quant au nombre de CFM, mais à la 11e position si l’on observe la part des CFM dans l’emploi total (tableau 3). Mulhouse, 35e ville de France avec 110 000 habitants et une aire urbaine de plus de 280 000 habitants, présente également des atouts. De tradition industrielle, elle poursuit d’importants efforts en recherche & développement, en particulier dans le domaine des éco-industries. Sa position géographique en fait par ailleurs une place privilégiée pour les investissements étrangers. Mulhouse est la 2e ville d’Alsace quant au nombre de cadres des fonctions métropolitaines, et se situe au 30e rang français devant Limoges, Le Havre, Besançon ou Poitiers. • – Tableau 3– Cadres des fonctions métropolitaines (CFM) dans les aires urbaines de plus de 50 000 emplois Nombre de CFM en 2009 Part dans l'emploi total (en %) Classement selon le nombre Classement selon la part Paris 1 111 934 19,3 1re 1re Lyon 118 700 12,3 2e 4e 80 481 14,5 e 3 2e Nice 40 658 10,3 9e 10e Strasbourg (partie française) 35 033 10,3 10e 11e Rennes 32 894 10,8 11e 8e Mulhouse 7 757 6,9 30e 34e Colmar 4 028 6,7 58e 39e Toulouse […] […] 4 APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN ALSACE Source : Insee, recensement de la population, 2009. Aire urbaine –L’EMPLOI CADRE AU CŒUR DES MUTATIONS DE LA RÉGION– – 767 000 ACTIFS EN EMPLOI ET UN TAUX DE CHÔMAGE INFÉRIEUR À LA MOYENNE – – UN TAUX D’ENCADREMENT PROCHE DE LA MOYENNE – L’Alsace compte sur l’ensemble des secteurs d’activité (y compris le secteur public) 767 000 actifs en emploi, dont 708 000 salariés. 28 % des salariés alsaciens du secteur marchand travaillent dans l’industrie, contre 21 % au global en France, ce qui souligne l’importance de ce secteur dans la région. Les emplois alsaciens sont particulièrement concentrés dans deux zones d’emploi5 : celle de Strasbourg qui regroupe près de 40 % des emplois régionaux et celle de Mulhouse qui en regroupe plus de 20 %. Le taux de chômage a augmenté de 0,8 point en Alsace entre le 4e trimestre 2011 et le 4e trimestre 2012, pour atteindre 9,2 %. Il reste toutefois inférieur de 0,9 point à la moyenne métropolitaine. Le taux de chômage est par ailleurs très hétérogène selon les zones d’emploi. Le taux de chômage n’est ainsi que de 6 % dans la petite zone d’emploi de Wissembourg alors qu’il atteint 11,4 % dans le bassin industriel de Mulhouse. L’économie alsacienne affiche un taux d’encadrement (16 %) très légèrement supérieur à la moyenne nationale (15 % hors Île-de-France), mais arrive loin derrière les régions locomotives pour l’emploi cadre : Île-de-France (25 %), Midi-Pyrénées (19 %) ou encore Rhône-Alpes (18 %). Le poids persistant de secteurs industriels enregistrant des taux d’encadrement particulièrement faibles (agroalimentaire, métallurgie et travail des métaux, industrie automobile), associé à la présence de nombreux établissements appartenant à des groupes étrangers (avec des sièges sociaux extérieurs à la région), ne permettent pas de rivaliser avec ces régions qui concentrent les emplois qualifiés. Les entreprises alsaciennes du secteur privé emploient 80 090 cadres, ce qui situe l’Alsace au 10e rang des régions françaises pour le nombre de cadres, derrière la région Centre et devant le LanguedocRoussillon (tableau 4). Ainsi, 2,8 % des cadres français travaillent en Alsace. 5. Pour l’Insee, une zone d’emploi constitue un espace géographique à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les entreprises peuvent trouver l’essentiel de la main d’œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts. – Tableau 4– Effectifs cadres du secteur privé : place de l’Alsace Nombre de cadres à fin 2012 Taux d'encadrement Classement en nombre de cadres Part de la région sur l'ensemble des effectifs cadres Île-de-France 1 017 470 25 % 1re 35,1 % Rhône-Alpes 311 110 18 % 2 10,7 % PACA et Corse 215 430 17 % 3 7,4 % Centre 91 330 15 % 9e 3,1 % Alsace 80 090 16 % 10e 2,8 % Languedoc-Roussillon 75 710 15 % 11e 2,6 % e e Source : Apec, 2013. […] APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN ALSACE 5 – UNE PROGRESSION DE L’EMPLOI CADRE SUPÉRIEURE À CELLE DE L’ENSEMBLE DES SALARIÉS – entre 2008 et 2009, et en progressant de 2,3 % entre fin 2009 et fin 2012. Les entreprises alsaciennes ont ainsi créé 450 postes nets de cadres en 2010, 550 en 2011 et 830 en 2012. Pour autant, cette reprise des créations d’emplois cadres reste très inférieure au niveau de créations enregistré avantcrise (2 120 créations nettes de postes cadres en 2007). Entre fin 2010 et fin 2012, les effectifs cadres des entreprises du secteur privé ont progressé, selon l’Apec, de 1,8 % dans la région, alors que les effectifs salariés du secteur marchand, pour leur part, enregistraient, selon l’Insee, une baisse de 0,4 %. Le repli des effectifs salariés a été encore plus sensible entre fin 2007 et fin 2010 (-5,3 %). La tertiarisation à l’œuvre n’a pu, sur cette période, contrebalancer les pertes subies par l’industrie alsacienne. La crise mondiale a touché de plein fouet les bassins d’emplois industriels, ce qui a notamment entraîné une chute de l’emploi intérimaire. Les effectifs cadres ont, de leur côté, mieux résisté à ces fortes turbulences économiques en n’accusant qu’une légère baisse (-0,3 %) – LES PARTICULARITÉS DE L’EMPLOI CADRE EN ALSACE : LA CONCENTRATION STRASBOURGEOISE – Selon l’Insee, la moitié des cadres de la région (secteurs privé et public confondus) travaillent dans la zone d’emploi de Strasbourg. Ils sont également 18 % à exercer leur activité dans la zone d’emploi de Mulhouse (carte 1). En Alsace, ce sont ainsi sept cadres sur dix qui travaillent sur les zones d’emploi de Strasbourg et de Mulhouse. Les offres d’emploi de cadres publiées sur le site internet de l’Apec par des entreprises implantées en Alsace (et qui représentent 2 % du total des offres diffusées par l’Apec) illustrent cette concentration. Sept offres de cadres sur dix publiées dans la région concernent le département du Bas-Rhin, porté par le dynamisme de la métropole strasbourgeoise. On peut également noter que les offres cadres diffusées en Alsace illustrent certaines spécificités de la région. Ainsi, 10 % des offres concernent des postes en production industrielle et chantiers, contre 7 % au niveau national. De même, 13 % des offres alsaciennes concernent les services techniques (achats, sécurité, maintenance, logistique), contre 10 % pour l’ensemble du territoire. • – Carte 1– Nombre d’emplois de cadres par zone d’emploi en 2009 (secteurs privé et public) Wissembourg Saverne Haguenau MolsheimObernai Strasbourg Colmar Nombre d'emplois cadres 2009 55 000 Mulhouse 20 000 3 000 Saint-Louis 6 APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN ALSACE Source : Insee, recensement de la population 2009, Cartographie Apec Sélestat –CADRES : QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013– – PRUDENCE DES ENTREPRISES – – Figure 1– Recrutements de cadres pour la région Alsace (entreprises du secteur privé) Les entreprises régionales restent prudentes pour 2013. 8 % d’entre elles envisagent d’augmenter leurs effectifs de cadres, soit la même proportion qu’au niveau national. À l’inverse, 7 % des entreprises implantées en Alsace prévoient de réduire leurs effectifs de cadres, soit un point de plus que pour l’ensemble des territoires. Dans ce contexte, le nombre de recrutements de cadres dans la région en 2013 pourrait se contracter. Les entreprises de la région envisagent de recruter entre 3 760 et 4 180 cadres en 2013 (figure 1), soit – pour la fourchette basse – un recul qui pourrait atteindre 10 % par rapport à 2012. 5 000 4 000 3 000 4 780 4 580 4 220 4 180 4 240 2 880 3 760 3 600 3 260 3 400 4 180 2 900 2 000 1 000 0 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Source : Apec, 2013 – LE BAS-RHIN ET STRASBOURG CONCENTRENT LES PROJETS DE RECRUTEMENT DE CADRES – Les projets de recrutement des entreprises pour 2013 recueillis par Pôle emploi pour son enquête sur les besoins en main-d’œuvre démontrent une nouvelle fois l’importance du Bas-Rhin, et plus particulièrement de Strasbourg, pour l’emploi cadre alsacien. Ainsi, parmi les six métiers cadres qui représentent plus de 100 projets de recrutement en 2013 en Alsace, les trois quarts concernent des entreprises du Bas-Rhin et 6 sur 10 le bassin d’emploi6 de Strasbourg (tableau 5). Les recrutements d’ingénieurs et cadres d’études-R&D en informatique sont particulièrement concentrés dans la capitale régionale. Dans ce métier cadre, 8 recrutements sur 10 concernent le bassin d’emploi de Strasbourg. • 6. Les bassins d’emploi correspondent, pour Pôle emploi, à une zone géographique définie par des critères de distance des demandeurs d’emploi à leur agence locale Pôle emploi. – Tableau 5– Métiers cadres représentant plus de 100 projets de recrutement en 2013 en Alsace % en Bas-Rhin % bassin d'emploi de Strasbourg Ingénieurs et cadres d'études, R&D en informatique, chefs de projets informatiques 315 84 % 79 % Ingénieurs et cadres technico-commerciaux 285 66 % 46 % Cadres commerciaux, acheteurs et cadres de la mercatique 249 87 % 62 % Ingénieurs et cadres d'études, recherche et développement (industrie) 241 76 % 56 % Cadres administratifs, comptables et financiers (hors juristes) 130 61 % 51 % Ingénieurs et cadres de fabrication et de production 111 80 % 50 % APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN ALSACE Source : Pôle emploi, enquête BMO, 2013. Nombre de projets de recrutement 7 – MÉTHODOLOGIE– 2013 05 Ce dossier a été réalisé à partir de recherches documentaires et d’analyses spécifiques réalisées par l’Apec. Pour des raisons de lisibilité, les sources précises de chaque donnée indiquée n’ont pas été systématiquement signalées. La grande NOVEMBRE majorité des informations indiquées proviennent des données officielles publiées par l’Insee. Les données démographiques sont systématiquement issues de données Insee (recensement). De même, les données liées au nombre d’emplois dans la région, et en particulier à l’emploi salarié, sont fournies essentiellement par l’Insee, notamment à partir du dispositif Estel (estimations d’emploi localisées). Enfin, les publications régionales de l’Insee ont été systématiquement consultées. ISBN 978-2-7336-06827 SEPTEMBRE 2013 Autres sources utilisées : – Apec, Offres d’emploi 2012. – Apec, Perspectives de l’emploi cadre, édition 2013. – Apec, L’attractivité des régions françaises pour les jeunes cadres et les jeunes diplômés, 2011. – Banque de France, Les entreprises en région Alsace : Bilan 2012 – Perspectives 2013. – CCI du Bas-Rhin, Chiffres clés 2012. – Coface Services, L’Entreprise, Top 100 des villes pour entreprendre, 2010. – Direccte Alsace, Le commerce extérieur de l’Alsace en 2012. – Eurostat, Dépenses de R&D par région en 2009. – Ministère du redressement productif, Tableau de bord des pôles de compétitivité, édition 2012. – Observatoire régional emploi formation (Oref) d’Alsace, Tableau de bord emploi formation 2013. – Pôle emploi, Enquête Besoins en main-d’œuvre (BMO) 2013. Cette étude a été réalisée par le département études et recherche de l’Apec. Pilotage de l’étude : Gaël Bouron. Analyse et rédaction : Caroline Legrand, Christophe Lenzi. Maquette : Daniel Le Henry. Direction de l’étude : Maïmouna Fossorier. Direction du département : Pierre Lamblin. ASSOCIATION POUR L’EMPLOI DES CADRES 51 BOULEVARD BRUNE – 75689 PARIS CEDEX 14 CENTRE DE RELATIONS CLIENTS 0810 805 805* DU LUNDI AU VENDREDI DE 9H À 19H © Apec, 2013 Cet ouvrage a été créé à l’initiative de l’Apec, Association pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901, et publié sous sa direction et en son nom. Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur. *prix d’un appel local Toute reproduction totale ou partielle par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, est strictement interdite et constituerait une contrefaçon (article L122-4 et L335-2 du code de la Propriété intellectuelle). www.apec.fr EDOBSA0162-AL–09.13 L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT Cadres, CFE-CGC, FO-Cadres, UGICA-CFTC, UGICT-CGT).