Jim Harrison : Un bon jour pour mourir
Transcription
Jim Harrison : Un bon jour pour mourir
Jim Harrison : Un bon jour pour mourir #Fait du jour Transcription Extrait du Journal international du 28/03/2016 (13h) Chantal Loreau : Il est mort d'une crise cardiaque, le stylo à la main alors qu'il écrivait un nouveau poème. L'écrivain américain Jim Harrison s'est éteint samedi à l'âge de 78 ans. Il laisse derrière lui une œuvre traduite en 23 langues. Considéré comme un romancier de l'Amérique rurale et de celle des grands espaces, il était l'un des représentants du mouvement littéraire The nature writing. Légendes d'automne est le recueil de nouvelles qui l'a rendu célèbre. Olivier Roger. Olivier Roger : Jim Harrison aimait la culture indienne, le bon vin, la gastronomie et surtout les grands espaces. Son amour de la nature traverse son œuvre, pour autant ses romans n'idéalisent pas la vie champêtre. Harrison « portraitise » l'Amérique rurale, mais c'est un portrait sans concession. Dans Dalva, publié en 88, il est question de l'oppression des indiens qui peinent à retrouver une identité. Jim Harrison explore les bas-fonds de la ruralité dans Légendes d'automne, la nouvelle qui l'a rendu célèbre : la violence, la rédemption et la vengeance sont les thèmes centraux. Ses romans sont noirs, ses références vont vers Faulkner et Chandler. Lui-même revendiquait une parenté artistique avec le Français Jean Giono. La France était son deuxième jardin : très tôt il lit Rimbaud, Apollinaire et voue un respect immense à René Char. C'est d'ailleurs par la poésie qu'il entame son œuvre littéraire. Au milieu des années 60, il publie ses principaux recueils avant de s'essayer à la nouvelle et au roman. Durant ces années difficiles d'un point de vue financier, c'est son ami l'acteur Jack Nicholson qui lui donne les moyens de poursuivre son travail. Jim Harrison a toujours eu à ses côtés des âmes bienveillantes. Ainsi, lorsqu’à 16 ans il explique à son père, simple fermier, qu'il veut devenir écrivain, celui-ci vide aussitôt son portefeuille et court lui acheter une machine à écrire. Chantal Loreau : Olivier Roger. Extrait du Journal en français facile du 07/02/2016 Rédactrice : Marion Perrard