Bulletin communal 36 - 01.07
Transcription
Bulletin communal 36 - 01.07
Bulletin communal no 37 BULLETIN COMMUNAL NUMÉRO 37 - SEPTEMBRE 2007 SOMMAIRE Le Mot du Maire 1-2 Compte administratif 06 et budget 07 3 Budget 4 Compte-rendu séances CM 5-7 Urbanisme – Etat civil 2007 8 Géoportail 9 Election Miss Haute-Savoie 10 Rencontre avec Christelle Greiler 11 Photos Vendredi 15 juin – Réception de Christelle en Mairie 12 Echos de notre école – Carnaval et marché aux fleurs APE 13 Echos de notre école – Balade Lac de la Tour & spectacles danses 14 Echos de notre école – Fête fin d’année – Service de car 15 Echos de notre école – Rentée scolaire et 5ème classe 16 Commission environnement Opération village propre 17 Commission environnement Massifs – Cérémonie Fête des Mères 18 Repas des aînés – Ballade des aînés 19 2ème édition mini-tournoi de foot 20-22 Entendu, entendu, entendu 22 Association Sports et Loisirs – Foot-ball club des Salèves 23 La page des commerçants, artisans 24 Le mot en patois 25 L’écriture de la mémoire des anciens et la vie d’autrefois, I. Lebon 26 Les anciens racontent 27-33 L’accordéoniste 34-35 Recette de la sangria 35 Nouveau site dynamique 36 Journal communal de la Muraz n° 37 Parution biannuelle, gratuite Tirage 450 exemplaires Commission du journal: Marie-Noëlle Bovagne, René Drevoux, Christian Dubouloz, Marie-Chantal Jacquemoud, Yves Maire, Nadine Perinet, Etienne Toullec, Didier Verhenne, Christian Zanolla. Impression: Atelier d’impression Arbusigny Responsable de la publication: Noël Jacquemoud Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 LE MOT DU MAIRE remerciements à ceux qui m’entourent pour leur disponibilité et le travail accompli. Depuis un peu moins de vingt années, le premier ayant été diffusé en 1989, ce bulletin municipal paraît de manière périodique, deux fois par an, sauf lorsque nous nous rapprochons des échéances électorales communales. La prochaine échéance se situant en mars prochain, cette parution est la dernière du mandat, ceci afin de nous conformer à la loi qui précise que cette tribune ne doit pas constituer un outil de propagande dans la période proche des élections. Le temps des bilans fait ressortir logiquement ce qui n’a pas été réalisé ou ce qui aurait dû l’être durant la mandature. Nous le savons bien, nos concitoyens sont demandeurs de davantage de services qu’il n’est pas toujours aisé de mettre en place, eu égard à la taille de notre collectivité et à sa capacité financière. Certains pensent qu’il est tout bonnement facile de recourir à l’augmentation des impôts pour trouver le financement dont on aurait besoin ; cette option n’a jamais été celle retenue, considérant qu’il est nécessaire de contenir autant que faire se peut les augmentations des taxes communales à l’incidence de l’évolution des prix ou de l’inflation appliquée aux bases d’imposition. En cela, je ne pense pas que l’on puisse nous blâmer de faire en sorte que la pression fiscale soit modérée ! Notre endettement direct a véritablement fondu puisque le capital restant dû sur nos emprunts n’était plus que de l’ordre de 200.000 € au 1er janvier 2007. S’agissant donc de la dernière édition de la mandature qui a débuté en 2001, j’adresse à toute l’équipe de rédaction mes plus vifs remerciements pour le travail accompli durant ces sept années. Au terme d’un mandat, il est normal et d’usage de dresser un bilan de l’action menée par le Conseil Municipal et de vérifier que le programme énoncé dans la profession de foi exprimée avant les élections a bien été respecté. Si vous avez conservé ce document, je ne peux que vous inviter à vous y reporter et vous pourrez constater ainsi que nous avons respecté nos engagements ; nous avons même été au-delà de ceuxci, certaines réalisations non prévues à notre programme devant bientôt se terminer ou voir le jour avant le terme de ce mandat. Ceci résulte de la volonté affirmée de réduire la dette puisque de gros investissements se profilent et qu’il y aura nécessairement lieu de recourir à l’emprunt pour pouvoir financer en particulier la construction de la nouvelle salle polyvalente. Ce projet important pour la vie de notre commune devrait être finalisé d’ici la fin de l’automne et c’est à cette période que le chantier devrait s’ouvrir pour une durée évaluée à dixhuit mois minimum. Sachant que l’action du Conseil Municipal est à mettre en parallèle avec les ressources financières dont il dispose, je laisse chacune et chacun d’entre vous juges de la gestion des affaires communales durant ces 6 années écoulées. Je ne dresserai pas de liste exhaustive du travail accompli durant cette mandature, tout un chacun pouvant facilement se rendre compte de l’importance de certains équipements et investissements réalisés. Autour de ce projet, des travaux connexes ont été partiellement réalisés ou le seront dans les prochains mois. Tout d’abord, le Syndicat des Rocailles a procédé au remplacement de la colonne de distribution d’eau potable depuis la sortie du cheflieu jusqu’au carrefour des Biollettes sous la route départementale. Ces travaux vont se poursuive sous la voie communale du Jovy et de la Grange Rouge et rejoindront Chez Deperraz de manière à boucler ce secteur. D’autres travaux de renforcement d’adduction d’eau débuteront prochainement et permettront aux hameaux du Il est évidemment plus difficile d’évaluer le travail, lui aussi extrêmement important, effectué au jour le jour et en amont de tout projet. Il est également difficile pour moi de démontrer tout l’engagement et la disponibilité dont la municipalité ou l’équipe municipale doit faire preuve quotidiennement ou périodiquement. Je voudrais à travers ces lignes exprimer tous mes 2 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 et là aussi, nous devons relever l’important effort du Syndicat de Bellecombe qui consacre chaque année quelques centaines de milliers d’euros à notre commune. Fernex, du Beuffy et de Besace de bénéficier d’une défense incendie conforme aux prescriptions en vigueur, alors que l’interconnexion des réseaux d’Esserts et de La Muraz a elle aussi été réalisée dernièrement. L’assainissement collectif se poursuit également en direction de Cologny depuis le Chef-lieu ; il permettra dans un premier temps d’assainir ce dernier hameau mais aussi une partie des Biollettes. Autre chantier important à venir, le renforcement électrique et la mise en souterrain des réseaux secs sur la portion comprise entre le chef-lieu et Chez Joindet, dont une tranche de travaux est déjà réalisée, alors qu’une seconde partie de ce projet verra le jour à l’automne. Au Champ Bolliet et aux Palatins, la création d’un nouveau poste de transformation constituera une première phase du renforcement électrique de ce secteur, l’enfouissement des réseaux devant être exécuté dans un second temps. Il n’y a réellement pas de fin en soi en ce qui concerne la couverture des besoins d’une commune en développement, comme c’est le cas pour la nôtre en phase d’accroissement de sa population. A la rentrée de septembre, 110 enfants fréquenteront l’école maternelle et primaire, rendant nécessaire l’ouverture d’une classe supplémentaire ; pour ce faire, un local préfabriqué a été loué et installé à proximité, dans l’attente de la réalisation de locaux scolaires supplémentaires dans l’actuelle salle des fêtes. Quoi de plus réjouissant que de voir la population scolaire augmenter ? Ceci prouve bien en particulier l’intérêt de jeunes ménages à venir demeurer chez nous, dans le contexte général défavorable du vieillissement de la population mais aussi dans celui particulier du dynamisme de notre région frontalière. Comme on peut l’imaginer, les travaux concernant l’amélioration de la distribution et l’esthétique des réseaux électrique et télécoms représentent une part non négligeable des investissements que nous sommes contraints d’effectuer puisque seules, en milieu rural, les constructions de lignes moyennes tension sont à la charge d’EDF ; la situation est très différente en régime urbain où le fournisseur national historique finance entièrement les travaux concernant l’ensemble de ses lignes. Quant aux réseaux de télécommunications, tout est mis à la charge des communes, excepté une maigre participation de France Telecom qui trouve pourtant un intérêt important à ce que ses lignes soient enterrées, ceci en terme d’entretien. C’est bien dans ce mouvement dynamique qu’il me semble que votre Conseil Municipal a inscrit le développement de la commune, de manière raisonnée et maîtrisée, ceci durant ce dernier mandat et dans la continuité des précédents. Pour terminer, cette tribune étant la dernière de cette mandature, je voudrais exprimer mes sincères remerciements à tous ceux qui m’ont accompagné au long de ces sept années. Je tiens à souligner le dévouement mais aussi l’excellent état d’esprit dont toute l’équipe municipale a fait preuve tout au long du chemin que nous avons parcouru ensemble. Je voudrais également remercier les habitants et concitoyens de La Muraz pour leur soutien et il me reste à souhaiter à chacune et chacun d’entre vous de bien terminer cette année 2007, année qui ne sera pas un grand millésime du point de vue de la météo mais qui, par ses précipitations abondantes, nous aura un peu fait oublier les sécheresses passées et leurs conséquences en matière d’approvision-nement des nappes phréatiques. Dans le cadre des travaux en cours, à noter l’aménagement des 3 appartements de l’ancienne fruitière qui devrait s’achever en février 2008. Comme vous pouvez le constater, l’investissement, qu’il soit intercommunal ou purement communal, ne fléchit pas. Même s’il reste encore à faire, en particulier en ce qui concerne les améliorations des réseaux de distribution d’eau, beaucoup a déjà été accompli durant les vingt dernières années, depuis notre adhésion au Syndicat des Eaux des Rocailles. Le réseau d’assainissement continue également de se déployer Noël JACQUEMOUD 3 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 COMPTE ADMINISTRATIF 2006 ET BUDGET 2007 850.000 EURO est prévu. Bien sûr, les ajustements nécessaires seront apportés en cours d’exercice. La lecture des tableaux et graphes vous expliqueront tout cela bien mieux que des discours. L’exercice 2006 s’est soldé par un excédent de recettes de 221.702 EURO. Le budget 2007 prévoit les premiers travaux de la nouvelle salle des fêtes et la création d’une salle de classe provisoire. Les sommes nécessaires ont donc été inscrites et le financement par un emprunt de E.T. COMPTE ADMINISTRATIF 2006 FONCTIONNEMENT - DÉPENSES Charges à caractère général Charges de Personnel Autres charges de gestion Charges financières Virt à section d'Invest, Total 160’267.77 150’828.00 54’209.16 13’735.01 321’952.85 700’992.79 FONCTIONNEMENT RECETTES Impôts et taxes Dotations, subventions Autres produits Résultat exercice antérieur Total 184’382.22 389’610.27 35’241.63 91’758.67 700’992.79 INVESTISSEMENT RECETTES Subv. et part. d'inv. Dotations et réserves Virement de sect. Fonctionnement Report exercice antérieur Total 122’003.88 72’499.00 321’952.85 16’577.20 533’032.93 INVESTISSEMENT DÉPENSES Immobilisations corporelles Immobilisations en cours Remboursement d'emprunts Excédent de recettes Total 4 120’656.69 141’348.83 49’325.42 221’701.99 533’032.93 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 BUDGET FONCTIONNEMENT DÉPENSES Charges à caractère général Charges de Personnel Autres charges de gestion Charges financières Virt à section d'Invest, Total 158’445.00 159’880.00 76’274.10 11’000.00 453’783.00 859’382.10 FONCTIONNEMENT RECETTES Impôts et taxes Dotations, subventions Autres produits Excédent exercice antérieur Total INVESTISSEMENT DÉPENSES Immobilisations corporelles Immobilisations en cours Remboursement d'emprunts Excédent de recettes et reports Total 34’475.16 1’672’070.94 41’378.00 135’439.65 1'883’363.75 INVESTISSEMENT RECETTES Subv. et part. d'inv. 389’900.00 Emprunts 850’000.00 Dotations et réserves 113’580.75 Virement de sect. Fonctionnement 453’783.00 Report exercice antérieur 76’100.00 Total 1'883’363.75 5 193’789.00 369’926.00 26’100.00 269’567.10 859’382.10 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 COMPTE-RENDU DE LA SEANCE DU 1ER FÉVRIER 2007 Lors de sa séance du 1er février 2007, le conseil municipal a : ➘ Accédé à la demande de cession d’un particulier d’une parcelle de terrain communal d’une superficie de 72 centiares situé au lieu-dit « Les Berthets », au prix de €. 30.- le mètre carré. ➘ Accepté le devis présenté par la Société Savoisienne d’Incendie Extincteurs, 74540 Chapeiry, pour le remplacement de 3 extincteurs au prix de €. 401.96 H.T. ➘ Accepté le devis concernant l’achat de deux abris-bus auprès de la société Atelier du Bricoleur, 74250 Fillinges, pour un montant de €. 3'730.- H.T. ; fourniture et pose comprises, qui seront installés au Mont d’en bas et à La Biollite. COMPTE-RENDU DE LA SEANCE DU JEUDI 1ER MARS 2007 Lors de cette séance, le Conseil Municipal a : ➘ décidé l’achat d’une parcelle de terrain sise au Champ Bolliet d’une contenance de 194m² au prix de 25.00 € le m². Ce terrain accueillera le nouveau poste de transformation électrique qu’il est nécessaire de construire pour que les habitations des hameaux du Champ Bolliet et des Palatins soient correctement alimentées en énergie électrique. Ce quartier de la commune est actuellement dépendant du transformateur en place au hameau de Naz, Commune de Monnetier-Mornex-Esserts Salève, qui est à sa production maximum. ➘ décidé d’accorder une subvention de 6 166.90 € à l’Association des Parents d’Elèves de l’Ecole publique de La Muraz, somme correspondant à la prise en charge des frais de personnel, salaires et charges, de deux personnes employées à la cantine scolaire pour l’assistance à la cantinière et la garde des enfants durant le temps inter-scolaire s’écoulant de 12 heures à 13 h 20. ➘ accepté la modification des statuts de la Communauté de Communes Arve & Salève portant sur le changement de siège social qui est dorénavant établi à la Maison Cécile Bocquet à Reignier ➘ décidé de reconduire les emplois d’été et saisonniers durant la période du 1er juin au 31 août 2007 et autorise Monsieur le Maire à procéder au recrutement de trois jeunes étudiants qui effectueront durant la période de vacances des employés techniques les travaux de tonte, d’entretien, de peinture, etc… qui leur seront confiés. COMPTE-RENDU DE LA SEANCE DU 29 MARS 2007 Lors de sa séance du 29 mars 2007, le conseil municipal a : ➘ Voté le compte administratif de l’exercice 2006 qui présente: un excédent de fonctionnement de €.230'194.18, différence entre les montants de €. 609'234.12 pour les recettes et €.379'039.94 pour les dépenses. Un déficit d’investissement de €.135'439.65, différence entre les montants de €.668'472.58 pour les dépenses et €.533'032.93 pour les recettes. 6 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 ➘ Accepté le compte de gestion présenté par le percepteur, ➘ Décidé de l’affectation du résultat excédentaire d’exploitation de l’exercice 2006 de €.321'952.85 (excédent de l’exercice 2006 €. 230'194.18 plus l’excédent au 31.12.2005. €. 91'758.67), comme suit : report en fonctionnement 269 567.10 € et affectation en réserves d’investissement 52 385.75 €. ➘ Décidé de ne pas modifier les taux d’imposition des quatre taxes directes locales par rapport à 2006 (taux qui avaient été révisés à la baisse en 2001) : 1. 2. 3. 4. 7.89 % Taxe d’habitation 9.40 % Taxe foncière sur les propriétés bâties, 61.86% Taxe foncière sur les propriétés non bâties, 9.95 % Taxe professionnelle. ➘ Voté le budget primitif pour l’année 2007, pour lequel la section de fonctionnement s’équilibre en recettes et dépenses pour un montant de €. 859'382.10, et €.1'883'363.75 pour la section d’investissement. ➘ Accepté les montants de l’indemnité représentative de logement des instituteurs pour l’année 2006, fixés par arrêté préfectoral, après consultation du conseil départemental de l’Education nationale comme suit : - €.173.20, pour les instituteurs non chargés de famille - €.216.50, pour les instituteurs chargés de famille, - €.251.14, pour les instituteurs chargés de famille –directeurs avant 1983 ➘ Accepté le programme des actions forestières dans la forêt communale proposées par l’Office National des Forêts pour l’année 2007, pour un montant de €. 4'700.➘ Fixé la journée Nettoyage de Printemps au samedi 21 avril 2007. COMPTE-RENDU DE LA SEANCE DU 3 MAI 2007 Lors de sa séance du 3 mai 2007, le conseil municipal a : ➘ Fixé le montant maximum à payer concernant le projet d’acquisition d’un bien immobilier au centre du village, à la somme de €. 145'000.-, soit €. 120'000.- pour la partie habitation et €. 25'000.pour les deux garages. ➘ Autorisé le maire à signer la prorogation d’avance de trésorerie contractée auprès de la Caisse d’Epargne pour un montant de €. 120'000.-, pour un an, (renouvelable chaque année), destinée à faciliter l’exécution budgétaire et à pallier à une éventuelle insuffisance temporaire de liquidité. ➘ Autorisé le maire à lancer l’appel d’offres concernant la deuxième tranche de l’aménagement des logements dans l’ancienne fruitière, pour un montant de €. 184'400.- auxquels s’ajoute €. 23'972.représentant les honoraires du cabinet d’architecture Maurice Sonnerat. ➘ Accepté les devis de l’entreprise SARL Decarroux, 74900 Pers-Jussy, pour : 1. €. 4'483.- H.T. concernant le raccordement de l’école primaire au réseau public des eaux usées, 2. €. 6'774.- H.T. réalisation d’un jeu de boules à côté du terrain de sport. 7 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 COMPTE-RENDU DE LA SEANCE DU 7 JUIN 2007 Lors de sa séance 7 juin 2007, le conseil municipal a : ➘ Pris connaissance du rapport annuel du Syndicat Intercommunal des Eaux des Rocailles sur le prix et la qualité de l’eau potable rendus aux abonnés, pour l’année 2006. ➘ Décidé de l’achat du mobilier nécessaire à la cinquième classe devant ouvrir en septembre 2007, soit tables, chaises, bureau, tableau auprès de CAMIF COLLECTIVITES pour un montant de €. 3'777.70. ➘ Accepté le devis de la Société Plomberie du Salève, Didier Duret, 74560 La Muraz, concernant l’installation de 2 lave-mains dans les W.C. de l’école situés sous le préau, pour un montant de €. 1'681. Ce travail sera fait pendant la période des vacances scolaires d’été. ➘ Accordé les subventions suivantes : 1. €. 30.- Handy-Festif, Reignier 2. €. 75.- La Ligue contre le Cancer 3. €. 50.- Association des donneurs de voix 4. €. 75.- Ecole Privée La Chamarette 5. €. 75.- Centre Binet CMPP 6. €. 75.- Arc-en-ciel 7. € 75.- Alzheimer 8. €. 68.- MUTAMA 9. €. 75.- Centre Léon Berard 10. €. 50.- Anciens Combattants du secteur de Reignier 11. €. 50.- Souvenir Français 12. €. 75.- ALBEC 13. €. 75.- ALFA COMPTE-RENDU DE LA SEANCE DU 12 JUILLET 2007 Lors de sa séance 12 juillet 2007, le conseil municipal a : ➘ Accepté le projet de renforcement électrique aux lieux-dits «Le Champ-Bolliet et Les Palatins», tranche N°1, ainsi que l’ensemble des travaux relatifs à l’enfouissement des réseaux électriques et de télécommunications, et approuvé le plan de financement et sa répartition financière comme suit : - €.161'166.- montant global, - €. 65'042.- participation financière communale - €. 4'835.- frais généraux relatifs à ces travaux. ➘ Pris connaissance du rapport annuel du Syndicat Intercommunal de Bellecombe sur le prix et la qualité de l’assainissement rendus aux abonnés pour l’année 2006. ➘ Accepté le programme du plan Local de l’Habitat (P.L.H.) initié par la Communauté de Communes Arve et Salève, document qui dresse l’état des lieux du parc de logements existants, privé comme public, et qui définit des solutions adaptées au territoire de la dite Communauté de Communes à laquelle la nôtre est intégrée. Ce document doit être compatible avec le Schéma de Cohérence Territorial (ScOT), document en cours d’élaboration. ➘ Décidé de l’achat d’un photocopieur en remplacement de celui de l’école pour un montant de €. 1'880.- H.T. (avec un contrat de maintenance limité à 25.000 copies par an). ➘ Pris note que la vente de coupe de bois prévue dans la forêt communale martelée par l’Office National des Forêts a été adjugée pour un montant de €. 9'172.- 8 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 URBANISME Déclarations de travaux Mr Blatrier Gérard Mr Blatrier Gérard Mr Guy Thierry Mme DUHOMMET Suzanne Mr De Rosso Frédéric Mr Thörig Patrick Mr Courault Romain Mr Courault Romain Mr Miniou Philippe Mr Faltin Daniel Mr Conicella Pascal SELEQ 74 (Synd. Electricité) Permis de construire Mr. AIT EL KADI Mounsif Mr DUPONT Maurice Commune de la Muraz Mr DAMBRUNE David Mr COMTE Eric Mr GODDERIDGE William et Mme GREVAZ Isabelle Pose de capteurs thermiques Piscine Pose de « vélux » 1 véranda Création d’une fenêtre Pose de « vélux » 1 fenêtre de sous-sol 1 mur de soutènement 1 abri de jardin 1 abri de jardin 1 piscine 1 poste transformateur les Côtes du Fernex Les Côtes du Fernex Chez Blaise la Biolitte Vers Monet La Croisette Chef-Lieu Chef-Lieu Le Fernex Chez Blondin Chez Blaise Les Palatins 1 1 1 1 1 Le Jovy La Caserne Cologny Chez Chappé Les Biolettes maison individuelle hangar salle polyvalente maison individuelle maison individuelle 1 maison Le Mont ETAT CIVIL 2007 Naissances 03.01.2007 06.01.2007 05.02.2007 22.02.2007 27.03.2007 30.03.2007 14.05.2007 01.09.2007 : : : : : : : Damien THÖRIG - La Croisette – Merlin HUYLENBROECK – Les Mouillettes – Chef-Lieu Laura DELAVOET – Le Clos des Fermes – Chef-Lieu Antonin ONOFRI-DA SILVA CABRAL –Chef-Lieu Rose CHALAYE – Le Mont Lucas MONRIQUE – Le Mont Lena-Rose TRUCHET- Chef-Lieu Yanis LOVATO chez Chappé" Mariage 16.06.2007 : 11.08.2007 : 08.09.2007 : Julien COLOMB et Céline BERNIER – Chef-Lieu Fabrice BURNET et Sarah BOVAGNE – Le Clos des Fermes – Chef-Lieu Renaud LABARTHE et Gwennaëlle KERVADEC – Chef-Lieu Décès 11.02.2007 : 01.08.2007 : Félix FERRANTE - La Croisette César ROMAGNOLI - La Croisette 9 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 GÉOPORTAIL Pour rappel, l’accès par internet à ce géoportail est gratuit pour tout citoyen. Il délivre des données descriptives et reglémentaires sur les départements de Savoie et Haute Savoie. L’information du citoyen se fait ainsi en amont de toutes démarches administratives qu’il pourrait lancer auprès de la mairie. Ceci devrait les faciliter, voire les alléger grâce à cet accès simplifié aux mêmes données cartographiques que celles utilisées par la commune. 10 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 ELECTION DE MISS HAUTE-SAVOIE LE 18 MAI 2007 AU CASINO DE SAINT-GERVAIS qu’une Miss ne passe jamais inaperçue, la vie ne sera plus jamais comme avant. Evénement exceptionnel pour notre petite commune. Nous avons organisé une cérémonie en l’honneur de notre Miss, avec une partie du staff du Comité Miss Pays de Savoie, ses deux dauphines ainsi que Miss Pays de Savoie 2006 Charlotte Viandaz, (cette dernière s’est volontiers déplacée dans notre village, une partie de sa famille habitant la Muraz). Ce fut un moment particulièrement agréable, qui fait partie des belles choses à organiser ! A travers cette cérémonie, ce fut notre façon de féliciter Christelle et surtout de lui souhaiter le meilleur et le plus long des parcours. Le début d’une année particulière pour Christelle qui concourra le 15 septembre prochain à Ugines pour l’élection de Miss Pays Savoie. Et puis si tout se passe bien, ce sera l’élection de Miss France le 8 décembre 2007 à Dunkerque. On se laisse à rêver pour la suite … La nouvelle Miss Haute-Savoie habite dans le petit village de la Muraz, elle s’appelle Christelle Greiler. Retour sur ce premier semestre 2007 : La sélection pour ce concours s’est déroulée comme dans un rêve, c’est son père qui a cru en elle et qui au hasard d’un article a relevé les coordonnées pour envoyer sa candidature. Sans trop y croire, Christelle s’est présentée pour un premier casting en janvier. « J’ai été très impressionnée par le sérieux de ce casting, avec des défilés dans diverses tenues, des questions de connaissance générale, de littérature », avoue Christelle. «Trois mois se sont écoulés, je n’y pensais plus, lorsque le courrier de réponse est arrivé en avril, c’est ma mère qui m’a annoncé la nouvelle, quelle joie ! » Née il y 18 ans, Christelle sera à l’Université de Chambéry à la rentrée prochaine et se dirige vers des études dans la communication, où elle pourra utiliser les langues, anglais, espagnol et allemand. Passionnée de lecture et de roman, elle aime les sorties entre copines. On ne peut rester de glace face à cette jeune fille, intelligente et jolie à la fois, avec une tête bien remplie ! En mai, les répétitions et puis cette première échéance, l’élection de Miss Haute-Savoie. Quatorze candidates ont participé au concours, dont presque la moitié représentait le Pays du Mont-Blanc. Deux mégevannes sont sur le podium, Amélie Martineau 1ère dauphine et Cécile Laurent 2ème dauphine. Récompensée au terme d’une soirée de charme, Christelle Greiler, nouvelle Miss Haute-Savoie, habite le petit village de la Muraz et a des étoiles plein les yeux. Lors de cette élection, le numéro 7 a conquis le jury et le public. Elle avait même oublié le nom de son village lors de sa présentation au Casino de Saint-Gervais, « j’étais tellement stressée » dirat-elle, un peu plus tard ! Pour Christelle, ces dernières semaines écoulées ressemblent à un rêve avec une définition du rêve : « idée plus ou moins chimérique poursuivie avec l’espoir de réussir ». Jolie bien sûr, mais il en fallait certainement un peu plus, un mélange de grâce et de magie dans le regard, un port de tête et un charme indéfinissable, avec un petit air de Catherine Zeta-Jones. Le regard des autres sera différent, avec des jugements, des critiques peut-être ! En sachant N.P. 11 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 TRIBUNE LIBRE… RENCONTRE AVEC CHRISTELLE GREILER, UNE SEMAINE APRÈS SON ÉLECTION. ner le meilleur de soi. En peu de temps, je suis devenue une personne connue, en tout cas, dans le département de la Haute-Savoie. Il n’y a pas que le côté physique, je dois également surveiller mon langage. Si on vient me féliciter, je me dois d’être polie, agréable» Christelle Greiler, après son élection de Miss Haute-Savoie, a repris le chemin du lycée Charles Poncet à Cluses. Retour sur cette première semaine à mi chemin entre le rêve et la réalité des révisions en vue des examens. Est-ce facile d’être reconnue ? «Au début c’est surprenant, on vous salue, on entend « c’est elle la nouvelle Miss Haute-Savoie !! ». Au lycée, dans mon village …Oui, à condition de rester courtoise et souriante, c’est plutôt un honneur et flatteur ! Ma vie ne serait plus jamais comme avant ; cette expérience, même si elle devait s’arrêter là, m’apprendra beaucoup de choses ! » Quel fut l’accueil au lycée juste après l’élection ? « Lorsque je suis arrivée à l’internat, les gens m’ont félicitée, m’ont reconnue. Je ne pouvais pas imaginer un seul instant que tout le monde était au courant. Les journaux du dimanche avaient relaté cette élection, pages communes à toutes les éditions du département, j’ai vite réalisé que je ne passerai plus jamais inaperçue ! On m’a beaucoup saluée, le personnel du lycée, le proviseur, les professeurs etc…Les copines ont voulu faire une photo avec la nouvelle Miss ! » Et les semaines qui arrivent ? « Le 8 juin, il y aura l’élection de Miss Savoie et je vais participer à cette soirée avec le Comité Miss Pays de Savoie. Mes sorties officielles se font toujours sous la coupole du comité. La priorité pour moi étant les épreuves du Bac en Juin, avec toutes les révisions que cela implique. Pour une inscription à la Faculté de Chambéry à la rentrée prochaine, car on se doit aussi de réussir dans les études ! » Y-a-t-il eu du changement dans l’organisation de votre emploi du temps ? «Le lendemain de l’élection, je me suis reposée, j’ai décompressé. Le dimanche suivant, j’ai assisté au repas des Aînés de mon village, il s’agissait de ma première sortie officielle accompagnée de Mme Gamra Dumont du Comité Miss Pays de Savoie. Cette journée fut très agréable ; partager un moment avec des gens de mon village qui m’ont connue toute petite, des voisins qui m’ont vue grandir ! Je dirais même plus avec des connotations familiale et sentimentale. Puis, la semaine s’est déroulée normalement au lycée ». Entretien réalisé par Nadine Perinet Doit-on changer sa façon d’être ? « Le regard des autres change, on vous reconnaît. C’est important d’être toujours bien mise, de faire attention à sa tenue, à sa coiffure. On véhicule une certaine image de l’élégance, du goût, de la bonne tenue. Non seulement vous êtes exposées au regard des autres, mais on vous juge, donc à nous de don- 12 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 VENDREDI 15 JUIN 13 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 ECHOS DE NOTRE ECOLE… DRÔLE DE DÉFILÉ HAUT EN COULEUR POUR LE CARNAVAL DES ENFANTS DE L’ÉCOLE PRIMAIRE ! Les grands, les petits se tenant la main, plein d’entrain, c’était bien, c’était juste avant les vacances de Pâques ! Ce matin-là, samedi 31 mars, la neige était revenue, il faisait froid, le vent du nord soufflait ! Pour une bonne centaine d’enfants grimés pour ce carnaval, pas de doute, le vent soufflait dans le bon sens, celui de la bonne humeur, des rires, des festivités retrouvés le temps d’un défilé, à travers le village ; l’espace d’une matinée, donner au village une animation locale, riche en couleurs et en cris d’enfants. Avec l’aide et autour des institutrices et de parents bénévoles, la bande s’en est allée faire un petit tour, les passants s’arrêtant pour contempler les déguisements tous aussi ingénieux les uns que les autres ! N.P. MARCHÉ DES FLEURS DE L’ASSOCIATION DES PARENTS D’ÉLÈVES ! Autochtones ou gens de passage, tous semblent avoir apprécié cette animation dans le village le temps du weekend. Organisé dans le but de financer des activités, sorties éducatives ou sportives pour les enfants des écoles primaires du village, ce petit marché offrait un large éventail de fleurs et plantons que l’on a envie de voir sur son balcon ou au potager. Nombreux étaient les visiteurs à s’être déplacés ces 12 et 13 mai se laissant tenter par les compositions, ou tout simplement pour flâner entre les allées ! Les saints de glace se terminant juste le week-end de ce marché, les plantations pourront se faire durant la semaine. Rendez-vous également pour les lauréats du concours des maisons fleuries de l’été 2006 qui ont pu échanger leur bon d’achat contre fleurs ou plantons de leurs choix ! N.P. 14 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 ECHOS DE NOTRE ECOLE… LES PETITES ET MOYENNES SECTIONS EN BALADE AU LAC DE LA TOUR Mardi 19 juin, départ 9H30 départ en car : la pluie avait consenti à ne pas tomber et c’est avec une journée ensoleillée que les petits muraziens partent en balade pour le lac de la Tour. Arrivés sur place, accompagnés de parents bénévoles et de leurs institutrices, et en partenariat avec une école maternelle d’Ayze, la matinée se déroule au rythme des jeux de croquet et jeux de reconnaissance tactile avec les yeux bandés. Après le pique-nique, moment toujours très attendu par les enfants, construction avec des bouts de bois et des branchages de la maison de Verdurette la grenouille. Une belle journée au grand air ! SPECTACLES DE DANSES DES ENFANTS SUR LE TERRAIN DE SPORTS. petites et moyenne sections de maternelle représentant le cycle d’une année à travers les différentes caractéristiques météorologiques; pour les grandes sections et CP, le but étant de retrouver son double, « t’es où » ; pour les cours élémentaires, « History » l’histoire de l’évolution des hommes à travers les siècles ; pour les cours moyens 1 et 2, « le cycle de la vie » de la naissance, à l’homme devenu vieillard. Les enfants ont tous exécuté une belle tranche de vie, sous le regard attentif des parents. N.P. Après une première représentation à Château Rouge le 29 mai et une journée passée sur place avec le pique-nique du midi , le spectacle était l’espace de ce samedi matin 9 juin destiné aux parents et se déroulait sur le terrain de sports du village. Ce projet financé par l’Association des Parents d’élèves fait partie des thématiques élaborés en début d’année par les professeurs d’école. Sous la direction de Flavio Tortolli, les enfants ont travaillé sous forme de stage tout au long de l’année scolaire, avec des thèmes différents par classe. Les « 4 saisons » pour les 15 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 ECHOS DE NOTRE ECOLE… SAMEDI 30 JUIN 2007 FÊTE DE FIN D’ANNÉE SCOLAIRE. Sur la dernière page du cahier d’école, on pouvait lire … «Fête de l’école organisée par L’APE … Super ambiance… avec nos parents. Beau temps, et chaleur au programme. Barbecue accompagné d’un buffet de salades et d’entrées confectionnées par nos mamans.. Une maman (Merci à Sylvie ) nous a maquillés tout au long de l’ après midi. une tyrolienne était installée en haut du terrain de sports, qui a eu énormément de succès avec courses de sacs, pêche aux canards, jeux divers et un lâcher de ballons vers 15 h 00. Très bonne ambiance.. nous étions ravis et vive les vacances …» N.P. SERVICE DE CAR - CALENDRIER 2007 Le service de car à destination d'Annemasse le vendredi est assuré UNE FOIS PAR QUINZAINE. Durant l'année 2007, le car desservira la ligne aux horaires actuels et aux dates suivantes: JANVIER vendredi 12 vendredi 26 JUILLET FEVRIER vendredi 9 vendredi 23 AOUT AVRIL vendredi 6 vendredi 20 OCTOBRE vendredi 1 vendredi 15 vendredi 29 DECEMBRE MARS MAI JUIN vendredi 9 vendredi 23 SEPTEMBRE vendredi 4 vendredi 18 NOVEMBRE 16 jeudi 13 vendredi 27 vendredi 10 vendredi 24 vendredi 7 vendredi 21 vendredi 5 vendredi 19 vendredi 2 vendredi 16 vendredi 30 vendredi 7 vendredi 21 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 ECHOS DE NOTRE ECOLE… RENTRÉE SCOLAIRE 2007-2008 UNE CINQUIÈME CLASSE Un avis favorable nous a été finalement confirmé beaucoup plus tôt. Ainsi, un bâtiment préfabriqué, (que nous louerons), pourra être mis en place près de l’autre, et aménagé de façon à être fonctionnel dès la rentrée des classes. Ceci est un investissement non négligeable (Location de €. 30.- par jour) mais indispensable en attendant que la salle polyvalente soit terminée pour permettre la transformation de la salle des fêtes actuelle en salles de classe. C’est avec un grand soulagement que nous avons accueilli la réponse favorable de l’Inspection académique quant à l’ouverture d’une classe supplémentaire pour la rentrée scolaire 2007-2008. En effet, l’augmentation de l’effectif scolaire nous avait fait avancer les inscriptions et rencontrer Mr. Duby, Inspecteur Académique, et prévoir une somme d’argent au budget prévisionnel de mars, dans la perspective d’une création de classe supplémentaire. La décision devait avoir lieu le jour même de la rentrée après comptage des élèves effectivement présents ce jour et ceci n’arrangeait en rien l’organisation de cette prochaine rentrée scolaire. M.N.B. LA LIVRAISON DE LA 5ÈME CLASSE EN CONVOI EXCEPTIONNEL ! difficultés rencontrées avec un tel convoi de 22 mètres (au total) pour traverser certains villages, le préfabriqué de marque Portakabin trouvait enfin sa place. Loué pour une période de deux ans, renouvelable, celui-ci restera en place en attendant que les locaux de l’actuelle salle des fêtes ne soient transformés en salle de classe. On peut dire qu’elle a fière allure cette classe fraîchement installée depuis le vendredi 24 août, quelques jours avant la rentrée ! Elle a trouvé sa place derrière le bâtiment de la coopérative, s’intégrant parfaitement dans l’enceinte du périmètre scolaire. Partie depuis le 21 août de Rouen en convoi exceptionnel, quatre jours furent nécessaires pour son arrivée (plutôt remarquée) jusqu’à notre village; avec une longueur de 18 mètres pour 4 mètres de largeur, et quelques N.P «Mise en place du préfabriqué dans l’enceinte du périmètre scolaire» 17 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 COMMISSION ENVIRONNEMENT Opération «village propre» donnés par certains qui voient la nature comme une décharge à ciel ouvert. Les enfants des écoles primaires ont participé à leur manière, en restant au centre du village. Avec une leçon de choses à retenir dans les sacs d’école (cette foisci), respecter la nature ! N.P. Plus de bénévoles que l’an dernier au traditionnel nettoyage de printemps ! Est-ce le beau temps, ou tout simplement l’envie de participer à cette opération de nettoyage des chemins, des bords de ruisseaux et de route qui avait réuni pas mal de bénévoles ce samedi matin 21 avril! Accueil café-croissants et chacun s’en va avec des sacs poubelles et des gants pour procéder au nettoyage ! On parlera plutôt «d’opération d’entretien» que de nettoyage proprement dit ! bien que certains gros objets insolites, une vieille mobylette rouge par exemple, soient encore aban- 18 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 COMMISSION ENVIRONNEMENT Un coup de main pour fleurir…. Les massifs L’exemple avait été donnée par les cantonniers qui tout au long de la semaine ont empoté géraniums, pétunias, roses d’Indes, bégonias etc… Ne restait plus que le massif du Chef-lieu situé vers le parking, la date est connue à l’avance, et les volontaires se retrouvent. Ensemble, on dispose les fleurs selon un plan établi à l’avance et chacun s’affère à une tâche bien précise, avec une pause café bien méritée. N.P. BELLE CÉRÉMONIE EN FAVEUR DES MAMANS… Normalement la fête des mères se célèbre le dernier dimanche de mai, sauf si celui-ci fait partie du week-end de Pentecôte, alors la fête est reportée au premier dimanche de juin, ce qui fut le cas cette année. A cette occasion, la salle consulaire de la mairie était presque trop petite pour accueillir les nombreuses personnes qui avaient répondu à l’invitation du maire et de son conseil municipal. Le premier magistrat lors de son discours de bienvenue, rappelait l’importance de cette fête dans les familles à laquelle on associe les grands-mères, le rôle de la mère de famille dans l’éducation et la vie de tous les jours, ce lien indéfectible qui unit l’enfant à sa maman ! Une rose était offerte à chaque maman présente ce samedi 2 juin à la mairie. N.P. 19 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 IL FAIT BON AVOIR 65 ANS À LA MURAZ… DIMANCHE 20 MAI Mise en bouche ❋❋❋ Asperges vertes de saison, sauce mousseline ❋❋❋ Filet de sole au coulis de citron ❋❋❋ Trou normand ❋❋❋ Filet mignon de porc à la moutarde Aumônière de champignons Timbale de riz, Tomates provençales ❋❋❋ Fromages de nos régions ❋❋❋ Fraises à la crème ❋❋❋ Café, Mignardises Comme d’habitude, ambiance chaleureuse et plus que conviviale pour le traditionnel repas des aînés du village venus nombreux en réponse à l’invitation lancée par le Conseil Municipal et le C.C.A.S. Musique, chansons, contes, cette journée festive s’est poursuivie autour d’un excellent repas, et s’est terminée en fin d’après- midi. Une invitée d’honneur, Christelle Greiler, Miss Haute-Savoie était présente pour ce repas et pour sa première sortie officielle avec l’écharpe et la couronne, accompagnée du Comité organisateur des Pays-Savoie. N.P. BALLADE DES AÎNÉS DANS LE DOUBS Comme la majorité des samedis précédents, il fait beau mais frais, ce 30 juin 2007. En résumé, un temps idéal pour les activités de plein air… Le départ est fixé à 6H30, les minutes sont pré- cieuses et la pause casse-croûte trop vite abrégée. Le chauffeur se révélant être un excellent guide et humoriste hors pair, on oublie qu’il tient (aussi) le volant. OUF… Seulement cinq minutes de retard au départ du petit train touristique. Au programme, une visite de la cité historique de Besançon, ainsi que de la citadelle érigée par Vauban. L’après-midi, même programme en bateau mouche. Deux écluses et un tunnel sous la forteresse de la ville rythment lentement la promenade sur le Doubs. Le retour s’annonce tout aussi agréable avec la traversée du vignoble d’Arbois. Dommage qu’une dégustation en cave ne soit pas à l’ordre du jour, ce sera pour une autre année ! La fin du voyage s’achève dans la bonne humeur vers 20H45 sur le parking de la mairie. Y.M. 20 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 2ÈME ÉDITION DU MINI-TOURNOI DE FOOT-BALL Les partenaires toujours plus nombreux, ce qui nous permet de mener à bien notre tournoi. Je les énumère et les remercie sincèrement pour leur participation active dans notre projet : Le mot de Yannick Janin, concepteur de cette journée pour les passionnés de ballon rond. Pour cette deuxième édition, nous étions tous bien rôdés et lors des réunions de préparation, l’ambiance était plutôt détendue. Cette année l’accent a été mis sur les nouveautés ; nous avons augmenté le nombre de participants (de 80 à 112 joueurs) Et nous avons voulu rajouter une note plus festive encore en faisant participer l’école de musique de Christophe Caccia (EMV Ecole de Musique du Viaison). Christelle Greiler, notre Miss Haute Savoie, nous à fait la joie de sa présence lors de la remise des prix. Restaurant L’Angelick ; Alpes ouvrages ; Entreprise Bovagne frères ; Le Petit Casino de Mornex ; EMV Christophe Caccia ; l’ imprimerie Offset service Reignier ; Bruno Vinardi ; Nicole Chevrier (Au gré des raisons) ; la Muraz pneus ; la fruitière d’Arbusigny, Maxess land ; Annemasse ; Akkro magazine ; le Ramoneur savoyard à Aix les Bains ; la boulangerie de la Muraz ; la boucherie Presset-Anthonioz ; le Messager ; le Crédit Mutuel ; Pascal Conicella ; et bien sûr La mairie de la Muraz ; la mairie de Monnetier-Mornex ; Le football club des Salèves. Tout comme l’an dernier, le timing a été très strict et cela à permis à tous les participants de jouer dans de bonnes conditions. Il faut dire que le temps lui aussi était de la partie ! Encore une fois, les meilleurs ont gagné et je voudrais les féliciter ; pour la deuxième année consécutive, bravo à Tony, Mathieu, Yohann et Damien. Malgré tous les efforts des équipes qu’ils ont pu affronter, aucune n’a réussi à les faire déjouer. Néanmoins, en grand seigneurs, ils ont déclaré que le niveau avait nettement augmenté cette année et ils en ont bavé… (comme nous aussi) Les nombreux spectateurs ont pu déjeuner et dîner sur place grâce au formidable travail des bénévoles que je voudrais chaleureusement remercier encore, car ils se sont tous investis sans jamais rechigner à la tâche (parfois ingrate). Sans eux rien ne serait possible et c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont été conviés à un repas à l’Angelick pour clôturer cette session 2007. En 2008 des nouveautés viendront encore améliorer cette manifestation qui est toujours très appréciée des jeunes, il suffit de voir avec quelle fierté ils portent leur tee-shirt commémoratif ! Alors entrainez-vous et à l’année prochaine pour de nouvelles aventures ! L’année prochaine, il leur faudra encore batailler ferme pour conserver définitivement le trophée de l’Angelick, remis au vainqueur de trois années consécutives. Yannick Janin Moment de réconfort pour Yannick janin "Zidane" parmi nous... 21 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 Bénévoles à la tâche Repas servis à l'heure du déjeuner Double casquette pour le Président Pierre Rousset Participation cette année de l'Ecole de Musique du Viaizon de Christophe Caccia 22 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 Damien, Yohann, Yannick, Christelle Greiler, tony et Mathieu. L'équipe victorieuse du tournoi accompagne de Yannick au moment de la remise du trophée 2007 pour la deuxième année consécutive" ENTENDU…ENTENDU…ENTENDU.. Cette rubrique est alimentée de bribes de conversations relatées par des habitants du village, relevées ou entendues au détour d’une promenade ou dans les différents lieux de rencontres. Au sujet du fleurissement du village : «Que c ’ e st a g r é a bl e d e t r a ve r se r un vi l l a g e f l e ur i , ma l g r é l e s ma uva i se s c ond i t i ons mé t é or o l o g i es d e l ’ é t é , e l l e s so nt ma g ni f i que s» «L a r o ut e pr i nc i p a l e d u vi l l a g e est bor d ée d e jol i e s f l e ur s, d e t out e s c oul e ur s, c ’ e st t r ès c ol or é !» «Br a vo a ux f l e ur i st e s e n he r be p our t out es c e s c omp osi t i ons e t c e t t e my r i a d e d e c oul e ur s» «Quel vi l l a g e f l e ur i !» A propos de l’éclairage public au lieu dit «Chez Déperraz» : « Me r c i , c ’ e s t me r v e i l l e ux , l e s e nf a nt s p e uve nt a l l e r à l ’ a br i bus p r e nd r e l e ur c a r s a ns a vo i r p e ur d u no i r » « L o r sq ue l ’ o n r e nt r e t a r d l e so i r, l a r o ut e e st é c l a i r é e e t o n p e ut r e nt r e r c h e z s o i p l us f a c i l e m e n t » « L e c r o i s e me nt e s t be a uc o up p l us vi si bl e , l o r sq ue q ue j’ a r r i v a i s d ’ e n ba s l e s o i r, j’ a v a i s d e l a p e i ne à t r o uve r l a r o ut e ». A propos de l’installation de la 5ème classe : « L a c l a s se e s t a g r é a bl e , c l a i r e , l e s e nf a nt s ont d e l a p l a c e e t s ont c ont e nt s» « t o ut é t a i t p r ê t p o ur l a r e n t r é e d e s c l a s s e s , m e r c i p o ur l a r é a c t i v i t é » 23 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 ASSOCIATION SPORTS ET LOISIRS l’Association Sports et Loisirs, ces cours sont dispensés par Valérie, qui donnent également des cours de gymnastique pour adultes tous les lundis soirs à la salle des fêtes, à partir de 19H45. (Pour tout renseignement complémentaire concernant ces cours de gymnastique, vous pouvez contacter Myriam Gradia au 04.50.94.54.95). Les enfants étaient fiers de montrer leurs enchainements : le temps d’une démonstration, ils ont prouvé avec quelle habilité ils réalisaient leur passage devant les parents, c’est toujours impressionnant de montrer un exercice, mais quelle fierté lorsque tout est fini ! Pâtisseries maison et boissons sucrées terminaient ce spectacle ! Démonstration des différentes prestations du club de gymnastique des petits ! Rien que pour les parents, un mini gala de gym a eu lieu à la salle des fêtes le 25 juin, clôturant ainsi cette première saison de cours de gymnastique pour enfants. Bilan plutôt bien réussi, le créneau du mardi à partir de 16H40 et jusqu’à 17H40 semblait convenir et bon nombre de jeunes, de la grande section maternelle jusqu’au cours moyen, sont venus régulièrement s’entraîner. Exercices de souplesse, d’habilité avec des ballons, mais aussi de dextérité, sautillements, enchaînements pour développer leur résistance et leur capacité à se déplacer, les groupes étant formés par tranche d’âges, de façon à harmoniser le travail. Sous la coupole de N.P. FOOTBALL-CLUB DES SALÈVES REPRISE DES ENTRAINEMENTS 2007/2008 Débutants (né 2000, 2001 et âgés de 6 ans avant le 31.12.2007) Les mercredis de 17h30 à 19h00 à partir du 12 septembre 2007 (Entraîneurs : Jacques Clerc, Rudy Lécureuil, Virgile Fontaine) Poussins (né 1998 et 1999) Les jeudis de 18h00 à 19h30 à partir du 06 septembre 2007 (Entraîneurs : Amorsi Cédric, Christophe Dancette, Franck Jaffre) Benjamins (né 1996 et 1997) Les mardis de 18h00 à 19h30 à partir du 04 septembre 2007 (Entraîneurs : Christian éthève, Dominique Monnier, Nicolas Cherfa) Vétérans Les mardis de 18h45 à 20h15 à partir du vendredi 17 août 2007 (Entraîneur : Jean Marc Gonda) !!Séances d’inscriptions avec possibilité d’examen médical !! Mardi 11 septembre 2007 de 16h30 à 18h00 Samedi 15 septembre 2007 de 11h30 à 12h30 Pour toutes informations complémentaires : Pierre Rousset Président Verdan Isabelle – Amorsi Cédric Secrétaires (Laisser un message sur répondeur si absent) 24 06.08.75.88.24 04.50.03.42.73 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 LA PAGE DES COMMERÇANTS, ARTISANS … Etre belle à toute heure du jour… sans se déplacer, grâce aux «Doigts de Fée» ! être de lutter contre le stress. Pleinement motivée par son métier, Carole a des idées plein son beauty case ! Celle, en priorité de permettre aux personnes corpulentes et fortes d’accéder aux soins : une table suffisamment large et renforcée pour qu’elles puissent y trouver un confort maximal. Son but serait aussi de créer une association pour apporter des soins esthétiques aux gens hospitalisés, de courte ou longue durée. Le domaine de la santé lui tient à cœur, pourquoi ne pas prodiguer des soins esthétiques accompagnés de soins reconstructifs aux personnes accidentées ou opérées ? Ne faire plus qu’un vaste espace où tous les talents se conjuguent. Dans un premier temps, Carole B. poursuit son rêve et continue à exercer son métier comme une véritable passion, celui qui nous apporte le bien-être ! De 7H à 22 heures sur un simple coup de fil, 7 jours sur 7, Carole Bovagne, jeune esthéticienne diplômée de l’école de Genève se déplace sur la Muraz et aux alentours et vous donnera à domicile les soins demandés. Depuis le 1er juillet 2007, elle vient en effet de créer son cabinet d’esthétique à domicile, « les Doigts de Fées ». De l’épilation au massage et gommage corporels en passant par les soins du visage, le maquillage, la manucure, la réflexologie plantaire etc..., la palette de service est large et variée. Son matériel de professionnel installé en quelques minutes chez vous, (vous éviterez ainsi le stress de prendre votre voiture et de vous garer en ville), et Carole B. s’occupe de vous avec le plus grand soin. Une fiche technique accompagne chaque cliente, et une carte de fidélité est proposée gratuitement. Possibilité également d’offrir des bons cadeaux à l’occasion d’anniversaires ou de fêtes. De plus en plus de femmes et d’hommes (les messieurs eux-aussi apprécient recevoir des soins) aiment se faire bichonner et font appel à une esthéticienne, une façon peut- N.P. Carole BOVAGNE, « les Doigts de Fées » De 7H à 22H tous les jours, sur rendez-vous Portable / 06.69.48.08.10 Horaires d’été à la «ferme du Champ-Bolliet» Si cette expérience se révèle positive, «Les Paniers de Corti» seront alors proposés aux habitants de la Muraz et des alentours. Quant à la certification Label Bio, elle devrait intervenir durant l’été 2008. Vous trouverez ci-après les nouveaux horaires mieux adaptés pour satisfaire la clientèle. Actuellement, Patricia et Roger Bovagne testent un nouveau service «les Paniers du Corti*», auprès d’une clientèle d’environ 10 personnes dans une ville sur l’agglomération annemassienne ; il s’agit de fidéliser ces mêmes 10 personnes et chaque semaine leur livrer à domicile, un panier garni de légumes frais de saison, grosseur du panier qui variera suivant la grandeur de la famille et selon un budget établi au départ. La difficulté de ces livraisons réside dans le fait de pouvoir fournir des légumes frais de saison suffisamment diversifiés, en tenant compte des aléas de la météo. Ouvert tous les samedis de 10h à 12 H Pour vos commandes, téléphone : 04.50.94.53.83 * corti, signifie jardin en patois 25 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 LE MOT EN PATOIS LA BONNE GARDE NA BONNA GORDA Pierre à Dian, un gros blagueur, disait un matin à la fruitière qu’il avait les plus belles courges de la commune. Un jour, qu’il s’était aperçu que chaque nuit, un voleur venait en prendre une, il appelle son commis : « Jules, ce commerce ne peut plus durer, il faut y mettre ordre. Cette nuit, après la soupe, tu prendras un bon bâton, puis tu iras te cacher dans la haie à côté des courges, puis tu feras le guet. Si le voleur vient, tu lui donneras une bonne raclée ! » « D’accord, patron, j’y vais ». Vers minuit, Pierre à Dian se lève puis dit à sa femme : « Je vais voir si le commis ne s’est pas endormi au lieu de faire bonne garde ! ». Notre Dian avance tout doucement, tout doucement en direction de la haie. Jules, qui était sur ses gardes, entend marcher, il laisse approcher sans rien dire. Puis tout d’un coup il lui vole dessus à grands coups de bâton sur le dos. Notre Dian allait passer un mauvais quart d’heure, si Jules ne s’était pas encoublé dans les courges, ce qui l’a fait tomber à plat ventre. Pendant qu’il se relevait, notre Dian se tire des pattes sans rien dire, puis tout en boitant, s’en retourne au lit. Un moment après, Jules monte les escaliers et en allant dormir dit : « Patron, vous pouvez dormir tranquille, le voleur ne veut pas revenir, je lui ai frotté les côtes tant que j’ai pu! ». Pierre à Dian avait bien fait promettre à sa femme de tenir sa langue au chaud, mais vous connaissez les femmes… ! Le lendemain, toute la commune connaissait l’histoire. Vous pensez le soir à la fruitière, ce que l’on a pu rire ! Pierre à Dian, on grou blagêu, dzive n’a matin à la fertire qu’à l’avê les pè belles coeurdes d’la com’na. On z’heu què s’étê apparchu que tôtes les nês on volêu v’nieve in prindre ienna, a appalle son vôlet : Jules, c’li commerce n’pu pas mè drô, é fau y m’ta ourdre. Sta nê, après la spa, t’prendré on shuaton, poè t’irè t’cachi die la siza à couté des coeurdes, poë t’farè l’gué. Sè l’volêu vin, t’lé fotrè n’a bonna roclia». « D’accô, patron, d’y vè ». V’la miné, Pierre à Dian s’lève poë dit à fenna : »D’vè vi s’è l’vôlet nè s’è pos indromi u lieu d’fêre bonna gorda » N’tron dian avance tot planc, tot plan, in direc’chon d’la siza. Julo qu’étê su ses godes, intin marchi, l’laisse approchi sin rin dire. Poë to ton cou l’vole d’us a graient cou d’triqua su les reins. N’tron Dia allavi passa on mauvais quart d’heura, slè Julo n’sétê pas incoblo dié la cordire, s’qué la fé tomba d’abochon. Pindet qu’é s’arlévave n’tron Dian s’tire des piôttes sans rin dire, poë, tôt en bancalant, s’en r’torne u lié. On mômint après Julo monte les égras et eu allin s’dromi dit : »patron, vos povis dromi tranquille, l’voleû n’vu pas rvgni, d’lé frotto les cuttes tant qu’té pouis ». Pierre à dian avei ben fê promettre à sa fenna de t’gni sa lungua u chaud, mais vos c’niessi les fnnes… Le lendema, tôtes la com’na conneissive l’histoëre. Vos pinsa, la nê à la fertire, s’qu’ on a pu in rire… ! 26 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 L’ÉCRITURE DE LA MÉMOIRE DES ANCIENS ET LA VIE D’AUTREFOIS… sans aucun cours de théâtre, était tout naturellement douée pour la comédie !» Son diplôme de commerce en poche, elle entame un parcours en entreprise (14 ans) dans les domaines du marketing et de la communication. De là, son expertise en écriture professionnelle. En parallèle, elle continue à s’adonner à sa passion, le théâtre. Mais c’est en 2002, lors de son installation en Haute-Savoie, qu’elle décide de se tourner vers l’écriture. Pendant trois ans à raison d’un week-end par mois, elle participe à un atelier d’écriture littéraire à Paris, puis se forme à l’animation d’ateliers. Elle se lance alors dans l’écriture de «la mémoire» : écriture de biographies, recueil de témoignages d’anciens sur la vie locale dans les villages. «J’aime écouter les gens raconter la vie d’autrefois avec leurs mots, leurs expressions, leur patois. Je m’attache à ne pas dénaturer leur propos, c’est aussi important que de garder la trace des événements». S’il est un aspect des plus essentiels dans son métier, c’est la relation aux autres. «Lorsque j’écoute un ancien raconter son histoire ou lorsque j’anime un atelier, j’aime cette relation privilégiée qui s’instaure, faite du partage d’émotions et de la découverte de l’autre». Quant elle ne met pas en scène ses troupes, elle joue elle-même, «Alice» un monologue de JeanPierre Dinet (auteur metteur en scène de Saint Sixt), actuellement en tournée dans la région. Depuis plusieurs bulletins communaux déjà, et pour le plaisir de tous les lecteurs, Isabelle Lebon nous raconte la vie des anciens de notre village, avec leurs mots, leurs expressions sans dénaturer leurs propos. En quelques lignes, je vous la présente. A mon tour de la questionner : son parcours, sa passion pour l’écriture depuis l’enfance, et surtout lui adresser tous nos remerciements pour ce travail, ses heures consacrées gracieusement, sa gentillesse... Ecriture créative, expression théâtrale, recueil de la mémoire des villages, tels sont les jalons de l'itinéraire d'Isabelle. Sur fond de mots et d'imaginaire… En mai dernier, à l’occasion du festival du Livre Jeunesse 2007, la bibliothèque d’Annemasse lui confie l’animation de 15 ateliers d’écriture, notamment dans les écoles de l’agglomération, ateliers qui déboucheront sur la création des personnages de l’exposition «Famille TOTEM». Depuis 2005, Isabelle anime des ateliers réguliers d’écriture créative et de théâtre dans différentes structures et auprès de publics variés (personnes déficientes mentales, en insertion, enfants de tous âges…), avec le plus souvent une création collective à la clé, production littéraire ou représentation théâtrale. «Ce qui m’intéresse avant tout, c’est la créativité: inventer des histoires, créer des personnages improbables, appréhender le quotidien avec un autre regard pour y faire surgir de l’insolite, avec au final, la surprise et le plaisir d’avoir créé quelque chose à soi». C’est en participant à des ateliers d’écriture qu’elle dit avoir le déclic, en découvrant que chacun éprouvait comme elle ce plaisir de créer. C’est de là qu’elle a choisi de faire partager cette découverte aux autres. «Rien de tel que d’aider les autres à réveiller leur créativité par l’écriture ou le théâtre, on s’amuse et on gagne en confiance en soir». Toute jeune, Isabelle fatiguait ses parents par les histoires interminables qu’elle leur racontait. Plus grande, elle leur récitait ses propres poèmes, quant elle ne forçait pas son petit frère à assister à ses pièces de théâtres … «De ma mère (parisienne), je tiens la passion pour la lecture, de mon père (sicilien), un caractère rigoureux et facétieux. Quant à ma grand-mère paternelle, c’est probablement elle qui m’a transmise les gènes de la Comedia del Arte, elle qui, Propos recueillis par Nadine Perinet "Isabelle Lebon avec la troupe de théâtre Tremplin à Annemasse" 27 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 LES ANCIENS RACONTENT Et en effet, qu’est-ce que j’ai fait ? j’ai fait ça deux mois et puis je l’ai eu. C’était une bonne institutrice. » Autour de nous, la nature flamboie sous le soleil d’un été qui sent déjà la rentrée. Un arrière-goût de farniente, une trêve qu’il ne tient qu’à nous de faire durer, même si l’on sait que le quotidien compte bien tous nous rattraper. Et si on arrêtait tout ? Un court instant, juste un moment en suspens pour se replonger il n’y a pas si longtemps et se laisser emporter… Ecoutons Juliette, Louis et Marcelle… Une jeunesse marquée par la guerre « Louis : En 1942, j’avais 19 ans. Je me suis caché pendant longtemps. On était un peu des déserteurs. On se cachait vers Le Mont. Question de ça, les gens, quand on était à La Croisette, ils téléphonaient à La Mûre, aux gendarmes. Alors eux, ils venaient, ils te trouvaient. Ils venaient dire qu’il fallait partir. Ils étaient du côté de la jeunesse quand même, les gendarmes. Une fois je me rappelle toujours, il pleuvait, il pleuvait, il pleuvait. J’étais encore chez mon frère, je me levais et puis la fille du voisin, elle vient me trouver et elle me dit: - Pars vite, pars vite, il y a les Allemands qui sont là ! Et je suis parti, j’ai pas eu le temps de mettre ni veste, rien. Il y avait une ferme en haut, alors j’avais été à la ferme là-bas et puis j’ai dit « faut pas que je reste là ». J’étais resté un sacré temps, au moins trois heures de temps, le soir. Ça pleuvait, ça pleuvait. Alors j’avais traversé le Viaison et puis, il y avait des personnes âgées qui étaient de l’autre côté, là-bas sur Essert, sur le bois et j’avais été là-bas. Et le matin de bonne heure, à quatre heures, j’étais revenu. C’était comme ça dans le temps. » Juliette et Louis Dupont-Descombes L’enfance aux champs plus qu’à l’école, le maquis, la maçonnerie pour compléter les revenus de la ferme… Tandis que dans les yeux de Juliette et de Louis défilent les épisodes d’une vie pas toujours facile, on s’émerveille de la sérénité qui les habite. Une vie modeste, avec un deuxième métier de maçon, mais quand survient la chance ... « Louis : La maison, c’est en 1947 qu’on l’a construite. On avait fait venir les pierres, c’était le chauffeur du camion et moi qu’on avait monté les pierres, tout le tour là, pour faire les murs. Quand les maçons sont venus, ils étaient trois, mais il fallait que je sois là pour aller chercher les pierres en haut. Des pierres qui étaient grosses comme ça ! On montait les pierres à la main. Les pierres d’une carrière à Essert, là où il y a le tennis. C’est ce qu’on appelle la pierre du Salève, une grosse pierre un peu jaune, une pierre sèche. C’est moi qui ai tout crépi, dedans et tout. J’ai appris la maçonnerie avec un maçon. Ça faisait un deuxième salaire. Et encore, la mémé elle donnait sa retraite aussi. Malgré tout le travail qu’il y avait, on roulait pas sur l’or. Et puis, il fallait acheter tout le matériel, le tracteur, des chars à pneus ou avant des roues en bois … Petit Louis à l’école buissonnière « Louis : Madame Métral, c’était mon institutrice. Une fois, je me suis sauvé par le Viaison. J’avais huit ans. Je me sauvais, parce qu’elle était un peu sévère. Des fois, c’est mon frère qui me ramenait à l’école. Mais j’ai eu mon certificat d’études. Mon père m’avait fait quitter l’école pour l’aider et puis la « loi de quatorze ans » est venue. La maîtresse est venue chez nous. Elle a dit : - Je veux voir Louis demain. Alors j’ai été à l’école. Et elle m’a dit : - Tu sais, tu auras ton certificat. Tu vas rester tous les soirs, ton frère te prendras en revenant de la fruitière. On est resté ici une année sans lumière et sans 28 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 Les cornes, on les coupait pas. On avait des moules pour les « choser ». Qu’elles soient jolies, qu’elles se recourbent un peu. On avait ce moule avec deux machins en cuir et puis on attachait ça dessus comme ça. Quand elles commençaient à venir comme ça, les cornes, on y mettait. On laissait ça bien deux ou trois mois et puis ça les arrangeait, les cornes. C’était moi qui avais envie de mettre en forme les cornes. J’aimais beaucoup les bêtes. Maintenant, ils les scient les cornes, c’est pas beau. Elles me reconnaissaient les vaches. On avait bien toujours un chien. Mais quand même, elles écoutaient le son de ma voix. Juliette : Il les appelait, elles venaient tout de suite. Louis : Une fois, Juliette, elle va les chercher làhaut, il y a bien un kilomètre passé. J’étais avec un maçon à ce moment là. Juliette elle monte et elle revient, elle me dit : « Elles ont pas voulu venir.» Passé un moment, ils me prenaient mes sonnettes, les sonnettes des vaches. Il y avait des gens qui les volaient. Et puis j’avais acheté un gros taureau, qui était méchant. J’en avais mis. Personne n’avait touché celui-là. On mettait aussi du papier dedans. Il y a des gens qui venaient acheter ici, ils voulaient la tranquillité et les cloches, ça dérangeait. Pas les Suisses, eux ils étaient contents d’entendre les cloches. On mettait des cloches parce qu’on habitait loin. Chaque troupeau avait un son différent. On n’entend pas beaucoup les cloches maintenant. Juliette : Le matin, il y avait la traite, le soir aussi. Pour traire, il fallait bien deux heures. Je me levais à 4 h, je commençais à traire à 5 h et on allait à la fruitière à 7 h et quart. A ce moment là, on trayait à la main, fallait bien se lever. Il fallait d’abord mouiller la vache, avec de la graisse à traire, pour mieux faire venir le lait. Et il y avait des vaches qui donnaient des coups de pieds et qui renversaient les bidons !… Le papa (Louis), il voyait tout de suite si la vache elle avait une mammite (un trayon qui devenait tout dur et ça faisait des caillots). Des fois, il n’allait pas se coucher, si une vache allait faire son veau la nuit. Ou il se levait plusieurs fois. Après, il le frottait à l’eau de vie ou à la paille. Louis : Une vache malade, on voyait, elle ruminait pas. Elle avait les oreilles comme ça, un peu basses, et puis les yeux… et elle ruminait pas. Parce qu’une vache, sitôt que vous la mettez à l’écurie, elle rumine déjà debout. Ou bien elle se couche et elle rumine. Les vaches qui gonflaient avec la luzerne et le soleil qui tapait dessus, on les piquait dans le eau. Les vaches, les chevaux étaient là, à l’écurie, fallait aller chercher l’eau au creux là-bas avec des seaux. J’avais pas l’argent au début pour la lumière. Et puis une année après, ma mère avait été à Annemasse et l’électricien était venu, il avait placé la lumière. Et quelque temps après, on avait mis l’eau. Avant, chaque ferme faisait le cidre et avec on faisait la gnôle. A l’époque, il y avait un acquit. On avait droit à vingt litres à peu près de gnôle. Et puis voilà que je vais faire l’acquit chez le bistrot, le café qui était anciennement Angèle Bovagne. J’avais déclaré vingt litres et puis ça dépassait un peu. Et c’est que le lendemain matin, les gendarmes étaient là ! Il y en avait deux litres de trop. Alors j’ai dû payer. Ça coûtait très cher et on n’avait pas d’argent pour payer l’amende. Et puis la mémé (ma mère), elle va au marché, elle s’achète un tablier et elle a pris un billet pour la souscription des naufragés du Fréjus. Elle a laissé le billet dans le tablier et elle a oublié. Un jour, elle retourne au marché et elle va chez une diseuse de bonne aventure qui lui dit : - Vous avez une chance inouïe, vous avez gagné quelque chose ! Avec le billet, elle avait gagné une 4 CV ! On l’avait revendue, parce que personne n’avait le permis de conduire et c’est avec ça qu’elle a pu payer l’amende. La mémé, elle était dans le journal en photo. » L’homme qui savait parler aux vaches «Louis : On se levait vraiment tôt le matin. On menait les vaches par là-haut le soir et il fallait les chercher le matin pour les traire. On est resté longtemps pour traire à la main. On en avait jusqu’à trente. A l’époque, c’était une des plus grosses fermes. C’est nous qui portions le plus de lait. 29 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 ventre, c’était du gaz qui sortait. Elles seraient mortes si on l’avait pas fait. Moi j’en ai fait une avec le couteau, mais ça allait mal pour y faire et après j’avais acheté un « trocart » qui est pointu. Ça sentait la fermentation et ça saignait pas. Ça arrivait souvent. Sitôt qu’on coupait des luzernes, on les mettait en champ dedans. Elles aimaient ça. On donnait des noms aux vaches. Boquet, Blanchette, Pâquerette, Marguerite, Violette, Capucine, Marquise, tout ça. Si c’est intelligent, une vache ? Oui. C’était toujours la même qui passait en premier dans le troupeau. Et toujours la même qui passait derrière. » Marcelle Jacquemoud Métier singulier que celui de « coquetier ». Apprentissages, joies, difficultés… Marcelle raconte. La destinée « Ça fait 62 ans passés que je suis dans cette maison. Avant j’étais à Groisy. Et puis je suis venue ici en me mariant. Par amour. Et j’ai appris à tuer des volailles par amour, parce que ça, ça a été dur. Le métier de coquetier, il a existé et il existe encore en Bresse, mais différemment. Mon mari, lui, il passait dans les fermes, il achetait les œufs et la volaille. Je vous parle d’avant 1939. Avant la guerre, on pouvait aller à Genève. Donc il portait les œufs, il plumait la volaille et il la vendait là, à Genève. Il y avait aussi le marché de la Roche, où les volailles étaient vendues vivantes. Mon mari, il a toujours passé dans les fermes. C’est comme ça que je l’ai connu. Des fois c’est tellement bizarre, la destinée ... La cuisine, une tradition familiale « Louis : Ma mère était débrouillarde pour faire à manger, parce que ses parents avaient un restaurant, là-haut au Crêt, au chalet. Ils avaient des vaches. Ils avaient quinze ouvriers pour faucher, tout à la faux. Ils les gardaient je ne sais combien de temps et c’est tout ma mère qui était jeune qui faisait à manger. Avant, on faisait beaucoup de veillées. La briselée : les châtaignes, il faut les ramasser et il faut attendre au moins dix jours qu’elles soient pas trop fraîches. On fait une petite entaille avec le couteau, un petit peu, parce que si on les entaille pas, elles sautent et puis on les met dans un couvercle. On les faisait griller sur le fourneau. Avec du cidre. Il y avait beaucoup de gens qui venaient ici. On les mangeait comme ça. Les veillées, maintenant ça se fait plus. » Mon mari est né là. Mais la maison ici, c’est la maison de ma belle-mère. Les Jacquemoud, ils sont originaires du Sappey, chez Cornillon, le berceau de la famille. Mon beau-père s’est marié chez sa femme. Autrefois, bien souvent, il y avait une fille qui était fille unique ou alors les garçons n’avaient pas envie de rester à la maison. Si elle amenait son marié à la maison, on disait qu’il s’était marié « en bouc » ou « à cul-de-loup » ! C’est sa maman qui avait commencé l’activité, avec une tante qui s’était établie à côté de Gex et puis son frère qui est décédé. Et après, ma bellemère a continué ici toute seule, elle était veuve. Mon beau-père est mort jeune, mon mari - il était né en 1912 - n’avait que douze ans. Mon mari aimait les études, mais il n’a jamais pu les faire. Il nous racontait qu’il y avait une institutrice, mais qu’elle ne s’occupait pas d’eux. Ils étaient toute la journée à promener d’un côté et de l’autre, elle les emmenait jusque sur les « Tates », là-haut (montée du Salève, virage avant « chez Joindet » ; une tate est un terrain qui n’est pas productif, pauvre). Il y a des gens sans soucis. Peut-être qu’elle était pas trop surveillée non plus. Mon mari, il s’est toujours plaint qu’il n’avait pas pu continuer ses études, au moins avoir son certificat. Ça, il l’a jamais admis. Il était seul, c’était né un bébé mais qui était mort. Il était fils unique. Moi j’ai qu’un frère. C’était vite diminué, ça s’en allait vite, à l’époque. Mon mari avait un oncle, il est mort avant qu’il ait 50 ans. Il y a des familles où ça décédait bien Idées recettes de Juliette « Recette de mon fricot ressais (ressais = marron en patois) : On fait bouillir de l’eau et on met des patates à cuire dedans, des carottes et des poireaux, un cube, un clou de girofle et un oignon. Après on met de la farine pour lier et on laisse cuire sur le fourneau. Ça fait une sauce très épaisse avec les légumes dedans. On faisait ça dans les fins de mois. Les fidées : c’est des pâtes très très fines, que j’achète toujours chez Décérier (ça fait bien 60 ans qu’on les trouve là). Les pâtes « La Chinoise ». On fait revenir les pâtes à l’huile et au beurre, on les fait rossir, bien « brûler ». Après, on met de l’eau et on met du fromage dessus (du comté par exemple). C’est des pâtes à la savoyarde. » 30 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 des facilités. C’était comme ça. J’en suis pas morte. » La guerre a tout changé « Avant que mon mari ait une camionnette, ma belle-mère avait deux chevaux et elle allait chez les gens. Autrefois, dans les campagnes, on faisait de l’argent avec ce qu’on pouvait. Elle achetait des légumes, elle a eu acheté des chars entiers de petits pois à Arbusigny. On n’en voit plus maintenant de ces petits pois, c’était une gousse très longue et puis des gros gros grains. Et bien sucrés. Elle les vendait, ils y allaient souvent pour trois heures du matin, au marché de gros. C’était avant la guerre, la guerre a tout changé. Quand mon mari est parti au régiment, ça a tout changé. Il avait vingt ans quand il est parti au régiment, en 1932. Ma belle-mère avait trouvé quelqu’un qui l’aidait et aussi pour conduire. Et puis pendant la guerre, elle a mal supporté que son fils soit loin, qu’elle pouvait rien faire. Au régiment, ils faisaient qu’une année. C’est après qu’ils ont fait deux ans. Mon frère a fait deux ans : il est allé au nord de l’Alsace, il a eu une chance de pas être prisonnier (il a eu beaucoup de copains qui ont été prisonniers). Et j’ai fait l’homme pendant ce temps-là. J’étais encore chez mes parents. Et puis mon père était mutilé de guerre, il avait eu la cheville brisée, à la guerre de 14-18 et il est resté deux ans à l’hôpital. Ça sortait toujours des éclats d’obus. C’est qu’on avait pas les moyens de maintenant pour guérir les gens. plus vite que maintenant. On n’avait pas les mêmes médicaments. Dans une famille, c’était pas rare qu’il y ait des enfants et des bébés qui meurent. » Gagner quatre sous… « Chez mes parents, on allait à Annecy, j’avais largement six kilomètres à faire pour aller à la gare. On pouvait pas faire autrement : c’était la ville où on pouvait s’approvisionner. Et à partir de quinze ans, j’y allais presque toutes les semaines, c’était au début des sports d’hiver où on faisait des tricots pour les sportifs. Il y avait une maison à Annecy qui donnait de la laine à tricoter, du travail à faire. J’avais une cousine qui avait commencé, c’est elle qui m’y a menée. Après, on devait le ramener à ce bonhomme et il avait toutes les malices aussi : sa laine, elle était à la cave et vous savez que la laine, elle prend du poids ! Alors fallait qu’on fasse attention, un petit bout de fil comme ça, on n’oubliait pas de le remettre dedans ! C’était au poids. Moi, j’aimais assez bien le faire, parce qu’on peut dire qu’on gagnait quatre sous, chose qui n’arrivait pas ailleurs. Au début, j’ai fait des chaussettes. Il y en avait d’autres qui faisaient des revers, parce qu’à ce moment là, ça se portait une chaussette avec un revers et le pantalon de ski était serré juste à la cheville. Ils faisaient des séries, alors on nous donnait la laine pour arriver à en faire trois de la semaine. J’aime autant vous dire que fallait pas s’amuser à regarder la télévision ! Et pendant la guerre, ils nous ont encore pris le cheval par-dessus le marché. C’est moi qui ai dû le conduire, alors vous voyez on parle des animaux, vous ne pouvez pas croire que j’en ai encore gros sur le cœur aujourd’hui. C’est moi qui ai dû le conduire pour la réquisition. Et puis se retrouver sans bête de traie… le voisin nous a aidés à dresser des vaches. Pendant la guerre, ça se faisait assez de dresser des vaches. Ça coupait le lait et puis ça allait bien quand on en avait une qui avait l’habitude, mais quand toutes les deux n’y ont jamais fait, c’est pas facile. Qu’est-ce que vous voulez, c’est des mauvais moments qu’on a passés. Et heureusement qu’on avait encore un bon voisin. A cette époque, j’allais plus à l’école : je suis allée au certificat un vendredi, le lendemain je suis pas retournée à l’école : il y avait du travail à la maison. J’aurais pu continuer mes études, parce que mon papa était mutilé de guerre, j’aurais pu avoir En 1943, je suis venue ici. Les enfants ont encore eu les cartes de rationnement. La guerre à La Muraz, ça allait pas trop mal dans l’ensemble. Parce que mon mari connaissait quand même pas mal de monde, on arrivait à demander un petit 31 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 vu tuer une volaille à la maison. Alors, vous voyez la fierté à quoi ça mène ? Un jour, la dame du restaurant m’a demandé une volaille. Mon mari n’était pas là, ma belle-mère pouvait pas le faire. Qu’est-ce qu’il fallait faire ? Est-ce que je devais dire « je ne sais pas le faire » ? J’aurais eu l’air maligne ! Surtout qu’elle avait envoyé quelqu’un pour demander. Alors j’ai essayé quand même. Mais je m’en rappellerai pendant longtemps. Je vous dirais, que ma première poule que j’ai tuée, je l’ai tellement assommée – parce qu’on les assommait pour qu’elles sentent moins leur mal, si on peut dire – je l’ai pas suffisamment saignée, elle était déjà à moitié plumée qu’elle a remué ! peu aux uns, aux autres. On avait un poulailler, un poulailler où on aurait pu élever cent poules, mais on avait pas de quoi leur donner à manger. Les poules, on en a gardé quelques-unes, ce qu’on pouvait pour notre nécessaire. Ici du fait de la zone, on avait droit à descendre des œufs qu’avec un certificat du producteur. Donc ma belle-mère en a gardé jusqu’à cent pour avoir le certificat de cent poules. C’était des bonnes poules sur le papier : elles faisaient un œuf chaque jour ! Mais elles suivaient pas toujours ! Les Allemands rodaient, mais on les a pas trop vus, ni trop vu se servir. On était au lait écrémé. Même qu’on était bien avec le gérant de la fruitière, on pouvait pas demander du lait frais quand d’autres gens prenaient du lait écrémé. C’était ma voisine d’en bas qui nous en donnait un litre le soir. Il y avait des réquisitions sûrement, mais on le savait pas. Il y avait quelques paysans qui élevaient des veaux et qui faisaient du beurre. On en a eu acheté, je me souviens, à une mémé. Je me vois encore, elle était de bonne volonté, mais qu’est-ce que vous voulez, elle était âgée : je trouvais des ailes de mouche dans le beurre. Maintenant, on crierait au scandale ! Tuer des animaux à la maison ? Non, non. Mon père n’avait jamais aimé ça. Il avait fait la guerre, ça lui suffisait. C’était ma cousine qui nous en tuait et puis il y avait un boucher pas bien loin, si on avait besoin. Les volailles, on les vendait vivantes (et on les avait pour les œufs). Même les lapins, bien sûr. Même les jeunes chats, les nouveau-nés, papa il les jetait dans la citerne du purin, parce que là ils meurent tout de suite, ça les étouffe. Autrement, il fallait pas lui parler de tuer un chat. » Pendant la guerre, on a arrêté l’activité complètement et mon mari s’est mis à faire du jardin. Il vendait son légume. On avait tout le champ là devant qui était en légumes. Il était assez timide par nature, mais quand c’était une question de commerce, il avait pas peur d’aller offrir sa marchandise, il avait l’habitude. Alors il descendait avec un vélo, il descendait des petits pois, avec une grande cagette largement comme ça sur le porte-bagages, plus un sac pardessus et une hotte sur les épaules. Et de temps en temps, il se faisait arrêter par les Allemands. Il partait à tombée de nuit, alors c’était gai de se dire « quand est-ce qu’il revient ? »... Il allait à Annemasse chez les commerçants qu’on connaissait. Les légumes, c’était réglementé, fallait le faire en douce. Et les petits pois, je me suis levée à 4 h du matin, pour les porter au client pour qu’il puisse les mettre en conserve la journée. On avait ramassé des petits pois à 4 h du matin ! La conserve d’œufs « Mon mari, il avait un petit peu de terrain, mais il travaillait pas du tout la campagne. On avait une ancienne écurie dans laquelle on tuait les poules. Après, on a dû installer comme un abattoir dans une grange pour que ce soit convenable. Et on a fait les marchés. Annemasse, parce qu’avec la douane suisse, on n’avait plus le droit de descendre plus de 3 kg de volaille, il aurait fallu aller vendre des légumes avec. Alors on a commencé le marché d’Annemasse et mon mari vendait des œufs, au détail puis en gros. Après, on a fait le vrai commerce des œufs, on est allé en Bresse. On a commencé de la conserve d’œufs. Déjà à Genève ça se faisait. Les poules, l’automne, elles pondent pas beaucoup d’œufs et les œufs devenaient chers, ça devenait cher pour les pâtissiers de travailler. On faisait les conserves au printemps, il fallait bien qu’on en ait pour l’automne. Pour faire de la conserve d’œufs convenable, il faut les choquer l’un contre l’autre, voir s’il y en a pas un fêlé. Parce qu’on les conservait dans une sorte d’eau de chaux, un produit qu’on achetait. S’il y en a un fêlé et si vous le mettez dans l’eau de chaux, ça le fait éclater et il est fichu. Alors vous me voyez faire, je ne sais pas, peut-être 2000 douzaines d’œufs ? Largement. Comment Des débuts difficiles dans le métier « J’ai appris à tuer des volailles par amour. C’està-dire que je suis née dans une ferme. J’avais qu’un frère et pas de voisins très proches. Nous les enfants, on s’amusait avec les animaux. J’étais, comme le disaient mes cousins, la « mère aux chats ». J’aimais les animaux. Je m’amusais avec les poules, avec un veau. Ça, j’avais jamais 32 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 avait pas assez. On avait des concurrents qui venaient de Bresse, vendre des œufs à Annemasse, c’est normal qu’on aille faire comme eux. Surtout, ils nous les revendaient à nous. Et puis aussi l’œuf de Bresse était beaucoup plus solide, à cause du terrain, ils ont davantage de calcaire là-bas. on faisait ? On tournait les deux œufs. Mais, si ici c’est pas fêlé, là c’est peut-être fêlé. Donc, on devait faire des deux côtés. On passait notre temps, des journées comme ça à choquer les œufs, si on voulait pas les perdre. On a fait construire à la cave des grands bacs cimentés et on les mettait dedans. Bien sûr, il fallait faire ça soigneusement : on en a eu repris chez des collègues, c’était piqué… Déjà, on ne doit pas mettre d’œufs de canards, ils tournent. Et la chose bizarre : on mettait l’eau d’abord, le niveau d’eau qu’il nous fallait, le produit bien mélangé et on pouvait retourner, disons la valeur d’une cuvette, tout doucement et les œufs ne se cassaient pas. Tu les entendais rouler au fond du bassin. Après on les sortait par douzaines pour les pâtissiers. C’était un travail, ça je vous assure ! Les œufs, ils pouvaient se garder largement plus d’une année, si on en avait eu besoin, mais on les vendait toujours bien avant. Disons que quelqu’un de malhonnête aurait essayé de les vendre comme frais – parce qu’ils étaient restés beaux – ils avaient une petite pellicule, pour celui qui « était dedans ». Pour la pâtisserie, ils gardaient la même couleur jaune. Au marché de Bourg-en-Bresse, on y allait avec une camionnette. C’était mon mari qui conduisait. Moi, j’ai jamais conduit, j’ai conduit que des poussettes ! Tous les quinze jours, suivant le temps qu’on avait mis pour mettre nos œufs en conserve. Au moment où les œufs étaient moins chers, il y en avait le plus, alors on commençait au mois de mars-avril et ça finissait au mois de juin souvent. Avant Noël, c’était plus dur, il fallait plumer. On a eu fait des montagnes, là devant la porte : on laissait les œufs dehors, personne ne serait venu nous les voler ou faire des bêtises. Ils étaient devant la porte, parce qu’il fallait qu’on les prépare. C’était des caisses avec un couvercle de bois, tout en bois et puis il y avait de la paille. Nous, on faisait seulement qu’étendre de la paille, mais eux en Bresse, ils devaient prendre de la paille dressée, de la paille de seigle qui était préparée pour et qu’ils mettaient tout autour, c’était bien protégé. Ça a pas toujours eu le luxe de maintenant avec du carton ! Il fut un temps – chose inadmissible – où on n’avait pas le droit de se resservir d’un emballage en carton. Celui qui était sali, celui où il y avait eu un œuf cassé, c’est normal, mais sinon… Il fut un temps où on trouvait des microbes à la pelle. On allait déjà acheter nos œufs en Bresse. En Bresse, ils appellent aussi « coquetiers » les gens qui achètent. Le marché de Bourg, à l’ouverture, les paysans sont là avec leurs volailles et leurs œufs. Les gens vont acheter les paniers près des dames, mais ils les prennent pas tout de suite, ils leur donnent leur nom et le prix qu’ils leur payent. Le premier jour qu’on est arrivé là-bas, on ne savait pas très bien comment ça marchait. On est arrivé très tôt. Il y avait personne et après on a vu quelqu’un avec des caisses et on lui a demandé si elle avait des oeufs. La dame nous a dit : - Oh, non ! ceux-là ils sont vendus déjà. Et vous voyez ce que c’est que le vrai commerçant, son mari arrive derrière et lui dit : - Tu apprendras qu’on ne refuse jamais de la marchandise à un client. Des œufs on en trouvera. C’est vrai qu’ils étaient tout préparés, si vous aviez vu ! C’était le temps où on avait encore de la main-d’œuvre, alors ils étaient arrangés, ils avaient fait une sorte de damier sur le dessus. Vous savez, l’œuf est allongé, alors il y en avait qui étaient en long, d’autres autrement, ça formait des dessins, dans leur caisse. Parce qu’à ce moment là, on mettait ça dans la paille. On n’avait pas les boîtes. On allait chercher les œufs en Bresse parce qu’ils étaient moins chers qu’ici et parce qu’on n’en On a pu commencer le commerce en 1947, parce qu’avant on ne pouvait pas travailler non plus. On a continué jusque… au moins en 1978, parce que j’étais pleine de rhumatismes. On a arrêté l’activité entière et les conserves déjà un peu avant. Oui, parce qu’après ce n’était plus rentable. » La famille mobilisée pour satisfaire le client, même le plus exigeant ! « Des volailles, on en vendait aussi au village, on en vendait pas mal. Très vite quand on a pu, on a fait une chambre froide qui nous permettait de les conserver. On pouvait venir en acheter ici, si on voulait. Dans la remise à côté, quand il faisait chaud, on laissait un peu ouvert, alors il y a des gens qui nous voyaient plumer. Et on peut dire à quel point un client peut nous faire marcher ! On avait des poulets de plumés dans la chambre froide, mais on ne voulait pas le poulet qui était tué d’avance – c’est pas intelligent, ça par exem- 33 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 l’année. Alors dans le duvet, il y avait toujours des plumes naissantes. Il fallait les enlever chaque fois, si on ne voulait pas abîmer notre duvet, parce que là les mites s’y mettent. On vendait le duvet à des gens qu’on connaissait. Un canard, je crois qu’il faisait pas plus de 30 grammes de duvet. Le vrai duvet, j’en ai fait pour tous à la maison. Aujourd’hui, le vrai duvet, je voudrais encore bien y voir ! tu n’as qu’à le tâter, si tu trouves des déchets dedans, c’est qu’il y a de la plume hachée. ple ! On voulait celui qu’on était en train de tuer. La différence, c’est que le poulet déjà mort, il est refroidi, il est rassis (mais il était pas tué depuis une semaine), il rôtit mieux dans la casserole. Et les poulets quand ils sont tout juste plumés, ils sentent « le fraîchon », ça sent pas bon. Alors que si le poulet a deux-trois jours, il sent pas. Et puis quand on entend parler les anciens bouchers, les gens de la campagne, ils vous disent qu’une bête - une vache, je parle – la viande qui a quinze jours, c’est comme ça qu’elle est meilleure. Non, fallait donc tuer un poulet, l’aller peser avec le client, le vider et puis moi je laissais mon mari tout seul finir de plumer, alors qu’il y en avait des déjà prêts… Avant, on a eu laissé des poules et des canards dehors devant la maison. Avant, jusqu’à ce que ça commence à passer les voitures. Vous savez comment ils font les canards ? Quand il y en a un qui a commencé de passer, la famille suit toute. Chassez-les, chassez-les pas, ils vont pas plus vite. Alors si vous êtes en voiture, faut vous arrêter, vous avez pas le choix. C’est comme ça les canards. Les plumes, on en faisait du fumier. Et même, ce qui était bon pour les fleurs, les hortensias surtout, c’était l’eau dans laquelle on avait trempé les volailles. Parce qu’on les trempait dans l’eau chaude, à 40°, avant la plume. On avait une machine qui avait des doigts en caoutchouc, sur laquelle on passait la volaille, ça n’écorche donc pas la peau, mais ça arrache les plumes. Et après on la finissait pour qu’elle soit propre. Chose qu’on retrouve plus guère maintenant : on enlevait toutes les plumes au bout des pattes… Et on vidait sur commande au marché. Puis encore, on nous rouspétait après que ça allait pas assez vite ! Parce qu’on passait, on achetait deuxtrois volailles et puis fallait que je me dépêche de les vider. Tant pis si un autre client attendait pour cette dame-là parce qu’elle allait faire ses courses et quand elle revenait fallait que ce soit prêt. Un jour, il y avait une Italienne qui râlait, j’ai quand même sorti ça : - Vous savez faut en profiter de la mère Jacquemoud, elle durera pas ! Quand même, c’est qu’il fallait encore les mettre en morceaux, cette fois-là. Et on le faisait... Moi, j’ai appris à mes dépends. On a eu aussi des dindes. J’en ai eu tué des énormes, c’est pas facile, heureusement que j’avais les garçons pour m’aider. Au moins cinq ou six kilos... Mes enfants m’ont souvent aidée. C’est une chose que je dis souvent. Je vois quand mes petits-enfants rechignent pour quelque chose, je leur dis : - Si vous aviez été à la place de votre père, quand il revenait du collège… Et bien, il mangeait et puis il venait nous aider. On peut bien tout dire, ils en ont tous plumé. Mais il y en a pas un seul qui ait tué une volaille. Non, personne. Ils ont eu aidé à dépecer des lapins avec leur père, mais pas les tuer. On peut dire que j’ai marié un coquetier et au lieu de remuer le fumier avec un trident, fallait le manier avec les doigts. Parce que vous savez comment on vide un poulet … ? Ce qui a été dur pour moi, c’était quand les enfants étaient tout petits, parce que c’est difficile que l’odeur disparaisse. Tu t’es passé les mains à l’eau de javel, tu fais un biberon à un bébé, tu sens encore ! Pas la peine d’être douillet. » Les plumes, je peux vous montrer un édredon qui a passé soixante ans et qui est aussi haut que la table ! Avec du duvet de canard. Les canards, on les achetait à la campagne. Il y en avait toujours un peu, pas des quantités. Le duvet de canard, on le vendait 60 francs le kilo. Les plumes de poules, un temps ça se vendait en gros, ça partait en Bresse. Pas la grosse plume, toute la grosse plume ça faisait le fumier. C’est un bon engrais. Aussi bon que les coquilles. Les plumes ça se décompose dans l’eau. Ça prend pas plus de temps que de la paille. Pour avoir un joli duvet, on avait une plumeuse à sec qui arrachait la première plume. Après, on triait bien, parce que le canard, il déplume toute Dossier réalisé par Isabelle Lebon 34 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 SOUVENIRS, SOUVENIRS... ET NOTRE AMI RENÉ BOVAGNE N’EN MANQUE PAS. IL NOUS PARLE AUJOURD’HUI DE L’ACCORDEONISTE dos apportait un handicap sérieux. Notre ami entreprit avec beaucoup de courage ses voyages hebdomadaires sous la neige, la pluie ou le vent bien souvent. Sa persévérance fut récompensée, au bout de 18 mois il était capable de déchiffrer un morceau simple et de jouer la valse brune. Au bout de 2 ans il pouvait faire danser pendant une soirée entière. Je me joignis à lui. Je l’accompagnais à la batterie, au violon et je chantais. C’est alors que nous vint l’idée de former un petit orchestre pour animer les bals de la région. Nous connaissions un clarinettiste habitant à Annemasse où il jouait à l’Harmonie. Il était nettement plus âgé que nous et il réussit à négocier de nombreux contrats. Mon frère qui jouait également de l’accordéon se joignit à nous ainsi qu’un camarade de classe, trompettiste de talent, qui pouvait à l’occasion renforcer la formation. La TSF berça sa jeunesse. Il écoutait Sottens et radio Andorre qui diffusaient les chansons en vogue et les compositions des artistes de l’époque: Sombreros et mantilles interprétée par Rina Ketty, Mon amant de Saint Jean par Lucienne Delille et le répertoire de Tino Rossi. Il était fasciné par les accordéonistes: Aimable, Edouard Duleu, Gus Viseur, Jo Privat, Primo Corchia, Toni Murena, vedettes dont la musique faisait danser dans les bals populaires. On y entandait: la marche des accordéonistes lyonnais, perle de cristal, brise napolitaine, reine de musette, le retour des hirondelles, indifférence, espana cani, la cumparsita, caminito, adios muchachos, le plus beau tango du monde et bien d’autres... A l’âge de 15 ans il décida d’apprendre à jouer de l’accordéon. Il acquit un instrument “Mangin” impressionnant par ses dimensions et son poids. Il découvrit le clavier et ses multiples boutons astucieusement disposés pour permettre à la main droite de réaliser tout les accords et les mélodies les plus rapides. La main gauche actionnait les basses: basses toniques et les accords préparés, majeurs mineurs, septièmes et septièmes diminués. Le bras gauche actionnait le soufflet avec la possibilité de nuancer la puissance du son. Deux solides bretelles passées derrière les épaules permettaient de soutenir et de porter l’instrument, la position assise étant la plus facile pour maîtriser l’ensemble dont le poids avoisinait la dizaine de kilogrammes. Nous étions opérationnels et nous pûmes animer quelques bals clandestins car pendant les années d’occupations les bals publics étaient nterdits. Progressivement les fêtes et les vogues repartirent d’autant plus vite que nous avions vécu des années de tristesse et de privation. Nous eûmes l’ocasion de nous produire au Sappey, à Arbusigny, à La Muraz, à Esserts, à la vogue de Naz, à Mornex, à Monnetier, à la fête des jonquilles à l’Ecullaz et jusqu’à Saint Jeoire en Faucigny. L’expédition pour atteindre Saint Jeoire fut mémorable. Nous partîmes l’accordéoniste et moi à vélo pour atteindre Annemasse. L’accordéoniste portait sa “vioule”, il avait sa charge. Je portais la batterie, j’avais la mienne. La basse était très volumineuse, il fallait la porter en bandoullère. La caisse claire occupait le porte bagage mais il ne fallait pas oublier les cymbales, les baguettes, les balais et les maracasses. Le clarinettiste, Monsieur Crispoi, se joignit à nous à Annemasse où il fallut emprunter le tacot de Samoëns qui remontait la vallée du Il lui fallut commencer par le commencement, c’est à dire apprendre à lire la musique pour pouvoir déchiffrer les partitions. Il chercha un professeur et l’ayant trouvé à Annemasse il étudia le solfège et se familiarisa avec l’instrument. Evidemment les déplacements à l’époque ne pouvaient se faire qu’à pied ou à vélo. Il choisit le vélo bien sur. Le trajet était d’une douzaine de km soit 24 km aller et retour. L’aller était facile, la pente étant favorable, mais le retour épuisant. L’accordéon porté dans le 35 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 certain succès. Notre répertoire était “classique” et habituel. Le peremier morceau était une marche et le dernier une valse, c’était traditionnel! Le tango tenait une place importante, le paso doble également, la java et le slow un peu moins. La rumba puis la samba firent une percée remarquable et le swing apparut, véhiculé par les soldats américains relayés par les zazous. Giffre jusqu’à Saint-Jeoire. Là, le restaurateur avec lequel notre clarinettiste avait passé un contrat nous attendait avec sa voiture. Il nous emmena à Onnion, petit village voisin dont c’était la vogue. Le bal connu un franc succès et dura toute la nuit. Au petit matin le bal terminé et les instruments rangés il fallut, bien sûr, faire le cheminement inverse et la remontée sur La Muraz ne fut pas la parite la plus facile. Il n’était pas question de se reposer en arrivant car une journée de travail nous attendait ponctuée par quelques réflexions un peu “moqueuse”. Il est vrai que la soirée fut la bienvenue avec un sommeil réparateur accompagné de relents d’airs d’accordéon qui nous berçaient la nuit entière. Notre accordéoniste évolua, se perfectionna, s’adapta, devint un artiste. Au fait je ne vous ai pas dit son nom, mais vous l’avez sans doute deviné: il s’appelait René Milanolo, mon copain d’école et ami de toujours. Nos prestations à Monnetier furent nombreuses et toujours agréables. Nous animions des soirées dansantes dans les restaurants avec un Salut l’artiste ! René Bovagne RECETTE - SANGRIA Pour 6 personnes • Couvrir le saladier et laisser macérer au réfrigérateur pendant 4 h. Préparation : 15 min • Réfrigération : 4 h (au minimum) • Environ 30 min avant de servir, rincer les fraises, les équeuter, les couper en morceaux et les ajouter dans le saladier. Juste avant de servir très frais, on peut rajouter 30 cl de soda ou d’eau gazeuse. Ingrédients : • 1 bouteille de bon vin rouge • 15 cl de Grand Marnier • 30 cl de soda ou d’eau gazeuse (facultatif) • 2 oranges non traitées • 1 citron non traité • 2 pêches • 150 g de fraises • 3 cuill. à soupe de sucre en poudre • 1 gousse de vanille • ½ cuill. à café de cannelle • • • Vari ant e : Sang ri a sans al c o o l Pour 5 litres de sangria Préparation : 15 min Réfrigération : 4 h + la veille pour les liquides Ingrédients : • 2 litres de jus de raison rouge • 1 litre de jus d’orange • 1 litre de nectar de pêche • 25 cl de concentré de citron • 10 cl de coulis de fraise • ½ cuill. à soupe de sirop de framboise • fruits de saison : 2 poires, 2 pêches, 1 brugnon, 1 orange, ½ melon • 1 gousse de vanille • 1 pincée de cannelle Eplucher et dénoyauter les pêches, puis les émincer. Rincer et sécher les oranges et le citron. Les couper en morceaux sans les peler. Mettre tous les fruits dans un saladier et ajouter le sucre, la cannelle, la gousse de vanille fendue, le Grand Marnier et le vin. 36 Bulletin communal - Numéro 37 Septembre 2007 Le site Internet de La Muraz, cʼest dʼla ʻʻdynamiqueʼʼ ! Donner un coup de jeune à ce site créé il y a déjà 5 ans, Y introduire de nouvelles rubriques pour apporter encore plus dʼinformations Notamment au niveau des activités et loisirs possibles sur place ou dans les environs, Avec également toute une liste de liens utiles ou ludiques : Même si la base était existante, Pascal et ses collègues lʼont complètement refondue ; Ils y ont consacré du temps, de même que Bénédicte, Marie-Chantal et Nadine Qui se sont chargées de renseigner, transférer, traduire, sélectionner… Une seule et unique adresse à visiter, toujours la même : www.lamuraz.fr Et maintenant, à vous de nous dire ce que vous en pensez ! Le 24 septembre 2007 : mise en ligne du site dynamique. 37 M.-C.J. BLOC-NOTES Gendarmerie de Reignier – Tél. 04 50 95 75 11 SAMU – Tél. 15 Police Secours – Tél. 17 Pompiers (Annemasse) – Tél. 18 Urgence médicale 24h/24 – Tél. 04 50 38 11 22 S.M.U.R. – Tél. 04 50 92 47 47 Service social de Reignier, Grande Rue 20, 74930 Reignier – Tél. 04 50 43 44 94 Ouverture: lundi au vendredi 9h.-12h. / 14h.-17h. Fermé jeudi après-midi. Hôpital d’Annemasse, Ambilly – Tél. 04 50 87 40 40 Clinique de Savoie, Annemasse – Tél. 04 50 92 07 22 Clinique des Vallées (neuro-psychiatrique) à Ville-la-Grand – Tél. 04 50 38 31 91 Eau, Syndicat des Rocailles – Tél. 04 50 03 95 46 (Dépannage Tél. 06 09 37 26 63 et 06 09 37 26 64) Assainissement, Syndicat Intercommunal de Bellecombe – Reignier – tél: 04 50 95 71 63 Dépannage Tél. 06 77 04 19 50 Electricité – Administratif: 0810 050 333 – Dépannage: 0810 333 074 Communauté de communes Arve et Salève – Tél. 04 50 43 46 14 Poste Mornex – Tél. 04 50 36 51 51 – Numéro postal: 74560 LA MURAZ Trésor public / Perception: Le Florin, 2 rue du Docteur Goy, 74930 Reignier – Tél. 04 50 43 40 55 Agence Nationale Pour l’Emploi: 21, avenue de Verdun, 74100 Annemasse – Tél. 04 50 37 27 08 Presbytère de Reignier – Tél. 04 50 43 40 50 Caractéristiques de la commune Services divers Altitude à la mairie 640 mètres Animaux Secours - Refuge de l’espoir Tél. 04 50 36 03 39 Point culminant «Les Rochers de Faverges» 1309 mètres Superficie 1437 hectares et 62 ares Population 804 habitants Cantine scolaire La commune est reliée: — au canton de Reignier — à l’arrondissement de Saint Julien — à la communauté de communes «Arve et Salève» Relations intercommunales Adhésion au: — Syndicat Intercommunal de Gestion des Déchets du Faucigny Genevois (SIDEFAGE) — Syndicat de Gestion des Nomades (SIGETA) — Syndicat Intercommunal d’Assainissement de Bellecombe — Syndicat des Eaux des Rocailles — Syndicat Mixte du Salève Ramassages scolaires — Cars Gal: Tél. 04 50 44 14 64 (vers Reignier, Annemasse, Ville-la-Grand) Service de cars — La Muraz-Annemasse Vendredi matin: départ à 8 h., retour à 12 h. (tous les 15 jours) Ordures ménagères — Ramassage le lundi matin Déchetterie de Reignier: Matinée: lundi, mardi, mercredi, jeudi de 8h.30 à 12h. Après-midi: mercredi et vendredi de 14h. à 18h. Samedi: de 9h à 12h. et de 13h. à 19h. Vie associative Association des Parents d’Elèves de l’école primaire Président: M. Christophe DELMERE – Tél. 04 50 85 04 42 Aide à Domicile en Milieu Rural (ADMR) S’adresser à la mairie – Tél. 04 50 94 51 86 Enseignement Mission Locale – 26, avenue de Verdun – Tél. 04 50 95 20 50 Ecole maternelle et primaire — Tél. 04 50 94 54 17 Collège public à Reignier — Tél. 04 50 43 42 64 Lycée public des Glières à Annemasse — Tél. 04 50 92 07 10 Lycée Technologique Jean Monnet — Tél. 04.50.92.07.10 Sports et Loisirs avec ses sections (V.T.T. - Ping-pong - Bibliothèque - Gymnastique) Présidente: Mme Chantal GAILLARD – Tél. 04 50 94 50 00 Administration communale Société de Chasse «Saint-Hubert» de La Muraz Président: M. David CLERC – Tél. 04 50 94 52 12 Mairie: le secrétariat est ouvert les mardi et vendredi, de 13 h. à 18 h. Tél. 04 50 94 51 86 aux mêmes heures. Permanences du maire: mardi, de 19 h. à 20 h., et sur rendez-vous. Réunions du Conseil municipal: le premier jeudi de chaque mois (sauf exception), à 20 h. ou 20 h. 30 selon la saison; consulter le tableau d’affichage. Société de Pêche «l’Amicale des Pêcheurs du Viaison» Président: M. Jacky CLERC – Tél. 04 50 94 52 12 Association paroissiale Saint-Antoine: Président: M. Jean François LARUAZ – Tél. 04 50 94 56 08