Vanessa Winship - Le Château d`Eau

Transcription

Vanessa Winship - Le Château d`Eau
Le
Château
d ’ E au
pôle photographique Toulouse
Dans le cadre du WEACT 2015
Grande Galerie
Samedi 7 mars :
entre 13h et 15h > Rencontre avec George Georgiou autour de la question de
l’édition et de son ouvrage si particulier «Last Stop»
Vanessa Winship
Voyage mélancolique
entre 15h et 16h30 visite commentée de l’exposition de Vanessa Winship.
Horaires
Le Château d’Eau est ouvert tous les jours de 13 h 00
à 19 h 00 sauf le lundi certains jours fériés:
- 1er janvier - 1 mai - 14 juillet - 25 décembre
Le centre de documentation est ouvert
du mardi au samedi de 13 h 00 à 18 h 00
Service des publics
> Visites guidées pour les scolaires accompagnées de supports pédagogiques adaptés aux différentes classes d’âge
sur rendez-vous du lundi au vendredi .
> Visites commentées sans réservation tous les mercredis à 15h et à 17h à partir du 1er Octobre.
Contact : Dominique Roux - T 05 61 77 09 42
Librairie en ligne
Affiches, monographies, livres photo... http://boutique.galeriechateaudeau.org/editions/
L e
C hâte au
d ’ E au
1, place Laganne 31300 Toulouse
05 61 77 09 40 / www.galeriechateaudeau.org
M° St Cyprien-République / Esquirol
Ligne de bus: 2-10-12-14-52-78-80
Le Château d’Eau reçoit le soutien de la Mairie de Toulouse
Exposition du 14 janvier au 8 mars 2015
Présentée en collaboration avec la Galerie VU’
Cette exposition ne se veut pas une rétrospective exhaustive mais
tente par la mise en tension de ses quatre principaux ensembles de
souligner l’univers mental et l’écriture visuelle de la photographe
anglaise Vanessa Winship. Réalisé toujours en noir et blanc et avec
des appareils grand format, son travail croise portraits, paysages et reportages en un point de convergence entre la chronique et la fiction.
Des Balkans à l’Amérique profonde, la photographie est pour elle
un voyage vers la compréhension des êtres et des territoires où
elle s’arrête. Son protocole exigeant et sa façon de penser sa démarche imposent qu’elle ne soit pas une simple passante, elle prend
le temps de vivre sur place. Elle explore ainsi les concepts de frontière, de territoire, de mémoire, de désir, d’identité et d’histoire.
Vanessa Winship fut en 2011, la première femme à recevoir le Prix Henri Cartier-Bresson.
«J’ai vécu plus de 10 ans dans la région des Balkans, en Turquie et dans le Caucase.
Mon travail, axé sur le point de convergence entre la chronique et la fiction, explore
les concepts de frontière, de territoire, de mémoire, de désir, d’identité et d’histoire. Je
m’intéresse à la narration de l’histoire et aux notions de périphérie et de limite. Pour moi,
la photographie est un processus d’apprentissage, un voyage vers la compréhension.»
V.Winship
Vanessa Winship construit ainsi depuis quinze ans une œuvre photographique
hors des sentiers battus, loin du spectaculaire. L’apparente simplicité de ses images,
de ses témoignages visuels ainsi racontés en séries, recèle pourtant une esthétique
photographique rare, intemporelle et subtilement équilibrée. Sa photographie se
forge en voyageant, dans l’exil temporaire, au miroir de son propre vécu des
nombreux pays traversés, et habités parfois plusieurs années. De cette vie ouverte,
elle tire des reportages, dont la portée nous amène bien au-delà, entre document
et rémanences d’une histoire plus personnelle et sensible.
Les images de Vanessa Winship nous invitent à connaître, faisant parfois œuvre
de mémoire, mais elles semblent paradoxalement hors du temps, faisant resurgir
des images mentales résiduelles, des souvenirs, toutes sortes d’images vues, sans
être nécessairement photographiées. Elles débordent ainsi du cadre commun du
reportage, ou de la photographie documentaire, dont elle utilise parfois le côté
systématique du protocole de prise de vue.
D’une grande exigence formelle, ces travaux font immédiatement écho à une
culture visuelle dans ses plus grandes dimensions historiques, Bill Brand, Paul
Strand, Robert Adams, Robert Frank... Certains des portraits évoquent Sander, ou
la photographie du XIXème, tout en étant modernes, ancrés dans une esthétique
contemporaine. L’œuvre de Vanessa Winship parvient indubitablement à approcher
une forme d’universel photographique.
Par le travail à la chambre, elle renoue avec le « temps long » de la pose, à l’opposé de l’instantané, de l’image volée. Elle réconcilie l’instant photographique et
l’épaisseur de la durée, les années vécues dans les Balkans, les semaines à sillonner
les États-Unis, celle d’une mémoire qui ne demande qu’à rester vivante. Ce temps
de comprendre, de regarder les gens, lui permet d’inscrire sa propre présence dans
ces lieux. Ces autres images faites de mots, elle les consigne dans un journal qui
accompagne ses séries.
Par le choix du noir et blanc, sa force d’abstraction, elle estompe encore les repères
spatio-temporels. Dans ses images, la richesse des gris, la douceur de la lumière
naturelle, font écho à la complexité des portraits, à leur délicate justesse. Son talent
capte les regards, dans un face à face respectueux, à la bonne distance, livrant à
la fois cette aura de la rencontre, et préservant la part de mystère, d’intimité des
personnes. Á propos des écolières anatoliennes de la série Sweet Nothings, elle
dit vouloir « leur apporter un petit moment d’importance devant l’objectif ». Ses
portraits reflètent ses propres émotions au moment de déclencher, «par la gravité de leur comportement devant l’objectif, par leur fragilité, leur simplicité, leur
grâce et leur solidarité entre elles et parce qu’elles n’ont jamais pris la pose».
Le sourire simplement se devine, tout comme les relations, les interactions
entre les personnages, ce qui se joue d’un destin personnel dans un contexte
culturel, social et politique.
Souvent saisissantes, par une inquiétante étrangeté, une mélancolie empreinte
de solitude, tout autant que par leur tendresse et leur grâce fragile, les images de
Vanessa Winship interrogent espoirs et désirs.
Biographie
Né en 1960 en Angleterre, Vanessa Winship étudie à l’école Polytechnic of Central London avant d’enseigner la photographie à Londres. Elle travaille ensuite
pour le National Science Museum puis devient photographe indépendante.
En 1998, elle obtient le premier Prix dans la catégorie « Arts » du World Press
Photo. L’année suivante, elle entame un travail au long cours sur les Balkans et
reçoit la mention honorable du prix Oskar Barnack pour son sujet « Albanian
landscape » en 2003.
Elle rejoint l’agence VU en 2005 avec laquelle elle réalise de nombreux reportages dans les Balkans, puis la galerie VU en 2009. Elle est lauréate de nombreux
prix dont World Press Photos à deux reprises (Amsterdam), Le National Portrait
Gallery Prize (Londres), PhotoEspana Descubrimientos (Madrid) .
Ses travaux sont exposés dans de nombreux musées et festivals tel que les Rencontres d’Arles, Le Kunstall Museum of Contemporary Art à Rotterdam ou la
Horst Gallery et la Photographers Gallery de Londres.
Outre ses expositions, les photographies de Vanessa Winship sont publiées
dans de nombreux journaux et revues, tels ‘Polka Magazine’.
En 2013, elle expose sa série « She dances on Jackson » à la Fondation Henri-Cartier Bresson (dont elle est lauréate du Prix 2011) à Paris : travail réalisé aux EtatsUnis. Elle vit actuellement en Angleterre.
Expositions personnelles et collectives
2014
2014
2013
2011
2011
2011
2011
2010
2010
2009
2009
2009
2009
2008 2008
2008
2008 2008
Sala San Benito, Valladolid, Spain Vanessa Winship Retrospective
Foundacion Mapfre Madrid Spain Vanessa Winship Retrospective
Henri Cartier Bresson foundation Paris, France
She Dances on Jackson
Galerie VU4, Paris, France , Not only Rare Birds Sing
Blue Sky Gallery, Portland Oregon, USA “Sweet Nothings”
Gloria Gallery, Madrid, Spain, PhotoEspana “Sweet Nothings” expo sition personnelle
Image Singulires Festival, Sete, France, Décor Gallery “Black Sea”
MC2 Gallery, Milan, Italy “Sweet Nothings”
CIAC Museum of Contemporary Art, Foligno, Umbria, Italie,
“Sweet Nothings”, exposition personnelle.
Side Gallery, Newcastle, UK. “Sweet Nothings” and “Black Sea”
Kunsthal, Museum of Contemporary Art, Rotterdam, Pays-bas.
“Sweet Nothings”
Host Gallery, London, UK. “Sweet Nothings” expo personnelle
Lillebonne, Normandy, France “Sweet Nothings” expo personnelle
Photographers Gallery London, UK , exposition collective
Month of Photography, Cats and Marbles Gallery, Athenes, Grèce.
“Sweet Nothings” exposition personnelle
Rencontres D’Arles France, guest of Francois Hebel and
Christian Lacroix “Sweet Nothings” exposition personnelle.
Le Festival International de la Photo de Mer, Vannes, France.
“Black Sea,” exposition personnelle.
Polka Gallery, Paris “Black Sea” exposition collective.