Sacrée teuf - Ville de Bobigny
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Sacrée teuf - Ville de Bobigny
01-BB :01/BB 17/06/09 10:45 Page 1 Sacrée teuf ! BONJOUR BOBIGNY J O U R N A L D E L A V I L L E PHOTOGRAPHIES : STÉPHANIE DE BOUTRAY L E H EBDOMADAI RE N° 480 SEMAI N E DU 18 AU 24 JUI N 2009 02-07-BB Double photos:08-09/BB Reportage 17/06/09 10:50 Page 2 ÉV É N E M E N T <2 FÊTE DE LA VILLE 2009 Pari gagné Bobigny organisait pour la première fois sa fête annuelle au cœur même de la cité. Et l’audace a payé. Le beau temps aidant, organisateurs et participants ont été le plus souvent ravis de déambuler dans un centre-ville qui avait fière allure… ous les ingrédients pour une fête réussie étaient réunis. Le soleil, le dynamisme des associations, des services de la ville, et surtout une implantation au centre-ville qui a fait événement. Dès la veille au soir, le boulevard Lénine avait été le lieu d’une animation peu ordinaire. La douceur du temps avait amené bon nombre de Balbyniens à se baguenauder sur la route interdite à la circulation pour cause de montage des stands, et certains n’ont pas manqué de rêver à une zone piétonne dans le futur centre-ville et de faire part de ce rêve aux employés municipaux qui s’activaient. Si certains ont maintenu que le parc était plus adapté pour la fête, la plupart des participants a fait sienne cette idée d’un tel événement au centre-ville. Des remarques identiques sont faites : “On se sent comme chez soi”, “c’est plus convivial, plus chaleureux”,“on rencontre plus de monde car c’est T moins étendu”,“il y a moins à marcher”,“c’est plus accessible”, “on redécouvre les jardins de l’hôtel de ville”,“on voit le quartier différemment”,“c’est ici que la fête a sa place, au cœur de la ville”, “je n’étais pas convaincue au départ, mais c’est très joli”.“Une fête de la ville en plein centre-ville, là je sens ma ville”, se réjouit un Balbynien heureux de “flâner le long du tramway. Regardez tous ces Balbyniens, cela prouve bien qu’un centre-ville peut être animé.” Pari gagné donc et il est vrai que le centre-ville avait fière allure, que les Jardins avaient déployé leur charme, que la chaussée recouverte de fausse pelouse ou de tapis vert était dépaysante et que les fontaines, réalisées par le service municipal des espaces verts, étaient rafraîchissantes. Michèle Kolopp Photos : Serge Barthe, Stéphanie de Boutray, Sylla Grinberg et Henri Perrot S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9 02-07-BB Double photos:08-09/BB Reportage 17/06/09 10:50 Page 3 ÉV É N E M E N T <3 DA N S E S Le tour du monde résil, Israël, Mali, Amérique du Nord… Place de la Libération, la scène accueillait des danses venues du monde entier. On se serait à un moment cru dans un western, au son de musiques intitulées Dancing Violins, Irish Stew ou encore Pot of Gold. Tout vêtus de noir, santiags au pied et chapeau de cow-boy sur la tête, Dominique et ses comparses de Chry’s country dansent en ligne, accompagnés pour l’occasion par l’association Handicountry. C’est une révélation: on peut donc danser la country en fauteuil roulant! Gros succès à l’applaudimètre en tout cas. Et pour Mimi, accro à la country, une B S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9 satisfaction: “On n’a pas besoin de partenaire, ce qui est pratique puisque les hommes ne veulent plus danser!” Un peu plus tard, c’est au tour de l’association Hora Hor – dont le nom signifie “danse de la lumière” – de présenter des danses folkloriques d’Israël et de sa région : la musique est rythmée, joyeuse et entraînante. “Il y a là des danses pionnières et d’autres plus modernes, d’origine arabe ou d’Europe de l’Est”, explique Benny Assouline, l’animateur de l’association pour qui la danse repose sur deux mots d’ordre: la décontraction et le plaisir! Daniel Georges 02-07-BB Double photos:08-09/BB Reportage 17/06/09 10:50 Page 4 ÉVÉNEMENT <4 LECTURES À LA MC93 Le goûts des mots ’est un quatuor à cordes vocales. Dans la salle Christian-Bourgois de la MC 93, des textes sur la ville prennent vie malgré la pénombre. “Tu sais que tu es de Bobigny quand tu souris bêtement en voyant le tribunal à la télé (…) Tu sais que tu es de Bobigny quand le parc de la Bergère te semble être Eurodisney sans les attractions.” Récits d’habitants anonymes passés par les ateliers d’écriture du metteur en scène Nicolas Bigards et extra- C its de romans d’écrivains qui furent en résidence à la bibliothèque, comme Marie Desplechin ou François Bon, les mots s’entrelacent dans la tête des spectateurs délassés. L’auteur de théâtre qui présente en ce moment la saison 2 de ses Chroniques du bord de scène n’a pas eu peur de donner de la voix aux côtés des bibliothécaires. “C’est normal qu’en tant qu’artiste associé de la MC 93, je sois là pour la fête de Bobigny”, dit Nicolas Bigard simplement. “Le S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9 temps de ces lectures, on voit la ville autrement, on rompt avec l’image du quotidien, on s’approche de la poésie, l’imagination prend le dessus pour nous faire rêver une ville”, poursuit le dramaturge qui mêle justement, dans ces Chroniques, mots d’écrivains “professionnels” et langages d’amateurs. À 15h30, le public a également pu découvrir les charmes parfois destructeurs des métropoles américaines avec sa pièce Hello America.Frédérique Pelletier 02-07-BB Double photos:08-09/BB Reportage 17/06/09 10:50 Page 5 ÉVÉNEMENT <5 DROIT DES FEMMES Drôle de partage des tâches… es festivités n’ont pas empêché d’aborder des questions beaucoup plus sérieuses, comme le combat des Femmes. Entre deux spectacles invitant aux déhanchements rythmés (chorégraphie du Penjab et danse des Comores), la mission Droits des femmes est montée sur la scène “Fontaine de la Démocratie” pour fustiger, en vingt minutes chrono, les inégalités de partage des tâches ménagères dans un couple. La chargée de communication de Pharmabox est ainsi venue exposer son invention révolutionnaire : la cure mémobox. De L quoi s’agit-il? Les couples sont équipés d’un bracelet électronique qui répartit à égalité les tâches à réaliser au quotidien entre homme et femme. Tout récalcitrant (l’homme généralement) reçoit une décharge qui le fait bondir de son siège – devant la télé en train de regarder un match de foot par exemple – pour accomplir sa “mission”. Mme Galopin, une des premières personnes à avoir expérimenté le procédé, a tenu à témoigner devant les Balbyniens : elle a expliqué comment son conjoint, qui ne l’aidait pas du tout auparavant, est devenu un champion des corvées domestiques en quelques mois. L’histoire, le jeu et les mimiques des deux actrices ont bien fait rire le public. Certains voulaient plus de renseignements sur ce procédé de partage des tâches ménagères. Sophie Mercier les a invités à se rapprocher de l’association des Femmes Solidaires, qui a écrit le sketch. “80 % des tâches ménagères sont réalisées par les femmes”, a quand même précisé Myriam Benoudiba, maire adjointe en charge notamment des droits des femmes. Karim Nasri BAN LI EUES BLEUES Esprit jazzy e swing de La Nouvelle-Orléans (Louisiane) a dégourdi les jambes des Balbyniens. Les choristes des collèges République et PierreSémard, accompagnés d’élèves de l’atelier jazz du conservatoire Jean-Wiener et de la classe de percussions de Canal 93, ont repris le répertoire que le saxophoniste américain Donald Harrison avait spécialement concocté pour eux en début d’année dans le cadre des actions musicales Banlieues bleues. Même en formation réduite, nos jeunes pousses locales ont fait résonner la voix des ancêtres d’esclaves avec la même ferveur que deux mois plus tôt, au musée du Quai L S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9 Branly. Jennifer, Fatima, Toufik, Elisa, Florian, Samia, Hélène et les autres ont donné un aperçu des parades musicales qui arpentent les rues de la NouvelleOrléans lors du carnaval métissé de Mardi Gras. Même sans les costumes aux mille couleurs de cette grande fête afro-indienne, la scène des libertés s’est envolée le temps de trois morceaux au Congo Square, le siège mythique de l’âme noire. C’est sur cette place centrale de La Nouvelle-Orléans, où les esclaves se réunissaient le dimanche pour chanter avec l’autorisation de leur maître, que sont nés le blues, le jazz, la soul et le gospel. F. P. 02-07-BB Double photos:08-09/BB Reportage 17/06/09 10:50 Page 6 ÉVÉNEMENT <6 PAT R I M O I N E Des passés recomposés peine franchies les grilles du jardin du conservatoire qu’on entreprend un singulier voyage dans le temps près de l’ancienne mairie. De vieux outils de maraîchers s’étalent devant le buste de Lénine. “Tous proviennent du dernier maraîcher de la ville qui se trouve rue de la République et risque l’expropriation,explique Suzanne Joubert, du Cercle d’études et de recherches historiques de Bobigny. C’est pourquoi nous faisons signer une pétition.” En face, la direction des ressources documentaires et historiques permet à chacun de signaler la date de son emménagement sur la commune. Quelqu’un a écrit un petit mot en face de l’année 1927: “Arrivée de mon grand-père, négociant en combustible au 37, rue de la Répu- À blique”. Un jeu de l’oie concocté en partenariat avec le service de la communication interne donne l’occasion aux plus jeunes de voir leur ville et les alentours d’un autre œil. On démarre à la case “Bobigny sur Ourcq” puis on passe par l’hôpital Avicenne, le Stade de France, le cimetière musulman, le banquet du 13 juillet notamment. L’histoire se fait plus tragique en face, au stand de l’Association fonds mémoire d’Auschwitz (AFMA) basée cité de La Muette, dans l’ancien camp de Drancy. En regardant les photos de la gare de Bobigny qui vit 22 453 Juifs déportés, une femme raconte: “Papa habitait cité de la Muette, moi j’ai grandi à Bobigny, j’ai fait mes études à Sabatier.” La vie a repris le dessus, mais le souvenir de l’horreur reste. F. P. S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9 02-07-BB Double photos:08-09/BB Reportage 17/06/09 10:50 Page 7 ÉVÉNEMENT <7 S TA R D ’ U N J O U R Show devant ! ffluence et ambiance impressionnantes devant la scène de la réussite solidaire. Les Balbyniens se sont en effet arrêtés en nombre pour assister au traditionnel concours “Star d’un jour”, dont c’était la 9e édition. Habituellement organisé par le SMJ dans les salles Max-Jacob ou Pablo-Neruda, cet événement qui permet aux jeunes talents balbyniens âgés de 12 à 25 ans de se produire sur scène, se tenait pour la première fois pendant la fête de la ville. Un changement de lieu qui s’avère une réussite. “Ce concours a toujours attiré du monde et d’habitude, nous refusons des gens, explique Nabil Amimer, l’un des organisateurs. Là, c’était l’occasion de satisfaire plus de personnes et de le faire découvrir aux habitants. À un moment, je pense qu’il y a eu au moins 800 personnes A devant la scène!”Toute l’après-midi, apprentis chanteurs et danseurs se sont succédé, nullement impressionnés de monter pour la première fois sur scène, vu la qualité du spectacle proposé. Parfois touchants et mignons avec des petites danseuses, parfois plus tranchants avec des rappeurs, il y en avait pour tous les goûts. Les animateurs du service jeunesse ont délivré trois coups de cœur pour récompenser “ceux qui ont plus travaillé sur la mise en scène, la chorégraphie, l’originalité”. Il s’agit de Saba Family (des danseurs indiens en costume traditionnel), de What’s up, et du chanteur Mounir, l’un des seuls à être sorti des sentiers battus du hip-hop. Après un tel succès, rien ne dit que ce concours ne se tienne pas de nouveau durant la fête de la ville. Sébastien Chamois S TA N D D E L’ O P H Le futur du centre-ville encontrer les architectes chargés du projet de rénovation du centre-ville, c’est ce que proposait l’OPH dimanche aprèsmidi. L’occasion, pour les visiteurs et riverains, de poser directement leurs questions et de se faire une idée plus précise du futur centre-ville. Entre curiosité et inquiétude, et malgré les difficultés à se faire entendre (sono oblige), des réponses ont pu être apportées. “Quelle distance entre les tours ?”, “Aura-t-on des espaces verts entre les bâtiments ?” Les questions portaient aussi sur l’intérieur des appartements: R S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9 “Douche ou baignoire?”, “Pour les tours rénovées, l’électricité sera-t-elle revue?”. Plans et maquettes à l’appui, l’architecte Frédéric Gadan a détaillé au cas par cas, relayé par le personnel de l’OPH: un balcon pour chaque appartement, des volets coulissants, pas de logements en rezde-chaussée… “J’ai un mal fou à imaginer ce que cela donnera !”, s’exclame Georgette Colliege, dont la tour va être détruite. Pas d’inquiétude: pour les locataires, les réunions (ateliers urbains) vont se poursuivre. Dorothée Thiénot Actus:05/BB Actus 17/06/09 10:52 Page 8 ACTUALITÉS <8 Conseil extraordinaire C E N T R E D E T R I P O S TA L Grève très suivie PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY Plus de 150 agents ont défilé dans les rues de la ville. rès de 85 % de grévistes: vendredi 12 juin, la mobilisation a été très forte au centre de tri postal pour dénoncer la restructuration de ce dernier en “Plate-forme industrielle courrier”. Devant leur P lieu de travail (dans la zone industrielle des Vignes), plus de 150 agents et leurs représentants – la CGT, FO, Sud et la CFDT se sont regroupés en intersyndicale – se sont ainsi réunis pour dénoncer les projets de leur direction, notamment la suppression de 104 emplois, soit le quart des effectifs. Ils ont ensuite défilé dans les rues de la ville pour faire connaître leurs exigences: maintenir le centre de tri départemental à Bobigny, préserver les emplois sur le site et conserver une organisation du travail compatible avec la vie sociale et familiale des agents. Diven Casarini, conseiller municipal, a lu un message de Catherine Peyge, retenue par ailleurs, qui exprime le soutien de la majorité municipale et affirme que “le service public est une composante essentielle de la démocratie”. “La direction a rompu les négociations et, en s’appuyant sur la loi dite de modernisation sociale, veut nous imposer un scénario sans accord”, souligne Philippe Chamek, de Sud-PTT. Pour Edvige Eleloue, de FO, La Poste “prépare l’ouverture totale du marché prévue en 2011 et va supprimer les centres de tri traditionnels. Mais si elle veut déplacer des agents, elle doit compenser le préjudice subi.” En chemin, devant la direction départementale du travail, les manifestants ont rencontré d’autres salariés en lutte, ceux de l’entreprise LPFH-Tassos de Noisy-le-Sec, en grève depuis trois mois pour protester contre un plan social qui prévoit de supprimer 41 emplois sur les 88 que compte leur site. “Public, privé: même combat!”peut-on alors entendre. Une délégation sera finalement reçue à la direction départementale de La Poste. Concernant le maintien du site et des emplois, aucune garantie n’a été donnée aux syndicats et ceux-ci ont du coup déposé un préavis de grève reconductible à partir de ce jeudi 18 juin.DANIEL GEORGES JEAN-LOUIS IASONI La passion du bal musette es parents voulaient que je fasse des études. Mon père aurait souhaité que je devienne commercial. Quelque chose de stable en tout cas. Mais moi, c’était la musique que j’avais en tête! Je crois qu’ils n’ont pas été trop déçus quand même”, confie Jean-Louis Iasoni, Balbynien depuis 2007, dans le quartier Karl-Marx. La musique, c’est toute la vie de Jean-Louis, auteur, compositeur et membre de la Sacem depuis 1978. Ses parents tenaient un hôtel restaurant à Fontenay-sous-Bois. “J’étais alors trop petit pour les aider, mais j’avais déjà une guitare. M “ J’étais à peine haut comme trois pommes et j’allais embêter les clients en grattant sur mon instrument”, se souvient-il. À l’école, il jouait de la flûte à bec et du piano. Mais c’est l’accordéon qui le fascine vraiment. Un instrument qu’il associe à la bonne humeur. “Vous avez déjà vu un accordéoniste faire la gueule ?”, demande celui qui se définit comme “quelqu’un de toujours gai”. Il a écrit pour de nombreux accordéonistes, tels que Bruno Lorenzoni ou Jean- PHOTO : SYLLA GRINBERG 08-BB MINI-MOTOS La lettre du CME “N ous avons coécrit cette lettre avec Catherine Peyge, maire de Bobigny, car il nous semble utile, pour le bien-être de vos enfants, de nous tous et pour notre sécurité, de vous informer des dangers que représente l’utilisation de minimotos et autres motos non homologuées.” C’est ainsi que commence la lettre des élus du Conseil municipal des enfants (CME) arrivée, la semaine dernière, dans les boîtes aux lettres des Balbyniens. Le courrier est l’aboutissement d’un travail mené par le CME depuis plusieurs mois. “Nous avons décidé de nous renseigner sur les lois concernant la circulation des motos et sur les endroits appropriés pour pratiquer la moto”, soulignent les enfants qui ont eu à rencontrer, durant leur investigation, un lieutenant de police et un formateur du circuit Carole de Tremblay. Pourquoi les enfants s’approprient-ils la question des nuisances des minimotos? “Dans la cité où je vis, j’entends beaucoup le bruit des minimotos. Ça gêne les habitants notamment au moment de la sieste”, répond Jeffray, élève à Marcel- Marc Torchy, a côtoyé André Verchuren et Yvette Horner et collaboré avec Michel Rivgauche – auteur de La foule, chantée par Édith Piaf – ou encore la parolière Jacqueline Blot – qui a écrit Tout nu tout bronzé pour Carlos. Il a fondé sa propre maison d’éditions de production – qui regroupe près de 1000 titres – et continue de s’intéresser aux jeunes talents. “Et un jour, pourquoi pas, je pourrais très bien, si on me le propose, animer une soirée à Bobigny!” DANIEL GEORGES Contact pour les amateurs de musette et de musique rétro: Jean-Louis Iasoni, 06 72 69 17 21 ou [email protected]. Cachin. Le but de la lettre cosignée avec la maire, ajoute-t-il, est “d’expliquer aux utilisateurs de minimotos qu’ils dérangent les gens et qu’ils peuvent faire ça au circuit Carole par exemple”. La lettre du CME rappelle les normes que doit réunir une moto pour rouler sur la voie publique, et que les trottoirs, dalles et autres jardins sont réservés exclusivement aux piétons. “J’espère simplement que les habitants vont prendre le temps de lire notre lettre”, explique Rita, élève à Marie-Curie. K. N. S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9 Les élus tiendront un conseil extraordinaire au gymnase Henri-Barbusse. La maire a souhaité délocaliser cette réunion de l’assemblée municipale consacrée aux questions de santé. Elle aura donc lieu à proximité de l’hôpital Avicenne, jeudi 25 juin à 19h. CIC Jaurès Le Comité d’initiatives citoyennes (CIC) Jean-Jaurès se réunira lundi 22 juin à 18h30, salle Maurice-Nilès. L’occasion de faire un bilan des actions menées depuis septembre dernier concernant le cadre de vie, la tranquillité publique, le service public de La Poste… La Poste Du 15 au 20 juin, la Direction de La Poste du 93 lance la Semaine du respect de l’autre. Plusieurs manifestations sont organisées dans les bureaux de poste du département. À Bobigny Robespierre, La Poste interroge ses clients sur la notion de respect et leur demande de dire dans leurs langues d’origines des mots comme “bonjour”,“merci”,“au revoir”… Des mots qu’ils inscrivent sur un mur d’expression. À la Poste Bobigny RP, une émission de radio est diffusée toute la semaine sur la question du respect de l’autre. Philosophie Visite commentée de l’abbaye de Royaumont et de ses jardins dans la matinée, et débat philosophique avec Henri Pena-Ruiz, l’après-midi. C’est le programme de la sortie à Asnières-sur-Oise que proposent les Amis de la citoyenneté et du progrès de Bobigny (ACPB), dimanche 28 juin. Le débat philosophique s’intitule “Athéisme et religion, une chance ou un risque pour vivre ensemble”. Participation: 20 € (10 € pour les moins de 14 ans). Inscriptions avant le 23 juin à l’Espace citoyen (160, avenue Jean-Jaurès). Tél. : 01 48 30 68 21. Fontaine À l’occasion de la fête de la ville, l’eau a jailli de la fontaine de la place de la Libération. Une remise en service exceptionnelle puisque la dégradation du revêtement et l’obstruction des asperseurs ne permettent pas de la maintenir longtemps en fonctionnement. Les travaux de remise en état (estimés à plus de 20 000 €) sont reportés à plus tard puisque la structure métallique sera probablement déplacée en raison des travaux de rénovation urbaine. Actus:03/BB Actus 17/06/09 10:52 Page 9 ACTUALITÉS <9 ÉCOLE ROMAIN-ROLLAND Les Roms de retour É C O L E PAU L - É L UA R D Les élèves sous le Cham près avoir crevé l’œil du Cyclope, Ulysse et ses compagnons reprirent la mer.” En soufflant dans l’embouchure de leur instrument, les enfants imitent le bruit de l’océan… Face à eux, le public a le sourire et les yeux ronds. Les élèves de l’école Paul-Éluard ont surpris leur monde, lundi dernier, lors du spectacle organisé pour présenter leur travail en musique. Depuis septembre, chant, expression vocale et apprentissage d’un instrument comptent parmi les multiples enseignements dispensés. Paul-Éluard est maintenant une école Cham, c’est-à-dire un établissement dont les horaires sont aménagés pour que les élèves apprennent la musique, en plus des cours habituels. En lien constant avec le conservatoire qui les accueille au moins une matinée par semaine, les élèves inventent, dé- “A chiffrent, apprennent à lire les notes. “La musique permet de donner une rigueur, de renforcer l’écoute des autres. C’est cet objectif que nous visons”, explique Martine Hardy, la directrice. Ce soir-là, les plus jeunes ont chanté des comptines brésiliennes. D’autres, accompagnés par des 6es de la Cham du PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY PHOTO : PHOTO : SERGE BARTHE Slam. Pour la 3e année consécutive, Bobigny accueille le grand slam international de poésie. Catherine Peyge a inauguré le festival, mardi dernier à Pablo-Neruda, en présence de nombreux amateurs de rimes. collège Pierre-Sémard, ont joué Brazil, Mambo Number 5 et An Irish Stew. Le public est conquis et tape des mains en rythme – ou presque. Magali, joueuse de trompette et élève à PierreSémard, admire les jeunes musiciens : “Les petits chantent trop bien!” Le système en est encore à ses débuts et les résultats, indique la directrice, “ne seront vraiment visibles que dans deux ou trois ans”. Cependant, preuve de l’enthousiasme ressenti par les élèves, “au moins six d’entre eux” passeront en 6e Cham au collège Pierre-Sémard à la rentrée prochaine. DOROTHÉE THIÉNOT Le spectacle a ravi le public. PHOTO : SERGE BARTHE Les enfants apprennent à devenir des élèves. Lucas, 7 ans, est arrivé de Serbie en mai. Il vit sur un terrain au pont de Bondy. Danielle Sciardet, institutrice en classe Clin, communique avec lui par signes, au travers d’images ou de chansons. Quand les difficultés de communication sont trop grandes, Manuel, 10 ans, traduit en romani. “Ces enfants ont une envie d’apprendre extraordinaire. Au début, ils copient beaucoup sur les plus anciens, par mimétisme, explique la maîtresse. Puis ils gagnent en autonomie, et s’intègrent peu à peu.” La grande difficulté réside donc dans le fait que ces élèves sont régulièrement expulsés de leur lieu de vie. “Après tant d’efforts, on réalise que notre action ne peut pas s’inscrire sur le long terme”, regrette Danielle Sciardet, avant de retrouver un peu d’optimisme: “Ce qu’on leur a appris, au moins on ne pourra pas leur retirer.” “Ce qui nous met en rage, s’indigne Patricia Oreste, c’est tout ce travail effectué avec eux, la confiance établie avec les familles… Tout doit à chaque fois recommencer.” DOROTHÉE THIÉNOT Écoles en fête. Pour faire la fête deux samedis de suite, les écoles Eugène-Varlin et ÉdouardVaillant ont présenté ensemble leurs spectacles de fin d’année. Danses, déguisements et chorégraphies des élèves ont séduit les nombreux parents, venus les 6 et 13 juin à la salle Max-Jacob. PHOTO : WILLY VAINQUEUR P d’inscrire “systématiquement” des enfants Roms. Ici, “ils se sentent bien et reviennent chaque fois que possible, même après des expulsions. D’Aubervilliers, de La Courneuve ou du Bourget, peu importe, explique la directrice. Ils se sentent traités comme des enfants.” Intégrés en classes “banales”, ils se retrouvent chaque jour en petits groupes réservés aux élèves non-francophones, les classes Clin, où ils apprennent le langage, l’écriture et, pour ceux qui n’ont jamais été scolarisés avant, à “devenir élèves”. PHOTO : SERGE BARTHE our la directrice de l’école Romain-Rolland, c’est un soulagement. Restée sans nouvelles d’une dizaine d’enfants Roms inscrits à l’école, les voilà qui ont réapparu! Les arrêtés d’expulsion des Roms, Patricia Oreste en fait les frais régulièrement. Les élèves, otages des décisions préfectorales et ballottés d’un campement à un autre, ont les plus grandes difficultés à revenir en classe. Mais ils y tiennent. Romain-Rolland est une école un peu particulière: elle est une des rares à accepter PHOTO : SERGE BARTHE 09-BB Percussions. Véritable démonstration percutante du maître du djembé guinéen, Fadouba Oularé, vendredi dernier à Canal 93. S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9 10-infos villes:12-BB-Agenda copie 17/06/09 10:56 Page 10 V I E P R AT I Q U E <10 INFOS VILLE MENUS PROPRETÉ Collecte des “monstres” • Lundi 22 juin POUR LES CITÉS PAUL-VAILLANT-COUTURIER, PABLOPICASSO, LES SABLONS, ÉTOILE, CHEMIN-VERT, PAUL-ÉLUARD, HECTORBERLIOZ ET KARL-MARX. RENCONTRE Maison des parents Relation parents/ados: “Entre reproches et compliments: subtil dosage. Parce que les ados sont fragiles… Comment les accompagner ?” Réunion mer- PHARMACIES DE GARDE DIMANCHE 21 JUIN ARRÊTÉ Yem 32, AVENUE ÉDOUARD-VAILLANT À BOBIGNY. TÉL. : 01 48 47 45 63 Pétards interdits RESTAURANTS SCOLAIRES DU 22 AU 26 JUIN 왘Lundi 22: betterave rouge, sauté de dinde, pâtes torti, gouda, mousse au chocolat. 왘Mardi 23: salade ruzinoise, requin bleu au gingembre, chou fleur, fromage frais, melon. 왘Mercredi 24: salade russe, steak haché, gratin dauphinois, camembert, cerises. 왘Jeudi 18 : céleri rémoulade, chipolatas ou saucisse de volaille, lentilles, yaourt, glace. 왘Vendredi 19 : salade de tomate, bœuf mode aux carottes/navets, fromage fondu, tarte normande. URGENCES rticle 1 : la vente de pétards et autres pièces d’artifices dangereuses et sonores est interdite au cours des périodes comprises entre le 6 juin et le 15 septembre 2009 et du 15 décembre 2009 au 4 janvier 2010. • Article 2 : l’utilisation des pétards et autres pièces d’ar- A tifices est interdite sur la voie publique et dans les lieux publics ou accessibles au public, à l’ensemble de la population, au cours de la période comprise entre le 6 juin et le 15 septembre 2009 et du 15 décembre 2009 au 4 janvier 2010. • Article 3 : les infractions au présent arrêté seront consta- tées par des procès verbaux qui seront transmis aux tribunaux compétents. • Article 4 : le commissaire de police, le commandant de gendarmerie, ainsi que les agents placés sous leurs ordres sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de veiller à l’exécution du présent arrêté. INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS >M CASALEGGIO //06 22 07 17 25 >M SOUALHIA //06 25 01 62 72 >M LARIVE, M DUCLOT, M BIANNAY 3, RUE DE LA FRATERNITÉ //06 86 40 40 72 >M. PINEAU, M FEUILLOY, M GOMIS, M HASSANI 31, RUE ALCIDE-VELLARD // 01 48 30 88 14 >Mme Barros 82, RUE DE L’ÉTOILE // 06 98 91 78 78 >M. MARQUION, M MERCIER 26, AV. ÉD.-VAILLANT //01 48 91 30 92 ME ME ME ME ME ME ME LLE ME AMBULANCES > 01 48 50 16 89 > 01 48 31 13 10 credi 24 juin à 18 h. AVEC LA PARTICIPATION DE CHARLES DI, ETHNOPSYCHOLOGUE, ET ANNIE RABJEAU, THÉRAPEUTE FAMILIALE À SAGA. 왘Maison des parents, 32, rue Berlioz à Bobigny. Tél. : 01 48 45 84 63. A S S O C I AT I O N S Vide-grenier L’association AAE organise un vide-grenier le dimanche 21 juin sur la promenade JeanRostand. 4 € les 2,50 m. Pour payer par chèque, se diriger vers l’office du tourisme de Bobigny (Tél.: 0148308329). Pour payer par espèces, se diriger vers le local de l’association (rue René-Camier). 왘Renseignements : 06 23 63 35 92 (Djafar) ou 0619122568 (Zahya). Journée à Cabourg L’Association solidarité humanitaire universelle (Ashu) organise une journée à la mer, le 4 juilletà Cabourg. Amener un pique-nique et un maillot de bain. TARIFS : ADULTES 10 €, ADHÉRENTS 7 €, ENFANTS 5 € (JUSQU’À 12 ANS). 왘Inscriptions jusqu’au 19 juin au 0625690898 et 0141502622 ou sur [email protected]. Sortie à la mer L’association APEIS organise une sortie à la mer à Trouville, le mardi 7 juillet. Départ a 7 h et retour vers 21 h. LA PARTICIPATION EST DE 10 € POUR LES ADULTES ET 5 € POUR LES MOINS DE 12 ANS. 왘Contact: 0148302710. Apeis - 24 rue Pablo-Picasso à Bobigny. SPORT Tournoi de foot L’association Crescendo organise un tournoi de foot avec les services sport et jeunesse, à destination des jeunes âgés de 15 à 18 ans, le 20 juin de 10h à 19 h à Makowski. Équipe de 9 joueurs et 2 remplaçants. Les inscriptions seront possibles jusqu’au jour du tournoi. PARTICIPATION : 2 € PAR JOUEUR. 왘Tél.: 0621457368. Mail: [email protected]. TRI SÉLECTIF Portes ouvertes À l’initiative du Syctom de l’agglomération parisienne, une journée portes ouvertes est organisée samedi 20 juin de 9h30 à 16 h dans le centre de tri des collectes sélectives de Sevran. L’occasion de découvrir le fonctionnement de ce centre de tri, depuis la réception des déchets triés et jetés par les habitants dans des bacs dédiés jusqu’à la préparation de son acheminement vers les filières de recyclage. L’entrée est gratuite. Les visites se font par petits groupes d’une vingtaine de personnes maximum. Un départ de visite est organisé toutes les 20 minutes environ. 왘Infos pratiques: centre de tri des collectes sélectives du Syctom, 24, rue Henri-Becquerel, parc d’activités Bernard-Vergnaud 93270 Sevran. RER B – Les Beaudottes, Bus 607 a-b, arrêt Pont-Blanc. OUVERTURE Laboratoire Un laboratoire de biologie médicale a ouvert dans le centre commercial Bobigny 2. Horaires d’ouverture: 8 h- 19 h du lundi au samedi. 왘Tél: 0148957410. CANCER États généraux Les États généraux du cancer en Seine-Saint-Denis se tiendront le vendredi 19 juin à l’université Paris 13-Nord, UFR de santé-médecine-biologie Humaine à Bobigny. 왘Réservez en envoyant un mail à [email protected]. FÊTE Quartier Normandie Une fête du quartier Normandie, en partenariat avec les associations Apeis, Hors Norm’, Vie et Cité, le service des sports, le SMJ, les médiateurs de quartier, l’ALCLVB et l’Ogif, se tiendra samedi 20 juin à partir de 14h. COMMÉMO Appel du 18 juin La journée nationale commémorative de l’Appel du 18 juin 1940 aura lieu ce jeudi 18 juin. Les cérémonies locales sont prévues à 16 h place Charles-deGaulle. À 17 h, ce seront les cérémonies départementales sur l’esplanade Jean-Moulin. RETRAITÉS Sorties Les inscriptions sont ouvertes pour les sorties suivantes: llundi 13 juillet: fête nationale, concert et feu d'artifice au parc S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9 URGENCES MÉDICALES NUIT, DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS. > 0148321515 > 06 09 11 78 56 SOS SUICIDE PHÉNIX > 0140444645 de la Bergère (ne pas oublier son panier pique-nique). Un car est prévu pour ramener les retraités sur les quartiers après le feu d’artifice. Veuillez vous faire connaître auprès du CCAS (hôtel de ville de Bobigny, 1er étage). lvendredi 17 juillet: visite des salons de l’hôtel de ville de Paris. Vous pourrez y admirer, outre la richesse des tapisseries et du mobilier ouvragé, des toiles et des fresques. PARTICIPATION : 5 € TRANSPORT EN MÉTRO (SE MUNIR DE 2 TICKETS DE MÉTRO). lLe CCAS propose un repas en plein air “à la découverte des saveurs”, le samedi 20 juin sur le quartier Pierre-Sémard à partir de 12 h. Il est proposé aux retraités de confectionner des plats qui seront partagés. Lors de l’inscription, précisez le choix des plats que vous apporterez. 왘Renseignements et inscriptions au foyer Pierre-Sémard au 0148318731 ALLÔ, LA MAIRIE ? STANDARD 01 41 60 93 93 FAX : 01 41 60 93 00 www.bobigny.fr / Mél: [email protected] HORAIRES D’OUVERTURE DU LUNDI AU VENDREDI 8 H 30 > 11 H 45 13 H 30 > 17 H 30. LE SAMEDI DE 9 H À 11 H 45. ATTENTION : LE PREMIER JEUDI DE CHAQUE MOIS, LA MAIRIE OUVRE SES PORTES L’APRÈS-MIDI À PARTIR DE 15 H. INSCRIPTIONS SCOLAIRES 01 41 60 95 36 RESTAURATION SCOLAIRE-ÉTUDE 01 41 60 95 51 SERVICE MUNICIPAL DE LA JEUNESSE 01 41 60 04 53 ACTIVITÉS CULTURELLES 01 48 96 25 75 48 96 25 60 CENTRES DE LOISIRS 01 41 60 95 67 SERVICE VOIRIE 01 41 60 95 04 SERVICE SOCIAL 01 41 60 99 50 SERVICE HYGIÈNE 01 41 60 95 44 SPORTS 01 COLLECTE SÉLECTIVE ET PROPRETÉ 08 00 093 001 Sport :11/BB Sport 17/06/09 10:57 Page 11 SPORT <11 Si près du but… BOXE FRANÇAISE En s’inclinant dimanche aux tirs aux buts face à Saint-Orens, les louves ont perdu leur 3e finale du championnat de France. Mais elles joueront samedi la montée dans l’élite. Le junior Yazid Amghar tentera de conquérir le titre de champion du monde de boxe française, ce jeudi 18 juin en Serbie. C FOOT FÉMININ Changement de stade L’ACB football, qui ouvrira une section féminine à la rentrée prochaine, recherche des filles nées entre 1993 et 1996. Il y a un changement de lieu pour les détections qui se tiendront tous les mercredis à 16 h à Delaune (au lieu de Makowski). 왘Renseignements : 01 48 30 37 39 (ACB) ou 06 22 48 60 63 (Nasser). PHOTO : DIDIER/LA MEUTE 93 L’EFC recrute Dimanche, à Poitiers, les filles de l’ACB se sont battues jusqu’au bout. score à l’avantage de l’ACB 93 (6-3). À la reprise les joueuses de Saint-Orens s’installaient dans le camp balbynien, qui tenait néanmoins bon en défense. Et ce jusqu’à la 73e minute, où la défense des Rouge et Noir finit par craquer sur une belle attaque des filles de la banlieue de Toulouse (6-13). À moins de dix minutes de la fin, cet essai encaissé faisait très mal, mais c’était sans AT H L É T I S M E Résultats prometteurs l’issue du 1er tour des championnats régionaux d’athlétisme, ce week-end à Conflans-SainteHonorine, six athlètes ainsi que le relais 4 x 100 m junior se sont qualifiés pour la finale des championnats d’Île-deFrance FFA. Il s’agit d’Oudéré Kankarafou (100 et 200 m), Larry Barsine (200 et 400 m), Vincent Bollinger (20 km À marche) et Christie Félicité, qui réussit même les minima pour les France FFA sur 200 m cadettes (25”73). Déjà qualifiée sur 300 m, la jeune espoir de l’athlétisme balbynien devra opter pour l’une des deux distances. Les deux autres qualifiés sont la junior Anna Etomba (10,06 m au lancer de poids) et l’espoir Jamel Rakhmi (1’55”98 sur 800 m), qui se rapprochent des minima pour les France. Avec sa performance, ce dernier rejoint le groupe des athlètes classés nationaux du club (Kankarafou, Félicité et Barsine). Autre bon résultat du week-end avec le titre de vice- compter sur le mental des joueuses de Bobigny. Elles répliquaient immédiatement par l’intermédiaire de leur capitaine Fanny Griselin, qui marquait entre les poteaux. Nouvelle égalité à seulement 5 minutes du terme de la rencontre (13-13). Saint-Orens avait l’occasion de passer devant sur une pénalité, puis sur une mêlée à 5 m de la ligne, qui ne donnait rien grâce à une défense héroïque des Balbyniennes. Après 55 minutes en seconde période (au lieu de 40 minutes!), l’arbitre sifflait la fin championne de France FSGT de l’heptathlon obtenu par la cadette Hélène Bollinger. La saison estivale est maintenant bien entamée et les rendezvous vont s’enchaîner. Les athlètes de l’ACB ont en effet en point de mire les régionaux seniors à Antony les 20 et 21 juin, les championnats d’Île-deFrance cadets-juniors-espoirs à Ivry-sur-Seine les 27 et 28 juin, en même temps que les France FSGT à Brétigny-surOrge, pour lesquels 17 Balbyniens sont qualifiés, de même que deux relais. Les deux premières compétitions citées sont qualificatives pour les Championnats de France, qui se dérouleront du 10 au 12 juillet pour les jeunes, et du 23 au 25 juillet pour l’élite. S. C. d’une rencontre qui se terminait donc quelques minutes plus tard par une défaite aux tirs aux buts. Seconde chance. Pour certaines filles présentes depuis la création de cette équipe, c’est la 3e défaite en finale du championnat de France. Et c’est sûrement la plus difficile à avaler. Comme le souligne la numéro 8, Karine Madeleine, qui en est à sa 2e finale perdue avec Bobigny, “les tirs aux buts, c’est vraiment le pire. On avait encore envie de combattre, mais surtout pas que ça se finisse comme ça. Maintenant, avec le recul, on a fait un bon match. Nous avons surtout été super solidaires et n’avons jamais rien lâché. Le collectif a répondu présent. Il reste une rencontre et ça nous tient toutes à cœur de la remporter. Pour moi notamment et deux autres filles, Gigi et Talia, dont ce sera le dernier match avec les louves, ça serait bien de finir par une montée.” Les louves de l’ACB 93 ont en effet encore l’occasion de rejoindre l’élite du rugby féminin, le Top 10, si elles remportent le match de barrage contre l’avant-dernier de cette division, Dijon, samedi à 15 h à Poitiers*. Sébastien Chamois *Un car de supporters fera le déplacement. Renseignements au 01 48 95 47 40. S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9 L’Étoile Football Club de Bobigny recrute des joueurs en vue de la saison prochaine pour les catégories - 13 ans, - 15 ans, - 17 ans et - 19 ans. Contact : 06 50 85 90 08. JUDO Clap de fin Dernière compétition de l’année pour les cadets de l’ACB judo au tournoi régional de Houilles (78). Trois podiums pour Clarisse Selremes (2e),Vassavane Thirussitampalame et Jonathan Gambella (3es). Par ailleurs, le club compte deux nouvelles ceintures noires avec Teddy Grillon et Brahim Benacer, ainsi qu’un nouveau brevet d’état de judo avec Lætitia Blanchard. GYMNASTIQUE Fête de fin d’année La section gymnastique de l’ACB organise sa traditionnelle fête de fin de saison, vendredi à partir de 20 h. Au programme, des démonstrations de tous les licenciés, des bébés aux adultes… 왘Entrée payante : 1,50 € pour les enfants, 3 € pour les adultes. RUGBY Report de la fête du club Initialement prévue samedi, la fête du club a été repoussée d’une semaine en raison du match de barrage de l’équipe féminine. PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY ’est si rare en rugby que c’est encore plus frustrant. Les Balbyniennes ont perdu la finale du Championnat de France de 1re division (B) aux tirs aux buts ! À l’issue du temps réglementaire, alors que le score était de parité (13-13) et que tout le monde se préparait à jouer les prolongations, l’arbitre a demandé aux entraîneurs de préparer cinq filles pour les tirs aux buts… Il s’agit en fait d’une spécificité, puisque les filles jouent avec les règles internationales (les mêmes que les garçons de Fédérale 1 et les professionnels) sauf pour les prolongations ! Cinq joueuses devaient donc s’élancer chacune à leur tour pour tenter une pénalité aux 22 mètres. Une épreuve fatale aux Balbyniennes qui en ont manqué deux, alors que leurs adversaires n’en ont raté qu’une seule. Défense héroïque. Tout avait pourtant bien commencé pour les louves qui entamaient magnifiquement la rencontre en dominant largement. Cependant, elles ne concrétisaient cette domination que par une seule pénalité et restaient à portée de leurs adversaires. Le match s’équilibrait en fin de période, qui s’achevait sur un Amghar aux Monde PHOTO : WILLY VAINQUEUR R U G BY F É M I N I N PHOTO : SERGE BARTHE 11-BB 12 Agenda:12-BB-Agenda copie 17/06/09 10:58 Page 12 LA SEMAINE DE BOBIGNY <12 A G E N DA MAGIC CINÉMA Rue du Chemin-Vert. Tél.: 0141 60 12 33/34. www.magic-cinema.fr. (6,5 € / 4,5 € / 3,5 €) que personne autour d’elle ne s’en aperçoive. Chez sa mère, elle découvre une photographie qui la met sur la trace d’une femme en Italie où Jeanne, désormais physiquement transformée, trouvera la clef d’un étrange passé… Séances: JEU 20H15/ VEN 18H15/ SAM 18H30/ LUN 20H30/ MAR 18H15. 왘La fenêtre (vo) ARGENTINE-ESPAGNE, 2008, 1 H 15 RÉALISATION : CARLOS SORIN Au nord de la Patagonie, au cœur d’une hacienda, Antonio, 80 ans, attend. À l’orée de sa vie, le vieil homme se tourne vers la fenêtre, pour s’évader en pensée et attendre le retour de son fils, éloigné de lui depuis des années… Séances: JEU 18H30/ VEN 20H30/ LUN 20H15/ MAR 18H30. 왘Ne te retourne pas FRANCE, 2007, 1 H 51 RÉALISATION : MARINA DE VAN Jeanne, plongée dans l’écriture de son premier roman, constate soudainement que son corps se transforme sans 왘Quelque chose à te dire FRANCE 2008, 1 H 40 RÉALISATION : CÉCILE TELERMAN Mady passe son temps à dire des horreurs de ses enfants. Antoine, le frère aîné, enchaîne faillite sur faillite tandis qu’Alice peint compulsivement des madones dépressives et toxicomanes. Quant à Annabelle, infirmière, elle tente désespérément de sauver ses proches en leur prédisant l’avenir dans les cartes. Un flic solitaire et désabusé viendra gripper les rouages parfaitement huilés de leurs névroses familiales. Séances: JEU 18H15/ VEN 12H, 20H15/ SAM 20H30/ DIM 15H15/ LUN 18H15/ MAR 20H30. Fête de la musique SAMEDI 20 ET DIMANCHE 21 JUIN 왘Commis d’office FRANCE, 2009, 1 H 31 RÉAL.: HANNELORE CAYRE Antoine Lahoud est un avocat pénaliste qui traîne son âme de bon samaritain de commissions d’office en dossiers minables. À l’occasion d’une plaidoirie, il est remarqué par Henry Marsac, un avocat à la réputation sulfureuse. Ce dernier l’engage dans la défense des gros truands et le fait goûter aux fruits de sa prospérité. Lahoud ne mettra pas longtemps à comprendre que l’engouement soudain qu’il suscite chez son confrère est loin d’être désintéressé… Séances: JEU 18H15/ VEN 12H, 18H30/ DIM 17H/ LUN 18H30/ MAR 20H45. LES RENDEZ-VOUS DE PÉRIPHÉRIE À l’occasion de la sortie du 2nd coffret DVD Le cinéma de mai 1968 [Vol. 2: L’héritage], Périphérie et le Magic Cinéma proposent un samedi consacré au cinéma militant, de 1968 à aujourd’hui. PROJECTIONS, RENCONTRES, DÉBATS ET EXPOSITION TOUTE LA JOURNÉE DE SAMEDI 20 JUIN À PARTIR DE 14H30. JEUNE PUBLIC 왘Coraline USA, 2009, 1 H 40 RÉALISATION : HENRY SELICK Coraline Jones vient d’emménager avec ses parents dans une étrange maison, partagée avec des voisins étonnants. Ses parents n’ont guère de temps à lui consacrer. Coraline découvre une porte condamnée, derrière laquelle se cache un appartement identique au sien… mais où tout est différent. Dans cet Autre Monde, chaque chose lui paraît plus belle, plus colorée et plus attrayante. À PARTIR DE 7 ANS. Séances: SAM 16H30/ DIM 15H. 왘Le secret de Moonacre G.-B., 2007, 1 H 43 RÉALISATION : GABOR CSUPO La jeune Maria vient de perdre son père. Avec pour seul héritage un mystérieux grimoire, elle est désormais obligée d’aller vivre avec chez son oncle qu’elle ne connaît pas. L’homme habite l’étrange manoir de Moonacre. Maria ne le sait pas encore, mais une terrible malédiction pèse sur sa famille… À PARTIR DE 8 ANS. Séances: SAM 14H15/ DIM 17H15. Quartier d’Estienne-d’Orves À PARTIR DE 15 H. ENTRÉE LIBRE. RÉSIDENCE D’ESTIENNE-D’ORVES. La résidence d’Estienne-d’Orves sur son 31 ! L’Association solidarité humanitaire universelle invite les danseuses de la résidence, celles de l’association Hibiscus, le sosie de Michael Jackson et bien d’autres talents à monter sur scène. Au menu: barbecue et convivialité. MC 93 SAMEDI 20 JUIN Conservatoire Jean-Wiener À PARTIR DE 14 H. ENTRÉE LIBRE. 2, PLACE DE LA LIBÉRATION À BOBIGNY. Les notes de musiques feront la fête dès le 20 juin au conservatoire avec un hommage slam à Georges Brassens (14 h), suivi d’un concert des étudiants du monde. Élèves du conservatoire originaires d’Amérique latine, ils joueront des œuvres de compositrices telles que Chabuca Granda et Josefina Encheniquez (15h30). Mais aussi, des chansons de boulevard, des titres de Jacques Brel et Boris Vian, par la classe de chant et le chœur d’enfants (16 h). En clôture, “L’Audition en Noir Blanc” des élèves et étudiants de la classe piano d’Elena Rozanova (16h30). 왘Tél.: 0148311662. DIMANCHE 21 JUIN Canal 93 15 H > 21 H. ENTRÉE LIBRE. 63, AVENUE JEAN-JAURÈS À BOBIGNY. Des concerts gratuits comme s’il en pleuvait ! L’espace bar de Canal 93 accueille la scène découverte : un carré de lumière sous lequel les groupes habitués des studios de répétition exhiberont leur talent. Sonia Many (R’n’B), 1 Spy (rap), Bortch (punk), Memento (rock), La Brute (Rap), Ergastoplasme (rock), Dinor Dimay (rap), Rconditionné (rock), Real Rack (rock), et enfin l’artiste Nevah (rap/Brooklyn - USA), qui répond ici à l’invitation du rappeur balbynien Jock’r. Constellation d’artistes et son à l’état pur, de quoi chatouiller les oreilles pour quelques heures… Bar et snack sur place. 왘Tél.: 0149911050. S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9 À PARTIR DE 17 H. ENTRÉE LIBRE. 1, BOULEVARD LÉNINE À BOBIGNY. Photo : Jacquie Bablet JEUDI 18 JUIN > MERCREDI 24 JUIN Après sa prestation dans Chroniques du bord de scène - saison 2: Hello America, de Nicolas Bigards, le chanteur et musicien américain Theo Hakola se produira dans la salle du restaurant de la MC 93, avec The Wobbly Ashes, une formation constituée de Bénédicte Villain (violon), Laureline Prod’homme (basse), Tatiana Mladenovitch (batterie) et Matthieu Texier (guitare). 왘Tél.: 0141607260. Hommage à Fred Chichin 10 H > 18 H. MAIRIE D’AUBERVILLIERS. 2, RUE DE LA COMMUNE DE PARIS. Pour cette édition de la fête de la musique, la ville d’Aubervilliers honore la mémoire du guitariste des Rita Mitsouko décédé en 2007. Des morceaux tirés de leursalbums ponctueront le programme musical prévu sur la grande scène dressée face à l’hôtel de ville : danses du monde, groupes, artistes locaux… 왘Tél.: 0148395200. L’Irlande au coin de la rue 19 H > 00 H 30. PLACE RENÉE-VIVIEN, PARIS 3 .L’Irlande à Paris! Le pays du Coddle (marmite dublinoise) plante le décor dans la capitale avec une soirée consacrée à sa musique traditionnelle. Un répertoire à découvrir. Les danseurs sont également les bienvenus! E Culture 17/06/09 11:00 Page 13 C U LT U R E <13 CINÉMA Fox Compagnie La Fox Compagnie, en résidence théâtrale à Bobigny, présente le fruit du travail de ses ateliers : Frissons garantis, Les Balbyniennes montent sur scène et Un fil à la patte, d’après Georges Feydeau. Un air de famille e film de famille : objet marquant du souvenir, identifié par la sphère intime. Si le regard face à la caméra est tabou chez les professionnels, il reste au contraire une vraie valeur du film de famille. Le plus souvent muet, il n’a pas non plus été construit pour être compris hors du cercle familial. Pour autant, ces images amateurs ont-elles un sens pour d’autres ? Savent-elles se raconter à tous, au-delà de leur L Schizo “Ces images ont une plastique, une lumière, une couleur singulières.” histoire originelle ? Julien Lahmi en est convaincu. Dès juillet prochain et en partenariat avec le Magic Cinéma, le réalisateur propose aux adolescents la création d’un film collectif, dit “de recyclage”, car uniquement construit à partir d’images amateurs tirées de films familiaux. Leurs films précisément, qu’il s’agisse de super 8 ou de 9,5 mm. “Chargées d’émotion”. Photographies ou récit écrits sont également les bienvenus. Un stage de deux semaines à raison de trois heures quotidiennes aux allures d’expérience de cinéma puisque seront abordés les genres cinématographiques, les diffé- FÊTE DU CINÉMA Bobigny à l’écran albynienne pur jus que cette soirée au Magic Cinéma, initiée dans le cadre de la Fête du cinéma, du 27 juin au 3 juillet. Cinéaste du cru, Guy Jacques fait aux habi- B 왘Samedi 20 juin dès 18h, salle MaxJacob. 35, rue de Vienne à Bobigny. Tarifs : 5 et 2,50 €. Réservations : 01 48 96 85 85. rents supports filmiques et leurs potentialités, le tout ponctué de projections de films de recyclage, de films en super 8… Tout un travail sur l’aspect sonore du film (paroles, musique, bruits) sera aussi au programme. Réaliser “le lien à l’enfance, au passé familial est l’élément central de mon travail, explique Julien Lahmi. J’ai commencé par utiliser, dans mon premier film, des images de moi enfant, filmées par mon père de façon un peu illustrative*. Un procédé classique auquel les plus grands cinéastes ont eu recours. Puis j’ai poussé plus loin ce travail, aujourd’hui je m’intéresse aux images de familles des autres. les enfants de la dalle ? réalisé par Hana, qui ravive la mémoire des aînés de Karl-Marx, cité de son enfance. Quant au trio féminin Zineb, Mathy et N’Dembo, ex-étudiantes de l’atelier de journaliste, elles exhument les souvenirs d’un autre lieu de vie emblématique, le quartier ÉdouardVaillant, avec l’Abreu raconte l’Abreuvoir. Gageons que l’œil bienveillant de Guy Jacques accompagnera ces balbutiements prometteurs. M. D. tants la faveur de l’avant-première de son film, Pas de toit sans moi, dont la diffusion sur France 2 serait prévue à l’automne. Tournée l’été dernier à Bobigny avec les comédiens Aïssa Maïga (Ashanti), Antoine Duléry (Paul) et Bernadette Lafont (Madeleine), cette fiction aborde, sur le ton de la comédie, la question de la clandestinité, réalité prégnante en 왘Vendredi 26 juin à partir de 20h au France et en Europe. Deux Magic Cinéma. Rue du Chemin-Vert courts-métrages amateurs, réa- à Bobigny. Soirée inscrite dans le cadre lisés à l’occasion des Assises des 50 ans de la fête du cinéma : 2009, seront projetés en début 1 place achetée, les 3 suivantes à 3 €. de soirée. Que sont-ils devenus Tél. : 01 41 60 12 34. C’est une matière noble, ces images ont une plastique, une lumière, une couleur singulières, elles sont chargées émotionnellement. Et porter mon regard sur ces films amateurs, c’est peut-être m’assurer du recul nécessaire à la construction d’une histoire compréhensible par le plus grand nombre.” Du réel à la fiction. Se défaire d’un certain affect pour voir en ces visages familiers, ces sourires, ces regards que l’on connaît depuis toujours, les contours de nouveaux personnages, héros d’un récit tout autre, à la fois nouveau et imprégné du passé. Le défi est aussi là pour les stagiaires. Mais avant toute intervention technique sur les films d’origine, Julien Lhami entend les refilmer en support numérique neutre, un support plus pérenne. “Je leur demande ensuite s’il m’autorise à travailler avec eux sur leurs images pour élaborer cette future œuvre de fiction.” Car il s’agit bien de cela. Dans les jours à venir, une présentation du stage “film de recyclage”, en compagnie de Julien Lhami, offrira aux curieux la possibilité de prendre connaissance de cet atelier à la fois insolite et audacieux, ouvrant grand le champ des possibles. Mariam Diop *Viêtnam Paradiso, film évoquant un cinéma ambulant au Viêtnam. 왘Réunion de présentation le 26 juin à 18h30 au Magic Cinéma. Rue du Chemin-Vert. Tél. : 01 41 60 12 34. S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9 PHOTO : JULIEN LAHMI Julien Lahmi, un cinéaste chercheur d’or. Sa matière précieuse, le film de famille. Ces images intimes passées au tamis de son imaginaire révèlent une nouvelle histoire dans le cadre d’un stage au Magic. Nul ne sait jusqu’où D’ de Kabal est capable d’aller ! L’auteur, rappeur et comédien, dont on connaît la voix caverneuse et le mot cinglant, sonde les profondeurs de son être et en fait jaillir “les voix sœurs”, comme autant de facettes de luimême. Exercice un poil schizophrénique. 왘Solo schizo phony, performance de D’ de Kabal, de la compagnie Riposte. Samedi 20 juin à 22h au Magic Cinéma. Rue du Chemin-Vert. Tél. : 01 41 60 12 34. SLAM POÉSIE Slam scolaire Finale du slam des écoles et collèges à laquelle participera l’école Romain-Rolland. 왘Vendred 19 juin de 14h à 16h salle Pablo-Neruda. 31 avenue du Pdt Salvador-Allende à Bobigny. Entrée libre. Coupe du monde Samedi 20 juin, place aux demi-finales du Grand Slam national (17 h 30/21 h) et à la finale de la coupe du monde poésie (21 h 30/23 h) avec des slameurs venus du monde entier offrir les subtilités de leur langue.Traduction simultanée sur rétroprojecteur, également en langue des signes afin de n’oublier personne. 왘Samedi 20 juin de 17h30 à 23h, salle Pablo-Neruda. Tarif : 5 €. Tél. : 01 42 06 92 08. Site : www.ffdsp.com. Grand slam national Poésie de haute volée attendue sur la scène de Pablo-Neruda où se confrontent ce dimanche les meilleurs slameurs français. Venus de Nice, Reims, Montpellier, Nantes, Paris… ils batailleront pour le meilleur de la rime. Finale individuelle (14 h/15 h) suivie de la finale par équipe (15 h 30/17 h). 왘Dimanche 21 juin de 14h à 17h, salle Pablo-Neruda. Tarif : 5 €. photo : Alex Lebon Culture:13/BB photo : Serge Barthe 13-BB 14-PA.qxd:12-BB-Agenda copie 17/06/09 11:01 Page 14 À VOTRE SERVICE <14 CONSEIL - PETITES ANNONCES CHALEUR APPEL À TÉMOINS Avez-vous connu Uderzo ? Albert Uderzo a vécu au Pont-de-Pierre de 1956 à 1967. Si vous l’avez connu, lui ou sa famille, appelez-nous. Bonjour Bobigny prépare un numéro spécial sur Astérix à l’occasion de ses 50 ans. Tél. : 01 41 60 78 00 ou [email protected]. DIVERS Deux séchoirs pour chaussettes ou petites choses, prix: 10 €. Logiciel DVD Picture Show pour créer diaporamas, prix : 20 €. Logiciel DVD, tout pour le MP3 pour enregistrer plus de 10 albums en 1 seul CD, pour Windows 95 et 98, prix: 20 €. Jeu de dames électronique de poche avec notice, possibilité de jouer contre l’ordinateur, prix: 35 €. Jeu de société Spectrangle, prix: 15 €. Jeu de société Yahtzee, prix : 15 €. Tél. : 06 88 43 89 23. Piano droit G. Woudenberg, noir laqué composé de trois pédales + son pupitre, idéal pour les novices du piano, très bon état. Tél. : 06 61 61 37 58, quartier Paul-Eluard. Canapé fixe, 3 places, prix : 50 €. Lit 1 place, prix : 15 €. Living merisier, hauteur : 2 m, largeur : 2,37 m. Table ronde + 4 chaises en merisier, prix : 300 €. Tél. : 01 48 32 46 96, le soir. Poussette double, neuve, prix : 100 €. Chaise haute pour bébé à partir de 6 mois, prix: 20 €. Canapé marocain, prix: 120 €. Tél.: 0610937775. Chambre de bébé comprenant un lit avec tour de lit, commode + table à langer incorporée, en très bon état, valeur: 300 €, vendu: 200 €. Tél. 06 34 41 00 99. Coffret CD collector du Seigneur des anneaux, coffret original, en excellent état, titre La communauté de l’anneau, version longue, édition spéciale, 4 DVD, prix : 25 €. Coffret Harry Potter à l'école des sorciers, 2 DVD et coffret Harry Potter et la chambre des secrets, 2 DVD en lot ou à l’unité, prix: 10 € pièce. Encyclopédie des sciences junior en 8 volumes, très beaux livres, excellent état, prix : Prévenir et se protéger fin de se protéger des déshydratations ou des coups de chaleur, il est important de connaître les gestes à mettre en œuvre pour y faire face. Le ministère de la Santé et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) recommandent de suivre quelques conseils pratiques: lPour remédier à la déshydratation, il faut rester le moins possible exposé à la chaleur et boire abondamment, de l’eau surtout ou des boissons non alcoolisées. Attention, les adultes exposés à la chaleur (les sportifs, les travailleurs en extérieur) sont particulièrement sensibles au risque de déshydratation. Ils doivent donc être vigilants et impérativement mettre en application les conseils ci-dessus. lLes personnes âgées constituent une population particulièrement à risque. Il est donc très important pour elles de se protéger au maximum de la chaleur, en pas- A 30 €. Bandes dessinées album double de Tintin : Les cigares du pharaon, Le Lotus bleu, Le sceptre d’Ottokar, L’affaire Tournesol, L’oreille cassée, Coke en stock, Tintin au Tibet, Les bijoux de la Castafiore, Objectif Lune, On a marché sur la Lune, Les 7 boules de cristal, Le temple du soleil, Le secret de la licorne, Le trésor de Rackham le Rouge, Vol 714 pour Sydney, Tintin et les Picaros, L'île noire, L’île mystérieuse, Tintin en Amérique, Tintin au Congo, prix : 6 € pièce. Meubles hauts de cuisine, style rustique, en contreplaqué, en bon état, comprenant 4 meubles, 3 de 59 cm de hauteur et 1 de 33,5 cm, comprenant 1 meuble de hotte largeur 60 cm, 2 meubles 3 portes de 120 cm, 1 meuble de 1 porte de 60 cm, prix : 400 €. Lecteur DVD, Schneider, excellent état de fonctionnement, avec télécommande, prix : 30 €. Tél. : 06 88 43 89 23. Salon cuir en bon état, couleur bleu: canapé 3 places + 1 canapé 2 places + 1 table basse, prix : 1 700 € le tout. Belle table de salle à manger avec rallonge, prix : 200 €. Chambre à coucher : 1 lit 2 places + 1 armoire, 4 portes avec miroir, 1 chevet, prix : sant plusieurs heures par jour dans un endroit frais ou climatisé et en se mouillant régulièrement le corps pour abaisser leur température corporelle. Elles peuvent, par exemple, s’appliquer des linges ou un gant humides sur le visage, les bras, le cou; se vaporiser de l’eau sur le visage… Il est également important de boire suffisamment (environ 1,5 l d’eau). l Par ailleurs, en période de forte chaleur, même si l’appétit peut être diminué, il est important de continuer à manger suffisamment (si besoin en fractionnant les repas) pour apporter les sels minéraux nécessaires à l’organisme. En effet, lorsqu’une personne âgée boit trop d’eau (à savoir, plus d’eau que l’organisme n’est en mesure d’en éliminer) sans manger suffisamment en parallèle, les sels minéraux se diluent dans l’organisme. La personne s’expose alors au risque d’hyponatrémie (dimi400 €. Deux lits superposés en métal blanc, solides, prix : 150 €. Frigo Faure, prix : 30 €. Machine à laver et à sécher, Whirlpool, prix: 150 €. Congélateur, prix: 80 €. Bureau écolier, prix : 25 €. Blousons de printemps, hiver, etc., à partir de 3 €. Tél. 06 60 21 66 32. Anti-vol Stoplock neuf, prix : 35 €, valeur magasin 70 €. Super body shaper plateforme vibrante pro avec écran tactile : puissance, temps, pour amincissement et musculation, bon état, prix: 150 €. Tél. : 01 48 47 20 55. nution de la concentration de sel de sodium dans le sang pouvant occasionner des troubles de la conscience, des nausées, des vomissements, des crises convulsives, etc.). Les signes d’alerte chez la personne âgée: lModification du comportement habituel, grande faiblesse, grande fatigue, difficulté inhabituelle à se déplacer. lCéphalées, étourdissements, vertiges, troubles de la conscience, voire convulsions. l Nausées, vomissements, diarrhée, soif. lCrampes musculaires. lTempérature corporelle élevée (supérieure à 38,5 °C). lAgitation nocturne inhabituelle. 왘Pour plus d'informations, contactez le numéro vert Canicule Info Service : 0 800 06 66 66, ainsi que le site www.sante.gouv.fr/canicule. Assistante maternelle agréée à Bobigny, 39 ans, maman d’un garçon de 19 ans et d’une fille de 16 ans, expérimentée et attentionnée, cherche enfant à garder. Tél. : 09 51 93 35 47 ou 06 47 03 11 22. Homme sérieux cherche travaux de rénovation, peinture, carrelage, pose de parquet, moquette, lino, chez particuliers, prix intéressants. Tél. : 06 61 32 19 00. Homme cherche emploi de peinture, enduits, papiers peints, même le week-end. Tél. : 06 12 36 61 27. Étudiante titulaire d’un diplôme d’éducateur spécialisé, cherche un emploi au sein d’une crèche, d’un centre de loisirs, d’une maison de l’enfance ou bien un emploi d’accompagnatrice des enfants au moment des sorties. Tél. : 06 46 68 24 46. Homme sérieux cherche emploi de peinture extérieure, plâtre, crépi, maçonnerie en pavillon, appartement, etc… Tél. : 06 46 59 92 31. Dame prépare des gâteaux orientaux pour les fêtes et les mariages. Tél. : 06 28 48 39 28 après 17 heures. EMPLOIS Plombier cherche travail chez particulier ou dans une société. Rénovation de salle de bain, carrelage, faïence… Tél. : 06 50 52 02 07. Enseignante pédagogue et expérimentée donne cours de maths, physique et chimie, tous les niveaux, cours de rattrapage, remise à niveaux, et stage intensif durant tout le mois de juin, accompagnement individualisé, résultats assurés dès la première séance, chèques emploi service (Cesu) acceptés. Tél. : 06 73 02 41 58 ou 01 73 75 81 54. Laisser un message en cas d’absence, avec vos coordonnées. Réponse dans les plus brefs délais. Dame sérieuse, organisée et expérimentée, cherche heures de ménage, repassage chez les particuliers, aide à la personne, nettoyage de bureaux, disponible aussi pendant l’été. Tél.: 0148363678. Dame très sérieuse et motivée avec une grande expérience des enfants recherche poste de nounou ou d’aide ménagère pour le mois de juillet. Rémunération à négocier. Tél. : 06 26 25 39 11. Enseignant pédagogue et expérimenté donne des cours de maths, physique et Chimie, tous les niveaux, préparation intensive aux épreuves du bac et du brevet, accompagnement individualisé, résultats assurés dès la première séance. Tél. : 06 26 12 52 80. Tarif 20 €/h, chèques emploi service (Cesu) acceptés. IMMOBILIER Appartement quartier La Folie, 3 pièces, cuisine équipée, cave, parking libre, excellent état, entièrement refait, prix: 160 000 €. Tél. : 06 34 40 56 58. Famille de (bientôt) 4 personnes habitant à Bobigny, cherche à échanger son logement HLM 3 pièces contre un logement HLM 4 ou 5 pièces, dans tout le 93. Tél. : 06 23 41 14 15. 9, RUE DU CHEMIN-VERT, 93 000 BOBIGNY TÉL. : 01 41 60 78 00 FAX : 01 41 60 78 20 COURRIEL : bonjourbobigny@ BONJOUR hotmail.fr IRECTEUR DE LA RÉDACTION : BERNARD SAINT-JEAN, RÉDACTRICE EN CHEF : MICHÈLE KOLOPP (78 00), RÉDACTEUR EN BOBIGNY CHEF ADJOINT•: KDARIM NASRI (78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : NICOLAS CHALANDON (78 01) • RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE PELLETIER (78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE, STÉPHANIE DE BOUTRAY, SYLLA GRINBERG • DIRECTION ARTISTIQUE, RÉALISATION, ICONOGRAPHIE : ALAIN REBOURS • SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : CLAUDE BARDAVID, CLAIRE CHARANSONNET, DANIEL GEORGES, MANO, PASCAL RAYNAUD, DOROTHÉE THIÉNOT • PICTOGRAMMES : JOCHEN GERNER • DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : CATHERINE PEYGE • DIFFUSION 0141607800• IMPRESSION : YDPRINT • PUBLICITÉ : STRATÉCOM (TÉL.: 0149462946) (FAX : 0149462940) • BONJOUR BOBIGNY EST TIRÉ À 22000 EXEMPLAIRES SUR PAPIER 100 % RECYCLÉ. S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9 EXPRESSION URBAINE:13/BB Culture 17/06/09 11:04 Page 15 EXPRESSION URBAINE <15 Peintre hip-hop Le hip-hop, c’est le rap, le DJing, la danse et le graffiti. Avec Busty Bust, l’esprit de cette culture urbaine se diffuse aussi dans la peinture. Rencontre avec un artiste de grand talent dont les toiles ont été récemment exposées à Canal 93. Dans la culture hip-hop, il existe plusieurs formes de graffitis : le tag (signature) est le simple dessin du nom de l’artiste. Bien qu’effectué rapidement, le geste est généralement très travaillé, à la manière des calligraphies chinoises et japonaises. C’est plus un logo qu’une écriture, et bien souvent, seuls les habitués parviennent à déchiffrer le nom qui est écrit. Le graff est un dessin (représentant le plus souvent des personnages) mural sophistiqué composé de plusieurs couleurs. Le flop (ou throw-up) est la forme intermédiaire entre le tag et le graff : il s’agit de grands dessins de lettres, pourvus d’un “volume” et de contours mais qui sont exécutés rapidement et souvent sans soin particulier (pas d’effort de couleur, par exemple). Ils servent à promouvoir le nom de l’artiste d’une manière qui soit visible de loin. Il était une fois… travaille au feutre, ce qui donne un style graphique. Commencer par la tache te permet de retrouver une gestuelle primaire, instinctive. Je ne peux pas dire que je danse en peignant, mais l’intention est là. D’ailleurs je peins en musique, et je pense que ce que j’entends m’influence. Ma peinture est gestuelle et énergique. Tu as récemment exposé à Canal 93… Cela s’est fait par le biais d’Olivia (qui travaille à Canal), qui est élève de mon cours de danse. Tu donnes aussi des cours de danse ! À la base, je suis danseur hiphop. Ma peinture est l’extension de ma danse. Ce que je ne peux pas retranscrire par mon corps, je le retranscris par la peinture. Et vice-versa. Je ne veux pas séparer ces formes d’art. Grâce à Olivia, j’ai pu exposer à Canal 93. C’est ma première exposition où je suis le seul peintre exposé. Tu aurais pu retrouver l’énergie de ta peinture dans le graff ou du tag… Tout à fait. J’ai juste utilisé des codes différents. Je m’inspire beaucoup des graffeurs : c’est par eux que le hip-hop s’exprime sur les murs. “Ma peinture est l’extension de ma danse.” Des graffeurs ont d’ailleurs exposé en galerie. Il existe une peinture hip-hop ? Bonne question ! Je ne sais pas. Si ce mouvement existe, j’aimerais bien rencontrer ses acteurs et partager avec eux. Il faut faire valoir notre art et notre manière de penser par rapport aux autres courants de peinture, ceux qui ont déjà leur place dans les musées. Certains estiment que le hip-hop doit rester dans la rue. C’est vrai, mais je pense qu’il faut aussi qu’il soit reconnu, et surtout accepté. Ce serait dommage qu’il ne soit vu que comme un mouvement agressif, négatif. C’est simple de faire passer le négatif dans le hiphop : les assimilations sont rapides et les stéréotypes arrivent en masse. Le Grand Palais a récemment exposé des taggeurs et des graffeurs… Je suis allé la voir et ça m’a bien fait plaisir : voilà, par exemple, une avancée. On prend moins à la rigolade le “mec qui gribouille sur un mur”. Je souhaite que ce genre d’opération se développe. Le hip-hop a déjà sa place, mais il faudra encore du photo : DR BONJOUR BOBIGNY : Présentation… BUSTY BUST : Je m’appelle Alexis Trevor Stephens, alias Busty Bust. Franco-jamaïcain. Mes voyages aux États-Unis et dans les îles m’ont permis de m’ouvrir d’avantage au monde. Ta rencontre avec la peinture ? Elle passe d’abord par le dessin. Je dessine depuis tout petit. Je voulais faire de la bande dessinée. Au fil des années, je me suis rendu compte que la BD ne correspondait pas vraiment à mon état d’esprit : il faut beaucoup de technique, alors que je suis assez instinctif. Après le lycée, j’ai fait, pendant deux ans, des écoles de prépa en art : on t’y apprend les bases, c’est important, mais j’ai eu la sensation qu’on voulait mettre les élèves dans des cases plutôt que de les laisser développer leur sensibilité. Beaucoup de gens estiment qu’il faut pourtant en passer par là… Je ne suis pas d’accord avec ça. Ce genre de restriction me bloque. Tu as trouvé ta voie par quel biais ? En développant ce que j’avais quand même pu commencer en prépa : l’art hip-hop. Mes influences viennent de cette culture. Je ne suis pourtant pas un graffeur. Des quatre pôles hip-hop, j’ai choisi la danse : ma mère, elle-même, est prof de danse. J’ai donc lié le dessin et la danse. Ça a commencé par des petits croquis, puis la peinture est arrivée. J’ai trouvé ça pas mal. Comment lies-tu dessin et danse ? Entres autre par le “dripping” (technique qui consiste à laisser couler la peinture du pinceau ou du pot de peinture, ou à projeter de la peinture sur la toile. Le maître en la matière était le peintre américain Jackson Pollock). À partir de la tache laissée par le jet de peinture (tache dont la forme et la position dépend du hasard), je Tag, graff, flop temps pour ressentir toutes ses retombées dans le domaine artistique. C’est normal, d’ailleurs : un nouveau mouvement artistique ne peut pas s’inscrire immédiatement dans l’histoire. Qu’est-ce qui te plaît dans le hip-hop ? Le partage, l’échange et la possibilité de faire des choses avec rien. Le but est de donner un peu de soi et d’en faire profiter les autres. Le hip-hop, ce n’est pas juste porter une casquette et un baggy, c’est une culture qui appartient à tous. Tu travailles avec des collégiens ? Oui, à Sucy-en-Brie. Je suis assistant d’éducation. Les élèves font des toiles avec la technique des taches. Si je peux en amener quelques-uns à découvrir la culture urbaine, l’art, le graphisme, c’est gagné. Dans certaines de tes peintures, il y a un discours politique ? Oui. Je ne souhaite pas m’exprimer qu’au seul nom de la beauté. Propos recueillis par Mano Site : www.alexisbuststephens.com. S E M A I N E D U 1 2 AU 1 8 J U I N 2 0 0 9 “Mur, je suis surpris que tu ne te sois pas effondré sous le poids des bêtises de tous ceux qui ont écrit sur toi” : voilà ce que pouvaient lire les Romains sur les murs de Pompéi ! Le graffiti existe en effet depuis des millénaires. À la période antique, les graffitis pouvaient être aussi bien des annonces électorales, des messages de supporters à certains athlètes (sportifs ou gladiateurs), des messages à contenus politique, religieux, érotique ou personnel. Ces témoignages écrits, non littéraires, populaires, nous révèlent des aspects inédits des sociétés qui les ont produits. Le graffiti hiphop est, lui, né dans le métro new-yorkais à la fin des années 1960. À l’époque, il s’agit simplement de tags. Les plus connus ? Taki 183, Tracy 168, Stay High 149 (le surnom de l’artiste, suivi du numéro de sa rue). Très vite, le tag gagne en style : c’est la naissance du flop. À la fin des années 70, les tags et les flops sont sévèrement réprimés dans le métro. Les tagueurs investissent alors les murs des quartiers pauvres : le graff se développe. Et s’exporte dans toutes les grandes villes du monde. photo : Sylla Grinberg BUSTY BUST PHOTO : SYLLA GRINBERG 15-BB 16 PUB:16/BB 77 Expressions 17/06/09 10:03 Page 16