Tennis Info n°457 - Décembre 2013

Transcription

Tennis Info n°457 - Décembre 2013
No 457
décembre 2013
Interclubs
1re DivISION
Le RDV
du Nord
DTN
Zoom sur
Les Pôles
Réforme
des CED
Une équipe
toutterrain
BNP Paribas
Masters 2013
Djokovic
roi de Paris
À l’issue d’une édition magnifique à tout point de vue,
Novak Djokovic s’est offert son 2e trophée à Paris
CONGRÈS FÉDÉRAL
PRIX : 2E
Ligue
du Mois
MidiPyrénées
riche et
innovant !
Une quête permanente
d’un meilleur dialogue
Unique et populaire ! Tels sont les deux termes
qui me viennent à l’esprit pour qualifier la dernière
édition du BNP Paribas Masters.
Unique avec, au stade des quarts de finale, les huit
joueurs qualifiés pour le Masters de Londres. Un fait
assez rare pour être souligné !
Populaire, car le public est venu en nombre – 134 000
spectateurs –, accentuant le caractère festif du tournoi.
Voilà donc deux motifs de grande satisfaction
pour les équipes d’organisation de la FFT œuvrant
sur cet événement.
Parallèlement à cette grande épreuve, un autre
rendez-vous, d’une autre nature mais capital lui aussi,
s’est tenu au stade Roland-Garros : le congrès fédéral,
rassemblement de tous les dirigeants régionaux.
L’initiative prise cette année d’organiser des ateliers
de travail intégrés a reçu un bel accueil. Elle vient
s’inscrire dans le prolongement de notre quête
permanente d’un meilleur dialogue avec l’ensemble
des dirigeants du tennis français. Au vu de la qualité
et de la richesse des échanges, je ne peux que me
réjouir de ces moments privilégiés.
n Directeur de la publication : B. Giudicelli, Secrétaire général de la FFT
n Rédacteur en chef : M. Taoussi ([email protected])
n Rédaction : G. Baraise, Th. Fraix-Burnet, B. Waldbaum
n Conception/Rédaction : Direction de la
communication et du marketing de la FFT
n Photos : C. Saïdi/FFT, DR, AFP, G. Ciaccia/Sportvision, C. Dubreuil,
ITF, Ph. Montigny, B. Pacalin, S. Thomas, Musée de l'air
et de l'espace-Le Bourget
n Contact partenariat : J. Rémy ([email protected])
n Siège social et rédaction : 2, av. Gordon-Bennett, 75016 Paris
Tél. : 01 47 43 48 00 - Fax : 01 47 43 40 70
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1 an : 17 € (10 numéros)
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n Routage : France-Routage, 77183 Croissy-Beaubourg
n Commission paritaire n° 1017 G 87231
Volet fédéral toujours : l’année qui vient de
se terminer se solde par un léger recul sur le front des
licences. Il n’est certes que très marginal, puisque
l’on reste au-dessus du seuil des 1 100 000 licenciés
– ce qui fait du tennis le premier sport individuel en
France. Mais nous devons continuer à nous mobiliser.
Car, vous le savez, l’effectif de nos licenciés
est l’un des indicateurs majeurs de la bonne santé
de notre fédération.
Pour conclure j’aimerais aborder encore une fois
la modernisation de notre inestimable stade
Roland-Garros. Nous devrons, quoi qu’il arrive, la
mener à bien. Malgré toutes les difficultés auxquelles
nous sommes confrontés, nous y parviendrons
ensemble, j’en suis persuadé !
n I.S.S.N. : 0221-8127
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration
des textes ou photos non demandés qui lui sont adressés.
Imprimé sur papier issu de forêts gérées durablement
Notre fédération se porte bien, c’est un fait.
Vous y contribuez grandement, par votre dynamisme
et votre engagement quotidien. Je vous en remercie
chaleureusement.
Jean Gachassin
Président de la Fédération Française de Tennis
DÉCEMBRE 2013 n°457
3
numéro 457
SOMMAIRE
ACTU
6
En bref
LE RENDEZ-VOUS
8
Championnats de France
1re Division
Ecrire d’autres belles histoires
SUR LE COURT
21Grenoble
Le National Cadets s’offre un coup
de jeunes
22Saint-Cyprien
Denolly et Salas reprennent le flambeau
17Le Cap d’Agde
Hémery prend rendez-vous
17Rodez
Guez aux portes du paradis
Et aussi…
41DOSI
Nom de code : « Office 365 »
23Tennis Entreprise
Les sacres d’automne
LA FFT & VOUS
INSTITUTIONNEL
24
Congrès fédéral
« Tout mettre en œuvre pour que notre
fédération et notre sport sortent grandis,
plus forts »
28
Commission fédérale
des Seniors Plus
Marie Colette Guillermet
29Le guide du dirigeant
Un outil qui a trouvé sa place
ITF féminins
TENNIS EN REGION
LABEL FRANCE
42
Echos des ligues
LIGUE DU MOIS
44Midi-Pyrénées :
un Future pour 2014
Un club, un champion
47
TC Bourg-en-Bresse,
Julien Benneteau
QUE SONT-ILS DEVENUS ?
48Rodolphe Gilbert
Pour l’amour du jeu
18Limoges
« Créer un nouveau modèle avec
les partenaires et le public »
DEVELOPPEMENT & ANIMATION
19Equeurdreville
La promesse Hesse
32Raquettes FFT
Chatou, brillant !
19Poitiers
Un fort engouement populaire
DTN
49Il y a 100 ans
Roland Garros héros de la Première
Guerre mondiale
20Nantes
Les petits plats dans les grands
34Le Parcours d’Excellence Sportive
Zoom sur les Pôles
49Musée
L’acquisition du mois : la raquette de Nadal
Jeunes
37PES
Le département des « 15 ans et moins »
OPEN
37Paroles d’enseignante
« Pas l’impression d’aller au boulot »
50
21Gradignan
« La plus forte participation étrangère
en 21 ans »
4
SERVICE & PRATIQUE
40Equipement
Revêtements des courts : problèmes
mineurs ou majeurs ?
Challenger/Futures
16La Roche-sur-Yon
La Vendée relève le challenge
38Ramasseurs de balles
Arrêt sur images
22Pompadour
La Marquise au croisement
Masters 1000
12BNP Paribas Masters
Coup de maître
COMPETITION
n°457 DÉCEMBRE 2013
30Réforme des CED
Une équipe tout-terrain
HISTOIRE & CULTURE
Un fascicule “Statuts et règlements” de 290 pages
est routé avec ce numéro de Tennis Info.
Joël Collado
Plus d’infos
www.fft.fr
VI E
FÉ DÉ R A L E
zoom sur…
les pôles
34
24
8
zoom sur…
Championnats
de france 1re division
le PARCOURS DE
L’EXCELLENCE SPORTIVE
Congrès fédéral
30
LIGUE DU MOIS
44
RÉFORME des CED
OPEN
50
Midi-Pyrénées
MASTERs 1000
12
Tennis entreprise
23
BNP
Paribas
Masters
Joël
Collado
DÉCEMBRE 2013 n°457
5
ACTU
En bref
Championnats du Monde
individuels super seniors
Benedetti triple la mise
ATP World Tour Finals
Gasquet était fatigué…
Pour la seconde fois de sa carrière, après 2007,
Richard Gasquet a participé au Masters.
Mais à Londres, le n° 9 mondial est tombé sur
la poule la plus relevée...
Et de trois pour Gail Benedetti ! (Photo archives) Fin septembre, sur les
courts en terre battue de Pörtschach (Autriche), l’ancienne n° 1 française (1970, 1976, 1977 et 1980) est devenue championne du monde
65 ans pour la troisième fois consécutive. En finale, Gail a conquis le titre
face à la Sud-Africaine Petro Kruger (6/2, 6/3). En six matchs, une seule
de ses adversaires a pu lui prendre un set : sa compatriote Nicole Hesse
Cazaux (4/6, 6/0, 6/3), qu’elle avait déjà battue en finale des derniers
championnats de France en juillet. Qu’est-ce qui fait courir cette insatiable championne ? Réponse de l’intéressée : « Le tennis est ma passion
et il se trouve que j’adore la compétition ». En tout cas, rendez-vous en
octobre 2014… pour la passe de quatre ?
Avec des “si”, dit-on, on pourrait mettre Paris en bouteille. Et
Richard Gasquet aurait pu peut-être, même, mettre Londres
dans sa poche... Mais la réalité est beaucoup plus cruelle.
Richard a quitté la capitale anglaise les mains vides, ou presque.
En tout cas avec trois défaites. Mais on ne peut s’empêcher de
penser que tout s’est joué, pour lui, lors du premier match, avec
une courte défaite face à Juan Martin Del Potro (6/7, 6/3, 7/5).
Dans la poule la plus relevée, où figuraient le futur vainqueur de
l’épreuve, Novak Djokovic, et le sextuple vainqueur du tournoi,
Roger Federer, il eut fallu débuter par une victoire face au
“modeste” n° 5 mondial. Las, après être pourtant remonté de
3-5 à 5-5 dans le dernier set, “Ritchie” a coincé dans le final.
« Dommage d’être passé si près, dira le n° 1 français. Il m’a
manqué un peu d’expérience et un service plus performant. »
Le niveau de Gasquet fut à la hauteur de l’événement, dans
une O2 Arena pleine à craquer pour chacun des matchs. Mais
la suite du tournoi a été moins enthousiasmante, avec des
défaites face à Federer 6/4, 6/3 (photo), puis face à Djokovic
(7/6, 4/6, 6/3), alors que les jeux étaient déjà faits pour l’accession aux demi-finales. « J’ai moins bien joué », résumera
Richard, pour qui 2013 se sera aussi achevée sur le départ
inattendu de son coach, Riccardo Piatti, parti au chevet d’un
rival, le Canadien Milos Raonic…
6
n°457 DÉCEMBRE 2013
Classement 1re Série 2014
Bartoli et Gasquet, n°1
Marion Bartoli et Richard Gasquet sont les numéros 1 du
classement français de la 1re Série 2014, officialisé par le
Bureau Fédéral de la Fédération Française de Tennis.
Chez les dames, Marion Bartoli, qui a pris sa retraite sportive en août
dernier, quelques semaines après sa victoire à Wimbledon, a logiquement conservé son titre de n° 1 française. Elle est suivie au classement
par Alizé Cornet (2e), Kristina Mladenovic (3e), Caroline Garcia (4e) et Virginie Razzano (5e). Côté masculin, Richard Gasquet a retrouvé le premier
rang français. Le Biterrois, qui succède à Jo-Wilfried Tsonga, n’avait plus
occupé ce classement depuis 2008 (correspondant à la saison sportive
2007). Richard Gasquet, actuellement 9e mondial, a sans aucun doute
réalisé la saison la plus aboutie de sa carrière en remportant trois nouveaux titres cette année (Doha, Montpellier et Moscou) et en accédant
aux demi-finales de l’US Open. Jo-Wilfried Tsonga (2e), Gilles Simon (3e),
Benoît Paire (4e) – qui fait une entrée remarquée dans le Top 5 du classement français pour la première fois de sa carrière –, et Julien Benneteau (5e) complètent ce groupe d’élite du tennis français.
LE TOP 5 DE LA PREMIÈRE SÉRIE 2014
• Dames : 1. M. Bartoli, 2. A. Cornet 3. K. Mladenovic,
4. C. Garcia, 5. V. Razzano
• Messieurs : 1. R. Gasquet, 2. J.-W. Tsonga, 3. G. Simon,
4. B. Paire, 5. J. Benneteau
BNP Paribas Masters
Un ministre en visite
La tribune présidentielle du BNP Paribas Masters a
accueilli un hôte de marque le vendredi 1er novembre.
Ainsi le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls (ici en
compagnie du secrétaire général Bernard Giudicelli et
du président de la FFT Jean Gachassin), a pris place
pour assister aux quarts de finale. Amateur de tennis,
Manuel Valls s’est régalé devant les duels Novak
Djokovic-Stanislas Wawrinka et Roger Federer-Juan
Martin Del Potro. Un programme de choix pour un
poids lourd du gouvernement.
Masters de tennis en fauteuil
Houdet, maître du double
En Californie, Stéphane
Houdet s’est adjugé le titre
en double...
Quelle saison 2013 ! Stéphane
Houdet a clôturé en beauté une
année riche en succès lors des
Masters de tennis en fauteuil
disputés du 5 au 11 novembre
derniers. Sur les courts en dur de
Mission Viejo, en Californie, le
n° 2 mondial a d’abord terminé à
la 3e place du Masters de simple.
Battu en demi-finales 6/2, 2/6,
6/2 par le Japonais Shingo Kunieda, qui a ainsi sécurisé sa première place mondiale,
Houdet est monté sur la 3e marche du podium en battant l’Argentin Gustavo Fernandez
6/4, 3/6, 6/3. Avec une victoire et deux défaites, Nicolas Peifer et Michaël Jérémiasz ne
sont, eux, pas sortis de leur groupe.
Houdet a ensuite remporté le Masters de double, son 11e titre dans la spécialité
en 2013 ! Associé au Britannique Gordon Reid (à g. sur la photo ci-dessus), son
équipier au club de Saint-Hilaire-de-Riez, le n° 1 mondial en double n’a pas perdu un
set en cinq matchs. En finale, Gordon le gaucher et Stéphane le droitier l’ont emporté
6/3, 6/3, face aux Français Michaël Jérémiasz et Nicolas Peifer. C’était la 3e victoire
du natif de Saint-Nazaire dans l’épreuve.
Tennis scolaire et universitaire
Open Sud de France
L’union fait la force
Soyez de la partie !
L’Open Sud de France reprend ses quartiers
à la Park&Suites Arena de Montpellier
du 1er au 9 février 2014. Soyez nombreux
au rendez-vous !
La lutte s’annonce une nouvelle fois intense pour
connaître le prochain joueur qui inscrira son nom au
palmarès ! Richard Gasquet, le tenant du titre, et Gaël
Monfils, vainqueur en 2010, ont déjà confirmé leur
présence et d’autres têtes d’affiche françaises et
internationales viendront rapidement s’ajouter au
tableau final de ce tournoi devenu incontournable.
De plus, les organisateurs et le directeur du tournoi,
Patrice Dominguez, ont préparé une journée exceptionnelle, le lundi 3 février, en ouverture de cette
quatrième édition, puisque le célèbre DJ français Bob Sinclar viendra
défier en double la paire Gasquet/Monfils avant de prendre place
derrière les platines pour son concert ! Avec un seul billet, le public
va pouvoir passer toute une journée dans l’enceinte de l’Arena et
participer à cette fête qui s’annonce grandiose.
À l’occasion du BNP Paribas Masters Jean Gachassin et Éric
Largeron, vice-président de la FFT en charge du tennis scolaire et
universitaire, ont accueilli notamment Laurent Petrynka, directeur
national de l’UNSS et Gaëlle Wolff, directrice régionale adjointe de
l’UNSS en charge du département des Yvelines. Afin de confirmer
la collaboration des deux fédérations, ils ont signé une convention
portant en particulier sur la mise en commun de leurs compétences techniques et pédagogiques et la proposition, dans le
cadre des réflexions et propositions issues des commissions
mixtes, de programmes d’accompagnement des manifestations
sportives sur les thèmes du développement durable, de la promotion de la santé, de la lutte contre la violence et contre les
conduites addictives. Et enfin, l’organisation de manifestations
promotionnelles destinées au plus grand nombre.
DÉCEMBRE 2013 n°457
7
LE RENDEZ-VOUS
Épreuves
Fédérales
Écrire d’autres
Les équipes lauréates 2012 : les garçons du TC Quimperlé et les filles du Lagardère Paris Racing
8
n°457 décembre 2013
Championnats de France 1re Division
belles histoires...
Marqués l’an dernier par la belle histoire du “petit poucet” (le TC
Quimperlé), les Interclubs 1re division ont repris leurs droits dès la
mi-novembre. Le 15 décembre, à Marcq-en-Baroeul, on connaîtra
les successeurs du club breton et du Lagardère Paris Racing.
Q
uimperlé peut-il le faire ? Le
club breton peut-il conserver
le titre remporté l’an dernier
après une incroyable victoire
surprise, sur les courts
du centre de la ligue des
Flandres ? Rares étaient ceux qui auraient pu
alors imaginer que le trophée le plus convoité
des interclubs se retrouverait entre les mains
de Charles-Antoine Brézac, n° 27 français en
semi-retraite professionnelle, joueur symbole
d’un club d’à peine plus de 200 licenciés. Et
pourtant, un an plus tard, ils sont là, les hommes
du capitaine Philippe Huon, prêts – pourquoi
pas – à réussir un impensable doublé. Mathieu
Rodrigues, Ludowic Walter et bien sûr Brézac
notamment, sont sur la ligne de départ. Ou plutôt
sur la liste d’équipe du TC Quimperlé. Une
liste certes très compétitive, mais les Bretons, il
faut bien le dire, auront du mal à s’extraire de
leur poule A. Pour participer à la phase finale à
Marcq-en-Baroeul (qui accueillera l’événement
pour la dernière fois), il faudra terminer aux
deux premières places. Pas simple, quand il faut
rivaliser avec l’impressionnant effectif de l’AAS
Sarcelles (Jérémy Chardy, Adrian Mannarino...),
les ambitieux du TC Strasbourg (Paul-Henri
Mathieu, Pierre-Hugues Herbert...) ou encore
l’US Colomiers (Kenny De Schepper). Le TC
Dijon et le Lagardère Paris Racing semblent,
eux, destinés à jouer le maintien, mais qui sait…
Dans la poule B, le vice-champion en titre, le
TC Paris, a les faveurs des pronostics grâce à
un dix de départ très riche (Gilles Simon, Julien
Benneteau, Benoît Paire, Nicolas Mahut, Marc
Gicquel…). Mais en fonction des disponibilités
de chacun, les cartes pourraient être
redistribuées, avec en tête de liste des rivaux des
TCPéistes, la Villa Primrose (Michaël Llodra,
Florent Serra), le TC Boulogne-Billancourt et
l’ASPTT Metz. Mais le TC Bressuire et le TC
Lillois Métropole ne sont pas à exclure de cette
lutte au sommet. Tout dépendra de l’implication
des “top joueurs” de chaque équipe, et de la
force de leurs doubles.
Chez les dames, le Lagardère Paris Racing paraît
bien placé pour conserver son titre (photo). Dans
la poule A, les Parisiennes, avec un effectif presque
identique à celui de l’an passé (Kristina Mladenovic,
Claire Feuerstein, la Tchèque Petra Cetkovska ou
encore Amandine Hesse) seront en concurrence
pour la première place avec le Cormontreuil TC
et peut-être le TCM Denain d’Alizé Cornet. Le
Grenoble Tennis et l’US Orléans, à l’effectif
réduit, auront du mal à rivaliser. Dans la poule B,
si le nouveau venu, le Saint-Germain TPBV, jouera
davantage le maintien, les quatre autres équipes
ont des arguments pour prétendre à la première
place. Le TC Paris comptera notamment sur ses
Françaises Pauline Parmentier et Stéphanie Foretz,
pour surprendre l’ASPTT Metz, l’US Colomiers
ou le SC Levallois.
Comme souvent par le passé, le suspense, pour
l’accession à la phase finale ou pour le maintien,
risque de durer jusqu’à la dernière journée. Quoi
qu’il arrive, il y aura d’autres belles histoires, à
l’image de celle du TC Quimperlé… n
Guillaume Baraise
le mot de…
Jean-Pierre
Dartevelle,
vice-président délégué,
en charge de la DTN et des
compétitions nationales
et internationales
La ligue des Flandres organise
pour la troisième et dernière fois la phase finale des
championnats de France par
équipes de première division.
Tous ceux qui ont pris part
à ces finales, joueurs et
dirigeants, saluent volontiers
la remarquable organisation
de ces épreuves et la qualité
de l’accueil. Je partage ce
sentiment et je remercie
particulièrement les bénévoles
mobilisés dans cette aventure.
Les épreuves par équipes
pèsent lourd sur le plan fédéral. Parce que nos compétiteurs y sont traditionnellement
attachés, mais aussi parce
qu’elles représentent plus
de 600 000 matchs chaque
année. Les Interclubs sont
donc un élément essentiel de
la vie fédérale.
Quatre équipes masculines
et deux équipes féminines
peuvent encore prétendre à la
succession du TC Quimperlé
et du Lagardère Paris Racing,
titrés l’année dernière.
Une nouvelle fois, tous les
ingrédients seront réunis pour
que nous assistions à des
rencontres palpitantes.
décembre 2013 n°457
9
LE RENDEZ-VOUS
Épreuves
Fédérales
Rétro
Le TC Quimperlé
comme un grand
I
l y a un an le TC Quimperlé, fort
d’un effectif de 210 licenciés, créait
la sensation en décrochant le plus
grand titre national par équipes. Cette surprise
colossale avait fait chavirer de bonheur les supporters bretons et les nouveaux champions de
France. « Ce n’est pas souvent qu’il y a des
larmes après un match, dans une carrière, mais
là, c’est énorme ce qui nous arrive, c’est extraordinaire », s’émouvait Charles-Antoine Brézac, après avoir offert le point de la victoire lors
du double, remporté 6/2, 6/1 au côté du Belge
Maxime Authom, face aux joueurs du TC Paris,
Marc Gicquel et Benoît Paire. « On le mérite,
poursuivait le héros du club breton. On n’a pas
perdu une rencontre dans ce championnat. C’est
incroyable. On a trois courts couverts, deux
extérieurs, un club house pas terrible, un vestiaire où on tient à six à peine. Mais il y a des
gens qui s’investissent avec un esprit de club. »
Comme en demi-finales face à l’AAS Sarcelles,
Authom et Brézac ont conclu la rencontre en
profitant d’une double faute ! Mais ça n’a gâché
en rien l’immense joie des Bretons qui ont
entamé une folle danse rythmée par des « On
est les champions, on est les champions ! », tandis que le club parisien encaissait une seconde
défaite d’affilée en finale après celle de 2012
contre Villa Primrose.
« Je n’ai commencé à y croire que lorsqu’on a
mené un set et break, avouait Philippe Huon, le
capitaine breton. Sur le papier, le TCP est meilleur que nous en double. Mais il y avait tellement d’envie que ça a fait la différence. »
Conduits aussi par des joueurs étrangers très
investis dans ces interclubs et par un Mathieu
Rodrigues précieux en phase finale, le TC Quimperlé a déjoué les pronostics. L’histoire était si
belle qu’elle méritait bien un livre : Le TC Quimperlé, l’incroyable épopée (que l’on peut se procurer sur le site du club et celui de ces championnats de France 1re division) immortalise un
exploit qui ne demande qu’à se reproduire… n
10
n°457 décembre 2013
Organisation
Dernière séance dans les Flandres
Pour la troisième et dernière année, le centre de ligue des Flandres, à Marcq-enBaroeul, sera le théâtre de la phase finale.
C’est le règlement qui le veut : au bout de trois ans de bons et loyaux services, l’hôte
de la phase finale des championnats de France par équipes première division doit laisser sa place. En 2011, Marcq-en-Baroeul avait succédé à Croissy-Beaubourg, siège
de la ligue de Seine-et-Marne. Ce sera donc une “dernière” pour un événement qui
s’est vite révélé être un succès dans le Nord. « C’est un grand moment, qui nous
permet à chaque fois de réunir tous les acteurs du tennis de la région, disait Jean-Luc
Ténédos, président de la ligue des Flandres, il y a un an. Des ramasseurs de balles aux
dirigeants, en passant par les bénévoles et les joueurs, tous participent à leur façon
à cette phase finale. C’est un grand plaisir pour nous d’en assurer l’organisation. »
Rénové en 2011, le centre de ligue était idéalement dimensionné pour accueillir des
joueurs de premier plan et un très nombreux public. « Pour les 250 bénévoles qui travaillent à cette occasion, c’est aussi une récompense, et ça se sent, se félicitait Jean
Gachassin. Ils sont accueillants et conviviaux et ils donnent une note chaleureuse à
cette phase finale. » Le célèbre sens de l’hospitalité des “gens du Nord” va encore se
vérifier les 14 et 15 décembre prochains…
Le dîner de gala en 2012.
Infos pratiques
Phases finales
Centre de ligue des Flandres
93, rue du Fort, 59 700 Marcq-en-Baroeul
Quand > Demi-finales de la 1re Division masculine le samedi 14 décembre
à partir de 12 heures ; finales des 1res Divisions masculine et féminine
le dimanche 15 décembre à partir de 12 heures.
Le Format > 4 simples et 2 doubles
À suivre >  Infos et résultats sur www.fft.fr
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Sur le court
Masters
1000
BNP Paribas Masters
Coup de maître
L’édition 2013 du BNP Paribas Masters a été une complète réussite avec 134 000 spectateurs
et la présence, en quarts de finale, des 8 joueurs qualifiés pour le Masters de Londres. C’est la
preuve, s’il en était besoin, de la solidité du tournoi parisien.
La remise des prix, apothéose d’une magnifique édition, avec (de g. à d.) le finaliste David Ferrer,
la double championne olympique d’escrime Laura Flessel et le vainqueur, Novak Djokovic.
12
n°457 décembre 2013
L
e BNP Paribas Masters demeure le
plus grand tournoi de tennis indoor
au monde. Et l’édition 2013 l’a
encore prouvé. Mis en difficulté au cours des
années 2000, le tournoi parisien a su faire front
face aux incohérences du circuit et aux absences
temporaires de certains des plus grands
champions. L’énergie déployée pour assurer
le rang du BNPPM s’est trouvée récompensée
cette année, symboliquement, par la présence
en quarts de finale des huit qualifiés pour le
Masters. Seul Andy Murray, blessé au dos,
manquait à l’appel.
« La place de ce tournoi au calendrier n’a
pas toujours été un avantage, mais cette
année elle lui a permis de vivre une situation
extraordinaire, affirmait ainsi Rafael Nadal. Il
y avait encore tellement d’enjeux au début du
tournoi que tout le monde était particulièrement
concerné. »
Au final, Novak Djokovic, l’homme en forme
du moment, s’est imposé aux dépens de David
Ferrer. Le Serbe, n° 2 mondial, ne s’avouant
pas vaincu dans sa lutte avec Rafael Nadal
pour conquérir la place de n° 1, s’est lancé
dans une quête un peu folle. Il a alors enfilé
les performances comme des perles avec
des titres à Pékin, Shanghai et, donc, au BNP
Paribas Masters, avant de remporter le Masters
londonien. Une seule fois au cours de sa carrière,
il était parvenu à remporter trois tournois
d’affilée : en début d’année 2011, quand il était
resté invaincu de l’Open d’Australie jusqu’à
Roland-Garros. Ainsi, Djokovic était à Paris au
meilleur de sa forme.
Rafael Nadal, demi-finaliste.
Richard Gasquet, quart de finaliste.
« Je joue en tout cas mon meilleur tennis de
l’année, meilleur encore qu’en début 2013,
quand j’ai gagné l’Open d’Australie et Dubaï,
nuance-t-il. Là, j’ai réussi à entamer un nouveau
cycle et à de nouveau entrer dans une bonne
spirale. Je vois cela comme une chance d’avoir
encore beaucoup de choses à jouer à ce stade
de l’année. Et je respecte trop les tournois dans
lesquels je m’engage pour considérer que l’un
est plus important que l’autre. C’est un rythme
exigeant mais les meilleurs sont tous logés à la
même enseigne. »
Le réveil des cadors a un peu nui au camp
tricolore. Sans doute aussi que, ces dernières
années, les meilleurs représentants à Bercy
n’étaient pas au mieux de leur forme, à l’image
de Gaël Monfils (forfait) ou de Jo-Wilfried
Tsonga (un genou douloureux). Bref si aucun
Français n’est parvenu en demi-finales comme
lors des six dernières éditions, ils n’ont pas pour
autant démérité. Richard Gasquet a obtenu sa
qualification pour Londres en battant notamment
Kei Nishikori avant de céder en quarts de
Novak Djokovic finit l’année en trombe, avec un succès à Paris et,
une semaine plus tard, un sacre au Masters de Londres.
décembre 2013 n°457
13
Sur le court
Masters
1000
BNP Paribas Masters
Le BNP
Paribas Masters
peut envisager
l’avenir avec
confiance
finale face à Rafael Nadal. Gilles Simon a été
un solide huitième de finaliste. Enfin, le grand
public a découvert Pierre-Hugues Herbert
(22 ans). Le longiligne Alsacien s’est extirpé
des qualifications, avant de dominer Benoît
Paire au 1er tour. Avec beaucoup d’aplomb, il a
défié Novak Djokovic. Servant à la perfection,
Herbert est passé à un cheveu d’enlever la
première manche avant de s’incliner (7/6, 6/3).
« Il a été la bonne surprise du tournoi, sourit
Guy Forget. Son tennis offensif a enchanté
le public et il devrait refaire parler de lui à
l’avenir, en particulier en indoor. »
Herbert a donc pris ses marques dans un
POPB qui connaîtra d’importants travaux
de rénovation l’année prochaine, en vue de
l’érection d’une magnifique Arena en 2015.
En attendant sa livraison, le tournoi parisien
bénéficiera de la modification du calendrier
rétablissant une semaine de repos entre la
remise des prix du BNPPM et le coup d’envoi
du Masters. En somme, après une édition 2013
réussie, une rénovation en vue et un calendrier
plus favorable, le BNP Paribas Masters peut
envisager son avenir avec confiance.
Entretien
Guy Forget :
« Une édition
extraordinaire »
Directeur du BNP Paribas Masters, Guy Forget
dresse le bilan du millésime 2013.
Thibaut Fraix-Burnet
POPB
2015 : une nouvelle Arena
En mars 2014, les travaux vont commencer afin de transformer le célèbre
POPB en une nouvelle Arena, qui aura sa place parmi les plus belles salles
du monde. Les travaux dureront jusqu’en octobre 2015, avec une interruption permettant la tenue du prochain BNP Paribas Masters.
Si les repères extérieurs du POPB, comme le toit gazonné, seront peu
modifiés, l’Arena sera largement transformée en profondeur. À l’issue des
travaux, elle disposera d’un vaste hall d’accueil, d’une capacité d’accueil
de plus de 20 000 personnes, d’une cinquantaine de loges ultramodernes,
de salons RP de près de 3 000 m2… Et puis, Bercy conservera la qualité
qui a fait sa légende : la polyvalence.
Infographie : © DVVD (Daniel Vaniche, Vincent Dominguez, Bertrand Potel) / Illustration A. Zuga
14
n°457 décembre 2013
Que retenez-vous de cette seconde édition ?
Ce fut une édition extraordinaire, marquée par la présence
des meilleurs mondiaux sous leur “vrai” visage, pourraisje dire : ils étaient en forme et ont joué le jeu à 100 %. Il est
extrêmement peu fréquent de retrouver les huit premiers de la
hiérarchie en quarts de finale d’un même tournoi, aussi c’est
un élément qui a abondamment fait parler de notre événement.
Comment cela s’est-il traduit, au niveau des audiences ?
En ce qui concerne les retransmissions à la télévision, les
chiffres sont en hausse de manière très conséquente, avec
une couverture dans 190 pays (60 diffuseurs) et, en France,
68 heures de diffusion sur Canal+ Sport et W9. Quant à
l’affluence dans les tribunes, elle a passé encore une fois la
barre des 130 000, comme l’an dernier, ce qui avait été un
record dans l’histoire du tournoi. La présence en demi-finales
des meilleurs joueurs est un “plus” évident. Si les tournois du
Grand Chelem sont incontournables et font les champions,
les Masters 1000 ont besoin de ces grands joueurs à l’affiche.
Comment envisagez-vous les prochaines éditions ?
Je suis très confiant pour l’avenir. Dès l’année prochaine,
nous allons récupérer une semaine de battement au calendrier
entre notre tournoi et les Masters. Ce sera une garantie
supplémentaire de voir les meilleurs joueurs évoluer au top
de leur forme chez nous. Et puis, il y a bien sûr la perspective
excitante de disputer le tournoi dans un POPB flambant neuf
à partir de 2015. Les travaux vont commencer début 2014 et
ils nous permettront ainsi d’évoluer dans le complexe le plus
moderne d’Europe (voir ci-contre).
Guillaume Willeco
offre limitée
SUR LE COURT
Challenger
Futures
La Roche-sur-Yon
La Vendée relève le challenge
La première édition des Internationaux de Vendée (75 000 $ + H), du 14 au 20 octobre,
a enflammé le Vendéspace de La Roche-sur-Yon, où Nicolas Mahut a dû s’incliner de peu
en finale devant l’Allemand Michael Berrer (1/6, 6/4, 6/3).
P
our une première, on peut parler
d’un véritable coup de maître. Le
tout nouveau Challenger français
de La Roche-sur-Yon, baptisé “Internationaux
de Vendée”, s’est soldé par une réussite
totale : 18 000 spectateurs se sont précipités au
Vendéspace, magnifique complexe omnisports
avec 3 courts (central, annexe et court d’entraînement), d’une capacité totale de 3 500 places.
Sans oublier 700 scolaires invités chaque jour par
le Conseil général. Avec en prime une ambiance
incroyable. « La ligue des Pays-de-la-Loire est
ma ligue d’origine, j’ai commencé le tennis ici
et je suis vraiment fier et honoré d’être l’ambassadeur de ces Internationaux de Vendée, de participer à la promotion du tennis dans ma région.
Je crois qu’il y a une opportunité incroyable de
faire de cet événement un tournoi de tout premier
plan en France et sur le circuit international »,
souligne Nicolas Mahut, le parrain du tournoi.
« Les joueurs nous ont avoué qu’ils n’avaient
pas l’habitude d’un tel engouement lors d’un
Challenger », confirme Patrick Miot, président
du comité d’organisation et ancien patron de la
ligue.
Nicolas Mahut (Photo archives FFT)
Un plateau royal
À un set près, La Roche-sur-Yon aurait même pu
couronner un Français. Mais Nicolas Mahut a
échoué de peu face à l’Allemand Michael Berrer
(1/6, 6/4, 6/3 en 1 h 46). « Ça s’est joué à presque
rien. Nico a survolé le premier set et le début du
deuxième. Avec la fatigue et un petit problème à
la cuisse, il s’est mis à moins bien servir. Berrer,
qui est un véritable combattant, a su en profiter », explique Patrick Miot. Parfait ambassadeur
du tournoi, Nicolas Mahut a contribué à la qualité du plateau (Michaël Llodra, Marc Gicquel,
Pierre-Hugues Herbert, Flavio Cipolla, Illya
Marchenko, Dustin Brown et bien d’autres),
en convainquant de nombreux amis champions
de venir en Vendée. Mais surtout l’Angevin a
permis la retransmission de la finale en direct
sur l’Équipe 21. En dépit d’une concurrence
féroce, les Français ont brillé : tête de série n° 1,
Michaël Llodra a échoué en demi-finale face à
16
n°457 décembre 2013
ce diable de Berrer (6/4, 6/3). Tandis que trois
autres Tricolores ont atteint les quarts de finale :
Josselin Ouanna (battu par Andreas Beck 6/1,
6/4), Maxime Teixeira (sorti par Mahut 7/6, 7/5),
et Grégoire Burquier (lui aussi victime de Berrer
6/3, 6/2).
ou du Vendée Globe, nous voulons développer
un tournoi qui marque les esprits et valorise le
département. » Première étape de cette montée
en puissance, la candidature du Vendéspace a été
retenue pour accueillir le premier tour de Coupe
Davis 2014 entre la France et l’Australie (31 janvier-2 février). Ça promet. n
Baptiste Blanchet
La Coupe Davis au
Vendéspace
Malgré ce succès, ce premier Challenger de la
Roche-sur-Yon veut déjà passer la vitesse supérieure. « Dès l’an prochain, en accord avec nos
partenaires, nous comptons augmenter la dotation afin de proposer un plateau encore plus
relevé, annonce Patrick Miot. Avec si possible un
changement de date pour que le tournoi se situe
juste après Bercy. Dans le sillage du Puy-du-Fou
En 2014, le Vendéspace accueillera la Coupe Davis.
Le Cap d’Agde
Hémery prend
rendez-vous
Dans un Future (10 000 $) nouvellement créé qui a permis,
du 14 au 20 octobre, de voir évoluer la relève tricolore, Calvin
Hémery a atteint la finale avant de céder devant l’expérience
du Letton Andis Juska (7/6, 7/6). Prometteur.
O
n avait quitté Calvin
Hémery à Roland-Garros,
sèchement battu en quarts
du tableau juniors par le Chilien
Garin. « Il faut encore que je travaille physiquement et mentalement,
expliquait alors le Français. À 3-0 au
deuxième set, je n’y croyais plus. Je
subissais, il m’a enterré facilement. Je
reste donc sur ma faim. » Sur le plan
de la hargne et de la constance, la première année pleine de Hémery sur le
circuit pro a porté ses fruits. Car lors
Calvin Hémery
du premier Future du Cap d’Agde, le
Français, dominé en finale (7/6, 7/6)
par le Letton Andis Juska, a manqué le titre d’un cheveu. « La rencontre s’est jouée à presque rien, confirme Nicolas
Rouquairol, directeur du tournoi. Calvin a sans doute été plus déstabilisé que Juska
par une ou deux décisions arbitrales litigieuses. Et globalement, il a eu un peu de mal à
retourner l’excellent service de son adversaire. »
Deux finales en 2013
Dans un tableau ouvert, Grégoire Jacq (battu par Juska 4/6, 6/4, 7/6) et Sadio Doumbia
(issu des qualifications puis dominé par Hémery : 6/7, 6/3, 6/1), se sont hissés en demies.
Battu au 1er tour des “qualifs” de Roland-Garros 2013, capable de prendre un set à Benoît
Paire fin mars en Guadeloupe, Calvin Hémery disputait seulement sa seconde finale
en Future après celle d’Angers à la mi-avril. Voilà le protégé de Thierry Tulasne déjà
683e mondial à seulement 18 ans. Des résultats encourageants. « Il était forcément hyper
déçu mais Calvin possède tous les coups du tennis, souligne Nicolas Rouquairol. Cette
semaine va lui permettre d’engranger de l’expérience. » Son but : entrer dans le Top 100
d’ici deux ans. Ambitieux, mais réalisable. n B. B.
Organisation
Une première réussie
Cette nouvelle épreuve organisée par la ville d’Agde a tenu ses promesses.
Joueurs, superviseur et spectateurs – ils étaient plus de 400 lors de la finale –
ont apprécié. « La mairie a repris l’ancien club “Pierre-Barthès”, où ce dernier
organisait le Trophée de la Femme, raconte Nicolas Rouquairol. Nous comptons encore améliorer la fréquentation et quelques détails, comme l’éclairage
des courts ou la restauration le soir. Nous envisageons aussi d’organiser un
10 000 dollars féminin sur terre battue avant Roland-Garros ». B. B.
Rodez
Guez aux portes
du paradis
David Guez s’est incliné en finale devant
le Belge Maxime Authom (6/4, 3/6, 6/4),
au cours de ces Internationaux de Tennis
du Grand-Rodez-Aveyron (Future) où six
Français ont atteint les quarts de finale.
M
algré la présence de trois Français
en demies, c’est un représentant du
Plat-Pays qui a inscrit son nom au
palmarès de ces 19es Internationaux (15 000  $) :
pour le titre Maxime Authom a dominé David
Guez, n° 1 du tableau (6/4, 3/6, 6/4). Déjà finaliste en 2012, le Belge, tête de série n° 2, a sorti le
grand jeu à 4-4 au troisième avec deux passings
gagnants plus un lob pour breaker, puis conclure
sur son engagement. « Paradoxalement, le
public a pris parti pour Authom, souligne JeanJacques Crognier, directeur du tournoi. Ce qui a
sans doute fait la différence dans cette finale de
grande qualité ». Une finale arbitrée pour la première fois par une femme, Sophie Abeille.
Respectivement têtes de série n° 
3 et 
4,
Grégoire Burquier (battu 7/5, 7/5 par Guez en
demi-finale) et Vincent Millot (défait 6/1, 5/7, 6/3
par Authom) ont tenu leur rang. Fabrice Martin,
Hugo Nys et Antoine Benneteau se sont, eux,
arrêtés en quarts. Enfin, le régional de l’étape,
Fabien Reboul, a pris son premier point ATP.
« Une dizaine de joueurs locaux ont d’ailleurs
obtenu des wild-cards pour les qualifications ou
le tableau final », indique Jean-Jacques Crognier.
Et la lumière fut
Disputé chaque jour devant plus de 450 personnes, le tournoi a bénéficié d’un éclairage
totalement nouveau. « La mairie de Rodez dirigée par Christian Teyssèdre a investi près de
44 000 euros dans ce nouveau système, qui
offre en moyenne 605 lux alors que le cahier
des charges en demande 500 », se félicite
Jean-Jacques Crognier. Le nouveau système
de live-scoring sur le site du tournoi, relayé au
sein du club par un vidéoprojecteur, a été apprécié, notamment par les joueurs, pour caler leur
emploi du temps au plus juste. Autre action à
noter, le partenariat conclu avec l’Agence de la
biomédecine a permis d’organiser une conférence sur les dons d’organes et de sensibiliser
le public à cette thématique. Reste maintenant
à organiser au mieux les festivités autour du
20e anniversaire. n B. B.
décembre 2013 n°457
17
SUR LE COURT
ITF Féminins
« Créer un nouveau modèle
avec les partenaires et le public »
Limoges
Créé en 2006, l’Open GDF SUEZ Région Limousin deviendra l’an prochain un événement WTA
doté de 125 000 $. Rencontre avec son directeur, Pascal Biojout.
En huit ans d’existence, L’Open
GDF SUEZ Région Limousin a bien
grandi…
Quand nous avons créé l’épreuve, partant du
constat qu’il n’y avait pas de tournoi professionnel en Limousin, il s’agissait d’un ITF 10 000 $.
Nous sommes passés à 25 000 $ au bout de trois
ans et, depuis deux ans, à 50 000 $. Outre les partenaires institutionnels, l’événement compte 64
partenaires privés et accueille de 7 000 à 8 000
spectateurs en tout. Les médias nous suivent,
qu’il s’agisse de France 3, France Bleu ou du
Populaire du Centre. Le tournoi remplit donc les
trois conditions qui fondent la légitimité d’un
événement sportif : public, partenaires et médias.
Comment s’est déroulée la
réflexion autour du passage
à 125 000  $ ?
Il y a eu plusieurs déclencheurs : d’abord, notre
volonté de ne pas entrer dans une routine, qui
aurait peut-être fini un jour par nous lasser… et
lasser les gens. Quand nous avons appris la création d’un nouveau format de tournois WTA, les
125 000 $, nous avons vu une opportunité intéressante, plus réalisable que le rachat d’une date
déjà existante au calendrier. Nous avons entamé
des discussions avec la WTA et avons avancé en
étroite collaboration avec la ligue du Limousin.
Dès février, à l’occasion du France-Allemagne
de Fed Cup organisé à Limoges, nous avons
eu une réunion avec la FFT. Les communes de
Limoges et de Couzeix ont également apporté
leur soutien total à la démarche.
Quels changements ce nouveau
statut implique-t-il au niveau de
l’organisation ?
Le tournoi se déroulera sur deux sites : le principal sera le Palais des Sports de Limoges, qui
a accueilli trois rencontres de Fed Cup ces dernières années. Beaublanc peut accueillir jusqu’à
4 000 spectateurs et 800 m2 d’espaces réceptifs. Quant au country-club de Couzeix, où se
déroulait jusque-là le tournoi, il accueillera les
Édition 2013
Pas de triplé pour Feuerstein
La dernière édition du tournoi en tant qu’épreuve ITF, du 14 au 20 octobre, n’a
pas souri aux tricolores. Lauréate à deux reprises à Limoges (2009 et 2012),
Claire Feuerstein a été la meilleure d’entre elles, avec un quart de finale à son
actif. Le titre s’est finalement joué entre deux anciennes pensionnaires du Top
100 : la Tchèque Kristyna Pliskova, 86e mondiale en janvier, a pris le dessus sur
l’Autrichienne Tamira Paszek, 26e en début d’année et deux fois quart de finaliste
à Wimbledon (3/6, 6/3, 6/2). Comme un avant-goût de ce qui attend le public
limougeaud l’an prochain.
De g. à d. : D. Malcotti, président de la ligue
du Limousin, A. Rodet, maire de Limoges,
J.-M. Gabouty, maire de Couzeix, et P. Biojout.
qualifications, les entraînements et des doubles.
Cela nécessitera donc un staff étoffé en conséquence pour assurer les transferts entre les sites
et il faudra s’adapter au cahier des charges exigeant de la WTA. Il s’agira aussi de créer un nouveau modèle avec les partenaires et le public.
Nous avons bien conscience qu’une salle comme
Beaublanc ne sera pas remplie chaque jour. Mais
nous nous fixons des objectifs le mercredi, avec
des opérations à destination des écoles et des
clubs, et évidemment le week-end final.
Quelles retombées espérezvous pour l’épreuve ?
Nous changeons aussi de date et nous plaçons en
novembre, en fin de saison. Nous aurons l’avantage d’avoir pour seule concurrence le 125 000 $
de Taipei. Et avec 160 points décernés à la
gagnante, nous devrions intéresser des joueuses
en quête de derniers points, pour finir l’année
dans le Top 50 par exemple… ou peut-être en
vue d’un statut de tête de série à l’Open d’Australie, puisque nous aurons la possibilité d’accorder quatre wild-cards à des joueuses classées
entre la 11e et la 50e place mondiale. Et, bien sûr,
nous espérons attirer les meilleures Françaises.
Propos recueillis par Guillaume Willecoq
18
n°457 décembre 2013
Poitiers
Equeurdreville
La promesse Hesse
De haute lutte, Amandine Hesse s’est adjugée à 20 ans
l’Open 50, son premier 25 000 dollars, en dominant la Suissesse Timea Bacsinszky (7/6, 3/6, 6/4). Prometteur.
O
n le sentait venir depuis quelques semaines. Après une finale au “10 000 dollars” de Rotterdam début septembre, Amandine Hesse a enchaîné 5 quarts de
finale consécutifs dans des épreuves supérieures dont celle de Poitiers, dotée
de 100 000 dollars. À Equeurdreville, du 4 au 10 novembre, Hesse a confirmé ses progrès en remportant le second titre de sa jeune carrière après le Gosier l’an passé.
En finale, la Française s’est “arrachée” pour dominer la Suissesse Timea Bacsinszky,
ex n° 37 mondiale (7/6, 3/6, 6/4). « Poussée par les 450 spectateurs, Amandine n’a pas
lâché un point. À un set partout, tout le monde pensait qu’elle allait s’écrouler, mais pas
du tout. Ce fut vraiment une superbe finale », souligne Pierrick Dorange, directeur du
tournoi.
Une dotation stable
Disputé hors période de vacances scolaires, contrairement à l’an passé, le tournoi
d’Equeurdreville n’a pas souffert en termes de fréquentation avec près de 3 000 spectateurs au cours de la semaine. « Mais nous voulons encore augmenter la capacité du court
central pour la faire passer à environ 550 places avec un meilleur accueil du public »,
explique Pierrick Dorange. Le confort des joueuses devrait également être amélioré
en 2014, avec la construction des locaux administratifs du comité de la Manche, soit
100 m2 flambant neufs. Et en prime une connexion internet deux fois plus rapide, un
“player’s lounge” plus vaste et calme. « Pour le reste, notre tournoi me semble bien
rodé. Il n’est pas question d’aller plus haut que 25 000 dollars car notre site ne nous
le permet pas. Nous souhaitons donc continuer à aider les jeunes Françaises à gagner
leur premier titre dans cette catégorie, poursuit Pierrick Dorange. D’autant que l’agglomération cherbourgeoise, qui ne compte que 100 000 habitants, accueille également un
Challenger masculin qui passera à 75 000 dollars en 2014. »
Baptiste Blanchet
De g. à d. :
la finaliste Timea
Bacsinszky
et la lauréate,
Amandine
Hesse.
Un fort
engouement
populaire
Les Internationaux féminins de la
Vienne, du 21 au 27 octobre, ont vu la
victoire de la Biélorusse Aliaksandra
Sasnovich, issue des qualifications.
Dotée de 100 000 $, cette épreuve a
connu un engouement populaire.
A
vec 11 joueuses appartenant au Top
100, les Internationaux de la Vienne
ont encore une fois proposé un plateau de choix. Mais paradoxalement, le titre
est revenu à Aliaksandra Sasnovich, joueuse
Biélorusse âgée de 19 ans, issue des qualifications. En finale, elle a dominé la Suédoise Sofia
Arvidsson (6/1, 5/7, 6/4). « Malgré la fatigue,
avec 8 matchs disputés en simple plus le double,
Sasnovich a proposé un tennis époustouflant,
tactiquement très juste. Elle a joué sans complexe, souligne Jean-Paul Saurois, codirecteur
du tournoi avec Patrick Mura. Si elle ne se blesse
pas, elle peut aller haut. »
Chez les Françaises, seule Pauline Parmentier
(29 ans, 221e), titulaire d’une wild-card, s’est
frayé un chemin jusqu’aux quarts de finale,
battue par Aliaksandra Sasnovich (6/2, 6/3).
« Pauline n’a rien pu faire, elle n’a jamais trouvé
la solution, explique Jean-Paul Saurois. Mais le
tirage ne l’a pas épargnée. »
Cette édition 2013 a connu un fort engouement
populaire : « Dès le dimanche des qualifications, les tribunes affichaient presque complet.
Ce fut également le cas pendant la semaine et
pas seulement pour les matchs des Françaises,
ce qui constitue une nouveauté, se réjouit JeanPaul Saurois. Au total, nous avons accueilli plus
de 5 000 personnes ». Par ailleurs, la résine des
trois courts couverts du comité départemental de
la Vienne a été entièrement refaite, ce qui supprime les faux rebonds et ralentit légèrement le
jeu. « Nous essayons enfin de tout faire pour que
les joueuses se sentent bien, avec du thé, du café,
des fruits ou des bonbons à disposition dans
leur salle de repos, une permanence médicale,
des massages, les repas offerts, des navettes.
Car ce sont elles qui “font” le tournoi », estime
Jean-Paul Saurois. Un tournoi qui devrait rester à 100 000 dollars de dotation l’an prochain
puisqu’il propose déjà un plateau « digne de la
catégorie supérieure ».
B. B.
DÉCEMBRE 2013 n°457
19
SUR LE COURT
ITF Féminins
Les petits plats dans les grands
Nantes
Claire Feuerstein a chuté en demi-finale de l’Open GDF-Suez de Nantes-Atlantique,
un “50 000 $ + H” remporté par la Biélorusse Aliaksandra Sasnovich.
L
’Open GDF-Suez de NantesAtlantique (28 octobre-4 novembre)
a vu la victoire d’Aliaksandra
Sasnovich. Pour se hisser en finale, elle n’a
concédé en moyenne que 3,5 jeux à ses adversaires. Mais pour le titre, la Polonaise Magda
Linette (21 ans, 148e WTA) lui a donné du fil à
retordre : 4/6, 6/4, 6/2. « Ce fut une finale pleine
de suspense. Sasnovich s’est réveillée au milieu
du second set, alors que Linette semblait l’étouffer », raconte Christine Fallay, présidente du
comité d’organisation du tournoi. Véritable révélation, la Biélorusse est passée en un mois de la
253e à la 135e place mondiale.
De g. à d. : Magda Linette, la finaliste, Aliaksandra Sanovich, la lauréate, et Émilie Loit.
miser sur l’accueil
Parmi les Françaises, seule Claire Feuerstein a
pu atteindre les demi-finales mais Linette était
un cran au-dessus (6/2, 6/2). L’agréable surprise
est venue de Kinnie Laisné (579e), bénéficiaire
d’une wild-card, qui a chuté en quarts devant
Linette (6/4, 6/2). « Elle a réussi un parcours très
encourageant, c’était en quelque sorte la chouchoute des organisateurs et du public », s’amuse
Christine Fallay.
Au total, environ 4 500 personnes ont assisté aux
rencontres pendant la semaine. Organisée par 60
bénévoles de 17 à 77 ans, l’épreuve mise sur son
accueil. « Il est primordial que les joueuses mais
aussi les 24 arbitres et les 30 ramasseurs se sentent bien, souligne Christine Fallay. Dans ce but,
nous avons organisé une seule soirée, le lundi,
regroupant les participantes, les bénévoles
comme les partenaires avec des blind tests musicaux. Elle a plu à tous et contribué à l’excellente
ambiance du tournoi. Le lendemain matin à l’hôtel, les joueuses en parlaient encore ». Avec l’ancienne championne Émilie Loit pour remettre les
prix, six ramasseurs sur chaque court dès les qualifications, le tournoi de Nantes a mis les petits
plats dans les grands… n B. B.
La Brique Pilée 12 mois par an
Jouable toute l’année
Le confort légendaire de jeu sur brique pilée
Coût annuel de remise en état éliminé
L’humidification est considérablement réduite
Information: [email protected]
20
Début Mars en Alsace
SUR LE COURT
JEUNES
Gradignan
Grenoble
« La plus forte participation
étrangère en 21 ans »
Le National
Cadets s’offre
un coup de
jeune
L’Openbenjamins Gradignan-Gironde (25 octobre-2 novembre) a vu les
victoires de l’Espagnole Cristina Mayorova Bakhtina et du Bulgare Adrian
Andreev. Bilan, avec son directeur Philippe Beauté, président du comité
départemental de Gironde.
C. Mayorova Bakhtina (vainqueur filles) , A. Andreev (vainqueur garçons), N. Alvarez
Varona (finaliste garçons), M. Rakotomalala (finaliste filles) aux côtés des arbitres.
Léa Grouaille (1/6) et Evan Furness
(1/6) se sont logiquement imposés à
Grenoble (30 octobre-1er novembre),
dans une épreuve qui a modifié son
organisation.
L
’édition 2013 du National Cadets
de Grenoble a livré son verdict.
Toujours très attendue, cette
large revue d’effectif permet d’évoluer pour
la première fois de l’année dans cette catégorie d’âge et avec le nouveau classement.
Dans le tableau du simple filles, la victoire
est revenue à Léa Grouaille (1/6), tombeuse
de Tiffany Phaysouphanh (1/6) en deux sets
secs : 6/2, 7/6(4).
Chez les garçons, la logique du classement a
prévalu entre Evan Furness (1/6), et Rayane
Roumane (2/6), le premier s’imposant sur le
score de 6/2, 6/4.
Comment décririez-vous ce millésime 2013
pour les jeunes Français ?
Le niveau général monte un peu plus chaque année. L’écart se réduit entre les éliminés du premier tour et ceux qui vont loin dans le tableau. Les Français ont réalisé un
bon parcours d’ensemble avec deux demi-finalistes chez les garçons, Arthur Bernabe et
Clément Chidekh, et trois chez les filles : Manon Léonard, Diana Martynov et Maneva
Rakotomalala. Maneva, qui a disputé la finale, n’est pas passée loin du titre. Elle a fait
preuve d’un caractère très affirmé puisqu’elle a été menée 6/1 5-2, avant de remporter
le deuxième set non sans sauver trois balles de match ! Le troisième s’est joué à peu de
chose (6/1, 6/7, 6/4).
Et au niveau de l’organisation ?
Avec 23 pays différents, nous avons connu la plus forte participation étrangère en 21 ans
d’existence, et avons recensé la présence de 23 ligues, en délégations ou par le biais de
compétiteurs individuels. Nous sommes également très contents de nos jeunes arbitres
en formation qui ont officié cette semaine. Le seul point noir, c’est le manque de curiosité des enseignants professionnels. C’est dommageable pour notre politique sportive
de haut niveau : un tel tournoi doit être un rendez-vous d’échanges pour les entraîneurs.
Aviez-vous développé des aspects du tournoi
en particulier ?
Les grandes nouveautés étaient à chercher du côté d’internet, avec la création d’une page
Facebook dédiée à l’événement, ainsi que la possibilité de suivre les scores en direct sur
notre site officiel grâce à un système fourni par la FFT et Tennis Europe. Cela offrait un
bon complément à la fréquentation des tribunes, pleines le vendredi et le samedi.
Propos recueillis par G. W.
Cette année, un record de participation a
été battu avec 320 joueurs (200 garçons et
120 filles). « Le niveau très homogène nous
a valu de faire des tableaux finaux de 50 et
56 participants, explique Bruno Vespres.
Car jusqu’au dernier moment, nous avons
accepté des jeunes qui venaient de perdre
dans un ITF juniors en Belgique ou en Suisse
à Davos dans la catégorie 13-14 ans. »
Pour les 20 ans de cette épreuve organisée
par la ligue de Dauphiné-Savoie, l’organisation a été repensée. Un “électrochoc”
apprécié des bénévoles en charge de l’accueil, du transport, de l’hébergement ou du
practice. Ainsi, le juge-arbitre possédait un
bureau spécifique, une kiné était mis à disposition depuis les qualifications, ainsi qu’une
consigne surveillée, tandis qu’était organisée
une soirée anniversaire avec présentation des
tableaux en vidéo. Grâce à la mobilisation
d’une dizaine de bénévoles supplémentaires
venus renforcer l’ossature de base, cette édition a donc permis de relancer l’épreuve.
« Reste maintenant à créer des événements
autour, pour faire venir plus de monde, des
jeunes, des BE, organiser des rassemblements de dirigeants, des animations, raconte
Bruno Vespres. Ce qui passe par davantage
de communication. » n
B. B.
DÉCEMBRE 2013 n°457
21
SUR LE COURT
JEUNES
Saint-Cyprien
Denolly et Salas reprennent le flambeau
Corentin Denolly et Emmanuelle Salas perpétuent la mainmise tricolore sur le « Grade 3 » de Saint-Cyprien !
Ils ont du même coup ouvert leur palmarès international.
E
ntre Saint-Cyprien et les Bleuets, le
ciel est définitivement au beau fixe :
en six éditions de l’ITF « Grade 3 »
organisé au stade des Capellans, seules deux couronnes – filles en 2009, garçons en 2012 – leur
ont échappé. Cette année, ce sont Emmanuelle
Salas et Corentin Denolly qui ont ainsi validé un
quatrième doublé tricolore.
Pour Denolly, 16 ans, « un garçon très discret
hors du court mais à la belle frappe de balle de
gaucher », selon les mots du directeur du tournoi,
Bernard Massines, Saint-Cyprien représente un
rendez-vous spécial : il y a disputé ses premières
balles internationales en 2011, puis y a gagné ses
premiers matchs ITF en 2012, avant d’y remporter le titre cette année, dominant en finale le n° 8
européen Jaume Munar Clar (6/2, 6/4).
Emmanuelle Salas aussi a marqué les esprits
au cours de la semaine. « Une belle athlète et
une jeune fille qui a du jeu », souffle Bernard
Massines, conquis. L’ancienne championne de
France des 12 ans a battu au bout du suspense sa
compatriote Lucie Wargnier en finale (2/6, 6/2,
7/5). À seulement 14 ans, la Picarde est de son
côté « la plus jeune finaliste jamais vue à SaintCyprien », souligne encore le directeur.
E. Largeron, président de la ligue du LanguedocRoussillon, les finalistes filles, le directeur du
tournoi B.Massines,les finalistes garçons et le
maire de Saint-Cyprien, Thierry del Poso.
Par ailleurs président du comité des PyrénéesOrientales, Bernard Massines est bien conscient
de l’anomalie statistique que représente cette
mainmise française sur Saint-Cyprien : « La
plupart de ces jeunes gens sont déjà venus chez
nous quand ils étaient enfants, disputer le tournoi des Petits Capellans. Peut-être le fait de déjà
connaître le site les aide-t-il à mieux prendre
leurs marques par rapport aux étrangers ».
Cet état de fait réjouit la trentaine de bénévoles
qui œuvrent à faire du tournoi un rendez-vous
de plus en plus prisé : « Cette année, nous avons
eu beaucoup de compétiteurs dès les pré-qualifs. Heureusement, sur le plan logistique nous
pouvons compter sur le soutien de l’UCPA, qui
nous permet d’assurer l’hébergement sur site. »
Une explication supplémentaire au fait que les
Français s’y sentent à ce point “chez eux” ? nG.W.
Pompadour
La Marquise au croisement
Clarisse Aussert et Léo Raquin ont remporté le 22e rendez-vous
de la Marquise. La dernière édition avant des changements induits par le départ
du Club Med du site qu’il occupait à Pompadour.
L
a Marquise s’est cette année parée de ses plus beaux atours :
pour la première fois en 22 ans, le tableau féminin du plus
grand tournoi national dédié aux poussins comprenait deux
joueuses classées 15, Namie François (Côte d’Azur) et Lisa Geniez
(Languedoc-Roussillon). Pourtant, le titre est revenu à Clarisse Aussert
(15/1, Auvergne) : la joueuse de Moulins a réussi deux “perfs” à la suite
en battant Namie François en demies (5/4, 5/2) puis Lisa Geniez en finale
(0/5, 5/3, 10-8).
Surprises aussi dans le tableau masculin, avec une finale entre deux
“15/5”, où Léo Raquin (Franche-Comté) a pris le meilleur sur Maxime
Hillhouse (Midi-Pyrénées), 5/0 5/4. L’épreuve comptait pourtant trois
« 15/2 » au départ… mais Raquin s’est chargé en personne d’en éliminer deux. « Il y a la logique du classement, nuance Jean-François
Teyssandier, directeur de l’épreuve et président du comité de Corrèze.
Mais dans ces catégories d’âges, quand les jeunes se rencontrent
22
n°457 décembre 2013
Le directeur du tournoi J.-F.
Teyssandier et les finalistes garçons.
souvent, cela influe beaucoup sur le résultat et le classement devient
parfois secondaire. »
Hors du court, ce tournoi 2013 avait quelque chose de particulier en raison
des incertitudes liées à la prochaine édition : le Club Med, dont les installations abritent le tournoi, n’a pas reconduit son bail et s’apprête à quitter le site de 90 hectares. « Cela impactera forcément le tournoi en 2014,
déclare Jean-François Teyssandier. Les infrastructures vont demeurer,
mais cela risque d’être compliqué pour nous sur le plan de la logistique. »
Cette perspective du saut dans l’inconnu s’est quelque peu ressentie cette année, au moment notamment de la remise des prix : « Nous
savons qu’il y a des projets pour le complexe, nous savons aussi que
les bénévoles et les partenaires du tournoi sont déterminés à continuer
l’aventure, mais pour l’instant on avance un peu à aveugle », reprend le
président du comité départemental. Et de conclure : « Vingt-deux ans de
Marquise, c’est un sacré morceau de vie. » n G.W.
SUR LE COURT
et aussi…
Tennis Entreprise
Les sacres d’automne
Huit titres nationaux étaient mis en jeu au TC Lyon, et les
ligues de Paris et d’Alsace en ont glané deux chacune. Retour
sur une phase finale tout en convivialité.
O
rganisés le 26 octobre par la ligue
du Lyonnais, les championnats de
France Tennis Entreprise ont sacré
huit équipes.
En 1re division masculine, c’est l’US Métro
(Paris) qui a remporté, comme prévu, son 22e titre
national au cours des 23 dernières éditions, au
détriment de l’équipe Aéroport de Paris (SeineSaint-Denis) 3/1. « Nous sommes contents, a
apprécié le capitaine Nicolas Fourcade. La victoire a été longue à se dessiner, car on a gagné 3
matchs accrochés et on en a perdu 1. »
Chez les féminines, les enseignantes landaises de
l’US FEN (CBBL) ont décroché le pompon (4/1)
face à une autre équipe de l’Éducation nationale
(ENTVO) de la ligue du Val-d’Oise. Elles ont
ainsi remporté leur 3e titre de rang dans 3 catégories distinctes. « Je suis une capitaine heureuse,
car nous sommes parties de zéro au niveau de
la ligue et nous nous sommes promis de gagner
la 3e division, la 2e division et aujourd’hui la 1re
division, consécutivement », a confié la capitaine
Andrée Degoul Saint-Jean. La recette de ce succès ? « Des filles qui s’entendent bien et qui vivent
le Tennis Entreprise à fond avec une dimension
conviviale que l’on ne trouve pas dans une compétition classique », a-t-elle répondu. Sentiment
partagé par Nicolas Fourcade : « On est une bande
de copains qui prenons plaisir à nous retrouver ».
l’AS Tecnifibre
(Yvelines) a pris le meilleur sur l’équipe de la
FFT (Paris) 3/2. Tandis que les dames du Crédit
Mutuel AS (Alsace) ont dominé les enseignantes
d’Illkirch (Alsace) 5/0.
En 2e division masculine,
Organisation
Pour encadrer cette phase
finale, 25 personnes
(accueil et chauffeurs
notamment) ont été
mobilisées autour de Paul
Boullanger, le président de
la commission régionale
de Tennis Entreprise de
la ligue du Lyonnais. Mais
une cellule d’organisation,
ILS ONT DIT…
Jean-Pierre Dartevelle,
vice-président délégué en charge
de la DTN et des compétitions
nationales et internationales
« Cet événement est un véritable
championnat de France auquel nous
attachons beaucoup d’importance.
Pour la FFT, le Tennis Entreprise est un
axe de développement primordial que
l’on a tendance à sous-utiliser encore
un peu. C’est une activité qui a
un vrai potentiel. Pour cela, il faut
qu’on simplifie un certain nombre de
formalités administratives. »
Alain Bossard, élu en charge
Photo de famille des équipes lauréates
du Tennis Entreprise
En 3e division, les Valdoisiens de l’ENTVO
(Éducation nationale) ont surclassé les joueurs
du Crédit Mutuel AS (ligue d’Alsace). De leur
côté, les dames de l’UA Société Générale (Paris)
ont été sacrées devant l’équipe d’enseignantes
iséroises de l’ASDE (Dauphiné-Savoie). À noter
que cette catégorie ne fera désormais plus l’objet
d’une phase finale.
« C’est une réussite à tous les niveaux
(…) Entre les clubs et les entreprises,
nous avons un extraordinaire
vecteur de développement, comme
l’a souligné le vice-président délégué
Jean-Pierre Dartevelle au cours de
notre réunion annuelle. Je crois
que les présidents de commission en
ont pris conscience ! »
En Coupe de France Masculine,
Patrick Delmas, président
de la commission fédérale Tennis
Entreprise
l’équipe
de l’Aviation civile SO (Guyenne) s’est imposée devant les joueurs de la formation du Lille
Métropole Communauté urbaine (Flandres)
3/0. Enfin, le Conseil général du Bas-Rhin
(Alsace) s’est octroyé la Coupe de France
mixte au détriment du personnel d’Eurocopter
(Provence) 3/2.
À l’issue de ces finales, quelque 230 personnes
(compétiteurs, officiels, accompagnateurs et
organisation) se sont retrouvées au château du
Sans-Souci à Limonest. Au programme : dîner,
remise des prix et soirée danse. Inutile de dire
que la convivialité a été de mise. n
Une réussite totale
d’une dizaine de personnes
s’était déjà mise en branle
il y a plus d’un an. « La
recherche de partenaires a
commencé il y a 9 mois »,
précise Paul Boullanger.
Une douzaine de partenaires sont venus, qu’il a
remerciés chaleureusement
pour « leur soutien et leur
fidélité » lors d’un cocktail.
De son côté, le TC Lyon
a mis à disposition ses
magnifiques installations,
son service de restauration
et son directeur technique.
« Une réussite totale »,
selon Alain Bossard,
élu en charge du Tennis
Entreprise à la FFT.
« C’était ma première édition en
qualité de président de la commission
fédérale, et je dois dire que ce fut aussi
un week-end studieux où les élus
régionaux ont travaillé durant 2 demijournées. En ateliers, deux thématiques ont été abordées : les nouvelles
modalités de la gestion sportive et, en
matière de développement, la synergie
entre clubs et entreprise. En plénière,
de nombreux sujets ont été débattus. »
Jean Wallach, président
de la ligue du Lyonnais
« Cette compétition est un rendez-vous
magnifique, celui de l’amitié et
de la convivialité (…) Les équipes
de la ligue se sont mobilisées autour
de Paul Boullanger, qui a su fédérer
toutes les énergies pour faire de ces
championnats une très belle fête à
tous points de vue. »
DÉCEMBRE 2013 n°457
23
LA FFT & VOUS
Institutionnel
« Tout mettre en œuvre pour
et notre sport sortent grandis,
Le traditionnel café d’accueil,
avant le début du congrès fédéral.
En marge du BNP Paribas
Masters s’est tenu, les 2
et 3 novembre au stade
Roland-Garros, le congrès
fédéral. Un congrès novateur,
qui a notamment donné la
priorité à l’échange, au cours
d’une matinée consacrée
à des tables rondes.
24
n°457 décembre 2013
L
es dirigeants des ligues et des comités départementaux se sont retrouvés
le samedi 2, au Club des Loges où le
président Jean Gachassin a déclaré le congrès
fédéral ouvert. Au cours de son allocution, le président s’est penché sur des questions d’actualité.
La victoire de Marion Bartoli à Wimbledon a
été évoquée d’abord. « Une magnifique surprise » suivie d’une « certaine déception » avec
l’annonce de la retraite de la championne, a noté
Jean Gachassin, avant de revenir, toujours sur le
plan sportif, sur le « remarquable parcours de
Jo-Wilfried Tsonga à Roland-Garros », et celui de
Richard Gasquet à l’US Open. Soit deux témoignages « de la qualité de notre tennis masculin,
avec 7 joueurs parmi les 50 meilleurs mondiaux ».
Le président a également parlé de l’édition 2013
de Roland-Garros : « Le tournoi s’est déroulé
dans un climat apaisé. C’est important à souligner. Vous savez qu’au cours des mois précédents, suite à la forte revendication des joueurs
en matière de prize money, nous étions assez
inquiets. Comme les autres tournois du Grand
Chelem, nous avons réussi à trouver une issue
à ce conflit. »
Quant à l’actualité fédérale, le président a pointé
du doigt le léger recul des licences : « Il n’est
que très marginal, puisque l’on reste au-dessus
des 1 100 000 licences. » Et d’inviter tous les
dirigeants à agir : « Les licences, il faut aller les
chercher, il faut continuer à se mobiliser ; c’est
l’affaire de tous. »
Congrès fédéral
que notre fédération
plus forts. »
Le patron de la FFT a également jugé nécessaire
d’évoquer un temps fort de la vie fédérale, les
congrès interrégionaux de septembre et octobre
derniers : « Ce sont des rendez-vous extrêmement importants, qui nous permettent d’échanger. Cette richesse du dialogue entre l’ensemble
des dirigeants du tennis français fait aussi la
force de notre Fédération ». Et de rappeler que
ces congrès ont été marqués par l’intervention du
directeur général Gilbert Ysern, « venu tirer la
sonnette d’alarme quant à la nécessité de préserver l’avenir de notre tournoi ». Sans pour autant
se montrer alarmiste : « Ce qu’il faut retenir de
l’intervention de notre DG, c’est qu’il n’y a pas
le feu au lac. »
Enfin, toujours à propos de ces rassemblements,
dont l’un des thèmes majeurs était la réforme
des moins 12 ans, Jean Gachassin a remarqué :
« Vous savez à quel point je suis personnellement
attaché à ce que, dans ces catégories d’âge, le
tennis soit avant tout un jeu, un plaisir ».
Le tour de l’actualité a ensuite permis d’aborder l’appel d’offres des droits TV domestiques
de Roland-Garros, qui s’est révélé infructueux.
Selon le président, « ce n’est pas simplement un
enjeu financier, mais également un enjeu d’exposition, j’ai envie de dire un enjeu d’adhésion.
Le fait que notre tournoi soit, depuis l’origine,
très largement diffusé en clair, et pas sur une
chaîne à péage, a contribué – c’était la vision
de Philippe Chatrier – aussi bien au formidable
succès de Roland-Garros qu’au (Suite page 26)
Tables rondes
« Un laboratoire d’idées »
Nouveauté ! Dans le cadre de ce rassemblement, des tables rondes se sont tenues
autour de quatre grands thèmes (licence et assurance ; gestion des ressources
humaines ; communication fédérale avec Microsoft ; conseillers sportifs et conseillers
en développement dans la politique fédérale). Les dirigeants régionaux et départementaux ont été invités à réfléchir, au choix, sur deux thèmes au cours de la première
matinée. « En groupes restreints, il s’agissait de favoriser la prise de parole et un lien
direct avec les différents intervenants, mais aussi les participants. » C’est ainsi que
Pierre Doumayrou, vice-président en charge des rassemblements fédéraux, justifiait
ce mode opératoire.
Pour Olivier Halcourt, président du Comité de l’Orne (Normandie), « à travers les tables
rondes, chacun peut s’exprimer, apporter sa vision, son expérience et ses questions au
service de tous. Il y a interactivité entre élus, permanents et participants. Nous sommes
acteurs du débat et chacun devient force de proposition (…) En ce qui me concerne,
j’ai choisi des thèmes ayant un lien direct avec mes préoccupations et interrogations ».
De son côté, Pierre Duplan, président du comité du Gers (Midi-Pyrénées) a apprécié
l’initiative et notamment son aspect concret : « Comme on se retrouve en petit nombre,
c’est plus participatif. J’ai évoqué un point sur la licence. Grâce aux intervenants et aux
animateurs, on a pu être aiguillés sur des domaines où l’on est parfois à la marge. Je
pense que ces tables rondes peuvent être des laboratoires d’idées ».
Enfin, David Carion, trésorier général de la ligue des Flandres a, lui, souligné l’avantage
des tables rondes : « On communique de bas en haut et inversement, puis il y a la restitution en plénière, ce qui fait que tout le monde a le même niveau d’infos ». Il va plus
loin : « Maintenant Il faudrait que l’échange ne soit pas la finalité, mais le socle d’une
amélioration à venir ». Message reçu ! n
Les rapporteurs des tables rondes : P. Froissart, présidente de la ligue du Val-d’Oise (licence et assurance) ;
P. Guérin, président de la ligue des Pays-de-la-Loire (gestion des ressources humaines) ; J. Wallach, président
de la ligue du Lyonnais (communication fédérale avec Microsoft) ; P. Doumayrou, président de la ligue de MidiPyrénées (conseillers sportifs et conseillers en développement dans la politique fédérale).
Atelier “Gestion des ressources humaines”
Jean Gachassin
décembre 2013 n°457
25
LA FFT & VOUS
Institutionnel
Congrès fédéral
(Suite de la page 25) développement de notre
sport sur le territoire national ».
Autre élément d’un dossier sensible que le président a tenu à partager avec les dirigeants régionaux et départementaux : la décision favorable
de la Cour administrative d’appel touchant au
projet de modernisation du stade Roland-Garros,
rendue le 17 octobre. « C’est une belle surprise
(…), a-t-il commenté. C’est l’acte de naissance
de notre projet qui a été rétabli. Notre projet est
donc bien légitime. Il a retrouvé une vraie solidité juridique, bien sûr essentielle pour son avenir. » Pour conclure, Jean Gachassin a dit toute
sa « confiance dans notre capacité à réussir ce
projet, absolument indispensable à la pérennité
du succès de Roland-Garros ».
Avant de rallier le POPB pour suivre les
demi-finales du BNP Paribas Masters, Pierre
Doumayrou, vice-président en charge des rassemblements fédéraux, a invité les élus régionaux et départementaux, dans le cadre d’ateliers
de travail et dans le prolongement des congrès
interrégionaux (cf. Tennis Info n° 456), à échanger en groupes plus restreints lors de tables
rondes sur les thèmes abordés au cours de ces
rassemblements (cf. page 25).
Le lendemain matin, 3 novembre, le congrès
fédéral a repris, avec la présentation du travail
de synthèse des rapporteurs des diverses tables
rondes.
Figurait également au programme de cette
seconde matinée la présentation, par PierreYves Savidan du BIPE (Bureau d’informations
et prévisions économiques), d’une étude portant
sur « Le poids économique et social du tennis en
France » (voir encadré à droite).
À RETENIR
Économie
L’impact du tennis
en France
Hughes Cavallin
Le rassemblement s’est poursuivi avec la présentation par Hughes Cavallin, vice-président de la FFT, des grandes lignes du nouveau
modèle économique fédéral, basé sur « la persévérance du succès de Roland-Garros, qui est
vitale » (cf. p. 28).
Enfin, dernier intervenant de la matinée, Gilbert
Ysern, directeur général de la FFT, s’est longuement exprimé, en écho aux propos du président la veille, sur l’appel d’offres des droits
TV de Roland-Garros sur le territoire national.
Il a en complément explicité les positions de
l’État et de France Télévisions sur ce dossier.
Outre la « nécessité de faire évoluer le modèle
économique de la FFT », le DG a également
parlé de solidarité internationale – qui incombe
aux tournois du Grand Chelem –, de parité (le
projet de loi pour l’égalité entre les femmes et
les hommes, adopté en première lecture par le
Sénat), d’éthique et de lutte contre les grands
fléaux qui menacent le tennis, à savoir le dopage
et la corruption en lien avec les paris sportifs.
Enfin, il a conclu son propos sur (Suite page 28)
Au cours de ce congrès a été
présentée une étude réalisée par
le BIPE sur le poids économique et
social du tennis en France. En voici
les principaux enseignements.
• Le tennis est à l’origine, en 2012,
d’une production globale (ou chiffre
d’affaires) d’environ 2,2 milliards
d’euros hors taxes (dont 1 milliard
d’euros par an en production directe).
Soit 2,5 fois les chiffres du golf
et seulement 4 fois moins que
le football professionnel.
• L’impact économique et social du
tennis en France, c’est près de 27 800
emplois répartis sur l’ensemble du
territoire, soit 18 000 “Équivalent Temps
Plein” (ETP). En comparaison, le football professionnel, pour un chiffre d’affaires quatre fois supérieur, n’emploie
que deux fois plus de personnes.
• L’Ile-de-France concentre 43 %
des emplois créés par le tennis français
(contre 23 % pour l’ensemble
des emplois) et 51 % de la valeur
ajoutée, en raison de la localisation
de Roland-Garros.
• Roland-Garros représente :
- Près de 4 700 personnes directement
impliquées en 2012 (pour 680 ETP).
- 289 M€ de PIB annuel, qui bénéficient
à l’agglomération parisienne à hauteur
de 277 M€
- La création annuelle de 54 M€
d’impôts et taxes.
• Le projet de modernisation de
Roland-Garros :
- Nécessitera des investissements
générant 180 M€ de PIB et
mobilisera près de 900 emplois
par an (en moyenne)
- Permettra un gain marginal cumulé de
360 M€ en valeur ajoutée d’ici 2030.
G. Ysern, J.-P. Dartevelle, vice-président délégué, J. Gachassin,
B. Giudicelli, secrétaire général, et D. Malcotti, trésorier général.
26
n°457 décembre 2013
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LA FFT & VOUS
Institutionnel
(Suite de la page 26)
le BNP Paribas Masters soulignant notamment
l’excellence de l’édition 2013…
En conclusion du congrès, le président Jean
Gachassin s’est félicité « de la qualité et de la
richesse des échanges », avant d’alerter : « Nous
savons que rien ne nous sera offert : c’est à nous,
dirigeants et salariés, tous ensemble, par notre
mobilisation, de tout mettre en œuvre pour que
notre fédération et notre sport sortent grandis,
plus forts, des épreuves auxquelles nous sommes
confrontés. » Et le président d’estimer que, pour
cela, la solidarité du tennis français est la « première des forces ». n
Le nouveau modèle
économique fédéral
« Le défi de
la modernité »
Après avoir rappelé les leçons tirées
des congrès interrégionaux, fait le
constat de la vétusté du stade RolandGarros et du retard pris par rapport
aux trois autres enceintes accueillant
des tournois majeurs, après avoir dit
la nécessité de maintenir le statut de
Grand Chelem et de championnat du
monde sur terre battue du tournoi,
alerté sur l’obligation de défendre le
tennis contre le dopage et la corruption, Hughes Cavallin, vice-président
en charge du nouveau modèle économique fédéral, a exhorté l’assistance à
relever le « défi de la modernité et de
l’excellence en mobilisant nos forces
vives et notre réseau ». Pour cela, il
faut inverser les priorités en « servant
le tournoi avant de servir le tennis
fédéral », développer les ressources
fédérales en faisant de la licence et du
nombre de licenciés « la 2e priorité de
notre fédération », réduire certaines
« charges sans tabous en les analysant
méthodiquement », « investir dans le
stade et dans le tournoi » et enfin « partager mieux la richesse dégagée par le
tournoi pour accroître son influence
dans le monde anglo-saxon ».
« Nous n’avons pas le choix : changer ou disparaître », a conclu Hughes
Cavallin, tout en se voulant rassurant :
« Notre destin est entre nos mains ».
28
n°457 décembre 2013
Commission fédérale des Seniors Plus
« Réfléchir à de
nouveaux modèles
d’animation ou de
compétitions »
Les membres de la commission fédérale
Seniors Plus ont été élus en avril 2013.
Marie-Colette Guillermet, sa présidente,
revient sur la raison d’être et l’activité
de cette commission.
Quel est le rôle de la commission ?
Cette commission, qui compte 9 membres et se réunit 4 fois par an à Roland-Garros,
s’occupe de la compétition des Seniors Plus, c’est-à-dire des épreuves fédérales concernant les Messieurs et Dames des catégories 35 à 80 ans. Elle propose également au
Bureau Fédéral toute compétition ou point réglementaire qu’il lui semble important
d’introduire. Il s’agit simplement de propositions, mais celles-ci sont presque toujours
validées par l’élu en charge de la compétition, Jean-Pierre Dartevelle, et le Bureau
Fédéral. Ils nous font confiance et savent que ces demandes ont été bien étudiées en
amont. Enfin, notre commission propose la sélection des équipes de France qui participent aux championnats du monde. Dans ce cadre, nous prenons en compte de nombreux critères : classement, palmarès, aptitude à jouer sur telle ou telle surface, à jouer le
double, etc. Sachant que le(la) champion(ne) de France de chaque catégorie est obligatoirement sélectionné(e).
Pouvez-vous citer quelques mesures importantes
à venir ou déjà mises en place ?
Pour l’année sportive qui démarre, lors des championnats de France interclubs Messieurs
et Dames 45 ans et de la phase qualificative régionale, il n’y aura plus 2 simples et 1
double, mais 4 simples et 1 double avec une équipe de 4 joueurs (le nombre de joueurs
n’a pas augmenté). Il y a en effet de plus en plus de participants, en bonne condition
physique, qui ne souhaitent plus se déplacer pour ne jouer qu’un seul double. Par ailleurs, pour les compétitions chez les plus de 70 ans, en simple, le 3e set est remplacé par
un super jeu décisif en 10 points. Nous avons proposé cette évolution réglementaire car
au cours des championnats de France comme pour d’autres compétitions, nous avons
remarqué que les rencontres s’éternisaient et la qualité du jeu déclinait… Quand on a
annoncé cette mesure, les très bons joueurs se sont sentis lésés, mais je crois qu’ils en
ont compris le sens. Enfin, depuis septembre 2009, nous avons mis en place les fameux
Grand Prix Seniors Plus, destinés aux meilleurs 60 ans, 65 ans et 70 ans Messieurs et
Dames. Les participants doivent participer à 2 tournois ITF au moins sur les 12 organisés
en France. Au départ, les meilleurs n’y participaient pas. Désormais, ils veulent pour la
plupart disputer ces Grands Prix. Ce projet ambitieux est une réussite qui nous réjouit.
Et je ne dois pas oublier la création des Challenges nationaux Dames 75 et Messieurs
80, qui évolueront certainement dans les années à venir vers un Championnat de France.
Travaillez-vous sur d’autres chantiers ?
À la demande des présidents régionaux des commissions Seniors Plus, nous réfléchissons
à de nouveaux modèles d’animation ou de compétitions entre ligues voisines et même
au sein d’une même ligue. L’idée étant de faire participer un maximum de joueuses et de
joueurs, surtout celles et ceux qui ne participent pas aux compétitions fédérales. La commission ne s’interdit pas d’être inventive et de proposer des formules inédites en simple
comme en double mais en mettant l’accent sur l’accueil et la convivialité. n
Le guide du dirigeant
Un outil qui a trouvé sa place
Depuis avril 2012, les responsables de club disposent d’un espace dédié sur la toile, une sorte d’intranet : le guide
du dirigeant. Moins de 2 ans après son lancement, son impact est certain. Ainsi, en 2013, ce guide a attiré environ
4 000 dirigeants. Au total, ce sont près de 21 000 pages qui ont été consultées.
C
e guide, document papier longtemps tiré à
16 000 exemplaires, a cessé de paraître en
2005, laissant place jusqu’en 2008 à un
document PDF régulièrement mis à jour. Aujourd’hui,
nous en proposons une version dématérialisée et
évolutive.
Contenu – On y trouve tout ce qui peut aider un diri-
geant de club dans la gestion et l’animation de sa structure. C’est une mine d’informations pour répondre
notamment aux premières interrogations, afin de
gagner du temps. Il est organisé en quinze rubriques
(administration, ADOC, enseignement/compétition,
animations, actions solidaires, équipement, formation
et outils...).
AccèS – Ce guide numérique en ligne est accessible à
tous les dirigeants de club. Pour obtenir à nouveau les
paramètres d’accès, contactez le conseiller en développement coordonnateur de votre ligue.
On peut y accéder par le portail de la FFT ou en
allant directement sur www.guidedudirigeant.fft.fr
Le Top 10 des pages
les plus consultées en 2013
PAGES
1
ADOC
2
Personnel club
3
Statuts du club
4
Équipement/Aides financières
5
Comptabilité
6
Projet club
7
Outils de communication du club
8
Frais des bénévoles
9
Formation des dirigeants
10
Assemblée générale et instances dirigeantes
décembre 2013 n°457
29
LA FFT & VOUS
développement
& Animation
Réforme des CED
Une équipe toutLa mise en place dans les ligues de la réforme des équipes de développement a commencé par le rassemblement des CED
coordonnateurs en octobre dernier. Rappel du contenu et des objectifs de cette ambitieuse mesure, dont le succès dépend
de son adoption rapide dans les ligues.
Le rassemblement des CED coordonnateurs à
Maffliers (Val-d’Oise).
P
À l’origine, les conseillers en développement (CED) devaient, sous la responsabilité de leur président de ligue, mettre
en place la politique de la FFT. Au fil du temps,
des habitudes se sont installées et leurs missions ont pris des orientations diverses, parfois
éloignées du domaine du développement. D’où
des dysfonctionnements et des modifications
de la nature de la fonction.
ourquoi une réforme ?
Cette réforme
repose sur deux principes forts.
D’une part, un conseiller en développement
coordonnateur est nommé au sein de chaque
ligue. Il a pour rôle d’encadrer une équipe
régionale de développement (ERD), inspirée
de l’organisation de l’ETL (équipe technique
de ligue). Concrètement, au niveau national, il
devient le référent officiel de la Direction de
La force de la réforme -
30
n°457 décembre 2013
la vie fédérale (DVF). Au niveau régional, il
anime et coordonne l’ERD, tout en étant force
de proposition, capable d’évaluer les actions
menées.
D’autre part, la Direction de la vie fédérale,
dirigée par Fabien Boudet, devient l’interlocuteur prioritaire des CEDC au siège. Son
positionnement est tel qu’elle contribue activement au management des professionnels
composant l’ERD. Comment ? En organisant
des rassemblements, en mettant en place des
formations… Réforme ambitieuse, sa mise en
place et son adoption rapides dans les ligues
garantissent son succès.
Elles ont été
fixées par le comité de direction et donc confiées
aux CEDC pour leur application en région. On
en compte quatre principales :
Les priorités fédérales -
• À la fin de la mandature, tous les clubs auront
adopté l’outil ADOC.
• En collaboration avec l’équipe régionale
de développement, ils doivent expliquer,
promouvoir auprès des dirigeants de clubs, la
réforme des moins de 12 ans.
• Il faut renforcer les compétences en équipement
au sein de l’ERD. Cela peut passer par l’existence
d’un CED expert, capable d’effectuer des visites
de diagnostic dans les clubs.
• Leur champ d’action s’étend également au
volet sociétal : outre le développement durable,
il comprend les actions sociales, éducatives et
solidaires.
L’augmentation des visites de club et le travail
en commun avec l’ETL sont quelques-unes
des clefs pour réussir à prendre en compte ces
priorités. n
-terrain
Qu’en pensent-ils ?
« Un challenge
motivant »
Alain
Gripon
CED
Coordonnateur
de la ligue
de Normandie
« Cette nouvelle fonction va permettre
de mieux faire circuler l’information au
niveau des personnes (élus et permanents) et de travailler tous ensemble
(ETL, administratifs et commissions)
au développement du tennis dans nos
ligues et comités (…) Ce qui est aussi
primordial, c’est le travail en équipe
avec mes quatre collègues, l’ERD
doit être une force de proposition.
Il est aussi important d’orienter nos
travaux en fonction des priorités
fédérales sans négliger les
différentes actions régionales.
C’est un challenge très motivant. »
« Renforcer les liens
avec les clubs »
Audrey
Moronval
CED
coordonnateur
de la ligue
Midi-Pyrénées
« Cette réforme va permettre
d’uniformiser et clarifier l’action des
CED au niveau national avec une
organisation proche de celle de l’ETL
et des priorités fédérales. La mise en
place d’un CED coordonnateur permet
qu’au sein des ligues tous les CED
travaillent dans le même sens avec
une lisibilité régionale. De plus, un seul
référent pour la DVF va faciliter
la transmission des informations (…)
Les priorités qui nous ont été
confiées sont en lien avec les objectifs
que nous nous étions fixés en amont
au niveau de la ligue. La mise
en place d’ADOC d’ici 2016,
accompagnée de visites dans
les clubs, est prioritaire pour renforcer
les liens avec l’ensemble des clubs. »
Vu depuis la ligue...
Sans attendre, la ligue de Bretagne a mis en
place la réforme des CED. Avis de sa présidente
et de son CED coordonnateur.
J
e crois beaucoup en cette réforme, assène
Marie-Christine Peltre, présidente de la ligue de
Bretagne. En arrivant à la tête de la ligue, j’ai
compris que le développement et le soutien aux clubs, c’était
d’abord de fidéliser nos licenciés et d’en recruter d’autres,
que le rôle des CED était d’être sur le terrain aux côtés des
dirigeants. » Pour elle, Les CED sont les “prescripteurs”
et les “experts” pour diagnostiquer les problèmes et mettre
en œuvre les réponses adéquates. Concrètement, elle livre
deux exemples qui relèvent du champ d’action de l’équipe
du développement : « À travers des formations, l’équipe
aide à la mise en place d’ADOC dans nos clubs, elle œuvre
avec eux sur le volet équipement dans le cadre de projets de
développement associés. »
Le succès de cette réforme passe par le binôme président de
ligue/CED coordonnateur. « Cela va de soi, confirme-t-elle.
Et de poursuivre : Je rappelle que le CED coordonnateur
n’a pas de rôle hiérarchique par rapport aux autres
membres de l’équipe de développement à l’image de l’ETL
(équipe technique régionale), il se doit d’être invité au
Comité directeur et au bureau de la ligue pour assurer les
missions que nous lui confions. Je demande à mon équipe
de développement et à son coordonnateur d’avoir une vision
globale. »
Qu’en pense le principal intéressé, Matthieu Lesaint ? « Le
CEDC a une mission de coordination et de management de
l’équipe de développement. En Bretagne, notre ERD (Équipe
Régionale de Développement) est composée de 5 personnes.
Nous nous réunissons régulièrement pour faire le point
sur les dossiers qui nous concernent. Ce sont des moments
d’échanges constructifs et nécessaires à la mise en place
de notre stratégie de développement, définie par le comité
directeur de la ligue. »
Zoom
À propos
du CED
Concrètement, bien qu’il n’existe pas de lien de hiérarchie automatique, le CED en réfère au CED coordonnateur. Il a pour mission, au sein de l’équipe de
développement de la ligue, d’adapter et de mettre
en œuvre les actions définies par la FFT via la direction de la vie fédérale. Actions qu’il suit et évalue.
Force de proposition, le CED accompagne sur le
terrain les dirigeants de sa ligue.
décembre 2013 n°457
31
LA FFT & VOUS
Développement
& Animation
Raquettes FFT
Chatou, brillant !
À l’issue des finales des
Raquettes FFT organisées
à Arcachon, le TC Chatou
remporte la finale aux dépens
du Tir ASCBB.
L
e week-end a été parfait ! Sous le
doux soleil d’octobre girondin et
dans les magnifiques installations du
TC Arcachon, les dames de Chatou (Yvelines)
ont vécu trois jours absolument délicieux.
Après avoir remporté deux rencontres samedi,
elles ont battu en finale l’équipe du Tir ASCBB
(Paris) (2-1). La rencontre était pliée à l’issue
des simples grâce à Valérie Michel (victoire 6/4
sur Valérie Roubi) et Valérie Moraison (victoire
6/1 aux dépens d’Adélaïde Audras). Stéphanie
Chabot et Coralie Grzeczkowich cédaient
le dernier point aux Parisiennes (Laurence
Pacquement et Stéphanie Denet de Lagarde).
Le TC Romagnat (Auvergne) prenait la troisième place et l’AT Saint-Adresse (Normandie)
la quatrième.
« Tout a commencé par une phase club où nous
étions douze participantes, ce qui nous a permis
de constituer deux équipes, explique Stéphanie
Chabot. Ensuite, nous avons pris match par
match et c’est juste incroyable, parce qu’on ne
s’y attendait pas. »
« En tout, ça représente une douzaine de matchs,
sans compter toutes les séances d’entraînement,
complète Coralie Grzeczkowich. Le but, c’est
de s’amuser et de progresser. Je dis à toutes les
filles qu’il faut jouer ! Ce ne sont pas des matchs
très longs, puisqu’il n’y a qu’un seul set, donc
physiquement, c’est très abordable. »
« Les Raquettes FFT amènent à la compétition,
parce qu’après ça, on a envie de jouer, for­
cément », conclue Stéphanie Chabot.
À l’issue de la finale, les participantes des huit
équipes ont été récompensées généreusement
grâce à de nombreux partenaires : Tecnifibre
(raquettes et accessoires) – qui avait pris l’initiative de convier le samedi Mathilde Johansson
(137e mondiale) –, Skalli (bijoux), Air Europa
(billets d’avion vers l’Espagne) et l’UCPA (une
semaine de vacances sportives). La FFT a é­ga­
lement invité les trois lauréates du prix du
fair-play à assister aux demi-finales dames de
Roland-Garros. n Thibaut Fraix-Burnet
32
n°457 décembre 2013
Les filles du TC Chatou,
nouvelles reines des
“Raquettes”.
L’avis de
Martine Gérard : « On peut faire plus »
Pour Martine Gérard, présidente de la ligue de Guyenne et vice-présidente en
charge du tennis féminin à la Fédération française de tennis, les phases finales des
Raquettes sont l’occasion de dresser un bilan du tennis féminin. Et cette année, le
bilan en termes de licence était quelque peu alarmant. « Il faut faire quelque chose,
explique-t-elle. En 10 ans, nous avons perdu 11 000 joueuses et là, en une seule
année, on en a perdu 12 000. Le chiffre fait peur. Il faut arrêter l’hémorragie et garder
les licenciées actuelles. Pour y parvenir, nous voulons mettre en place dans chaque
club une déléguée féminine. Elle sera le relais avec les ligues et leurs comités. »
Dans cette perspective, les Raquettes FFT constituent un outil qu’il convient de
développer en mobilisant les BE. « Ce sont eux qui détiennent la clé, martèle-t-elle.
Ils accueillent les féminines en cours en septembre alors que les Raquettes débutent
en février. Nous avons 9 000 participantes aux Raquettes cette année
alors qu’il y a 120 000 joueuses éligibles. On peut faire plus. »
Cette mobilisation, estime enfin
Martine Gérard, doit s’accompagner
de davantage de phases club.
« Ce sont des animations précieuses.
Sur les petits clubs, je reconnais que
c’est difficile mais sur les gros…
M. Gérard, J. Gachassin et Y. Foulon, maire
D’ailleurs, les plus gros clubs n’ont
d’Arcachon, lors de l’inauguration d’une
pas forcément le plus de joueuses
bulle abritant 2 courts en terre battue.
engagées. »
LA FFT & VOUS
DTN
Le Parcours d’Excellence Sportive
Zoom sur les Pôles
Outre la pratique du jeu, la DTN a pour mission de mettre en place une politique de haut niveau au travers d’une filière
d’élite, qui part des clubs et aboutit aux 4 Pôles France – CNE et INSEP (département 16 ans et plus, dirigé par A. Fusai
et E. Winogradsky) et Boulouris et Poitiers (département 15 ans et moins, dirigé par C. Bornu et O. Soulès) –, destinés
à accueillir les meilleurs éléments français. Découverte en images de ces structures.
PÔLE FRANCE
Filles
Alexandra
Fusai
Responsable : Alexandra Fusai
Coordonnateur entraînements :
Pierre Cherret
Entraîneurs nationaux : Stéphane
Huet et Georges Goven
Entraîneur physique national :
Nicolas Perrotte.
Médecin : Bernard Montalvan
CNE
1
Garçons
Responsable : Eric Winogradsky
Coordonnateur entraînements :
Laurent Raymond
Entraîneurs nationaux : Thierry Tulasne,
Emmanuel Planque, Boris Vallejo, Olivier
Ramos, Jérôme Potier, Aloïs Beust
Entraîneurs physique nationaux : Jean-Marc
Duboscq, Pascal Supiot, Sébastien Poublet
Médecin : Bernard Montalvan
Eric
Winogradsky
Lucas Pouille
Chloé Paquet
Calvin Hémery
Mathias Bourgue
Albano Olivetti
Alizé Cornet
Maxime Teixeira
Guillaume Rufin
Manon Arcangioli
Pierre-Hugues
Herbert
Adrian Mannarino
Laurent Lokoli
34
n°457 décembre 2013
De g. à dr. (en h.) : Lou Brouleau, Margot Yerolimos, Théo Gravouil,
Apolline Rassat, Léa Tholey. (En b.) Julia Soica, Estelle Cascino, Lucie
Wargnier. Manque sur la photo : Alice Bacquié.
De g. à dr. : Enzo Py, Alexandre Favrot, Maxime Hamou,
Johan Sébastien Tatlot, Alexandre Muller, Benjamin Bonzi.
Manque sur la photo : Quentin Halys.
PÔLE FRANCE
Filles
Responsable : Alexandra Fusai
Coordonnateur entraînements : Pierre Cherret
Entraîneurs nationaux : Hugo Lecoq,
Johan Brun, Nicolas Copin,
Norbert Palmier, Xavier Luscan
Entraîneurs physique nationaux: Pierre Mazenq,
Sébastien Martinez
Médecin : Marianne Groc
INSEP
2
Garçons
Responsable : Cédric Raynaud
Coordonnateur entraînements :
Laurent Raymond
Entraîneurs nationaux : Jean-Christophe
Faurel, Pascal Lassere,
Stéphane Marazanof
Entraîneur physique national :
Cyril Brechbuhl
Médecin : Marianne Groc
Cédric
Raynaud
Et aussi…
Paul Quétin, coordonnateur de l’entraînement physique et
Christophe Ceccaldi, kinésithérapeute coordonnateur des
Pôles, supervisent ces structures chacun dans son domaine.
Comment ça marche ?
Il y a quatre Pôles France, dont deux dépendant du département 16 ans et plus et les deux autres de celui des 15
ans et moins. Ces structures d’entraînement sont gérées
directement par la Fédération Française de Tennis. Trois de
ces Pôles France jeunes (le CREPS de Poitiers, le CREPS
de Boulouris et l’INSEP) sont installés dans
des établissements publics nationaux, dépendant du
ministère en charge des Sports. Le 4e Pôle, le CNE (Centre
National d’Entraînement), est situé au cœur du stade
Roland-Garros. Dans ces structures, l’encadrement
tennis et la préparation physique sont assurés par
des entraîneurs nationaux. La scolarité, elle, est placée
sous l’autorité du responsable du haut-niveau de l’établissement public ou de celui de la scolarité pour l’INSEP.
Pour le CNE, c’est le coordonnateur du Pôle qui est aussi
le responsable du suivi socio-professionnel. Enfin, tout
l’aspect médical est assuré par les services concernés au
sein des établissements publics, ou par celui du CNE.
DÉCEMBRE 2013 n°457
35
LA FFT & VOUS
DTN
De g. à dr. : Marie Mattel,
Ophéline Depoilly, Dana
Radovanovic, Joanna Lesage.
De g. à dr. : Lucas Grandouiller, Noé Khlif, Mattéo Martineau,
Axel Creton, Raphaël Lambling, Hugo Baron-Mattei, Thomas
Unia, Antoine Cornut Chauvinc, Simon Wagner
PÔLE FRANCE
Filles
Carine
Bornu
Responsable : Carine Bornu
Entraîneurs nationaux : Jean-Luc Cotard
et Laurent Storai
Entraîneur physique national : Erik Malenfant
Médecin : Frédéric Levecque
Boulouris
3
Garçons
Responsable : Philippe Pech
Entraîneurs nationaux : Nicolas Sabas
et Philippe Robin
Préparateur physique national :
Nicolas Job
Médecin : Frédéric Levecque
PÔLE FRANCE
Philippe
Pech
Poitiers
Garçons
De g. à d. et de
h. en b. : C. de
la Bassetière,
U. Humbert,
J.-F. Angel,
L. Fomba,
D. Added,
M. Brovillé,
L. Delcour,
H. Gaston,
C. Tabur,
L. Dussin
36
n°457 décembre 2013
Responsable : Patrick Labazuy
Entraîneurs nationaux : Bruce Liaud,
Jean-Baptiste Dupuy
Préparateur physique national :
Benjamin Touron
Médecin :
Vincent Guillard
4
Patrick
Labazuy
LA FFT & VOUS
DTN
Parcours d’excellence sportive (PES)
Paroles d’enseignante
Le département
des « 15 ans et moins »
« Pas l’impression
d’aller au boulot »
La nouvelle politique sportive mise en place par Arnaud Di
Pasquale, DTN depuis le 1er juillet 2013, entraîne une évolution
de l’organisation de la DTN. Pour optimiser la formation, le
parcours d’excellence sportive s’articule autour de deux relais.
Après la présentation du département « 16 ans et plus », Tennis
Info revient sur celui des « 15 ans et moins ». Focus.
34 ans et classée 5/6, elle exerce au
TC Santes (ligue des Flandres).
L
e département s’occupe des jeunes de 9 à 13 ans du Programme
Avenir National (PAN) implanté dans les ligues, ainsi que des
jeunes de 14-15 ans qui s’entraînent dans les Pôles France, les
Pôles Espoirs et les parcours associés.
À sa tête : Carine Bornu pour les jeunes filles et Olivier Soulès pour les jeunes
garçons. Ces deux responsables assurent un lien étroit entre la détection, la
formation dans les jeunes années, les parcours associés et les Pôles, dont ils
ont la charge.
Un des objectifs du département est de repérer un maximum de jeunes prometteurs, grâce à des visites dans les ligues et les Pôles Espoirs. La présence
des responsables nationaux sur les compétitions de référence permet, aussi, de
suivre l’évolution des jeunes hors structures fédérales, et de les convier à des
rassemblements, ou à des stages, organisés dans les Pôles France. À cet effet,
le nombre de responsables nationaux pour superviser les 9-13 ans a été porté
de deux à quatre.
Les responsables de ce département assurent aussi le suivi des jeunes des
Pôles France et des Pôles Espoirs.
Durant cette période, l’accent est mis sur le jeu à l’extérieur et sur terre battue.
Au-delà de la formation technique, tactique et physique, il sera inculqué aux
jeunes des valeurs communes : rêve, respect, rigueur, enthousiasme, goût de
l’effort et du dépassement de soi, audace, excellence.
Dans le domaine scolaire, les jeunes des Pôles France sont inscrits au CNED,
tout en bénéficiant d’un soutien scolaire personnalisé quotidien.
À RETENIR
>> Une réforme profonde a été entreprise pour les moins de 12
ans. Elle vise à augmenter le nombre de jeunes compétiteurs, et
donc à élargir la base de détection. Dorénavant, la compétition
se jouera non plus en fonction de catégories mais selon la date
anniversaire des compétiteurs. Ainsi la compétition sera-t-elle plus
équitable, donnant à tous, quel que soit leur mois de naissance,
les mêmes chances d’être repérés et d’intégrer le PES.
>> Le classement tel que nous le connaissons aujourd’hui
sera supprimé pour les moins de 11 ans, et remplacé par une
hiérarchisation plus adaptée à leur âge. Les enfants changeront de
niveau en fonction de leurs progrès techniques, tactiques, et de
leur capacité à maîtriser leur format de jeu. Ils se verront attribuer
un premier classement à 11 ans, sous forme d’équivalence, qui
correspondra à leur réel niveau de jeu et leur permettra d’entrer
dans la compétition adulte avec sérénité et confiance.
Aurélie Dorp
Pouvez-vous résumer votre
itinéraire ?
J’ai commencé le tennis à 7 ans.
Depuis un an déjà, je réclamais à
mes parents qu’ils m’inscrivent.
Je n’ai pas vraiment d’explication à cette envie, puisque personne ne jouait dans ma famille
et que je n’étais pas comme
une folle devant ma télévision à
regarder les tournois. Mais j’ai
tout de suite adoré ce sport. Dès
la fin de l’adolescence, j’ai su que
je voulais en faire mon métier.
J’ai donc été initiateur fédéral 1er
degré puis 2e degré, j’ai donné
des cours à 16 ans. Après avoir
obtenu mon bac ES, j’ai passé
mon BE1 en 2 ans, avec le tronc
commun puis le spécifique.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
J’ai toujours eu un contact agréable avec les enfants. Mais j’aime
aussi m’adresser à des publics très différents : des tout-petits, des
enfants, des ados, des hommes, des femmes. Avec à chaque fois
une pédagogie adaptée. J’aime transmettre mon savoir. C’est
pourquoi, depuis 8 ans, je forme aussi des futurs profs à la ligue
des Flandres (CQP AMT et UC3, le module pédagogique de la
formation des moniteurs). Et puis, je suis dynamique, je ne me
verrais pas derrière un bureau. Par ailleurs mes horaires – je travaille essentiellement le soir en semaine, plus tout le mercredi et
le week-end – me conviennent parfaitement. Ils me laissent du
temps pour mes interventions à la ligue ou développer le tennis
à l’école. J’enseigne depuis 13 ans et je n’ai jamais l’impression
d’aller au boulot ! En revanche, comme je passe mon temps sur
le court, j’ai moins envie de faire de la compétition, même si je
dispute 8-10 tournois par an, plus les interclubs. Je suis une attaquante qui aime bien venir conclure au filet (rires).
Dans quel club exercez-vous ?
Le TC Santes, à environ 10 km de Lille. C’est une petite structure qui compte 200 membres avec 2 courts couverts et 3 en extérieur. J’y enseigne 30 heures par semaine. Mais mes dirigeants
me laissent développer des cours particuliers ou des stages en
dehors de ces horaires. D’autant que j’adore justement rencontrer les parents ou les enfants en dehors des heures de cours. Je
m’occupe également de l’activité mini-tennis, avec une quinzaine d’enfants de 5-6 ans qui viennent le mercredi. Car il s’agit
de la base qui permet d’acquérir la technique et donne envie d’aller plus loin. Propos recueillis par Baptiste Blanchet
DÉCEMBRE 2013 n°457
37
LA FFT & VOUS
Compétition
Arrêt sur images
Ramasseurs de balles
Entamée en octobre dernier à Metz, la sélection des ramasseurs de balles s’achèvera à Orléans mi-décembre.
Entre-temps 3 000 candidats auront été vus à l’occasion de 10 étapes. Au final, 250 privilégiés seront retenus pour officier
sur la prochaine édition des Internationaux de France. Retour en quelques images sur l’étape de Grenoble.
Première
consigne de la
journée : tout
le monde est à
l’écoute.
Début de session : c’est l’heure de l’échauffement.
Observation
et préparation
avant chaque
passage.
Immersion sur l’atelier roulé : précision et concentration.
38
n°457 décembre 2013
Fin de session pour le groupe jaune,
un dernier saut avant de partir !
premier tour
FRANCE VS SUISSE
8 ET 9 FÉVRIER 2014
STADE PIERRE-DE-COUBERTIN, PARIS
ALLEZ LES BLEUES #FEDCUP
WWW.FEDCUP.COM
/FEDCUP
PARTENAIRE TITRE
@FEDCUP
PARTENAIRE INTERNATIONAL
FEDCUP
PLACES DISPONIBLES SUR WWW.FFT.FR
PARTENAIRE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DE FED CUP
LA FFT & VOUS
Service
& pratique
Équipement
Revêtements des courts :
problèmes mineurs ou majeurs ?
Les dirigeants de clubs se posent beaucoup de questions sur l’état de leurs installations (construites en majorité
il y a 20 à 40 ans). Ils tentent de comprendre l’ampleur des problèmes et d’en informer, si nécessaire, le propriétaire
du club – souvent la municipalité. Ce mois-ci, focus sur les points de rouille sur le sol.
L
es désordres affectant les surfaces sportives peuvent être
graves et nécessiter que soient
rapidement programmés des travaux
de rénovation totale (Sur ce sujet, voir
d’anciens articles Tennis Info téléchargeables sur le site www.fft.fr/fft/equipement/le-service-equipement).
Parfois, certains désordres inquiètent
les bénévoles de clubs ou les employés
municipaux. L’œil expérimenté du service Équipement de la FFT permet
alors bien souvent de les rassurer, ces
désordres n’étant finalement pas majeurs,
et ne remettant pas en cause la qualité de
jeu, ni la pérennité de l’ouvrage.
Il arrive ainsi que soient notés des points
de rouille sur le sol, plus ou moins nombreux, sur les deux types de courts majoritaires en France.
Le béton poreux
En y regardant de très près, on constate que certains
gravillons se détériorent de l’intérieur, se pulvérisent
même, au stade ultime ! De la rouille apparaît en zone
circulaire plus ou moins large ! L’explication est simple :
tous les jours, les carrières de matériaux extraient du
sol de la terre, des tonnes de cailloux, de graviers ou de
gravillons. Ceux-ci sont formés de divers composés :
de la silice, du quartz, du calcaire, etc., et parfois du fer !
Les molécules de cette matière vont alors, peu à peu,
s’oxyder au contact de l’oxygène de l’air et de l’eau de pluie, ou simplement de l’humidité
ambiante. Le gravillon va alors devenir marron, la fameuse couleur “rouille”…
Le problème est évidemment que lorsque les camions viennent livrer les matériaux de carrière dans le club, on ne voit absolument rien – les gravillons viennent à peine d’être extraits
de la carrière. Ce n’est qu’au bout de quelques semaines ou mois que les taches de rouille
vont faire leur apparition à la surface du béton, la couleur marron traversant facilement la
peinture de surface.
Heureusement, ce phénomène n’affecte que peu de gravillons (moins de 1 %), même si
les taches de rouille parsèment parfois le court de façon spectaculaire ! (Voir photo) Le
béton n’est pas pour autant en péril, et le jeu n’est pas perturbé. Alors, que faire ?
On tente souvent de repeindre rapidement le court mais cela ne sert à (presque) rien : la
rouille continue à se diffuser et va très vite traverser à nouveau la fine pellicule de peinture. La seule solution est d’attendre que tous les problèmes potentiels se concrétisent, et
même que les gravillons en cause finissent par se pulvériser, bref disparaissent ! La source
de rouille étant alors tarie, l’on peut envisager plus sereinement une nouvelle peinture,
quitte à faire “sauter” les gravillons en cours de dégénérescence à l’aide d’un outil (couteau, tournevis) ou d’un nettoyeur haute pression.
Résine imperméable
Là aussi, des taches de rouille apparaissent
parfois en surface, même sur certains courts
couverts ! Il s’agit probablement de quelques
gravillons ferreux présents dans le support en
enrobé bitumineux, juste sous la résine d’une
épaisseur moyenne d’1 mm. Cela ne remet
pas en question les qualités du court, mais tôt
ou tard, la pellicule de résine va se décoller,
laissant la place à un petit trou. Des ragréages
pourront alors être prévus, à l’occasion des
probables déflachages prévisibles par ailleurs,
c’est-à-dire des travaux préparatoires à la
régénération du revêtement (opération généralement nécessaire tous les 7 à 12 ans).
La plupart des taches affectant une résine
restent planes, mais quelques-unes forment
parfois de petites bosses qui deviennent peu
à peu gênantes pour la pratique. L’explication
la plus probable de ces problèmes est la présence d’agglomérats de “fines”. Le tapis d’enrobé, juste sous la résine, est en effet composé
d’un mélange de bitume, gravillons, sable et
“fillers” (dits aussi “fines”). Ces très petites particules forment parfois des grumeaux, indétectables au départ. Peu à peu, ces “boulettes”
se chargent de molécules d’eau, ce qui en
modifie le volume et la tenue, d’où cette altération du revêtement.
Dans le prochain numéro, il sera question des fissures...
40
n°457 décembre 2013
DOSI
Nom de code : “Office 365”
Que se cache-t-il derrière cette appellation choisie par le géant de l’informatique Microsoft ?
Rien de moins que sa vision des outils de bureautique et de collaboration nouvelle génération.
C
’est aussi le choix de la fédération pour
moderniser ses outils de communication
internes. Exit, la messagerie associée à un
seul poste de travail, les mails lus au bureau mais
inaccessibles sur le téléphone, les mails envoyés de
la maison qu’on ne retrouve plus au travail… Exit, le
Webmail figé ; exit, la boîte de réception anorexique
qui se remplit pendant les vacances et refuse l’arrivée de nouveaux mails. Exit… le Moyen-Âge ! Et
bienvenue au XXIe siècle.
En ce début d’année sportive, Office 365 déferle
dans les ligues et les comités. Vous avez peur de
vous noyer ? N’ayez crainte : l’arrivée de cette nouvelle messagerie est une lame de fond, certes, mais
pas un raz-de-marée. Les changements vont s’opérer
en douceur et vos outils habituels demeureront. Outlook, Word, Excel et PowerPoint restent les pierres
angulaires de votre productivité quotidienne. Et
puis, rassurez-vous, l’équipe de la DOSI a prévu des
maîtres-nageurs pour vous aider à passer le cap de
cette migration.
Premier gros changement : la libération de
votre boîte de réception. Après plus de dix ans d’emprisonnement sur votre disque dur (et les risques
majeurs de perte liés à des défaillances matérielles ou au vol), il est temps
de lui rendre sa liberté. Hébergée sur des plates-formes sécurisées en ligne
(oui, le fameux “cloud”), de nouveaux horizons s’offrent à elle. Vous pourrez y accéder de n’importe où, avec n’importe quel matériel, et sans perte
de données. Une visibilité complète et identique de tous vos contenus à travers tout votre écosystème d’appareils. Et pas seulement pour vos mails,
mais aussi pour votre agenda, vos contacts et vos tâches. Pour pouvoir y
stocker tout votre soûl, sa capacité par rapport à votre ancienne boîte sera
multipliée par… 500 !
Seconde révolution : puisque vos informations sont fédérées en ligne,
vous pouvez désormais les partager à votre convenance. S’ouvre à vous
une pléthore de possibilités, du partage de votre agenda – avec votre assistante ou votre équipe – à la délégation de la gestion de vos courriels et
contacts si vous n’avez pas le temps de vous en occuper. À ce propos, un
annuaire d’entreprise global et maintenu à jour sera d’ailleurs consultable.
Le tout servi par Outlook ou une interface Webmail moderne, si vous préférez voyager léger.
Quoi d’autre ? Lync fera son apparition sur vos postes (ou via son inter-
face web) pour vous ouvrir le monde de la messagerie instantanée et de
la visioconférence. Chat, voix, vidéo, réunion en ligne avec présentation
PowerPoint et tableau blanc virtuel, partage de documents pour travailler
ensemble, ou même affichage de votre écran chez votre interlocuteur pour
lui montrer quelque chose ou le dépanner à distance, c’est toute la puissance du travail interactif qui tiendra dans la paume de votre main avec
une bonne souris. n
Et plus tard ?
Une fois ce premier socle de communication en place, c’est la possibilité
de stocker certains de vos documents en ligne et la création de portails
collaboratifs qui s’ouvriront à vous dans le futur. Le calendrier des
migrations par ligue et comité sera partagé avec vos responsables
administratifs et webmestres attitrés.
Vous pouvez commencer à sortir le plumeau et dépoussiérer un peu
votre bureau, Office 365 sera sur vos écrans d’ici la fin de l’année.
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DÉCEMBRE 2013 n°457
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TENNIS EN RÉGION
LABEL FRANCE
Ligue du Midi-Pyrénées
Ligue du Midi-Pyrénées
Ligue du Val-d’Oise
Tennis en fauteuil
Vinatier et Chené
titrés
Du 13 au 15 septembre, la terre battue
du centre de ligue de tennis de Balma
a vu se dérouler la 6e édition du BNP
Paribas Tennis Handisport ToulouseBalma, organisée par la ligue MidiPyrénées de tennis. Thomas Vinatier, 28e
mondial et tête de série n° 1, vainqueur
en 2011, a remporté la finale chez les
Messieurs. Il était opposé à Yoann
Quilliou, n° 31 et tête de série n° 2.
Chez les Dames, Émilie Chené, n° 1, a
battu l’Australienne Janel Manns.
La catégorie des “Quads” (atteinte
fonctionnelle aux membres inférieurs
et supérieurs) a concouru pour la
première fois. Grâce à l’efficacité de
tous les bénévoles, des arbitres et des
ramasseurs de balles réunis autour de
Michèle Robert, directrice du tournoi,
cette édition a connu un vif succès
et s’est installée comme une étape
majeure dans le calendrier des tournois
handisport internationaux en France.
42
n°457 DÉCEMBRE 2013
Eaubonne
conserve son
trône européen !
Après avoir remporté les championnats
d’Europe par équipes Seniors Plus de
tennis à deux reprises – à Vale do Lobo
au Portugal en 2011 et à La Manga en
Espagne en 2012 –, les joueuses du
Club Sportif Municipal d’Eaubonne, déjà
quadruples championnes de France,
ont prolongé leur règne sur le Vieux
Continent en décrochant leur troisième
couronne européenne consécutive,
le 28 septembre dernier, toujours en
Espagne. Un réel exploit que Catherine
Jeanclaude, Sylvie Mattel, Florence
Camax et Catherine Suire (Photo, de g.
a d.) savourent ici à juste titre aux côtés
du directeur de La Manga. Troisième
couronne pour les Eaubonnaises, donc,
au terme de larges succès obtenus
aux dépens des formations du Royal
Léopold de Bruxelles (Belgique), du
Tennis Club de Kussnacht (Suisse), du
Tennis Club de Lidingo (Suède) et du
Tennis Club de Cash (Hollande) !
Double
inauguration
au TC Lourdais
Depuis le 17 juin dernier, le
Tennis Club Lourdais dispose
d’installations flambant neuves !
Grâce au soutien de la Ville de
Lourdes, des partenaires financiers
et de la FFT, le TCL s’est doté
d’un nouveau club house et d’une
salle de deux nouveaux courts
couverts. Un projet réalisé après
quinze ans de travail commun entre
la municipalité et le club. Le club
house porte le nom de Bernard et
Marie Heins, qui ont œuvré pendant
plus de 40 ans au TCL, dont 15 ans
à la présidence.
La nouvelle salle abrite, elle, les
courts “Jean Gachassin”. « C’est
un hommage à Jean, qui se
consacre au tennis depuis tant
d’années, un nom légendaire à
Lourdes et dans le département »,
a expliqué Jérôme Chapelet, le
président du club. Aux côtés des
élus locaux, des dirigeants du club,
du président de la ligue du MidiPyrénées Pierre Doumayrou et des
élus locaux, le président de la FFT
Jean Gachassin a procédé à cette
double inauguration au printemps
dernier. Voici le TCL bien paré
pour poursuivre sa belle et longue
aventure – avec ses 30 équipes,
150 compétiteurs et 5 tournois
–, ainsi que de nouvelles actions
grâce à ces nouveaux outils.
Ligue du Languedoc-Roussillon
Ligue de Normandie
Kia Cup
Un club house
pour trait d’union
Ligue des Yvelines
Deux courts
neufs et des
championnes
Le 13 octobre, le Tennis Club de
Croissy-sur-Seine, présidé par
Catherine Brun, a inauguré deux
nouveaux courts couverts, en
présence notamment du maire de
Croissy, Jean-Roger Davin, et de
Norbert Rampolla, président de
la ligue des Yvelines. Pour fêter
l’événement, les dirigeants du club
ont mis les petits plats dans les
grands, en invitant deux figures
du tennis français féminin : Émilie
Loit, ancienne joueuse de l’équipe
de France de Fed Cup et Pauline
Parmentier, 76e joueuse mondiale.
Au programme : match exhibition
entre les championnes, échanges
de balles avec l’assistance et
cocktail. « La livraison des 2
nouveaux courts couverts est sans
doute l’événement le plus important
depuis la création de l’association
TCCS en 1987, s’est félicitée
Catherine Brun. Ce moment,
attendu depuis si longtemps, va
considérablement améliorer les
conditions de pratique pour chacun
d’entre nous. »
Cyril Theunynck et Stéphanie Eusebe ont
remporté l’édition 2013 du KIA OPEN et
s’envoleront pour l’Australie en janvier 2014 !
Pour la 10e année consécutive, KIA, partenaire
automobile et sponsor majeur de l’Open
d’Australie, a organisé le KIA OPEN, tournoi
national amateur de double mixte.
Après deux mois de compétition à travers la
France et la participation de plus de 500 joueurs,
les équipes victorieuses des tournois régionaux
se sont retrouvées les 1er et 2 novembre au Cap
d’Agde pour disputer la finale nationale devant
plus de 1 000 spectateurs.
Parmi les 8 équipes finalistes, c’est finalement la
paire parisienne (Cyril Theunynck (TC Claye) et
Stéphanie Eusebe (AS Chelles)) qui a triomphé.
Au terme d’une rencontre de simple (messieurs)
et une autre de double (mixte), l’équipe a battu
en finale 2/0, les Grenoblois Gaëtan Lecras et
Stéphanie Martin (TC Echirolles).
Les deux vainqueurs s’envoleront pour
Melbourne en janvier prochain afin d’assister
à des matchs de l’Open d’Australie, première
levée du Grand Chelem.
Bon anniversaire !
20 OPEN
ème
INTERNATIONAL de
TENNIS FEMININ
du
TOUQUET
Avec la N°1 FRANÇAISE
Alizé CORNET
GRAND DEFILE DE MODE
avant la finale
DU
2 AU 8
DECEMBRE 2013
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Mercredi 9 octobre, Jean Gachassin
a été convié par les dirigeants du
club de tennis de la Jeune France
d’Agon-Coutainville (Manche) pour
l’inauguration de leurs nouvelles
installations. Des installations qui se
dénomment désormais “Centre Sportif
Jean Gachassin” ! Car les responsables
du tennis club – avec à leur tête Claude
Eustache, le président –, ont été très
subtils. Le club house magnifiquement
rénové est en effet également utilisé,
pour la partie commune, par leurs
collègues du club de rugby : les deux
sports chers au président de la FFT !
Une occasion en or de lancer une
invitation à Jean Gachassin, qu’il s’est
empressé d’honorer ! Ont pris part à la
cérémonie protocolaire de nombreuses
personnalités (Yves Michel, président
de la communauté de communes ; Max
Avenel, le maire, Florence GhilbertBézard, sous-préfète, François Dufour,
du conseil régional, et Éric Beaufils du
conseil général), ainsi que de nombreux
adhérents des deux clubs, sans oublier
des jeunes des écoles de tennis
et de rugby.
Cap sur l’Australie !
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DÉCEMBRE 2013 n°457
43
TENNIS EN RÉGION
LIGUE DU MOIS
Ligue de Midi-Pyrénées
Un Future pour 2014
Le programme FFT
2016 consacre les ligues
comme unités administratives pour conduire la
politique définie par la
FFT. Chaque mois, nous
vous invitons à découvrir
l’une des 36 ligues de
métropole et d’outre-mer.
Ce mois-ci, la ligue
de Midi-Pyrénées, 1re par
sa superficie et le nombre
de départements qui la
composent, mais riche
aussi par la diversité de
ses événements sportifs.
Le Central bondé du tournoi des Petits As à Tarbes,
l’événement phare de la ligue
La ligue en express
Président : Pierre Doumayrou
Secrétaire général : Alain Couronne
Trésorier général : Serge Marty
Présidents des comités départementaux :
Christophe Jacquart (Ariège) ; Jean-Jacques
Crognier (Aveyron) ; Laurent Darcos (Haute-Garonne) ;
Pierre Duplan (Gers) ; Claude Bonnet (Lot) ; Philippe
Belou (Hautes-Pyrénées) ; Pierre Rouanet (Tarn) ;
Philippe Chaumerliac (Tarn-et-Garonne).
Responsable administratif : Anne-Marie Courdy
Cadres techniques : Michel Roubelet et Patrick Vergnes (CTR et coordinateurs) ;
Pascal Laguian (CTR, en mission dans les Hautes-Pyrénées)
CED : Audrey Moronval (Coordonnateur), Jean Renaud, Emilie Vanhuysberghe
• Licenciés (2013) : 50 859 • Clubs : 445 • Courts : 1 627
Site internet : www.ligue.fft.fr/midi-pyrenees • Email : [email protected]
Adresse : 5 avenue Charles-de-Gaulle • 31130 Balma
Tél. : 05 62 72 32 00
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n°457 décembre 2013
P
remière ligue par sa superficie et le nombre de
départements qu’elle rassemble (8), la ligue de
Midi-Pyrénées se distingue aussi par la diversité
des épreuves qui s’y déroulent. Selon Pierre Doumayrou
son président, « l’organisation d’une compétition permet
de fédérer une équipe autour d’un projet, donne la
possibilité à des licenciés et à des jeunes de voir évoluer
des champions, mais apporte aussi un certain dynamisme
à une ligue ». De ce côté-là, la ligue de Midi-Pyrénées est
bien servie, et la diversité des événements est même sa
marque de fabrique.
La référence en ce domaine reste bien sûr les Petits As de
Tarbes, épreuve réservée aux moins de 14 ans et véritable
championnat du monde des jeunes. Son palmarès en dit
long sur sa valeur et son aptitude à repérer les meilleurs,
avec notamment les sacres de Rafael Nadal, Martina
Hingis, Richard Gasquet ou Michael Chang.
Dans le secteur des tournois professionnels, on recense
les tournois Futures de Montauban, Rodez et Bagnèresde-Bigorre. Nouveauté, en 2014 : la ligue accueillera
un nouveau Future, doté de 10 000 $ au centre ligue de
Balma. Le tennis féminin n’est pas en reste avec l’ITF de
Saint-Gaudens.
Enfin, la ligue organise également une épreuve de tennis
en fauteuil, le BNP Paribas Tennis handisport ToulouseBalma, qui a réuni en septembre dernier une trentaine de
joueuses et joueurs internationaux. n
ENTRETIEN avec…
Pierre Doumayrou, 63 ans, président de la ligue de Midi-Pyrénées
« Réinstaller l’idée
d’un événement tennis »
Quel a été votre parcours de dirigeant ?
Je suis bénévole dans le tennis depuis 1978.
En tant que banquier, je me suis naturellement
retrouvé trésorier de mon club, le TC Auch (où
je suis toujours licencié), puis président de club
pendant 10 ans. Ensuite, j’ai été président du
comité départemental du Gers pendant 16 ans.
Aujourd’hui, j’entame un second mandat à la tête
de la ligue de Midi-Pyrénées, où j’avais succédé
à Jean Gachassin. En tant que vice-président de
la FFT, je suis en charge des rassemblements
fédéraux, principalement des congrès interrégionaux et du congrès fédéral.
Peut-on dresser un bref bilan de la mandature
précédente ?
Pour faire court, je retiendrai trois aspects.
D’une part, sur le bilan sportif, la ligue a notamment obtenu deux titres de champion du monde,
quatre titres de champion de France individuel et deux titres de champion de France par
équipes. D’autre part, en termes d’équipement,
nous avons construit 34 courts couverts sur les
huit départements et rénové notre centre de ligue.
Enfin, sur le plan du développement durable et
des actions solidaires, dans le cadre de l’Opération Balle Jaune, nous avons réalisé une surface
de jeu à l’hôpital Lagrave.
De quoi êtes-vous le plus fier ?
Après avoir assuré la succession de Jean Gachassin, personnalité forte et charismatique, c’est
d’avoir continué à fédérer une équipe et une ligue
forte de 8 comités ayant chacun ses particularités. Ce dont je suis fier également, c’est d’avoir
accru notre présence sur notre vaste territoire.
Parlons de l’actuel mandat. Quelles en sont les
grandes lignes ?
Nous nous sommes fixé quatre grands objectifs. D’abord, nous approprier et mettre en place
le programme 2016 du président Jean Gachassin et notamment la réforme sportive des moins
de 12 ans ; ensuite, apporter un soutien humain
et des aides financières à nos clubs, mais aussi
développer le tennis féminin, le tennis loisirs et
le tennis en fauteuil roulant ; enfin, améliorer les
formations de nos enseignants professionnels et
l’information en direction des dirigeants.
Selon vous, quelles sont les grandes priorités ?
La réforme des moins de 12 ans en est une. À
ce propos, en mai dernier le DTN-adjoint Alain
Solvès est venu la présenter devant quelque 140
enseignants. Mi-novembre, c’était au tour de la
DTN et de son patron Arnaud Di Pasquale de
revenir sur cette importante mesure. À chaque
fois, ces réunions ont été un franc succès. La
2e priorité consiste à créer en 2014 un tournoi
Future. Enfin, 3e priorité, nous allons construire,
d’une part, un court central couvert au centre
ligue de Balma en 2015 et d’autre part, une
grande salle de réunion.
Toulouse est la 4e ville de France, mais elle
n’accueille aucune manifestation d’envergure,
digne de son standing…
Tous les amateurs de tennis regrettent évidemment la disparition du Grand-Prix de tennis de
Toulouse. Aujourd’hui, lorsque nous lançons un
10 000 $, on me dit que nous manquons d’ambition, moi je dis « prudence »… Car créer de
but en blanc un grand tournoi, de 50 000 ou
100 000 $, même si la place existe, reste difficile : le contexte économique n’est pas favorable. Ce n‘est pas à la ligue de prendre ce risque
financier. Nous pensons qu’il faut commencer
bas et réinstaller l’idée d’un événement tennis.
Pour moi, la vocation d’une ligue n’est pas d’organiser un tournoi ATP ou WTA.
Une rencontre de Coupe Davis ou de Fed Cup ?
La, aussi je reste très vigilant même si c’est
du ponctuel. Attendons que la situation économique s’éclaircisse… n ZOOM
Double fierté
La reconstruction de l’US Colomiers Tennis et la réussite du centre de formation de Balma font la fierté de la ligue. Gros plan.
Un écrin flambant neuf - Le 13 avril dernier, l’US Colomiers Tennis
a inauguré, en présence notamment du président Jean Gachassin,
ses nouvelles installations. Entièrement rasé, le club a été reconstruit. Fort de son millier de licenciés, il dispose aujourd’hui d’un écrin
flambant neuf. « Il aura fallu plus de dix ans de travail en étroite collaboration avec la municipalité au travers d’une démarche totalement
concertée et partagée pour faire aboutir ce projet exceptionnel »,
rappelle son président Yves Binois. Seize courts, dont huit en terre
battue, ont été construits, tous éclairés et sonorisés. Sept d’entre
eux sont couverts. Des tribunes permanentes ont été installées à
l’intérieur. Un central extérieur a été bâti. Une grande terrasse de
96 mètres de long surplombe les courts extérieurs. Le club dispose
également de vestiaires modernes, d’une salle de préparation physique, d’un espace médical, de bureaux et d’un bar-restaurant.
Un centre de formation de référence - Créé en 1997 et implanté
au centre de ligue à Balma, le centre de formation travaille en partenariat avec le CREPS de Toulouse. Il forme des DE, des DES et des
AMT. « Notre satisfaction est de voir que 100 % des DE trouvent un
poste à l’issue de leur formation », confie Philippe Belou, président
du comité des Hautes-Pyrénées et élu en charge de cette structure.
Cette dernière offre également un catalogue de formations pour les
enseignants et les dirigeants de la ligue aux huit comités. Pour 2014,
il est envisagé une formation multicarte pour anticiper des demandes
éventuelles, comme celles relatives aux emplois avenir.
décembre 2013 n°457
45
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TENNIS EN RÉGION
UN CLUB,
UN CHAMPION
TC Bourg-en-Bresse • Julien Benneteau
« Julien n’a jamais coupé les ponts »
Tennis Info se propose de
vous faire découvrir, chaque
mois, un club qui a vu les
débuts d’un champion ou
d’une championne en activité.
Ce mois-ci, le TC Bourg-enBresse de Julien Benneteau.
3 questions à Hubert Picquier, président Du TC Bourg-en-Bresse
C’est dans votre club que Julien Benneteau a tapé ses premières balles.
Quels souvenirs gardez-vous de lui ?
Julien était un enfant tout petit, tout blond, mais surtout adorable. Il venait
souvent avec son grand frère (Antoine). Il était très doué et gagnait tout dans
la région. C’était la star du club mais il ne s’est jamais pris pour un autre.
Julien n’est pas resté très longtemps au TC – dès la sixième, il est parti au
Pôle – mais il n’a jamais oublié d’où il vient. Il est resté très proche de son
entraîneur d’alors, Frédéric Larcher. Bref, il n’a jamais coupé les ponts…
Lui arrive-t-il de venir vous rendre visite ?
Bien sûr. Ses parents habitent toujours à Bourg, alors, même si sa carrière lui
prend beaucoup de temps, même s’il voyage toute l’année, il vient nous voir au moins deux fois par an.
Pendant les fêtes et au mois de juillet – nous organisons un tournoi ITF masculin, après Wimbledon.
Il profite de cette occasion pour passer. Et il est bien reçu, ça, je peux vous le garantir. Les enfants, les
parents, tout le monde est très content de le voir. Et comme c’est quelqu’un de très disponible…
Bourg-en-Bresse
Comment définiriez-vous votre club ?
C’est un club de terre battue typique. Nous avons 6 courts en terre et 2 en résine. L’hiver, nous avons 4
courts en terre battue couverts, sous bulle. Nous avons 400 licenciés dont 200 jeunes, qui sont encadrés
par 3 BE et 5 initiateurs. Et le moteur de notre club, fondé en 1928, c’est notre tournoi ITF (le Grand
Prix de Tennis de Bourg-en-Bresse Open de l’Ain). Son budget est égal au budget annuel du club. Nous
y servons 4 000 repas et nous pouvons compter sur 152 partenaires. Ce tournoi nous permet d’attirer de
nouveaux adhérents. Notre club est reconnu dans la région car nous avons de bonnes équipes et nous
essayons de toujours évoluer. En ce moment, nous étudions la possibilité de restructurer complètement
notre complexe : refaire le club house et installer au moins un court en résine couvert pour l’hiver. n A. J.
Carte d’identité du club
Nom : TC Bourg-en-Bresse (ligue du Lyonnais) • Date de
création : 1928 • Dirigeants actuels : Hubert Picquier
(président), Liliane Buisson (trésorière générale), Dominique
Picquier (secrétaire général). • Structures : 8 courts (6 en terre
battue et 2 en résine l’été. 4 couverts en terre, sous bulle, l’hiver.)
ZOOM
Tennis dans “les quartiers”
Depuis quelques années, le TC Bourg-en-Bresse tente de
promouvoir le tennis auprès des jeunes “des quartiers”. Les
dirigeants utilisent le matériel donné par les marques au club
pour organiser des entraînements, des initiations. Pendant
longtemps, ils ont organisé ces journées dans ces zones
sensibles sur des terrains qui leur appartenaient. Dans le but
de promouvoir le tennis mais aussi de détecter les talents de
demain. Aujourd’hui, le TC Bourg-en-Bresse veut structurer
ces manifestations, et s’est donc rapproché de l’association
“Fête le mur”, afin de créer un centre dans la région. A. J.
Le souvenir de Julien Benneteau
[Meilleur classement ATP : 26e le 30 avril 2012
« Des relations privilégiées avec mon entraîneur »
« Mon tout premier club a été le TC Bourg-en-Bresse – j’habitais
là-bas et mon père y jouait un petit peu. J’ai tapé mes premières
balles au mur vers trois ans, trois ans et demi. Puis, j’ai intégré la
première école de tennis du club en 1986. J’avais cinq ans, cinq
ans et demi. Je jouais aussi au foot, mais c’est au tennis que je
m’amusais le plus. Nous n’étions
pas nombreux à l’école de tennis
au début, puis les rangs ont grossi.
J’avais un super-lien et des relations privilégiées avec mon
entraîneur de l’époque. Il connaissait un petit peu mes parents,
donc c’était vraiment comme la
famille pour moi. C’était un lieu
où je passais beaucoup de temps.
Dès que les beaux jours
arrivaient, je jouais tout le temps,
le soir, le week-end.
De bons souvenirs. » M. R.
DÉCEMBRE 2013 n°457
47
Que sont-ils
devenus ?
Rodolphe
Gilbert
Pour l’amour du jeu
À 45 ans, Rodolphe Gilbert joue toujours.
Beaucoup. La flamme du tennis et de la
compétition reste vive chez le nouvel entraîneur
de Kristina Mladenovic, encore titré aux
championnats de France l’été dernier.
J
e suis fondamentalement passionné de tennis. Je regarde tous
les matchs que je peux à la télé, je m’arrête au bord du moindre
court municipal pour observer les amateurs et, par-dessus
tout, j’aime jouer. » Rodolphe Gilbert s’apprête à fêter ses 45 ans mais son
enthousiasme, quand il évoque la petite balle jaune, a quelque chose de
juvénile, plus ardent encore que lorsqu’il écumait le circuit professionnel :
« Je n’ai pas pris assez de plaisir durant ma carrière, confesse-t-il. J’ai eu de
la peine à quitter le cocon familial puis à m’endurcir face à l’individualisme
du circuit ATP. J’ai mis plusieurs années à me rendre compte que, quand on
appartient au Top 100, on mène en réalité une vie fabuleuse ».
Outre cette maturité tardive, il y a une question restée sans réponse chez
Rodolphe Gilbert : n’est-il pas passé à côté d’un parcours plus glorieux
encore que les coups d’éclats contre Sampras, Becker ou Forget qui l’ont
émaillé ? « C’est un de mes grands regrets : que quelqu’un ne m’ait pas
dit, quand j’avais 14 ans, que je pouvais monter haut mais que pour
cela il fallait que je bosse énormément physiquement. Je n’ai jamais pu
combler ce retard originel. »
Avec le temps, les frustrations se sont estompées. Est resté le plaisir,
notamment celui d’exercer la finesse de sa “patte” gauche à l’épreuve
d’adversaires en âge d’être ses fils. « Je m’entretiens avec soin, reprendil. J’ai au moins la chance d’avoir une bonne constitution, sans grosses
blessures à déplorer. J’ai une bonne hygiène de vie. Même durant les
fêtes, je ne cède pas trop aux excès. Surtout, dans ma tête, je ne me sens
absolument pas vieux. »
La méthode fonctionne : douze ans après l’arrêt officiel de sa carrière,
Rodolphe Gilbert continue de pétiller sur le court. Sur le circuit national
ou même en Futures, le désormais quadragénaire tient tête à des PaulHenri Mathieu ou Adrian Mannarino. Il retrouve même un classement
Promotion l’année de ses 40 ans – n° 54 – et ne rate aucune édition des
championnats de France Perrier, où il a triomphé cet été encore en double
2e Série. Vingt-sept ans après son titre en simple chez les juniors.
« Pioline, Auffray, Cherret,
Planque… Pour la plupart, on
se voit toujours »
« J’aimerai ce sport
jusqu’à la fin de mes jours. »
Repères
• 44 ans
• 61e mondial en 1992
• 0 titre en simple, 2 en double (1991 et 1995).
• Troisième tour Roland-Garros 1992 et 1993.
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En parallèle à cet agenda de tournois bien rempli, Rodolphe Gilbert s’est
essayé à la plupart des activités dans lesquelles l’expertise d’anciens
joueurs de haut niveau est prisée : tour à tour entraîneur fédéral en charge
des espoirs au CNE, entraîneur adjoint de l’équipe de France de Coupe
Davis, coach de Marc Gicquel, formateur à l’Alsacienne Lorraine de Paris,
il est aussi consultant de longue date pour L’Equipe21 (ex-L’EquipeTV).
En quinze ans, il n’y a guère que l’organisation de tournoi à laquelle il ne
se soit pas frotté : « Un jour, qui sait… », sourit-il malicieusement.
L’homme prend également le temps de cultiver ses amitiés de longue
date : « Ado, j’ai eu la chance de passer par un sport-étude d’Aubervilliers
plutôt efficace, puisqu’il a aussi sorti Cédric Pioline, Charles Auffray,
ainsi que Pierre Cherret et Emmanuel Planque. Pour la plupart, on se
voit toujours ! »
Et puis, de temps à autre, Rodolphe Gilbert songe à une expérience
complètement différente, « le temps de deux ou trois ans. Vivre à l’étranger
me tenterait bien. Mes filles sont bientôt grandes. J’y pense… » Ses yeux
brillent. « Mais je reviendrai toujours au tennis. J’aime trop ça. Je crois
que j’aimerai ce sport jusqu’à la fin de mes jours. » n Guillaume Willecoq
HISTOIRE
& Culture
Il y a 100 ans
Roland Garros, héros de
la Première Guerre mondiale
E
ngagé dans les premières missions d’observation et de bombardement, Roland Garros
en profite pour expérimenter le tir à travers l’hélice imaginé par son ami Raymond Saulnier. Le
1er avril 1915, il remporte sa première victoire à
bord de son tout nouvel avion de chasse monoplace mais, 17 jours plus tard, après trois succès, doit atterrir en territoire ennemi à la suite
d’une panne. Il tente alors d’incendier son avion,
mais est capturé et l’appareil récupéré.
Malgré de nombreuses tentatives d’évasion,
des échanges de lettres codées et la livraison
de deux raquettes creuses contenant cartes
et boussole, Roland Garros reste prisonnier en
Allemagne trois années durant. Il se remet au
sport, joue du piano, lit beaucoup et rédige ses
mémoires. Ce n’est que le 15 février 1918 qu’il
réussit à s’évader de Magdebourg en compagnie d’Anselme Marchal.
De retour à Paris, Roland Garros est fait officier
de la Légion d’honneur. Clémenceau lui propose
un poste à l’arrière, qu’il refuse. Le 20 août,
après une formation intensive, il rejoint la SPA 26
– l’escadrille des Cigognes –, aux côtés du capitaine de Sevin et de l’“As des as”, René Fonck.
Éprouvé par sa captivité, il doute, et ses premières patrouilles sont difficiles. Le 5 octobre,
trois jours après avoir triomphé d’un Fokker, le
capitaine de Sevin perd Roland Garros de vue,
au-dessus des Ardennes, lors d’un accrochage.
Il rentre seul… Le jeune pilote s’est écrasé tout
près de Vouziers, où il est enterré. n
H
uit triomphes en neuf participations au tournoi de
Roland-Garros. Cinquante-neuf
victoires pour une défaite sur la
terre battue d’Auteuil. Premier
joueur de l’Histoire du tennis à
écrire son nom huit fois au palmarès des Internationaux de
France, Rafael Nadal est désormais seul sur terre…
Musée : l’acquisition du mois
© FFT
La raquette de Nadal
Musée de la FFT
Stade Roland-Garros
2, avenue Gordon-Bennett • 75016 Paris
Entrée Porte des Mousquetaires
Accès : M° Porte d’Auteuil • Ligne 10
© Musée de l’air et de l’espace-Le Bourget
Alors que l’on commémore le centenaire
du début de la Première Guerre mondiale,
Tennis Info saisit l’occasion pour rappeler
que Roland Garros, pionnier de l’aviation et
auteur de nombreux exploits, a pris part au
conflit dès le 2 août 1914.
Maître incontesté de l’ocre et
numéro 1 mondial à l’issue de
l’année 2013, Nadal a signé et
offert sa raquette (Babolat) de
champion au Musée de la FFT.
Le musée est ouvert de 10 heures à 18 heures les mercredis, vendredis, samedis et dimanches.
Pendant les vacances scolaires de la zone de Paris, le musée est ouvert tous les jours sauf les lundis.
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open
Joël
Collado
Adepte du service-volée, la voix des bulletins météo de France Info
et France Inter depuis 1994, adore les matchs par équipes, tout en
vouant une admiration totale à Stefan Edberg ou Roger Federer.
Comment avez-vous découvert le tennis ?
Le tennis est entré dans ma vie durant les
années 1975-1980. Né en 1949, j’ai pratiqué
le football depuis ma plus tendre enfance
mais après environ 25 saisons sur les terrains,
les coups commençaient à me faire mal. Je
recherchais donc une autre activité de loisirs,
qui me permette une importante dépense
énergétique. Or, avec mes collègues de Météo
France, qui se trouvait alors près de Versailles,
nous avons découvert qu’il y avait un court à
proximité. Après quelques travaux de remise en
état, nous avons commencé à jouer entre nous,
en autodidactes.
Quand le tennis est-il devenu
plus “sérieux” ?
En 1982, lorsque Météo France a déménagé
à Toulouse sur un site de 52 hectares avec
2 terrains en dur. Avec des collègues, nous
avons alors monté une équipe “corpo”, ce qui
nous a permis de rencontrer de nombreuses
entreprises de la région. Je garde le souvenir
d’une période très agréable. Car le tennis est
vraiment un sport individuel que l’on peut
pratiquer en équipe, de façon conviviale.
Avec cette formule immuable : 4 simples
plus un double. De toute façon, il faut aimer
ça pour sillonner la région et se lever à
5 heures du matin le samedi ou le dimanche
pour aller à Tarbes ou à Lourdes. Il y a un
côté très attirant à s’accrocher pour les
autres, c’est un peu la Coupe Davis des
entreprises.
“Le tennis
en corpo :
la Coupe Davis
des entreprises”
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n°457 DÉCEMBRE
n°456
novembre 2013
Vous avez parallèlement
rejoint un club…
Oui, je me suis inscrit dans le club de
Plaisance du Touch, que je fréquente
depuis vingt-cinq ans. J’y joue aussi en
équipe, en privilégiant la performance
collective, même si je participe chaque
année au tournoi du club. Mais je n’ai
jamais adoré faire des tournois seul.
Je préfère mouiller la chemise pour
les copains et ensuite réserver un bon
restaurant…
Quel est votre style de jeu ?
Je suis un gaucher, adepte du servicevolée qui n’aime pas rester en fond de
court. J’ai un jeu à plat, sans slice ni
lift, effets que je ne sais pas exécuter,
avec une balle qui ne rebondit pas trop, ce
qui peut gêner mon adversaire. Ma meilleure
“perf” est d’ailleurs à 15/3 dans un gymnase
avec du lino et donc des balles qui fusaient
beaucoup (rires). Sans son talent, puisque je
n’ai jamais été mieux classé que 15/5, je suis
un peu dans la logique d’un McEnroe, qui se
ruait au filet à la moindre occasion. Même si
mon idole reste Stefan Edberg, à qui j’aurais
aimé ressembler.
Assistez-vous fréquemment
à des tournois ?
J’allais régulièrement au Grand Prix de
Toulouse, qui a existé dans les années 1980
et 1990. J’ai également eu la chance de me
rendre à Monte-Carlo. En revanche, j’ai
toujours raté Roland-Garros, bien que Météo
France fasse l’assistance du tournoi. Comme
vous l’imaginez, j’étais toujours candidat mais
cela ne correspondait jamais à mes plannings !
J’espère donc venir en 2014.
Que pensez-vous du tennis actuel ?
Aujourd’hui, le jeu me semble un peu
stéréotypé avec des athlètes qui frappent fort
du fond du court. Mais Nadal ou Djokovic
font quand même beaucoup plus de choses que
Borg à son époque. Je me souviens d’ailleurs
de cette période Borg puis Wilander, pas très
intéressante, avec d’interminables échanges
de fond de court sans prise de risque. Sinon,
Federer reste le joueur le plus magique de ces
10 dernières années. Il a marqué son temps
même s’il semble en fin de carrière. J’ai
vraiment un penchant pour le Suisse.
Vous êtes également très actif pour aider
au développement du Tennis Entreprise en
Midi-Pyrénées ?
Disons que, même si mon métier me prend
beaucoup de temps, j’essaye de participer à
toutes les activités (tournois, animations…)
qu’organise Michèle Robert, la présidente de la
Commission Régionale Tennis Entreprise. J’ai
par exemple obtenu que le centre de conférences
de Météo France – une salle de 300 places – soit
mis à disposition gratuitement pour l’assemblée
annuelle des clubs de Tennis Entreprise en
Midi-Pyrénées. Quand Michèle me le demande,
j’essaye toujours de l’aider. n
Recueilli par Baptiste Blanchet
TennisQuick,
T. : 05 35 315 233
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