Bulletin communal 36 - 01.07

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Bulletin communal 36 - 01.07
Bulletin communal no 37
BULLETIN COMMUNAL
NUMÉRO 37 - SEPTEMBRE 2007
SOMMAIRE
Le Mot du Maire
1-2
Compte administratif 06 et budget 07
3
Budget
4
Compte-rendu séances CM
5-7
Urbanisme – Etat civil 2007
8
Géoportail
9
Election Miss Haute-Savoie
10
Rencontre avec Christelle Greiler
11
Photos Vendredi 15 juin – Réception de Christelle en Mairie
12
Echos de notre école – Carnaval et marché aux fleurs APE
13
Echos de notre école – Balade Lac de la Tour & spectacles danses
14
Echos de notre école – Fête fin d’année – Service de car
15
Echos de notre école – Rentée scolaire et 5ème classe
16
Commission environnement Opération village propre
17
Commission environnement Massifs – Cérémonie Fête des Mères
18
Repas des aînés – Ballade des aînés
19
2ème édition mini-tournoi de foot
20-22
Entendu, entendu, entendu
22
Association Sports et Loisirs – Foot-ball club des Salèves
23
La page des commerçants, artisans
24
Le mot en patois
25
L’écriture de la mémoire des anciens et la vie d’autrefois, I. Lebon
26
Les anciens racontent
27-33
L’accordéoniste
34-35
Recette de la sangria
35
Nouveau site dynamique
36
Journal communal de la Muraz n° 37
Parution biannuelle, gratuite
Tirage 450 exemplaires
Commission du journal: Marie-Noëlle Bovagne, René Drevoux, Christian Dubouloz, Marie-Chantal Jacquemoud,
Yves Maire, Nadine Perinet, Etienne Toullec, Didier Verhenne, Christian Zanolla.
Impression: Atelier d’impression Arbusigny
Responsable de la publication: Noël Jacquemoud
Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
LE MOT DU MAIRE
remerciements à ceux qui m’entourent pour leur
disponibilité et le travail accompli.
Depuis un peu moins de vingt années, le premier
ayant été diffusé en 1989, ce bulletin municipal
paraît de manière périodique, deux fois par an,
sauf lorsque nous nous rapprochons des
échéances électorales communales. La prochaine échéance se situant en mars prochain, cette
parution est la dernière du mandat, ceci afin de
nous conformer à la loi qui précise que cette tribune ne doit pas constituer un outil de propagande dans la période proche des élections.
Le temps des bilans fait ressortir logiquement ce
qui n’a pas été réalisé ou ce qui aurait dû l’être
durant la mandature. Nous le savons bien, nos
concitoyens sont demandeurs de davantage de
services qu’il n’est pas toujours aisé de mettre en
place, eu égard à la taille de notre collectivité et
à sa capacité financière. Certains pensent qu’il
est tout bonnement facile de recourir à l’augmentation des impôts pour trouver le financement dont on aurait besoin ; cette option n’a
jamais été celle retenue, considérant qu’il est
nécessaire de contenir autant que faire se peut
les augmentations des taxes communales à l’incidence de l’évolution des prix ou de l’inflation
appliquée aux bases d’imposition. En cela, je ne
pense pas que l’on puisse nous blâmer de faire
en sorte que la pression fiscale soit modérée !
Notre endettement direct a véritablement fondu
puisque le capital restant dû sur nos emprunts
n’était plus que de l’ordre de 200.000 € au 1er
janvier 2007.
S’agissant donc de la dernière édition de la mandature qui a débuté en 2001, j’adresse à toute
l’équipe de rédaction mes plus vifs remerciements pour le travail accompli durant ces sept
années.
Au terme d’un mandat, il est normal et d’usage
de dresser un bilan de l’action menée par le
Conseil Municipal et de vérifier que le programme énoncé dans la profession de foi exprimée
avant les élections a bien été respecté. Si vous
avez conservé ce document, je ne peux que vous
inviter à vous y reporter et vous pourrez constater ainsi que nous avons respecté nos engagements ; nous avons même été au-delà de ceuxci, certaines réalisations non prévues à notre
programme devant bientôt se terminer ou voir le
jour avant le terme de ce mandat.
Ceci résulte de la volonté affirmée de réduire la
dette puisque de gros investissements se profilent et qu’il y aura nécessairement lieu de recourir à l’emprunt pour pouvoir financer en particulier la construction de la nouvelle salle polyvalente. Ce projet important pour la vie de notre
commune devrait être finalisé d’ici la fin de l’automne et c’est à cette période que le chantier
devrait s’ouvrir pour une durée évaluée à dixhuit mois minimum.
Sachant que l’action du Conseil Municipal est à
mettre en parallèle avec les ressources financières dont il dispose, je laisse chacune et chacun d’entre vous juges de la gestion des affaires
communales durant ces 6 années écoulées. Je
ne dresserai pas de liste exhaustive du travail
accompli durant cette mandature, tout un chacun pouvant facilement se rendre compte de
l’importance de certains équipements et investissements réalisés.
Autour de ce projet, des travaux connexes ont
été partiellement réalisés ou le seront dans les
prochains mois.
Tout d’abord, le Syndicat des Rocailles a
procédé au remplacement de la colonne de distribution d’eau potable depuis la sortie du cheflieu jusqu’au carrefour des Biollettes sous la
route départementale. Ces travaux vont se poursuive sous la voie communale du Jovy et de la
Grange Rouge et rejoindront Chez Deperraz de
manière à boucler ce secteur. D’autres travaux
de renforcement d’adduction d’eau débuteront
prochainement et permettront aux hameaux du
Il est évidemment plus difficile d’évaluer le travail, lui aussi extrêmement important, effectué
au jour le jour et en amont de tout projet. Il est
également difficile pour moi de démontrer tout
l’engagement et la disponibilité dont la municipalité ou l’équipe municipale doit faire preuve
quotidiennement ou périodiquement. Je voudrais à travers ces lignes exprimer tous mes
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Septembre 2007
et là aussi, nous devons relever l’important effort
du Syndicat de Bellecombe qui consacre chaque
année quelques centaines de milliers d’euros à
notre commune.
Fernex, du Beuffy et de Besace de bénéficier
d’une défense incendie conforme aux prescriptions en vigueur, alors que l’interconnexion des
réseaux d’Esserts et de La Muraz a elle aussi été
réalisée dernièrement.
L’assainissement collectif se poursuit
également en direction de Cologny depuis le
Chef-lieu ; il permettra dans un premier temps
d’assainir ce dernier hameau mais aussi une
partie des Biollettes.
Autre chantier important à venir, le renforcement électrique et la mise en souterrain des
réseaux secs sur la portion comprise entre le
chef-lieu et Chez Joindet, dont une tranche de
travaux est déjà réalisée, alors qu’une seconde
partie de ce projet verra le jour à l’automne. Au
Champ Bolliet et aux Palatins, la création d’un
nouveau poste de transformation constituera
une première phase du renforcement électrique
de ce secteur, l’enfouissement des réseaux
devant être exécuté dans un second temps.
Il n’y a réellement pas de fin en soi en ce qui
concerne la couverture des besoins d’une commune en développement, comme c’est le cas
pour la nôtre en phase d’accroissement de sa
population. A la rentrée de septembre, 110
enfants fréquenteront l’école maternelle et primaire, rendant nécessaire l’ouverture d’une classe supplémentaire ; pour ce faire, un local préfabriqué a été loué et installé à proximité, dans
l’attente de la réalisation de locaux scolaires
supplémentaires dans l’actuelle salle des fêtes.
Quoi de plus réjouissant que de voir la population scolaire augmenter ? Ceci prouve bien en
particulier l’intérêt de jeunes ménages à venir
demeurer chez nous, dans le contexte général
défavorable du vieillissement de la population
mais aussi dans celui particulier du dynamisme
de notre région frontalière.
Comme on peut l’imaginer, les travaux concernant l’amélioration de la distribution et l’esthétique des réseaux électrique et télécoms représentent une part non négligeable des investissements que nous sommes contraints d’effectuer
puisque seules, en milieu rural, les constructions de lignes moyennes tension sont à la charge d’EDF ; la situation est très différente en régime urbain où le fournisseur national historique
finance entièrement les travaux concernant l’ensemble de ses lignes. Quant aux réseaux de télécommunications, tout est mis à la charge des
communes, excepté une maigre participation de
France Telecom qui trouve pourtant un intérêt
important à ce que ses lignes soient enterrées,
ceci en terme d’entretien.
C’est bien dans ce mouvement dynamique qu’il
me semble que votre Conseil Municipal a inscrit
le développement de la commune, de manière
raisonnée et maîtrisée, ceci durant ce dernier
mandat et dans la continuité des précédents.
Pour terminer, cette tribune étant la dernière de
cette mandature, je voudrais exprimer mes sincères remerciements à tous ceux qui m’ont
accompagné au long de ces sept années. Je tiens
à souligner le dévouement mais aussi l’excellent
état d’esprit dont toute l’équipe municipale a fait
preuve tout au long du chemin que nous avons
parcouru ensemble. Je voudrais également
remercier les habitants et concitoyens de La
Muraz pour leur soutien et il me reste à souhaiter à chacune et chacun d’entre vous de bien terminer cette année 2007, année qui ne sera pas
un grand millésime du point de vue de la météo
mais qui, par ses précipitations abondantes,
nous aura un peu fait oublier les sécheresses
passées et leurs conséquences en matière d’approvision-nement des nappes phréatiques.
Dans le cadre des travaux en cours, à noter
l’aménagement des 3 appartements de l’ancienne fruitière qui devrait s’achever en février 2008.
Comme vous pouvez le constater, l’investissement, qu’il soit intercommunal ou purement
communal, ne fléchit pas. Même s’il reste encore
à faire, en particulier en ce qui concerne les améliorations des réseaux de distribution d’eau,
beaucoup a déjà été accompli durant les vingt
dernières années, depuis notre adhésion au
Syndicat des Eaux des Rocailles. Le réseau d’assainissement continue également de se déployer
Noël JACQUEMOUD
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Septembre 2007
COMPTE ADMINISTRATIF 2006 ET BUDGET 2007
850.000 EURO est prévu. Bien sûr, les ajustements nécessaires seront apportés en cours
d’exercice. La lecture des tableaux et graphes
vous expliqueront tout cela bien mieux que des
discours.
L’exercice 2006 s’est soldé par un excédent de
recettes de 221.702 EURO. Le budget 2007
prévoit les premiers travaux de la nouvelle salle
des fêtes et la création d’une salle de classe provisoire. Les sommes nécessaires ont donc été
inscrites et le financement par un emprunt de
E.T.
COMPTE ADMINISTRATIF 2006
FONCTIONNEMENT - DÉPENSES
Charges à caractère général
Charges de Personnel
Autres charges de gestion
Charges financières
Virt à section d'Invest,
Total
160’267.77
150’828.00
54’209.16
13’735.01
321’952.85
700’992.79
FONCTIONNEMENT
RECETTES
Impôts et taxes
Dotations, subventions
Autres produits
Résultat exercice antérieur
Total
184’382.22
389’610.27
35’241.63
91’758.67
700’992.79
INVESTISSEMENT
RECETTES
Subv. et part. d'inv.
Dotations et réserves
Virement de sect. Fonctionnement
Report exercice antérieur
Total
122’003.88
72’499.00
321’952.85
16’577.20
533’032.93
INVESTISSEMENT
DÉPENSES
Immobilisations corporelles
Immobilisations en cours
Remboursement d'emprunts
Excédent de recettes
Total
4
120’656.69
141’348.83
49’325.42
221’701.99
533’032.93
Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
BUDGET
FONCTIONNEMENT
DÉPENSES
Charges à caractère général
Charges de Personnel
Autres charges de gestion
Charges financières
Virt à section d'Invest,
Total
158’445.00
159’880.00
76’274.10
11’000.00
453’783.00
859’382.10
FONCTIONNEMENT
RECETTES
Impôts et taxes
Dotations, subventions
Autres produits
Excédent exercice antérieur
Total
INVESTISSEMENT
DÉPENSES
Immobilisations corporelles
Immobilisations en cours
Remboursement d'emprunts
Excédent de recettes et reports
Total
34’475.16
1’672’070.94
41’378.00
135’439.65
1'883’363.75
INVESTISSEMENT
RECETTES
Subv. et part. d'inv.
389’900.00
Emprunts
850’000.00
Dotations et réserves
113’580.75
Virement de sect. Fonctionnement 453’783.00
Report exercice antérieur
76’100.00
Total
1'883’363.75
5
193’789.00
369’926.00
26’100.00
269’567.10
859’382.10
Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
COMPTE-RENDU DE LA SEANCE DU 1ER FÉVRIER 2007
Lors de sa séance du 1er février 2007, le conseil municipal a :
➘ Accédé à la demande de cession d’un particulier d’une parcelle de terrain communal d’une superficie de 72 centiares situé au lieu-dit « Les Berthets », au prix de €. 30.- le mètre carré.
➘ Accepté le devis présenté par la Société Savoisienne d’Incendie Extincteurs, 74540 Chapeiry, pour
le remplacement de 3 extincteurs au prix de €. 401.96 H.T.
➘ Accepté le devis concernant l’achat de deux abris-bus auprès de la société Atelier du Bricoleur,
74250 Fillinges, pour un montant de €. 3'730.- H.T. ; fourniture et pose comprises, qui seront installés au Mont d’en bas et à La Biollite.
COMPTE-RENDU DE LA SEANCE DU JEUDI 1ER MARS 2007
Lors de cette séance, le Conseil Municipal a :
➘ décidé l’achat d’une parcelle de terrain sise au Champ Bolliet d’une contenance de 194m² au prix
de 25.00 € le m². Ce terrain accueillera le nouveau poste de transformation électrique qu’il est nécessaire de construire pour que les habitations des hameaux du Champ Bolliet et des Palatins soient correctement alimentées en énergie électrique. Ce quartier de la commune est actuellement dépendant du
transformateur en place au hameau de Naz, Commune de Monnetier-Mornex-Esserts Salève, qui est
à sa production maximum.
➘ décidé d’accorder une subvention de 6 166.90 € à l’Association des Parents d’Elèves de l’Ecole
publique de La Muraz, somme correspondant à la prise en charge des frais de personnel, salaires et
charges, de deux personnes employées à la cantine scolaire pour l’assistance à la cantinière et la garde
des enfants durant le temps inter-scolaire s’écoulant de 12 heures à 13 h 20.
➘ accepté la modification des statuts de la Communauté de Communes Arve & Salève portant sur le
changement de siège social qui est dorénavant établi à la Maison Cécile Bocquet à Reignier
➘ décidé de reconduire les emplois d’été et saisonniers durant la période du 1er juin au 31 août 2007
et autorise Monsieur le Maire à procéder au recrutement de trois jeunes étudiants qui effectueront
durant la période de vacances des employés techniques les travaux de tonte, d’entretien, de peinture,
etc… qui leur seront confiés.
COMPTE-RENDU DE LA SEANCE DU 29 MARS 2007
Lors de sa séance du 29 mars 2007, le conseil municipal a :
➘ Voté le compte administratif de l’exercice 2006 qui présente: un excédent de fonctionnement de
€.230'194.18, différence entre les montants de €. 609'234.12 pour les recettes et €.379'039.94 pour
les dépenses.
Un déficit d’investissement de €.135'439.65, différence entre les montants de
€.668'472.58 pour les dépenses et €.533'032.93 pour les recettes.
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
➘ Accepté le compte de gestion présenté par le percepteur,
➘ Décidé de l’affectation du résultat excédentaire d’exploitation de l’exercice 2006 de €.321'952.85
(excédent de l’exercice 2006 €. 230'194.18 plus l’excédent au 31.12.2005. €. 91'758.67), comme suit
: report en fonctionnement 269 567.10 € et affectation en réserves d’investissement 52 385.75 €.
➘ Décidé de ne pas modifier les taux d’imposition des quatre taxes directes locales par rapport à 2006
(taux qui avaient été révisés à la baisse en 2001) :
1.
2.
3.
4.
7.89 % Taxe d’habitation
9.40 % Taxe foncière sur les propriétés bâties,
61.86% Taxe foncière sur les propriétés non bâties,
9.95 % Taxe professionnelle.
➘ Voté le budget primitif pour l’année 2007, pour lequel la section de fonctionnement s’équilibre en
recettes et dépenses pour un montant de €. 859'382.10, et €.1'883'363.75 pour la section d’investissement.
➘ Accepté les montants de l’indemnité représentative de logement des instituteurs pour l’année 2006,
fixés par arrêté préfectoral, après consultation du conseil départemental de l’Education nationale
comme suit :
- €.173.20, pour les instituteurs non chargés de famille
- €.216.50, pour les instituteurs chargés de famille,
- €.251.14, pour les instituteurs chargés de famille –directeurs avant 1983
➘ Accepté le programme des actions forestières dans la forêt communale proposées par l’Office
National des Forêts pour l’année 2007, pour un montant de €. 4'700.➘ Fixé la journée Nettoyage de Printemps au samedi 21 avril 2007.
COMPTE-RENDU DE LA SEANCE DU 3 MAI 2007
Lors de sa séance du 3 mai 2007, le conseil municipal a :
➘ Fixé le montant maximum à payer concernant le projet d’acquisition d’un bien immobilier au centre du village, à la somme de €. 145'000.-, soit €. 120'000.- pour la partie habitation et €. 25'000.pour les deux garages.
➘ Autorisé le maire à signer la prorogation d’avance de trésorerie contractée auprès de la Caisse
d’Epargne pour un montant de €. 120'000.-, pour un an, (renouvelable chaque année), destinée à
faciliter l’exécution budgétaire et à pallier à une éventuelle insuffisance temporaire de liquidité.
➘ Autorisé le maire à lancer l’appel d’offres concernant la deuxième tranche de l’aménagement des
logements dans l’ancienne fruitière, pour un montant de €. 184'400.- auxquels s’ajoute €. 23'972.représentant les honoraires du cabinet d’architecture Maurice Sonnerat.
➘ Accepté les devis de l’entreprise SARL Decarroux, 74900 Pers-Jussy, pour :
1.
€. 4'483.- H.T. concernant le raccordement de l’école primaire au réseau public des eaux
usées,
2.
€. 6'774.- H.T. réalisation d’un jeu de boules à côté du terrain de sport.
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
COMPTE-RENDU DE LA SEANCE DU 7 JUIN 2007
Lors de sa séance 7 juin 2007, le conseil municipal a :
➘ Pris connaissance du rapport annuel du Syndicat Intercommunal des Eaux des Rocailles sur le prix
et la qualité de l’eau potable rendus aux abonnés, pour l’année 2006.
➘ Décidé de l’achat du mobilier nécessaire à la cinquième classe devant ouvrir en septembre 2007, soit
tables, chaises, bureau, tableau auprès de CAMIF COLLECTIVITES pour un montant de €. 3'777.70.
➘ Accepté le devis de la Société Plomberie du Salève, Didier Duret, 74560 La Muraz, concernant
l’installation de 2 lave-mains dans les W.C. de l’école situés sous le préau, pour un montant de
€. 1'681. Ce travail sera fait pendant la période des vacances scolaires d’été.
➘ Accordé les subventions suivantes :
1.
€. 30.- Handy-Festif, Reignier
2.
€. 75.- La Ligue contre le Cancer
3.
€. 50.- Association des donneurs de voix
4.
€. 75.- Ecole Privée La Chamarette
5.
€. 75.- Centre Binet CMPP
6.
€. 75.- Arc-en-ciel
7.
€ 75.- Alzheimer
8.
€. 68.- MUTAMA
9.
€. 75.- Centre Léon Berard
10.
€. 50.- Anciens Combattants du secteur de Reignier
11.
€. 50.- Souvenir Français
12.
€. 75.- ALBEC
13.
€. 75.- ALFA
COMPTE-RENDU DE LA SEANCE DU 12 JUILLET 2007
Lors de sa séance 12 juillet 2007, le conseil municipal a :
➘ Accepté le projet de renforcement électrique aux lieux-dits «Le Champ-Bolliet et Les Palatins»,
tranche N°1, ainsi que l’ensemble des travaux relatifs à l’enfouissement des réseaux électriques et de
télécommunications, et approuvé le plan de financement et sa répartition financière comme suit :
- €.161'166.- montant global,
- €. 65'042.- participation financière communale
- €. 4'835.- frais généraux relatifs à ces travaux.
➘ Pris connaissance du rapport annuel du Syndicat Intercommunal de Bellecombe sur le prix et la
qualité de l’assainissement rendus aux abonnés pour l’année 2006.
➘ Accepté le programme du plan Local de l’Habitat (P.L.H.) initié par la Communauté de Communes Arve et
Salève, document qui dresse l’état des lieux du parc de logements existants, privé comme public, et qui définit des
solutions adaptées au territoire de la dite Communauté de Communes à laquelle la nôtre est intégrée. Ce document doit être compatible avec le Schéma de Cohérence Territorial (ScOT), document en cours d’élaboration.
➘ Décidé de l’achat d’un photocopieur en remplacement de celui de l’école pour un montant de €.
1'880.- H.T. (avec un contrat de maintenance limité à 25.000 copies par an).
➘ Pris note que la vente de coupe de bois prévue dans la forêt communale martelée par l’Office
National des Forêts a été adjugée pour un montant de €. 9'172.-
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
URBANISME
Déclarations de travaux
Mr Blatrier Gérard
Mr Blatrier Gérard
Mr Guy Thierry
Mme DUHOMMET Suzanne
Mr De Rosso Frédéric
Mr Thörig Patrick
Mr Courault Romain
Mr Courault Romain
Mr Miniou Philippe
Mr Faltin Daniel
Mr Conicella Pascal
SELEQ 74 (Synd. Electricité)
Permis de construire
Mr. AIT EL KADI Mounsif
Mr DUPONT Maurice
Commune de la Muraz
Mr DAMBRUNE David
Mr COMTE Eric
Mr GODDERIDGE William et
Mme GREVAZ Isabelle
Pose de capteurs thermiques
Piscine
Pose de « vélux »
1 véranda
Création d’une fenêtre
Pose de « vélux »
1 fenêtre de sous-sol
1 mur de soutènement
1 abri de jardin
1 abri de jardin
1 piscine
1 poste transformateur
les Côtes du Fernex
Les Côtes du Fernex
Chez Blaise
la Biolitte
Vers Monet
La Croisette
Chef-Lieu
Chef-Lieu
Le Fernex
Chez Blondin
Chez Blaise
Les Palatins
1
1
1
1
1
Le Jovy
La Caserne
Cologny
Chez Chappé
Les Biolettes
maison individuelle
hangar
salle polyvalente
maison individuelle
maison individuelle
1 maison
Le Mont
ETAT CIVIL 2007
Naissances
03.01.2007
06.01.2007
05.02.2007
22.02.2007
27.03.2007
30.03.2007
14.05.2007
01.09.2007
:
:
:
:
:
:
:
Damien THÖRIG - La Croisette –
Merlin HUYLENBROECK – Les Mouillettes – Chef-Lieu
Laura DELAVOET – Le Clos des Fermes – Chef-Lieu
Antonin ONOFRI-DA SILVA CABRAL –Chef-Lieu
Rose CHALAYE – Le Mont
Lucas MONRIQUE – Le Mont
Lena-Rose TRUCHET- Chef-Lieu
Yanis LOVATO chez Chappé"
Mariage
16.06.2007 :
11.08.2007 :
08.09.2007 :
Julien COLOMB et Céline BERNIER – Chef-Lieu
Fabrice BURNET et Sarah BOVAGNE – Le Clos des Fermes – Chef-Lieu
Renaud LABARTHE et Gwennaëlle KERVADEC – Chef-Lieu
Décès
11.02.2007 :
01.08.2007 :
Félix FERRANTE - La Croisette
César ROMAGNOLI - La Croisette
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
GÉOPORTAIL
Pour rappel, l’accès par internet à ce géoportail est gratuit pour tout citoyen. Il délivre des données
descriptives et reglémentaires sur les départements de Savoie et Haute Savoie.
L’information du citoyen se fait ainsi en amont de toutes démarches administratives qu’il pourrait
lancer auprès de la mairie. Ceci devrait les faciliter, voire les alléger grâce à cet accès simplifié aux
mêmes données cartographiques que celles utilisées par la commune.
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
ELECTION DE MISS HAUTE-SAVOIE
LE 18 MAI 2007 AU CASINO DE SAINT-GERVAIS
qu’une Miss ne passe jamais inaperçue, la vie ne
sera plus jamais comme avant.
Evénement exceptionnel pour notre petite commune. Nous avons organisé une cérémonie en
l’honneur de notre Miss, avec une partie du staff
du Comité Miss Pays de Savoie, ses deux
dauphines ainsi que Miss Pays de Savoie 2006
Charlotte Viandaz, (cette dernière s’est volontiers
déplacée dans notre village, une partie de sa
famille habitant la Muraz). Ce fut un moment
particulièrement agréable, qui fait partie des
belles choses à organiser !
A travers cette cérémonie, ce fut notre façon de
féliciter Christelle et surtout de lui souhaiter le
meilleur et le plus long des parcours. Le début
d’une année particulière pour Christelle qui concourra le 15 septembre prochain à Ugines pour
l’élection de Miss Pays Savoie. Et puis si tout se
passe bien, ce sera l’élection de Miss France le 8
décembre 2007 à Dunkerque.
On se laisse à rêver pour la suite …
La nouvelle Miss Haute-Savoie habite dans le
petit village de la Muraz, elle s’appelle Christelle
Greiler.
Retour sur ce premier semestre 2007 :
La sélection pour ce concours s’est déroulée
comme dans un rêve, c’est son père qui a cru en
elle et qui au hasard d’un article a relevé les
coordonnées pour envoyer sa candidature. Sans
trop y croire, Christelle s’est présentée pour un
premier casting en janvier.
« J’ai été très impressionnée par le sérieux de ce
casting, avec des défilés dans diverses tenues,
des questions de connaissance générale, de littérature », avoue Christelle. «Trois mois se sont
écoulés, je n’y pensais plus, lorsque le courrier
de réponse est arrivé en avril, c’est ma mère qui
m’a annoncé la nouvelle, quelle joie ! »
Née il y 18 ans, Christelle sera à l’Université de
Chambéry à la rentrée prochaine et se dirige vers
des études dans la communication, où elle
pourra utiliser les langues, anglais, espagnol et
allemand. Passionnée de lecture et de roman,
elle aime les sorties entre copines. On ne peut
rester de glace face à cette jeune fille, intelligente
et jolie à la fois, avec une tête bien remplie !
En mai, les répétitions et puis cette première
échéance, l’élection de Miss Haute-Savoie.
Quatorze candidates ont participé au concours,
dont presque la moitié représentait le Pays du
Mont-Blanc. Deux mégevannes sont sur le podium, Amélie Martineau 1ère dauphine et Cécile
Laurent 2ème dauphine. Récompensée au terme
d’une soirée de charme, Christelle Greiler, nouvelle Miss Haute-Savoie, habite le petit village de
la Muraz et a des étoiles plein les yeux. Lors de
cette élection, le numéro 7 a conquis le jury et
le public. Elle avait même oublié le nom de son
village lors de sa présentation au Casino de
Saint-Gervais, « j’étais tellement stressée » dirat-elle, un peu plus tard !
Pour Christelle, ces dernières semaines écoulées
ressemblent à un rêve avec une définition du
rêve : « idée plus ou moins chimérique poursuivie avec l’espoir de réussir ».
Jolie bien sûr, mais il en fallait certainement un
peu plus, un mélange de grâce et de magie dans
le regard, un port de tête et un charme
indéfinissable, avec un petit air de Catherine
Zeta-Jones.
Le regard des autres sera différent, avec des
jugements, des critiques peut-être ! En sachant
N.P.
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
TRIBUNE LIBRE…
RENCONTRE AVEC CHRISTELLE GREILER,
UNE SEMAINE APRÈS SON ÉLECTION.
ner le meilleur de soi. En peu de temps, je suis
devenue une personne connue, en tout cas, dans
le département de la Haute-Savoie. Il n’y a pas
que
le côté physique, je dois également
surveiller mon langage. Si on vient me féliciter, je
me dois d’être polie, agréable»
Christelle Greiler, après
son élection de Miss
Haute-Savoie, a repris le
chemin du lycée Charles
Poncet à Cluses. Retour
sur
cette
première
semaine à mi chemin
entre le rêve et la réalité
des révisions en vue des
examens.
Est-ce facile d’être reconnue ?
«Au début c’est surprenant, on vous salue, on
entend « c’est elle la nouvelle Miss Haute-Savoie
!! ». Au lycée, dans mon village …Oui, à condition
de rester courtoise et souriante, c’est plutôt un
honneur et flatteur ! Ma vie ne serait plus jamais
comme avant ; cette expérience, même si elle
devait s’arrêter là, m’apprendra beaucoup de
choses ! »
Quel fut l’accueil au
lycée
juste
après
l’élection ?
« Lorsque je suis arrivée
à l’internat, les gens m’ont félicitée, m’ont reconnue. Je ne pouvais pas imaginer un seul instant
que tout le monde était au courant. Les journaux
du dimanche avaient relaté cette élection, pages
communes à toutes les éditions du département,
j’ai vite réalisé que je ne passerai plus jamais
inaperçue ! On m’a beaucoup saluée, le personnel du lycée, le proviseur, les professeurs
etc…Les copines ont voulu faire une photo avec
la nouvelle Miss ! »
Et les semaines qui arrivent ?
« Le 8 juin, il y aura l’élection de Miss Savoie et
je vais participer à cette soirée avec le Comité
Miss Pays de Savoie. Mes sorties officielles se
font toujours sous la coupole du comité. La priorité pour moi étant les épreuves du Bac en
Juin, avec toutes les révisions que cela implique.
Pour une inscription à la Faculté de Chambéry
à la rentrée prochaine, car on se doit aussi de
réussir dans les études ! »
Y-a-t-il eu du changement dans l’organisation de votre emploi du temps ?
«Le lendemain de l’élection, je me suis
reposée, j’ai décompressé. Le dimanche
suivant, j’ai assisté au repas des Aînés
de mon village, il s’agissait de ma première sortie officielle accompagnée de
Mme Gamra Dumont du Comité Miss
Pays de Savoie. Cette journée fut très
agréable ; partager un moment avec
des gens de mon village qui m’ont connue toute petite, des voisins qui m’ont
vue grandir ! Je dirais même plus avec
des connotations familiale et sentimentale. Puis, la semaine s’est déroulée
normalement au lycée ».
Entretien réalisé par Nadine Perinet
Doit-on changer sa façon d’être ?
« Le regard des autres change, on vous
reconnaît. C’est important d’être toujours bien mise, de faire attention à sa
tenue, à sa coiffure. On véhicule une
certaine image de l’élégance, du goût,
de la bonne tenue. Non seulement vous
êtes exposées au regard des autres,
mais on vous juge, donc à nous de don-
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
VENDREDI 15 JUIN
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
ECHOS DE NOTRE ECOLE…
DRÔLE DE DÉFILÉ HAUT EN COULEUR POUR LE CARNAVAL
DES ENFANTS DE L’ÉCOLE PRIMAIRE !
Les grands, les petits se tenant la main, plein
d’entrain, c’était bien, c’était juste avant les
vacances de Pâques !
Ce matin-là, samedi 31 mars, la neige était revenue, il faisait froid, le vent du nord soufflait !
Pour une bonne centaine d’enfants grimés pour
ce carnaval, pas de doute, le vent soufflait dans
le bon sens, celui de la bonne humeur, des rires,
des festivités retrouvés le temps d’un défilé, à
travers le village ;
l’espace d’une matinée, donner au village une animation
locale, riche en couleurs et en cris d’enfants. Avec l’aide et
autour des institutrices et de parents
bénévoles, la bande
s’en est allée faire
un petit tour, les
passants s’arrêtant
pour contempler les
déguisements tous
aussi ingénieux les
uns que les autres !
N.P.
MARCHÉ DES FLEURS DE L’ASSOCIATION DES PARENTS D’ÉLÈVES !
Autochtones ou gens de passage, tous semblent
avoir apprécié cette animation dans le village le
temps du weekend.
Organisé dans le but de financer des activités,
sorties éducatives ou sportives pour les enfants
des écoles primaires du village, ce petit marché
offrait un large éventail de fleurs et plantons que
l’on a envie de voir sur son
balcon ou au potager.
Nombreux étaient les visiteurs à s’être déplacés ces
12 et 13 mai se laissant
tenter par les compositions, ou tout simplement
pour flâner entre les allées
! Les saints de glace se terminant juste le week-end
de ce marché, les plantations pourront se faire
durant la semaine.
Rendez-vous
également
pour les lauréats du concours des maisons fleuries
de l’été 2006 qui ont pu
échanger leur bon d’achat
contre fleurs ou plantons
de
leurs
choix
!
N.P.
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
ECHOS DE NOTRE ECOLE…
LES PETITES ET MOYENNES SECTIONS EN BALADE AU LAC DE LA TOUR
Mardi 19 juin, départ 9H30 départ
en car : la pluie avait consenti à ne
pas tomber et c’est avec une
journée ensoleillée que les petits
muraziens partent en balade pour
le lac de la Tour. Arrivés sur place,
accompagnés de parents bénévoles
et de leurs institutrices, et en partenariat avec une école maternelle
d’Ayze, la matinée se déroule au
rythme des jeux de croquet et jeux
de reconnaissance tactile avec les
yeux bandés. Après le pique-nique,
moment toujours très attendu par
les enfants, construction avec des
bouts de bois et des branchages de
la maison de Verdurette la
grenouille. Une belle journée au
grand air !
SPECTACLES DE DANSES DES ENFANTS SUR LE TERRAIN DE SPORTS.
petites et moyenne sections de maternelle représentant le cycle d’une année
à travers les différentes caractéristiques météorologiques; pour les
grandes sections et CP, le but étant de
retrouver son double, « t’es où » ; pour
les cours élémentaires, « History » l’histoire de l’évolution des hommes à
travers les siècles ; pour les cours
moyens 1 et 2, « le cycle de la vie » de la
naissance, à l’homme devenu vieillard.
Les enfants ont tous exécuté une belle
tranche de vie, sous le regard attentif
des parents.
N.P.
Après une première représentation à Château
Rouge le 29 mai et une journée passée sur
place avec le pique-nique du midi , le spectacle était l’espace de ce samedi matin 9 juin
destiné aux parents et se déroulait sur le terrain de sports du village. Ce projet financé par
l’Association des Parents d’élèves fait partie
des thématiques élaborés en début d’année
par les professeurs d’école.
Sous la direction de Flavio Tortolli,
les
enfants ont travaillé sous forme de stage tout
au long de l’année scolaire, avec des thèmes
différents par classe. Les « 4 saisons » pour les
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
ECHOS DE NOTRE ECOLE…
SAMEDI 30 JUIN 2007 FÊTE DE FIN D’ANNÉE SCOLAIRE.
Sur la dernière page du cahier d’école, on pouvait lire …
«Fête de l’école organisée par L’APE … Super
ambiance… avec nos parents. Beau temps, et
chaleur au programme. Barbecue accompagné
d’un buffet de salades et d’entrées confectionnées par nos mamans..
Une maman (Merci à Sylvie ) nous a maquillés
tout au long de l’ après midi.
une tyrolienne était installée en haut du terrain de
sports, qui a eu énormément de succès avec
courses de sacs, pêche aux canards, jeux divers et
un lâcher de ballons vers 15 h 00.
Très bonne ambiance.. nous étions ravis et vive
les vacances …»
N.P.
SERVICE DE CAR - CALENDRIER 2007
Le service de car à destination d'Annemasse le vendredi est assuré UNE FOIS PAR QUINZAINE.
Durant l'année 2007, le car desservira la ligne aux horaires actuels et aux dates suivantes:
JANVIER
vendredi 12
vendredi 26
JUILLET
FEVRIER
vendredi 9
vendredi 23
AOUT
AVRIL
vendredi 6
vendredi 20
OCTOBRE
vendredi 1
vendredi 15
vendredi 29
DECEMBRE
MARS
MAI
JUIN
vendredi 9
vendredi 23
SEPTEMBRE
vendredi 4
vendredi 18
NOVEMBRE
16
jeudi 13
vendredi 27
vendredi 10
vendredi 24
vendredi 7
vendredi 21
vendredi 5
vendredi 19
vendredi 2
vendredi 16
vendredi 30
vendredi 7
vendredi 21
Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
ECHOS DE NOTRE ECOLE…
RENTRÉE SCOLAIRE 2007-2008 UNE CINQUIÈME CLASSE
Un avis favorable nous a été finalement confirmé
beaucoup plus tôt. Ainsi, un bâtiment préfabriqué, (que nous louerons), pourra être mis en
place près de l’autre, et aménagé de façon à être
fonctionnel dès la rentrée des classes. Ceci est
un investissement non négligeable (Location de
€. 30.- par jour) mais indispensable en attendant
que la salle polyvalente soit terminée pour permettre la transformation de la salle des fêtes
actuelle en salles de classe.
C’est avec un grand soulagement que nous
avons accueilli la réponse favorable de
l’Inspection académique quant à l’ouverture
d’une classe supplémentaire pour la rentrée scolaire 2007-2008. En effet, l’augmentation de l’effectif scolaire nous avait fait avancer les inscriptions et rencontrer Mr. Duby, Inspecteur
Académique, et prévoir une somme d’argent au
budget prévisionnel de mars, dans la perspective
d’une création de classe supplémentaire. La
décision devait avoir lieu le jour même de la rentrée après comptage des élèves effectivement
présents ce jour et ceci n’arrangeait en rien l’organisation de cette prochaine rentrée scolaire.
M.N.B.
LA LIVRAISON DE LA 5ÈME CLASSE EN CONVOI EXCEPTIONNEL !
difficultés rencontrées avec un tel convoi de 22
mètres (au total) pour traverser certains villages,
le préfabriqué de marque Portakabin trouvait
enfin sa place. Loué pour une période de deux
ans, renouvelable, celui-ci restera en place en
attendant que les locaux de l’actuelle salle des
fêtes ne soient transformés en salle de classe.
On peut dire qu’elle a fière allure cette classe
fraîchement installée depuis le vendredi 24 août,
quelques jours avant la rentrée ! Elle a trouvé sa
place derrière le bâtiment de la coopérative, s’intégrant parfaitement dans l’enceinte du périmètre scolaire. Partie depuis le 21 août de Rouen
en convoi exceptionnel, quatre jours furent
nécessaires pour son arrivée (plutôt remarquée)
jusqu’à notre village; avec une longueur de 18
mètres pour 4 mètres de largeur, et quelques
N.P
«Mise en place du préfabriqué dans l’enceinte du périmètre scolaire»
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
COMMISSION ENVIRONNEMENT
Opération «village propre»
donnés par certains qui voient la nature comme
une décharge à ciel ouvert. Les enfants des
écoles primaires ont participé à leur manière, en
restant au centre du village. Avec une leçon de
choses à retenir dans les sacs d’école (cette foisci), respecter la nature !
N.P.
Plus de bénévoles que l’an dernier
au traditionnel nettoyage de printemps !
Est-ce le beau temps, ou tout simplement l’envie de participer à cette
opération de nettoyage des chemins,
des bords de ruisseaux et de route
qui avait réuni pas mal de bénévoles
ce samedi matin 21 avril! Accueil
café-croissants et chacun s’en va
avec des sacs poubelles et des gants
pour procéder au nettoyage ! On
parlera plutôt «d’opération d’entretien» que de nettoyage proprement
dit ! bien que certains gros objets
insolites, une vieille mobylette rouge
par exemple, soient encore aban-
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
COMMISSION ENVIRONNEMENT
Un coup de main pour fleurir…. Les massifs
L’exemple avait été donnée
par les cantonniers qui tout
au long de la semaine ont
empoté géraniums, pétunias, roses d’Indes, bégonias etc… Ne restait plus
que le massif du Chef-lieu
situé vers le parking, la date
est connue à l’avance, et les
volontaires se retrouvent.
Ensemble, on dispose les
fleurs selon un plan établi à
l’avance et chacun s’affère à
une tâche bien précise, avec
une
pause
café
bien
méritée.
N.P.
BELLE CÉRÉMONIE EN FAVEUR DES MAMANS…
Normalement la fête des
mères se célèbre le dernier
dimanche de mai, sauf si
celui-ci fait partie du
week-end de Pentecôte,
alors la fête est reportée au
premier dimanche de juin,
ce qui fut le cas cette
année.
A cette occasion, la salle
consulaire de la mairie
était presque trop petite
pour accueillir les nombreuses personnes qui
avaient répondu à l’invitation du maire et de son
conseil municipal. Le premier magistrat lors de son discours de
bienvenue, rappelait l’importance de cette fête
dans les familles à laquelle on associe les
grands-mères, le rôle de la mère de famille dans
l’éducation et la vie de tous les jours, ce lien
indéfectible qui unit l’enfant à sa maman ! Une
rose était offerte à chaque maman présente ce
samedi 2 juin à la mairie.
N.P.
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
IL FAIT BON AVOIR 65 ANS À LA MURAZ…
DIMANCHE 20 MAI
Mise en bouche
❋❋❋
Asperges vertes de saison,
sauce mousseline
❋❋❋
Filet de sole au coulis de citron
❋❋❋
Trou normand
❋❋❋
Filet mignon de porc à la moutarde
Aumônière de champignons
Timbale de riz, Tomates provençales
❋❋❋
Fromages de nos régions
❋❋❋
Fraises à la crème
❋❋❋
Café, Mignardises
Comme d’habitude, ambiance chaleureuse et
plus que conviviale pour le traditionnel repas des
aînés du village venus nombreux en réponse à
l’invitation lancée par le Conseil Municipal et le
C.C.A.S.
Musique, chansons, contes, cette
journée festive s’est poursuivie autour d’un
excellent repas, et s’est terminée en fin d’après-
midi. Une invitée d’honneur, Christelle Greiler,
Miss Haute-Savoie était présente pour ce repas
et pour sa première sortie officielle avec l’écharpe
et la couronne, accompagnée du Comité organisateur des Pays-Savoie.
N.P.
BALLADE DES AÎNÉS DANS LE DOUBS
Comme la majorité des samedis précédents, il
fait beau mais frais, ce 30 juin 2007. En résumé,
un temps idéal pour les activités de plein air…
Le départ est fixé à 6H30, les minutes sont pré-
cieuses et la pause casse-croûte trop vite
abrégée. Le chauffeur se révélant être un excellent guide et humoriste hors pair, on oublie qu’il
tient (aussi) le volant.
OUF… Seulement cinq minutes de retard au
départ du petit train touristique. Au programme,
une visite de la cité historique de Besançon,
ainsi que de la citadelle érigée par Vauban.
L’après-midi, même programme en bateau
mouche. Deux écluses et un tunnel sous la
forteresse de la ville rythment lentement la
promenade sur le Doubs.
Le retour s’annonce tout aussi agréable avec la
traversée du vignoble d’Arbois. Dommage qu’une
dégustation en cave ne soit pas à l’ordre du jour,
ce sera pour une autre année !
La fin du voyage s’achève dans la bonne humeur
vers 20H45 sur le parking de la mairie.
Y.M.
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
2ÈME ÉDITION DU MINI-TOURNOI DE FOOT-BALL
Les partenaires toujours plus nombreux, ce qui
nous permet de mener à bien notre tournoi. Je les
énumère et les remercie sincèrement pour leur
participation active dans notre projet :
Le mot de Yannick Janin, concepteur de cette
journée pour les passionnés de ballon rond.
Pour cette deuxième édition, nous étions tous
bien rôdés et lors des réunions de préparation,
l’ambiance était plutôt détendue. Cette année l’accent a été mis sur les nouveautés ; nous avons
augmenté le nombre de participants (de 80 à 112
joueurs)
Et nous avons voulu rajouter une note plus festive
encore en faisant participer l’école de musique de
Christophe Caccia (EMV Ecole de Musique du
Viaison). Christelle Greiler, notre Miss Haute
Savoie, nous à fait la joie de sa présence lors de la
remise des prix.
Restaurant
L’Angelick ;
Alpes
ouvrages ;
Entreprise Bovagne frères ; Le Petit Casino de
Mornex ; EMV Christophe Caccia ; l’ imprimerie
Offset service Reignier ; Bruno Vinardi ; Nicole
Chevrier (Au gré des raisons) ; la Muraz pneus ; la
fruitière d’Arbusigny, Maxess land ; Annemasse ;
Akkro magazine ; le Ramoneur savoyard à Aix les
Bains ; la boulangerie de la Muraz ; la boucherie
Presset-Anthonioz ; le Messager ; le Crédit
Mutuel ; Pascal Conicella ; et bien sûr La mairie
de la Muraz ; la mairie de Monnetier-Mornex ; Le
football club des Salèves.
Tout comme l’an dernier, le timing a été très strict
et cela à permis à tous les participants de jouer
dans de bonnes conditions. Il faut dire que le
temps lui aussi était de la partie !
Encore une fois, les meilleurs ont gagné et je
voudrais les féliciter ; pour la deuxième année
consécutive, bravo à Tony, Mathieu, Yohann et
Damien. Malgré tous les efforts des équipes qu’ils
ont pu affronter, aucune n’a réussi à les faire
déjouer. Néanmoins, en grand seigneurs, ils ont
déclaré que le niveau avait nettement augmenté
cette année et ils en ont bavé… (comme nous
aussi)
Les nombreux spectateurs ont pu déjeuner et
dîner sur place grâce au formidable travail des
bénévoles que je voudrais chaleureusement
remercier encore, car ils se sont tous investis sans
jamais rechigner à la tâche (parfois ingrate). Sans
eux rien ne serait possible et c’est d’ailleurs pour
cela qu’ils ont été conviés à un repas à l’Angelick
pour clôturer cette session 2007.
En 2008 des nouveautés viendront encore
améliorer cette manifestation qui est toujours très
appréciée des jeunes, il suffit de voir avec quelle
fierté ils portent leur tee-shirt commémoratif !
Alors entrainez-vous et à l’année prochaine pour
de nouvelles aventures !
L’année prochaine, il leur faudra encore batailler
ferme pour conserver définitivement le trophée de
l’Angelick, remis au vainqueur de trois années
consécutives.
Yannick Janin
Moment de réconfort pour Yannick janin
"Zidane" parmi nous...
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Bénévoles à la tâche
Repas servis à l'heure du déjeuner
Double casquette pour le Président Pierre Rousset
Participation cette année de l'Ecole de Musique
du Viaizon de Christophe Caccia
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Damien, Yohann, Yannick, Christelle Greiler, tony et Mathieu. L'équipe victorieuse du tournoi accompagne de Yannick au moment de la remise du trophée 2007 pour la deuxième année consécutive"
ENTENDU…ENTENDU…ENTENDU..
Cette rubrique est alimentée de bribes de conversations relatées par des habitants du village, relevées
ou entendues au détour d’une promenade ou dans les différents lieux de rencontres.
Au sujet du fleurissement du village :
«Que c ’ e st a g r é a bl e d e t r a ve r se r un vi l l a g e f l e ur i , ma l g r é l e s ma uva i se s c ond i t i ons mé t é or o l o g i es
d e l ’ é t é , e l l e s so nt ma g ni f i que s»
«L a r o ut e pr i nc i p a l e d u vi l l a g e est bor d ée d e jol i e s f l e ur s, d e t out e s c oul e ur s, c ’ e st t r ès c ol or é !»
«Br a vo a ux f l e ur i st e s e n he r be p our t out es c e s c omp osi t i ons e t c e t t e my r i a d e d e c oul e ur s»
«Quel vi l l a g e f l e ur i !»
A propos de l’éclairage public au lieu dit «Chez Déperraz» :
« Me r c i , c ’ e s t me r v e i l l e ux , l e s e nf a nt s p e uve nt a l l e r à l ’ a br i bus
p r e nd r e l e ur c a r s a ns a vo i r p e ur d u no i r »
« L o r sq ue l ’ o n r e nt r e t a r d l e so i r, l a r o ut e e st é c l a i r é e e t o n p e ut r e nt r e r c h e z s o i p l us f a c i l e m e n t »
« L e c r o i s e me nt e s t be a uc o up p l us vi si bl e , l o r sq ue q ue j’ a r r i v a i s d ’ e n
ba s l e s o i r, j’ a v a i s d e l a p e i ne à t r o uve r l a r o ut e ».
A propos de l’installation de la 5ème classe :
« L a c l a s se e s t a g r é a bl e , c l a i r e , l e s e nf a nt s ont d e l a p l a c e e t s ont c ont e nt s»
« t o ut é t a i t p r ê t p o ur l a r e n t r é e d e s c l a s s e s , m e r c i p o ur l a r é a c t i v i t é »
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
ASSOCIATION SPORTS ET LOISIRS
l’Association Sports et Loisirs, ces cours sont
dispensés par Valérie, qui donnent également
des cours de gymnastique pour adultes tous les
lundis soirs à la salle des fêtes, à partir de
19H45. (Pour tout renseignement complémentaire concernant ces cours de gymnastique, vous
pouvez
contacter
Myriam
Gradia
au
04.50.94.54.95). Les enfants étaient fiers de
montrer leurs enchainements : le temps d’une
démonstration, ils ont prouvé avec quelle habilité ils réalisaient leur passage devant les parents, c’est toujours impressionnant de montrer
un exercice, mais quelle fierté lorsque tout est
fini ! Pâtisseries maison et boissons sucrées terminaient ce spectacle !
Démonstration des différentes prestations du
club de gymnastique des petits !
Rien que pour les parents, un mini gala de gym
a eu lieu à la salle des fêtes le 25 juin, clôturant
ainsi cette première saison de cours de gymnastique pour enfants. Bilan plutôt bien réussi, le
créneau du mardi à partir de 16H40 et jusqu’à
17H40 semblait convenir et bon nombre de
jeunes, de la grande section maternelle jusqu’au
cours moyen, sont venus régulièrement s’entraîner. Exercices de souplesse, d’habilité avec
des ballons, mais aussi de dextérité, sautillements, enchaînements pour développer leur
résistance et leur capacité à se déplacer, les
groupes étant formés par tranche d’âges, de
façon à harmoniser le travail. Sous la coupole de
N.P.
FOOTBALL-CLUB DES SALÈVES
REPRISE DES ENTRAINEMENTS 2007/2008
Débutants (né 2000, 2001 et âgés de 6 ans avant le 31.12.2007)
Les mercredis de 17h30 à 19h00 à partir du 12 septembre 2007
(Entraîneurs : Jacques Clerc, Rudy Lécureuil, Virgile Fontaine)
Poussins (né 1998 et 1999)
Les jeudis de 18h00 à 19h30 à partir du 06 septembre 2007
(Entraîneurs : Amorsi Cédric, Christophe Dancette, Franck Jaffre)
Benjamins (né 1996 et 1997)
Les mardis de 18h00 à 19h30 à partir du 04 septembre 2007
(Entraîneurs : Christian éthève, Dominique Monnier, Nicolas Cherfa)
Vétérans
Les mardis de 18h45 à 20h15 à partir du vendredi 17 août 2007
(Entraîneur : Jean Marc Gonda)
!!Séances d’inscriptions avec possibilité d’examen médical !!
Mardi 11 septembre 2007 de 16h30 à 18h00
Samedi 15 septembre 2007 de 11h30 à 12h30
Pour toutes informations complémentaires :
Pierre Rousset
Président
Verdan Isabelle – Amorsi Cédric
Secrétaires
(Laisser un message sur répondeur si absent)
24
06.08.75.88.24
04.50.03.42.73
Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
LA PAGE DES COMMERÇANTS, ARTISANS …
Etre belle à toute heure du jour… sans se déplacer, grâce aux «Doigts de Fée» !
être de lutter contre le stress. Pleinement
motivée par son métier, Carole a des idées plein
son beauty case ! Celle, en priorité de permettre
aux personnes corpulentes et fortes d’accéder
aux soins : une table suffisamment large
et renforcée pour qu’elles puissent y
trouver un confort maximal.
Son but serait aussi de créer
une
association
pour
apporter des soins esthétiques aux gens hospitalisés, de courte ou
longue
durée.
Le
domaine de la santé lui
tient à cœur, pourquoi
ne pas prodiguer
des
soins esthétiques accompagnés de soins reconstructifs aux personnes
accidentées ou opérées ? Ne
faire plus qu’un vaste espace où
tous les talents se conjuguent.
Dans un premier temps, Carole B. poursuit
son rêve et continue à exercer son métier
comme une véritable passion, celui qui nous
apporte le bien-être !
De 7H à 22 heures sur un simple coup de fil, 7
jours sur 7, Carole Bovagne, jeune esthéticienne diplômée de l’école de Genève se déplace
sur la Muraz et aux alentours et vous donnera à
domicile les soins demandés. Depuis le
1er juillet 2007, elle vient en effet
de créer son cabinet d’esthétique à domicile, « les Doigts
de Fées ». De l’épilation au
massage et gommage
corporels en passant par
les soins du visage, le
maquillage, la manucure,
la réflexologie
plantaire
etc...,
la
palette de service est
large et variée. Son
matériel de professionnel
installé
en
quelques
minutes chez vous, (vous
éviterez ainsi le stress de prendre votre voiture et de vous garer en
ville), et Carole B. s’occupe de vous avec le
plus grand soin. Une fiche technique accompagne chaque cliente, et une carte de fidélité est
proposée gratuitement. Possibilité également
d’offrir des bons cadeaux à l’occasion d’anniversaires ou de fêtes. De plus en plus de femmes
et d’hommes (les messieurs eux-aussi apprécient
recevoir des soins) aiment se faire bichonner et
font appel à une esthéticienne, une façon peut-
N.P.
Carole BOVAGNE, « les Doigts de Fées »
De 7H à 22H tous les jours, sur rendez-vous
Portable / 06.69.48.08.10
Horaires d’été à la «ferme du Champ-Bolliet»
Si cette expérience se révèle positive, «Les
Paniers de Corti» seront alors proposés aux habitants de la Muraz et des alentours. Quant à la
certification Label Bio, elle devrait intervenir
durant l’été 2008.
Vous trouverez ci-après les nouveaux horaires
mieux adaptés pour satisfaire la clientèle.
Actuellement, Patricia et Roger Bovagne testent
un nouveau service «les Paniers du Corti*»,
auprès d’une clientèle d’environ 10 personnes
dans une ville sur l’agglomération annemassienne ; il s’agit de fidéliser ces mêmes 10 personnes
et chaque semaine leur livrer à domicile, un
panier garni de légumes frais de saison, grosseur du panier qui variera suivant la grandeur
de la famille et selon un budget établi au départ.
La difficulté de ces livraisons réside dans le fait
de pouvoir fournir des légumes frais de saison
suffisamment diversifiés, en tenant compte des
aléas de la météo.
Ouvert tous les samedis de 10h à 12 H
Pour vos commandes, téléphone :
04.50.94.53.83
* corti, signifie jardin en patois
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
LE MOT EN PATOIS
LA BONNE GARDE
NA BONNA GORDA
Pierre à Dian, un gros blagueur, disait un
matin à la fruitière qu’il avait les plus belles
courges de la commune.
Un jour, qu’il s’était aperçu que chaque nuit,
un voleur venait en prendre une, il appelle son
commis : « Jules, ce commerce ne peut plus
durer, il faut y mettre ordre. Cette nuit, après
la soupe, tu prendras un bon bâton, puis tu
iras te cacher dans la haie à côté des courges,
puis tu feras le guet. Si le voleur vient, tu lui
donneras une bonne raclée ! »
« D’accord, patron, j’y vais ».
Vers minuit, Pierre à Dian se lève puis dit à sa
femme : « Je vais voir si le commis ne s’est pas
endormi au lieu de faire bonne garde ! ».
Notre Dian avance tout doucement, tout
doucement en direction de la haie. Jules, qui
était sur ses gardes, entend marcher, il laisse
approcher sans rien dire. Puis tout d’un coup
il lui vole dessus à grands coups de bâton sur
le dos.
Notre Dian allait passer un mauvais quart
d’heure, si Jules ne s’était pas encoublé dans
les courges, ce qui l’a fait tomber à plat ventre.
Pendant qu’il se relevait, notre Dian se tire des
pattes sans rien dire, puis tout en boitant,
s’en retourne au lit.
Un moment après, Jules monte les escaliers
et en allant dormir dit : « Patron, vous pouvez
dormir tranquille, le voleur ne veut pas
revenir, je lui ai frotté les côtes tant que j’ai
pu! ».
Pierre à Dian avait bien fait promettre à sa
femme de tenir sa langue au chaud, mais vous
connaissez les femmes… ! Le lendemain, toute
la commune connaissait l’histoire. Vous
pensez le soir à la fruitière, ce que l’on a pu
rire !
Pierre à Dian, on grou blagêu, dzive n’a matin
à la fertire qu’à l’avê les pè belles coeurdes d’la
com’na. On z’heu què s’étê apparchu que tôtes
les nês on volêu v’nieve in prindre ienna, a
appalle son vôlet : Jules, c’li commerce n’pu
pas mè drô, é fau y m’ta ourdre. Sta nê, après
la spa, t’prendré on shuaton, poè t’irè t’cachi
die la siza à couté des coeurdes, poë t’farè
l’gué. Sè l’volêu vin, t’lé fotrè n’a bonna roclia».
« D’accô, patron, d’y vè ».
V’la miné, Pierre à Dian s’lève poë dit à fenna
: »D’vè vi s’è l’vôlet nè s’è pos indromi u lieu
d’fêre bonna gorda » N’tron dian avance tot
planc, tot plan, in direc’chon d’la siza.
Julo qu’étê su ses godes, intin marchi, l’laisse
approchi sin rin dire. Poë to ton cou l’vole d’us
a graient cou d’triqua su les reins.
N’tron Dia allavi passa on mauvais quart
d’heura, slè Julo n’sétê pas incoblo dié la
cordire, s’qué la fé tomba d’abochon. Pindet
qu’é s’arlévave n’tron Dian s’tire des piôttes
sans rin dire, poë, tôt en bancalant, s’en
r’torne u lié. On mômint après Julo monte les
égras et eu allin s’dromi dit : »patron, vos povis
dromi tranquille, l’voleû n’vu pas rvgni, d’lé
frotto les cuttes tant qu’té pouis ».
Pierre à dian avei ben fê promettre à sa fenna
de t’gni sa lungua u chaud, mais vos c’niessi
les fnnes… Le lendema, tôtes la com’na conneissive l’histoëre. Vos pinsa, la nê à la fertire,
s’qu’ on a pu in rire… !
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
L’ÉCRITURE DE LA MÉMOIRE DES ANCIENS ET LA VIE D’AUTREFOIS…
sans aucun cours de théâtre, était tout naturellement douée pour la comédie !»
Son diplôme de commerce en poche, elle entame
un parcours en entreprise (14 ans) dans les
domaines du marketing et de la communication.
De là, son expertise en écriture professionnelle.
En parallèle, elle continue à s’adonner à sa passion, le théâtre. Mais c’est en 2002, lors de son
installation en Haute-Savoie, qu’elle décide de se
tourner vers l’écriture. Pendant trois ans à raison d’un week-end par mois, elle participe à un
atelier d’écriture littéraire à Paris, puis se forme
à l’animation d’ateliers. Elle se lance alors dans
l’écriture de «la mémoire» : écriture de biographies, recueil de témoignages d’anciens sur la
vie locale dans les villages.
«J’aime écouter les gens raconter la vie d’autrefois
avec leurs mots, leurs expressions, leur patois. Je
m’attache à ne pas dénaturer leur propos, c’est
aussi important que de garder la trace des événements».
S’il est un aspect des plus essentiels dans son
métier, c’est la relation aux autres.
«Lorsque j’écoute un ancien raconter son histoire
ou lorsque j’anime un atelier, j’aime cette relation
privilégiée qui s’instaure, faite du partage d’émotions et de la découverte de l’autre».
Quant elle ne met pas en scène ses troupes, elle
joue elle-même, «Alice» un monologue de JeanPierre Dinet (auteur metteur en scène de Saint
Sixt), actuellement en tournée dans la région.
Depuis plusieurs bulletins communaux déjà, et
pour le plaisir de tous les lecteurs, Isabelle
Lebon nous raconte la vie des anciens de notre
village, avec leurs mots, leurs expressions sans
dénaturer leurs propos. En quelques lignes, je
vous la présente.
A mon tour de la questionner : son parcours, sa
passion pour
l’écriture depuis l’enfance, et
surtout lui adresser tous nos remerciements
pour ce travail, ses heures consacrées gracieusement, sa gentillesse...
Ecriture créative, expression théâtrale, recueil
de la mémoire des villages, tels sont les jalons de
l'itinéraire d'Isabelle.
Sur fond de mots et
d'imaginaire…
En mai dernier, à l’occasion du festival du Livre
Jeunesse 2007, la bibliothèque d’Annemasse lui
confie l’animation de 15 ateliers d’écriture,
notamment dans les écoles de l’agglomération,
ateliers qui déboucheront sur la création des
personnages de l’exposition «Famille TOTEM».
Depuis 2005, Isabelle anime des ateliers
réguliers d’écriture créative et de théâtre dans
différentes structures et auprès de publics variés
(personnes déficientes mentales, en insertion,
enfants de tous âges…), avec le plus souvent une
création collective à la clé, production littéraire
ou représentation théâtrale.
«Ce qui m’intéresse avant tout, c’est la créativité:
inventer des histoires, créer des personnages
improbables, appréhender le quotidien avec un
autre regard pour y faire surgir de l’insolite, avec
au final, la surprise et le plaisir d’avoir créé
quelque chose à soi».
C’est en participant à des ateliers d’écriture
qu’elle dit avoir le déclic, en découvrant que chacun éprouvait comme elle ce plaisir de créer.
C’est de là qu’elle a choisi de faire partager cette
découverte aux autres.
«Rien de tel que d’aider les autres à réveiller leur
créativité par l’écriture ou le théâtre, on s’amuse
et on gagne en confiance en soir».
Toute jeune, Isabelle fatiguait ses parents par
les histoires interminables qu’elle leur racontait.
Plus grande, elle leur récitait ses propres
poèmes, quant elle ne forçait pas son petit frère
à assister à ses pièces de théâtres …
«De ma mère (parisienne), je tiens la passion pour
la lecture, de mon père (sicilien), un caractère
rigoureux et facétieux. Quant à ma grand-mère
paternelle, c’est probablement elle qui m’a transmise les gènes de la Comedia del Arte, elle qui,
Propos recueillis par Nadine Perinet
"Isabelle Lebon avec la troupe de théâtre
Tremplin à Annemasse"
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LES ANCIENS RACONTENT
Et en effet, qu’est-ce que j’ai fait ? j’ai fait ça deux
mois et puis je l’ai eu. C’était une bonne institutrice. »
Autour de nous, la nature flamboie sous le soleil
d’un été qui sent déjà la rentrée. Un arrière-goût
de farniente, une trêve qu’il ne tient qu’à nous de
faire durer, même si l’on sait que le quotidien
compte bien tous nous rattraper. Et si on arrêtait tout ? Un court instant, juste un moment en
suspens pour se replonger il n’y a pas si
longtemps et se laisser emporter… Ecoutons
Juliette, Louis et Marcelle…
Une jeunesse marquée par la guerre
« Louis : En 1942, j’avais 19 ans. Je me suis caché
pendant longtemps. On était un peu des déserteurs. On se cachait vers Le Mont. Question de ça,
les gens, quand on était à La Croisette, ils
téléphonaient à La Mûre, aux gendarmes. Alors
eux, ils venaient, ils te trouvaient. Ils venaient dire
qu’il fallait partir. Ils étaient du côté de la jeunesse
quand même, les gendarmes. Une fois je me rappelle toujours, il pleuvait, il pleuvait, il pleuvait.
J’étais encore chez mon frère, je me levais et puis
la fille du voisin, elle vient me trouver et elle me dit:
- Pars vite, pars vite, il y a les Allemands qui sont
là !
Et je suis parti, j’ai pas eu le temps de mettre ni
veste, rien. Il y avait une ferme en haut, alors
j’avais été à la ferme là-bas et puis j’ai dit « faut
pas que je reste là ». J’étais resté un sacré temps,
au moins trois heures de temps, le soir. Ça pleuvait, ça pleuvait. Alors j’avais traversé le Viaison
et puis, il y avait des personnes âgées qui étaient
de l’autre côté, là-bas sur Essert, sur le bois et
j’avais été là-bas. Et le matin de bonne heure, à
quatre heures, j’étais revenu. C’était comme ça
dans le temps. »
Juliette et Louis Dupont-Descombes
L’enfance aux champs plus qu’à l’école, le
maquis, la maçonnerie pour compléter les
revenus de la ferme… Tandis que dans les yeux
de Juliette et de Louis défilent les épisodes d’une
vie pas toujours facile, on s’émerveille de la
sérénité qui les habite.
Une vie modeste, avec un deuxième métier de
maçon, mais quand survient la chance ...
« Louis : La maison, c’est en 1947 qu’on l’a construite. On avait fait venir les pierres, c’était le
chauffeur du camion et moi qu’on avait monté les
pierres, tout le tour là, pour faire les murs. Quand
les maçons sont venus, ils étaient trois, mais il fallait que je sois là pour aller chercher les pierres en
haut. Des pierres qui étaient grosses comme ça !
On montait les pierres à la main. Les pierres
d’une carrière à Essert, là où il y a le tennis. C’est
ce qu’on appelle la pierre du Salève, une grosse
pierre un peu jaune, une pierre sèche.
C’est moi qui ai tout crépi, dedans et tout. J’ai
appris la maçonnerie avec un maçon. Ça faisait
un deuxième salaire. Et encore, la mémé elle donnait sa retraite aussi. Malgré tout le travail qu’il y
avait, on roulait pas sur l’or. Et puis, il fallait
acheter tout le matériel, le tracteur, des chars à
pneus ou avant des roues en bois …
Petit Louis à l’école buissonnière
« Louis : Madame Métral, c’était mon institutrice.
Une fois, je me suis sauvé par le Viaison. J’avais
huit ans. Je me sauvais, parce qu’elle était un peu
sévère. Des fois, c’est mon frère qui me ramenait
à l’école.
Mais j’ai eu mon certificat d’études. Mon père
m’avait fait quitter l’école pour l’aider et puis la «
loi de quatorze ans » est venue. La maîtresse est
venue chez nous. Elle a dit :
- Je veux voir Louis demain.
Alors j’ai été à l’école. Et elle m’a dit :
- Tu sais, tu auras ton certificat. Tu vas rester tous
les soirs, ton frère te prendras en revenant de la
fruitière.
On est resté ici une année sans lumière et sans
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Septembre 2007
Les cornes, on les coupait pas. On avait des
moules pour les « choser ». Qu’elles soient jolies,
qu’elles se recourbent un peu. On avait ce moule
avec deux machins en cuir et puis on attachait ça
dessus comme ça. Quand elles commençaient à
venir comme ça, les cornes, on y mettait. On laissait ça bien deux ou trois mois et puis ça les
arrangeait, les cornes. C’était moi qui avais envie
de mettre en forme les cornes. J’aimais beaucoup
les bêtes. Maintenant, ils les scient les cornes,
c’est pas beau.
Elles me reconnaissaient les vaches. On avait
bien toujours un chien. Mais quand même, elles
écoutaient le son de ma voix.
Juliette : Il les appelait, elles venaient tout de
suite.
Louis : Une fois, Juliette, elle va les chercher làhaut, il y a bien un kilomètre passé. J’étais avec
un maçon à ce moment là. Juliette elle monte et
elle revient, elle me dit : « Elles ont pas voulu
venir.»
Passé un moment, ils me prenaient mes sonnettes, les sonnettes des vaches. Il y avait des
gens qui les volaient. Et puis j’avais acheté un
gros taureau, qui était méchant. J’en avais mis.
Personne n’avait touché celui-là.
On mettait aussi du papier dedans. Il y a des
gens qui venaient acheter ici, ils voulaient la tranquillité et les cloches, ça dérangeait. Pas les
Suisses, eux ils étaient contents d’entendre les
cloches.
On mettait des cloches parce qu’on habitait loin.
Chaque troupeau avait un son différent. On n’entend pas beaucoup les cloches maintenant.
Juliette : Le matin, il y avait la traite, le soir aussi.
Pour traire, il fallait bien deux heures. Je me levais à 4 h, je commençais à traire à 5 h et on allait
à la fruitière à 7 h et quart. A ce moment là, on
trayait à la main, fallait bien se lever. Il fallait
d’abord mouiller la vache, avec de la graisse à
traire, pour mieux faire venir le lait. Et il y avait
des vaches qui donnaient des coups de pieds et
qui renversaient les bidons !…
Le papa (Louis), il voyait tout de suite si la vache
elle avait une mammite (un trayon qui devenait
tout dur et ça faisait des caillots). Des fois, il n’allait pas se coucher, si une vache allait faire son
veau la nuit. Ou il se levait plusieurs fois. Après,
il le frottait à l’eau de vie ou à la paille.
Louis : Une vache malade, on voyait, elle ruminait
pas. Elle avait les oreilles comme ça, un peu basses, et puis les yeux… et elle ruminait pas. Parce
qu’une vache, sitôt que vous la mettez à l’écurie,
elle rumine déjà debout. Ou bien elle se couche et
elle rumine.
Les vaches qui gonflaient avec la luzerne et le
soleil qui tapait dessus, on les piquait dans le
eau. Les vaches, les chevaux étaient là, à l’écurie,
fallait aller chercher l’eau au creux là-bas avec
des seaux. J’avais pas l’argent au début pour la
lumière. Et puis une année après, ma mère avait
été à Annemasse et l’électricien était venu, il avait
placé la lumière. Et quelque temps après, on avait
mis l’eau.
Avant, chaque ferme faisait le cidre et avec on faisait la gnôle. A l’époque, il y avait un acquit. On
avait droit à vingt litres à peu près de gnôle. Et
puis voilà que je vais faire l’acquit chez le bistrot,
le café qui était anciennement Angèle Bovagne.
J’avais déclaré vingt litres et puis ça dépassait un
peu. Et c’est que le lendemain matin, les gendarmes étaient là ! Il y en avait deux litres de
trop. Alors j’ai dû payer. Ça coûtait très cher et on
n’avait pas d’argent pour payer l’amende. Et puis
la mémé (ma mère), elle va au marché, elle
s’achète un tablier et elle a pris un billet pour la
souscription des naufragés du Fréjus. Elle a laissé le billet dans le tablier et elle a oublié.
Un jour, elle retourne au marché et elle va chez
une diseuse de bonne aventure qui lui dit :
- Vous avez une chance inouïe, vous avez gagné
quelque chose !
Avec le billet, elle avait gagné une 4 CV ! On
l’avait revendue, parce que personne n’avait le
permis de conduire et c’est avec ça qu’elle a pu
payer l’amende. La mémé, elle était dans le journal en photo. »
L’homme qui savait parler aux vaches
«Louis : On se levait vraiment tôt le matin. On menait
les vaches par là-haut le soir et il fallait les chercher
le matin pour les traire. On est resté longtemps pour
traire à la main. On en avait jusqu’à trente. A
l’époque, c’était une des plus grosses fermes. C’est
nous qui portions le plus de lait.
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ventre, c’était du gaz qui sortait. Elles seraient
mortes si on l’avait pas fait. Moi j’en ai fait une
avec le couteau, mais ça allait mal pour y faire et
après j’avais acheté un « trocart » qui est pointu. Ça
sentait la fermentation et ça saignait pas. Ça
arrivait souvent. Sitôt qu’on coupait des luzernes,
on les mettait en champ dedans. Elles aimaient ça.
On donnait des noms aux vaches. Boquet,
Blanchette, Pâquerette, Marguerite, Violette,
Capucine, Marquise, tout ça. Si c’est intelligent,
une vache ? Oui. C’était toujours la même qui passait en premier dans le troupeau. Et toujours la
même qui passait derrière. »
Marcelle Jacquemoud
Métier singulier que celui de « coquetier ».
Apprentissages, joies, difficultés… Marcelle
raconte.
La destinée
« Ça fait 62 ans passés que je suis dans cette maison. Avant j’étais à Groisy. Et puis je suis venue
ici en me mariant. Par amour. Et j’ai appris à tuer
des volailles par amour, parce que ça, ça a été dur.
Le métier de coquetier, il a existé et il existe encore
en Bresse, mais différemment. Mon mari, lui, il
passait dans les fermes, il achetait les œufs et la
volaille. Je vous parle d’avant 1939. Avant la
guerre, on pouvait aller à Genève. Donc il portait
les œufs, il plumait la volaille et il la vendait là, à
Genève. Il y avait aussi le marché de la Roche, où
les volailles étaient vendues vivantes. Mon mari,
il a toujours passé dans les fermes. C’est comme
ça que je l’ai connu. Des fois c’est tellement
bizarre, la destinée ...
La cuisine, une tradition familiale
« Louis : Ma mère était débrouillarde pour faire à
manger, parce que ses parents avaient un restaurant, là-haut au Crêt, au chalet. Ils avaient des
vaches. Ils avaient quinze ouvriers pour faucher,
tout à la faux. Ils les gardaient je ne sais combien
de temps et c’est tout ma mère qui était jeune qui
faisait à manger.
Avant, on faisait beaucoup de veillées. La briselée
: les châtaignes, il faut les ramasser et il faut
attendre au moins dix jours qu’elles soient pas
trop fraîches. On fait une petite entaille avec le
couteau, un petit peu, parce que si on les entaille
pas, elles sautent et puis on les met dans un couvercle. On les faisait griller sur le fourneau. Avec
du cidre. Il y avait beaucoup de gens qui venaient
ici. On les mangeait comme ça. Les veillées, maintenant ça se fait plus. »
Mon mari est né là. Mais la maison ici, c’est la
maison de ma belle-mère. Les Jacquemoud, ils
sont originaires du Sappey, chez Cornillon, le
berceau de la famille. Mon beau-père s’est marié
chez sa femme. Autrefois, bien souvent, il y avait
une fille qui était fille unique ou alors les garçons
n’avaient pas envie de rester à la maison. Si elle
amenait son marié à la maison, on disait qu’il s’était marié « en bouc » ou « à cul-de-loup » !
C’est sa maman qui avait commencé l’activité,
avec une tante qui s’était établie à côté de Gex et
puis son frère qui est décédé. Et après, ma bellemère a continué ici toute seule, elle était veuve.
Mon beau-père est mort jeune, mon mari - il était
né en 1912 - n’avait que douze ans. Mon mari
aimait les études, mais il n’a jamais pu les faire.
Il nous racontait qu’il y avait une institutrice, mais
qu’elle ne s’occupait pas d’eux. Ils étaient toute la
journée à promener d’un côté et de l’autre, elle les
emmenait jusque sur les « Tates », là-haut (montée
du Salève, virage avant « chez Joindet » ; une tate
est un terrain qui n’est pas productif, pauvre). Il y
a des gens sans soucis. Peut-être qu’elle était pas
trop surveillée non plus. Mon mari, il s’est toujours
plaint qu’il n’avait pas pu continuer ses études,
au moins avoir son certificat. Ça, il l’a jamais
admis. Il était seul, c’était né un bébé mais qui
était mort. Il était fils unique. Moi j’ai qu’un frère.
C’était vite diminué, ça s’en allait vite, à l’époque.
Mon mari avait un oncle, il est mort avant qu’il ait
50 ans. Il y a des familles où ça décédait bien
Idées recettes de Juliette
« Recette de mon fricot ressais (ressais = marron en patois) :
On fait bouillir de l’eau et on met des patates
à cuire dedans, des carottes et des poireaux,
un cube, un clou de girofle et un oignon.
Après on met de la farine pour lier et on laisse
cuire sur le fourneau. Ça fait une sauce très
épaisse avec les légumes dedans.
On faisait ça dans les fins de mois.
Les fidées : c’est des pâtes très très fines, que
j’achète toujours chez Décérier (ça fait bien 60
ans qu’on les trouve là). Les pâtes « La
Chinoise ». On fait revenir les pâtes à l’huile et
au beurre, on les fait rossir, bien « brûler ».
Après, on met de l’eau et on met du fromage
dessus (du comté par exemple). C’est des
pâtes à la savoyarde. »
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des facilités. C’était comme ça. J’en suis pas
morte. »
La guerre a tout changé
« Avant que mon mari ait une camionnette, ma
belle-mère avait deux chevaux et elle allait chez
les gens. Autrefois, dans les campagnes, on faisait de l’argent avec ce qu’on pouvait. Elle
achetait des légumes, elle a eu acheté des chars
entiers de petits pois à Arbusigny. On n’en voit
plus maintenant de ces petits pois, c’était une
gousse très longue et puis des gros gros grains. Et
bien sucrés. Elle les vendait, ils y allaient souvent
pour trois heures du matin, au marché de gros.
C’était avant la guerre, la guerre a tout changé.
Quand mon mari est parti au régiment, ça a tout
changé. Il avait vingt ans quand il est parti au régiment, en 1932. Ma belle-mère avait trouvé
quelqu’un qui l’aidait et aussi pour conduire. Et
puis pendant la guerre, elle a mal supporté que
son fils soit loin, qu’elle pouvait rien faire. Au régiment, ils faisaient qu’une année. C’est après
qu’ils ont fait deux ans. Mon frère a fait deux ans
: il est allé au nord de l’Alsace, il a eu une chance
de pas être prisonnier (il a eu beaucoup de
copains qui ont été prisonniers). Et j’ai fait
l’homme pendant ce temps-là. J’étais encore chez
mes parents. Et puis mon père était mutilé de
guerre, il avait eu la cheville brisée, à la guerre de
14-18 et il est resté deux ans à l’hôpital. Ça sortait toujours des éclats d’obus. C’est qu’on avait
pas les moyens de maintenant pour guérir les
gens.
plus vite que maintenant. On n’avait pas les
mêmes médicaments. Dans une famille, c’était
pas rare qu’il y ait des enfants et des bébés qui
meurent. »
Gagner quatre sous…
« Chez mes parents, on allait à Annecy, j’avais
largement six kilomètres à faire pour aller à la
gare. On pouvait pas faire autrement : c’était la
ville où on pouvait s’approvisionner. Et à partir de
quinze ans, j’y allais presque toutes les semaines,
c’était au début des sports d’hiver où on faisait
des tricots pour les sportifs. Il y avait une maison
à Annecy qui donnait de la laine à tricoter, du travail à faire. J’avais une cousine qui avait commencé, c’est elle qui m’y a menée. Après, on
devait le ramener à ce bonhomme et il avait toutes
les malices aussi : sa laine, elle était à la cave et
vous savez que la laine, elle prend du poids !
Alors fallait qu’on fasse attention, un petit bout de
fil comme ça, on n’oubliait pas de le remettre
dedans ! C’était au poids. Moi, j’aimais assez
bien le faire, parce qu’on peut dire qu’on gagnait
quatre sous, chose qui n’arrivait pas ailleurs. Au
début, j’ai fait des chaussettes. Il y en avait
d’autres qui faisaient des revers, parce qu’à ce
moment là, ça se portait une chaussette avec un
revers et le pantalon de ski était serré juste à la
cheville. Ils faisaient des séries, alors on nous
donnait la laine pour arriver à en faire trois de la
semaine. J’aime autant vous dire que fallait pas
s’amuser à regarder la télévision !
Et pendant la guerre, ils nous ont encore pris le
cheval par-dessus le marché. C’est moi qui ai dû
le conduire, alors vous voyez on parle des animaux, vous ne pouvez pas croire que j’en ai
encore gros sur le cœur aujourd’hui. C’est moi qui
ai dû le conduire pour la réquisition. Et puis se
retrouver sans bête de traie… le voisin nous a
aidés à dresser des vaches. Pendant la guerre, ça
se faisait assez de dresser des vaches. Ça
coupait le lait et puis ça allait bien quand on en
avait une qui avait l’habitude, mais quand toutes
les deux n’y ont jamais fait, c’est pas facile.
Qu’est-ce que vous voulez, c’est des mauvais
moments qu’on a passés. Et heureusement qu’on
avait encore un bon voisin.
A cette époque, j’allais plus à l’école : je suis allée
au certificat un vendredi, le lendemain je suis pas
retournée à l’école : il y avait du travail à la maison. J’aurais pu continuer mes études, parce que
mon papa était mutilé de guerre, j’aurais pu avoir
En 1943, je suis venue ici. Les enfants ont encore
eu les cartes de rationnement. La guerre à La
Muraz, ça allait pas trop mal dans l’ensemble.
Parce que mon mari connaissait quand même pas
mal de monde, on arrivait à demander un petit
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vu tuer une volaille à la maison. Alors, vous voyez
la fierté à quoi ça mène ? Un jour, la dame du
restaurant m’a demandé une volaille. Mon mari
n’était pas là, ma belle-mère pouvait pas le faire.
Qu’est-ce qu’il fallait faire ? Est-ce que je devais
dire « je ne sais pas le faire » ? J’aurais eu l’air
maligne ! Surtout qu’elle avait envoyé quelqu’un
pour demander. Alors j’ai essayé quand même.
Mais je m’en rappellerai pendant longtemps. Je
vous dirais, que ma première poule que j’ai tuée,
je l’ai tellement assommée – parce qu’on les
assommait pour qu’elles sentent moins leur mal,
si on peut dire – je l’ai pas suffisamment saignée,
elle était déjà à moitié plumée qu’elle a remué !
peu aux uns, aux autres. On avait un poulailler,
un poulailler où on aurait pu élever cent poules,
mais on avait pas de quoi leur donner à manger.
Les poules, on en a gardé quelques-unes, ce qu’on
pouvait pour notre nécessaire. Ici du fait de la
zone, on avait droit à descendre des œufs qu’avec
un certificat du producteur. Donc ma belle-mère en
a gardé jusqu’à cent pour avoir le certificat de
cent poules. C’était des bonnes poules sur le papier : elles faisaient un œuf chaque jour ! Mais elles
suivaient pas toujours !
Les Allemands rodaient, mais on les a pas trop
vus, ni trop vu se servir. On était au lait écrémé.
Même qu’on était bien avec le gérant de la
fruitière, on pouvait pas demander du lait frais
quand d’autres gens prenaient du lait écrémé.
C’était ma voisine d’en bas qui nous en donnait
un litre le soir. Il y avait des réquisitions sûrement,
mais on le savait pas. Il y avait quelques paysans
qui élevaient des veaux et qui faisaient du beurre.
On en a eu acheté, je me souviens, à une mémé.
Je me vois encore, elle était de bonne volonté,
mais qu’est-ce que vous voulez, elle était âgée : je
trouvais des ailes de mouche dans le beurre.
Maintenant, on crierait au scandale !
Tuer des animaux à la maison ? Non, non. Mon
père n’avait jamais aimé ça. Il avait fait la guerre,
ça lui suffisait. C’était ma cousine qui nous en
tuait et puis il y avait un boucher pas bien loin, si
on avait besoin. Les volailles, on les vendait
vivantes (et on les avait pour les œufs). Même les
lapins, bien sûr. Même les jeunes chats, les nouveau-nés, papa il les jetait dans la citerne du
purin, parce que là ils meurent tout de suite, ça les
étouffe. Autrement, il fallait pas lui parler de tuer
un chat. »
Pendant la guerre, on a arrêté l’activité complètement et mon mari s’est mis à faire du jardin. Il
vendait son légume. On avait tout le champ là
devant qui était en légumes. Il était assez timide
par nature, mais quand c’était une question de
commerce, il avait pas peur d’aller offrir sa
marchandise, il avait l’habitude. Alors il
descendait avec un vélo, il descendait des petits
pois, avec une grande cagette largement comme
ça sur le porte-bagages, plus un sac pardessus et
une hotte sur les épaules. Et de temps en temps,
il se faisait arrêter par les Allemands. Il partait à
tombée de nuit, alors c’était gai de se dire « quand
est-ce qu’il revient ? »... Il allait à Annemasse chez
les commerçants qu’on connaissait. Les légumes,
c’était réglementé, fallait le faire en douce. Et les
petits pois, je me suis levée à 4 h du matin, pour
les porter au client pour qu’il puisse les mettre en
conserve la journée. On avait ramassé des petits
pois à 4 h du matin !
La conserve d’œufs
« Mon mari, il avait un petit peu de terrain, mais il
travaillait pas du tout la campagne. On avait une
ancienne écurie dans laquelle on tuait les poules.
Après, on a dû installer comme un abattoir dans
une grange pour que ce soit convenable. Et on a
fait les marchés. Annemasse, parce qu’avec la
douane suisse, on n’avait plus le droit de descendre plus de 3 kg de volaille, il aurait fallu aller
vendre des légumes avec. Alors on a commencé le
marché d’Annemasse et mon mari vendait des
œufs, au détail puis en gros.
Après, on a fait le vrai commerce des œufs, on est
allé en Bresse. On a commencé de la conserve
d’œufs. Déjà à Genève ça se faisait. Les poules,
l’automne, elles pondent pas beaucoup d’œufs et
les œufs devenaient chers, ça devenait cher pour
les pâtissiers de travailler. On faisait les conserves au printemps, il fallait bien qu’on en ait
pour l’automne.
Pour faire de la conserve d’œufs convenable, il
faut les choquer l’un contre l’autre, voir s’il y en a
pas un fêlé. Parce qu’on les conservait dans une
sorte d’eau de chaux, un produit qu’on achetait.
S’il y en a un fêlé et si vous le mettez dans l’eau
de chaux, ça le fait éclater et il est fichu. Alors
vous me voyez faire, je ne sais pas, peut-être
2000 douzaines d’œufs ? Largement. Comment
Des débuts difficiles dans le métier
« J’ai appris à tuer des volailles par amour. C’està-dire que je suis née dans une ferme. J’avais
qu’un frère et pas de voisins très proches. Nous
les enfants, on s’amusait avec les animaux.
J’étais, comme le disaient mes cousins, la « mère
aux chats ». J’aimais les animaux. Je m’amusais
avec les poules, avec un veau. Ça, j’avais jamais
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
avait pas assez. On avait des concurrents qui
venaient de Bresse, vendre des œufs à
Annemasse, c’est normal qu’on aille faire comme
eux. Surtout, ils nous les revendaient à nous. Et
puis aussi l’œuf de Bresse était beaucoup plus
solide, à cause du terrain, ils ont davantage de
calcaire là-bas.
on faisait ? On tournait les deux œufs. Mais, si ici
c’est pas fêlé, là c’est peut-être fêlé. Donc, on
devait faire des deux côtés. On passait notre
temps, des journées comme ça à choquer les
œufs, si on voulait pas les perdre.
On a fait construire à la cave des grands bacs
cimentés et on les mettait dedans. Bien sûr, il fallait faire ça soigneusement : on en a eu repris
chez des collègues, c’était piqué… Déjà, on ne doit
pas mettre d’œufs de canards, ils tournent. Et la
chose bizarre : on mettait l’eau d’abord, le niveau
d’eau qu’il nous fallait, le produit bien mélangé et
on pouvait retourner, disons la valeur d’une
cuvette, tout doucement et les œufs ne se cassaient pas. Tu les entendais rouler au fond du
bassin. Après on les sortait par douzaines pour
les pâtissiers. C’était un travail, ça je vous
assure !
Les œufs, ils pouvaient se garder largement plus
d’une année, si on en avait eu besoin, mais on les
vendait toujours bien avant. Disons que quelqu’un
de malhonnête aurait essayé de les vendre
comme frais – parce qu’ils étaient restés beaux –
ils avaient une petite pellicule, pour celui qui «
était dedans ». Pour la pâtisserie, ils gardaient la
même couleur jaune.
Au marché de Bourg-en-Bresse, on y allait avec
une camionnette. C’était mon mari qui conduisait.
Moi, j’ai jamais conduit, j’ai conduit que des poussettes ! Tous les quinze jours, suivant le temps
qu’on avait mis pour mettre nos œufs en conserve.
Au moment où les œufs étaient moins chers, il y
en avait le plus, alors on commençait au mois de
mars-avril et ça finissait au mois de juin souvent.
Avant Noël, c’était plus dur, il fallait plumer.
On a eu fait des montagnes, là devant la porte :
on laissait les œufs dehors, personne ne serait
venu nous les voler ou faire des bêtises. Ils étaient
devant la porte, parce qu’il fallait qu’on les prépare. C’était des caisses avec un couvercle de
bois, tout en bois et puis il y avait de la paille.
Nous, on faisait seulement qu’étendre de la paille,
mais eux en Bresse, ils devaient prendre de la
paille dressée, de la paille de seigle qui était préparée pour et qu’ils mettaient tout autour, c’était
bien protégé. Ça a pas toujours eu le luxe de
maintenant avec du carton ! Il fut un temps –
chose inadmissible – où on n’avait pas le droit de
se resservir d’un emballage en carton. Celui qui
était sali, celui où il y avait eu un œuf cassé, c’est
normal, mais sinon… Il fut un temps où on trouvait des microbes à la pelle.
On allait déjà acheter nos œufs en Bresse. En
Bresse, ils appellent aussi « coquetiers » les gens
qui achètent. Le marché de Bourg, à l’ouverture,
les paysans sont là avec leurs volailles et leurs
œufs. Les gens vont acheter les paniers près des
dames, mais ils les prennent pas tout de suite, ils
leur donnent leur nom et le prix qu’ils leur payent.
Le premier jour qu’on est arrivé là-bas, on ne
savait pas très bien comment ça marchait. On est
arrivé très tôt. Il y avait personne et après on a vu
quelqu’un avec des caisses et on lui a demandé si
elle avait des oeufs. La dame nous a dit :
- Oh, non ! ceux-là ils sont vendus déjà.
Et vous voyez ce que c’est que le vrai commerçant,
son mari arrive derrière et lui dit :
- Tu apprendras qu’on ne refuse jamais de la
marchandise à un client. Des œufs on en trouvera.
C’est vrai qu’ils étaient tout préparés, si vous
aviez vu ! C’était le temps où on avait encore de la
main-d’œuvre, alors ils étaient arrangés, ils
avaient fait une sorte de damier sur le dessus.
Vous savez, l’œuf est allongé, alors il y en avait
qui étaient en long, d’autres autrement, ça formait
des dessins, dans leur caisse. Parce qu’à ce
moment là, on mettait ça dans la paille. On
n’avait pas les boîtes.
On allait chercher les œufs en Bresse parce qu’ils
étaient moins chers qu’ici et parce qu’on n’en
On a pu commencer le commerce en 1947, parce
qu’avant on ne pouvait pas travailler non plus. On
a continué jusque… au moins en 1978, parce que
j’étais pleine de rhumatismes. On a arrêté l’activité entière et les conserves déjà un peu avant. Oui,
parce qu’après ce n’était plus rentable. »
La famille mobilisée pour satisfaire le client,
même le plus exigeant !
« Des volailles, on en vendait aussi au village, on
en vendait pas mal. Très vite quand on a pu, on a
fait une chambre froide qui nous permettait de les
conserver. On pouvait venir en acheter ici, si on
voulait. Dans la remise à côté, quand il faisait
chaud, on laissait un peu ouvert, alors il y a des
gens qui nous voyaient plumer. Et on peut dire à
quel point un client peut nous faire marcher ! On
avait des poulets de plumés dans la chambre
froide, mais on ne voulait pas le poulet qui était
tué d’avance – c’est pas intelligent, ça par exem-
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Bulletin communal - Numéro 37
Septembre 2007
l’année. Alors dans le duvet, il y avait toujours
des plumes naissantes. Il fallait les enlever
chaque fois, si on ne voulait pas abîmer notre
duvet, parce que là les mites s’y mettent. On
vendait le duvet à des gens qu’on connaissait. Un
canard, je crois qu’il faisait pas plus de 30
grammes de duvet. Le vrai duvet, j’en ai fait pour
tous à la maison. Aujourd’hui, le vrai duvet, je
voudrais encore bien y voir ! tu n’as qu’à le tâter,
si tu trouves des déchets dedans, c’est qu’il y a de
la plume hachée.
ple ! On voulait celui qu’on était en train de tuer.
La différence, c’est que le poulet déjà mort, il est
refroidi, il est rassis (mais il était pas tué depuis
une semaine), il rôtit mieux dans la casserole. Et
les poulets quand ils sont tout juste plumés, ils
sentent « le fraîchon », ça sent pas bon. Alors que
si le poulet a deux-trois jours, il sent pas. Et puis
quand on entend parler les anciens bouchers, les
gens de la campagne, ils vous disent qu’une bête
- une vache, je parle – la viande qui a quinze
jours, c’est comme ça qu’elle est meilleure. Non,
fallait donc tuer un poulet, l’aller peser avec le
client, le vider et puis moi je laissais mon mari
tout seul finir de plumer, alors qu’il y en avait des
déjà prêts…
Avant, on a eu laissé des poules et des canards
dehors devant la maison. Avant, jusqu’à ce que
ça commence à passer les voitures. Vous savez
comment ils font les canards ? Quand il y en a un
qui a commencé de passer, la famille suit toute.
Chassez-les, chassez-les pas, ils vont pas plus
vite. Alors si vous êtes en voiture, faut vous
arrêter, vous avez pas le choix. C’est comme ça les
canards.
Les plumes, on en faisait du fumier. Et même, ce
qui était bon pour les fleurs, les hortensias
surtout, c’était l’eau dans laquelle on avait trempé les volailles. Parce qu’on les trempait dans
l’eau chaude, à 40°, avant la plume. On avait une
machine qui avait des doigts en caoutchouc, sur
laquelle on passait la volaille, ça n’écorche donc
pas la peau, mais ça arrache les plumes. Et après
on la finissait pour qu’elle soit propre. Chose
qu’on retrouve plus guère maintenant : on enlevait
toutes les plumes au bout des pattes…
Et on vidait sur commande au marché. Puis
encore, on nous rouspétait après que ça allait pas
assez vite ! Parce qu’on passait, on achetait deuxtrois volailles et puis fallait que je me dépêche de
les vider. Tant pis si un autre client attendait pour
cette dame-là parce qu’elle allait faire ses courses
et quand elle revenait fallait que ce soit prêt. Un
jour, il y avait une Italienne qui râlait, j’ai quand
même sorti ça :
- Vous savez faut en profiter de la mère
Jacquemoud, elle durera pas !
Quand même, c’est qu’il fallait encore les mettre
en morceaux, cette fois-là. Et on le faisait... Moi,
j’ai appris à mes dépends.
On a eu aussi des dindes. J’en ai eu tué des
énormes, c’est pas facile, heureusement que
j’avais les garçons pour m’aider. Au moins cinq ou
six kilos... Mes enfants m’ont souvent aidée. C’est
une chose que je dis souvent. Je vois quand mes
petits-enfants rechignent pour quelque chose, je
leur dis :
- Si vous aviez été à la place de votre père, quand
il revenait du collège… Et bien, il mangeait et puis
il venait nous aider.
On peut bien tout dire, ils en ont tous plumé. Mais
il y en a pas un seul qui ait tué une volaille. Non,
personne. Ils ont eu aidé à dépecer des lapins
avec leur père, mais pas les tuer.
On peut dire que j’ai marié un coquetier et au lieu
de remuer le fumier avec un trident, fallait le
manier avec les doigts. Parce que vous savez comment on vide un poulet … ? Ce qui a été dur pour
moi, c’était quand les enfants étaient tout petits,
parce que c’est difficile que l’odeur disparaisse.
Tu t’es passé les mains à l’eau de javel, tu fais un
biberon à un bébé, tu sens encore ! Pas la peine
d’être douillet. »
Les plumes, je peux vous montrer un édredon qui
a passé soixante ans et qui est aussi haut que la
table ! Avec du duvet de canard. Les canards, on
les achetait à la campagne. Il y en avait toujours
un peu, pas des quantités. Le duvet de canard, on
le vendait 60 francs le kilo. Les plumes de poules,
un temps ça se vendait en gros, ça partait en
Bresse. Pas la grosse plume, toute la grosse
plume ça faisait le fumier. C’est un bon engrais.
Aussi bon que les coquilles. Les plumes ça se
décompose dans l’eau. Ça prend pas plus de
temps que de la paille.
Pour avoir un joli duvet, on avait une plumeuse à
sec qui arrachait la première plume. Après, on triait bien, parce que le canard, il déplume toute
Dossier réalisé par Isabelle Lebon
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SOUVENIRS, SOUVENIRS...
ET NOTRE AMI RENÉ BOVAGNE N’EN MANQUE PAS.
IL NOUS PARLE AUJOURD’HUI DE L’ACCORDEONISTE
dos apportait un handicap sérieux. Notre ami
entreprit avec beaucoup de courage ses voyages
hebdomadaires sous la neige, la pluie ou le vent
bien souvent. Sa persévérance fut récompensée, au bout de 18 mois il était capable de
déchiffrer un morceau simple et de jouer la
valse brune. Au bout de 2 ans il pouvait faire
danser pendant une soirée entière.
Je me joignis à lui. Je l’accompagnais à la batterie, au violon et je chantais.
C’est alors que nous vint l’idée de former un
petit orchestre pour animer les bals de la
région. Nous connaissions un clarinettiste
habitant à Annemasse où il jouait à l’Harmonie.
Il était nettement plus âgé que nous et il réussit à négocier de nombreux contrats. Mon frère
qui jouait également de l’accordéon se joignit à
nous ainsi qu’un camarade de classe, trompettiste de talent, qui pouvait à l’occasion renforcer la formation.
La TSF berça sa jeunesse. Il écoutait Sottens et
radio Andorre qui diffusaient les chansons en
vogue et les compositions des artistes de
l’époque: Sombreros et mantilles interprétée
par Rina Ketty, Mon amant de Saint Jean par
Lucienne Delille et le répertoire de Tino Rossi.
Il était fasciné par les accordéonistes: Aimable,
Edouard Duleu, Gus Viseur, Jo Privat, Primo
Corchia, Toni Murena, vedettes dont la
musique faisait danser dans les bals populaires. On y entandait: la marche des
accordéonistes lyonnais, perle de cristal, brise
napolitaine, reine de musette, le retour des
hirondelles, indifférence, espana cani, la
cumparsita, caminito, adios muchachos, le
plus beau tango du monde et bien d’autres...
A l’âge de 15 ans il décida d’apprendre à jouer
de l’accordéon. Il acquit un instrument
“Mangin” impressionnant par ses dimensions et
son poids. Il découvrit le clavier et ses multiples
boutons astucieusement disposés pour permettre à la main droite de réaliser tout les accords
et les mélodies les plus rapides. La main
gauche actionnait les basses: basses toniques
et les accords préparés, majeurs mineurs, septièmes et septièmes diminués. Le bras gauche
actionnait le soufflet avec la possibilité de
nuancer la puissance du son. Deux solides
bretelles passées derrière les épaules permettaient de soutenir et de porter l’instrument, la
position assise étant la plus facile pour maîtriser l’ensemble dont le poids avoisinait la dizaine
de kilogrammes.
Nous étions opérationnels et nous pûmes animer quelques bals clandestins car pendant les
années d’occupations les bals publics étaient
nterdits.
Progressivement les fêtes et les vogues repartirent d’autant plus vite que nous avions vécu
des années de tristesse et de privation. Nous
eûmes l’ocasion de nous produire au Sappey, à
Arbusigny, à La Muraz, à Esserts, à la vogue de
Naz, à Mornex, à Monnetier, à la fête des jonquilles à l’Ecullaz et jusqu’à Saint Jeoire en
Faucigny.
L’expédition pour atteindre Saint Jeoire fut
mémorable. Nous partîmes l’accordéoniste et
moi à vélo pour atteindre Annemasse.
L’accordéoniste portait sa “vioule”, il avait sa
charge. Je portais la batterie, j’avais la mienne.
La basse était très volumineuse, il fallait la
porter en bandoullère. La caisse claire occupait
le porte bagage mais il ne fallait pas oublier les
cymbales, les baguettes, les balais et les maracasses.
Le clarinettiste, Monsieur Crispoi, se joignit à
nous à Annemasse où il fallut emprunter le
tacot de Samoëns qui remontait la vallée du
Il lui fallut commencer par le commencement,
c’est à dire apprendre à lire la musique pour
pouvoir déchiffrer les partitions. Il chercha un
professeur et l’ayant trouvé à Annemasse il étudia le solfège et se familiarisa avec l’instrument.
Evidemment les déplacements à l’époque ne
pouvaient se faire qu’à pied ou à vélo. Il choisit
le vélo bien sur. Le trajet était d’une douzaine
de km soit 24 km aller et retour.
L’aller était facile, la pente étant favorable, mais
le retour épuisant. L’accordéon porté dans le
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Bulletin communal - Numéro 37
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certain succès.
Notre répertoire était “classique” et habituel. Le
peremier morceau était une marche et le
dernier une valse, c’était traditionnel! Le tango
tenait une place importante, le paso doble
également, la java et le slow un peu moins. La
rumba puis la samba firent une percée remarquable et le swing apparut, véhiculé par les soldats américains relayés par les zazous.
Giffre jusqu’à Saint-Jeoire. Là, le restaurateur
avec lequel notre clarinettiste avait passé un
contrat nous attendait avec sa voiture. Il nous
emmena à Onnion, petit village voisin dont c’était la vogue.
Le bal connu un franc succès et dura toute la
nuit. Au petit matin le bal terminé et les instruments rangés il fallut, bien sûr, faire le cheminement inverse et la remontée sur La Muraz ne
fut pas la parite la plus facile. Il n’était pas
question de se reposer en arrivant car une
journée de travail nous attendait ponctuée par
quelques réflexions un peu “moqueuse”. Il est
vrai que la soirée fut la bienvenue avec un sommeil réparateur accompagné de relents d’airs
d’accordéon qui nous berçaient la nuit entière.
Notre accordéoniste évolua, se perfectionna,
s’adapta, devint un artiste.
Au fait je ne vous ai pas dit son nom, mais vous
l’avez sans doute deviné: il s’appelait René
Milanolo, mon copain d’école et ami de toujours.
Nos prestations à Monnetier furent nombreuses
et toujours agréables. Nous animions des
soirées dansantes dans les restaurants avec un
Salut l’artiste !
René Bovagne
RECETTE - SANGRIA
Pour 6 personnes
•
Couvrir le saladier et laisser macérer au
réfrigérateur pendant 4 h.
Préparation :
15 min
•
Réfrigération :
4 h (au minimum)
•
Environ 30 min avant de servir, rincer les
fraises, les équeuter, les couper en
morceaux et les ajouter dans le saladier.
Juste avant de servir très frais, on peut
rajouter 30 cl de soda ou d’eau gazeuse.
Ingrédients :
• 1 bouteille de bon vin rouge
• 15 cl de Grand Marnier
• 30 cl de soda ou d’eau gazeuse (facultatif)
• 2 oranges non traitées
• 1 citron non traité
• 2 pêches
• 150 g de fraises
• 3 cuill. à soupe de sucre en poudre
• 1 gousse de vanille
• ½ cuill. à café de cannelle
•
•
•
Vari ant e : Sang ri a sans al c o o l
Pour 5 litres de sangria
Préparation : 15 min
Réfrigération : 4 h + la veille pour les liquides
Ingrédients :
• 2 litres de jus de raison rouge
• 1 litre de jus d’orange
• 1 litre de nectar de pêche
• 25 cl de concentré de citron
• 10 cl de coulis de fraise
• ½ cuill. à soupe de sirop de framboise
• fruits de saison : 2 poires, 2 pêches,
1 brugnon, 1 orange, ½ melon
• 1 gousse de vanille
• 1 pincée de cannelle
Eplucher et dénoyauter les pêches,
puis les émincer.
Rincer et sécher les oranges et le citron.
Les couper en morceaux sans les peler.
Mettre tous les fruits dans un saladier et
ajouter le sucre, la cannelle, la gousse de
vanille fendue, le Grand Marnier et le vin.
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Le site Internet de La Muraz, cʼest dʼla ʻʻdynamiqueʼʼ !
Donner un coup de jeune à ce site créé il y a déjà 5 ans,
Y introduire de nouvelles rubriques pour apporter encore plus dʼinformations
Notamment au niveau des activités et loisirs possibles sur place ou dans les environs,
Avec également toute une liste de liens utiles ou ludiques :
Même si la base était existante, Pascal et ses collègues lʼont complètement refondue ;
Ils y ont consacré du temps, de même que Bénédicte, Marie-Chantal et Nadine
Qui se sont chargées de renseigner, transférer, traduire, sélectionner…
Une seule et unique adresse à visiter, toujours la même : www.lamuraz.fr
Et maintenant, à vous de nous dire ce que vous en pensez !
Le 24 septembre 2007 : mise en ligne du site dynamique.
37
M.-C.J.
BLOC-NOTES
Gendarmerie de Reignier – Tél. 04 50 95 75 11
SAMU – Tél. 15
Police Secours – Tél. 17
Pompiers (Annemasse) – Tél. 18
Urgence médicale 24h/24 – Tél. 04 50 38 11 22
S.M.U.R. – Tél. 04 50 92 47 47
Service social de Reignier, Grande Rue 20, 74930 Reignier – Tél. 04 50 43 44 94
Ouverture: lundi au vendredi 9h.-12h. / 14h.-17h. Fermé jeudi après-midi.
Hôpital d’Annemasse, Ambilly – Tél. 04 50 87 40 40
Clinique de Savoie, Annemasse – Tél. 04 50 92 07 22
Clinique des Vallées (neuro-psychiatrique) à Ville-la-Grand – Tél. 04 50 38 31 91
Eau, Syndicat des Rocailles – Tél. 04 50 03 95 46 (Dépannage Tél. 06 09 37 26 63 et 06 09 37 26 64)
Assainissement, Syndicat Intercommunal de Bellecombe – Reignier – tél: 04 50 95 71 63 Dépannage Tél. 06 77 04 19 50
Electricité – Administratif: 0810 050 333 – Dépannage: 0810 333 074
Communauté de communes Arve et Salève – Tél. 04 50 43 46 14
Poste Mornex – Tél. 04 50 36 51 51 – Numéro postal: 74560 LA MURAZ
Trésor public / Perception: Le Florin, 2 rue du Docteur Goy, 74930 Reignier – Tél. 04 50 43 40 55
Agence Nationale Pour l’Emploi: 21, avenue de Verdun, 74100 Annemasse – Tél. 04 50 37 27 08
Presbytère de Reignier – Tél. 04 50 43 40 50
Caractéristiques de la commune
Services divers
Altitude à la mairie
640 mètres
Animaux Secours - Refuge de l’espoir Tél. 04 50 36 03 39
Point culminant
«Les Rochers de Faverges»
1309 mètres
Superficie
1437 hectares et 62 ares
Population
804 habitants
Cantine scolaire
La commune est reliée:
— au canton de Reignier
— à l’arrondissement de Saint Julien
— à la communauté de communes «Arve et Salève»
Relations intercommunales
Adhésion au:
— Syndicat Intercommunal de Gestion des
Déchets du Faucigny Genevois (SIDEFAGE)
— Syndicat de Gestion des Nomades (SIGETA)
— Syndicat Intercommunal d’Assainissement
de Bellecombe
— Syndicat des Eaux des Rocailles
— Syndicat Mixte du Salève
Ramassages scolaires — Cars Gal: Tél. 04 50 44 14 64
(vers Reignier, Annemasse, Ville-la-Grand)
Service de cars — La Muraz-Annemasse
Vendredi matin: départ à 8 h., retour à 12 h. (tous les 15 jours)
Ordures ménagères — Ramassage le lundi matin
Déchetterie de Reignier:
Matinée: lundi, mardi, mercredi, jeudi de 8h.30 à 12h.
Après-midi: mercredi et vendredi de 14h. à 18h.
Samedi: de 9h à 12h. et de 13h. à 19h.
Vie associative
Association des Parents d’Elèves de l’école primaire
Président: M. Christophe DELMERE – Tél. 04 50 85 04 42
Aide à Domicile en Milieu Rural (ADMR)
S’adresser à la mairie – Tél. 04 50 94 51 86
Enseignement
Mission Locale – 26, avenue de Verdun – Tél. 04 50 95 20 50
Ecole maternelle et primaire — Tél. 04 50 94 54 17
Collège public à Reignier — Tél. 04 50 43 42 64
Lycée public des Glières à Annemasse — Tél. 04 50 92 07 10
Lycée Technologique Jean Monnet — Tél. 04.50.92.07.10
Sports et Loisirs avec ses sections (V.T.T. - Ping-pong - Bibliothèque
- Gymnastique)
Présidente: Mme Chantal GAILLARD – Tél. 04 50 94 50 00
Administration communale
Société de Chasse «Saint-Hubert» de La Muraz
Président: M. David CLERC – Tél. 04 50 94 52 12
Mairie: le secrétariat est ouvert les mardi et vendredi,
de 13 h. à 18 h.
Tél. 04 50 94 51 86 aux mêmes heures.
Permanences du maire: mardi, de 19 h. à 20 h., et sur rendez-vous.
Réunions du Conseil municipal: le premier jeudi de chaque mois
(sauf exception), à 20 h. ou 20 h. 30 selon la saison; consulter le
tableau d’affichage.
Société de Pêche «l’Amicale des Pêcheurs du Viaison»
Président: M. Jacky CLERC – Tél. 04 50 94 52 12
Association paroissiale Saint-Antoine:
Président: M. Jean François LARUAZ – Tél. 04 50 94 56 08