Sacrée teuf - Ville de Bobigny

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Sacrée teuf - Ville de Bobigny
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Sacrée
teuf !
BONJOUR
BOBIGNY
J O U R N A L
D E
L A
V I L L E
PHOTOGRAPHIES : STÉPHANIE DE BOUTRAY
L E
H EBDOMADAI RE
N°
480
SEMAI N E
DU
18
AU
24
JUI N
2009
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FÊTE DE LA VILLE 2009
Pari gagné
Bobigny organisait pour la première fois sa fête
annuelle au cœur même de la cité. Et l’audace a
payé. Le beau temps aidant, organisateurs et participants ont été le plus souvent ravis de déambuler
dans un centre-ville qui avait fière allure…
ous les ingrédients pour une fête réussie
étaient réunis. Le soleil, le dynamisme des
associations, des services de la ville, et surtout une implantation au centre-ville qui a fait
événement. Dès la veille au soir, le boulevard Lénine avait été le lieu d’une animation peu ordinaire. La douceur du temps avait amené bon
nombre de Balbyniens à se baguenauder sur la
route interdite à la circulation pour cause de
montage des stands, et certains n’ont pas manqué de rêver à une zone piétonne dans le futur
centre-ville et de faire part de ce rêve aux employés municipaux qui s’activaient. Si certains
ont maintenu que le parc était plus adapté pour
la fête, la plupart des participants a fait sienne
cette idée d’un tel événement au centre-ville.
Des remarques identiques sont faites : “On se
sent comme chez soi”, “c’est plus convivial, plus
chaleureux”,“on rencontre plus de monde car c’est
T
moins étendu”,“il y a moins à marcher”,“c’est plus
accessible”, “on redécouvre les jardins de l’hôtel
de ville”,“on voit le quartier différemment”,“c’est
ici que la fête a sa place, au cœur de la ville”, “je
n’étais pas convaincue au départ, mais c’est très
joli”.“Une fête de la ville en plein centre-ville, là je
sens ma ville”, se réjouit un Balbynien heureux
de “flâner le long du tramway. Regardez tous ces
Balbyniens, cela prouve bien qu’un centre-ville
peut être animé.” Pari gagné donc et il est vrai
que le centre-ville avait fière allure, que les Jardins avaient déployé leur charme, que la chaussée recouverte de fausse pelouse ou de tapis
vert était dépaysante et que les fontaines, réalisées par le service municipal des espaces verts,
étaient rafraîchissantes.
Michèle Kolopp
Photos : Serge Barthe,
Stéphanie de Boutray,
Sylla Grinberg et Henri Perrot
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DA N S E S
Le tour du monde
résil, Israël, Mali, Amérique du Nord… Place de
la Libération, la scène accueillait des danses venues du
monde entier. On se serait à un
moment cru dans un western,
au son de musiques intitulées
Dancing Violins, Irish Stew ou
encore Pot of Gold. Tout vêtus
de noir, santiags au pied et
chapeau de cow-boy sur la
tête, Dominique et ses comparses de Chry’s country dansent en ligne, accompagnés
pour l’occasion par l’association Handicountry. C’est une
révélation: on peut donc danser la country en fauteuil roulant! Gros succès à l’applaudimètre en tout cas. Et pour
Mimi, accro à la country, une
B
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satisfaction: “On n’a pas besoin
de partenaire, ce qui est pratique puisque les hommes ne
veulent plus danser!”
Un peu plus tard, c’est au tour
de l’association Hora Hor –
dont le nom signifie “danse de
la lumière” – de présenter des
danses folkloriques d’Israël et
de sa région : la musique est
rythmée, joyeuse et entraînante. “Il y a là des danses pionnières et d’autres plus modernes, d’origine arabe ou
d’Europe de l’Est”, explique
Benny Assouline, l’animateur
de l’association pour qui la
danse repose sur deux mots
d’ordre: la décontraction et le
plaisir!
Daniel Georges
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ÉVÉNEMENT
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LECTURES À LA MC93
Le goûts des mots
’est un quatuor à cordes
vocales. Dans la salle
Christian-Bourgois de la
MC 93, des textes sur la ville
prennent vie malgré la pénombre. “Tu sais que tu es de Bobigny quand tu souris bêtement
en voyant le tribunal à la télé (…)
Tu sais que tu es de Bobigny
quand le parc de la Bergère te
semble être Eurodisney sans les
attractions.” Récits d’habitants
anonymes passés par les ateliers d’écriture du metteur en
scène Nicolas Bigards et extra-
C
its de romans d’écrivains qui furent en résidence à la bibliothèque, comme Marie Desplechin ou François Bon, les mots
s’entrelacent dans la tête des
spectateurs délassés. L’auteur
de théâtre qui présente en ce
moment la saison 2 de ses Chroniques du bord de scène n’a pas
eu peur de donner de la voix
aux côtés des bibliothécaires.
“C’est normal qu’en tant qu’artiste associé de la MC 93, je sois
là pour la fête de Bobigny”, dit
Nicolas Bigard simplement. “Le
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temps de ces lectures, on voit la
ville autrement, on rompt avec
l’image du quotidien, on s’approche de la poésie, l’imagination prend le dessus pour nous
faire rêver une ville”, poursuit le
dramaturge qui mêle justement, dans ces Chroniques,
mots d’écrivains “professionnels” et langages d’amateurs. À
15h30, le public a également pu
découvrir les charmes parfois
destructeurs des métropoles
américaines avec sa pièce Hello
America.Frédérique Pelletier
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DROIT DES FEMMES
Drôle de partage des tâches…
es festivités n’ont pas empêché d’aborder des questions beaucoup plus sérieuses, comme le combat des
Femmes. Entre deux spectacles invitant aux déhanchements rythmés (chorégraphie
du Penjab et danse des Comores), la mission Droits des
femmes est montée sur la
scène “Fontaine de la Démocratie” pour fustiger, en vingt
minutes chrono, les inégalités
de partage des tâches ménagères dans un couple. La chargée de communication de
Pharmabox est ainsi venue exposer son invention révolutionnaire : la cure mémobox. De
L
quoi s’agit-il? Les couples sont
équipés d’un bracelet électronique qui répartit à égalité les
tâches à réaliser au quotidien
entre homme et femme. Tout
récalcitrant (l’homme généralement) reçoit une décharge
qui le fait bondir de son siège
– devant la télé en train de regarder un match de foot par
exemple – pour accomplir sa
“mission”.
Mme Galopin, une des premières personnes à avoir expérimenté le procédé, a tenu à
témoigner devant les Balbyniens : elle a expliqué comment son conjoint, qui ne l’aidait pas du tout auparavant,
est devenu un champion des
corvées domestiques en
quelques mois. L’histoire, le jeu
et les mimiques des deux actrices ont bien fait rire le public. Certains voulaient plus de
renseignements sur ce procédé de partage des tâches
ménagères. Sophie Mercier les
a invités à se rapprocher de
l’association des Femmes Solidaires, qui a écrit le sketch.
“80 % des tâches ménagères
sont réalisées par les femmes”,
a quand même précisé Myriam Benoudiba, maire adjointe en charge notamment
des droits des femmes.
Karim Nasri
BAN LI EUES BLEUES
Esprit jazzy
e swing de La Nouvelle-Orléans (Louisiane) a dégourdi les jambes des Balbyniens. Les choristes des
collèges République et PierreSémard, accompagnés d’élèves
de l’atelier jazz du conservatoire
Jean-Wiener et de la classe de
percussions de Canal 93, ont repris le répertoire que le saxophoniste américain Donald
Harrison avait spécialement
concocté pour eux en début
d’année dans le cadre des actions musicales Banlieues
bleues. Même en formation réduite, nos jeunes pousses locales ont fait résonner la voix
des ancêtres d’esclaves avec la
même ferveur que deux mois
plus tôt, au musée du Quai
L
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Branly. Jennifer, Fatima, Toufik,
Elisa, Florian, Samia, Hélène et
les autres ont donné un aperçu
des parades musicales qui arpentent les rues de la NouvelleOrléans lors du carnaval métissé de Mardi Gras. Même
sans les costumes aux mille
couleurs de cette grande fête
afro-indienne, la scène des libertés s’est envolée le temps
de trois morceaux au Congo
Square, le siège mythique de
l’âme noire. C’est sur cette place
centrale de La Nouvelle-Orléans, où les esclaves se réunissaient le dimanche pour chanter avec l’autorisation de leur
maître, que sont nés le blues,
le jazz, la soul et le gospel.
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PAT R I M O I N E
Des passés recomposés
peine franchies les
grilles du jardin du
conservatoire qu’on entreprend un singulier voyage
dans le temps près de l’ancienne mairie. De vieux outils
de maraîchers s’étalent devant
le buste de Lénine. “Tous proviennent du dernier maraîcher
de la ville qui se trouve rue de la
République et risque l’expropriation,explique Suzanne Joubert,
du Cercle d’études et de recherches historiques de Bobigny. C’est pourquoi nous faisons
signer une pétition.” En face, la
direction des ressources documentaires et historiques permet à chacun de signaler la
date de son emménagement
sur la commune. Quelqu’un a
écrit un petit mot en face de
l’année 1927: “Arrivée de mon
grand-père, négociant en combustible au 37, rue de la Répu-
À
blique”. Un jeu de l’oie concocté
en partenariat avec le service
de la communication interne
donne l’occasion aux plus
jeunes de voir leur ville et les
alentours d’un autre œil. On
démarre à la case “Bobigny sur
Ourcq” puis on passe par l’hôpital Avicenne, le Stade de France,
le cimetière musulman, le banquet du 13 juillet notamment.
L’histoire se fait plus tragique
en face, au stand de l’Association fonds mémoire d’Auschwitz (AFMA) basée cité de La
Muette, dans l’ancien camp de
Drancy. En regardant les photos de la gare de Bobigny qui
vit 22 453 Juifs déportés, une
femme raconte: “Papa habitait
cité de la Muette, moi j’ai grandi
à Bobigny, j’ai fait mes études à
Sabatier.” La vie a repris le dessus, mais le souvenir de l’horreur reste.
F. P.
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S TA R D ’ U N J O U R
Show devant !
ffluence et ambiance impressionnantes devant la scène
de la réussite solidaire. Les
Balbyniens se sont en effet arrêtés
en nombre pour assister au traditionnel concours “Star d’un jour”,
dont c’était la 9e édition. Habituellement organisé par le SMJ dans les
salles Max-Jacob ou Pablo-Neruda,
cet événement qui permet aux
jeunes talents balbyniens âgés de
12 à 25 ans de se produire sur scène,
se tenait pour la première fois pendant la fête de la ville. Un changement de lieu qui s’avère une réussite. “Ce concours a toujours attiré
du monde et d’habitude, nous refusons des gens, explique Nabil Amimer, l’un des organisateurs. Là, c’était
l’occasion de satisfaire plus de personnes et de le faire découvrir aux
habitants. À un moment, je pense
qu’il y a eu au moins 800 personnes
A
devant la scène!”Toute l’après-midi,
apprentis chanteurs et danseurs se
sont succédé, nullement impressionnés de monter pour la première
fois sur scène, vu la qualité du spectacle proposé. Parfois touchants et
mignons avec des petites danseuses, parfois plus tranchants avec
des rappeurs, il y en avait pour tous
les goûts. Les animateurs du service
jeunesse ont délivré trois coups de
cœur pour récompenser “ceux qui
ont plus travaillé sur la mise en scène,
la chorégraphie, l’originalité”. Il s’agit
de Saba Family (des danseurs indiens en costume traditionnel), de
What’s up, et du chanteur Mounir,
l’un des seuls à être sorti des sentiers battus du hip-hop. Après un tel
succès, rien ne dit que ce concours
ne se tienne pas de nouveau durant
la fête de la ville.
Sébastien Chamois
S TA N D D E L’ O P H
Le futur du centre-ville
encontrer les architectes chargés du projet de rénovation du centre-ville, c’est ce
que proposait l’OPH dimanche aprèsmidi. L’occasion, pour les visiteurs et riverains,
de poser directement leurs questions et de se
faire une idée plus précise du futur centre-ville.
Entre curiosité et inquiétude, et malgré les difficultés à se faire entendre (sono oblige), des
réponses ont pu être apportées. “Quelle distance entre les tours ?”, “Aura-t-on des espaces
verts entre les bâtiments ?” Les questions portaient aussi sur l’intérieur des appartements:
R
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“Douche ou baignoire?”, “Pour les tours rénovées, l’électricité sera-t-elle revue?”. Plans et maquettes à l’appui, l’architecte Frédéric Gadan a
détaillé au cas par cas, relayé par le personnel
de l’OPH: un balcon pour chaque appartement,
des volets coulissants, pas de logements en rezde-chaussée… “J’ai un mal fou à imaginer ce
que cela donnera !”, s’exclame Georgette Colliege, dont la tour va être détruite. Pas d’inquiétude: pour les locataires, les réunions (ateliers
urbains) vont se poursuivre.
Dorothée Thiénot
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ACTUALITÉS
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Conseil
extraordinaire
C E N T R E D E T R I P O S TA L
Grève très suivie
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
Plus de 150 agents ont défilé dans les rues de la ville.
rès de 85 % de grévistes:
vendredi 12 juin, la mobilisation a été très forte
au centre de tri postal pour dénoncer la restructuration de ce
dernier en “Plate-forme industrielle courrier”. Devant leur
P
lieu de travail (dans la zone industrielle des Vignes), plus de
150 agents et leurs représentants – la CGT, FO, Sud et la
CFDT se sont regroupés en intersyndicale – se sont ainsi réunis pour dénoncer les projets
de leur direction, notamment
la suppression de 104 emplois,
soit le quart des effectifs. Ils ont
ensuite défilé dans les rues de
la ville pour faire connaître
leurs exigences: maintenir le
centre de tri départemental à
Bobigny, préserver les emplois
sur le site et conserver une organisation du travail compatible avec la vie sociale et familiale des agents.
Diven Casarini, conseiller municipal, a lu un message de Catherine Peyge, retenue par
ailleurs, qui exprime le soutien
de la majorité municipale et affirme que “le service public est
une composante essentielle de
la démocratie”. “La direction a
rompu les négociations et, en
s’appuyant sur la loi dite de modernisation sociale, veut nous
imposer un scénario sans accord”, souligne Philippe Chamek, de Sud-PTT. Pour Edvige
Eleloue, de FO, La Poste “prépare
l’ouverture totale du marché
prévue en 2011 et va supprimer
les centres de tri traditionnels.
Mais si elle veut déplacer des
agents, elle doit compenser le
préjudice subi.”
En chemin, devant la direction
départementale du travail, les
manifestants ont rencontré
d’autres salariés en lutte, ceux
de l’entreprise LPFH-Tassos de
Noisy-le-Sec, en grève depuis
trois mois pour protester contre
un plan social qui prévoit de
supprimer 41 emplois sur les 88
que compte leur site. “Public,
privé: même combat!”peut-on
alors entendre. Une délégation
sera finalement reçue à la direction départementale de La
Poste. Concernant le maintien
du site et des emplois, aucune
garantie n’a été donnée aux
syndicats et ceux-ci ont du
coup déposé un préavis de
grève reconductible à partir de
ce jeudi 18 juin.DANIEL GEORGES
JEAN-LOUIS IASONI
La passion du bal musette
es parents voulaient que je fasse
des études. Mon
père aurait souhaité que je devienne commercial. Quelque
chose de stable en tout cas.
Mais moi, c’était la musique
que j’avais en tête! Je crois qu’ils
n’ont pas été trop déçus quand
même”, confie Jean-Louis Iasoni, Balbynien depuis 2007,
dans le quartier Karl-Marx. La
musique, c’est toute la vie de
Jean-Louis, auteur, compositeur et membre de la Sacem
depuis 1978. Ses parents tenaient un hôtel restaurant à
Fontenay-sous-Bois. “J’étais
alors trop petit pour les aider,
mais j’avais déjà une guitare.
M
“
J’étais à peine haut comme
trois pommes et j’allais embêter les clients en grattant sur
mon instrument”,
se souvient-il. À
l’école, il jouait de
la flûte à bec et
du piano. Mais
c’est l’accordéon
qui le fascine vraiment. Un instrument qu’il associe
à la bonne humeur. “Vous avez
déjà vu un accordéoniste faire la
gueule ?”, demande celui qui
se définit comme
“quelqu’un de
toujours gai”. Il a écrit pour de
nombreux accordéonistes, tels
que Bruno Lorenzoni ou Jean-
PHOTO : SYLLA GRINBERG
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MINI-MOTOS
La lettre du CME
“N
ous avons coécrit
cette lettre avec
Catherine Peyge,
maire de Bobigny, car il nous
semble utile, pour le bien-être
de vos enfants, de nous tous et
pour notre sécurité, de vous
informer des dangers que représente l’utilisation de minimotos et autres motos non homologuées.” C’est ainsi que
commence la lettre des élus du
Conseil municipal des enfants
(CME) arrivée, la semaine dernière, dans les boîtes aux
lettres des Balbyniens. Le courrier est l’aboutissement d’un
travail mené par le CME depuis
plusieurs mois. “Nous avons
décidé de nous renseigner sur
les lois concernant la circulation
des motos et sur les endroits appropriés pour pratiquer la
moto”, soulignent les enfants
qui ont eu à rencontrer, durant
leur investigation, un lieutenant de police et un formateur
du circuit Carole de Tremblay.
Pourquoi les enfants s’approprient-ils la question des nuisances des minimotos? “Dans
la cité où je vis, j’entends beaucoup le bruit des minimotos. Ça
gêne les habitants notamment
au moment de la sieste”, répond Jeffray, élève à Marcel-
Marc Torchy, a côtoyé André
Verchuren et Yvette Horner et
collaboré avec Michel Rivgauche – auteur de La foule,
chantée par Édith Piaf – ou encore la parolière Jacqueline Blot
– qui a écrit Tout nu tout
bronzé pour Carlos. Il a fondé
sa propre maison d’éditions de
production – qui regroupe près
de 1000 titres – et continue de
s’intéresser aux jeunes talents.
“Et un jour, pourquoi pas, je
pourrais très bien, si on me le
propose, animer une soirée à
Bobigny!”
DANIEL GEORGES
Contact pour les amateurs de musette et de musique rétro: Jean-Louis
Iasoni, 06 72 69 17 21 ou [email protected].
Cachin. Le but de la lettre cosignée avec la maire, ajoute-t-il,
est “d’expliquer aux utilisateurs
de minimotos qu’ils dérangent
les gens et qu’ils peuvent faire
ça au circuit Carole par
exemple”. La lettre du CME rappelle les normes que doit réunir une moto pour rouler sur
la voie publique, et que les trottoirs, dalles et autres jardins
sont réservés exclusivement
aux piétons. “J’espère simplement que les habitants vont
prendre le temps de lire notre
lettre”, explique Rita, élève à
Marie-Curie.
K. N.
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Les élus tiendront un conseil
extraordinaire au gymnase
Henri-Barbusse. La maire a
souhaité délocaliser cette réunion de l’assemblée municipale consacrée aux questions
de santé. Elle aura donc lieu à
proximité de l’hôpital Avicenne, jeudi 25 juin à 19h.
CIC Jaurès
Le Comité d’initiatives citoyennes (CIC) Jean-Jaurès se
réunira lundi 22 juin à 18h30,
salle Maurice-Nilès. L’occasion
de faire un bilan des actions
menées depuis septembre
dernier concernant le cadre de
vie, la tranquillité publique, le
service public de La Poste…
La Poste
Du 15 au 20 juin, la Direction
de La Poste du 93 lance la Semaine du respect de l’autre.
Plusieurs manifestations sont
organisées dans les bureaux
de poste du département. À
Bobigny Robespierre, La Poste
interroge ses clients sur la notion de respect et leur demande de dire dans leurs
langues d’origines des mots
comme “bonjour”,“merci”,“au
revoir”… Des mots qu’ils inscrivent sur un mur d’expression. À la Poste Bobigny RP, une
émission de radio est diffusée
toute la semaine sur la question du respect de l’autre.
Philosophie
Visite commentée de l’abbaye
de Royaumont et de ses jardins dans la matinée, et débat
philosophique avec Henri
Pena-Ruiz, l’après-midi. C’est le
programme de la sortie à Asnières-sur-Oise que proposent
les Amis de la citoyenneté
et du progrès de Bobigny
(ACPB), dimanche 28 juin. Le
débat philosophique s’intitule
“Athéisme et religion, une
chance ou un risque pour vivre
ensemble”. Participation: 20 €
(10 € pour les moins de 14 ans).
Inscriptions avant le 23 juin à l’Espace
citoyen (160, avenue Jean-Jaurès).
Tél. : 01 48 30 68 21.
Fontaine
À l’occasion de la fête de la ville,
l’eau a jailli de la fontaine de la
place de la Libération. Une remise en service exceptionnelle
puisque la dégradation du revêtement et l’obstruction des
asperseurs ne permettent pas
de la maintenir longtemps en
fonctionnement. Les travaux
de remise en état (estimés à
plus de 20 000 €) sont reportés à plus tard puisque la structure métallique sera probablement déplacée en raison des
travaux de rénovation urbaine.
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ACTUALITÉS
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ÉCOLE ROMAIN-ROLLAND
Les Roms de retour
É C O L E PAU L - É L UA R D
Les élèves
sous le Cham
près avoir crevé l’œil
du Cyclope, Ulysse et
ses compagnons reprirent la mer.” En soufflant
dans l’embouchure de leur instrument, les enfants imitent le
bruit de l’océan… Face à eux, le
public a le sourire et les yeux
ronds. Les élèves de l’école
Paul-Éluard ont surpris leur
monde, lundi dernier, lors du
spectacle organisé pour présenter leur travail en musique.
Depuis septembre, chant, expression vocale et apprentissage d’un instrument comptent parmi les multiples
enseignements dispensés.
Paul-Éluard est maintenant
une école Cham, c’est-à-dire un
établissement dont les horaires sont aménagés pour que
les élèves apprennent la musique, en plus des cours habituels. En lien constant avec le
conservatoire qui les accueille
au moins une matinée par semaine, les élèves inventent, dé-
“A
chiffrent, apprennent à lire les
notes. “La musique permet de
donner une rigueur, de renforcer l’écoute des autres. C’est cet
objectif que nous visons”, explique Martine Hardy, la directrice. Ce soir-là, les plus jeunes
ont chanté des comptines brésiliennes. D’autres, accompagnés par des 6es de la Cham du
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
PHOTO : PHOTO : SERGE BARTHE
Slam. Pour la 3e année consécutive, Bobigny
accueille le grand slam international de poésie.
Catherine Peyge a inauguré le festival, mardi dernier à Pablo-Neruda, en présence de nombreux
amateurs de rimes.
collège Pierre-Sémard, ont joué
Brazil, Mambo Number 5 et An
Irish Stew. Le public est conquis
et tape des mains en rythme
– ou presque. Magali, joueuse
de trompette et élève à PierreSémard, admire les jeunes musiciens : “Les petits chantent
trop bien!” Le système en est
encore à ses débuts et les résultats, indique la directrice,
“ne seront vraiment visibles que
dans deux ou trois ans”. Cependant, preuve de l’enthousiasme ressenti par les élèves,
“au moins six d’entre eux” passeront en 6e Cham au collège
Pierre-Sémard à la rentrée prochaine.
DOROTHÉE THIÉNOT
Le spectacle a ravi le public.
PHOTO : SERGE BARTHE
Les enfants apprennent
à devenir des élèves.
Lucas, 7 ans, est arrivé de Serbie en mai. Il vit sur un terrain
au pont de Bondy. Danielle
Sciardet, institutrice en classe
Clin, communique avec lui par
signes, au travers d’images ou
de chansons. Quand les difficultés de communication sont
trop grandes, Manuel, 10 ans,
traduit en romani. “Ces enfants
ont une envie d’apprendre extraordinaire. Au début, ils copient beaucoup sur les plus anciens, par mimétisme, explique
la maîtresse. Puis ils gagnent
en autonomie, et s’intègrent
peu à peu.” La grande difficulté
réside donc dans le fait que ces
élèves sont régulièrement expulsés de leur lieu de vie. “Après
tant d’efforts, on réalise que
notre action ne peut pas s’inscrire sur le long terme”, regrette
Danielle Sciardet, avant de retrouver un peu d’optimisme:
“Ce qu’on leur a appris, au
moins on ne pourra pas leur retirer.” “Ce qui nous met en rage,
s’indigne Patricia Oreste, c’est
tout ce travail effectué avec
eux, la confiance établie avec
les familles… Tout doit à chaque
fois recommencer.”
DOROTHÉE THIÉNOT
Écoles en fête. Pour faire la fête deux samedis
de suite, les écoles Eugène-Varlin et ÉdouardVaillant ont présenté ensemble leurs spectacles
de fin d’année. Danses, déguisements et chorégraphies des élèves ont séduit les nombreux parents,
venus les 6 et 13 juin à la salle Max-Jacob.
PHOTO : WILLY VAINQUEUR
P
d’inscrire “systématiquement”
des enfants Roms. Ici, “ils se
sentent bien et reviennent
chaque fois que possible, même
après des expulsions. D’Aubervilliers, de La Courneuve ou du
Bourget, peu importe, explique
la directrice. Ils se sentent traités
comme des enfants.” Intégrés
en classes “banales”, ils se retrouvent chaque jour en petits
groupes réservés aux élèves
non-francophones, les classes
Clin, où ils apprennent le langage, l’écriture et, pour ceux
qui n’ont jamais été scolarisés
avant, à “devenir élèves”.
PHOTO : SERGE BARTHE
our la directrice de l’école
Romain-Rolland, c’est un
soulagement. Restée
sans nouvelles d’une dizaine
d’enfants Roms inscrits à
l’école, les voilà qui ont réapparu! Les arrêtés d’expulsion
des Roms, Patricia Oreste en
fait les frais régulièrement. Les
élèves, otages des décisions
préfectorales et ballottés d’un
campement à un autre, ont les
plus grandes difficultés à revenir en classe. Mais ils y tiennent. Romain-Rolland est une
école un peu particulière: elle
est une des rares à accepter
PHOTO : SERGE BARTHE
09-BB
Percussions. Véritable démonstration percutante
du maître du djembé guinéen, Fadouba Oularé,
vendredi dernier à Canal 93.
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INFOS VILLE
MENUS
PROPRETÉ
Collecte des
“monstres”
• Lundi 22 juin POUR LES CITÉS
PAUL-VAILLANT-COUTURIER, PABLOPICASSO, LES SABLONS, ÉTOILE, CHEMIN-VERT, PAUL-ÉLUARD, HECTORBERLIOZ ET KARL-MARX.
RENCONTRE
Maison des parents
Relation parents/ados: “Entre
reproches et compliments: subtil dosage. Parce que les ados
sont fragiles… Comment les accompagner ?” Réunion mer-
PHARMACIES DE GARDE
DIMANCHE 21 JUIN
ARRÊTÉ
Yem 32, AVENUE ÉDOUARD-VAILLANT
À BOBIGNY. TÉL. : 01 48 47 45 63
Pétards interdits
RESTAURANTS SCOLAIRES
DU 22 AU 26 JUIN
왘Lundi 22: betterave rouge,
sauté de dinde, pâtes torti,
gouda, mousse au chocolat.
왘Mardi 23: salade ruzinoise, requin bleu au gingembre, chou
fleur, fromage frais, melon.
왘Mercredi 24: salade russe,
steak haché, gratin dauphinois,
camembert, cerises.
왘Jeudi 18 : céleri rémoulade,
chipolatas ou saucisse de volaille, lentilles, yaourt, glace.
왘Vendredi 19 : salade de tomate, bœuf mode aux carottes/navets, fromage fondu,
tarte normande.
URGENCES
rticle 1 : la vente de pétards et autres pièces
d’artifices
dangereuses et sonores est interdite au cours des périodes
comprises entre le 6 juin et
le 15 septembre 2009 et du
15 décembre 2009 au 4 janvier 2010.
• Article 2 : l’utilisation des
pétards et autres pièces d’ar-
A
tifices est interdite sur la voie
publique et dans les lieux publics ou accessibles au public,
à l’ensemble de la population, au cours de la période
comprise entre le 6 juin et le
15 septembre 2009 et du 15
décembre 2009 au 4 janvier
2010.
• Article 3 : les infractions au
présent arrêté seront consta-
tées par des procès verbaux
qui seront transmis aux tribunaux compétents.
• Article 4 : le commissaire de
police, le commandant de
gendarmerie, ainsi que les
agents placés sous leurs
ordres sont chargés, chacun
en ce qui le concerne, de
veiller à l’exécution du présent arrêté.
INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS
>M CASALEGGIO //06 22 07 17 25
>M SOUALHIA //06 25 01 62 72
>M LARIVE, M DUCLOT,
M BIANNAY 3, RUE DE LA FRATERNITÉ
//06 86 40 40 72
>M. PINEAU, M FEUILLOY,
M GOMIS, M HASSANI 31, RUE
ALCIDE-VELLARD // 01 48 30 88 14
>Mme Barros 82, RUE DE L’ÉTOILE
// 06 98 91 78 78
>M. MARQUION, M MERCIER
26, AV. ÉD.-VAILLANT //01 48 91 30 92
ME
ME
ME
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LLE
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AMBULANCES
> 01 48 50 16 89
> 01 48 31 13 10
credi 24 juin à 18 h. AVEC LA PARTICIPATION DE CHARLES DI, ETHNOPSYCHOLOGUE, ET ANNIE RABJEAU, THÉRAPEUTE FAMILIALE À SAGA.
왘Maison des parents, 32, rue Berlioz
à Bobigny. Tél. : 01 48 45 84 63.
A S S O C I AT I O N S
Vide-grenier
L’association AAE organise
un vide-grenier le dimanche
21 juin sur la promenade JeanRostand. 4 € les 2,50 m. Pour
payer par chèque, se diriger
vers l’office du tourisme de Bobigny (Tél.: 0148308329). Pour
payer par espèces, se diriger
vers le local de l’association
(rue René-Camier).
왘Renseignements : 06 23 63 35 92
(Djafar) ou 0619122568 (Zahya).
Journée à Cabourg
L’Association solidarité humanitaire universelle (Ashu) organise une journée à la mer, le
4 juilletà Cabourg. Amener un
pique-nique et un maillot de
bain. TARIFS : ADULTES 10 €,
ADHÉRENTS 7 €, ENFANTS 5 € (JUSQU’À 12 ANS).
왘Inscriptions jusqu’au 19 juin au
0625690898 et 0141502622 ou sur
[email protected].
Sortie à la mer
L’association APEIS organise
une sortie à la mer à Trouville,
le mardi 7 juillet. Départ a 7 h
et retour vers 21 h. LA PARTICIPATION EST DE 10 € POUR LES ADULTES
ET 5 € POUR LES MOINS DE 12 ANS.
왘Contact: 0148302710.
Apeis - 24 rue Pablo-Picasso à Bobigny.
SPORT
Tournoi de foot
L’association Crescendo organise un tournoi de foot avec les
services sport et jeunesse, à
destination des jeunes âgés de
15 à 18 ans, le 20 juin de 10h à
19 h à Makowski. Équipe de 9
joueurs et 2 remplaçants. Les
inscriptions seront possibles
jusqu’au jour du tournoi. PARTICIPATION : 2 € PAR JOUEUR.
왘Tél.: 0621457368.
Mail: [email protected].
TRI SÉLECTIF
Portes ouvertes
À l’initiative du Syctom de l’agglomération parisienne, une
journée portes ouvertes est organisée samedi 20 juin de
9h30 à 16 h dans le centre de
tri des collectes sélectives de Sevran. L’occasion de découvrir le
fonctionnement de ce centre
de tri, depuis la réception des
déchets triés et jetés par les habitants dans des bacs dédiés
jusqu’à la préparation de son
acheminement vers les filières
de recyclage. L’entrée est gratuite. Les visites se font par petits groupes d’une vingtaine de
personnes maximum. Un départ de visite est organisé
toutes les 20 minutes environ.
왘Infos pratiques: centre de tri
des collectes sélectives du Syctom,
24, rue Henri-Becquerel,
parc d’activités Bernard-Vergnaud
93270 Sevran. RER B – Les Beaudottes,
Bus 607 a-b, arrêt Pont-Blanc.
OUVERTURE
Laboratoire
Un laboratoire de biologie médicale a ouvert dans le centre
commercial Bobigny 2. Horaires
d’ouverture: 8 h- 19 h du lundi
au samedi.
왘Tél: 0148957410.
CANCER
États généraux
Les États généraux du cancer
en Seine-Saint-Denis se tiendront le vendredi 19 juin à
l’université Paris 13-Nord, UFR
de santé-médecine-biologie
Humaine à Bobigny.
왘Réservez en envoyant un mail à
[email protected].
FÊTE
Quartier Normandie
Une fête du quartier Normandie, en partenariat avec les associations Apeis, Hors Norm’,
Vie et Cité, le service des sports,
le SMJ, les médiateurs de quartier, l’ALCLVB et l’Ogif, se tiendra
samedi 20 juin à partir de 14h.
COMMÉMO
Appel du 18 juin
La journée nationale commémorative de l’Appel du 18 juin
1940 aura lieu ce jeudi 18 juin.
Les cérémonies locales sont prévues à 16 h place Charles-deGaulle. À 17 h, ce seront les cérémonies départementales sur
l’esplanade Jean-Moulin.
RETRAITÉS
Sorties
Les inscriptions sont ouvertes
pour les sorties suivantes:
llundi 13 juillet: fête nationale,
concert et feu d'artifice au parc
S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9
URGENCES MÉDICALES
NUIT, DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS.
> 0148321515
> 06 09 11 78 56
SOS SUICIDE PHÉNIX
> 0140444645
de la Bergère (ne pas oublier
son panier pique-nique). Un
car est prévu pour ramener les
retraités sur les quartiers après
le feu d’artifice. Veuillez vous
faire connaître auprès du CCAS
(hôtel de ville de Bobigny, 1er
étage).
lvendredi 17 juillet: visite des
salons de l’hôtel de ville de Paris. Vous pourrez y admirer,
outre la richesse des tapisseries et du mobilier ouvragé, des
toiles et des fresques. PARTICIPATION : 5 € TRANSPORT EN MÉTRO (SE
MUNIR DE 2 TICKETS DE MÉTRO).
lLe CCAS propose un repas en
plein air “à la découverte des
saveurs”, le samedi 20 juin sur
le quartier Pierre-Sémard à
partir de 12 h. Il est proposé
aux retraités de confectionner
des plats qui seront partagés.
Lors de l’inscription, précisez le
choix des plats que vous apporterez.
왘Renseignements et inscriptions au
foyer Pierre-Sémard au 0148318731
ALLÔ,
LA MAIRIE ?
STANDARD 01 41 60 93 93
FAX : 01 41 60 93 00
www.bobigny.fr /
Mél: [email protected]
HORAIRES D’OUVERTURE
DU LUNDI AU VENDREDI 8 H 30 > 11 H 45
13 H 30 > 17 H 30. LE SAMEDI DE 9 H À 11 H 45.
ATTENTION : LE PREMIER JEUDI DE CHAQUE
MOIS, LA MAIRIE OUVRE SES PORTES
L’APRÈS-MIDI À PARTIR DE 15 H.
INSCRIPTIONS SCOLAIRES
01 41 60 95 36
RESTAURATION SCOLAIRE-ÉTUDE
01 41 60 95 51
SERVICE MUNICIPAL DE LA JEUNESSE
01 41 60 04 53
ACTIVITÉS CULTURELLES
01 48 96 25 75
48 96 25 60
CENTRES DE LOISIRS 01 41 60 95 67
SERVICE VOIRIE 01 41 60 95 04
SERVICE SOCIAL 01 41 60 99 50
SERVICE HYGIÈNE 01 41 60 95 44
SPORTS 01
COLLECTE SÉLECTIVE ET PROPRETÉ
08 00 093 001
Sport :11/BB
Sport
17/06/09
10:57
Page 11
SPORT
<11
Si près du but…
BOXE FRANÇAISE
En s’inclinant dimanche aux tirs aux buts face à Saint-Orens,
les louves ont perdu leur 3e finale du championnat de France.
Mais elles joueront samedi la montée dans l’élite.
Le junior Yazid Amghar tentera de conquérir le titre de
champion du monde de boxe
française, ce jeudi 18 juin en
Serbie.
C
FOOT FÉMININ
Changement de stade
L’ACB football, qui ouvrira une
section féminine à la rentrée
prochaine, recherche des filles
nées entre 1993 et 1996. Il y a
un changement de lieu pour
les détections qui se tiendront
tous les mercredis à 16 h à Delaune (au lieu de Makowski).
왘Renseignements : 01 48 30 37 39
(ACB) ou 06 22 48 60 63 (Nasser).
PHOTO : DIDIER/LA MEUTE 93
L’EFC recrute
Dimanche, à Poitiers,
les filles de l’ACB se sont
battues jusqu’au bout.
score à l’avantage de l’ACB 93
(6-3). À la reprise les joueuses
de Saint-Orens s’installaient
dans le camp balbynien, qui tenait néanmoins bon en défense. Et ce jusqu’à la 73e minute, où la défense des Rouge
et Noir finit par craquer sur
une belle attaque des filles de
la banlieue de Toulouse (6-13).
À moins de dix minutes de la
fin, cet essai encaissé faisait
très mal, mais c’était sans
AT H L É T I S M E
Résultats prometteurs
l’issue du 1er tour des
championnats régionaux d’athlétisme, ce
week-end à Conflans-SainteHonorine, six athlètes ainsi
que le relais 4 x 100 m junior
se sont qualifiés pour la finale
des championnats d’Île-deFrance FFA. Il s’agit d’Oudéré
Kankarafou (100 et 200 m),
Larry Barsine (200 et 400 m),
Vincent Bollinger (20 km
À
marche) et Christie Félicité, qui
réussit même les minima pour
les France FFA sur 200 m cadettes (25”73). Déjà qualifiée
sur 300 m, la jeune espoir de
l’athlétisme balbynien devra
opter pour l’une des deux distances. Les deux autres qualifiés sont la junior Anna
Etomba (10,06 m au lancer de
poids) et l’espoir Jamel Rakhmi
(1’55”98 sur 800 m), qui se rapprochent des minima pour les
France. Avec sa performance,
ce dernier rejoint le groupe des
athlètes classés nationaux du
club (Kankarafou, Félicité et
Barsine). Autre bon résultat du
week-end avec le titre de vice-
compter sur le mental des
joueuses de Bobigny. Elles répliquaient immédiatement
par l’intermédiaire de leur capitaine Fanny Griselin, qui marquait entre les poteaux. Nouvelle égalité à seulement 5
minutes du terme de la rencontre (13-13). Saint-Orens avait
l’occasion de passer devant sur
une pénalité, puis sur une mêlée à 5 m de la ligne, qui ne
donnait rien grâce à une défense héroïque des Balbyniennes. Après 55 minutes en
seconde période (au lieu de 40
minutes!), l’arbitre sifflait la fin
championne de France FSGT
de l’heptathlon obtenu par la
cadette Hélène Bollinger. La
saison estivale est maintenant
bien entamée et les rendezvous vont s’enchaîner. Les athlètes de l’ACB ont en effet en
point de mire les régionaux seniors à Antony les 20 et 21 juin,
les championnats d’Île-deFrance cadets-juniors-espoirs
à Ivry-sur-Seine les 27 et
28 juin, en même temps que
les France FSGT à Brétigny-surOrge, pour lesquels 17 Balbyniens sont qualifiés, de même
que deux relais. Les deux premières compétitions citées
sont qualificatives pour les
Championnats de France, qui
se dérouleront du 10 au
12 juillet pour les jeunes, et du
23 au 25 juillet pour l’élite. S. C.
d’une rencontre qui se terminait donc quelques minutes
plus tard par une défaite aux
tirs aux buts.
Seconde chance. Pour certaines filles présentes depuis
la création de cette équipe,
c’est la 3e défaite en finale du
championnat de France. Et
c’est sûrement la plus difficile
à avaler. Comme le souligne la
numéro 8, Karine Madeleine,
qui en est à sa 2e finale perdue
avec Bobigny, “les tirs aux buts,
c’est vraiment le pire. On avait
encore envie de combattre,
mais surtout pas que ça se finisse comme ça. Maintenant,
avec le recul, on a fait un bon
match. Nous avons surtout été
super solidaires et n’avons jamais rien lâché. Le collectif a répondu présent. Il reste une rencontre et ça nous tient toutes
à cœur de la remporter. Pour
moi notamment et deux
autres filles, Gigi et Talia, dont
ce sera le dernier match avec
les louves, ça serait bien de finir par une montée.” Les
louves de l’ACB 93 ont en effet
encore l’occasion de rejoindre
l’élite du rugby féminin, le Top
10, si elles remportent le
match de barrage contre
l’avant-dernier de cette division, Dijon, samedi à 15 h à
Poitiers*.
Sébastien Chamois
*Un car de supporters fera le déplacement. Renseignements au
01 48 95 47 40.
S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9
L’Étoile Football Club de Bobigny recrute des joueurs en vue
de la saison prochaine pour les
catégories - 13 ans, - 15 ans, - 17
ans et - 19 ans.
Contact : 06 50 85 90 08.
JUDO
Clap de fin
Dernière compétition de l’année pour les cadets de l’ACB
judo au tournoi régional de
Houilles (78). Trois podiums
pour Clarisse Selremes (2e),Vassavane Thirussitampalame et
Jonathan Gambella (3es). Par
ailleurs, le club compte deux
nouvelles ceintures noires avec
Teddy Grillon et Brahim Benacer, ainsi qu’un nouveau brevet d’état de judo avec Lætitia
Blanchard.
GYMNASTIQUE
Fête de fin d’année
La section gymnastique de l’ACB
organise sa traditionnelle fête de
fin de saison,
vendredi à partir
de 20 h. Au programme, des démonstrations de
tous les licenciés,
des bébés aux
adultes…
왘Entrée payante : 1,50
€ pour les enfants, 3 € pour les
adultes.
RUGBY
Report de la fête
du club
Initialement prévue samedi, la
fête du club a été repoussée
d’une semaine en raison du
match de barrage de l’équipe
féminine.
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
’est si rare en rugby
que c’est encore plus
frustrant. Les Balbyniennes ont perdu la
finale du Championnat de
France de 1re division (B) aux tirs
aux buts ! À l’issue du temps
réglementaire, alors que le
score était de parité (13-13) et
que tout le monde se préparait à jouer les prolongations,
l’arbitre a demandé aux entraîneurs de préparer cinq filles
pour les tirs aux buts… Il s’agit
en fait d’une spécificité,
puisque les filles jouent avec
les règles internationales (les
mêmes que les garçons de Fédérale 1 et les professionnels)
sauf pour les prolongations !
Cinq joueuses devaient donc
s’élancer chacune à leur tour
pour tenter une pénalité aux
22 mètres. Une épreuve fatale
aux Balbyniennes qui en ont
manqué deux, alors que leurs
adversaires n’en ont raté
qu’une seule.
Défense héroïque. Tout avait
pourtant bien commencé pour
les louves qui entamaient magnifiquement la rencontre en
dominant largement. Cependant, elles ne concrétisaient
cette domination que par une
seule pénalité et restaient à
portée de leurs adversaires. Le
match s’équilibrait en fin de
période, qui s’achevait sur un
Amghar aux Monde
PHOTO : WILLY VAINQUEUR
R U G BY F É M I N I N
PHOTO : SERGE BARTHE
11-BB
12 Agenda:12-BB-Agenda copie
17/06/09
10:58
Page 12
LA SEMAINE DE BOBIGNY
<12
A G E N DA
MAGIC CINÉMA
Rue du Chemin-Vert. Tél.: 0141 60 12 33/34. www.magic-cinema.fr. (6,5 € / 4,5 € / 3,5 €)
que personne autour d’elle
ne s’en aperçoive. Chez sa
mère, elle découvre une photographie qui la met sur la
trace d’une femme en Italie
où Jeanne, désormais physiquement transformée, trouvera la clef d’un étrange
passé…
Séances: JEU 20H15/ VEN 18H15/
SAM 18H30/ LUN 20H30/ MAR 18H15.
왘La fenêtre (vo)
ARGENTINE-ESPAGNE,
2008, 1 H 15
RÉALISATION : CARLOS SORIN
Au nord de la Patagonie,
au cœur d’une hacienda,
Antonio, 80 ans, attend. À
l’orée de sa vie, le vieil
homme se tourne vers la
fenêtre, pour s’évader en pensée et attendre le retour de
son fils, éloigné de lui depuis
des années…
Séances: JEU 18H30/ VEN 20H30/
LUN 20H15/ MAR 18H30.
왘Ne te retourne pas
FRANCE, 2007, 1 H 51
RÉALISATION : MARINA DE VAN
Jeanne, plongée dans l’écriture de son premier roman,
constate soudainement que
son corps se transforme sans
왘Quelque chose à te dire
FRANCE 2008, 1 H 40
RÉALISATION : CÉCILE TELERMAN
Mady passe son temps à dire
des horreurs de ses enfants.
Antoine, le frère aîné, enchaîne faillite sur faillite tandis
qu’Alice peint compulsivement des madones dépressives et toxicomanes. Quant
à Annabelle, infirmière, elle
tente désespérément de
sauver ses proches en leur
prédisant l’avenir dans les
cartes. Un flic solitaire et
désabusé viendra gripper les
rouages parfaitement huilés
de leurs névroses familiales.
Séances: JEU 18H15/ VEN 12H, 20H15/
SAM 20H30/ DIM 15H15/ LUN 18H15/
MAR 20H30.
Fête de la musique
SAMEDI 20 ET DIMANCHE 21 JUIN
왘Commis d’office
FRANCE, 2009, 1 H 31
RÉAL.: HANNELORE CAYRE
Antoine Lahoud est un avocat
pénaliste qui traîne son âme
de bon samaritain de commissions d’office en dossiers
minables. À l’occasion d’une
plaidoirie, il est remarqué par
Henry Marsac, un avocat à la
réputation sulfureuse. Ce dernier l’engage dans la défense
des gros truands et le fait goûter aux fruits de sa prospérité.
Lahoud ne mettra pas longtemps à comprendre que l’engouement soudain qu’il suscite chez son confrère est loin
d’être désintéressé…
Séances: JEU 18H15/ VEN 12H, 18H30/
DIM 17H/ LUN 18H30/ MAR 20H45.
LES RENDEZ-VOUS
DE PÉRIPHÉRIE
À l’occasion de la sortie du
2nd coffret DVD Le cinéma de
mai 1968 [Vol. 2: L’héritage],
Périphérie et le Magic
Cinéma proposent un samedi consacré au cinéma militant, de 1968 à aujourd’hui.
PROJECTIONS, RENCONTRES, DÉBATS ET EXPOSITION
TOUTE LA JOURNÉE DE SAMEDI 20 JUIN À PARTIR
DE 14H30.
JEUNE PUBLIC
왘Coraline
USA, 2009, 1 H 40
RÉALISATION : HENRY SELICK
Coraline Jones vient d’emménager avec ses parents
dans une étrange maison,
partagée avec des voisins
étonnants. Ses parents n’ont
guère de temps à lui consacrer. Coraline découvre une
porte condamnée, derrière
laquelle se cache un appartement identique au sien…
mais où tout est différent.
Dans cet Autre Monde,
chaque chose lui paraît plus
belle, plus colorée et plus
attrayante. À PARTIR DE 7 ANS.
Séances: SAM 16H30/ DIM 15H.
왘Le secret de Moonacre
G.-B., 2007, 1 H 43
RÉALISATION : GABOR CSUPO
La jeune Maria vient de perdre
son père. Avec pour seul héritage un mystérieux grimoire,
elle est désormais obligée d’aller vivre avec chez son oncle
qu’elle ne connaît pas.
L’homme habite l’étrange manoir de Moonacre. Maria ne le
sait pas encore, mais une terrible malédiction pèse sur sa
famille… À PARTIR DE 8 ANS.
Séances: SAM 14H15/ DIM 17H15.
Quartier
d’Estienne-d’Orves
À PARTIR DE 15 H. ENTRÉE LIBRE.
RÉSIDENCE D’ESTIENNE-D’ORVES. La
résidence d’Estienne-d’Orves
sur son 31 ! L’Association solidarité humanitaire universelle invite les danseuses de
la résidence, celles de l’association Hibiscus, le sosie de
Michael Jackson et bien
d’autres talents à monter sur
scène. Au menu: barbecue et
convivialité.
MC 93
SAMEDI 20 JUIN
Conservatoire
Jean-Wiener
À PARTIR DE 14 H. ENTRÉE LIBRE.
2, PLACE DE LA LIBÉRATION À BOBIGNY.
Les notes de musiques feront
la fête dès le 20 juin au
conservatoire avec un hommage slam à Georges Brassens (14 h), suivi d’un concert
des étudiants du monde.
Élèves du conservatoire originaires d’Amérique latine, ils
joueront des œuvres de compositrices telles que Chabuca
Granda et Josefina Encheniquez (15h30). Mais aussi, des
chansons de boulevard, des
titres de Jacques Brel et Boris
Vian, par la classe de chant et
le chœur d’enfants (16 h). En
clôture, “L’Audition en Noir
Blanc” des élèves et étudiants
de la classe piano d’Elena Rozanova (16h30).
왘Tél.: 0148311662.
DIMANCHE 21 JUIN
Canal 93
15 H > 21 H. ENTRÉE LIBRE. 63, AVENUE JEAN-JAURÈS À BOBIGNY.
Des concerts gratuits comme
s’il en pleuvait ! L’espace bar
de Canal 93 accueille la scène
découverte : un carré de lumière sous lequel les groupes
habitués des studios de répétition exhiberont leur talent.
Sonia Many (R’n’B), 1 Spy (rap),
Bortch (punk), Memento
(rock), La Brute (Rap), Ergastoplasme (rock), Dinor Dimay
(rap), Rconditionné (rock), Real
Rack (rock), et enfin l’artiste
Nevah (rap/Brooklyn - USA),
qui répond ici à l’invitation du
rappeur balbynien Jock’r.
Constellation d’artistes et son
à l’état pur, de quoi chatouiller
les oreilles pour quelques
heures… Bar et snack sur
place.
왘Tél.: 0149911050.
S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9
À PARTIR DE 17 H. ENTRÉE LIBRE.
1, BOULEVARD LÉNINE À BOBIGNY.
Photo : Jacquie Bablet
JEUDI 18 JUIN > MERCREDI 24 JUIN
Après sa prestation dans Chroniques du bord de scène - saison 2: Hello America, de Nicolas Bigards, le chanteur et
musicien américain Theo Hakola se produira dans la salle
du restaurant de la MC 93,
avec The Wobbly Ashes, une
formation constituée de Bénédicte Villain (violon), Laureline Prod’homme (basse), Tatiana Mladenovitch (batterie)
et Matthieu Texier (guitare).
왘Tél.: 0141607260.
Hommage
à Fred Chichin
10 H > 18 H. MAIRIE D’AUBERVILLIERS.
2, RUE DE LA COMMUNE DE PARIS.
Pour cette édition de la fête
de la musique, la ville d’Aubervilliers honore la mémoire du
guitariste des Rita Mitsouko
décédé en 2007. Des morceaux
tirés de leursalbums ponctueront le programme musical
prévu sur la grande scène dressée face à l’hôtel de ville :
danses du monde, groupes, artistes locaux…
왘Tél.: 0148395200.
L’Irlande au coin
de la rue
19 H > 00 H 30. PLACE RENÉE-VIVIEN, PARIS 3 .L’Irlande à Paris! Le
pays du Coddle (marmite dublinoise) plante le décor dans
la capitale avec une soirée
consacrée à sa musique traditionnelle. Un répertoire à découvrir. Les danseurs sont également les bienvenus!
E
Culture
17/06/09
11:00
Page 13
C U LT U R E
<13
CINÉMA
Fox Compagnie
La Fox Compagnie, en résidence théâtrale à Bobigny, présente le fruit du travail de ses
ateliers : Frissons garantis, Les
Balbyniennes montent sur
scène et Un fil à la patte,
d’après Georges Feydeau.
Un air de famille
e film de famille : objet
marquant du souvenir,
identifié par la sphère
intime. Si le regard face
à la caméra est tabou chez les
professionnels, il reste au
contraire une vraie valeur du
film de famille. Le plus souvent
muet, il n’a pas non plus été
construit pour être compris
hors du cercle familial. Pour autant, ces images amateurs
ont-elles un sens pour
d’autres ? Savent-elles se raconter à tous, au-delà de leur
L
Schizo
“Ces images ont une plastique, une lumière, une couleur singulières.”
histoire originelle ? Julien
Lahmi en est convaincu. Dès
juillet prochain et en partenariat avec le Magic Cinéma, le
réalisateur propose aux adolescents la création d’un film
collectif, dit “de recyclage”, car
uniquement construit à partir
d’images amateurs tirées de
films familiaux. Leurs films précisément, qu’il s’agisse de super 8 ou de 9,5 mm.
“Chargées d’émotion”. Photographies ou récit écrits sont
également les bienvenus. Un
stage de deux semaines à raison de trois heures quotidiennes aux allures d’expérience de cinéma puisque
seront abordés les genres cinématographiques, les diffé-
FÊTE DU CINÉMA
Bobigny à l’écran
albynienne pur jus que
cette soirée au Magic Cinéma, initiée dans le
cadre de la Fête du cinéma, du
27 juin au 3 juillet. Cinéaste du
cru, Guy Jacques fait aux habi-
B
왘Samedi 20 juin dès 18h, salle MaxJacob. 35, rue de Vienne à Bobigny. Tarifs : 5 et 2,50 €. Réservations :
01 48 96 85 85.
rents supports filmiques et
leurs potentialités, le tout
ponctué de projections de
films de recyclage, de films en
super 8… Tout un travail sur
l’aspect sonore du film (paroles, musique, bruits) sera
aussi au programme. Réaliser
“le lien à l’enfance, au passé familial est l’élément central de
mon travail, explique Julien
Lahmi. J’ai commencé par utiliser, dans mon premier film, des
images de moi enfant, filmées
par mon père de façon un peu
illustrative*. Un procédé classique auquel les plus grands cinéastes ont eu recours. Puis j’ai
poussé plus loin ce travail, aujourd’hui je m’intéresse aux
images de familles des autres.
les enfants de la dalle ? réalisé
par Hana, qui ravive la mémoire des aînés de Karl-Marx,
cité de son enfance. Quant au
trio féminin Zineb, Mathy et
N’Dembo, ex-étudiantes de
l’atelier de journaliste, elles exhument les souvenirs d’un
autre lieu de vie emblématique, le quartier ÉdouardVaillant, avec l’Abreu raconte
l’Abreuvoir. Gageons que l’œil
bienveillant de Guy Jacques accompagnera ces balbutiements prometteurs. M. D.
tants la faveur de l’avant-première de son film, Pas de toit
sans moi, dont la diffusion sur
France 2 serait prévue à l’automne. Tournée l’été dernier à
Bobigny avec les comédiens
Aïssa Maïga (Ashanti), Antoine
Duléry (Paul) et Bernadette Lafont (Madeleine), cette fiction
aborde, sur le ton de la comédie, la question de la clandestinité, réalité prégnante en 왘Vendredi 26 juin à partir de 20h au
France et en Europe. Deux Magic Cinéma. Rue du Chemin-Vert
courts-métrages amateurs, réa- à Bobigny. Soirée inscrite dans le cadre
lisés à l’occasion des Assises des 50 ans de la fête du cinéma :
2009, seront projetés en début 1 place achetée, les 3 suivantes à 3 €.
de soirée. Que sont-ils devenus Tél. : 01 41 60 12 34.
C’est une matière noble, ces
images ont une plastique, une
lumière, une couleur singulières, elles sont chargées émotionnellement. Et porter mon
regard sur ces films amateurs,
c’est peut-être m’assurer du recul nécessaire à la construction
d’une histoire compréhensible
par le plus grand nombre.”
Du réel à la fiction. Se défaire
d’un certain affect pour voir en
ces visages familiers, ces sourires, ces regards que l’on
connaît depuis toujours, les
contours de nouveaux personnages, héros d’un récit tout
autre, à la fois nouveau et imprégné du passé. Le défi est
aussi là pour les stagiaires.
Mais avant toute intervention
technique sur les films d’origine, Julien Lhami entend les
refilmer en support numérique neutre, un support plus
pérenne. “Je leur demande ensuite s’il m’autorise à travailler
avec eux sur leurs images pour
élaborer cette future œuvre de
fiction.” Car il s’agit bien de
cela. Dans les jours à venir, une
présentation du stage “film de
recyclage”, en compagnie de
Julien Lhami, offrira aux curieux la possibilité de prendre
connaissance de cet atelier à
la fois insolite et audacieux,
ouvrant grand le champ des
possibles.
Mariam Diop
*Viêtnam Paradiso, film évoquant un
cinéma ambulant au Viêtnam.
왘Réunion de présentation le 26 juin
à 18h30 au Magic Cinéma. Rue du
Chemin-Vert. Tél. : 01 41 60 12 34.
S E M A I N E D U 1 8 AU 2 4 J U I N 2 0 0 9
PHOTO : JULIEN LAHMI
Julien Lahmi,
un cinéaste
chercheur
d’or. Sa matière précieuse,
le film de
famille.
Ces images
intimes passées au tamis
de son imaginaire révèlent
une nouvelle
histoire
dans le cadre
d’un stage
au Magic.
Nul ne sait jusqu’où D’ de Kabal est capable
d’aller ! L’auteur,
rappeur et comédien, dont on
connaît la voix
caverneuse et le
mot cinglant,
sonde les profondeurs de son
être et en fait
jaillir “les voix
sœurs”, comme
autant de facettes de luimême. Exercice un poil schizophrénique.
왘Solo schizo phony, performance de
D’ de Kabal, de la compagnie Riposte.
Samedi 20 juin à 22h au Magic Cinéma. Rue du Chemin-Vert. Tél. :
01 41 60 12 34.
SLAM POÉSIE
Slam scolaire
Finale du slam des écoles et
collèges à laquelle participera
l’école Romain-Rolland.
왘Vendred 19 juin de 14h à 16h salle
Pablo-Neruda. 31 avenue du Pdt Salvador-Allende à Bobigny. Entrée libre.
Coupe du monde
Samedi 20 juin, place aux
demi-finales du Grand Slam
national (17 h 30/21 h) et à la
finale de la coupe du monde
poésie (21 h 30/23 h) avec des
slameurs venus du monde entier offrir les subtilités de leur
langue.Traduction simultanée
sur rétroprojecteur, également
en langue des signes afin de
n’oublier personne.
왘Samedi 20 juin de 17h30 à 23h, salle
Pablo-Neruda. Tarif : 5 €.
Tél. : 01 42 06 92 08.
Site : www.ffdsp.com.
Grand slam national
Poésie de haute volée attendue sur la scène de Pablo-Neruda où se confrontent ce dimanche les meilleurs slameurs
français. Venus de Nice, Reims,
Montpellier, Nantes, Paris… ils
batailleront pour le meilleur
de la rime. Finale individuelle
(14 h/15 h) suivie de la finale par
équipe (15 h 30/17 h).
왘Dimanche 21 juin de 14h à 17h, salle
Pablo-Neruda. Tarif : 5 €.
photo : Alex Lebon
Culture:13/BB
photo : Serge Barthe
13-BB
14-PA.qxd:12-BB-Agenda copie
17/06/09
11:01
Page 14
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<14
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Prévenir et se protéger
fin de se protéger des
déshydratations ou
des coups de chaleur,
il est important de connaître
les gestes à mettre en œuvre
pour y faire face. Le ministère
de la Santé et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes)
recommandent de suivre
quelques conseils pratiques:
lPour remédier à la déshydratation, il faut rester le moins
possible exposé à la chaleur
et boire abondamment, de
l’eau surtout ou des boissons
non alcoolisées. Attention, les
adultes exposés à la chaleur
(les sportifs, les travailleurs
en extérieur) sont particulièrement sensibles au risque
de déshydratation. Ils doivent
donc être vigilants et impérativement mettre en application les conseils ci-dessus.
lLes personnes âgées constituent une population particulièrement à risque. Il est
donc très important pour
elles de se protéger au maximum de la chaleur, en pas-
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places + 1 armoire, 4 portes
avec miroir, 1 chevet, prix :
sant plusieurs heures par jour
dans un endroit frais ou climatisé et en se mouillant régulièrement le corps pour
abaisser leur température
corporelle. Elles peuvent, par
exemple, s’appliquer des
linges ou un gant humides
sur le visage, les bras, le cou;
se vaporiser de l’eau sur le visage… Il est également important de boire suffisamment (environ 1,5 l d’eau).
l Par ailleurs, en période de
forte chaleur, même si l’appétit peut être diminué, il est
important de continuer à
manger suffisamment (si
besoin en fractionnant les repas) pour apporter les sels minéraux nécessaires à l’organisme. En effet, lorsqu’une
personne âgée boit trop
d’eau (à savoir, plus d’eau que
l’organisme n’est en mesure
d’en éliminer) sans manger
suffisamment en parallèle,
les sels minéraux se diluent
dans l’organisme. La personne s’expose alors au
risque d’hyponatrémie (dimi400 €. Deux lits superposés
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Whirlpool, prix: 150 €. Congélateur, prix: 80 €. Bureau écolier, prix : 25 €. Blousons de
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nution de la concentration
de sel de sodium dans le
sang pouvant occasionner
des troubles de la conscience,
des nausées, des vomissements, des crises convulsives,
etc.).
Les signes d’alerte chez la
personne âgée:
lModification du comportement habituel, grande faiblesse, grande fatigue, difficulté inhabituelle à se
déplacer.
lCéphalées, étourdissements,
vertiges, troubles de la
conscience, voire convulsions.
l Nausées, vomissements,
diarrhée, soif.
lCrampes musculaires.
lTempérature corporelle élevée (supérieure à 38,5 °C).
lAgitation nocturne inhabituelle.
왘Pour plus d'informations, contactez le numéro vert Canicule Info Service : 0 800 06 66 66, ainsi que le
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NASRI (78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : NICOLAS CHALANDON (78 01) • RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS
(78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE PELLETIER (78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE,
STÉPHANIE DE BOUTRAY, SYLLA GRINBERG • DIRECTION ARTISTIQUE, RÉALISATION, ICONOGRAPHIE : ALAIN REBOURS • SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : CLAUDE BARDAVID, CLAIRE CHARANSONNET, DANIEL GEORGES, MANO,
PASCAL RAYNAUD, DOROTHÉE THIÉNOT • PICTOGRAMMES : JOCHEN GERNER • DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : CATHERINE PEYGE
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EXPRESSION URBAINE:13/BB
Culture
17/06/09
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EXPRESSION URBAINE
<15
Peintre hip-hop
Le hip-hop, c’est le rap, le DJing, la danse et le graffiti. Avec
Busty Bust, l’esprit de cette culture urbaine se diffuse aussi
dans la peinture. Rencontre avec un artiste de grand talent
dont les toiles ont été récemment exposées à Canal 93.
Dans la culture hip-hop, il
existe plusieurs formes de
graffitis : le tag (signature) est
le simple dessin du nom de
l’artiste. Bien qu’effectué rapidement, le geste est généralement très travaillé, à la manière des calligraphies
chinoises et japonaises. C’est
plus un logo qu’une écriture,
et bien souvent, seuls les habitués parviennent à déchiffrer le nom qui est écrit. Le
graff est un dessin (représentant le plus souvent des personnages) mural sophistiqué
composé de plusieurs couleurs. Le flop (ou throw-up) est
la forme intermédiaire entre
le tag et le graff : il s’agit de
grands dessins de lettres, pourvus d’un “volume” et de
contours mais qui sont exécutés rapidement et souvent
sans soin particulier (pas d’effort de couleur, par exemple).
Ils servent à promouvoir le
nom de l’artiste d’une manière
qui soit visible de loin.
Il était une fois…
travaille au feutre, ce qui donne
un style graphique. Commencer par la tache te permet de
retrouver une gestuelle primaire, instinctive. Je ne peux
pas dire que je danse en peignant, mais l’intention est là.
D’ailleurs je peins en musique,
et je pense que ce que j’entends m’influence. Ma peinture est gestuelle et énergique.
Tu as récemment exposé à Canal 93…
Cela s’est fait par le biais d’Olivia (qui travaille à Canal), qui
est élève de mon cours de
danse.
Tu donnes aussi des cours de
danse !
À la base, je suis danseur hiphop. Ma peinture est l’extension de ma danse. Ce que je ne
peux pas retranscrire par mon
corps, je le retranscris par la
peinture. Et vice-versa. Je ne
veux pas séparer ces formes
d’art. Grâce à Olivia, j’ai pu exposer à Canal 93. C’est ma première exposition où je suis le
seul peintre exposé.
Tu aurais pu retrouver l’énergie de ta peinture dans le graff
ou du tag…
Tout à fait. J’ai juste utilisé des
codes différents. Je m’inspire
beaucoup des graffeurs : c’est
par eux que le hip-hop s’exprime sur les murs.
“Ma peinture est l’extension de ma danse.”
Des graffeurs ont d’ailleurs
exposé en galerie. Il existe une
peinture hip-hop ?
Bonne question ! Je ne sais
pas. Si ce mouvement existe,
j’aimerais bien rencontrer ses
acteurs et partager avec eux.
Il faut faire valoir notre art et
notre manière de penser par
rapport aux autres courants de
peinture, ceux qui ont déjà leur
place dans les musées. Certains estiment que le hip-hop
doit rester dans la rue. C’est
vrai, mais je pense qu’il faut
aussi qu’il soit reconnu, et surtout accepté. Ce serait dommage qu’il ne soit vu que
comme un mouvement agressif, négatif. C’est simple de faire
passer le négatif dans le hiphop : les assimilations sont rapides et les stéréotypes arrivent en masse.
Le Grand Palais a récemment
exposé des taggeurs et des
graffeurs…
Je suis allé la voir et ça m’a bien
fait plaisir : voilà, par exemple,
une avancée. On prend moins
à la rigolade le “mec qui gribouille sur un mur”. Je souhaite
que ce genre d’opération se développe. Le hip-hop a déjà sa
place, mais il faudra encore du
photo : DR
BONJOUR BOBIGNY : Présentation…
BUSTY BUST : Je m’appelle Alexis
Trevor Stephens, alias Busty
Bust. Franco-jamaïcain. Mes
voyages aux États-Unis et
dans les îles m’ont permis de
m’ouvrir d’avantage au
monde.
Ta rencontre avec la peinture ?
Elle passe d’abord par le dessin. Je dessine depuis tout petit. Je voulais faire de la bande
dessinée. Au fil des années, je
me suis rendu compte que la
BD ne correspondait pas vraiment à mon état d’esprit : il
faut beaucoup de technique,
alors que je suis assez instinctif. Après le lycée, j’ai fait, pendant deux ans, des écoles de
prépa en art : on t’y apprend
les bases, c’est important, mais
j’ai eu la sensation qu’on voulait mettre les élèves dans des
cases plutôt que de les laisser
développer leur sensibilité.
Beaucoup de gens estiment
qu’il faut pourtant en passer
par là… Je ne suis pas d’accord
avec ça. Ce genre de restriction
me bloque.
Tu as trouvé ta voie par quel
biais ?
En développant ce que j’avais
quand même pu commencer
en prépa : l’art hip-hop. Mes
influences viennent de cette
culture. Je ne suis pourtant pas
un graffeur. Des quatre pôles
hip-hop, j’ai choisi la danse :
ma mère, elle-même, est prof
de danse. J’ai donc lié le dessin
et la danse. Ça a commencé
par des petits croquis, puis la
peinture est arrivée. J’ai trouvé
ça pas mal.
Comment lies-tu dessin et
danse ?
Entres autre par le “dripping”
(technique qui consiste à laisser couler la peinture du pinceau ou du pot de peinture, ou
à projeter de la peinture sur la
toile. Le maître en la matière
était le peintre américain Jackson Pollock). À partir de la tache
laissée par le jet de peinture
(tache dont la forme et la position dépend du hasard), je
Tag, graff, flop
temps pour ressentir
toutes ses retombées dans le
domaine artistique. C’est normal, d’ailleurs : un nouveau
mouvement artistique ne
peut pas s’inscrire immédiatement dans l’histoire.
Qu’est-ce qui te plaît dans le
hip-hop ?
Le partage, l’échange et la possibilité de faire des choses avec
rien. Le but est de donner un
peu de soi et d’en faire profiter
les autres. Le hip-hop, ce n’est
pas juste porter une casquette
et un baggy, c’est une culture
qui appartient à tous.
Tu travailles avec des collégiens ?
Oui, à Sucy-en-Brie. Je suis assistant d’éducation. Les élèves
font des toiles avec la technique des taches. Si je peux en
amener quelques-uns à découvrir la culture urbaine, l’art,
le graphisme, c’est gagné.
Dans certaines de tes peintures, il y a un discours politique ?
Oui. Je ne souhaite pas m’exprimer qu’au seul nom de la
beauté.
Propos recueillis par Mano
Site : www.alexisbuststephens.com.
S E M A I N E D U 1 2 AU 1 8 J U I N 2 0 0 9
“Mur, je suis surpris que tu ne te
sois pas effondré sous le poids
des bêtises de tous ceux qui ont
écrit sur toi” : voilà ce que pouvaient lire les Romains sur les
murs de Pompéi ! Le graffiti
existe en effet depuis des millénaires. À la période antique,
les graffitis pouvaient être
aussi bien des annonces électorales, des messages de supporters à certains athlètes
(sportifs ou gladiateurs), des
messages à contenus politique, religieux, érotique ou
personnel. Ces témoignages
écrits, non littéraires, populaires, nous révèlent des aspects inédits des sociétés qui
les ont produits. Le graffiti hiphop est, lui, né dans le métro
new-yorkais à la fin des années
1960. À l’époque, il s’agit simplement de tags. Les plus
connus ? Taki 183, Tracy 168,
Stay High 149 (le surnom de
l’artiste, suivi du numéro de sa
rue). Très vite, le tag gagne en
style : c’est la naissance du flop.
À la fin des années 70, les tags
et les flops sont sévèrement
réprimés dans le métro. Les tagueurs investissent alors les
murs des quartiers pauvres :
le graff se développe. Et s’exporte dans toutes les grandes
villes du monde.
photo : Sylla Grinberg
BUSTY BUST
PHOTO : SYLLA GRINBERG
15-BB
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