Tennis Info n°457 - Décembre 2013
Transcription
Tennis Info n°457 - Décembre 2013
No 457 décembre 2013 Interclubs 1re DivISION Le RDV du Nord DTN Zoom sur Les Pôles Réforme des CED Une équipe toutterrain BNP Paribas Masters 2013 Djokovic roi de Paris À l’issue d’une édition magnifique à tout point de vue, Novak Djokovic s’est offert son 2e trophée à Paris CONGRÈS FÉDÉRAL PRIX : 2E Ligue du Mois MidiPyrénées riche et innovant ! Une quête permanente d’un meilleur dialogue Unique et populaire ! Tels sont les deux termes qui me viennent à l’esprit pour qualifier la dernière édition du BNP Paribas Masters. Unique avec, au stade des quarts de finale, les huit joueurs qualifiés pour le Masters de Londres. Un fait assez rare pour être souligné ! Populaire, car le public est venu en nombre – 134 000 spectateurs –, accentuant le caractère festif du tournoi. Voilà donc deux motifs de grande satisfaction pour les équipes d’organisation de la FFT œuvrant sur cet événement. Parallèlement à cette grande épreuve, un autre rendez-vous, d’une autre nature mais capital lui aussi, s’est tenu au stade Roland-Garros : le congrès fédéral, rassemblement de tous les dirigeants régionaux. L’initiative prise cette année d’organiser des ateliers de travail intégrés a reçu un bel accueil. Elle vient s’inscrire dans le prolongement de notre quête permanente d’un meilleur dialogue avec l’ensemble des dirigeants du tennis français. Au vu de la qualité et de la richesse des échanges, je ne peux que me réjouir de ces moments privilégiés. n Directeur de la publication : B. Giudicelli, Secrétaire général de la FFT n Rédacteur en chef : M. Taoussi ([email protected]) n Rédaction : G. Baraise, Th. Fraix-Burnet, B. Waldbaum n Conception/Rédaction : Direction de la communication et du marketing de la FFT n Photos : C. Saïdi/FFT, DR, AFP, G. Ciaccia/Sportvision, C. Dubreuil, ITF, Ph. Montigny, B. Pacalin, S. Thomas, Musée de l'air et de l'espace-Le Bourget n Contact partenariat : J. Rémy ([email protected]) n Siège social et rédaction : 2, av. Gordon-Bennett, 75016 Paris Tél. : 01 47 43 48 00 - Fax : 01 47 43 40 70 n Abonnements : CBA, BP6, 59718 Lille CEDEX 9 Tél. : 03 20 12 11 30 1 an : 17 € (10 numéros) n Photogravure : IG n Impression : Groupe des imprimeries Morault, 75018 Paris n Routage : France-Routage, 77183 Croissy-Beaubourg n Commission paritaire n° 1017 G 87231 Volet fédéral toujours : l’année qui vient de se terminer se solde par un léger recul sur le front des licences. Il n’est certes que très marginal, puisque l’on reste au-dessus du seuil des 1 100 000 licenciés – ce qui fait du tennis le premier sport individuel en France. Mais nous devons continuer à nous mobiliser. Car, vous le savez, l’effectif de nos licenciés est l’un des indicateurs majeurs de la bonne santé de notre fédération. Pour conclure j’aimerais aborder encore une fois la modernisation de notre inestimable stade Roland-Garros. Nous devrons, quoi qu’il arrive, la mener à bien. Malgré toutes les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, nous y parviendrons ensemble, j’en suis persuadé ! n I.S.S.N. : 0221-8127 Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes ou photos non demandés qui lui sont adressés. Imprimé sur papier issu de forêts gérées durablement Notre fédération se porte bien, c’est un fait. Vous y contribuez grandement, par votre dynamisme et votre engagement quotidien. Je vous en remercie chaleureusement. Jean Gachassin Président de la Fédération Française de Tennis DÉCEMBRE 2013 n°457 3 numéro 457 SOMMAIRE ACTU 6 En bref LE RENDEZ-VOUS 8 Championnats de France 1re Division Ecrire d’autres belles histoires SUR LE COURT 21Grenoble Le National Cadets s’offre un coup de jeunes 22Saint-Cyprien Denolly et Salas reprennent le flambeau 17Le Cap d’Agde Hémery prend rendez-vous 17Rodez Guez aux portes du paradis Et aussi… 41DOSI Nom de code : « Office 365 » 23Tennis Entreprise Les sacres d’automne LA FFT & VOUS INSTITUTIONNEL 24 Congrès fédéral « Tout mettre en œuvre pour que notre fédération et notre sport sortent grandis, plus forts » 28 Commission fédérale des Seniors Plus Marie Colette Guillermet 29Le guide du dirigeant Un outil qui a trouvé sa place ITF féminins TENNIS EN REGION LABEL FRANCE 42 Echos des ligues LIGUE DU MOIS 44Midi-Pyrénées : un Future pour 2014 Un club, un champion 47 TC Bourg-en-Bresse, Julien Benneteau QUE SONT-ILS DEVENUS ? 48Rodolphe Gilbert Pour l’amour du jeu 18Limoges « Créer un nouveau modèle avec les partenaires et le public » DEVELOPPEMENT & ANIMATION 19Equeurdreville La promesse Hesse 32Raquettes FFT Chatou, brillant ! 19Poitiers Un fort engouement populaire DTN 49Il y a 100 ans Roland Garros héros de la Première Guerre mondiale 20Nantes Les petits plats dans les grands 34Le Parcours d’Excellence Sportive Zoom sur les Pôles 49Musée L’acquisition du mois : la raquette de Nadal Jeunes 37PES Le département des « 15 ans et moins » OPEN 37Paroles d’enseignante « Pas l’impression d’aller au boulot » 50 21Gradignan « La plus forte participation étrangère en 21 ans » 4 SERVICE & PRATIQUE 40Equipement Revêtements des courts : problèmes mineurs ou majeurs ? Challenger/Futures 16La Roche-sur-Yon La Vendée relève le challenge 38Ramasseurs de balles Arrêt sur images 22Pompadour La Marquise au croisement Masters 1000 12BNP Paribas Masters Coup de maître COMPETITION n°457 DÉCEMBRE 2013 30Réforme des CED Une équipe tout-terrain HISTOIRE & CULTURE Un fascicule “Statuts et règlements” de 290 pages est routé avec ce numéro de Tennis Info. Joël Collado Plus d’infos www.fft.fr VI E FÉ DÉ R A L E zoom sur… les pôles 34 24 8 zoom sur… Championnats de france 1re division le PARCOURS DE L’EXCELLENCE SPORTIVE Congrès fédéral 30 LIGUE DU MOIS 44 RÉFORME des CED OPEN 50 Midi-Pyrénées MASTERs 1000 12 Tennis entreprise 23 BNP Paribas Masters Joël Collado DÉCEMBRE 2013 n°457 5 ACTU En bref Championnats du Monde individuels super seniors Benedetti triple la mise ATP World Tour Finals Gasquet était fatigué… Pour la seconde fois de sa carrière, après 2007, Richard Gasquet a participé au Masters. Mais à Londres, le n° 9 mondial est tombé sur la poule la plus relevée... Et de trois pour Gail Benedetti ! (Photo archives) Fin septembre, sur les courts en terre battue de Pörtschach (Autriche), l’ancienne n° 1 française (1970, 1976, 1977 et 1980) est devenue championne du monde 65 ans pour la troisième fois consécutive. En finale, Gail a conquis le titre face à la Sud-Africaine Petro Kruger (6/2, 6/3). En six matchs, une seule de ses adversaires a pu lui prendre un set : sa compatriote Nicole Hesse Cazaux (4/6, 6/0, 6/3), qu’elle avait déjà battue en finale des derniers championnats de France en juillet. Qu’est-ce qui fait courir cette insatiable championne ? Réponse de l’intéressée : « Le tennis est ma passion et il se trouve que j’adore la compétition ». En tout cas, rendez-vous en octobre 2014… pour la passe de quatre ? Avec des “si”, dit-on, on pourrait mettre Paris en bouteille. Et Richard Gasquet aurait pu peut-être, même, mettre Londres dans sa poche... Mais la réalité est beaucoup plus cruelle. Richard a quitté la capitale anglaise les mains vides, ou presque. En tout cas avec trois défaites. Mais on ne peut s’empêcher de penser que tout s’est joué, pour lui, lors du premier match, avec une courte défaite face à Juan Martin Del Potro (6/7, 6/3, 7/5). Dans la poule la plus relevée, où figuraient le futur vainqueur de l’épreuve, Novak Djokovic, et le sextuple vainqueur du tournoi, Roger Federer, il eut fallu débuter par une victoire face au “modeste” n° 5 mondial. Las, après être pourtant remonté de 3-5 à 5-5 dans le dernier set, “Ritchie” a coincé dans le final. « Dommage d’être passé si près, dira le n° 1 français. Il m’a manqué un peu d’expérience et un service plus performant. » Le niveau de Gasquet fut à la hauteur de l’événement, dans une O2 Arena pleine à craquer pour chacun des matchs. Mais la suite du tournoi a été moins enthousiasmante, avec des défaites face à Federer 6/4, 6/3 (photo), puis face à Djokovic (7/6, 4/6, 6/3), alors que les jeux étaient déjà faits pour l’accession aux demi-finales. « J’ai moins bien joué », résumera Richard, pour qui 2013 se sera aussi achevée sur le départ inattendu de son coach, Riccardo Piatti, parti au chevet d’un rival, le Canadien Milos Raonic… 6 n°457 DÉCEMBRE 2013 Classement 1re Série 2014 Bartoli et Gasquet, n°1 Marion Bartoli et Richard Gasquet sont les numéros 1 du classement français de la 1re Série 2014, officialisé par le Bureau Fédéral de la Fédération Française de Tennis. Chez les dames, Marion Bartoli, qui a pris sa retraite sportive en août dernier, quelques semaines après sa victoire à Wimbledon, a logiquement conservé son titre de n° 1 française. Elle est suivie au classement par Alizé Cornet (2e), Kristina Mladenovic (3e), Caroline Garcia (4e) et Virginie Razzano (5e). Côté masculin, Richard Gasquet a retrouvé le premier rang français. Le Biterrois, qui succède à Jo-Wilfried Tsonga, n’avait plus occupé ce classement depuis 2008 (correspondant à la saison sportive 2007). Richard Gasquet, actuellement 9e mondial, a sans aucun doute réalisé la saison la plus aboutie de sa carrière en remportant trois nouveaux titres cette année (Doha, Montpellier et Moscou) et en accédant aux demi-finales de l’US Open. Jo-Wilfried Tsonga (2e), Gilles Simon (3e), Benoît Paire (4e) – qui fait une entrée remarquée dans le Top 5 du classement français pour la première fois de sa carrière –, et Julien Benneteau (5e) complètent ce groupe d’élite du tennis français. LE TOP 5 DE LA PREMIÈRE SÉRIE 2014 • Dames : 1. M. Bartoli, 2. A. Cornet 3. K. Mladenovic, 4. C. Garcia, 5. V. Razzano • Messieurs : 1. R. Gasquet, 2. J.-W. Tsonga, 3. G. Simon, 4. B. Paire, 5. J. Benneteau BNP Paribas Masters Un ministre en visite La tribune présidentielle du BNP Paribas Masters a accueilli un hôte de marque le vendredi 1er novembre. Ainsi le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls (ici en compagnie du secrétaire général Bernard Giudicelli et du président de la FFT Jean Gachassin), a pris place pour assister aux quarts de finale. Amateur de tennis, Manuel Valls s’est régalé devant les duels Novak Djokovic-Stanislas Wawrinka et Roger Federer-Juan Martin Del Potro. Un programme de choix pour un poids lourd du gouvernement. Masters de tennis en fauteuil Houdet, maître du double En Californie, Stéphane Houdet s’est adjugé le titre en double... Quelle saison 2013 ! Stéphane Houdet a clôturé en beauté une année riche en succès lors des Masters de tennis en fauteuil disputés du 5 au 11 novembre derniers. Sur les courts en dur de Mission Viejo, en Californie, le n° 2 mondial a d’abord terminé à la 3e place du Masters de simple. Battu en demi-finales 6/2, 2/6, 6/2 par le Japonais Shingo Kunieda, qui a ainsi sécurisé sa première place mondiale, Houdet est monté sur la 3e marche du podium en battant l’Argentin Gustavo Fernandez 6/4, 3/6, 6/3. Avec une victoire et deux défaites, Nicolas Peifer et Michaël Jérémiasz ne sont, eux, pas sortis de leur groupe. Houdet a ensuite remporté le Masters de double, son 11e titre dans la spécialité en 2013 ! Associé au Britannique Gordon Reid (à g. sur la photo ci-dessus), son équipier au club de Saint-Hilaire-de-Riez, le n° 1 mondial en double n’a pas perdu un set en cinq matchs. En finale, Gordon le gaucher et Stéphane le droitier l’ont emporté 6/3, 6/3, face aux Français Michaël Jérémiasz et Nicolas Peifer. C’était la 3e victoire du natif de Saint-Nazaire dans l’épreuve. Tennis scolaire et universitaire Open Sud de France L’union fait la force Soyez de la partie ! L’Open Sud de France reprend ses quartiers à la Park&Suites Arena de Montpellier du 1er au 9 février 2014. Soyez nombreux au rendez-vous ! La lutte s’annonce une nouvelle fois intense pour connaître le prochain joueur qui inscrira son nom au palmarès ! Richard Gasquet, le tenant du titre, et Gaël Monfils, vainqueur en 2010, ont déjà confirmé leur présence et d’autres têtes d’affiche françaises et internationales viendront rapidement s’ajouter au tableau final de ce tournoi devenu incontournable. De plus, les organisateurs et le directeur du tournoi, Patrice Dominguez, ont préparé une journée exceptionnelle, le lundi 3 février, en ouverture de cette quatrième édition, puisque le célèbre DJ français Bob Sinclar viendra défier en double la paire Gasquet/Monfils avant de prendre place derrière les platines pour son concert ! Avec un seul billet, le public va pouvoir passer toute une journée dans l’enceinte de l’Arena et participer à cette fête qui s’annonce grandiose. À l’occasion du BNP Paribas Masters Jean Gachassin et Éric Largeron, vice-président de la FFT en charge du tennis scolaire et universitaire, ont accueilli notamment Laurent Petrynka, directeur national de l’UNSS et Gaëlle Wolff, directrice régionale adjointe de l’UNSS en charge du département des Yvelines. Afin de confirmer la collaboration des deux fédérations, ils ont signé une convention portant en particulier sur la mise en commun de leurs compétences techniques et pédagogiques et la proposition, dans le cadre des réflexions et propositions issues des commissions mixtes, de programmes d’accompagnement des manifestations sportives sur les thèmes du développement durable, de la promotion de la santé, de la lutte contre la violence et contre les conduites addictives. Et enfin, l’organisation de manifestations promotionnelles destinées au plus grand nombre. DÉCEMBRE 2013 n°457 7 LE RENDEZ-VOUS Épreuves Fédérales Écrire d’autres Les équipes lauréates 2012 : les garçons du TC Quimperlé et les filles du Lagardère Paris Racing 8 n°457 décembre 2013 Championnats de France 1re Division belles histoires... Marqués l’an dernier par la belle histoire du “petit poucet” (le TC Quimperlé), les Interclubs 1re division ont repris leurs droits dès la mi-novembre. Le 15 décembre, à Marcq-en-Baroeul, on connaîtra les successeurs du club breton et du Lagardère Paris Racing. Q uimperlé peut-il le faire ? Le club breton peut-il conserver le titre remporté l’an dernier après une incroyable victoire surprise, sur les courts du centre de la ligue des Flandres ? Rares étaient ceux qui auraient pu alors imaginer que le trophée le plus convoité des interclubs se retrouverait entre les mains de Charles-Antoine Brézac, n° 27 français en semi-retraite professionnelle, joueur symbole d’un club d’à peine plus de 200 licenciés. Et pourtant, un an plus tard, ils sont là, les hommes du capitaine Philippe Huon, prêts – pourquoi pas – à réussir un impensable doublé. Mathieu Rodrigues, Ludowic Walter et bien sûr Brézac notamment, sont sur la ligne de départ. Ou plutôt sur la liste d’équipe du TC Quimperlé. Une liste certes très compétitive, mais les Bretons, il faut bien le dire, auront du mal à s’extraire de leur poule A. Pour participer à la phase finale à Marcq-en-Baroeul (qui accueillera l’événement pour la dernière fois), il faudra terminer aux deux premières places. Pas simple, quand il faut rivaliser avec l’impressionnant effectif de l’AAS Sarcelles (Jérémy Chardy, Adrian Mannarino...), les ambitieux du TC Strasbourg (Paul-Henri Mathieu, Pierre-Hugues Herbert...) ou encore l’US Colomiers (Kenny De Schepper). Le TC Dijon et le Lagardère Paris Racing semblent, eux, destinés à jouer le maintien, mais qui sait… Dans la poule B, le vice-champion en titre, le TC Paris, a les faveurs des pronostics grâce à un dix de départ très riche (Gilles Simon, Julien Benneteau, Benoît Paire, Nicolas Mahut, Marc Gicquel…). Mais en fonction des disponibilités de chacun, les cartes pourraient être redistribuées, avec en tête de liste des rivaux des TCPéistes, la Villa Primrose (Michaël Llodra, Florent Serra), le TC Boulogne-Billancourt et l’ASPTT Metz. Mais le TC Bressuire et le TC Lillois Métropole ne sont pas à exclure de cette lutte au sommet. Tout dépendra de l’implication des “top joueurs” de chaque équipe, et de la force de leurs doubles. Chez les dames, le Lagardère Paris Racing paraît bien placé pour conserver son titre (photo). Dans la poule A, les Parisiennes, avec un effectif presque identique à celui de l’an passé (Kristina Mladenovic, Claire Feuerstein, la Tchèque Petra Cetkovska ou encore Amandine Hesse) seront en concurrence pour la première place avec le Cormontreuil TC et peut-être le TCM Denain d’Alizé Cornet. Le Grenoble Tennis et l’US Orléans, à l’effectif réduit, auront du mal à rivaliser. Dans la poule B, si le nouveau venu, le Saint-Germain TPBV, jouera davantage le maintien, les quatre autres équipes ont des arguments pour prétendre à la première place. Le TC Paris comptera notamment sur ses Françaises Pauline Parmentier et Stéphanie Foretz, pour surprendre l’ASPTT Metz, l’US Colomiers ou le SC Levallois. Comme souvent par le passé, le suspense, pour l’accession à la phase finale ou pour le maintien, risque de durer jusqu’à la dernière journée. Quoi qu’il arrive, il y aura d’autres belles histoires, à l’image de celle du TC Quimperlé… n Guillaume Baraise le mot de… Jean-Pierre Dartevelle, vice-président délégué, en charge de la DTN et des compétitions nationales et internationales La ligue des Flandres organise pour la troisième et dernière fois la phase finale des championnats de France par équipes de première division. Tous ceux qui ont pris part à ces finales, joueurs et dirigeants, saluent volontiers la remarquable organisation de ces épreuves et la qualité de l’accueil. Je partage ce sentiment et je remercie particulièrement les bénévoles mobilisés dans cette aventure. Les épreuves par équipes pèsent lourd sur le plan fédéral. Parce que nos compétiteurs y sont traditionnellement attachés, mais aussi parce qu’elles représentent plus de 600 000 matchs chaque année. Les Interclubs sont donc un élément essentiel de la vie fédérale. Quatre équipes masculines et deux équipes féminines peuvent encore prétendre à la succession du TC Quimperlé et du Lagardère Paris Racing, titrés l’année dernière. Une nouvelle fois, tous les ingrédients seront réunis pour que nous assistions à des rencontres palpitantes. décembre 2013 n°457 9 LE RENDEZ-VOUS Épreuves Fédérales Rétro Le TC Quimperlé comme un grand I l y a un an le TC Quimperlé, fort d’un effectif de 210 licenciés, créait la sensation en décrochant le plus grand titre national par équipes. Cette surprise colossale avait fait chavirer de bonheur les supporters bretons et les nouveaux champions de France. « Ce n’est pas souvent qu’il y a des larmes après un match, dans une carrière, mais là, c’est énorme ce qui nous arrive, c’est extraordinaire », s’émouvait Charles-Antoine Brézac, après avoir offert le point de la victoire lors du double, remporté 6/2, 6/1 au côté du Belge Maxime Authom, face aux joueurs du TC Paris, Marc Gicquel et Benoît Paire. « On le mérite, poursuivait le héros du club breton. On n’a pas perdu une rencontre dans ce championnat. C’est incroyable. On a trois courts couverts, deux extérieurs, un club house pas terrible, un vestiaire où on tient à six à peine. Mais il y a des gens qui s’investissent avec un esprit de club. » Comme en demi-finales face à l’AAS Sarcelles, Authom et Brézac ont conclu la rencontre en profitant d’une double faute ! Mais ça n’a gâché en rien l’immense joie des Bretons qui ont entamé une folle danse rythmée par des « On est les champions, on est les champions ! », tandis que le club parisien encaissait une seconde défaite d’affilée en finale après celle de 2012 contre Villa Primrose. « Je n’ai commencé à y croire que lorsqu’on a mené un set et break, avouait Philippe Huon, le capitaine breton. Sur le papier, le TCP est meilleur que nous en double. Mais il y avait tellement d’envie que ça a fait la différence. » Conduits aussi par des joueurs étrangers très investis dans ces interclubs et par un Mathieu Rodrigues précieux en phase finale, le TC Quimperlé a déjoué les pronostics. L’histoire était si belle qu’elle méritait bien un livre : Le TC Quimperlé, l’incroyable épopée (que l’on peut se procurer sur le site du club et celui de ces championnats de France 1re division) immortalise un exploit qui ne demande qu’à se reproduire… n 10 n°457 décembre 2013 Organisation Dernière séance dans les Flandres Pour la troisième et dernière année, le centre de ligue des Flandres, à Marcq-enBaroeul, sera le théâtre de la phase finale. C’est le règlement qui le veut : au bout de trois ans de bons et loyaux services, l’hôte de la phase finale des championnats de France par équipes première division doit laisser sa place. En 2011, Marcq-en-Baroeul avait succédé à Croissy-Beaubourg, siège de la ligue de Seine-et-Marne. Ce sera donc une “dernière” pour un événement qui s’est vite révélé être un succès dans le Nord. « C’est un grand moment, qui nous permet à chaque fois de réunir tous les acteurs du tennis de la région, disait Jean-Luc Ténédos, président de la ligue des Flandres, il y a un an. Des ramasseurs de balles aux dirigeants, en passant par les bénévoles et les joueurs, tous participent à leur façon à cette phase finale. C’est un grand plaisir pour nous d’en assurer l’organisation. » Rénové en 2011, le centre de ligue était idéalement dimensionné pour accueillir des joueurs de premier plan et un très nombreux public. « Pour les 250 bénévoles qui travaillent à cette occasion, c’est aussi une récompense, et ça se sent, se félicitait Jean Gachassin. Ils sont accueillants et conviviaux et ils donnent une note chaleureuse à cette phase finale. » Le célèbre sens de l’hospitalité des “gens du Nord” va encore se vérifier les 14 et 15 décembre prochains… Le dîner de gala en 2012. Infos pratiques Phases finales Centre de ligue des Flandres 93, rue du Fort, 59 700 Marcq-en-Baroeul Quand > Demi-finales de la 1re Division masculine le samedi 14 décembre à partir de 12 heures ; finales des 1res Divisions masculine et féminine le dimanche 15 décembre à partir de 12 heures. Le Format > 4 simples et 2 doubles À suivre > Infos et résultats sur www.fft.fr Où > Because Every Body is Different.* *Parce que chacun est unique. Nouveau Spazio Forma de Technogym, le seul tapis de course professionnel pliable équipé d’un support pour tablette tactile. Occupe moins d’un mètre carré une fois replié Faites le premier pas, contactez-nous au 01 45 29 90 10 ou rendez-vous sur le site www.technogym.com Entertainment Support TECHNOGYM FRANCE SAS E-mail : [email protected] Sur le court Masters 1000 BNP Paribas Masters Coup de maître L’édition 2013 du BNP Paribas Masters a été une complète réussite avec 134 000 spectateurs et la présence, en quarts de finale, des 8 joueurs qualifiés pour le Masters de Londres. C’est la preuve, s’il en était besoin, de la solidité du tournoi parisien. La remise des prix, apothéose d’une magnifique édition, avec (de g. à d.) le finaliste David Ferrer, la double championne olympique d’escrime Laura Flessel et le vainqueur, Novak Djokovic. 12 n°457 décembre 2013 L e BNP Paribas Masters demeure le plus grand tournoi de tennis indoor au monde. Et l’édition 2013 l’a encore prouvé. Mis en difficulté au cours des années 2000, le tournoi parisien a su faire front face aux incohérences du circuit et aux absences temporaires de certains des plus grands champions. L’énergie déployée pour assurer le rang du BNPPM s’est trouvée récompensée cette année, symboliquement, par la présence en quarts de finale des huit qualifiés pour le Masters. Seul Andy Murray, blessé au dos, manquait à l’appel. « La place de ce tournoi au calendrier n’a pas toujours été un avantage, mais cette année elle lui a permis de vivre une situation extraordinaire, affirmait ainsi Rafael Nadal. Il y avait encore tellement d’enjeux au début du tournoi que tout le monde était particulièrement concerné. » Au final, Novak Djokovic, l’homme en forme du moment, s’est imposé aux dépens de David Ferrer. Le Serbe, n° 2 mondial, ne s’avouant pas vaincu dans sa lutte avec Rafael Nadal pour conquérir la place de n° 1, s’est lancé dans une quête un peu folle. Il a alors enfilé les performances comme des perles avec des titres à Pékin, Shanghai et, donc, au BNP Paribas Masters, avant de remporter le Masters londonien. Une seule fois au cours de sa carrière, il était parvenu à remporter trois tournois d’affilée : en début d’année 2011, quand il était resté invaincu de l’Open d’Australie jusqu’à Roland-Garros. Ainsi, Djokovic était à Paris au meilleur de sa forme. Rafael Nadal, demi-finaliste. Richard Gasquet, quart de finaliste. « Je joue en tout cas mon meilleur tennis de l’année, meilleur encore qu’en début 2013, quand j’ai gagné l’Open d’Australie et Dubaï, nuance-t-il. Là, j’ai réussi à entamer un nouveau cycle et à de nouveau entrer dans une bonne spirale. Je vois cela comme une chance d’avoir encore beaucoup de choses à jouer à ce stade de l’année. Et je respecte trop les tournois dans lesquels je m’engage pour considérer que l’un est plus important que l’autre. C’est un rythme exigeant mais les meilleurs sont tous logés à la même enseigne. » Le réveil des cadors a un peu nui au camp tricolore. Sans doute aussi que, ces dernières années, les meilleurs représentants à Bercy n’étaient pas au mieux de leur forme, à l’image de Gaël Monfils (forfait) ou de Jo-Wilfried Tsonga (un genou douloureux). Bref si aucun Français n’est parvenu en demi-finales comme lors des six dernières éditions, ils n’ont pas pour autant démérité. Richard Gasquet a obtenu sa qualification pour Londres en battant notamment Kei Nishikori avant de céder en quarts de Novak Djokovic finit l’année en trombe, avec un succès à Paris et, une semaine plus tard, un sacre au Masters de Londres. décembre 2013 n°457 13 Sur le court Masters 1000 BNP Paribas Masters Le BNP Paribas Masters peut envisager l’avenir avec confiance finale face à Rafael Nadal. Gilles Simon a été un solide huitième de finaliste. Enfin, le grand public a découvert Pierre-Hugues Herbert (22 ans). Le longiligne Alsacien s’est extirpé des qualifications, avant de dominer Benoît Paire au 1er tour. Avec beaucoup d’aplomb, il a défié Novak Djokovic. Servant à la perfection, Herbert est passé à un cheveu d’enlever la première manche avant de s’incliner (7/6, 6/3). « Il a été la bonne surprise du tournoi, sourit Guy Forget. Son tennis offensif a enchanté le public et il devrait refaire parler de lui à l’avenir, en particulier en indoor. » Herbert a donc pris ses marques dans un POPB qui connaîtra d’importants travaux de rénovation l’année prochaine, en vue de l’érection d’une magnifique Arena en 2015. En attendant sa livraison, le tournoi parisien bénéficiera de la modification du calendrier rétablissant une semaine de repos entre la remise des prix du BNPPM et le coup d’envoi du Masters. En somme, après une édition 2013 réussie, une rénovation en vue et un calendrier plus favorable, le BNP Paribas Masters peut envisager son avenir avec confiance. Entretien Guy Forget : « Une édition extraordinaire » Directeur du BNP Paribas Masters, Guy Forget dresse le bilan du millésime 2013. Thibaut Fraix-Burnet POPB 2015 : une nouvelle Arena En mars 2014, les travaux vont commencer afin de transformer le célèbre POPB en une nouvelle Arena, qui aura sa place parmi les plus belles salles du monde. Les travaux dureront jusqu’en octobre 2015, avec une interruption permettant la tenue du prochain BNP Paribas Masters. Si les repères extérieurs du POPB, comme le toit gazonné, seront peu modifiés, l’Arena sera largement transformée en profondeur. À l’issue des travaux, elle disposera d’un vaste hall d’accueil, d’une capacité d’accueil de plus de 20 000 personnes, d’une cinquantaine de loges ultramodernes, de salons RP de près de 3 000 m2… Et puis, Bercy conservera la qualité qui a fait sa légende : la polyvalence. Infographie : © DVVD (Daniel Vaniche, Vincent Dominguez, Bertrand Potel) / Illustration A. Zuga 14 n°457 décembre 2013 Que retenez-vous de cette seconde édition ? Ce fut une édition extraordinaire, marquée par la présence des meilleurs mondiaux sous leur “vrai” visage, pourraisje dire : ils étaient en forme et ont joué le jeu à 100 %. Il est extrêmement peu fréquent de retrouver les huit premiers de la hiérarchie en quarts de finale d’un même tournoi, aussi c’est un élément qui a abondamment fait parler de notre événement. Comment cela s’est-il traduit, au niveau des audiences ? En ce qui concerne les retransmissions à la télévision, les chiffres sont en hausse de manière très conséquente, avec une couverture dans 190 pays (60 diffuseurs) et, en France, 68 heures de diffusion sur Canal+ Sport et W9. Quant à l’affluence dans les tribunes, elle a passé encore une fois la barre des 130 000, comme l’an dernier, ce qui avait été un record dans l’histoire du tournoi. La présence en demi-finales des meilleurs joueurs est un “plus” évident. Si les tournois du Grand Chelem sont incontournables et font les champions, les Masters 1000 ont besoin de ces grands joueurs à l’affiche. Comment envisagez-vous les prochaines éditions ? Je suis très confiant pour l’avenir. Dès l’année prochaine, nous allons récupérer une semaine de battement au calendrier entre notre tournoi et les Masters. Ce sera une garantie supplémentaire de voir les meilleurs joueurs évoluer au top de leur forme chez nous. Et puis, il y a bien sûr la perspective excitante de disputer le tournoi dans un POPB flambant neuf à partir de 2015. Les travaux vont commencer début 2014 et ils nous permettront ainsi d’évoluer dans le complexe le plus moderne d’Europe (voir ci-contre). Guillaume Willeco offre limitée SUR LE COURT Challenger Futures La Roche-sur-Yon La Vendée relève le challenge La première édition des Internationaux de Vendée (75 000 $ + H), du 14 au 20 octobre, a enflammé le Vendéspace de La Roche-sur-Yon, où Nicolas Mahut a dû s’incliner de peu en finale devant l’Allemand Michael Berrer (1/6, 6/4, 6/3). P our une première, on peut parler d’un véritable coup de maître. Le tout nouveau Challenger français de La Roche-sur-Yon, baptisé “Internationaux de Vendée”, s’est soldé par une réussite totale : 18 000 spectateurs se sont précipités au Vendéspace, magnifique complexe omnisports avec 3 courts (central, annexe et court d’entraînement), d’une capacité totale de 3 500 places. Sans oublier 700 scolaires invités chaque jour par le Conseil général. Avec en prime une ambiance incroyable. « La ligue des Pays-de-la-Loire est ma ligue d’origine, j’ai commencé le tennis ici et je suis vraiment fier et honoré d’être l’ambassadeur de ces Internationaux de Vendée, de participer à la promotion du tennis dans ma région. Je crois qu’il y a une opportunité incroyable de faire de cet événement un tournoi de tout premier plan en France et sur le circuit international », souligne Nicolas Mahut, le parrain du tournoi. « Les joueurs nous ont avoué qu’ils n’avaient pas l’habitude d’un tel engouement lors d’un Challenger », confirme Patrick Miot, président du comité d’organisation et ancien patron de la ligue. Nicolas Mahut (Photo archives FFT) Un plateau royal À un set près, La Roche-sur-Yon aurait même pu couronner un Français. Mais Nicolas Mahut a échoué de peu face à l’Allemand Michael Berrer (1/6, 6/4, 6/3 en 1 h 46). « Ça s’est joué à presque rien. Nico a survolé le premier set et le début du deuxième. Avec la fatigue et un petit problème à la cuisse, il s’est mis à moins bien servir. Berrer, qui est un véritable combattant, a su en profiter », explique Patrick Miot. Parfait ambassadeur du tournoi, Nicolas Mahut a contribué à la qualité du plateau (Michaël Llodra, Marc Gicquel, Pierre-Hugues Herbert, Flavio Cipolla, Illya Marchenko, Dustin Brown et bien d’autres), en convainquant de nombreux amis champions de venir en Vendée. Mais surtout l’Angevin a permis la retransmission de la finale en direct sur l’Équipe 21. En dépit d’une concurrence féroce, les Français ont brillé : tête de série n° 1, Michaël Llodra a échoué en demi-finale face à 16 n°457 décembre 2013 ce diable de Berrer (6/4, 6/3). Tandis que trois autres Tricolores ont atteint les quarts de finale : Josselin Ouanna (battu par Andreas Beck 6/1, 6/4), Maxime Teixeira (sorti par Mahut 7/6, 7/5), et Grégoire Burquier (lui aussi victime de Berrer 6/3, 6/2). ou du Vendée Globe, nous voulons développer un tournoi qui marque les esprits et valorise le département. » Première étape de cette montée en puissance, la candidature du Vendéspace a été retenue pour accueillir le premier tour de Coupe Davis 2014 entre la France et l’Australie (31 janvier-2 février). Ça promet. n Baptiste Blanchet La Coupe Davis au Vendéspace Malgré ce succès, ce premier Challenger de la Roche-sur-Yon veut déjà passer la vitesse supérieure. « Dès l’an prochain, en accord avec nos partenaires, nous comptons augmenter la dotation afin de proposer un plateau encore plus relevé, annonce Patrick Miot. Avec si possible un changement de date pour que le tournoi se situe juste après Bercy. Dans le sillage du Puy-du-Fou En 2014, le Vendéspace accueillera la Coupe Davis. Le Cap d’Agde Hémery prend rendez-vous Dans un Future (10 000 $) nouvellement créé qui a permis, du 14 au 20 octobre, de voir évoluer la relève tricolore, Calvin Hémery a atteint la finale avant de céder devant l’expérience du Letton Andis Juska (7/6, 7/6). Prometteur. O n avait quitté Calvin Hémery à Roland-Garros, sèchement battu en quarts du tableau juniors par le Chilien Garin. « Il faut encore que je travaille physiquement et mentalement, expliquait alors le Français. À 3-0 au deuxième set, je n’y croyais plus. Je subissais, il m’a enterré facilement. Je reste donc sur ma faim. » Sur le plan de la hargne et de la constance, la première année pleine de Hémery sur le circuit pro a porté ses fruits. Car lors Calvin Hémery du premier Future du Cap d’Agde, le Français, dominé en finale (7/6, 7/6) par le Letton Andis Juska, a manqué le titre d’un cheveu. « La rencontre s’est jouée à presque rien, confirme Nicolas Rouquairol, directeur du tournoi. Calvin a sans doute été plus déstabilisé que Juska par une ou deux décisions arbitrales litigieuses. Et globalement, il a eu un peu de mal à retourner l’excellent service de son adversaire. » Deux finales en 2013 Dans un tableau ouvert, Grégoire Jacq (battu par Juska 4/6, 6/4, 7/6) et Sadio Doumbia (issu des qualifications puis dominé par Hémery : 6/7, 6/3, 6/1), se sont hissés en demies. Battu au 1er tour des “qualifs” de Roland-Garros 2013, capable de prendre un set à Benoît Paire fin mars en Guadeloupe, Calvin Hémery disputait seulement sa seconde finale en Future après celle d’Angers à la mi-avril. Voilà le protégé de Thierry Tulasne déjà 683e mondial à seulement 18 ans. Des résultats encourageants. « Il était forcément hyper déçu mais Calvin possède tous les coups du tennis, souligne Nicolas Rouquairol. Cette semaine va lui permettre d’engranger de l’expérience. » Son but : entrer dans le Top 100 d’ici deux ans. Ambitieux, mais réalisable. n B. B. Organisation Une première réussie Cette nouvelle épreuve organisée par la ville d’Agde a tenu ses promesses. Joueurs, superviseur et spectateurs – ils étaient plus de 400 lors de la finale – ont apprécié. « La mairie a repris l’ancien club “Pierre-Barthès”, où ce dernier organisait le Trophée de la Femme, raconte Nicolas Rouquairol. Nous comptons encore améliorer la fréquentation et quelques détails, comme l’éclairage des courts ou la restauration le soir. Nous envisageons aussi d’organiser un 10 000 dollars féminin sur terre battue avant Roland-Garros ». B. B. Rodez Guez aux portes du paradis David Guez s’est incliné en finale devant le Belge Maxime Authom (6/4, 3/6, 6/4), au cours de ces Internationaux de Tennis du Grand-Rodez-Aveyron (Future) où six Français ont atteint les quarts de finale. M algré la présence de trois Français en demies, c’est un représentant du Plat-Pays qui a inscrit son nom au palmarès de ces 19es Internationaux (15 000 $) : pour le titre Maxime Authom a dominé David Guez, n° 1 du tableau (6/4, 3/6, 6/4). Déjà finaliste en 2012, le Belge, tête de série n° 2, a sorti le grand jeu à 4-4 au troisième avec deux passings gagnants plus un lob pour breaker, puis conclure sur son engagement. « Paradoxalement, le public a pris parti pour Authom, souligne JeanJacques Crognier, directeur du tournoi. Ce qui a sans doute fait la différence dans cette finale de grande qualité ». Une finale arbitrée pour la première fois par une femme, Sophie Abeille. Respectivement têtes de série n° 3 et 4, Grégoire Burquier (battu 7/5, 7/5 par Guez en demi-finale) et Vincent Millot (défait 6/1, 5/7, 6/3 par Authom) ont tenu leur rang. Fabrice Martin, Hugo Nys et Antoine Benneteau se sont, eux, arrêtés en quarts. Enfin, le régional de l’étape, Fabien Reboul, a pris son premier point ATP. « Une dizaine de joueurs locaux ont d’ailleurs obtenu des wild-cards pour les qualifications ou le tableau final », indique Jean-Jacques Crognier. Et la lumière fut Disputé chaque jour devant plus de 450 personnes, le tournoi a bénéficié d’un éclairage totalement nouveau. « La mairie de Rodez dirigée par Christian Teyssèdre a investi près de 44 000 euros dans ce nouveau système, qui offre en moyenne 605 lux alors que le cahier des charges en demande 500 », se félicite Jean-Jacques Crognier. Le nouveau système de live-scoring sur le site du tournoi, relayé au sein du club par un vidéoprojecteur, a été apprécié, notamment par les joueurs, pour caler leur emploi du temps au plus juste. Autre action à noter, le partenariat conclu avec l’Agence de la biomédecine a permis d’organiser une conférence sur les dons d’organes et de sensibiliser le public à cette thématique. Reste maintenant à organiser au mieux les festivités autour du 20e anniversaire. n B. B. décembre 2013 n°457 17 SUR LE COURT ITF Féminins « Créer un nouveau modèle avec les partenaires et le public » Limoges Créé en 2006, l’Open GDF SUEZ Région Limousin deviendra l’an prochain un événement WTA doté de 125 000 $. Rencontre avec son directeur, Pascal Biojout. En huit ans d’existence, L’Open GDF SUEZ Région Limousin a bien grandi… Quand nous avons créé l’épreuve, partant du constat qu’il n’y avait pas de tournoi professionnel en Limousin, il s’agissait d’un ITF 10 000 $. Nous sommes passés à 25 000 $ au bout de trois ans et, depuis deux ans, à 50 000 $. Outre les partenaires institutionnels, l’événement compte 64 partenaires privés et accueille de 7 000 à 8 000 spectateurs en tout. Les médias nous suivent, qu’il s’agisse de France 3, France Bleu ou du Populaire du Centre. Le tournoi remplit donc les trois conditions qui fondent la légitimité d’un événement sportif : public, partenaires et médias. Comment s’est déroulée la réflexion autour du passage à 125 000 $ ? Il y a eu plusieurs déclencheurs : d’abord, notre volonté de ne pas entrer dans une routine, qui aurait peut-être fini un jour par nous lasser… et lasser les gens. Quand nous avons appris la création d’un nouveau format de tournois WTA, les 125 000 $, nous avons vu une opportunité intéressante, plus réalisable que le rachat d’une date déjà existante au calendrier. Nous avons entamé des discussions avec la WTA et avons avancé en étroite collaboration avec la ligue du Limousin. Dès février, à l’occasion du France-Allemagne de Fed Cup organisé à Limoges, nous avons eu une réunion avec la FFT. Les communes de Limoges et de Couzeix ont également apporté leur soutien total à la démarche. Quels changements ce nouveau statut implique-t-il au niveau de l’organisation ? Le tournoi se déroulera sur deux sites : le principal sera le Palais des Sports de Limoges, qui a accueilli trois rencontres de Fed Cup ces dernières années. Beaublanc peut accueillir jusqu’à 4 000 spectateurs et 800 m2 d’espaces réceptifs. Quant au country-club de Couzeix, où se déroulait jusque-là le tournoi, il accueillera les Édition 2013 Pas de triplé pour Feuerstein La dernière édition du tournoi en tant qu’épreuve ITF, du 14 au 20 octobre, n’a pas souri aux tricolores. Lauréate à deux reprises à Limoges (2009 et 2012), Claire Feuerstein a été la meilleure d’entre elles, avec un quart de finale à son actif. Le titre s’est finalement joué entre deux anciennes pensionnaires du Top 100 : la Tchèque Kristyna Pliskova, 86e mondiale en janvier, a pris le dessus sur l’Autrichienne Tamira Paszek, 26e en début d’année et deux fois quart de finaliste à Wimbledon (3/6, 6/3, 6/2). Comme un avant-goût de ce qui attend le public limougeaud l’an prochain. De g. à d. : D. Malcotti, président de la ligue du Limousin, A. Rodet, maire de Limoges, J.-M. Gabouty, maire de Couzeix, et P. Biojout. qualifications, les entraînements et des doubles. Cela nécessitera donc un staff étoffé en conséquence pour assurer les transferts entre les sites et il faudra s’adapter au cahier des charges exigeant de la WTA. Il s’agira aussi de créer un nouveau modèle avec les partenaires et le public. Nous avons bien conscience qu’une salle comme Beaublanc ne sera pas remplie chaque jour. Mais nous nous fixons des objectifs le mercredi, avec des opérations à destination des écoles et des clubs, et évidemment le week-end final. Quelles retombées espérezvous pour l’épreuve ? Nous changeons aussi de date et nous plaçons en novembre, en fin de saison. Nous aurons l’avantage d’avoir pour seule concurrence le 125 000 $ de Taipei. Et avec 160 points décernés à la gagnante, nous devrions intéresser des joueuses en quête de derniers points, pour finir l’année dans le Top 50 par exemple… ou peut-être en vue d’un statut de tête de série à l’Open d’Australie, puisque nous aurons la possibilité d’accorder quatre wild-cards à des joueuses classées entre la 11e et la 50e place mondiale. Et, bien sûr, nous espérons attirer les meilleures Françaises. Propos recueillis par Guillaume Willecoq 18 n°457 décembre 2013 Poitiers Equeurdreville La promesse Hesse De haute lutte, Amandine Hesse s’est adjugée à 20 ans l’Open 50, son premier 25 000 dollars, en dominant la Suissesse Timea Bacsinszky (7/6, 3/6, 6/4). Prometteur. O n le sentait venir depuis quelques semaines. Après une finale au “10 000 dollars” de Rotterdam début septembre, Amandine Hesse a enchaîné 5 quarts de finale consécutifs dans des épreuves supérieures dont celle de Poitiers, dotée de 100 000 dollars. À Equeurdreville, du 4 au 10 novembre, Hesse a confirmé ses progrès en remportant le second titre de sa jeune carrière après le Gosier l’an passé. En finale, la Française s’est “arrachée” pour dominer la Suissesse Timea Bacsinszky, ex n° 37 mondiale (7/6, 3/6, 6/4). « Poussée par les 450 spectateurs, Amandine n’a pas lâché un point. À un set partout, tout le monde pensait qu’elle allait s’écrouler, mais pas du tout. Ce fut vraiment une superbe finale », souligne Pierrick Dorange, directeur du tournoi. Une dotation stable Disputé hors période de vacances scolaires, contrairement à l’an passé, le tournoi d’Equeurdreville n’a pas souffert en termes de fréquentation avec près de 3 000 spectateurs au cours de la semaine. « Mais nous voulons encore augmenter la capacité du court central pour la faire passer à environ 550 places avec un meilleur accueil du public », explique Pierrick Dorange. Le confort des joueuses devrait également être amélioré en 2014, avec la construction des locaux administratifs du comité de la Manche, soit 100 m2 flambant neufs. Et en prime une connexion internet deux fois plus rapide, un “player’s lounge” plus vaste et calme. « Pour le reste, notre tournoi me semble bien rodé. Il n’est pas question d’aller plus haut que 25 000 dollars car notre site ne nous le permet pas. Nous souhaitons donc continuer à aider les jeunes Françaises à gagner leur premier titre dans cette catégorie, poursuit Pierrick Dorange. D’autant que l’agglomération cherbourgeoise, qui ne compte que 100 000 habitants, accueille également un Challenger masculin qui passera à 75 000 dollars en 2014. » Baptiste Blanchet De g. à d. : la finaliste Timea Bacsinszky et la lauréate, Amandine Hesse. Un fort engouement populaire Les Internationaux féminins de la Vienne, du 21 au 27 octobre, ont vu la victoire de la Biélorusse Aliaksandra Sasnovich, issue des qualifications. Dotée de 100 000 $, cette épreuve a connu un engouement populaire. A vec 11 joueuses appartenant au Top 100, les Internationaux de la Vienne ont encore une fois proposé un plateau de choix. Mais paradoxalement, le titre est revenu à Aliaksandra Sasnovich, joueuse Biélorusse âgée de 19 ans, issue des qualifications. En finale, elle a dominé la Suédoise Sofia Arvidsson (6/1, 5/7, 6/4). « Malgré la fatigue, avec 8 matchs disputés en simple plus le double, Sasnovich a proposé un tennis époustouflant, tactiquement très juste. Elle a joué sans complexe, souligne Jean-Paul Saurois, codirecteur du tournoi avec Patrick Mura. Si elle ne se blesse pas, elle peut aller haut. » Chez les Françaises, seule Pauline Parmentier (29 ans, 221e), titulaire d’une wild-card, s’est frayé un chemin jusqu’aux quarts de finale, battue par Aliaksandra Sasnovich (6/2, 6/3). « Pauline n’a rien pu faire, elle n’a jamais trouvé la solution, explique Jean-Paul Saurois. Mais le tirage ne l’a pas épargnée. » Cette édition 2013 a connu un fort engouement populaire : « Dès le dimanche des qualifications, les tribunes affichaient presque complet. Ce fut également le cas pendant la semaine et pas seulement pour les matchs des Françaises, ce qui constitue une nouveauté, se réjouit JeanPaul Saurois. Au total, nous avons accueilli plus de 5 000 personnes ». Par ailleurs, la résine des trois courts couverts du comité départemental de la Vienne a été entièrement refaite, ce qui supprime les faux rebonds et ralentit légèrement le jeu. « Nous essayons enfin de tout faire pour que les joueuses se sentent bien, avec du thé, du café, des fruits ou des bonbons à disposition dans leur salle de repos, une permanence médicale, des massages, les repas offerts, des navettes. Car ce sont elles qui “font” le tournoi », estime Jean-Paul Saurois. Un tournoi qui devrait rester à 100 000 dollars de dotation l’an prochain puisqu’il propose déjà un plateau « digne de la catégorie supérieure ». B. B. DÉCEMBRE 2013 n°457 19 SUR LE COURT ITF Féminins Les petits plats dans les grands Nantes Claire Feuerstein a chuté en demi-finale de l’Open GDF-Suez de Nantes-Atlantique, un “50 000 $ + H” remporté par la Biélorusse Aliaksandra Sasnovich. L ’Open GDF-Suez de NantesAtlantique (28 octobre-4 novembre) a vu la victoire d’Aliaksandra Sasnovich. Pour se hisser en finale, elle n’a concédé en moyenne que 3,5 jeux à ses adversaires. Mais pour le titre, la Polonaise Magda Linette (21 ans, 148e WTA) lui a donné du fil à retordre : 4/6, 6/4, 6/2. « Ce fut une finale pleine de suspense. Sasnovich s’est réveillée au milieu du second set, alors que Linette semblait l’étouffer », raconte Christine Fallay, présidente du comité d’organisation du tournoi. Véritable révélation, la Biélorusse est passée en un mois de la 253e à la 135e place mondiale. De g. à d. : Magda Linette, la finaliste, Aliaksandra Sanovich, la lauréate, et Émilie Loit. miser sur l’accueil Parmi les Françaises, seule Claire Feuerstein a pu atteindre les demi-finales mais Linette était un cran au-dessus (6/2, 6/2). L’agréable surprise est venue de Kinnie Laisné (579e), bénéficiaire d’une wild-card, qui a chuté en quarts devant Linette (6/4, 6/2). « Elle a réussi un parcours très encourageant, c’était en quelque sorte la chouchoute des organisateurs et du public », s’amuse Christine Fallay. Au total, environ 4 500 personnes ont assisté aux rencontres pendant la semaine. Organisée par 60 bénévoles de 17 à 77 ans, l’épreuve mise sur son accueil. « Il est primordial que les joueuses mais aussi les 24 arbitres et les 30 ramasseurs se sentent bien, souligne Christine Fallay. Dans ce but, nous avons organisé une seule soirée, le lundi, regroupant les participantes, les bénévoles comme les partenaires avec des blind tests musicaux. Elle a plu à tous et contribué à l’excellente ambiance du tournoi. Le lendemain matin à l’hôtel, les joueuses en parlaient encore ». Avec l’ancienne championne Émilie Loit pour remettre les prix, six ramasseurs sur chaque court dès les qualifications, le tournoi de Nantes a mis les petits plats dans les grands… n B. B. La Brique Pilée 12 mois par an Jouable toute l’année Le confort légendaire de jeu sur brique pilée Coût annuel de remise en état éliminé L’humidification est considérablement réduite Information: [email protected] 20 Début Mars en Alsace SUR LE COURT JEUNES Gradignan Grenoble « La plus forte participation étrangère en 21 ans » Le National Cadets s’offre un coup de jeune L’Openbenjamins Gradignan-Gironde (25 octobre-2 novembre) a vu les victoires de l’Espagnole Cristina Mayorova Bakhtina et du Bulgare Adrian Andreev. Bilan, avec son directeur Philippe Beauté, président du comité départemental de Gironde. C. Mayorova Bakhtina (vainqueur filles) , A. Andreev (vainqueur garçons), N. Alvarez Varona (finaliste garçons), M. Rakotomalala (finaliste filles) aux côtés des arbitres. Léa Grouaille (1/6) et Evan Furness (1/6) se sont logiquement imposés à Grenoble (30 octobre-1er novembre), dans une épreuve qui a modifié son organisation. L ’édition 2013 du National Cadets de Grenoble a livré son verdict. Toujours très attendue, cette large revue d’effectif permet d’évoluer pour la première fois de l’année dans cette catégorie d’âge et avec le nouveau classement. Dans le tableau du simple filles, la victoire est revenue à Léa Grouaille (1/6), tombeuse de Tiffany Phaysouphanh (1/6) en deux sets secs : 6/2, 7/6(4). Chez les garçons, la logique du classement a prévalu entre Evan Furness (1/6), et Rayane Roumane (2/6), le premier s’imposant sur le score de 6/2, 6/4. Comment décririez-vous ce millésime 2013 pour les jeunes Français ? Le niveau général monte un peu plus chaque année. L’écart se réduit entre les éliminés du premier tour et ceux qui vont loin dans le tableau. Les Français ont réalisé un bon parcours d’ensemble avec deux demi-finalistes chez les garçons, Arthur Bernabe et Clément Chidekh, et trois chez les filles : Manon Léonard, Diana Martynov et Maneva Rakotomalala. Maneva, qui a disputé la finale, n’est pas passée loin du titre. Elle a fait preuve d’un caractère très affirmé puisqu’elle a été menée 6/1 5-2, avant de remporter le deuxième set non sans sauver trois balles de match ! Le troisième s’est joué à peu de chose (6/1, 6/7, 6/4). Et au niveau de l’organisation ? Avec 23 pays différents, nous avons connu la plus forte participation étrangère en 21 ans d’existence, et avons recensé la présence de 23 ligues, en délégations ou par le biais de compétiteurs individuels. Nous sommes également très contents de nos jeunes arbitres en formation qui ont officié cette semaine. Le seul point noir, c’est le manque de curiosité des enseignants professionnels. C’est dommageable pour notre politique sportive de haut niveau : un tel tournoi doit être un rendez-vous d’échanges pour les entraîneurs. Aviez-vous développé des aspects du tournoi en particulier ? Les grandes nouveautés étaient à chercher du côté d’internet, avec la création d’une page Facebook dédiée à l’événement, ainsi que la possibilité de suivre les scores en direct sur notre site officiel grâce à un système fourni par la FFT et Tennis Europe. Cela offrait un bon complément à la fréquentation des tribunes, pleines le vendredi et le samedi. Propos recueillis par G. W. Cette année, un record de participation a été battu avec 320 joueurs (200 garçons et 120 filles). « Le niveau très homogène nous a valu de faire des tableaux finaux de 50 et 56 participants, explique Bruno Vespres. Car jusqu’au dernier moment, nous avons accepté des jeunes qui venaient de perdre dans un ITF juniors en Belgique ou en Suisse à Davos dans la catégorie 13-14 ans. » Pour les 20 ans de cette épreuve organisée par la ligue de Dauphiné-Savoie, l’organisation a été repensée. Un “électrochoc” apprécié des bénévoles en charge de l’accueil, du transport, de l’hébergement ou du practice. Ainsi, le juge-arbitre possédait un bureau spécifique, une kiné était mis à disposition depuis les qualifications, ainsi qu’une consigne surveillée, tandis qu’était organisée une soirée anniversaire avec présentation des tableaux en vidéo. Grâce à la mobilisation d’une dizaine de bénévoles supplémentaires venus renforcer l’ossature de base, cette édition a donc permis de relancer l’épreuve. « Reste maintenant à créer des événements autour, pour faire venir plus de monde, des jeunes, des BE, organiser des rassemblements de dirigeants, des animations, raconte Bruno Vespres. Ce qui passe par davantage de communication. » n B. B. DÉCEMBRE 2013 n°457 21 SUR LE COURT JEUNES Saint-Cyprien Denolly et Salas reprennent le flambeau Corentin Denolly et Emmanuelle Salas perpétuent la mainmise tricolore sur le « Grade 3 » de Saint-Cyprien ! Ils ont du même coup ouvert leur palmarès international. E ntre Saint-Cyprien et les Bleuets, le ciel est définitivement au beau fixe : en six éditions de l’ITF « Grade 3 » organisé au stade des Capellans, seules deux couronnes – filles en 2009, garçons en 2012 – leur ont échappé. Cette année, ce sont Emmanuelle Salas et Corentin Denolly qui ont ainsi validé un quatrième doublé tricolore. Pour Denolly, 16 ans, « un garçon très discret hors du court mais à la belle frappe de balle de gaucher », selon les mots du directeur du tournoi, Bernard Massines, Saint-Cyprien représente un rendez-vous spécial : il y a disputé ses premières balles internationales en 2011, puis y a gagné ses premiers matchs ITF en 2012, avant d’y remporter le titre cette année, dominant en finale le n° 8 européen Jaume Munar Clar (6/2, 6/4). Emmanuelle Salas aussi a marqué les esprits au cours de la semaine. « Une belle athlète et une jeune fille qui a du jeu », souffle Bernard Massines, conquis. L’ancienne championne de France des 12 ans a battu au bout du suspense sa compatriote Lucie Wargnier en finale (2/6, 6/2, 7/5). À seulement 14 ans, la Picarde est de son côté « la plus jeune finaliste jamais vue à SaintCyprien », souligne encore le directeur. E. Largeron, président de la ligue du LanguedocRoussillon, les finalistes filles, le directeur du tournoi B.Massines,les finalistes garçons et le maire de Saint-Cyprien, Thierry del Poso. Par ailleurs président du comité des PyrénéesOrientales, Bernard Massines est bien conscient de l’anomalie statistique que représente cette mainmise française sur Saint-Cyprien : « La plupart de ces jeunes gens sont déjà venus chez nous quand ils étaient enfants, disputer le tournoi des Petits Capellans. Peut-être le fait de déjà connaître le site les aide-t-il à mieux prendre leurs marques par rapport aux étrangers ». Cet état de fait réjouit la trentaine de bénévoles qui œuvrent à faire du tournoi un rendez-vous de plus en plus prisé : « Cette année, nous avons eu beaucoup de compétiteurs dès les pré-qualifs. Heureusement, sur le plan logistique nous pouvons compter sur le soutien de l’UCPA, qui nous permet d’assurer l’hébergement sur site. » Une explication supplémentaire au fait que les Français s’y sentent à ce point “chez eux” ? nG.W. Pompadour La Marquise au croisement Clarisse Aussert et Léo Raquin ont remporté le 22e rendez-vous de la Marquise. La dernière édition avant des changements induits par le départ du Club Med du site qu’il occupait à Pompadour. L a Marquise s’est cette année parée de ses plus beaux atours : pour la première fois en 22 ans, le tableau féminin du plus grand tournoi national dédié aux poussins comprenait deux joueuses classées 15, Namie François (Côte d’Azur) et Lisa Geniez (Languedoc-Roussillon). Pourtant, le titre est revenu à Clarisse Aussert (15/1, Auvergne) : la joueuse de Moulins a réussi deux “perfs” à la suite en battant Namie François en demies (5/4, 5/2) puis Lisa Geniez en finale (0/5, 5/3, 10-8). Surprises aussi dans le tableau masculin, avec une finale entre deux “15/5”, où Léo Raquin (Franche-Comté) a pris le meilleur sur Maxime Hillhouse (Midi-Pyrénées), 5/0 5/4. L’épreuve comptait pourtant trois « 15/2 » au départ… mais Raquin s’est chargé en personne d’en éliminer deux. « Il y a la logique du classement, nuance Jean-François Teyssandier, directeur de l’épreuve et président du comité de Corrèze. Mais dans ces catégories d’âges, quand les jeunes se rencontrent 22 n°457 décembre 2013 Le directeur du tournoi J.-F. Teyssandier et les finalistes garçons. souvent, cela influe beaucoup sur le résultat et le classement devient parfois secondaire. » Hors du court, ce tournoi 2013 avait quelque chose de particulier en raison des incertitudes liées à la prochaine édition : le Club Med, dont les installations abritent le tournoi, n’a pas reconduit son bail et s’apprête à quitter le site de 90 hectares. « Cela impactera forcément le tournoi en 2014, déclare Jean-François Teyssandier. Les infrastructures vont demeurer, mais cela risque d’être compliqué pour nous sur le plan de la logistique. » Cette perspective du saut dans l’inconnu s’est quelque peu ressentie cette année, au moment notamment de la remise des prix : « Nous savons qu’il y a des projets pour le complexe, nous savons aussi que les bénévoles et les partenaires du tournoi sont déterminés à continuer l’aventure, mais pour l’instant on avance un peu à aveugle », reprend le président du comité départemental. Et de conclure : « Vingt-deux ans de Marquise, c’est un sacré morceau de vie. » n G.W. SUR LE COURT et aussi… Tennis Entreprise Les sacres d’automne Huit titres nationaux étaient mis en jeu au TC Lyon, et les ligues de Paris et d’Alsace en ont glané deux chacune. Retour sur une phase finale tout en convivialité. O rganisés le 26 octobre par la ligue du Lyonnais, les championnats de France Tennis Entreprise ont sacré huit équipes. En 1re division masculine, c’est l’US Métro (Paris) qui a remporté, comme prévu, son 22e titre national au cours des 23 dernières éditions, au détriment de l’équipe Aéroport de Paris (SeineSaint-Denis) 3/1. « Nous sommes contents, a apprécié le capitaine Nicolas Fourcade. La victoire a été longue à se dessiner, car on a gagné 3 matchs accrochés et on en a perdu 1. » Chez les féminines, les enseignantes landaises de l’US FEN (CBBL) ont décroché le pompon (4/1) face à une autre équipe de l’Éducation nationale (ENTVO) de la ligue du Val-d’Oise. Elles ont ainsi remporté leur 3e titre de rang dans 3 catégories distinctes. « Je suis une capitaine heureuse, car nous sommes parties de zéro au niveau de la ligue et nous nous sommes promis de gagner la 3e division, la 2e division et aujourd’hui la 1re division, consécutivement », a confié la capitaine Andrée Degoul Saint-Jean. La recette de ce succès ? « Des filles qui s’entendent bien et qui vivent le Tennis Entreprise à fond avec une dimension conviviale que l’on ne trouve pas dans une compétition classique », a-t-elle répondu. Sentiment partagé par Nicolas Fourcade : « On est une bande de copains qui prenons plaisir à nous retrouver ». l’AS Tecnifibre (Yvelines) a pris le meilleur sur l’équipe de la FFT (Paris) 3/2. Tandis que les dames du Crédit Mutuel AS (Alsace) ont dominé les enseignantes d’Illkirch (Alsace) 5/0. En 2e division masculine, Organisation Pour encadrer cette phase finale, 25 personnes (accueil et chauffeurs notamment) ont été mobilisées autour de Paul Boullanger, le président de la commission régionale de Tennis Entreprise de la ligue du Lyonnais. Mais une cellule d’organisation, ILS ONT DIT… Jean-Pierre Dartevelle, vice-président délégué en charge de la DTN et des compétitions nationales et internationales « Cet événement est un véritable championnat de France auquel nous attachons beaucoup d’importance. Pour la FFT, le Tennis Entreprise est un axe de développement primordial que l’on a tendance à sous-utiliser encore un peu. C’est une activité qui a un vrai potentiel. Pour cela, il faut qu’on simplifie un certain nombre de formalités administratives. » Alain Bossard, élu en charge Photo de famille des équipes lauréates du Tennis Entreprise En 3e division, les Valdoisiens de l’ENTVO (Éducation nationale) ont surclassé les joueurs du Crédit Mutuel AS (ligue d’Alsace). De leur côté, les dames de l’UA Société Générale (Paris) ont été sacrées devant l’équipe d’enseignantes iséroises de l’ASDE (Dauphiné-Savoie). À noter que cette catégorie ne fera désormais plus l’objet d’une phase finale. « C’est une réussite à tous les niveaux (…) Entre les clubs et les entreprises, nous avons un extraordinaire vecteur de développement, comme l’a souligné le vice-président délégué Jean-Pierre Dartevelle au cours de notre réunion annuelle. Je crois que les présidents de commission en ont pris conscience ! » En Coupe de France Masculine, Patrick Delmas, président de la commission fédérale Tennis Entreprise l’équipe de l’Aviation civile SO (Guyenne) s’est imposée devant les joueurs de la formation du Lille Métropole Communauté urbaine (Flandres) 3/0. Enfin, le Conseil général du Bas-Rhin (Alsace) s’est octroyé la Coupe de France mixte au détriment du personnel d’Eurocopter (Provence) 3/2. À l’issue de ces finales, quelque 230 personnes (compétiteurs, officiels, accompagnateurs et organisation) se sont retrouvées au château du Sans-Souci à Limonest. Au programme : dîner, remise des prix et soirée danse. Inutile de dire que la convivialité a été de mise. n Une réussite totale d’une dizaine de personnes s’était déjà mise en branle il y a plus d’un an. « La recherche de partenaires a commencé il y a 9 mois », précise Paul Boullanger. Une douzaine de partenaires sont venus, qu’il a remerciés chaleureusement pour « leur soutien et leur fidélité » lors d’un cocktail. De son côté, le TC Lyon a mis à disposition ses magnifiques installations, son service de restauration et son directeur technique. « Une réussite totale », selon Alain Bossard, élu en charge du Tennis Entreprise à la FFT. « C’était ma première édition en qualité de président de la commission fédérale, et je dois dire que ce fut aussi un week-end studieux où les élus régionaux ont travaillé durant 2 demijournées. En ateliers, deux thématiques ont été abordées : les nouvelles modalités de la gestion sportive et, en matière de développement, la synergie entre clubs et entreprise. En plénière, de nombreux sujets ont été débattus. » Jean Wallach, président de la ligue du Lyonnais « Cette compétition est un rendez-vous magnifique, celui de l’amitié et de la convivialité (…) Les équipes de la ligue se sont mobilisées autour de Paul Boullanger, qui a su fédérer toutes les énergies pour faire de ces championnats une très belle fête à tous points de vue. » DÉCEMBRE 2013 n°457 23 LA FFT & VOUS Institutionnel « Tout mettre en œuvre pour et notre sport sortent grandis, Le traditionnel café d’accueil, avant le début du congrès fédéral. En marge du BNP Paribas Masters s’est tenu, les 2 et 3 novembre au stade Roland-Garros, le congrès fédéral. Un congrès novateur, qui a notamment donné la priorité à l’échange, au cours d’une matinée consacrée à des tables rondes. 24 n°457 décembre 2013 L es dirigeants des ligues et des comités départementaux se sont retrouvés le samedi 2, au Club des Loges où le président Jean Gachassin a déclaré le congrès fédéral ouvert. Au cours de son allocution, le président s’est penché sur des questions d’actualité. La victoire de Marion Bartoli à Wimbledon a été évoquée d’abord. « Une magnifique surprise » suivie d’une « certaine déception » avec l’annonce de la retraite de la championne, a noté Jean Gachassin, avant de revenir, toujours sur le plan sportif, sur le « remarquable parcours de Jo-Wilfried Tsonga à Roland-Garros », et celui de Richard Gasquet à l’US Open. Soit deux témoignages « de la qualité de notre tennis masculin, avec 7 joueurs parmi les 50 meilleurs mondiaux ». Le président a également parlé de l’édition 2013 de Roland-Garros : « Le tournoi s’est déroulé dans un climat apaisé. C’est important à souligner. Vous savez qu’au cours des mois précédents, suite à la forte revendication des joueurs en matière de prize money, nous étions assez inquiets. Comme les autres tournois du Grand Chelem, nous avons réussi à trouver une issue à ce conflit. » Quant à l’actualité fédérale, le président a pointé du doigt le léger recul des licences : « Il n’est que très marginal, puisque l’on reste au-dessus des 1 100 000 licences. » Et d’inviter tous les dirigeants à agir : « Les licences, il faut aller les chercher, il faut continuer à se mobiliser ; c’est l’affaire de tous. » Congrès fédéral que notre fédération plus forts. » Le patron de la FFT a également jugé nécessaire d’évoquer un temps fort de la vie fédérale, les congrès interrégionaux de septembre et octobre derniers : « Ce sont des rendez-vous extrêmement importants, qui nous permettent d’échanger. Cette richesse du dialogue entre l’ensemble des dirigeants du tennis français fait aussi la force de notre Fédération ». Et de rappeler que ces congrès ont été marqués par l’intervention du directeur général Gilbert Ysern, « venu tirer la sonnette d’alarme quant à la nécessité de préserver l’avenir de notre tournoi ». Sans pour autant se montrer alarmiste : « Ce qu’il faut retenir de l’intervention de notre DG, c’est qu’il n’y a pas le feu au lac. » Enfin, toujours à propos de ces rassemblements, dont l’un des thèmes majeurs était la réforme des moins 12 ans, Jean Gachassin a remarqué : « Vous savez à quel point je suis personnellement attaché à ce que, dans ces catégories d’âge, le tennis soit avant tout un jeu, un plaisir ». Le tour de l’actualité a ensuite permis d’aborder l’appel d’offres des droits TV domestiques de Roland-Garros, qui s’est révélé infructueux. Selon le président, « ce n’est pas simplement un enjeu financier, mais également un enjeu d’exposition, j’ai envie de dire un enjeu d’adhésion. Le fait que notre tournoi soit, depuis l’origine, très largement diffusé en clair, et pas sur une chaîne à péage, a contribué – c’était la vision de Philippe Chatrier – aussi bien au formidable succès de Roland-Garros qu’au (Suite page 26) Tables rondes « Un laboratoire d’idées » Nouveauté ! Dans le cadre de ce rassemblement, des tables rondes se sont tenues autour de quatre grands thèmes (licence et assurance ; gestion des ressources humaines ; communication fédérale avec Microsoft ; conseillers sportifs et conseillers en développement dans la politique fédérale). Les dirigeants régionaux et départementaux ont été invités à réfléchir, au choix, sur deux thèmes au cours de la première matinée. « En groupes restreints, il s’agissait de favoriser la prise de parole et un lien direct avec les différents intervenants, mais aussi les participants. » C’est ainsi que Pierre Doumayrou, vice-président en charge des rassemblements fédéraux, justifiait ce mode opératoire. Pour Olivier Halcourt, président du Comité de l’Orne (Normandie), « à travers les tables rondes, chacun peut s’exprimer, apporter sa vision, son expérience et ses questions au service de tous. Il y a interactivité entre élus, permanents et participants. Nous sommes acteurs du débat et chacun devient force de proposition (…) En ce qui me concerne, j’ai choisi des thèmes ayant un lien direct avec mes préoccupations et interrogations ». De son côté, Pierre Duplan, président du comité du Gers (Midi-Pyrénées) a apprécié l’initiative et notamment son aspect concret : « Comme on se retrouve en petit nombre, c’est plus participatif. J’ai évoqué un point sur la licence. Grâce aux intervenants et aux animateurs, on a pu être aiguillés sur des domaines où l’on est parfois à la marge. Je pense que ces tables rondes peuvent être des laboratoires d’idées ». Enfin, David Carion, trésorier général de la ligue des Flandres a, lui, souligné l’avantage des tables rondes : « On communique de bas en haut et inversement, puis il y a la restitution en plénière, ce qui fait que tout le monde a le même niveau d’infos ». Il va plus loin : « Maintenant Il faudrait que l’échange ne soit pas la finalité, mais le socle d’une amélioration à venir ». Message reçu ! n Les rapporteurs des tables rondes : P. Froissart, présidente de la ligue du Val-d’Oise (licence et assurance) ; P. Guérin, président de la ligue des Pays-de-la-Loire (gestion des ressources humaines) ; J. Wallach, président de la ligue du Lyonnais (communication fédérale avec Microsoft) ; P. Doumayrou, président de la ligue de MidiPyrénées (conseillers sportifs et conseillers en développement dans la politique fédérale). Atelier “Gestion des ressources humaines” Jean Gachassin décembre 2013 n°457 25 LA FFT & VOUS Institutionnel Congrès fédéral (Suite de la page 25) développement de notre sport sur le territoire national ». Autre élément d’un dossier sensible que le président a tenu à partager avec les dirigeants régionaux et départementaux : la décision favorable de la Cour administrative d’appel touchant au projet de modernisation du stade Roland-Garros, rendue le 17 octobre. « C’est une belle surprise (…), a-t-il commenté. C’est l’acte de naissance de notre projet qui a été rétabli. Notre projet est donc bien légitime. Il a retrouvé une vraie solidité juridique, bien sûr essentielle pour son avenir. » Pour conclure, Jean Gachassin a dit toute sa « confiance dans notre capacité à réussir ce projet, absolument indispensable à la pérennité du succès de Roland-Garros ». Avant de rallier le POPB pour suivre les demi-finales du BNP Paribas Masters, Pierre Doumayrou, vice-président en charge des rassemblements fédéraux, a invité les élus régionaux et départementaux, dans le cadre d’ateliers de travail et dans le prolongement des congrès interrégionaux (cf. Tennis Info n° 456), à échanger en groupes plus restreints lors de tables rondes sur les thèmes abordés au cours de ces rassemblements (cf. page 25). Le lendemain matin, 3 novembre, le congrès fédéral a repris, avec la présentation du travail de synthèse des rapporteurs des diverses tables rondes. Figurait également au programme de cette seconde matinée la présentation, par PierreYves Savidan du BIPE (Bureau d’informations et prévisions économiques), d’une étude portant sur « Le poids économique et social du tennis en France » (voir encadré à droite). À RETENIR Économie L’impact du tennis en France Hughes Cavallin Le rassemblement s’est poursuivi avec la présentation par Hughes Cavallin, vice-président de la FFT, des grandes lignes du nouveau modèle économique fédéral, basé sur « la persévérance du succès de Roland-Garros, qui est vitale » (cf. p. 28). Enfin, dernier intervenant de la matinée, Gilbert Ysern, directeur général de la FFT, s’est longuement exprimé, en écho aux propos du président la veille, sur l’appel d’offres des droits TV de Roland-Garros sur le territoire national. Il a en complément explicité les positions de l’État et de France Télévisions sur ce dossier. Outre la « nécessité de faire évoluer le modèle économique de la FFT », le DG a également parlé de solidarité internationale – qui incombe aux tournois du Grand Chelem –, de parité (le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes, adopté en première lecture par le Sénat), d’éthique et de lutte contre les grands fléaux qui menacent le tennis, à savoir le dopage et la corruption en lien avec les paris sportifs. Enfin, il a conclu son propos sur (Suite page 28) Au cours de ce congrès a été présentée une étude réalisée par le BIPE sur le poids économique et social du tennis en France. En voici les principaux enseignements. • Le tennis est à l’origine, en 2012, d’une production globale (ou chiffre d’affaires) d’environ 2,2 milliards d’euros hors taxes (dont 1 milliard d’euros par an en production directe). Soit 2,5 fois les chiffres du golf et seulement 4 fois moins que le football professionnel. • L’impact économique et social du tennis en France, c’est près de 27 800 emplois répartis sur l’ensemble du territoire, soit 18 000 “Équivalent Temps Plein” (ETP). En comparaison, le football professionnel, pour un chiffre d’affaires quatre fois supérieur, n’emploie que deux fois plus de personnes. • L’Ile-de-France concentre 43 % des emplois créés par le tennis français (contre 23 % pour l’ensemble des emplois) et 51 % de la valeur ajoutée, en raison de la localisation de Roland-Garros. • Roland-Garros représente : - Près de 4 700 personnes directement impliquées en 2012 (pour 680 ETP). - 289 M€ de PIB annuel, qui bénéficient à l’agglomération parisienne à hauteur de 277 M€ - La création annuelle de 54 M€ d’impôts et taxes. • Le projet de modernisation de Roland-Garros : - Nécessitera des investissements générant 180 M€ de PIB et mobilisera près de 900 emplois par an (en moyenne) - Permettra un gain marginal cumulé de 360 M€ en valeur ajoutée d’ici 2030. G. Ysern, J.-P. Dartevelle, vice-président délégué, J. Gachassin, B. Giudicelli, secrétaire général, et D. Malcotti, trésorier général. 26 n°457 décembre 2013 sports études concept, partenaire de la fédération française de tennis depuis plus de 10 ans, spécialiste du suivi scolaire des sportifs, développe aujourd’hui ses activités en s’associant aux cours Legendre, pionniers de l’accompagnement scolaire des élèves depuis 1957 et collaborateurs reconnus par les établissements. Vous recherchez un accompagnement scolaire de qualité pour votre enfant ? > Notre expertise se foNde sur : · une pédagogie éprouvée · la sélection rigoureuse de nos enseignants · des prestations de qualité · la recherche de l’excellence pour chacun de nos élèves > La réussite scoLaire revêt des formes diverses : · la confiance en soi · la conscience de ses acquis et de ses compétences, · la possibilité de vivre sa passion (sportive, musicale, artistique etc.)... Notre projet éducatif s’appuie ainsi sur l’accompagnement de chaque enfant vers la réussite scolaire, dans le respect de sa personnalité et de ses moyens, tout en lui transmettant le goût de réussir et d’apprendre. Nos solutions de cours particuliers, de stages intensifs, de projet personnalisé d’orientation, répondent en tout point à votre demande et à vos attentes. Pour toute nouvelle inscription aux Cours Legendre : · 5 % de remise +90 € de frais d’inscription offerts* sur les formules de cours à domicile, · 5% de remise sur le montant de l’inscription en stage intensif ** ------------------------------------------------------------------------------------------ Pour en savoir + : > Appelez nos conseillers pédagogiques au : pour toute demande sport et études : www.sportsetudes.fr > Contactez-nous par mail : [email protected] > Ou rendez-vous sur : www.cours-legendre.fr *offre valable jusqu’au 31 décembre 2013 pour toute souscription d’un forfait minimum de 18 à 35h de cours à domicile et non cumulable avec toute autre offre promotionnelle en cours et avec nos tarifs dégressifs. **offre valable jusqu’au 31 décembre 2013 sur toutes les sessions de stages intensifs, non cumulable avec toute autre offre promotionnelle en cours. LA FFT & VOUS Institutionnel (Suite de la page 26) le BNP Paribas Masters soulignant notamment l’excellence de l’édition 2013… En conclusion du congrès, le président Jean Gachassin s’est félicité « de la qualité et de la richesse des échanges », avant d’alerter : « Nous savons que rien ne nous sera offert : c’est à nous, dirigeants et salariés, tous ensemble, par notre mobilisation, de tout mettre en œuvre pour que notre fédération et notre sport sortent grandis, plus forts, des épreuves auxquelles nous sommes confrontés. » Et le président d’estimer que, pour cela, la solidarité du tennis français est la « première des forces ». n Le nouveau modèle économique fédéral « Le défi de la modernité » Après avoir rappelé les leçons tirées des congrès interrégionaux, fait le constat de la vétusté du stade RolandGarros et du retard pris par rapport aux trois autres enceintes accueillant des tournois majeurs, après avoir dit la nécessité de maintenir le statut de Grand Chelem et de championnat du monde sur terre battue du tournoi, alerté sur l’obligation de défendre le tennis contre le dopage et la corruption, Hughes Cavallin, vice-président en charge du nouveau modèle économique fédéral, a exhorté l’assistance à relever le « défi de la modernité et de l’excellence en mobilisant nos forces vives et notre réseau ». Pour cela, il faut inverser les priorités en « servant le tournoi avant de servir le tennis fédéral », développer les ressources fédérales en faisant de la licence et du nombre de licenciés « la 2e priorité de notre fédération », réduire certaines « charges sans tabous en les analysant méthodiquement », « investir dans le stade et dans le tournoi » et enfin « partager mieux la richesse dégagée par le tournoi pour accroître son influence dans le monde anglo-saxon ». « Nous n’avons pas le choix : changer ou disparaître », a conclu Hughes Cavallin, tout en se voulant rassurant : « Notre destin est entre nos mains ». 28 n°457 décembre 2013 Commission fédérale des Seniors Plus « Réfléchir à de nouveaux modèles d’animation ou de compétitions » Les membres de la commission fédérale Seniors Plus ont été élus en avril 2013. Marie-Colette Guillermet, sa présidente, revient sur la raison d’être et l’activité de cette commission. Quel est le rôle de la commission ? Cette commission, qui compte 9 membres et se réunit 4 fois par an à Roland-Garros, s’occupe de la compétition des Seniors Plus, c’est-à-dire des épreuves fédérales concernant les Messieurs et Dames des catégories 35 à 80 ans. Elle propose également au Bureau Fédéral toute compétition ou point réglementaire qu’il lui semble important d’introduire. Il s’agit simplement de propositions, mais celles-ci sont presque toujours validées par l’élu en charge de la compétition, Jean-Pierre Dartevelle, et le Bureau Fédéral. Ils nous font confiance et savent que ces demandes ont été bien étudiées en amont. Enfin, notre commission propose la sélection des équipes de France qui participent aux championnats du monde. Dans ce cadre, nous prenons en compte de nombreux critères : classement, palmarès, aptitude à jouer sur telle ou telle surface, à jouer le double, etc. Sachant que le(la) champion(ne) de France de chaque catégorie est obligatoirement sélectionné(e). Pouvez-vous citer quelques mesures importantes à venir ou déjà mises en place ? Pour l’année sportive qui démarre, lors des championnats de France interclubs Messieurs et Dames 45 ans et de la phase qualificative régionale, il n’y aura plus 2 simples et 1 double, mais 4 simples et 1 double avec une équipe de 4 joueurs (le nombre de joueurs n’a pas augmenté). Il y a en effet de plus en plus de participants, en bonne condition physique, qui ne souhaitent plus se déplacer pour ne jouer qu’un seul double. Par ailleurs, pour les compétitions chez les plus de 70 ans, en simple, le 3e set est remplacé par un super jeu décisif en 10 points. Nous avons proposé cette évolution réglementaire car au cours des championnats de France comme pour d’autres compétitions, nous avons remarqué que les rencontres s’éternisaient et la qualité du jeu déclinait… Quand on a annoncé cette mesure, les très bons joueurs se sont sentis lésés, mais je crois qu’ils en ont compris le sens. Enfin, depuis septembre 2009, nous avons mis en place les fameux Grand Prix Seniors Plus, destinés aux meilleurs 60 ans, 65 ans et 70 ans Messieurs et Dames. Les participants doivent participer à 2 tournois ITF au moins sur les 12 organisés en France. Au départ, les meilleurs n’y participaient pas. Désormais, ils veulent pour la plupart disputer ces Grands Prix. Ce projet ambitieux est une réussite qui nous réjouit. Et je ne dois pas oublier la création des Challenges nationaux Dames 75 et Messieurs 80, qui évolueront certainement dans les années à venir vers un Championnat de France. Travaillez-vous sur d’autres chantiers ? À la demande des présidents régionaux des commissions Seniors Plus, nous réfléchissons à de nouveaux modèles d’animation ou de compétitions entre ligues voisines et même au sein d’une même ligue. L’idée étant de faire participer un maximum de joueuses et de joueurs, surtout celles et ceux qui ne participent pas aux compétitions fédérales. La commission ne s’interdit pas d’être inventive et de proposer des formules inédites en simple comme en double mais en mettant l’accent sur l’accueil et la convivialité. n Le guide du dirigeant Un outil qui a trouvé sa place Depuis avril 2012, les responsables de club disposent d’un espace dédié sur la toile, une sorte d’intranet : le guide du dirigeant. Moins de 2 ans après son lancement, son impact est certain. Ainsi, en 2013, ce guide a attiré environ 4 000 dirigeants. Au total, ce sont près de 21 000 pages qui ont été consultées. C e guide, document papier longtemps tiré à 16 000 exemplaires, a cessé de paraître en 2005, laissant place jusqu’en 2008 à un document PDF régulièrement mis à jour. Aujourd’hui, nous en proposons une version dématérialisée et évolutive. Contenu – On y trouve tout ce qui peut aider un diri- geant de club dans la gestion et l’animation de sa structure. C’est une mine d’informations pour répondre notamment aux premières interrogations, afin de gagner du temps. Il est organisé en quinze rubriques (administration, ADOC, enseignement/compétition, animations, actions solidaires, équipement, formation et outils...). AccèS – Ce guide numérique en ligne est accessible à tous les dirigeants de club. Pour obtenir à nouveau les paramètres d’accès, contactez le conseiller en développement coordonnateur de votre ligue. On peut y accéder par le portail de la FFT ou en allant directement sur www.guidedudirigeant.fft.fr Le Top 10 des pages les plus consultées en 2013 PAGES 1 ADOC 2 Personnel club 3 Statuts du club 4 Équipement/Aides financières 5 Comptabilité 6 Projet club 7 Outils de communication du club 8 Frais des bénévoles 9 Formation des dirigeants 10 Assemblée générale et instances dirigeantes décembre 2013 n°457 29 LA FFT & VOUS développement & Animation Réforme des CED Une équipe toutLa mise en place dans les ligues de la réforme des équipes de développement a commencé par le rassemblement des CED coordonnateurs en octobre dernier. Rappel du contenu et des objectifs de cette ambitieuse mesure, dont le succès dépend de son adoption rapide dans les ligues. Le rassemblement des CED coordonnateurs à Maffliers (Val-d’Oise). P À l’origine, les conseillers en développement (CED) devaient, sous la responsabilité de leur président de ligue, mettre en place la politique de la FFT. Au fil du temps, des habitudes se sont installées et leurs missions ont pris des orientations diverses, parfois éloignées du domaine du développement. D’où des dysfonctionnements et des modifications de la nature de la fonction. ourquoi une réforme ? Cette réforme repose sur deux principes forts. D’une part, un conseiller en développement coordonnateur est nommé au sein de chaque ligue. Il a pour rôle d’encadrer une équipe régionale de développement (ERD), inspirée de l’organisation de l’ETL (équipe technique de ligue). Concrètement, au niveau national, il devient le référent officiel de la Direction de La force de la réforme - 30 n°457 décembre 2013 la vie fédérale (DVF). Au niveau régional, il anime et coordonne l’ERD, tout en étant force de proposition, capable d’évaluer les actions menées. D’autre part, la Direction de la vie fédérale, dirigée par Fabien Boudet, devient l’interlocuteur prioritaire des CEDC au siège. Son positionnement est tel qu’elle contribue activement au management des professionnels composant l’ERD. Comment ? En organisant des rassemblements, en mettant en place des formations… Réforme ambitieuse, sa mise en place et son adoption rapides dans les ligues garantissent son succès. Elles ont été fixées par le comité de direction et donc confiées aux CEDC pour leur application en région. On en compte quatre principales : Les priorités fédérales - • À la fin de la mandature, tous les clubs auront adopté l’outil ADOC. • En collaboration avec l’équipe régionale de développement, ils doivent expliquer, promouvoir auprès des dirigeants de clubs, la réforme des moins de 12 ans. • Il faut renforcer les compétences en équipement au sein de l’ERD. Cela peut passer par l’existence d’un CED expert, capable d’effectuer des visites de diagnostic dans les clubs. • Leur champ d’action s’étend également au volet sociétal : outre le développement durable, il comprend les actions sociales, éducatives et solidaires. L’augmentation des visites de club et le travail en commun avec l’ETL sont quelques-unes des clefs pour réussir à prendre en compte ces priorités. n -terrain Qu’en pensent-ils ? « Un challenge motivant » Alain Gripon CED Coordonnateur de la ligue de Normandie « Cette nouvelle fonction va permettre de mieux faire circuler l’information au niveau des personnes (élus et permanents) et de travailler tous ensemble (ETL, administratifs et commissions) au développement du tennis dans nos ligues et comités (…) Ce qui est aussi primordial, c’est le travail en équipe avec mes quatre collègues, l’ERD doit être une force de proposition. Il est aussi important d’orienter nos travaux en fonction des priorités fédérales sans négliger les différentes actions régionales. C’est un challenge très motivant. » « Renforcer les liens avec les clubs » Audrey Moronval CED coordonnateur de la ligue Midi-Pyrénées « Cette réforme va permettre d’uniformiser et clarifier l’action des CED au niveau national avec une organisation proche de celle de l’ETL et des priorités fédérales. La mise en place d’un CED coordonnateur permet qu’au sein des ligues tous les CED travaillent dans le même sens avec une lisibilité régionale. De plus, un seul référent pour la DVF va faciliter la transmission des informations (…) Les priorités qui nous ont été confiées sont en lien avec les objectifs que nous nous étions fixés en amont au niveau de la ligue. La mise en place d’ADOC d’ici 2016, accompagnée de visites dans les clubs, est prioritaire pour renforcer les liens avec l’ensemble des clubs. » Vu depuis la ligue... Sans attendre, la ligue de Bretagne a mis en place la réforme des CED. Avis de sa présidente et de son CED coordonnateur. J e crois beaucoup en cette réforme, assène Marie-Christine Peltre, présidente de la ligue de Bretagne. En arrivant à la tête de la ligue, j’ai compris que le développement et le soutien aux clubs, c’était d’abord de fidéliser nos licenciés et d’en recruter d’autres, que le rôle des CED était d’être sur le terrain aux côtés des dirigeants. » Pour elle, Les CED sont les “prescripteurs” et les “experts” pour diagnostiquer les problèmes et mettre en œuvre les réponses adéquates. Concrètement, elle livre deux exemples qui relèvent du champ d’action de l’équipe du développement : « À travers des formations, l’équipe aide à la mise en place d’ADOC dans nos clubs, elle œuvre avec eux sur le volet équipement dans le cadre de projets de développement associés. » Le succès de cette réforme passe par le binôme président de ligue/CED coordonnateur. « Cela va de soi, confirme-t-elle. Et de poursuivre : Je rappelle que le CED coordonnateur n’a pas de rôle hiérarchique par rapport aux autres membres de l’équipe de développement à l’image de l’ETL (équipe technique régionale), il se doit d’être invité au Comité directeur et au bureau de la ligue pour assurer les missions que nous lui confions. Je demande à mon équipe de développement et à son coordonnateur d’avoir une vision globale. » Qu’en pense le principal intéressé, Matthieu Lesaint ? « Le CEDC a une mission de coordination et de management de l’équipe de développement. En Bretagne, notre ERD (Équipe Régionale de Développement) est composée de 5 personnes. Nous nous réunissons régulièrement pour faire le point sur les dossiers qui nous concernent. Ce sont des moments d’échanges constructifs et nécessaires à la mise en place de notre stratégie de développement, définie par le comité directeur de la ligue. » Zoom À propos du CED Concrètement, bien qu’il n’existe pas de lien de hiérarchie automatique, le CED en réfère au CED coordonnateur. Il a pour mission, au sein de l’équipe de développement de la ligue, d’adapter et de mettre en œuvre les actions définies par la FFT via la direction de la vie fédérale. Actions qu’il suit et évalue. Force de proposition, le CED accompagne sur le terrain les dirigeants de sa ligue. décembre 2013 n°457 31 LA FFT & VOUS Développement & Animation Raquettes FFT Chatou, brillant ! À l’issue des finales des Raquettes FFT organisées à Arcachon, le TC Chatou remporte la finale aux dépens du Tir ASCBB. L e week-end a été parfait ! Sous le doux soleil d’octobre girondin et dans les magnifiques installations du TC Arcachon, les dames de Chatou (Yvelines) ont vécu trois jours absolument délicieux. Après avoir remporté deux rencontres samedi, elles ont battu en finale l’équipe du Tir ASCBB (Paris) (2-1). La rencontre était pliée à l’issue des simples grâce à Valérie Michel (victoire 6/4 sur Valérie Roubi) et Valérie Moraison (victoire 6/1 aux dépens d’Adélaïde Audras). Stéphanie Chabot et Coralie Grzeczkowich cédaient le dernier point aux Parisiennes (Laurence Pacquement et Stéphanie Denet de Lagarde). Le TC Romagnat (Auvergne) prenait la troisième place et l’AT Saint-Adresse (Normandie) la quatrième. « Tout a commencé par une phase club où nous étions douze participantes, ce qui nous a permis de constituer deux équipes, explique Stéphanie Chabot. Ensuite, nous avons pris match par match et c’est juste incroyable, parce qu’on ne s’y attendait pas. » « En tout, ça représente une douzaine de matchs, sans compter toutes les séances d’entraînement, complète Coralie Grzeczkowich. Le but, c’est de s’amuser et de progresser. Je dis à toutes les filles qu’il faut jouer ! Ce ne sont pas des matchs très longs, puisqu’il n’y a qu’un seul set, donc physiquement, c’est très abordable. » « Les Raquettes FFT amènent à la compétition, parce qu’après ça, on a envie de jouer, for cément », conclue Stéphanie Chabot. À l’issue de la finale, les participantes des huit équipes ont été récompensées généreusement grâce à de nombreux partenaires : Tecnifibre (raquettes et accessoires) – qui avait pris l’initiative de convier le samedi Mathilde Johansson (137e mondiale) –, Skalli (bijoux), Air Europa (billets d’avion vers l’Espagne) et l’UCPA (une semaine de vacances sportives). La FFT a éga lement invité les trois lauréates du prix du fair-play à assister aux demi-finales dames de Roland-Garros. n Thibaut Fraix-Burnet 32 n°457 décembre 2013 Les filles du TC Chatou, nouvelles reines des “Raquettes”. L’avis de Martine Gérard : « On peut faire plus » Pour Martine Gérard, présidente de la ligue de Guyenne et vice-présidente en charge du tennis féminin à la Fédération française de tennis, les phases finales des Raquettes sont l’occasion de dresser un bilan du tennis féminin. Et cette année, le bilan en termes de licence était quelque peu alarmant. « Il faut faire quelque chose, explique-t-elle. En 10 ans, nous avons perdu 11 000 joueuses et là, en une seule année, on en a perdu 12 000. Le chiffre fait peur. Il faut arrêter l’hémorragie et garder les licenciées actuelles. Pour y parvenir, nous voulons mettre en place dans chaque club une déléguée féminine. Elle sera le relais avec les ligues et leurs comités. » Dans cette perspective, les Raquettes FFT constituent un outil qu’il convient de développer en mobilisant les BE. « Ce sont eux qui détiennent la clé, martèle-t-elle. Ils accueillent les féminines en cours en septembre alors que les Raquettes débutent en février. Nous avons 9 000 participantes aux Raquettes cette année alors qu’il y a 120 000 joueuses éligibles. On peut faire plus. » Cette mobilisation, estime enfin Martine Gérard, doit s’accompagner de davantage de phases club. « Ce sont des animations précieuses. Sur les petits clubs, je reconnais que c’est difficile mais sur les gros… M. Gérard, J. Gachassin et Y. Foulon, maire D’ailleurs, les plus gros clubs n’ont d’Arcachon, lors de l’inauguration d’une pas forcément le plus de joueuses bulle abritant 2 courts en terre battue. engagées. » LA FFT & VOUS DTN Le Parcours d’Excellence Sportive Zoom sur les Pôles Outre la pratique du jeu, la DTN a pour mission de mettre en place une politique de haut niveau au travers d’une filière d’élite, qui part des clubs et aboutit aux 4 Pôles France – CNE et INSEP (département 16 ans et plus, dirigé par A. Fusai et E. Winogradsky) et Boulouris et Poitiers (département 15 ans et moins, dirigé par C. Bornu et O. Soulès) –, destinés à accueillir les meilleurs éléments français. Découverte en images de ces structures. PÔLE FRANCE Filles Alexandra Fusai Responsable : Alexandra Fusai Coordonnateur entraînements : Pierre Cherret Entraîneurs nationaux : Stéphane Huet et Georges Goven Entraîneur physique national : Nicolas Perrotte. Médecin : Bernard Montalvan CNE 1 Garçons Responsable : Eric Winogradsky Coordonnateur entraînements : Laurent Raymond Entraîneurs nationaux : Thierry Tulasne, Emmanuel Planque, Boris Vallejo, Olivier Ramos, Jérôme Potier, Aloïs Beust Entraîneurs physique nationaux : Jean-Marc Duboscq, Pascal Supiot, Sébastien Poublet Médecin : Bernard Montalvan Eric Winogradsky Lucas Pouille Chloé Paquet Calvin Hémery Mathias Bourgue Albano Olivetti Alizé Cornet Maxime Teixeira Guillaume Rufin Manon Arcangioli Pierre-Hugues Herbert Adrian Mannarino Laurent Lokoli 34 n°457 décembre 2013 De g. à dr. (en h.) : Lou Brouleau, Margot Yerolimos, Théo Gravouil, Apolline Rassat, Léa Tholey. (En b.) Julia Soica, Estelle Cascino, Lucie Wargnier. Manque sur la photo : Alice Bacquié. De g. à dr. : Enzo Py, Alexandre Favrot, Maxime Hamou, Johan Sébastien Tatlot, Alexandre Muller, Benjamin Bonzi. Manque sur la photo : Quentin Halys. PÔLE FRANCE Filles Responsable : Alexandra Fusai Coordonnateur entraînements : Pierre Cherret Entraîneurs nationaux : Hugo Lecoq, Johan Brun, Nicolas Copin, Norbert Palmier, Xavier Luscan Entraîneurs physique nationaux: Pierre Mazenq, Sébastien Martinez Médecin : Marianne Groc INSEP 2 Garçons Responsable : Cédric Raynaud Coordonnateur entraînements : Laurent Raymond Entraîneurs nationaux : Jean-Christophe Faurel, Pascal Lassere, Stéphane Marazanof Entraîneur physique national : Cyril Brechbuhl Médecin : Marianne Groc Cédric Raynaud Et aussi… Paul Quétin, coordonnateur de l’entraînement physique et Christophe Ceccaldi, kinésithérapeute coordonnateur des Pôles, supervisent ces structures chacun dans son domaine. Comment ça marche ? Il y a quatre Pôles France, dont deux dépendant du département 16 ans et plus et les deux autres de celui des 15 ans et moins. Ces structures d’entraînement sont gérées directement par la Fédération Française de Tennis. Trois de ces Pôles France jeunes (le CREPS de Poitiers, le CREPS de Boulouris et l’INSEP) sont installés dans des établissements publics nationaux, dépendant du ministère en charge des Sports. Le 4e Pôle, le CNE (Centre National d’Entraînement), est situé au cœur du stade Roland-Garros. Dans ces structures, l’encadrement tennis et la préparation physique sont assurés par des entraîneurs nationaux. La scolarité, elle, est placée sous l’autorité du responsable du haut-niveau de l’établissement public ou de celui de la scolarité pour l’INSEP. Pour le CNE, c’est le coordonnateur du Pôle qui est aussi le responsable du suivi socio-professionnel. Enfin, tout l’aspect médical est assuré par les services concernés au sein des établissements publics, ou par celui du CNE. DÉCEMBRE 2013 n°457 35 LA FFT & VOUS DTN De g. à dr. : Marie Mattel, Ophéline Depoilly, Dana Radovanovic, Joanna Lesage. De g. à dr. : Lucas Grandouiller, Noé Khlif, Mattéo Martineau, Axel Creton, Raphaël Lambling, Hugo Baron-Mattei, Thomas Unia, Antoine Cornut Chauvinc, Simon Wagner PÔLE FRANCE Filles Carine Bornu Responsable : Carine Bornu Entraîneurs nationaux : Jean-Luc Cotard et Laurent Storai Entraîneur physique national : Erik Malenfant Médecin : Frédéric Levecque Boulouris 3 Garçons Responsable : Philippe Pech Entraîneurs nationaux : Nicolas Sabas et Philippe Robin Préparateur physique national : Nicolas Job Médecin : Frédéric Levecque PÔLE FRANCE Philippe Pech Poitiers Garçons De g. à d. et de h. en b. : C. de la Bassetière, U. Humbert, J.-F. Angel, L. Fomba, D. Added, M. Brovillé, L. Delcour, H. Gaston, C. Tabur, L. Dussin 36 n°457 décembre 2013 Responsable : Patrick Labazuy Entraîneurs nationaux : Bruce Liaud, Jean-Baptiste Dupuy Préparateur physique national : Benjamin Touron Médecin : Vincent Guillard 4 Patrick Labazuy LA FFT & VOUS DTN Parcours d’excellence sportive (PES) Paroles d’enseignante Le département des « 15 ans et moins » « Pas l’impression d’aller au boulot » La nouvelle politique sportive mise en place par Arnaud Di Pasquale, DTN depuis le 1er juillet 2013, entraîne une évolution de l’organisation de la DTN. Pour optimiser la formation, le parcours d’excellence sportive s’articule autour de deux relais. Après la présentation du département « 16 ans et plus », Tennis Info revient sur celui des « 15 ans et moins ». Focus. 34 ans et classée 5/6, elle exerce au TC Santes (ligue des Flandres). L e département s’occupe des jeunes de 9 à 13 ans du Programme Avenir National (PAN) implanté dans les ligues, ainsi que des jeunes de 14-15 ans qui s’entraînent dans les Pôles France, les Pôles Espoirs et les parcours associés. À sa tête : Carine Bornu pour les jeunes filles et Olivier Soulès pour les jeunes garçons. Ces deux responsables assurent un lien étroit entre la détection, la formation dans les jeunes années, les parcours associés et les Pôles, dont ils ont la charge. Un des objectifs du département est de repérer un maximum de jeunes prometteurs, grâce à des visites dans les ligues et les Pôles Espoirs. La présence des responsables nationaux sur les compétitions de référence permet, aussi, de suivre l’évolution des jeunes hors structures fédérales, et de les convier à des rassemblements, ou à des stages, organisés dans les Pôles France. À cet effet, le nombre de responsables nationaux pour superviser les 9-13 ans a été porté de deux à quatre. Les responsables de ce département assurent aussi le suivi des jeunes des Pôles France et des Pôles Espoirs. Durant cette période, l’accent est mis sur le jeu à l’extérieur et sur terre battue. Au-delà de la formation technique, tactique et physique, il sera inculqué aux jeunes des valeurs communes : rêve, respect, rigueur, enthousiasme, goût de l’effort et du dépassement de soi, audace, excellence. Dans le domaine scolaire, les jeunes des Pôles France sont inscrits au CNED, tout en bénéficiant d’un soutien scolaire personnalisé quotidien. À RETENIR >> Une réforme profonde a été entreprise pour les moins de 12 ans. Elle vise à augmenter le nombre de jeunes compétiteurs, et donc à élargir la base de détection. Dorénavant, la compétition se jouera non plus en fonction de catégories mais selon la date anniversaire des compétiteurs. Ainsi la compétition sera-t-elle plus équitable, donnant à tous, quel que soit leur mois de naissance, les mêmes chances d’être repérés et d’intégrer le PES. >> Le classement tel que nous le connaissons aujourd’hui sera supprimé pour les moins de 11 ans, et remplacé par une hiérarchisation plus adaptée à leur âge. Les enfants changeront de niveau en fonction de leurs progrès techniques, tactiques, et de leur capacité à maîtriser leur format de jeu. Ils se verront attribuer un premier classement à 11 ans, sous forme d’équivalence, qui correspondra à leur réel niveau de jeu et leur permettra d’entrer dans la compétition adulte avec sérénité et confiance. Aurélie Dorp Pouvez-vous résumer votre itinéraire ? J’ai commencé le tennis à 7 ans. Depuis un an déjà, je réclamais à mes parents qu’ils m’inscrivent. Je n’ai pas vraiment d’explication à cette envie, puisque personne ne jouait dans ma famille et que je n’étais pas comme une folle devant ma télévision à regarder les tournois. Mais j’ai tout de suite adoré ce sport. Dès la fin de l’adolescence, j’ai su que je voulais en faire mon métier. J’ai donc été initiateur fédéral 1er degré puis 2e degré, j’ai donné des cours à 16 ans. Après avoir obtenu mon bac ES, j’ai passé mon BE1 en 2 ans, avec le tronc commun puis le spécifique. Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ? J’ai toujours eu un contact agréable avec les enfants. Mais j’aime aussi m’adresser à des publics très différents : des tout-petits, des enfants, des ados, des hommes, des femmes. Avec à chaque fois une pédagogie adaptée. J’aime transmettre mon savoir. C’est pourquoi, depuis 8 ans, je forme aussi des futurs profs à la ligue des Flandres (CQP AMT et UC3, le module pédagogique de la formation des moniteurs). Et puis, je suis dynamique, je ne me verrais pas derrière un bureau. Par ailleurs mes horaires – je travaille essentiellement le soir en semaine, plus tout le mercredi et le week-end – me conviennent parfaitement. Ils me laissent du temps pour mes interventions à la ligue ou développer le tennis à l’école. J’enseigne depuis 13 ans et je n’ai jamais l’impression d’aller au boulot ! En revanche, comme je passe mon temps sur le court, j’ai moins envie de faire de la compétition, même si je dispute 8-10 tournois par an, plus les interclubs. Je suis une attaquante qui aime bien venir conclure au filet (rires). Dans quel club exercez-vous ? Le TC Santes, à environ 10 km de Lille. C’est une petite structure qui compte 200 membres avec 2 courts couverts et 3 en extérieur. J’y enseigne 30 heures par semaine. Mais mes dirigeants me laissent développer des cours particuliers ou des stages en dehors de ces horaires. D’autant que j’adore justement rencontrer les parents ou les enfants en dehors des heures de cours. Je m’occupe également de l’activité mini-tennis, avec une quinzaine d’enfants de 5-6 ans qui viennent le mercredi. Car il s’agit de la base qui permet d’acquérir la technique et donne envie d’aller plus loin. Propos recueillis par Baptiste Blanchet DÉCEMBRE 2013 n°457 37 LA FFT & VOUS Compétition Arrêt sur images Ramasseurs de balles Entamée en octobre dernier à Metz, la sélection des ramasseurs de balles s’achèvera à Orléans mi-décembre. Entre-temps 3 000 candidats auront été vus à l’occasion de 10 étapes. Au final, 250 privilégiés seront retenus pour officier sur la prochaine édition des Internationaux de France. Retour en quelques images sur l’étape de Grenoble. Première consigne de la journée : tout le monde est à l’écoute. Début de session : c’est l’heure de l’échauffement. Observation et préparation avant chaque passage. Immersion sur l’atelier roulé : précision et concentration. 38 n°457 décembre 2013 Fin de session pour le groupe jaune, un dernier saut avant de partir ! premier tour FRANCE VS SUISSE 8 ET 9 FÉVRIER 2014 STADE PIERRE-DE-COUBERTIN, PARIS ALLEZ LES BLEUES #FEDCUP WWW.FEDCUP.COM /FEDCUP PARTENAIRE TITRE @FEDCUP PARTENAIRE INTERNATIONAL FEDCUP PLACES DISPONIBLES SUR WWW.FFT.FR PARTENAIRE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DE FED CUP LA FFT & VOUS Service & pratique Équipement Revêtements des courts : problèmes mineurs ou majeurs ? Les dirigeants de clubs se posent beaucoup de questions sur l’état de leurs installations (construites en majorité il y a 20 à 40 ans). Ils tentent de comprendre l’ampleur des problèmes et d’en informer, si nécessaire, le propriétaire du club – souvent la municipalité. Ce mois-ci, focus sur les points de rouille sur le sol. L es désordres affectant les surfaces sportives peuvent être graves et nécessiter que soient rapidement programmés des travaux de rénovation totale (Sur ce sujet, voir d’anciens articles Tennis Info téléchargeables sur le site www.fft.fr/fft/equipement/le-service-equipement). Parfois, certains désordres inquiètent les bénévoles de clubs ou les employés municipaux. L’œil expérimenté du service Équipement de la FFT permet alors bien souvent de les rassurer, ces désordres n’étant finalement pas majeurs, et ne remettant pas en cause la qualité de jeu, ni la pérennité de l’ouvrage. Il arrive ainsi que soient notés des points de rouille sur le sol, plus ou moins nombreux, sur les deux types de courts majoritaires en France. Le béton poreux En y regardant de très près, on constate que certains gravillons se détériorent de l’intérieur, se pulvérisent même, au stade ultime ! De la rouille apparaît en zone circulaire plus ou moins large ! L’explication est simple : tous les jours, les carrières de matériaux extraient du sol de la terre, des tonnes de cailloux, de graviers ou de gravillons. Ceux-ci sont formés de divers composés : de la silice, du quartz, du calcaire, etc., et parfois du fer ! Les molécules de cette matière vont alors, peu à peu, s’oxyder au contact de l’oxygène de l’air et de l’eau de pluie, ou simplement de l’humidité ambiante. Le gravillon va alors devenir marron, la fameuse couleur “rouille”… Le problème est évidemment que lorsque les camions viennent livrer les matériaux de carrière dans le club, on ne voit absolument rien – les gravillons viennent à peine d’être extraits de la carrière. Ce n’est qu’au bout de quelques semaines ou mois que les taches de rouille vont faire leur apparition à la surface du béton, la couleur marron traversant facilement la peinture de surface. Heureusement, ce phénomène n’affecte que peu de gravillons (moins de 1 %), même si les taches de rouille parsèment parfois le court de façon spectaculaire ! (Voir photo) Le béton n’est pas pour autant en péril, et le jeu n’est pas perturbé. Alors, que faire ? On tente souvent de repeindre rapidement le court mais cela ne sert à (presque) rien : la rouille continue à se diffuser et va très vite traverser à nouveau la fine pellicule de peinture. La seule solution est d’attendre que tous les problèmes potentiels se concrétisent, et même que les gravillons en cause finissent par se pulvériser, bref disparaissent ! La source de rouille étant alors tarie, l’on peut envisager plus sereinement une nouvelle peinture, quitte à faire “sauter” les gravillons en cours de dégénérescence à l’aide d’un outil (couteau, tournevis) ou d’un nettoyeur haute pression. Résine imperméable Là aussi, des taches de rouille apparaissent parfois en surface, même sur certains courts couverts ! Il s’agit probablement de quelques gravillons ferreux présents dans le support en enrobé bitumineux, juste sous la résine d’une épaisseur moyenne d’1 mm. Cela ne remet pas en question les qualités du court, mais tôt ou tard, la pellicule de résine va se décoller, laissant la place à un petit trou. Des ragréages pourront alors être prévus, à l’occasion des probables déflachages prévisibles par ailleurs, c’est-à-dire des travaux préparatoires à la régénération du revêtement (opération généralement nécessaire tous les 7 à 12 ans). La plupart des taches affectant une résine restent planes, mais quelques-unes forment parfois de petites bosses qui deviennent peu à peu gênantes pour la pratique. L’explication la plus probable de ces problèmes est la présence d’agglomérats de “fines”. Le tapis d’enrobé, juste sous la résine, est en effet composé d’un mélange de bitume, gravillons, sable et “fillers” (dits aussi “fines”). Ces très petites particules forment parfois des grumeaux, indétectables au départ. Peu à peu, ces “boulettes” se chargent de molécules d’eau, ce qui en modifie le volume et la tenue, d’où cette altération du revêtement. Dans le prochain numéro, il sera question des fissures... 40 n°457 décembre 2013 DOSI Nom de code : “Office 365” Que se cache-t-il derrière cette appellation choisie par le géant de l’informatique Microsoft ? Rien de moins que sa vision des outils de bureautique et de collaboration nouvelle génération. C ’est aussi le choix de la fédération pour moderniser ses outils de communication internes. Exit, la messagerie associée à un seul poste de travail, les mails lus au bureau mais inaccessibles sur le téléphone, les mails envoyés de la maison qu’on ne retrouve plus au travail… Exit, le Webmail figé ; exit, la boîte de réception anorexique qui se remplit pendant les vacances et refuse l’arrivée de nouveaux mails. Exit… le Moyen-Âge ! Et bienvenue au XXIe siècle. En ce début d’année sportive, Office 365 déferle dans les ligues et les comités. Vous avez peur de vous noyer ? N’ayez crainte : l’arrivée de cette nouvelle messagerie est une lame de fond, certes, mais pas un raz-de-marée. Les changements vont s’opérer en douceur et vos outils habituels demeureront. Outlook, Word, Excel et PowerPoint restent les pierres angulaires de votre productivité quotidienne. Et puis, rassurez-vous, l’équipe de la DOSI a prévu des maîtres-nageurs pour vous aider à passer le cap de cette migration. Premier gros changement : la libération de votre boîte de réception. Après plus de dix ans d’emprisonnement sur votre disque dur (et les risques majeurs de perte liés à des défaillances matérielles ou au vol), il est temps de lui rendre sa liberté. Hébergée sur des plates-formes sécurisées en ligne (oui, le fameux “cloud”), de nouveaux horizons s’offrent à elle. Vous pourrez y accéder de n’importe où, avec n’importe quel matériel, et sans perte de données. Une visibilité complète et identique de tous vos contenus à travers tout votre écosystème d’appareils. Et pas seulement pour vos mails, mais aussi pour votre agenda, vos contacts et vos tâches. Pour pouvoir y stocker tout votre soûl, sa capacité par rapport à votre ancienne boîte sera multipliée par… 500 ! Seconde révolution : puisque vos informations sont fédérées en ligne, vous pouvez désormais les partager à votre convenance. S’ouvre à vous une pléthore de possibilités, du partage de votre agenda – avec votre assistante ou votre équipe – à la délégation de la gestion de vos courriels et contacts si vous n’avez pas le temps de vous en occuper. À ce propos, un annuaire d’entreprise global et maintenu à jour sera d’ailleurs consultable. Le tout servi par Outlook ou une interface Webmail moderne, si vous préférez voyager léger. Quoi d’autre ? Lync fera son apparition sur vos postes (ou via son inter- face web) pour vous ouvrir le monde de la messagerie instantanée et de la visioconférence. Chat, voix, vidéo, réunion en ligne avec présentation PowerPoint et tableau blanc virtuel, partage de documents pour travailler ensemble, ou même affichage de votre écran chez votre interlocuteur pour lui montrer quelque chose ou le dépanner à distance, c’est toute la puissance du travail interactif qui tiendra dans la paume de votre main avec une bonne souris. n Et plus tard ? Une fois ce premier socle de communication en place, c’est la possibilité de stocker certains de vos documents en ligne et la création de portails collaboratifs qui s’ouvriront à vous dans le futur. Le calendrier des migrations par ligue et comité sera partagé avec vos responsables administratifs et webmestres attitrés. Vous pouvez commencer à sortir le plumeau et dépoussiérer un peu votre bureau, Office 365 sera sur vos écrans d’ici la fin de l’année. CMS’One...C’est mon site Rejoignez la « communauté FFT » des sites web de club ! 3 639 sites en CMS, dont : • 2 259 en version CMS Fédéral (ancienne version) • 1 169 en version CMS’One (nouvelle version) Pour profiter simplement et gratuitement de la nouvelle version RDV sur : www.siege.fft.fr/siege/aide_cms DÉCEMBRE 2013 n°457 41 TENNIS EN RÉGION LABEL FRANCE Ligue du Midi-Pyrénées Ligue du Midi-Pyrénées Ligue du Val-d’Oise Tennis en fauteuil Vinatier et Chené titrés Du 13 au 15 septembre, la terre battue du centre de ligue de tennis de Balma a vu se dérouler la 6e édition du BNP Paribas Tennis Handisport ToulouseBalma, organisée par la ligue MidiPyrénées de tennis. Thomas Vinatier, 28e mondial et tête de série n° 1, vainqueur en 2011, a remporté la finale chez les Messieurs. Il était opposé à Yoann Quilliou, n° 31 et tête de série n° 2. Chez les Dames, Émilie Chené, n° 1, a battu l’Australienne Janel Manns. La catégorie des “Quads” (atteinte fonctionnelle aux membres inférieurs et supérieurs) a concouru pour la première fois. Grâce à l’efficacité de tous les bénévoles, des arbitres et des ramasseurs de balles réunis autour de Michèle Robert, directrice du tournoi, cette édition a connu un vif succès et s’est installée comme une étape majeure dans le calendrier des tournois handisport internationaux en France. 42 n°457 DÉCEMBRE 2013 Eaubonne conserve son trône européen ! Après avoir remporté les championnats d’Europe par équipes Seniors Plus de tennis à deux reprises – à Vale do Lobo au Portugal en 2011 et à La Manga en Espagne en 2012 –, les joueuses du Club Sportif Municipal d’Eaubonne, déjà quadruples championnes de France, ont prolongé leur règne sur le Vieux Continent en décrochant leur troisième couronne européenne consécutive, le 28 septembre dernier, toujours en Espagne. Un réel exploit que Catherine Jeanclaude, Sylvie Mattel, Florence Camax et Catherine Suire (Photo, de g. a d.) savourent ici à juste titre aux côtés du directeur de La Manga. Troisième couronne pour les Eaubonnaises, donc, au terme de larges succès obtenus aux dépens des formations du Royal Léopold de Bruxelles (Belgique), du Tennis Club de Kussnacht (Suisse), du Tennis Club de Lidingo (Suède) et du Tennis Club de Cash (Hollande) ! Double inauguration au TC Lourdais Depuis le 17 juin dernier, le Tennis Club Lourdais dispose d’installations flambant neuves ! Grâce au soutien de la Ville de Lourdes, des partenaires financiers et de la FFT, le TCL s’est doté d’un nouveau club house et d’une salle de deux nouveaux courts couverts. Un projet réalisé après quinze ans de travail commun entre la municipalité et le club. Le club house porte le nom de Bernard et Marie Heins, qui ont œuvré pendant plus de 40 ans au TCL, dont 15 ans à la présidence. La nouvelle salle abrite, elle, les courts “Jean Gachassin”. « C’est un hommage à Jean, qui se consacre au tennis depuis tant d’années, un nom légendaire à Lourdes et dans le département », a expliqué Jérôme Chapelet, le président du club. Aux côtés des élus locaux, des dirigeants du club, du président de la ligue du MidiPyrénées Pierre Doumayrou et des élus locaux, le président de la FFT Jean Gachassin a procédé à cette double inauguration au printemps dernier. Voici le TCL bien paré pour poursuivre sa belle et longue aventure – avec ses 30 équipes, 150 compétiteurs et 5 tournois –, ainsi que de nouvelles actions grâce à ces nouveaux outils. Ligue du Languedoc-Roussillon Ligue de Normandie Kia Cup Un club house pour trait d’union Ligue des Yvelines Deux courts neufs et des championnes Le 13 octobre, le Tennis Club de Croissy-sur-Seine, présidé par Catherine Brun, a inauguré deux nouveaux courts couverts, en présence notamment du maire de Croissy, Jean-Roger Davin, et de Norbert Rampolla, président de la ligue des Yvelines. Pour fêter l’événement, les dirigeants du club ont mis les petits plats dans les grands, en invitant deux figures du tennis français féminin : Émilie Loit, ancienne joueuse de l’équipe de France de Fed Cup et Pauline Parmentier, 76e joueuse mondiale. Au programme : match exhibition entre les championnes, échanges de balles avec l’assistance et cocktail. « La livraison des 2 nouveaux courts couverts est sans doute l’événement le plus important depuis la création de l’association TCCS en 1987, s’est félicitée Catherine Brun. Ce moment, attendu depuis si longtemps, va considérablement améliorer les conditions de pratique pour chacun d’entre nous. » Cyril Theunynck et Stéphanie Eusebe ont remporté l’édition 2013 du KIA OPEN et s’envoleront pour l’Australie en janvier 2014 ! Pour la 10e année consécutive, KIA, partenaire automobile et sponsor majeur de l’Open d’Australie, a organisé le KIA OPEN, tournoi national amateur de double mixte. Après deux mois de compétition à travers la France et la participation de plus de 500 joueurs, les équipes victorieuses des tournois régionaux se sont retrouvées les 1er et 2 novembre au Cap d’Agde pour disputer la finale nationale devant plus de 1 000 spectateurs. Parmi les 8 équipes finalistes, c’est finalement la paire parisienne (Cyril Theunynck (TC Claye) et Stéphanie Eusebe (AS Chelles)) qui a triomphé. Au terme d’une rencontre de simple (messieurs) et une autre de double (mixte), l’équipe a battu en finale 2/0, les Grenoblois Gaëtan Lecras et Stéphanie Martin (TC Echirolles). Les deux vainqueurs s’envoleront pour Melbourne en janvier prochain afin d’assister à des matchs de l’Open d’Australie, première levée du Grand Chelem. Bon anniversaire ! 20 OPEN ème INTERNATIONAL de TENNIS FEMININ du TOUQUET Avec la N°1 FRANÇAISE Alizé CORNET GRAND DEFILE DE MODE avant la finale DU 2 AU 8 DECEMBRE 2013 Imprimerie VAG - 03 21 94 66 32 Mercredi 9 octobre, Jean Gachassin a été convié par les dirigeants du club de tennis de la Jeune France d’Agon-Coutainville (Manche) pour l’inauguration de leurs nouvelles installations. Des installations qui se dénomment désormais “Centre Sportif Jean Gachassin” ! Car les responsables du tennis club – avec à leur tête Claude Eustache, le président –, ont été très subtils. Le club house magnifiquement rénové est en effet également utilisé, pour la partie commune, par leurs collègues du club de rugby : les deux sports chers au président de la FFT ! Une occasion en or de lancer une invitation à Jean Gachassin, qu’il s’est empressé d’honorer ! Ont pris part à la cérémonie protocolaire de nombreuses personnalités (Yves Michel, président de la communauté de communes ; Max Avenel, le maire, Florence GhilbertBézard, sous-préfète, François Dufour, du conseil régional, et Éric Beaufils du conseil général), ainsi que de nombreux adhérents des deux clubs, sans oublier des jeunes des écoles de tennis et de rugby. Cap sur l’Australie ! TOUQUET TENNIS CLUB 03 21 05 19 33 FÉDÉRATION FRANÇAISE DE www.touquet-tennis-club.com CUCQ TENNIS BOULANGERIE HODIN - LE TOUQUET - 2 semaines de programme télé gratuit MAGNIER - ETAPLES LE TOUQUET LE TOUQUET DÉCEMBRE 2013 n°457 43 TENNIS EN RÉGION LIGUE DU MOIS Ligue de Midi-Pyrénées Un Future pour 2014 Le programme FFT 2016 consacre les ligues comme unités administratives pour conduire la politique définie par la FFT. Chaque mois, nous vous invitons à découvrir l’une des 36 ligues de métropole et d’outre-mer. Ce mois-ci, la ligue de Midi-Pyrénées, 1re par sa superficie et le nombre de départements qui la composent, mais riche aussi par la diversité de ses événements sportifs. Le Central bondé du tournoi des Petits As à Tarbes, l’événement phare de la ligue La ligue en express Président : Pierre Doumayrou Secrétaire général : Alain Couronne Trésorier général : Serge Marty Présidents des comités départementaux : Christophe Jacquart (Ariège) ; Jean-Jacques Crognier (Aveyron) ; Laurent Darcos (Haute-Garonne) ; Pierre Duplan (Gers) ; Claude Bonnet (Lot) ; Philippe Belou (Hautes-Pyrénées) ; Pierre Rouanet (Tarn) ; Philippe Chaumerliac (Tarn-et-Garonne). Responsable administratif : Anne-Marie Courdy Cadres techniques : Michel Roubelet et Patrick Vergnes (CTR et coordinateurs) ; Pascal Laguian (CTR, en mission dans les Hautes-Pyrénées) CED : Audrey Moronval (Coordonnateur), Jean Renaud, Emilie Vanhuysberghe • Licenciés (2013) : 50 859 • Clubs : 445 • Courts : 1 627 Site internet : www.ligue.fft.fr/midi-pyrenees • Email : [email protected] Adresse : 5 avenue Charles-de-Gaulle • 31130 Balma Tél. : 05 62 72 32 00 44 n°457 décembre 2013 P remière ligue par sa superficie et le nombre de départements qu’elle rassemble (8), la ligue de Midi-Pyrénées se distingue aussi par la diversité des épreuves qui s’y déroulent. Selon Pierre Doumayrou son président, « l’organisation d’une compétition permet de fédérer une équipe autour d’un projet, donne la possibilité à des licenciés et à des jeunes de voir évoluer des champions, mais apporte aussi un certain dynamisme à une ligue ». De ce côté-là, la ligue de Midi-Pyrénées est bien servie, et la diversité des événements est même sa marque de fabrique. La référence en ce domaine reste bien sûr les Petits As de Tarbes, épreuve réservée aux moins de 14 ans et véritable championnat du monde des jeunes. Son palmarès en dit long sur sa valeur et son aptitude à repérer les meilleurs, avec notamment les sacres de Rafael Nadal, Martina Hingis, Richard Gasquet ou Michael Chang. Dans le secteur des tournois professionnels, on recense les tournois Futures de Montauban, Rodez et Bagnèresde-Bigorre. Nouveauté, en 2014 : la ligue accueillera un nouveau Future, doté de 10 000 $ au centre ligue de Balma. Le tennis féminin n’est pas en reste avec l’ITF de Saint-Gaudens. Enfin, la ligue organise également une épreuve de tennis en fauteuil, le BNP Paribas Tennis handisport ToulouseBalma, qui a réuni en septembre dernier une trentaine de joueuses et joueurs internationaux. n ENTRETIEN avec… Pierre Doumayrou, 63 ans, président de la ligue de Midi-Pyrénées « Réinstaller l’idée d’un événement tennis » Quel a été votre parcours de dirigeant ? Je suis bénévole dans le tennis depuis 1978. En tant que banquier, je me suis naturellement retrouvé trésorier de mon club, le TC Auch (où je suis toujours licencié), puis président de club pendant 10 ans. Ensuite, j’ai été président du comité départemental du Gers pendant 16 ans. Aujourd’hui, j’entame un second mandat à la tête de la ligue de Midi-Pyrénées, où j’avais succédé à Jean Gachassin. En tant que vice-président de la FFT, je suis en charge des rassemblements fédéraux, principalement des congrès interrégionaux et du congrès fédéral. Peut-on dresser un bref bilan de la mandature précédente ? Pour faire court, je retiendrai trois aspects. D’une part, sur le bilan sportif, la ligue a notamment obtenu deux titres de champion du monde, quatre titres de champion de France individuel et deux titres de champion de France par équipes. D’autre part, en termes d’équipement, nous avons construit 34 courts couverts sur les huit départements et rénové notre centre de ligue. Enfin, sur le plan du développement durable et des actions solidaires, dans le cadre de l’Opération Balle Jaune, nous avons réalisé une surface de jeu à l’hôpital Lagrave. De quoi êtes-vous le plus fier ? Après avoir assuré la succession de Jean Gachassin, personnalité forte et charismatique, c’est d’avoir continué à fédérer une équipe et une ligue forte de 8 comités ayant chacun ses particularités. Ce dont je suis fier également, c’est d’avoir accru notre présence sur notre vaste territoire. Parlons de l’actuel mandat. Quelles en sont les grandes lignes ? Nous nous sommes fixé quatre grands objectifs. D’abord, nous approprier et mettre en place le programme 2016 du président Jean Gachassin et notamment la réforme sportive des moins de 12 ans ; ensuite, apporter un soutien humain et des aides financières à nos clubs, mais aussi développer le tennis féminin, le tennis loisirs et le tennis en fauteuil roulant ; enfin, améliorer les formations de nos enseignants professionnels et l’information en direction des dirigeants. Selon vous, quelles sont les grandes priorités ? La réforme des moins de 12 ans en est une. À ce propos, en mai dernier le DTN-adjoint Alain Solvès est venu la présenter devant quelque 140 enseignants. Mi-novembre, c’était au tour de la DTN et de son patron Arnaud Di Pasquale de revenir sur cette importante mesure. À chaque fois, ces réunions ont été un franc succès. La 2e priorité consiste à créer en 2014 un tournoi Future. Enfin, 3e priorité, nous allons construire, d’une part, un court central couvert au centre ligue de Balma en 2015 et d’autre part, une grande salle de réunion. Toulouse est la 4e ville de France, mais elle n’accueille aucune manifestation d’envergure, digne de son standing… Tous les amateurs de tennis regrettent évidemment la disparition du Grand-Prix de tennis de Toulouse. Aujourd’hui, lorsque nous lançons un 10 000 $, on me dit que nous manquons d’ambition, moi je dis « prudence »… Car créer de but en blanc un grand tournoi, de 50 000 ou 100 000 $, même si la place existe, reste difficile : le contexte économique n’est pas favorable. Ce n‘est pas à la ligue de prendre ce risque financier. Nous pensons qu’il faut commencer bas et réinstaller l’idée d’un événement tennis. Pour moi, la vocation d’une ligue n’est pas d’organiser un tournoi ATP ou WTA. Une rencontre de Coupe Davis ou de Fed Cup ? La, aussi je reste très vigilant même si c’est du ponctuel. Attendons que la situation économique s’éclaircisse… n ZOOM Double fierté La reconstruction de l’US Colomiers Tennis et la réussite du centre de formation de Balma font la fierté de la ligue. Gros plan. Un écrin flambant neuf - Le 13 avril dernier, l’US Colomiers Tennis a inauguré, en présence notamment du président Jean Gachassin, ses nouvelles installations. Entièrement rasé, le club a été reconstruit. Fort de son millier de licenciés, il dispose aujourd’hui d’un écrin flambant neuf. « Il aura fallu plus de dix ans de travail en étroite collaboration avec la municipalité au travers d’une démarche totalement concertée et partagée pour faire aboutir ce projet exceptionnel », rappelle son président Yves Binois. Seize courts, dont huit en terre battue, ont été construits, tous éclairés et sonorisés. Sept d’entre eux sont couverts. Des tribunes permanentes ont été installées à l’intérieur. Un central extérieur a été bâti. Une grande terrasse de 96 mètres de long surplombe les courts extérieurs. Le club dispose également de vestiaires modernes, d’une salle de préparation physique, d’un espace médical, de bureaux et d’un bar-restaurant. Un centre de formation de référence - Créé en 1997 et implanté au centre de ligue à Balma, le centre de formation travaille en partenariat avec le CREPS de Toulouse. Il forme des DE, des DES et des AMT. « Notre satisfaction est de voir que 100 % des DE trouvent un poste à l’issue de leur formation », confie Philippe Belou, président du comité des Hautes-Pyrénées et élu en charge de cette structure. Cette dernière offre également un catalogue de formations pour les enseignants et les dirigeants de la ligue aux huit comités. Pour 2014, il est envisagé une formation multicarte pour anticiper des demandes éventuelles, comme celles relatives aux emplois avenir. décembre 2013 n°457 45 Waff® mini Premium Body tube Fort Lot de 3 cordes à sauter 33,65 € 17,35 € 52,25 € 12,30 € réf. 4509 réf. 4423 réf. 4191 réf. 4036 Lot de 3 mini-haies de saut - 30 cm ✄ Lot de 3 medecine ball 2 - 3 - 4 kg Lot de 2 échelles d’entrainement 4 m Sportbeeper Lot de 3 sifflets 18,80 € 37,65 € 380,00 € 6,05 € réf. 4326 réf. 4472 réf. 4327 réf. 4121 Prix valables jusqu’au 31/12/2013 (au-delà, consultez notre site internet). Retrouver tous nos produits sur www.lacentraleduclub.fft.fr JE COMMANDE ! LA CENTRALE DU CLUB À retourner, accompagné de votre règlement à l’ordre de la FFT, à l’adresse suivante : FFT / La Centrale du Club • 2, avenue Gordon Bennett • 75016 Paris Référence Désignation de l’article Quantité Prix unitaire € T.T.C. Prix total € T.T.C. Frais de port inclus Montant total T.T.C. Numéro d’affiliation Nom du club Téléphone Nom du réceptionnaire du colis Adresse Ville Code postal TENNIS EN RÉGION UN CLUB, UN CHAMPION TC Bourg-en-Bresse • Julien Benneteau « Julien n’a jamais coupé les ponts » Tennis Info se propose de vous faire découvrir, chaque mois, un club qui a vu les débuts d’un champion ou d’une championne en activité. Ce mois-ci, le TC Bourg-enBresse de Julien Benneteau. 3 questions à Hubert Picquier, président Du TC Bourg-en-Bresse C’est dans votre club que Julien Benneteau a tapé ses premières balles. Quels souvenirs gardez-vous de lui ? Julien était un enfant tout petit, tout blond, mais surtout adorable. Il venait souvent avec son grand frère (Antoine). Il était très doué et gagnait tout dans la région. C’était la star du club mais il ne s’est jamais pris pour un autre. Julien n’est pas resté très longtemps au TC – dès la sixième, il est parti au Pôle – mais il n’a jamais oublié d’où il vient. Il est resté très proche de son entraîneur d’alors, Frédéric Larcher. Bref, il n’a jamais coupé les ponts… Lui arrive-t-il de venir vous rendre visite ? Bien sûr. Ses parents habitent toujours à Bourg, alors, même si sa carrière lui prend beaucoup de temps, même s’il voyage toute l’année, il vient nous voir au moins deux fois par an. Pendant les fêtes et au mois de juillet – nous organisons un tournoi ITF masculin, après Wimbledon. Il profite de cette occasion pour passer. Et il est bien reçu, ça, je peux vous le garantir. Les enfants, les parents, tout le monde est très content de le voir. Et comme c’est quelqu’un de très disponible… Bourg-en-Bresse Comment définiriez-vous votre club ? C’est un club de terre battue typique. Nous avons 6 courts en terre et 2 en résine. L’hiver, nous avons 4 courts en terre battue couverts, sous bulle. Nous avons 400 licenciés dont 200 jeunes, qui sont encadrés par 3 BE et 5 initiateurs. Et le moteur de notre club, fondé en 1928, c’est notre tournoi ITF (le Grand Prix de Tennis de Bourg-en-Bresse Open de l’Ain). Son budget est égal au budget annuel du club. Nous y servons 4 000 repas et nous pouvons compter sur 152 partenaires. Ce tournoi nous permet d’attirer de nouveaux adhérents. Notre club est reconnu dans la région car nous avons de bonnes équipes et nous essayons de toujours évoluer. En ce moment, nous étudions la possibilité de restructurer complètement notre complexe : refaire le club house et installer au moins un court en résine couvert pour l’hiver. n A. J. Carte d’identité du club Nom : TC Bourg-en-Bresse (ligue du Lyonnais) • Date de création : 1928 • Dirigeants actuels : Hubert Picquier (président), Liliane Buisson (trésorière générale), Dominique Picquier (secrétaire général). • Structures : 8 courts (6 en terre battue et 2 en résine l’été. 4 couverts en terre, sous bulle, l’hiver.) ZOOM Tennis dans “les quartiers” Depuis quelques années, le TC Bourg-en-Bresse tente de promouvoir le tennis auprès des jeunes “des quartiers”. Les dirigeants utilisent le matériel donné par les marques au club pour organiser des entraînements, des initiations. Pendant longtemps, ils ont organisé ces journées dans ces zones sensibles sur des terrains qui leur appartenaient. Dans le but de promouvoir le tennis mais aussi de détecter les talents de demain. Aujourd’hui, le TC Bourg-en-Bresse veut structurer ces manifestations, et s’est donc rapproché de l’association “Fête le mur”, afin de créer un centre dans la région. A. J. Le souvenir de Julien Benneteau [Meilleur classement ATP : 26e le 30 avril 2012 « Des relations privilégiées avec mon entraîneur » « Mon tout premier club a été le TC Bourg-en-Bresse – j’habitais là-bas et mon père y jouait un petit peu. J’ai tapé mes premières balles au mur vers trois ans, trois ans et demi. Puis, j’ai intégré la première école de tennis du club en 1986. J’avais cinq ans, cinq ans et demi. Je jouais aussi au foot, mais c’est au tennis que je m’amusais le plus. Nous n’étions pas nombreux à l’école de tennis au début, puis les rangs ont grossi. J’avais un super-lien et des relations privilégiées avec mon entraîneur de l’époque. Il connaissait un petit peu mes parents, donc c’était vraiment comme la famille pour moi. C’était un lieu où je passais beaucoup de temps. Dès que les beaux jours arrivaient, je jouais tout le temps, le soir, le week-end. De bons souvenirs. » M. R. DÉCEMBRE 2013 n°457 47 Que sont-ils devenus ? Rodolphe Gilbert Pour l’amour du jeu À 45 ans, Rodolphe Gilbert joue toujours. Beaucoup. La flamme du tennis et de la compétition reste vive chez le nouvel entraîneur de Kristina Mladenovic, encore titré aux championnats de France l’été dernier. J e suis fondamentalement passionné de tennis. Je regarde tous les matchs que je peux à la télé, je m’arrête au bord du moindre court municipal pour observer les amateurs et, par-dessus tout, j’aime jouer. » Rodolphe Gilbert s’apprête à fêter ses 45 ans mais son enthousiasme, quand il évoque la petite balle jaune, a quelque chose de juvénile, plus ardent encore que lorsqu’il écumait le circuit professionnel : « Je n’ai pas pris assez de plaisir durant ma carrière, confesse-t-il. J’ai eu de la peine à quitter le cocon familial puis à m’endurcir face à l’individualisme du circuit ATP. J’ai mis plusieurs années à me rendre compte que, quand on appartient au Top 100, on mène en réalité une vie fabuleuse ». Outre cette maturité tardive, il y a une question restée sans réponse chez Rodolphe Gilbert : n’est-il pas passé à côté d’un parcours plus glorieux encore que les coups d’éclats contre Sampras, Becker ou Forget qui l’ont émaillé ? « C’est un de mes grands regrets : que quelqu’un ne m’ait pas dit, quand j’avais 14 ans, que je pouvais monter haut mais que pour cela il fallait que je bosse énormément physiquement. Je n’ai jamais pu combler ce retard originel. » Avec le temps, les frustrations se sont estompées. Est resté le plaisir, notamment celui d’exercer la finesse de sa “patte” gauche à l’épreuve d’adversaires en âge d’être ses fils. « Je m’entretiens avec soin, reprendil. J’ai au moins la chance d’avoir une bonne constitution, sans grosses blessures à déplorer. J’ai une bonne hygiène de vie. Même durant les fêtes, je ne cède pas trop aux excès. Surtout, dans ma tête, je ne me sens absolument pas vieux. » La méthode fonctionne : douze ans après l’arrêt officiel de sa carrière, Rodolphe Gilbert continue de pétiller sur le court. Sur le circuit national ou même en Futures, le désormais quadragénaire tient tête à des PaulHenri Mathieu ou Adrian Mannarino. Il retrouve même un classement Promotion l’année de ses 40 ans – n° 54 – et ne rate aucune édition des championnats de France Perrier, où il a triomphé cet été encore en double 2e Série. Vingt-sept ans après son titre en simple chez les juniors. « Pioline, Auffray, Cherret, Planque… Pour la plupart, on se voit toujours » « J’aimerai ce sport jusqu’à la fin de mes jours. » Repères • 44 ans • 61e mondial en 1992 • 0 titre en simple, 2 en double (1991 et 1995). • Troisième tour Roland-Garros 1992 et 1993. 48 n°457 DÉCEMBRE 2013 En parallèle à cet agenda de tournois bien rempli, Rodolphe Gilbert s’est essayé à la plupart des activités dans lesquelles l’expertise d’anciens joueurs de haut niveau est prisée : tour à tour entraîneur fédéral en charge des espoirs au CNE, entraîneur adjoint de l’équipe de France de Coupe Davis, coach de Marc Gicquel, formateur à l’Alsacienne Lorraine de Paris, il est aussi consultant de longue date pour L’Equipe21 (ex-L’EquipeTV). En quinze ans, il n’y a guère que l’organisation de tournoi à laquelle il ne se soit pas frotté : « Un jour, qui sait… », sourit-il malicieusement. L’homme prend également le temps de cultiver ses amitiés de longue date : « Ado, j’ai eu la chance de passer par un sport-étude d’Aubervilliers plutôt efficace, puisqu’il a aussi sorti Cédric Pioline, Charles Auffray, ainsi que Pierre Cherret et Emmanuel Planque. Pour la plupart, on se voit toujours ! » Et puis, de temps à autre, Rodolphe Gilbert songe à une expérience complètement différente, « le temps de deux ou trois ans. Vivre à l’étranger me tenterait bien. Mes filles sont bientôt grandes. J’y pense… » Ses yeux brillent. « Mais je reviendrai toujours au tennis. J’aime trop ça. Je crois que j’aimerai ce sport jusqu’à la fin de mes jours. » n Guillaume Willecoq HISTOIRE & Culture Il y a 100 ans Roland Garros, héros de la Première Guerre mondiale E ngagé dans les premières missions d’observation et de bombardement, Roland Garros en profite pour expérimenter le tir à travers l’hélice imaginé par son ami Raymond Saulnier. Le 1er avril 1915, il remporte sa première victoire à bord de son tout nouvel avion de chasse monoplace mais, 17 jours plus tard, après trois succès, doit atterrir en territoire ennemi à la suite d’une panne. Il tente alors d’incendier son avion, mais est capturé et l’appareil récupéré. Malgré de nombreuses tentatives d’évasion, des échanges de lettres codées et la livraison de deux raquettes creuses contenant cartes et boussole, Roland Garros reste prisonnier en Allemagne trois années durant. Il se remet au sport, joue du piano, lit beaucoup et rédige ses mémoires. Ce n’est que le 15 février 1918 qu’il réussit à s’évader de Magdebourg en compagnie d’Anselme Marchal. De retour à Paris, Roland Garros est fait officier de la Légion d’honneur. Clémenceau lui propose un poste à l’arrière, qu’il refuse. Le 20 août, après une formation intensive, il rejoint la SPA 26 – l’escadrille des Cigognes –, aux côtés du capitaine de Sevin et de l’“As des as”, René Fonck. Éprouvé par sa captivité, il doute, et ses premières patrouilles sont difficiles. Le 5 octobre, trois jours après avoir triomphé d’un Fokker, le capitaine de Sevin perd Roland Garros de vue, au-dessus des Ardennes, lors d’un accrochage. Il rentre seul… Le jeune pilote s’est écrasé tout près de Vouziers, où il est enterré. n H uit triomphes en neuf participations au tournoi de Roland-Garros. Cinquante-neuf victoires pour une défaite sur la terre battue d’Auteuil. Premier joueur de l’Histoire du tennis à écrire son nom huit fois au palmarès des Internationaux de France, Rafael Nadal est désormais seul sur terre… Musée : l’acquisition du mois © FFT La raquette de Nadal Musée de la FFT Stade Roland-Garros 2, avenue Gordon-Bennett • 75016 Paris Entrée Porte des Mousquetaires Accès : M° Porte d’Auteuil • Ligne 10 © Musée de l’air et de l’espace-Le Bourget Alors que l’on commémore le centenaire du début de la Première Guerre mondiale, Tennis Info saisit l’occasion pour rappeler que Roland Garros, pionnier de l’aviation et auteur de nombreux exploits, a pris part au conflit dès le 2 août 1914. Maître incontesté de l’ocre et numéro 1 mondial à l’issue de l’année 2013, Nadal a signé et offert sa raquette (Babolat) de champion au Musée de la FFT. Le musée est ouvert de 10 heures à 18 heures les mercredis, vendredis, samedis et dimanches. Pendant les vacances scolaires de la zone de Paris, le musée est ouvert tous les jours sauf les lundis. décembre 2013 n°457 49 open Joël Collado Adepte du service-volée, la voix des bulletins météo de France Info et France Inter depuis 1994, adore les matchs par équipes, tout en vouant une admiration totale à Stefan Edberg ou Roger Federer. Comment avez-vous découvert le tennis ? Le tennis est entré dans ma vie durant les années 1975-1980. Né en 1949, j’ai pratiqué le football depuis ma plus tendre enfance mais après environ 25 saisons sur les terrains, les coups commençaient à me faire mal. Je recherchais donc une autre activité de loisirs, qui me permette une importante dépense énergétique. Or, avec mes collègues de Météo France, qui se trouvait alors près de Versailles, nous avons découvert qu’il y avait un court à proximité. Après quelques travaux de remise en état, nous avons commencé à jouer entre nous, en autodidactes. Quand le tennis est-il devenu plus “sérieux” ? En 1982, lorsque Météo France a déménagé à Toulouse sur un site de 52 hectares avec 2 terrains en dur. Avec des collègues, nous avons alors monté une équipe “corpo”, ce qui nous a permis de rencontrer de nombreuses entreprises de la région. Je garde le souvenir d’une période très agréable. Car le tennis est vraiment un sport individuel que l’on peut pratiquer en équipe, de façon conviviale. Avec cette formule immuable : 4 simples plus un double. De toute façon, il faut aimer ça pour sillonner la région et se lever à 5 heures du matin le samedi ou le dimanche pour aller à Tarbes ou à Lourdes. Il y a un côté très attirant à s’accrocher pour les autres, c’est un peu la Coupe Davis des entreprises. “Le tennis en corpo : la Coupe Davis des entreprises” 50 n°457 DÉCEMBRE n°456 novembre 2013 Vous avez parallèlement rejoint un club… Oui, je me suis inscrit dans le club de Plaisance du Touch, que je fréquente depuis vingt-cinq ans. J’y joue aussi en équipe, en privilégiant la performance collective, même si je participe chaque année au tournoi du club. Mais je n’ai jamais adoré faire des tournois seul. Je préfère mouiller la chemise pour les copains et ensuite réserver un bon restaurant… Quel est votre style de jeu ? Je suis un gaucher, adepte du servicevolée qui n’aime pas rester en fond de court. J’ai un jeu à plat, sans slice ni lift, effets que je ne sais pas exécuter, avec une balle qui ne rebondit pas trop, ce qui peut gêner mon adversaire. Ma meilleure “perf” est d’ailleurs à 15/3 dans un gymnase avec du lino et donc des balles qui fusaient beaucoup (rires). Sans son talent, puisque je n’ai jamais été mieux classé que 15/5, je suis un peu dans la logique d’un McEnroe, qui se ruait au filet à la moindre occasion. Même si mon idole reste Stefan Edberg, à qui j’aurais aimé ressembler. Assistez-vous fréquemment à des tournois ? J’allais régulièrement au Grand Prix de Toulouse, qui a existé dans les années 1980 et 1990. J’ai également eu la chance de me rendre à Monte-Carlo. En revanche, j’ai toujours raté Roland-Garros, bien que Météo France fasse l’assistance du tournoi. Comme vous l’imaginez, j’étais toujours candidat mais cela ne correspondait jamais à mes plannings ! J’espère donc venir en 2014. Que pensez-vous du tennis actuel ? Aujourd’hui, le jeu me semble un peu stéréotypé avec des athlètes qui frappent fort du fond du court. Mais Nadal ou Djokovic font quand même beaucoup plus de choses que Borg à son époque. Je me souviens d’ailleurs de cette période Borg puis Wilander, pas très intéressante, avec d’interminables échanges de fond de court sans prise de risque. Sinon, Federer reste le joueur le plus magique de ces 10 dernières années. Il a marqué son temps même s’il semble en fin de carrière. J’ai vraiment un penchant pour le Suisse. Vous êtes également très actif pour aider au développement du Tennis Entreprise en Midi-Pyrénées ? Disons que, même si mon métier me prend beaucoup de temps, j’essaye de participer à toutes les activités (tournois, animations…) qu’organise Michèle Robert, la présidente de la Commission Régionale Tennis Entreprise. J’ai par exemple obtenu que le centre de conférences de Météo France – une salle de 300 places – soit mis à disposition gratuitement pour l’assemblée annuelle des clubs de Tennis Entreprise en Midi-Pyrénées. Quand Michèle me le demande, j’essaye toujours de l’aider. n Recueilli par Baptiste Blanchet TennisQuick, T. : 05 35 315 233 LE VRAI «QUICK» L’ORIGINAL Société du Groupe Jean Becker Siège social // 150 rue Legendre 75017 PARIS - Mail // [email protected] wearetennis.com BNP Paribas, SA au capital de 2 484 523 922€ - Siège social : 16 bd des Italiens, 75009 Paris - Immatriculée sous le n° 662 042 449 RCS Paris - Identifiant CE FR76662042449 - ORIAS n° 07022735.