CEL N°14 - Chambé en lutte

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CEL N°14 - Chambé en lutte
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15 avril 2011
Bulletin d’information du Collectif Chambérien Unitaire Interpro et Citoyen
Ca s’est passé...
et ca va se passer...
Samedi 16 avril
Manifestation antinucléaire unitaire
à Grenoble 15h rue Félix Poulat.
Samedi 23 avril
Rassemblement antinucléaire à
Annecy 14h devant le centre
Beaulieu.
Mardi 26 avril
Rassemblement “Tchernobyl day” à
18h aux Eléphants à Chambéry.
Dimanche 1er mai
Manif à Chambéry 10h30 à la Sasson.
Marmite cantine autogérée bio végétarienne à prix libre à partir de 8h30,
repas à 12h en haut du parc de
Buisson Rond à Chambéry.
APRES TCHERNOBYL - FUKUSHIMA :
IMPOSONS
LA SORTIE DU
NUCLEAIRE !
L
A VIOLENCE DE LA SOCIÉTÉ
“MODERNE”
MES ET D’UNE POLLUTION MASSIVE ET IRRÉVERSIBLE D’UNE PARTIE DE LA PLANÈTE, AVEC CONSÉQUENCES PROBABLES SUR LE RESTE.
DANS
LA
FRANCE
GAULLO-POMPIDOLIENNE DES ANNÉES
SOIXANTE-DIX, AU MOMENT DU CHOIX DU TOUT NUCLÉAIRE, LES QUELQUES VISIONNAIRES QUI
AVAIENT PRÉDIT CE GENRE D’ACCIDENT ÉTAIENT PRIS POUR DES ILLUMINÉS, VOIRE COMBATTUS PAR
LA POLICE, COMME À
CIÈRES).
CREYS-MALVILLE EN 1978 [1] PAR EXEMPLE (1 MORT PAR VIOLENCES POLIUNE FOIS ENCORE, L’HISTOIRE MONTRE QU’ILS(ELLES) AVAIENT RAISON...
Le Japon paie un lourd tribut au nucléaire civil,
et ce, alors que la prolongation pendant 10 ans
du fonctionnement d'un des réacteurs de la cenLes semaines prochaines
AG lundi 12h30 et mercredi 18h30, trale Fukushima Daiichi venait d'être décidée...
Ce drame risque d'être l'amorce d'un enchaîneMaison des Associations.
ment de catastrophes encore plus graves, dans
un pays meurtri par plusieurs séismes et tsunamis.
Avec l'électronucléaire, l'opacité, de la part des
www.lavoixdesallobroges.org/
gestionnaires publics ou privés comme des goutvnetcitoyenne.com/
vernements, est la règle. On le voit aujourd'hui
http://rebellyon.info/
au Japon avec Tepco dans la gestion de la catahttp://grenoble.indymedia.org/
strophe de Fukushima (dont les conséquences se
www.librinfo74.fr
feront sentir sur plusieurs générations), comme
ça l'est depuis 25 ans pour Tchernobyl mais aussi
Abonnez-vous à la liste de diffusion en en France depuis cinquante ans et ailleurs dans le
envoyant un mail à
monde. Le nucléaire ne peut s'accommoder de
[email protected]
démocratie, nous dit-on ! Le secret-défense et la
répression policière s'imposent puisqu'ils sont
Retrouvez-nous sur le blog et le
liés à l'armement nucléaire, aux risques de proliforum de Chambé en lutte :
fération et de catastrophes aux conséquences plawww.chambeenlutte.lautre.net
nétaires.
www.chambeenlutte.lautre.net/forum
Ainsi la décision de sortir du nucléaire actuelleEt sur le site de la coordination nationale : ment posée n'est pas un choix technique, c'est
Quelques sites d'informations
alternatives de la région :
Contact :
www.onnelacherien.org
VIENT DE FRAPPER UNE FOIS DE PLUS, DE FAÇON
SPECTACULAIRE CETTE FOIS PUISQU’IL S’AGIT NI PLUS NI MOINS QUE DE MILLIERS DE VICTI-
soutenu par
un choix politique, un choix de société, un choix
éthique à l'égard des peuples et des générations
futures.
En France, la durée d'activité des centrales est
systématiquement prolongée, et la politique
énergétique a toujours échappé au débat démocratique. Le consumérisme est de mise et le marché propose, voire impose, une consommation
d’énergie électrique massive, qui nourrit les profits d’entreprises qui continuent de fabriquer des
appareils énergivores en justifiant leur course en
avant par le maintien de l’emploi. Les investissements en terme de recherche et de développement se focalisent depuis des décennies sur la
filière nucléaire au détriment des énergies renouvelables et non polluantes, et d'une politique globale d'économies d'énergie.
Ce drame illustre la fragilisation de nos sociétés : soif insatiable d'énergie, course à la croissance, poursuite d'un modèle économique technoscientiste. Les multinationales de l'énergie nous
font courir des risques planétaires.
[1] Voir : http://www.dailymotion.com/video/x9b14u_
manifestation-antinucleaire-de-crey_news
UL CGT - CNT - SNESup FSU - SUD Solidaires - UNEF - AGI ! - Attac - LDH - Alternatifs - FA - FASE - NPA - PG
Pour une alternative, nous pouvons agir individuellement et collectivement par des modes de consommation responsables. Ces comportements individuels, en
direction d’une décroissance imaginative et créative,
devront s’accompagner d’une sortie du capitalisme.
Une lutte sur ce terrain-là sera indispensable pour
une sortie rapide du nucléaire, combinée à une
reconversion énergétique globale reposant sur un
programme de sobriété énergétique, les économies
d'énergie, le recours aux énergies renouvelables, la relocalisation d'activités.
MALMENÉS PAR LE CAPITALISME,
Nous devrons imposer la fermeture immédiate, en France et
partout dans le monde, des centrales nucléaires qui ont
dépassé les 30 ans d'exploitation ainsi que l'abandon des
ventes de centrales nucléaires à l'étranger.
Tant que nous sera imposée par le capitalisme cette
forme de société, il sera impossible de maîtriser à dimension humaine notre situation énergétique. La lutte pour la
sortie du nucléaire est donc indissociable de celle contre le
capitalisme.
Une rupture globale avec le système capitaliste qui détruit
les solidarités sociales, comme la biosphère, est indispensable.
DE TUNIS À REYKJAVÍK,
LES PEUPLES NE SE
LAISSENT PAS FAIRE
IL NE FAUDRAIT TOUT DE MÊME PAS CROIRE QU’ON PEUT SOUMETTRE LE PEUPLE INDÉFINIBEN ALI ET MOUBARAK EN SONT LES
PLUS RÉCENTS ET SPECTACULAIRES EXEMPLES. A QUI LE TOUR ?
MENT SANS RECEVOIR QUELQUES RETOURS DE BÂTON.
MAGREB
Tunisie, Egypte, Lybie, les révolutions arabes
font souffler un vent d'espoir, et si on excepte,
bien sûr, le nombre de morts et de blessés qui les
accompagnent, notamment aujourd’hui encore
en Lybie, elles sont de nature à réjouir quiconque
croit à la nécessité d'en finir avec le capitalisme.
Il s'agit à chaque fois d'une révolution populaire largement spontanée, d'une révolution sociale
construite dans la rue, dans les villes et les campagnes et sans tutelle. Il s'agit pour les peuples
assoiffés d'aspirations démocratiques et sociales
de mettre fin à une situation de non-souveraineté alimentaire et économique, de grande précarité et d'absence de démocratie et de liberté.
Ces révolutions éclatent dans des pays où le
capitalisme mondialisé et le néocolonialisme
affament les peuples par la confiscation du fruit
de leur travail, par un système économique au
profit des entreprises étrangères et d'une minorité au service d'une dictature intraitable et corrompue.
Imprimé par UL CGT
ISLANDE
Certes, les récents événements en Islande ne
sont pas la “révolution démocratique anticapitaliste” parfois annoncée, et ce mini pays de
300 000 habitants est peu comparable aux
grands pays d’Europe, mais tout de même :
suite à la crise de 2008, les trois grandes
banques Kaupthing, Glitnir et Landsbanki se
sont effondrées. Sous la pression du peuple,
l'Etat les a purement et simplement nationalisées.
La crise a bousculé le jeu politique islandais.
En janvier 2009, des milliers d'Islandais manifestaient autour de leur parlement armés de
bruyants ustensiles de cuisine : des gens qui perdaient leur emploi, leur logement, pendant que
leurs élus débattaient du fait de savoir si les
supermarchés pouvaient ou non vendre de l'alcool.
Déjà affaibli par l'effondrement des banques,
ces manifestations précipitent la démission du
gouvernement.
Lors des élections d'avril 2009, une majorité de gauche est élue. C'est une première
en Islande, pays traditionnellement gouverné au centre droit. Une femme, Johanna
Siguroardottir, prend la tête du gouvernement, une autre première dans ce pays.
Après une réforme de la constitution, une
assemblée constituante, composée de 25
personnes, est élue le 27 novembre 2010.
Les élus sont des universitaires, des juristes,
des journalistes ; on compte aussi un syndicaliste, un agriculteur, un pasteur, un metteur en scène…
PORTUGAL
Alors que le pays est actuellement touché
de plein fouet par les conséquences de la
crise financière, les jeunes portugais s’organisent sous le nom de “génération fauchée”.
Depuis le début de la crise, le Portugal a
atteint un niveau de chomage record
(10,8 %) et la précarité est très élevée.
Précarité illustrée par les “tickets verts”,
mode de paiement à la tâche sans protection
sociale.
C’est dans ce contexte que les jeunes se
sont organisés et ont appelé à une mobilisation.
Ainsi, le 12 mars ont eu lieu à Lisbonne et
dans d’autres villes des manifestations monstres contre la précarité parmi les plus importantes depuis la révolution des œillets.
Ce ne sont pas seulement des jeunes qui
ont participé à ces manifestations, mais aussi
des personnes âgées, elles aussi contraintes
de recourir aux “tickets verts” pour compléter leurs retraites. Si les suites de cette grande mobilisation restent incertaines, une
semaine plus tard le 1er ministre socialiste
José Socrates démissionnait. Au Portugal, la
contestation monte en chanson, dont une
est devenue l’hymne de cette rébellion :
“c’est si bon d’être pris pour des cons” du
groupe Deolinda.
ET EN FRANCE ?
Certes, nous n’avons pas encore subi la
cruauté et la corruption du régime de Ben Ali
ou la violence de celui de Khadafi. Notre asservissement au système capitaliste est plus pernicieux, il se cache derrière un système médiatique à son service et instaure un politiquement correct qui nous conduit à croire qu’aucun autre modèle de société n’est possible.
Alors, l’idéologie néo-libérale du pouvoir
en place, qui nous impose depuis trop longtemps l’augmentation des inégalités, la destruction de nos services publics et de nos systèmes solidaires, la normalisation de la précarité, le fichage et le contrôle social de plus
en plus implacables, ne mériterait-elle pas
que nous prenions exemple sur les peuples
voisins ?
Scène de violence
policière ordinaire...
C
e devait être une manifestation bon
enfant, bruyante, certes, mais sans volonté de nuire. Elle a fini avec du gaz lacrymo, utilisé pour repousser les manifestants, des parents
d'élèves, des enseignants et des élèves du
Doubs, mobilisés contre les 35 fermetures d'écoles primaires prévues pour la rentrée dans leur
département.
Après l'occupation express de l'inspection
d'académie lundi, les membres du collectif
“Écoles en danger 25” se sont retrouvés à
Besançon, direction le rectorat. Ils étaient environ 500 à s'être donnés rendez-vous à 10 heures place de la Révolution, avec l'intention de
faire un "boucan d'enfer", à grands coups de
casseroles.
Arrivés devant le rectorat, le ton monte : une
fois sur place, vers 11 heures, ce petit monde
poursuit son tintamarre en chantant "on lâche
rien !"… Un cordon de policiers défend l'accès
au Rectorat.
C'est alors que sous les ordres du commandant de police Mairet, une dizaine de policiers a
distribué des coups de matraques pour récupérer cet espace, aspergeant les manifestants de
gaz lacrymogène. Il n'en a pas fallu davantage
pour qu'une échauffourée de plusieurs minutes
s'ensuive. Un face à face tendu a suivi pendant
une demi-heure avant que les manifestants
lèvent le camp.
L'usage de la force par la police ne pouvait
absolument pas être justifié par une quelconque
menace ou pression des manifestants sur le portail du rectorat. Tout était calme avant les coups
de matraque dans les jambes, les bousculades et
l'utilisation du gaz. (sources : l'Est républicain)
Comme le dit Stéphane Heissel : “Indignezvous ! Engagez-vous ! Révoltez-vous !”
D’autres détails et des images sur : http://owni.fr/2011/04/06/deslacrymos-contre-les-parents-deleves/
Chambé en lutte N°14 - Le bulletin de ceux qui ne baissent pas les bras