3 – diagnostic et enjeux - Pays de Charente Limousine

3 – DIAGNOSTIC ET ENJEUX
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3 – Diagnostic et enjeux.
3 – DIAGNOSTIC ET ENJEUX
Les éléments de diagnostic qui suivent ont pour vocation de brosser rapidement
la réalité du Pays de Charente-Limousine et de présenter les enjeux auxquels
devra répondre la stratégie de développement. En effet, la présentation du
projet de territoire reprendra mesure par mesure les éléments de diagnostic
correspondants de façon plus précise.
Une répartition équilibrée de bourgs moyens :
Elle facilite le développement harmonieux du Pays et ce d’autant plus que les
actions conduites en matière d’aménagements de bourgs ont contribué à
embellir le cadre de vie des habitants.
Une situation géographique idéale :
Elle place le territoire au cœur des principaux axes structurants reliant le Sud
de l’Arc Atlantique et le Centre de l’Est de l’Europe, à environ 1 heure de
route de 4 agglomérations qui représentent plus d’un million d’habitants
(Limoges, Angoulême, Poitiers et Niort).
Entre Charente et Limousin, entre calcaire et granit, à la frontière Nord-Ouest
de l’Occitanie, la Charente-Limousine prend son sens et ses racines dans une
confluence d’espaces, de paysages et de cultures.
C’est une zone d’accueil reconnue pour des ressortissants des pays du Nord
de la Communauté Européenne (2 % de résidents permanents, 4 %
d’occasionnels).
Ø LIGNES FORCES DU DIAGNOSTIC DU PAYS
Un territoire cohérent :
Le territoire du Pays de Charente-Limousine est clairement identifié, aussi
bien sur le plan géographique qu’administratif, puisqu’il correspond à
l’arrondissement de Confolens et recouvre le territoire de deux Communautés
de Communes correspondant à deux bassins de vie attestés, entre
Confolentais au Nord (Confolens) et Haute-Charente au Sud (RoumazièresLoubert – R.N. 141).
Un gisement touristique attesté :
Le patrimoine architectural et culturel, les paysages et les sites naturels font
de la Charente-Limousine un territoire « authentique » et personnalisé offrant
un cadre de vie de qualité.
Le Pays de Charente-Limousine est doté de plusieurs pôles touristiques
majeurs : cité médiévale de Confolens, château de Saint-Germain-deConfolens, thermes gallo-romains de Chassenon, bourg fortifié de Brigueuil,
église abbatiale de Lesterps, Château de Rochebrune à Etagnac, zone des
Lacs de Lavaud-Mas Chaban, Vallée de l’Issoire.
Même si ses habitants éprouvent des difficultés à définir précisément quelle
est son « identité », ce territoire de transition linguistique (entre langue d’Oïl
et langue d’Oc) et géologique (entre calcaire et granit) bénéficie
incontestablement d’une cohésion historique et culturelle qui est attestée par
un fort sentiment d’appartenance de la population (du moins « endogène »)
à la culture limousine.
Le Festival « Danses et Musiques du Monde » de Confolens est reconnu
internationalement.
Différents projets structurants de développement touristique liés à des
thématiques locales sont également avancés : projet à long terme d’une Cité
de l’argile à Roumazières-Loubert, rapprochement avec le Pays de la
Météorite en Haute-Vienne.
Un environnement préservé :
Le Pays de Charente-Limousine dispose d’importantes ressources en eau
(rivières, fleuve, vallées et lacs), d’un massif forestier important (20 % du
territoire) et d’un environnement préservé (terres de bocage et d’élevage en
pâturage).
Une spécificité industrielle bien vivante :
Avec, principalement, un gisement d’argile (Roumazières-Loubert) sur lequel
se fonde toute une économie patrimoniale, le Pays de Charente-Limousine se
caractérise par une forte tradition industrielle sachant exploiter les ressources
locales : tuileries (Terreal-Saint Gobain et Lafarge à Roumazières-Loubert),
mais aussi papeteries et cartonneries (Lamirande et SOFPO à Exideuil-surVienne), scieries et ameublement (Toubois à Chasseneuil, Délias à Suris) et
matériel électrique (Legrand à Confolens et Chabanais).
Une « identité » rurale :
La Charente-Limousine est un territoire rural et c’est précisément cette
« ruralité » qui constitue la qualité du cadre de vie (originalité du paysage
bocager, calme, verdure, espaces boisés, nature préservée…).
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On ne saurait cependant omettre que le tissu économique se caractérise
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également par une diversité des P.M.E. - P.M.I. , à l’instar des tuileries de
dimensions familiales.
Une agriculture de qualité :
Le secteur agricole, fortement orienté sur l’élevage, tente aujourd’hui de se
diversifier : cette spécialisation dans l’élevage a donné une unité au Pays de
Charente-Limousine qui dispose d’un potentiel de production de qualité
reconnue et labellisée.
Ø LIGNES FAIBLES DU DIAGNOSTIC DU PAYS
Une fragilité démographique attestée
La Charente-Limousine est, de longue date, une zone démographique
dépressionnaire (faible natalité et exode rural). Malgré une (faible)
attractivité, le territoire a vu sa population perdre 2 800 habitants entre les
deux derniers recensements.
Le vieillissement de la population (1/3 a plus de 60 ans) et la moyenne d’âge
élevée des chefs d’entreprises artisanales et des chefs d’exploitations posent,
toujours, la problématique de la reprise de ces activités.
Une tendance à la concentration des activités et de la population
Les activités économiques et commerciales et la population sont de plus en
plus concentrées en bordure des axes principaux (R.N. 141, Vienne), tandis
que d’autres cantons isolés demeurent au bord de la désertification.
Une main d’œuvre qualifiée qui s’expatrie et un manque de personnel
formé pour certains emplois :
Le Pays doit maintenir cette main-d’œuvre qualifiée en lui proposant des
emplois diversifiés et un cadre de vie de qualité. Il doit aussi contribuer à
mettre en adéquation l’offre de formation et la demande d’emploi,
notamment en valorisant les métiers dits « à savoir-faire », ou métiers
manuels.
Une population active et des revenus nettement en deçà des
moyennes
Le taux d’activité globale est nettement en deçà des profils moyens régionaux
et nationaux, les zones Ouest et Sud-Est se situant sous la barre des 35%
d’actifs.
Le taux d’activité féminin est également largement inférieur à la moyenne
nationale dans ces zones.
Le Pays de Charente-Limousine est sans conteste parmi les zones les plus
pauvres de la région. Les activités traditionnelles, peu lucratives, le fort taux
de chômage féminin et, certainement des retraités globalement peu fortunés
contribuent à cet état de fait.
Une irrigation du territoire difficile :
Les acteurs locaux continuent à se mobiliser pour une desserte cohérente et
pertinente de la Charente-Limousine avec, notamment la mise à 2 fois 2 voies
de la R.N. 141 et la réalisation du barreau autoroutier manquant qui relie
Niort Bellac avec une bretelle qui rejoindrait la RN 141.
Une mobilité réduite :
La mobilité est un des problèmes majeurs : de nombreux habitants n’ont
souvent aucun moyen de locomotion.
Les plus concernés sont les jeunes et les personnes âgées ; ce problème rend
d’autant plus difficile les actions d’insertion, de formation mais aussi d’accès
aux soins.
Ce phénomène accompagne la précarité que connaît une part importante de
la population, il ne fait que renforcer le taux de chômage et la pauvreté
constatés sur le territoire.
Des services et des équipements limités :
Une carence générale est ressentie dans ce domaine. Les équipements
collectifs sont insuffisants ; les services, notamment les services publics, sont
inadaptés aux besoins des habitants, et les prestations sont considérées
comme limitées ce qui rend difficile l’accès à la culture, aux loisirs et aux
commerces.
Un large mais vétuste parc immobilier :
La Charente-Limousine cumule un certain nombre de spécificités et handicaps
en matière de logement. Le taux de propriétaires est remarquablement élevé
(70%), ce qui est nettement supérieur aux moyennes départementale,
régionale et nationale. Mais l’âge et l’inconfort des logements expliquent en
partie les très forts taux de vacances parfois rencontrés. A l’Ouest et au SudEst du Pays, plus de 84 % des logements ont été construits avant 1948.
Par conséquent il est très difficile de trouver une location en état satisfaisant
sur le territoire.
Un gisement touristique à valoriser :
L’image touristique et culturelle du Pays de Charente-Limousine doit être plus
largement développée en sachant profiter de la renommée de certains
événements ponctuels. Parallèlement, le Pays doit être à même de proposer
une qualité d’accueil et une capacité d’hébergements suffisantes.
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3 – Diagnostic et enjeux.
Ø LES ENJEUX
CHARENTE-LIMOUSINE
RELATIFS
AU
TERRITOIRE
DU
PAYS
DE
L’enjeu essentiel est de revitaliser la Charente-Limousine et
développer son image pour attirer et maintenir la population sur le
Pays.
- En effet, le déclin démographique est tel qu’il est urgent de mettre en
place une stratégie de développement qui a pour objet de renverser la
tendance.
Pour y parvenir il convient de trouver les moyens adaptés en matière
économique, sociale et environnementale qui s’appuieront sur l’existant
mais qui permettront de passer d’une société rurale, trop « statique »,
à une société « de mobilité », « réactive » et « adaptable », plaçant la
Charente-Limousine dans une aire péri-urbaine directement liée aux 4
villes environnantes que sont Niort, Poitiers, Limoges et Angoulême.
- Pour attirer et maintenir la population, il s’agit également de travailler
sur l’image du territoire en renforçant la communication sur ces atouts
et en développant un cadre de vie attractif.
En effet, la consultation des acteurs locaux a permis de mesurer à quel
point il s’agit de briser l’image trop négative ou « défaitiste », d’un
territoire rural qui éprouve un certain sentiment d’abandon face au
développement de zones urbaines qui sont perçues comme les
catalyseurs de l’activité économique.
Trop souvent les acteurs locaux évoquent la Charente-Limousine en
termes de déclin, de vieillissement, d’exode, de carences en
équipements ou infrastructures. En cela, ce territoire ne se distingue
probablement pas d’autres zones rurales. Un territoire quelque peu
replié sur lui-même, quelque peu « frileux » dans un monde qui bouge
trop vite…
La Charente-Limousine est, pourtant, un « vrai » territoire, parce qu’il
« existe » et « existera » au-delà des acteurs et des alternances
politiques : ce sont ses habitants qui « font » et « feront » sa force. Il
convient donc de leur redonner les « clefs » de leur territoire.
Ensuite il ressort du diagnostic des enjeux secondaires par secteurs :
1) Concernant le tissu économique :
OPPORTUNITES A SAISIR
- Des produits de qualité et à forte valorisation potentielle en agriculture et
industrie avec des productions spécifiques (viande bovine, tuileries,
cartonneries).
- Des projets d’axes routiers plus performants avec la mise à 2 x 2 voies de la
RN 141 et la construction du barreau autoroutier manquant reliant Niort à
Bellac avec une bretelle rejoignant la RN 141.
- Une forte demande de tourisme rural qui se prête bien aux nombreux atouts
touristiques du Pays : paysages, vallée de la Vienne et de l’Issoire, zones des
lacs de Lavaud Mas Chaban, patrimoine, festivals et autres manifestations
culturelles estivales…
MENACES A EVITER
- Trop grand agrandissement des exploitations qui pourrait être néfaste à la
préservation de l’environnement et du paysage, ainsi qu’au maintien de la
population active.
- Risque de crises agricoles, qu’on peut pallier par des produits différenciés de
qualité..
- Ne pas baser un développement économique qu’autour des industries
existantes puisque la plupart dépendent de grands groupes internationaux
dont les centres de décision sont extérieurs au territoire.
- Risque de déclin des petits commerces de proximité.
- Difficulté de maintenir certains emplois due au vieillissement des chefs
d’entreprises et exploitants agricoles qui va s’accentuer, et aux problèmes de
transmission.
- Tourisme rural très concurrentiel qui nécessite d’être performant en
communication, qualité et capacités d’accueil.
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2) Concernant la population, les caractéristiques socioéconomiques :
3) Concernant le territoire, son attractivité :
OPPORTUNITES A SAISIR
OPPORTUNITES A SAISIR
- Un environnement naturel et paysager de qualité à préserver, qui présente un
intérêt en terme touristique et de cadre de vie.
- S’appuyer sur le patrimoine (naturel, paysager et architectural) et la multitude
d’associations pour améliorer l’image du territoire.
- Des commerces ambulants et des multiservices qui, pour le moment, se
maintiennent ou se développent.
- Des structures d’insertion et d’accompagnement social qui existent et qui
commencent à travailler ensemble, mais qui méritent d’être coordonnées
pour gagner en efficacité.
- Une vie associative dynamique qui repose sur de nombreuses associations.
- Population issue de migrations.
- Des expériences de travail et de relations avec l’extérieur du territoire, à
toutes les échelles, en matières économiques, touristiques,
environnementales, culturelles et administratives.
MENACES A EVITER
- Faire attention que le développement économique ne porte pas atteinte au
cadre de vie et à l’environnement (implantation de décharge industrielle,
entreprises qui ne seraient pas aux normes environnementales…).
- Risque d’abandon du patrimoine bâti avec le dépeuplement.
- Eviter la fuite des jeunes et des cadres en proposant un habitat attrayant, des
équipements et services de qualités et adaptés.
MENACES A EVITER
- Risque de précarisation si des actions offensives ne sont pas menées en
matière de mobilité, formation et emploi féminin.
- Dégradation de la cohésion sociale si l’intégration des nouveaux arrivants et
notamment néoruraux, populations anglophones et gens du voyage n’est pas
prise en compte socialement et économiquement.
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