Musique et littérature/ Musik und Literatur / Music and literature
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Musique et littérature/ Musik und Literatur / Music and literature
VARIA TIONS Redaktion Variations Literaturzeitschrift der Universität Zürich Deutsches Seminar der Universität Zürich Schönberggasse 9 CH – 8001 Zürich [email protected] http://www.variations.uzh.ch Appel à communication – Variations 20 (2012) Musique et littérature/ Musik und Literatur / Music and literature « La musique ressemble au langage [...] Mais la musique n’est pas la langue ». C’est avec pertinence qu’Adorno formule la parenté et la différence entre musique et langue. On peut concevoir le rapport entre musique et littérature de manière analogue. Les deux arts sont de nature auditive et temporelle. Mais alors que l’impact de la musique réside dans les sons et la sonorité, la littérature crée des significations par le biais des mots. Pourtant, la musique aspire à signifier et la littérature veut produire un effet qui va au-delà de ce qui peut être dit et exprimé à l’aide du langage. Partant de la relation complexe entre analogie et différence, les deux arts s’enrichissent mutuellement, mais entrent aussi en rivalité l’un avec l’autre. Du point de vue de la théorie littéraire, on peut caractériser cette relation surtout par deux aspects : La musique de la langue : la ressemblance entre littérature et musique se montre dans la musicalité même de la littérature. D’un côté, la littérature prend part à des phénomènes tels que la vocalité, l’onomatopée, la répétition, la rythmicité, etc. ; de l’autre côté, elle entre en rapport structurel avec la musique à travers des phénomènes comme les leitmotive ou la forme du lied, de la sonate, voire de la fugue conférée à certains textes. Le langage de la musique : la différence entre littérature et musique, fondée sur l’approche proprement sémantique de la littérature, crée une situation de concurrence qui relève d’un aspect métaphysique et de l’esthétique de l’effet. La musique est considérée comme modèle d’une langue absolue parce qu’elle arriverait à exprimer l’indicible. Ainsi, elle lance un défi au poète de trouver des moyens littéraires similaires et d’atteindre, par le biais de la langue, à l’effet de la musique perçue fréquemment comme sublime. Dans quelle mesure ces paramètres ont-ils toujours une pertinence ? Quelles seraient des alternatives pour concevoir le rapport entre musicalité de la langue et langage de la musique ? Pour le prochain numéro de la revue Variations, nous faisons appel à des contributions qui décrivent ces questions dans toute la panoplie des perspectives esquissées. Les approches comparatistes sont les bienvenues. Les personnes intéressées sont priées de faire parvenir une proposition d’article (300– 400 mots) accompagnée d’une brève bio-bibliographie jusqu’au 31 octobre 2011 à l’adresse suivante : [email protected]. Les contributions (32’000 signes au maximum, notes et espaces compris) peuvent être rédigées en français, en allemand ou en anglais. Le délai de remise des textes est fixé au 30 avril 2012 (après l’accord de principe de la rédaction qui interviendra en décembre 2011). Comme dans les numéros précédents, des textes de création (poèmes, nouvelles, traductions, etc.) ainsi que des contributions artistiques (dessins, photographies, collages, etc.) peuvent être envoyés à la rédaction sans qu’il y ait forcément de lien avec le thème spécifique.