Concepts et Outils de la Réhabilitation Psychosociale. Mise en
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Concepts et Outils de la Réhabilitation Psychosociale. Mise en
Techniques de réhabilitation psychosociale pour mieux accompagner les personnes en situation de handicap psychique Alain COCHET Psychologue clinicien, neuropsychologue – Lyon alain cochet - 2012 La Réhabilitation psychosociale alain cochet - 2012 1. La réhabilitation selon l ’I.P.A.S.R.S. (International Association of Psychosocial Réhabilitation Services, 1985) La réhabilitation psychosociale est : "Un processus visant à faciliter la restauration d'un niveau optimal de fonctionnement dans la communauté. Bien que la nature du processus et des méthodes utilisées varient dans divers milieux, la réhabilitation psychosociale encourage invariablement la personne à participer activement avec les autres à l'atteinte des objectifs en matière de santé mentale et de compétences sociales. Le processus met l'accent sur la globalité de la personne et cherche à fournir, dans une approche compréhensive, les services nécessaires à l'adaptation en matière alain cochet - 2012 d'emploi, de résidence, d'éducation et de croissance 2- La réhabilitation selon Marianne Farkas (1986) La réhabilitation psychosociale est : « Une méthode systématique qui vise, dans un premier temps, à aider le patient à choisir le milieu de vie où il souhaite vivre, à évaluer ce qu'il peut faire et quel type de soutien lui est nécessaire pour se maintenir dans le milieu choisi. Dans un second temps, la démarche comportera l ’enseignement de nouvelles aptitudes, complété par un programme d'apprentissage, et la mobilisation de ressources pour aider le patient à atteindre son objectif. » alain cochet - 2012 3- La réhabilitation psychiatrique - Définition : Anthony & Liberman 1986 "Ensemble des stratégies qui permettent aux patients psychiatriques de récupérer leur fonctionnement social et instrumental dans la plus large mesure possible en utilisant des procédés d'apprentissage et des mesures prosthétiques." alain cochet - 2012 4- La réhabilitation psychosociale en France: une difficulté de traduction ? Le vocable « réhabiliter » nous vient de l ’anglais avec le sens de: rendre de nouveau habile, de nouveau apte, être capable de. Cela donne en Français: « Acte de faire en sorte qu ’un malade puisse tirer le meilleur parti de ses capacités persistantes . » alain cochet - 2012 4- La réhabilitation psychosociale en France: une difficulté de traduction ? Mais ce terme continue à signifier d ’une façon sousjacente: « Rétablir une situation juridique antérieure, en relevant de la déchéance. » la réhabilitation : « c’est l’ensemble des pratiques [...] visant à la sortie du champ psychiatrique, à la participation réelle des malades aux échanges de la société, enfin, l’accès à la citoyenneté totale politique, juridique et économique. [... Elle] va obligatoirement nécessiter, à côté de la mise en place de soins à long terme, la prise en compte de facteurs sociaux et de l’attitude de la société à l’égard des malades alain cochet - 2012 (VIDON, 1995) mentaux” 4- La réhabilitation psychosociale en France: une difficulté de traduction ? LA READAPTATION LA REINSERTION LA REHABILITATION alain cochet - 2012 4- La réhabilitation psychosociale en France: une difficulté de traduction ? la réadaptation (ou soins de réadaptation) peut être définie comme l ’ensemble des actions permettant de supprimer, d’atténuer de surmonter les obstacles générateurs du handicap . Y participent les infirmiers, ergothérapeutes, psychomotriciens, psychologues, assistants sociaux,... alain cochet - 2012 4- La réhabilitation psychosociale en France: une difficulté de traduction ? La réinsertion, elle, se situe dans le champ social. La psychiatrie de secteur y est partenaire et apporte sa contribution pour aider un individu à retrouver son milieu familial, social et professionnel. Les opérateurs en sont les professionnels de l ’insertion, mais aussi, puisque le préjudice (handicap social) résultant des suites de la maladie n ’est pas sans conséquences sur l’entourage, l’associatif qui prend très souvent le relais(ex:UNAFAM). alain cochet - 2012 LES GRANDS PRINCIPES DE LA REHABILITATION PSYCHOSOCIALE SELON CNAAN Pour Cnaan, la Réhabilitation Psychosociale repose d’abord sur deux postulats : Il existe en chaque individu une motivation à développer maîtrise et compétence dans des domaines de la vie qui vont lui permettre de se sentir indépendant et confiant en lui-même. De nouveaux comportements peuvent être appris et les individus sont capables d’y avoir recours et de les adapter pour répondre à leurs besoins de base. alain cochet - 2012 Les 13 grands principes de CNAAN •L ’utilisation maximale des capacités humaines •Doter les personnes d ’habiletés •L ’auto-détermination •La normalisation •L ’individualisation des besoins et des services •L ’engagement des intervenants •La déprofessionnalisation de la relation d ’aide •Intervenir précocement •Structurer l ’environnement immédiat •Changer l ’environnement plus large •Pas de limite à la participation •La valeur du travail alain cochet - 2012 •Priorité au social par rapport au médical LA CLASSIFICATION DE P.WOOD De nos jours, de nombreux cliniciens de la santé mentale y font référence , en particulier dans la prise en charge des pathologies chroniques. Le principal objectif de cette classification est d’en aborder les conséquences et d’en évaluer les prises en charge. alain cochet - 2012 LA PATHOLOGIE MENTALE AIGUE alain cochet - 2012 LA PATHOLOGIE MENTALE CHRONIQUE OU PSYCHOSE DELIRE DEFICITS alain cochet - 2012 HANDICAP PSYCHIQUE S LES PLANS D ’EXPERIENCE DE P.WOOD LA DEFICIENCE « Dans le domaine de la santé, la déficience correspond à toute perte de substance ou altération d’une fonction ou d’une structure psychologique, physiologique ou anatomique » (P.WOOD) alain cochet - 2012 Classification Déficiences intellectuelles: intelligence, mémoire, pensée ... Autres déficiences du psychisme: conscience et état de veille, perception et attention, fonctions émotives et volitionnelles, comportement Déficience du langage et de la parole ·Déficience auditive, de l’appareil oculaire, des autres organes, du squelette et de l’appareil de soutien alain cochet - 2012 L ’INCAPACITE « Une incapacité correspond à toute réduction partielle ou totale de la capacité d’accomplir une activité d’une façon, ou dans les limites considérées comme normales pour un être humain... L’incapacité représente l’objectivation d’une déficience et, comme telle, reflète les perturbations au niveau de la personne elle-même ». alain cochet - 2012 Classification Incapacités concernant le comportement: la conscience, les relations Incapacités concernant la communication: orale, écoute, vision Incapacités concernant les soins corporels: excrétion, hygiène corporelle, habillage, nutrition Incapacités concernant la locomotion: types de marche, restriction dans les déplacements, Incapacités concernant l’utilisation du corps dans certaines tâches: domestiques, mouvement du corps, Maladresse: activités quotidiennes, activités manuelles, Incapacités révélées par certaines situations: concernant la dépendance et la résistance physique, liées à l’environnement physique. alain cochet - 2012 LE DESAVANTAGE C’est « le préjudice qui résulte de sa déficience ou de son incapacité et qui limite ou interdit l’accomplissement d’un rôle considéré comme normal... » alain cochet - 2012 Classification désavantage d’orientation: lié à aux difficultés de réception, d’assimilation et de réponses par rapport à l’information désavantage d’indépendance physique: difficulté pour l’individu de poursuivre une existence indépendante désavantage de mobilité: difficulté à se mouvoir efficacement dans son environnement alain cochet - 2012 Classification (suite) désavantage d’occupation: difficulté à occuper son temps d’une manière habituelle désavantage d’intégration sociale: difficulté de participer aux relations sociales habituelles et de les maintenir désavantage d’indépendance économique: difficulté d’assumer une activité socioéconomique et son autonomie alain cochet - 2012 CONSEQUENCES SUR LES PRISES EN CHARGE Ainsi les conséquences des maladies chroniques, peuvent être abordées comme « des points de vue », des référentiels différents indépendamment des uns des autres, où « la gravité plus ou moins présente sur un plan ne permet pas de conclure à celle qui se manifeste sur un autre ». Farkas et coll ont su d ’ailleurs préciser l’absence de corrélation entre la réinsertion et les symptômes de la maladie. alain cochet - 2012 alain cochet - 2012 EN RESUME, LA REHABILITATION: C ’EST QUOI ? L’ensemble d ’un processus de prise en charge du patient, de la crise initiale jusqu ’à la reprise de vie la plus « normale possible », c’est-à-dire avec le moins d ’intervention des professionnels et le retour au plus proche de l’insertion initiale. C’est peut-être cela en fin de compte la santé mentale. alain cochet - 2012 EN RESUME, LA REHABILITATION: C ’EST QUOI ? La réhabilitation est un terme ambigu : « Dans son sens anglo-saxon il signifie restaurer les habiletés, les capacités sociales. Dans son sens Français, il signifie restaurer dans une dignité (perdue). C ’est ainsi que certaines équipes, en se référant au concept anglo-saxon, situent la réhabilitation du côté des soins de réadaptation, qui relèvent donc du médical, tandis que d ’autres se référant à la conception Française, la situe du côté de la réinsertion, et donc du social ». (D. LEGUAY) alain cochet - 2012 LA REHABILITATION: AUTONOMIE SOCIALE ET QUALITE DE VIE Quelques définitions alain cochet - 2012 AUTONOMIE SOCIALE ET QUALITE DE VIE 1/a. Qualité de vie : introduction Il faut distinguer la qualité de vie objective et la qualité de vie subjective . On entend par qualité de vie objective les condition de vie objective dans les différents domaines de la vie. Les conditions de vie dépendent largement des normes culturelles dans cette optique. Par contre, la qualité de vie subjective correspond à la satisfaction du sujet par rapport à ses conditions de vie ou à sa vie dans son ensemble, et dépend des normes propres à l ’individu. Campbell (1976) montre qu ’il existe un lien entre ces deux types de qualité de vie, mais qu ’il est alain cochet - 2012 faible. AUTONOMIE SOCIALE ET QUALITE DE VIE 1/b.Domaines liés à la qualité de vie À la différence de la qualité de vie générale, la qualité de vie liée à la santé renvoie aux aspects de la qualité de vie ou du fonctionnement qui sont tributaires de l'état de santé de la personne. Selon la définition donnée à la santé par l'Organisation Mondiale de la Santé, à savoir qu'il s'agit d'un « état global de bien-être physique, mental et social et non pas de la simple absence de maladie ou d'infirmité » (Mapper et Zembatu, 1986), la qualité de vie est un vaste concept, surtout en ce qu'il a trait à la santé et à la maladie mentale. De plus, les répercussions de l'état de santé sur la qualité de vie peuvent être à la fois d'ordre quantitatif et d'ordre qualitatif ou subjectif. alain cochet - 2012 1/b.Domaines liés à la qualité de vie (suite 1) Les mesures objectives renvoient aux items ou aux échelles qui visent à déterminer le nombre ou l'intensité d'expériences observables dans la vie d'une personne. L'hypothèse ici est que certains types d'expériences (par exemple le fonctionnement physique, les conditions de logement, la situation financière, le soutien social) font nécessairement partie de la qualité de vie, et que des mesures de telles expériences sont des indicateurs directs de la qualité de vie des patients. alain cochet - 2012 1/b.Domaines liés à la qualité de vie (suite 2) Les mesures subjectives renvoient aux items ou aux échelles qui ont pour objet de déterminer comment l'individu évalue les répercussions de la maladie sur son fonctionnement physique, social et/ou affectif, ou dans quelle mesure il est satisfait de ses diverses expériences de vie. Cette démarche diffère de l'évaluation objective en ce qu'il s'agit d'une appréciation de l'aspect subjectif des expériences et non d'une quantification des expériences vécues. Selon la définition que nous en donnons, les mesures évaluatives englobent la notion plus globale de bien-être, qui touche à la dimension tant affective que cognitive (évaluative) (Pavot et Diener, 1993a). alain cochet - 2012 Quelques instruments de Q.D.V A/ Lehman's Quality of Life Interview (Lehman) Ce questionnaire d'entretien semi-dirigé est conçu pour évaluer les conditions dans lesquelles vivent des personnes atteintes de maladies mentales graves, en examinant à la fois des facteurs objectifs et des facteurs d'évaluation subjective. alain cochet - 2012 Quelques instruments de Q.D.V B/ Life Satisfaction Index (Neugarten) Le LSI est un outil clinique dont l'usage est très répandu; il mesure le bien-être (passé, actuel et futur) des répondants et a été traduit en plusieurs langues. alain cochet - 2012 Quelques instruments de Q.D.V C/ Quality of Life Enjoyment and Satisfaction Questionnaire (Endicott) Il s'agit d'un outil clinique conçu pour fournir aux cliniciens une auto-évaluation facile à obtenir et sensible de la satisfaction et du bienêtre éprouvés par leurs patients dans divers domaines de la vie courante. alain cochet - 2012 S L ’AUTONOMIE SOCIALE INTRODUCTION: La prise de conscience du droit des patients , dont toutes les études de qualité de vie, en France , en Angleterre ou en Amérique Du Nord indiquent qu ’ils préfèrent une vie autonome à l ’extérieur de l ’hôpital à celle qu ’ils avaient en son sein, doit donc s ’accompagner d ’une appréciation objective des possibilités de chacun à les y aider, tant sur le plan du soutien affectif, qu ’éducatif, matériel et financier. Elle doit également s ’accompagner d ’une évaluation des capacités fonctionnelles des patients à gérer les difficultés rencontrées dans leur vie quotidienne. alain cochet - 2012 L ’AUTONOMIE SOCIALE Problématique de l ’autonomie L ’évolution des objectifs de soins entraîne une évolution de la démarche clinique. On ne se focalise plus seulement symptomatologie positive et négative. sur la Aujourd ’hui, l ’attention va se porter sur les capacités fonctionnelles altérées ou restantes, sur les habiletés sociales. Le déficit devra d ’abord être réduit par les soins, puis compensé lorsqu ’il ne pourra plus être réduit. Il devra être cerné et mesuré. alain cochet - 2012 L ’AUTONOMIE SOCIALE Le déficit doit être mesuré dans sa dimension originale, qui n ’est ni celle de la pathologie, ni celle de la qualité de vie subjective, mais celle de l ’autonomie ou de l ’adaptation sociale. alain cochet - 2012 L ’AUTONOMIE SOCIALE L ’enjeu de l ’usage de cette évaluation est double: 1/ D ’abord individuel Il s ’agit de faire le point sur le niveau d ’autonomie d ’un patient, ses moyens et ses carences sans en préjuger à partir du diagnostic. On constate alors, qu ’en faisant évoluer le patient à partir de ses propres réalités, l ’adaptation sociale est susceptible d ’évoluer favorablement, indépendamment de la nature de la pathologie en cause. alain cochet - 2012 L ’AUTONOMIE SOCIALE 2/ ensuite collectif Il s ’agit de déterminer, en mesurant l ’autonomie sur des groupes, avant et après mise en œuvre d ’actions ou de programmes de réadaptation, les meilleures stratégies de soins ou d ’actions sociales pour agir favorablement sur leur évolution. alain cochet - 2012 L ’AUTONOMIE SOCIALE Cette potentialité influe alors considérablement sur le pronostic en terme de rechute et de qualité de vie. C ’est ici que la réhabilitation se révèle une action thérapeutique, même si elle consiste à poser qu ’il ne faut pas attendre d ’être « guéri » ou même stabilisé pour entreprendre des projets d ’existence. alain cochet - 2012 L ’AUTONOMIE SOCIALE LES INSTRUMENTS DE MESURE Il existe peu d ’instruments de mesure validés et de conception Française, et par conséquent adaptés à notre culture sociale. Citons l ’Echelle d ’Aptitude Psychosociale de Darcourt et Robert (EAPS) Le questionnaire d ’indépendance et d ’intégration sociale de Kowal et Guelfi L’Echelle d ’Autonomie Sociale (EAS) de Leguay et al. alain cochet - 2012 INTRODUCTION l KRAEPELIN SCHIZOPHRENIE SYMPTOMES CLINIQUES TRAITEMENTS NEGATIFS: POSITIFS:MEDICAMENTEUX Eugen BLEULER Hallucinations, délire,… Emoussement affectif, Repli sur soi,… STABILISATION DE L’ETAT CLINIQUE DEFICITS COGNITIFS CHEZ PLUS DE 85% DES PATIENTS Attention Mémoire de travail Fonctions exécutives DEFICITS FONCTIONNELS Habiletés sociales et techniques Déficit des relations Interpersonnelles Et perte de L’autonomie sociale alain cochet - 2012 HANDICAP PSYCHIQUE Difficultés D’insertion Socioprofessionnelle PROGRAMMES DE REHABILITATION ( soins de réadaptation- réinsertion) DEFICITS FONCTIONNELS Habiletés sociales et techniques Déficit des relations Interpersonnelles Et de L’autonomie sociale alain cochet - 2012 PROGRAMMES DE REHABILITATION ( soins de réadaptation- réinsertion) Méthodes psycho éducatives Les TRC La sociothérapie ou réadaptation socioprofessionnelle La psychothérapie (analytique et/ou cognitive) Entraînement aux habiletés sociales alain cochet - 2012 Approche actuelle de la psychiatrie De la psychodynamique À une approche multifactorielle alain cochet - 2012 UN NOUVEAU MODELE Le modèle Bio-Psycho-Social alain cochet - 2012 La schizophrénie: Emblème du modèle Bio-PsychoSocial, La schizophrénie est une pathologie mentale multifactorielle. alain cochet - 2012 Modèle théorique actuel Le modèle stress-vulnérabilité alain cochet - 2012 intense Stress EPISODE SCHIZOPHRENIQUE AIGU modéré faible Vulnérabilité alain cochet - 2012 importante Modèle Bio-Psycho-Social Processus mental Processus social Processus psychique alain cochet - 2012 Pratiques psychothérapiques spécialisées (dogmatiques) Processus mental Thérapies cognitives Thérapies psychodynamiques Processus psychique Processus social alain cochet - 2012 Pratiques psychothérapiques spécialisées (dogmatiques) Processus mental Thérapies cognitivoanalytiques Thérapies cognitivocomportementales Processus psychique Processus social Thérapies systémiques alain cochet - 2012 Modèle Bio-Psycho-Social Processus mental Processus social Processus psychique alain cochet - 2012 Approche globale ou intégrative Processus mental Processus social Processus psychique alain cochet - 2012 Diagnostic multi dimensionnel Comportemental Neurocognitif Personnalité alain cochet - 2012 Schizophrénie Désorganisation dans et entre les processus Comportemental Neurocognitif Personnalité alain cochet - 2012 Ne faut-il pas, plutôt que d’adapter le patient à mes outils, adapter mes outils au patient? alain cochet - 2012 Approche psychothérapique ciblée et multi dimensionnelle Comportemental Neurocognitif Personnalité alain cochet - 2012 Schizophrénie Psychoéducatif TNC TCC Comportemental Neurocognitif E-H-S Thérapies de soutien PSYT Personnalité alain cochet - 2012 Efficacité des traitements combinés d’après Hogarty et al, 1991 (% de rechute psychotique après 1 an et 2 ans de traitement) 70 60 50 40 1 an 2 ans 30 20 10 0 N+THS N+EHS N+THPSYE alain cochet - 2012 N+THS+THPSYE+EHS PROGRAMMES DE REHABILITATION ( soins de réadaptation- réinsertion) Méthodes psycho éducatives Les TRC La sociothérapie ou réadaptation socioprofessionnelle La psychothérapie (analytique et/ou cognitive) Entraînement aux habiletés sociales alain cochet - 2012 PROGRAMMES DE REHABILITATION ( soins de réadaptation- réinsertion) Quel que soit l’intérêt de ces pratiques, elle nécessitent d’être évaluées du côté de leur pertinence thérapeutique et de l’intérêt de les combiner. alain cochet - 2012 Les méthodes psychoéducatives ( d’information sur la maladie) alain cochet - 2012 PACT ( Janssen-Cilag) Outils Insight (Lilly) alain cochet - 2012 La visée de ce groupe est de rendre le patient acteur dans sa maladie alain cochet - 2012 Dispositif Cadre de fonctionnement Animateurs • 6 à 8 patients • 2 Infirmiers minimum • Groupe fermé (dont 2 séances en présence de l’entourage) • 1 Médecin • Partenaires extérieurs: GEM de Villeurbanne Évaluation • Séances de 2 heures hebdomadaires • Sur incitation médicale • Échelles « que sais je sur la schizophrénie et son traitement » support interne Modalités d’animation • « feed back » patient niveau de satisfaction • Renforcement positif • Compte rendu dossier patient • Interactivité • Co-étayage • Empathie alain cochet - 2012 Exemple de programmation des séances Séance 1 et 2 Dire la maladie Séance 3 Vivre avec la maladie Séance 4 et 5 La vulnérabilité Séance 6 et 7 Les traitements Séance 8 Intervention du Médecin alain cochet - 2012 Séance 9 et 10 Les rechutes Séance 11 Évolution vers la stabilisation et la réhabilitation sociale Séance 12 Intervention du Médecin Séance 13 et 14 Évolution vers la stabilisation et la réhabilitation sociale Séance 15 Intervention du GEM « Envol et compagnie » Séance 16 Bilan du groupe avec une rencontre patient médecins et familles alain cochet - 2012 EVALUATION Peu d’études évaluent l’efficacité de ces techniques sur la conscience du trouble. Un des symptômes fondamental de la schizophrénie est l’absence de conscience du trouble. L’évaluation des connaissances est la plupart du temps basée sur la restitution. Peu d’évaluations du niveau d’appropriation. alain cochet - 2012 EVALUATION Objectifs de l’étude sont d’évaluer : – D’une part le niveau de restitution à l’aide d ’un questionnaire de type QCM – D’autre part le niveau d’appropriation, à l’aide d’une échelle de conscience de la maladie – Est ce que l’information sur la maladie améliore la conscience du trouble? alain cochet - 2012 MATERIELS ET METHODES Critères d’inclusion : Patients schizophrènes (DSM IV) Agés de 18 à 45 ans Durée d’évolution de la maladie inférieure à 15 ans Patients stabilisés Informés du diagnostic Consentement éclairé alain cochet - 2012 MATERIELS ET METHODES Critères d’exclusion: Pathologie organique pouvant perturber les performances du sujet Toxicomanie Participation à un essai clinique en cours Participation antérieure à un programme psychoéducatif alain cochet - 2012 MATERIELS ET METHODES Evaluation de l’acquisition des connaissances par le patient : QCM intitulé « que sais-je de ma maladie et de mon traitement » (Dumas et coll.2000) Autoquestionnaire 30 questions 20 questions sur la maladie et ses symptômes, 10 questions sur le traitement. alain cochet - 2012 MATERIELS ET METHODES A-Exemples de QCM sur la maladie : la schizophrénie fait partie des psychoses (V/F) le délire peut être un symptôme de la schizophrénie (V/F) les hallucinations auditives ou « voix » peuvent être un symptôme de la schizophrénie (V/F) alain cochet - 2012 MATERIELS ET METHODES B-Exemples de QCM sur le traitement : le traitement médicamenteux de la schizophrénie est essentiellement neuroleptique ou antipsychotique (V/F) les neuroleptiques ou antipsychotiques peuvent m’aider à faire diminuer mes voix (V/F) il arrive qu’on ressente des effets indésirables quand on prend des neuroleptiques ou antipsychotiques (V/F) alain cochet - 2012 MATERIELS ET METHODES Evaluation de la conscience du trouble SUMD : Scale to assess Unawareness of Mental Disorder - Amador et al. 1993 Hétéroquestionnaire Evalue conscience du trouble mental, de l intérêt et de l’efficacité du traitement, conscience des symptômes et attribution à la maladie Chaque item côté de 0 à 5. 11 items alain cochet - 2012 MATERIELS ET METHODES Evaluation clinique PANSS : Positive and Negative Symptom Scale - Kay et al.1987 30 items 3 sous échelles : positive, négative et de psychopathologie générale En test/ retest alain cochet - 2012 MATERIELS ET METHODES Sujets : n=30 Age ddm (an) sexe moyenne 30,5 7,8 7 F / 23 M erreur type 0,9 0,7 alain cochet - 2012 RESULTATS avant 60 après avant 2,5 après p= 0,4 ; ns p= 0,0002 50 2 40 1,5 30 1 20 0,5 10 0 0 Que sais-je ? SUMD alain cochet - 2012 RESULTATS avant après 70 35 p= 0.001 60 30 50 25 p= 0,005 avant après p= 0.1 ; ns 40 20 30 15 20 p= 0.001 10 10 5 0 PANSS 0 PANSS positif alain cochet - 2012 PANSS negatif PANSS psychoaptho gen RESULTATS 30 patients Amélioration significative du score au QCM « que sais-je… » : amélioration des connaissances théoriques des patients sur la schizophrénie. MAIS Sans effets sur leur capacité d’insight DONC Les informations apprises sont sans effet sur la conscience de la maladie. alain cochet - 2012 RESULTATS Amélioration significative du score de la PANSS : amélioration clinique (liée à une meilleure observance ?) Pas d’amélioration de la symptomatologie négative (peu améliorée par la plupart des traitements ; Intérêt d’une évaluation à distance (1 an après) – travail d’élaboration) alain cochet - 2012 CONCLUSION Intérêt d’associer un module plus spécifique de l’Insight ? Intérêt d’associer la remédiation cognitive pour améliorer l’appropriation par le patient des informations apprises ? Par ailleurs : Outil interactif très apprécié par les patients Constitution d’un réseau d’entre aide Transforme une relation didactique soignant/soigné en une relation dialectique. Indication médicale mesurée pour chaque patient. alain cochet - 2012 Groupe « Regards croisés » Groupe de parole et d’information Autour des vécus, traces et trajectoires de vie Pour les jeunes adultes vulnérables à la psychose Dr Pierrette ESTINGOY, Alain COCHET CDJ de Décines (69), 2011 • Sources bibliographiques et iconographiques – Brochure : – Sites internet http://www.ma-schizophrenie.com www.espace-socrate.com http://www.rehabilite.fr Programme de la session • Une Séance introductive le 6 mai 2011 information et évaluation préalable (+ auto-questionnaires) • 6 Séances groupales proactives de 1H30 les jeudis de 15H00 à 17H00, salle de réunion CMP – – – – – – • 12 mai 2011 : Notion(s) de psychose (s) 19 mai 2011 : Schizophrénie et Trouble bipolaire 26 mai 2011 : Facteurs de risques des psychoses 9 juin 2011 : Impact cognitif, fonctionnel, affectif 16 juin 2011 : Modalités de prise en charge 7 juillet 2011 : De la rémission au rétablissement Une Séance conclusive le mardi 12 juillet 2011 auto-questionnaires) (+ 1ère séance Notion(s) de Psychose(s) • Phase d’échanges • Phase didactique – Diaporama présenté par le Dr ESTINGOY • Phase de discussion – Questions libres… – Reconnaissance ? – Points communs et différences individuelles ? Phase d’échanges - La psychose : qu’est-ce que c’est ? …. - Dans les représentations sociales (film, médias ? Pour les soignants ? - La différence avec la notion de névrose ? - Les symptômes clefs ? - Chez qui et à quelles occasions? - Quelles peuvent être les conséquences ? - Ce que l’on peut/devrait faire ? La psychose : qu’est-ce que c’est ? Trouble à expression psychologique, relationnelle, comportementale, cognitive ou neuropsychique, d’origine plurifactorielle, ayant pour commun une perturbation du rapport avec la réalité (percepts, affects, idées) Psychopathologie classique Stress post traumatique Troubles anxieux Anxiété généralisée Attaque de panique Troubles phobiques, TOC Troubles somatoformes Exogénoses Troubles psychotiques Bouffées délirantes aiguës Troubles de l’humeur Délires chroniques Épisode dépressif majeur Schizophrénies Troubles bipolaires Les troubles névrotiques (littéralement “maladie des nerfs”) • Se manifestent par des symptômes à l’origine desquelles les facteurs psychologiques (dynamiques) jouent un rôle majeur : = Symptômes souvent compréhensibles selon l’histoire du sujet. = Mode de défense contre l’angoisse, liée à des conflits inconscients, réalisant une sorte de compromis (signification symbolique tendant à neutraliser cette angoisse). • Les caractéristiques communes aux troubles névrotiques sont : • L’absence de perte de contact avec la réalité (distinction avec les psychoses). • La conscience du trouble par le patient, avec le plus souvent une demande d’aide adaptée. +/- conséquences sociales associées en général mineures. Les troubles psychotiques (littéralement “maladies de l’âme”) Correspondent à une altération profonde des relations du sujet avec son environnement. Ses origines sont multifactorielles, génétiques ou familiales, développement, neurobiologique, psychologique et sociologique… • Ils aboutissent à un trouble caractérisé par : * Une perte de contact avec la réalité, marqué par une altération des perceptions et des vécus allant jusqu’au délire constitué * Une classique absence de conscience des troubles, * Une désorganisation du comportement affectif et social. ++ Désormais mieux connus et parfois mieux maîtrisés que certains troubles d’allure névrotique. Les troubles de l’humeur (ou affectifs) Correspondent à une modification durable de l’affectivité. • Désormais hors classification de la dichotomie Névroses/Psychoses, car transversal • Origines plurimodales, psychologiques, traumatiques, mais aussi constitutionnelles génétiques ou familiales, • Formes et modalités multiples, ex : * Épisode dépressif majeur, isolé réactionnel ou récurrent * Trouble bipolaire, (PMD)….. Courbe vulnérabilité / Stress intense Stress MALADIE modéré faible Vulnérabilité importante Vulnérabilité/stress et psychoses Stresseurs socio/environnementaux Psychose Complications obstétricales, drogues, alcool, urbanicité, insuffisance du soutien social. + Vulnérabilité biologique Génétique, développement cérébral, dysfonction des neurotransmetteurs Traitement et réadaptation Diminution des stresseurs/ Diminution de la vulnérabilité Antipsychotiques, intervention familiale, psychoéducation, Psychothérapie (cognitive, humaniste), Programme de réadaptation individualisé Premier épisode de Psychose DUP Prémorbide Prodromique / Ultra Haut Risque Le diagnostic critériologique de schizophrénie est posé 1er contact PSY ? 1er Episode Prodromes => symptômes psychotiques Premiers symptômes dits « négatifs », = précoces, peu spécifiques • • • • • • • Baisse des aptitudes cognitives (attention) Composante (pseudo) dépressive (asthénie, aboulie, anhédonie…) Expressions (pseudo) névrotiques, anxiété Perte d’énergie et de la volonté Modifications du comportement /attitudes avec irritabilité, méfiance Recours aux toxiques, troubles des conduites Symptômes physiques (perte de poids, d’appétit, de sommeil) Prodromes => symptômes psychotiques Symptômes secondaires « dissociatifs », ou « positifs » = plus spécifiques et plus tardifs – Premiers signes de discordance : rires immotivés, étrangeté du comportement et baisse de l’hygiène => discordance ou confusion affective et émotionnelle – Perte de la cohérence interne du discours, atteinte sémantique (discours vague, peu élaboré, circonstanciel) => désorganisation cognitive et comportementale – Expériences perceptives inhabituelles ou bizarres: dépersonnalisation/déréalisation, sensations corporelles étranges, concernement… => hallucinations – Idées inhabituelles : intérêt pour l’occultisme, la magie, les sectes, sciences fictions…=> délires SZP/ BP ? Selon l’approche syndromique ? DESORGANISATION Dissociation psychotique Symptomatologie NEGATIVE psychotique Symptomatologie POSITIVE Psychotique P CANNABIS D ANXIETE DEPRESSION M IMPUSIVITE EXCITATION SZP/ BP ? Selon le profil prémorbide BP • • Actds familiaux thymiques Trouble de l’adaptation d’allure conjoncturelle – Enfance normale – Scolarité/Emploi adaptés interrompus – Investissements multiples – Réseau amical actif et vie amoureuse – Éléments cycliques et/ ou instabilité affective +/- • Type picnique/athlétique SZP • • +/- • Atcds familiaux spectre SZP Trouble de l’adaptation d’allure structurelle – « Soft sign » petite enfance – Fléchissement scolaire inattendu et précoce – Désinsertion sociale – Désinvestissements loisirs – Isolement de ses pairs – Troubles des fonctions cognitives Type leptosome/hypotonique Quelles sont les possibles CAT… ? Les principes de prise en charge ? = Effets cumulatif des méthodes • Traitement médicamenteux – Neuroleptique et/ou Thymorégulateurs +++ – Antidépresseurs à discuter • Prise en charge corporelle – Hygiène de vie – Sport, relaxation • Traitements psychothérapeutiques – Au plan individuel (dynamique, TCC…) – Au plan familial – Au plan groupal • Prise en charge psychoéducatives => Rôle actif des patients (prévention/autosurveillance) Merci pour aujourd’hui… 2ème séance Schizophrénies, troubles bipolaires… • Phase d’échanges • Phase didactique – Diaporama présenté par le Dr ESTINGOY • Phase de discussion – Questions libres… – Reconnaissance ? – Points communs et différences individuelles ? Phase d’échanges - La schizophrénie, la maladie bipolaire, le trouble schizoaffectif : qu’est-ce que c’est ? …. - Leur ancienneté ? - Leur fréquence ? - A quel âge ? - Leurs causes et leurs origines ? - Les enjeux diagnostics ? La maladie bipolaire : qu’est-ce que c’est ? La maladie bipolaire se caractérise par une alternance • d’épisodes d’exaltation (ou manie) et • de dépression, • entrecoupés d’intervalles libres, c'est-à-dire d'un retour à un état d’équilibre. La manie…. La dépression… La schizophrénie : qu’est-ce que c’est ? Le mot schizophrénie signifie : perte de l’unité (schize) de l’esprit (phrénie). La résultante clinique une triple incohérence : de la pensée, des propos, du comportement. Les signes associés à la Schizophrénie • • • Signes cliniques positifs – Hallucinations – Délire – Angoisses +/- Agitation Signes cliniques négatifs – Autisme schizophrénique – Emoussement affectif – Apragmatisme Signes de désorganisation – Déficit attention/concentration – Incohérence du discours et des idées – Discordances et bizarrerie du comportement – Perte des capacités sociales Le trouble schizoaffectif : qu’est-ce que c’est ? Trouble cyclique qui associe : Pendant les épisodes : Des éléments d’allure schizophrénique (désorganisation, délire…) Des troubles de l’humeur (maniaques, dépressifs ou mixtes). Entre les épisodes : La persistance de schizophrénique discrets. signes de désorganisation Forme clinique est sensible à une combinaison de : antipsychotique et thymorégulateurs telles que le lithium => ce qui lui confère un pronostic relativement favorable. Leur ancienneté ? Leur fréquence ? • Décrits depuis plus de 2500 ans • Aujourd'hui, on préfère les termes de – trouble bipolaire à celui de psychose maniacodépressive – Troubles schizophréniques à celui de psychoses dissociatives • On évalue à 1% (à 5% vulnérables) de personnes atteintes : – Troubles bipolaires (I) et – Troubles schizophréniques ou schizo affectifs – Soit 2 fois 500 000 personnes en France …. • Début des troubles entre 15 et 30 ans, • Nombre d’ Hommes = nombre de Femmes à terme mais formes plus sévères chez les hommes… Leurs causes, leurs origines ? • Facteurs génétiques impliqués pour 50% SZ, pour 70%BP • Les Études de jumeaux… • Les études de biologie moléculaire (plusieurs gènes impliqués) • Facteurs environnementaux – Facteurs de vie stressants (traumatisme, deuils, pression de performance, urbanicité…) – Hygiène de vie (rythmes du sommeil, alimentation, activité sportive…) • Consommations de toxiques : alcool et cannabis +++ Les enjeux diagnostics ? Largement sous-diagnostiqués ou très en retard : – Il faut en moyenne 8 à 12 ans et quatre à cinq médecins différents avant que l’hypothèse de BP ne soit évoquée. – La Durée de psychose non traitée (DUP) peut aller de quelques mois à plusieurs dizaine d’année. Les fruits de l’errance diagnostique : – Nécessité d’une annonce mesurée : certains épisodes dépressifs ou maniaques peuvent évoqués une entrée dans la schizophrénie (surtout sous cannabis) – Necessité de limiter le nombre et durée prises en charge intra hospitalière avec risque d’arrosage médicamenteux plus comportemental que protecteur des troubles. Merci pour aujourd’hui… 3ème séance Facteurs de risque de psychoses • Phase d’échanges • Phase didactique – Diaporama présenté par le Dr ESTINGOY • Phase de discussion – Questions libres… – Reconnaissance ? – Différences individuelles ? Phase d’échanges - Qu’est ce qui peut engendrer un état psychotique? Une entrée dans la psychose ? Une rechute ? …. - Y-a-t-il des traits de personnalité individuels favorables ? - Y-a-t-il des profils intellectuels ou cognitifs particuliers ? - Y-a-t-il des terrains ou des organisations familiales particulières ? - Y-a-t-il des styles de vie favorisants ? - Y-a-t-il des éléments protecteurs ? Facteurs prédisposants ? • Il existe un facteur génétique…. – La prévalence vie-entière est de : 45 % (65%) chez les jumeaux monozygotes d’un patient atteint de schizophrénie (BP), 40 % chez les enfants dont les deux parents sont atteints de schizophrénie, 5 à 8 % dans la parenté de premier degré (fratrie, enfants), 4 % dans la parenté du deuxième degré (oncles, tantes, cousins, neveux, nièces). • … Mais ce n’est pas suffisant Indices de vulnérabilité ? • Plusieurs éléments peuvent exister au préalable…. – Indices cognitifs avec des difficultés à prendre en compte de contexte – Indices électro physiologiques avec une déficience du système de filtration sensoriel (visuel et sonore) – Indices neurologiques avec des troubles mineurs de la coordination motrice, de la posture et du tonus musculaire • … Mais ce n’est pas spécifique Facteurs favorisants ? • Concernant l’environnement familial il est désormais prouvé que…. – Les familles à haute expression émotionnelles induisaient à leur insu plus facilement : • L’entrée dans la psychose • Les rechutes épisodiques – Des interactions pathogènes peuvent se mettre en place au sein d’une famille : • Incohérences dans les dialogues • Défaut de clairvoyance • Suspicion réciproque • Mais il est toujours nocif de culpabiliser les familles…. comme les patients Facteurs déclenchants ? Stress externe Stress interne • Contraintes temporelles • Nécessité sociale (urbanicité) • Pression familiale • Pression de performance • Espoir de réussite • Besoin de reconnaissance Facteurs précipitant ? • Cercle vicieux de la mauvaise hygiène de vie…. – La perte du sommeil, la consommation d’excitants, la multiplication des tâche, l’isolement et la perte de dialogue…. – De nos jours, la consommation de cannabis est un évident facteur précipitant de schizophrénie : • • 40 % des sujets atteints de schizophrénie ont consommé et abusé de cannabis. • Le cannabis est un facteur précipitant pour les sujets vulnérables. … Mais ce facteur est largement sous estimé encore par lesusagers Facteurs protecteurs ? • Dormir à heures régulières : lieu calme et sain • Alimentation régulière et variée : – Céréales, fruits et légumes, laitages – Chocolat (magnésium, tryptophane) – Poisson (Phosphore, Acides Gras, oméga 3) • Activité physique adaptée – Marche (plein air) – Nage (milieu aquatique) – Gymnastique douce (étirement/massage) • Activité intellectuelle quotidienne – lecture, écriture. • + Se réserver des temps de plaisir quotidien : – Rire, jeux, loisirs… • +++++développer psychologie positive (croyances) 4ème séance Impact cognitif, fonctionnel et affectif des psychoses • Phase d’échanges • Phase didactique – Diaporama présenté par A. COCHET • Phase de discussion – Questions libres… – Reconnaissance ? – Différences individuelles ? Phase d’échanges - Qu’est-ce que la cognition ou le cognitif ? - Qu’entend-on par impact cognitif dans les psychoses ? - Qu’est-ce que l’impact fonctionnel ? - La maladie a-t-elle des conséquences sur nos compétences, nos relations aux autres? - Qu’est-ce que l’impact affectif ? - La maladie modifie-t-elle nos sentiments, nos plaisirs,…? Généralités sur la cognition Définition - En philosophie, terme désignant la connaissance, la faculté de connaître. - En science, la cognition est le terme scientifique pour désigner les mécanismes de la pensée. Historiquement, la cognition désignait la capacité de l‘esprit humain à manipuler des concepts. Mais plus récemment, en sciences cognitives, le mot cognition est utilisé pour désigner non seulement les processus de traitement de l’information dits « de haut niveau » tels que le raisonnement, la mémoire, la prise de décision et les fonctions attentionnelles, mais aussi des processus plus élémentaires comme la perception, la motricité, ainsi que les émotions. - Les sciences cognitives rassemblent l'ensemble des domaines scientifiques consacrés à l'étude de la cognition notamment, les neurosciences, la psychologie, l’intelligence artificielle, les mathématiques appliquées à la modélisation des fonctions mentales, l‘anthropologie, ou la philosophie de l’esprit. COGNITION ET PSYCHOSES: LES DEFICITS COGNITIFS DEFICITS COGNITIFS CHEZ PLUS DE 85% DES PATIENTS • Attention • Mémoire de travail • Fonctions exécutives Les déficits attentionnels – Principalement des déficits d’attentionconcentration Les déficits de mémoire • Principalement des déficits de la mémoire de travail Les déficits des fonctions exécutives - Principalement des déficits du raisonnement logique et de la planification L’impact fonctionnel DEFICITS FONCTIONNELS Habiletés sociales et techniques • Déficit des relations Interpersonnelles Et de L’autonomie sociale L’impact affectif • L’émoussement affectif L’impact affectif • Discordance des sentiments L’impact affectif • Anhédonie ou insensibilité au plaisir CONCLUSION HANDICAP SOCIAL • Difficultés Impact cognitif D’insertion Socioprofessionnelle Impact fonctionnel Impact affectif Merci pour aujourd’hui… 5eme séance Modalités de Prise en charge • Phase d’échanges • Phase didactique – Diaporama présenté par le Dr ESTINGOY • Phase de discussion – Questions libres… – Reconnaissance ? – Différences individuelles ? Phase d’échanges - Objectifs de soins pour les personnes vulnérables aux troubles psychotiques ? Peut-on totalement guérir d’une schizophrénie, d'une maladie BP ? Après combien de temps peut-on se considérer comme stabilisé ? Quels sont les traitement médicamenteux recommandés? A quels moments de la maladie ? Quels sont les bénéfices/risques des différents psychotropes ? Quelles sont les autres modalités thérapeutiques qui vous paraissent utiles ou Indispensables ? Quelles sont les différentes psychothérapies ? Quelles sont les techniques de réhabilitation psychosociale ? Qu'est ce que la psycho éducation ? Et tout ça pour qui ? Généralités sur les psychotropes = Médicaments actifs sur le « psychisme » - Produit chimique actif sur les membranes/enzymes des neurones (récepteurs) en modulant leur réaction - Agissent en synergie avec les autres formes de traitement comme les psychothérapies… - Inconvénients possible si - Non respect des doses, - Consommations de toxiques (alcool très limité…) - Interaction avec autres médicaments - Maladie physique (insuffisance hépatique, rénale…) - Très rares allergies… => Demander avis médical pour tout arrêt et en cas de conduite de véhicule Grandes classes de psychotropes régulateurs Sel de Lithium Antiépileptiques Antipsychotiques atypiques calmants hypnotiques anxiolytiques neuroleptiques stimulants amphétamines antidépresseurs perturbateurs Cannabis, LSD, cocaïne , ectasy, alcool , … Les traitements psychotropes recommandés • Thymorégulateurs : • chef de file : sel de lithium – Nécessité bilan biologique et cardiaque préalable puis dosages sanguins réguliers – Risque principaux : thyroïde, rein – À signaler car nombreuses interactions • Dérivés anti-épileptiques – Acide valproïque (Depamide, Dépakote) – Carbamazépine (Tégretol) • Antipsychotiques atypiques – Olanzapine, Rispéridone, Aripiprazole – Clozapine +++ (surveillance importante) seulement si intolérance ou inefficacité des autres traitements ET Bientôt quetiapine très proche de clozapine avec moins de contraintes et autorisée en premiere ou deuxième intention chez BP et SZP Les écueils… • EN CAS DE …. Anxiété EN CAS DE …. Trouble du sommeil • REFLEXE … anxiolytique, sédatifs REFLEXE … Hypnotique • MAIS RISQUE DE… - Dépendance - Ralentissement MAIS RISQUE DE… Accoutumance Masquage => entretien symptomatologie résiduelle Approches biocorporelles • Favoriser l’équilibre • Respect des rythmes de vie : travail, repos, loisir et sommeil • Alimentation : régulière, variée • Hygiène et hydratation • Exercice physique, relaxation • Eviter les facteurs de fragilisation exogènes • Inconforts • Changements brusques et tâches conjointes • Tous les toxiques du SNC Fortement déconseillés !! • • Éviter tous les excitants comme : – le café – la cigarette – les toxiques du système nerveux central (++THC) Éviter les facteurs de surcharge : – Emploi du temps serré – Changements brusques et de dernières minutes – Variation de rythme – Sports violents, intensifs et irréguliers – Milieux bruyants, l’inconfort. Approches psychologiques • Principe de psychothérapie : Mieux se connaître et tenir compte de notre personnalité et de notre histoire et amorcer les changements bénéfiques / • Typologie des tempéraments ? chercher l’équilibre • Mécanismes de défense ? garder une certaine souplesse avec • humour, • anticipation et • sublimation • Individuelle ou groupale (famille ou pairs) • Psychothérapie conventionnelles (symptômes) ? • Soutien • Inspiration analytique (laisser faire….) • Inspiration comportementale et cognitive (bien cibler….) • Psychothérapie spécifiques (habilités psychosociales)? – – – – Thérapies à support médiatisées Thérapie d’inspiration systémique Psychoéducation Remédiation cognitive – …. La prévention des rechutes ? une harmonie à construire… + Médicaments Psychotrope ? recommandés Drogues ? contre indiquées Traitements Bien-être physique et psychothérapeutiques psychique H i s t o i r e / Personnalité Entourage familial et affectif Environnement social et professionnel STRESS ? mesuré Et quand ? Prémorbide Prodromique Phase Chronique / Résiduelle 1er Ep 100 Rétablissement (Recovery) Rechutes 90 80 D.U.P. Aucun symptôme (?) 70 Mais 60 Facteurs de risques et marqueurs 50 40 Amélioration Partielle Evolution Chronique Quelques symptômes 30 PERIODE CRITIQUE 20 10 Diagnostic établi 0 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 Âge Transition D’après Birchwood 1998 , Breier 1994 Merci pour aujourd’hui… Phase d’échanges - Définition d’un épisode maniaque ? - Symptômes caractéristiques : humeur, activité, énergie, jugement ? - Les situations à risque ? - Signes d’alertes ? Point de départ ? Facteurs précipitants ? - Facteurs de protection ? - Rôle de l’entourage ? - Conduite à tenir ? Les situations à risque ? (facteurs déclenchant) • • • • • • Les événements douloureux (deuil, rupture, perte d’emploi, conflit familial, professionnel…) ou heureux (mariage, naissance, promotion…) Les modifications de routine ou de rythme de vie (déménagement, changement d’emploi, décalages horaires, surmenage…) Les arrêt/changement de traitements psychotropes (anti dépresseurs…) ou généraux (corticoïdes +++) Les prises de toxiques (hachich, alcool, tabac, café Les changements saisonniers Tous les facteurs de stress : confrontation à situation pour laquelle on craint ne pas pouvoir faire face correctement… Signes d’alertes ? Point de départ facteurs précipitant ? Prodromes = signes avant coureurs d’un épisode En général non spécifiques mais constants pour un même individus • Diminution du sommeil SANS fatigue • Augmentation de la consommation de boissons (eau+++) • Augmentation de l’activité et de l’énergie • Changement de coiffure ou de style vestimentaire • Affirmation de soi ou agressivité… Oubli/irrégularité de traitement Augmentation du café, tabac, alcool, voire prise de toxiques Cf « quelques réactions communes lors d’un épisode maniaque » Facteurs de protection ? Respect des règles d’hygiène de vie • Hygiène du sommeil (voir tableau) – Attention aux décalages horaires • Gestion du stress (voir tableau) Conduite à tenir ? • Ecouter l’entourage et/ou soignants • 5 mesures à suivre en cas d’alarme – Contacter psychiatre traitant – Solliciter l’aide de l’entourage – Poursuivre traitement et adapter selon consignes du médecin (dosage, contre insomnie, anxiété…) – Eviter alcool, drogue – Reprendre un rythme de sommeil/alimentation/boisson Prévention : Profil personnel de manie ???? • Voir tableau… 6ème séance De la rémission au rétablissement • Phase d’échanges • Phase didactique – Diaporama présenté par le Dr ESTINGOY • Phase de discussion – Questions libres… – Reconnaissance ? – Différences individuelles ? Phase d’échanges - Qu’est ce que la « santé mentale ? - Qu’est-ce qu’un handicap psychique ? Ou mental ? - Qu’appelle-t-on la rémission ? Le rétablissement ? - Après « la psychose » - Comment regagner une suffisamment bonne estime de soi ? - Comment vivre avec la menace d’une rechute ? - Comment faire comprendre aux proches ce qui nous arrive (est arrivé) - Peut-on s’orienter vers une activité professionnelle? - Peut-on se résoudre à être « raisonnable » ? Santé mentale • Une personne en « bonne santé mentale » est – Une personne capable de s'adapter aux diverses situations de la vie, faites de frustrations et de joies, de moments difficiles à traverser ou de problèmes à résoudre. – Quelqu'un qui se sent suffisamment en confiance pour s'adapter à une situation à laquelle elle ne peut rien changer ou pour travailler à la modifier si c'est possible… – Quelqu’un capable d'éprouver du plaisir dans ses relations avec les autres. » Bref… il s’agit de « parvenir à établir un équilibre entre tous les aspects de sa vie: physique, psychologique, spirituel, social et économique, …. quelque chose qui fluctue sur un continuum, comme la santé physique. » Le Handicap « psychique » • Résulte de troubles du comportement ou de la relation de l’individu perturbant son adaptation sociale. – Etat durable ou épisodique avec périodes de rémission, avec ou sans altérations des facultés mentales. – Peut apparaître à tous les âges de la vie. – Le plus souvent conséquence d’une maladie psychiatrique, mais aussi certains troubles neurologiques… Mental // Psychique Rémission ou rétablissement ? • La rémission = absence de symptômes pendant une durée minimum de 6 mois • Le rétablissement = – Absence de symptômes psychotiques ET – Bonne intégration sociale et professionnelle – Pendant une période de 5 ans. • Mais quid du projet /qualité de vie DU PATIENT ? « Rétablissement psychologique » : vie pleine avec identité positive et autodétermination « Le concept du bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu’à tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut. La raison en est que tous les éléments qui font partie du concept de bonheur sont dans leur ensemble empiriques, c’est-à-dire qu’ils doivent être empruntés à l’expérience ; et que cependant pour l’idée de bonheur un tout absolu, un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future, est nécessaire. » Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs. L’entretien et la relation d’aide Psychologie humaniste Rogèrienne Approche centrée sur la personne Empathie Acceptation inconditionnelle Congruence alain cochet - 2012 Quelle remédiation cognitive pour les patients schizophrènes? alain cochet - 2012 DEFICITS FONCTIONNELS PROGRAMMES DE REHABILITATION ( soins de réadaptation- réinsertion) Habiletés sociales et techniques Déficit des relations Interpersonnelles Et de L’autonomie sociale REMEDIATION COGNIITVE Fonctions cognitives de base DEFICITS COGNITIFS TRAITEMENT DE L’INFORMATION •Attention-concentration •Mémoire de travail •Raisonnement logique •planification CHEZ PLUS DE 85% DES PATIENTS Attention Mémoire de travail Fonctions exécutives alain cochet - 2012 Méthode La TRC à l’aide du logiciel REHACOM® Un outil original et ergonomique Constitué de 17 modules alain cochet - 2012 4 modules: Attention-concentration Mémoire topologique Raisonnement logique Fonctions exécutives alain cochet - 2012 Attention-concentration Mémoire topologique alain cochet - 2012 Raisonnement logique Planification alain cochet - 2012 14 séances individuelles à raison de 2 séances hebdomadaires 1ère séance ATTENTION-CONCENTRATION 20minutes 2ème séance RAISONNEMENT LOGIQUE 20minutes MEMOIRE TOPOLOGIQUE 20 minutes (SHOPPING) 25 minutes alain cochet - 2012 OBJECTIFS 1. Évaluer l’efficacité d’une stratégie de remédiation des déficits cognitifs que nous appelons thérapie de remédiation cognitive (TRC) sur les déficits cognitifs dans la schizophrénie. 2. Etudier l’impact de cette TRC sur les capacités de résolution de problèmes interpersonnels et l’autonomie sociale. alain cochet - 2012 Sujets Patients schizophrènes N = 30 Sexe 25 hommes / 5 femmes Âge 31,9 ± 7,7 ans Niveau éducationnel 11,6 ± 2,6 ans Durée d’évolution de la maladie 5,3 ± 4,1 ans alain cochet - 2012 Trois tests explorant: l’attention (CPT-IP), la mémoire (RBMT) et les fonctions exécutives (WCST) Deux tests explorant les déficits psychosociaux (AIPSS et EAS) Chaque test a été administré juste avant et après la TRC alain cochet - 2012 RESULTATS (Cochet A. et al, l’encéphale, 2006) Niveaux moyens atteints de la 1ère à la 7ème séance du module attention-concentration 25 20 Attention/Concentrati on 15 10 5 0 1 1,4 2 3 4 5 6 P< 0,01 1,2 CPT-IP d’4fn 1 0,8 0,6 0,4 0,2 0 alain cochet - 2012 Test Re-test 7 Niveaux moyens atteints de la 1ère à la 7ème séance du module mémoire topologique 25 20 Mémoire topologique 15 10 5 0 1 2 3 4 5 6 p < 10-5 11 RBMT 10,5 10 9,5 9 8,5 8 7,5 Test alain cochet - 2012 Re-test 7 Niveaux moyens atteints de la 1ère à la 7ème séance du module raisonnement logique 25 20 Raisonnement logique 15 10 5 0 Nbre essais 1ère catégorie 1 alain cochet - 2012 2 3 4 5 6 p < 0,01 35 30 25 20 15 10 5 0 Test Re-test 7 25 Niveaux moyens atteints de la 1ère à la 7ème séance du module shopping 20 15 10 Shopping (Fonctions Exécutives) 5 0 %Err. persévératives 1 2 3 4 5 6 p < 0,04 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 Test alain cochet - 2012 Re-test 7 Évaluations Psychosociales Graphique I : scores moyens au test et retest EAS et AIPSS 80 p < 10-8 70 60 50 40 p < 10-10 30 20 10 EAS AIPSS 0 test retest alain cochet - 2012 Habileté sociale Aptitudes Aptitudes cognitives comportementales de perception et Stratégies mises en oeuvre de traitement de l’information alain cochet - 2012 Habiletés sociales Définition: Elles représentent l’ensemble des aptitudes cognitives et comportementales permettant à un individu de communiquer et d’atteindre ses objectifs par des stratégies socialement adaptées: Elles s’expriment dans la plupart des domaines de la vie quotidienne. alain cochet - 2012 L’entraînement aux habiletés sociales Un cadre groupal. Une formation spécifique. – Maîtriser les contenus et les activités d’apprentissage proposées – Développer un style pédagogique alain cochet - 2012 Techniques d’animation. L’ animation de groupes d’EHS repose sur des techniques spécifiques alain cochet - 2012 Une animation qui tient compte : Des désordres cognitifs propres à la pathologie Des schémas dysfonctionnels d’impuissance acquise -Déficit attentionnel. -Schéma d’imperfection (je ne vaux rien) -Déficit de mémorisation. -Schéma exclusion -Déficit des capacités de traitement de l’information. (je n’ai pas ma place) -Schéma sentiment d’échec -Déficit quant à la capacité d’enchaîner des tâches différentes. (je n’y arriverai jamais) -Schéma vulnérabilité alain cochet - 2012 (Y a danger) Une animation basée sur: Le co-étayage. -Favoriser le groupe ressource. L’interactivité. -Questions ouvertes -Questions fermées -« Feed-back » - Sollicitations nominatives Le renforcement positif. -Remercier -Complimenter -Valoriser toute ébauche d’initiative L’empathie. -Principe du « peu c’est déjà beaucoup !» -Fixer des objectifs accessibles par paliers progressifs. -Utilisation de métaphores. -Fixer et préciser le droit à l’erreur. alain cochet - 2012 L’entraînement aux habiletés sociales Un cadre groupal. Une formation spécifique. Des techniques d’apprentissage. alain cochet - 2012 une démarche psycho éducative intègre plusieurs techniques d’apprentissage: 1. Transmission d’informations. 2. Jeux de rôle. 3. Résolution de problèmes. 4. Exercices in vivo. 5. Séances de rappel. alain cochet - 2012 L’entraînement aux habiletés sociales Un cadre groupal. Une formation spécifique. Des techniques d’apprentissage. Des programmes adaptés aux préoccupations des patients. alain cochet - 2012 Différents supports d’entraînement aux habiletés sociales Les habiletés sociales relationnelles: Compétences élémentaires à la Conversation Domaines travaillés 1. Communication verbale et non verbale 2. Savoir entrer en communication 3. Savoir entretenir une conversation 4. Savoir mettre un terme à une conversation de façon agréable 5. Savoir coordonner l’ensemble de ces compétences alain cochet - 2012 Différents supports d’entraînement aux habiletés sociales Les habiletés sociales relationnelles: Domaines travaillés 1. Savoir refuser 2. Savoir faire une demande 3. Savoir faire une critique constructive 4. Savoir répondre à une critique de façon constructive évaluation et entraînement à la résolution de problèmes interpersonnels alain cochet - 2012 L’entraînement aux habiletés sociales Un cadre groupal. Une formation spécifique. Des techniques d’apprentissage. Des programmes adaptés aux préoccupations des patients. Des patients surprenants. alain cochet - 2012 Le cercle bénéfique du succès actions succès Augmentation de la motivation Sentiment de compétence alain cochet - 2012 L’entraînement aux habiletés sociales Un cadre groupal. Une formation spécifique. Des programmes adaptés aux préoccupations des patients. Des techniques d’apprentissage. Des patients surprenants. Un espace de générosité et de partage. alain cochet - 2012