Aldebert

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Aldebert
Aldebert
Une philosophie semble pouvoir décrire Guillaume Aldebert, auteur/compositeur/interprète
originaire de Besançon, celle du Carpe Diem ! Retour sur la vie de ce joyeux trentenaire, à la
discographie déjà bien remplie !
La fibre artistique semble habiter ce bisontin d’adoption depuis l’enfance. Bercé par les
classiques de la chanson française (de Brel à Gainsbourg en passant par l’incontournable
Brassens), Aldebert découvre un univers fait de poésie, de beaux mots et de musique.
S’il possède la fibre musicale, on ne peut pas en dire autant de l’école. Adolescent rebelle et
probablement trop rêveur, il se fait claquer la porte du lycée en seconde. Probablement à la
recherche de lui-même, le jeune Guillaume Aldebert enchaine les petits boulots avant de
s’orienter dans un BEP Photographie, dans lequel il s’épanouira.
Mais son premier amour artistique le tiraille, et c’est à l’âge de 17 ans que notre futur
musicien décide d’apprendre à jouer de la guitare. Celui qui ne se fait pas encore appeler
Aldebert
–
tout court
–
monte un groupe de métal, Les White, à l’heure où les revendications
anticonformistes de la jeunesse se font ressentir. Le nouveau groupe écume les petites
scènes et les bars de la région, école très formatrice pour le chanteur. Et c’est en 1999 qu’ils
gagnent un concours régional leur permettant de jouer lors de la première partie des
Blankass. Etre sur scène se trouve être une réelle révélation pour notre chanteur de l’est de
la France.
Il saisit alors sa plume pour nous offrir le talent et l’univers que nous lui connaissons
aujourd’hui. Rencontre.
I) Présentation
1 – Pourrais-tu te présenter un peu pour les lecteurs de Save My Brain ?
Salut tout l’monde !
Je m’appelle Guillaume Aldebert, je suis auteur-compositeur-interprête.
Je chante et joue de la guitare.
Nous sommes, avec mon équipe, actuellement en Tournée sur le spectacle « Enfantillages
» un peu partout en France, Suisse et Belgique. Je fais ce métier depuis 9 ans. Souvent sur
les routes, j’ai 5 albums à mon actif et pas loin de 8OO concerts maintenant…
2 – Pourquoi es-tu passé à la musique après des études de photographie ?
Je ne suis pas « passé à la musique après la photo » : J’ai toujours fait de la musique, et ce
depuis le collège mais je n’espérais pas en faire un jour un métier (et mes parents encore
moins
;-)
Quand je me suis fait virer du Lycée en seconde, et après un an de « petits boulots », je suis
repassé par « la petite porte », c’est à dire CAP, BEP et Bac Pro Photo.
La seule ouverture « artistique » dont l’éducation nationale disposait, c’était la photo. Et à
l’instar de la chanson, c’est un moyen de raconter des histoires, aussi je me suis
complètement épanoui dans cette voie, et ces études me sont très utiles aujourd’hui encore
dans l’écriture. La photo apprend à voir.
3 – Tu as longtemps fait partit du groupe les White qui jouait du Rock Métal puis tu as sorti
Plateau Télé, classé dans la catégorie chansons à textes. Grand revirement, non ?
A l’âge de 17 ans, j’ai appris la guitare. J’ai commencé par ce qui m’avait « bercé » :
Brassens, Renaud…mais l’adolescence est une période « anti-conformiste » où l’on a besoin
d’extrême et j’ai trouvé comme « exutoire aux frustrations adolescentes » le métal !
J’assume aujourd’hui très ben cette étape de mon parcours musical (toujours très fan de ce
type de musique, je ne manque pas de faire quelques clins d’oeil sur scène aujourd’hui).
Avec ce groupe de potes, nous jouions dans les bars et nous avions (en 99) gagné à un
concours régional : la première partie du groupe « Blankass ». Ce fut la révélation et c’est à
partir de là que je me suis mis à écrire des textes et des chansons dans un style qui me
ressemblait un peu plus…
4 – On devine les influences de classiques de la chanson française comme Brassens,
Souchon ou Renaud. Y’a-t-il d’autres chanteurs qui t’ont inspiré ?
On dit que « créer, c’est dissimuler ses influences », j’ai pour ma part beaucoup d’auteurs
qui comptent, ceux que vous avez cité en particulier et d’autres moins « classiques » comme
Gotainer, Nino Ferrer, Trenet, Bourvil, Lapointe…
II) Discographie
5 – Tes chansons reflètent une joie de vivre, un optimisme à la « carpe diem » presque
permanent : est-ce ta philosophie de vie ?
Je m’efforce de déclencher des enthousiasmes dans la vie comme dans mon métier. Je ne
fais pas tous les jours « des saltos arrière » mais j’essaie autant que possible de profiter des
bons moments. Comme j’ai une peur bleue de l’ennui et du vide, je m’accomplis dans le fait
de faire un maximum de choses, et de les vivre à fond.
6 – Le dernier opus « Les Paradis disponibles » semble plus grave, plus mature que les
précédents. Pourquoi ?
Chaque album correspond à une période. C’est sans doute ce que j’ai ressenti au moment
d’écrire cet album. J’avais envie de m’exprimer sur les sujets de cet album avec un ton un
peu différent.
7 - Après l’album « L’année du singe », tu poses pour « Les paradis disponibles » avec un
ours : une passion animale ?
. Un peu comme dans les chansons finalement : parler d’un sujet sérieux mais avec légèreté,
humour et recul. C’est une idée de la photographe, je trouvais ça marrant de poser avec
cette grosse bestiole, et ça apportait un décalage avec l’attitude très sérieuse de ma posture
sur la photo
8 – Le tout dernier album « Enfantillages » est autant pour les petits que pour les grands. A
qui penses-tu lorsque tu l’as écrit ?
Le Forestier m’a confié que j’avais écrit « non pas un album pour enfants mais SUR
l’enfance ». Cette formule résume bien le projet.
J’ai pensé à l’enfant que j’étais, à celui que je suis toujours mais j’ai surtout beaucoup
observé et écouté les enfants de mon entourage.
9 – Tu collabores énormément en duo (Amélie-les-crayons, Jeanne Chéral…) mais encore
plus pour « Enfantillages ». Le duo a-t-il davantage de charme ?
Il permet d’enrichir la chanson, en terme de partage également, le duo propose une autre
lecture et favorise les rencontres.
Ce qui est assez rare finalement dans ce métier.
III) Scène
10 – Peux-tu nous raconter tes premiers pas sur scène (les conditions, les émotions…) en
tant qu’Aldebert ?
J’ai commencé à jouer dans les bars, dans n’importe quelle condition avec n’importe quel
matos.
. C’est un choix de parcours, je n’avais pas envie d’attendre qu’une maison de disques
réponde à mes courriers et me propose un contrat ; mais surtout, je ne pouvais pas rester à
rien faire
Cette « école du café-concert » j’en suis fier, et c’est comme ça qu’on apprend le métier, je
pense.
Jouer devant « des vrais gens », sans artifice. Ma démarche reste, depuis le début, très
«artisanale» finalement : écrire des chansons et partir les jouer avec les potes.
11 – Quel est ton meilleur souvenir de scène ?
Un concert en Corée, à Séoul, où le public a repris un refrain en Coréen.
C’était énorme !
IV) Save My Brain
12 - Notre magazine s’appelle Save My Brain, peux-tu nous donner ta sélection culturelle
(disques, films, livres et autres coups de cœur) pour sauver nos cerveaux ?
Alors en ce moment… j’écoute en boucle le dernier Eiffel, Muse et Biréli Lagrène.
Comme roman, j’ai attaqué le dernier Werber et suis sur deux BDs : Le dernier Tanigushi «
Un zoo en hiver » et dernier Riad Sattouf : « Pascal Brutal ».
Quand aux derniers bons DVDs vus dans le Tour-bus dernièrement, je sélectionnerais : «
Wecome » de Lioret, « Gran Torino » et « This is England ».
13 – Enfin, quels sont les projets à venir ?
Un prochain album « plutôt adulte », et un deuxième « Enfantillages » avec un nouveau
collectif.
En début d’année prochaine, j’entre en résidence pour la création d’un spectacle
anniversaire intitulé « J’ai dix ans » avec des artistes du cirque Plume. Ce concert spécial
fera l’objet d’une tournée de mai à Novembre 2010 puis nous repartirons avec Enfantillages.
Je bosse en parallèle sur un documentaire sur la tournée actuelle Enfantillages qui figurera
sur un prochain DVD, d’ici Enfantillages 2 (mais pas pour tout de suite).
Je co-réalise (avec mon pianiste) également le prochain album de Marcel Amont.
Pour saisir l’univers d’Aldebert, il faut prendre un shaker (coloré) et y mettre une grande
dose d’humour, un soupçon d’ironie, verser une bouteille de générosité et garnir
d’optimisme.
D’une plume aiguisée à souhait, Aldebert évoque, mélancolique, une jeunesse éconduite par
une société en perdition (Adulescent), dénonce avec humour le fanatisme des nouveaux
parents pour leur rejeton ((Le Bébé), ou nous parle, avec gaieté, d’une enfance rêveuse et
insouciante (Tête en l’air). Aldebert manie avec brio les émotions d’une vie quotidienne,
alternant entre drôlerie, nostalgie et parfois gravité comme dans son dernier album (Les
Paradis Disponibles – 2006). Néanmoins, le doux fantaisiste ne semble jamais loin. En 2008,
Aldebert sort un opus surprenant et sans égal ! Enfantillages raconte le monde de la candeur
et de l’imaginaire vu par les enfants et rédigé par Aldebert. Truffés d’histoires
abracadabrantesques et de nombreux duos, démontrant une fois encore, une envie
généreuse de partager, le chanteur nous livre un album savoureux – sans édulcorant – à
consommer sans modération, pour les petits comme pour les grands !
C’est finalement toujours avec cette bonne humeur ambiante qui transcende chacun de ses
albums, que le chanteur nous enchante !
Aldebert est le chanteur à écouter tout le temps. Celui qui vous colle le sourire jusqu’aux
oreilles pour la journée entière, communiquant sa bonne humeur à chaque corde pincée.
Celui qui vous donne l’envie de vous replonger, nostalgique dans l’enfance ensoleillée et de
serrer fort dans vos bras ceux que vous aimez. C’est un talent assez rare que possède
finalement Guillaume Aldebert : celui de rendre les gens heureux ! Carpe Diem !
Myspace : http://www.myspace.com/aldebertmusique
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