l`univers du - VIET VO DAO ASC KHIEM HO

Transcription

l`univers du - VIET VO DAO ASC KHIEM HO
LES ARTS MARTIAUX VIETNAMIENS
L'UNIVERS DU
* Avec la participation des Maîtres :
NGUYEN DAN PHU
TRAN MINH LONG
TASTEYRE Philippe
PHAM XUAN TONG
Le terme VIET VO DAO
peut se traduire littéralement :
VIET : Transcendant, supérieur (ce mot est souvent utilisé dans l'expression
"SIEU VIET"). C'est aussi le nom du peuple vietnamien.
V0
: Arts Martiaux
DA0 : La VOIE, l'ensemble des principes de Vie et de Sagesse conduisant à un
but suprême.
VIETVODAO est le terme littéraire récemment utilisé pour remplacer l'ancien
terme "VO TA" ou "VOVINAM" (Notre Art Martial Vietnamien ; expression
évoquant l'orgueil national).
Plusieurs fois millénaire, la Voie de l'Art Martial Vietnamien VIETVODAO est
aujourd'hui à la portée de tout l e monde et cela par sa philosophie pacifiste et son but
humain. Malgré ses techniques plus que redoutables, l'âme du VIETVODAO réside
profondément dans la recherche de l'HARMONIE entre l'INTELLECT et le
CORPOREL, entre l'HOMME et la SOCIETE, entre l'HOMME et la NATURE.
Chaque pratiquant doit constamment rechercher à évoluer dans ce sens ; les
techniques, quelque soit leur degré d'efficacité, ne sont que des moyens permettant le
développement de la personnalité du pratiquant dans une harmonie générale. Le fond du
problème est de trouver l'art de vivre en harmonie avec ce que l'on à de plus profond en
soi.
Aujourd'hui le VIETVODAO doit être compris comme un MOUVEMENT
MONDIAL de l'HOMME VRAI et non pas comme une simple technique de combat.
Ce livre vous aidera à découvrir davantage le fondement du VIETVODAO ainsi
que ses structures d'organisation. Les techniques, trop riches pour être groupées dans un
seul ouvrage, seront présentées dans des livres de VIETVODAO publiés ultérieurement.
HIST0IRE
DU
V I E T
V O
D A O
Le VIETVODAO se caractérise par le fait qu'il n'est pas l'invention d'un seul mais l'œuvre de tout
un peuple qui, au cours de son histoire, dut lutter pour survivre.
Ainsi, il est difficile de préciser sa date de naissance qui remonte certainement à l'époque où
l'ancien VIETNAM s'étendait encore sur la partie sud de la Chine actuelle, jusqu'au Fleuve DUONGTU-GIANG (Yang Tseu Kiang), il y a quelques cinq mille ans. On s'accorde à honorer l'Empereur
HUNG-VONG 1er, le fondateur du VIETNAM, comme Fondateur du VIETVODAO. En effet, sous
la dynastie des HUNG - VUONG (2879 - 258 av. J.C.) l'Art Martial Vietnamien ainsi que la
médecine traditionnelle se sont structurés en même temps que la philosophie.
L'Histoire du VIETVODAO est étroitement liée à l'Histoire du peuple vietnamien et cet art reflète
aussi fidèlement l'âme de ce peuple. Les époques suivantes marquent son évolution :
1 - Période de la formation des techniques (2879 - 111 av. J.C.)
Les dessins antiques découverts sur les parois de grottes au Nord Vietnam, ainsi que des objets de
musée trouvés à DONG-SON (Province de THANH HOA) et à CHAPA (LAO - CAI ) constituent les
premiers éléments de recherche. A cette époque, la formation de l'Homme s'appuyait aussi bien sur l'Art
Martial que sur la littérature. Outre les techniques de combat à main nue les Vietnamiens connaissaient
déjà l'art du BUA RIU (la hache), l'art du DOAN DAO (sabre court), l'art du GUOM (sabre), l'art du
THUONG (une sorte de lance), l'art du BONG PHAP (bâton), l'art du tir à l'arc... Dernièrement les
fouilles effectuées à la Citadelle de CO LOA ont abouti à la découverte de nombreuses flèches datant de
cette époque et qui confirment les interprétations des dessins gravés sur le tambour de NGOC LU pièce de
musée très connue révélant la vie de l'Art Martial Vietnamien.
2 - Période de la formation des Théories (111 av. J.C. - 906 av. J.C.)
Cette époque marque l'invasion chinoise. Pour mieux résister à l'ennemi, l'art martial en tant que
moyen de défense va compléter l'art militaire et se développer sur trois plans: perfection des techniques,
formation de stratégies et élaboration des théories. Avec les personnages célèbres tels que TRIEU QUANG
PHUC, TRUNG VUONG, LY NAM DE, BO CAI DAI VUONG etc. plusieurs théories ont pris naissance :
- La Théorie "DI DOAN. THANG TRUONG" (Théorie de la supériorité des techniques
rapprochées)
- La Théorie "DINHUOC THANG CUONG" (Théorie de la Souplesse contre la
force)
- La Théorie "KY TAP CHIEN PHAP" (Principe des surprises,
- La Théorie "A0 ANH BI PHAP" (Le Secret des Illusions)
- La Théorie "PHAN TAN BIEN PHAP" (Méthode des Esquives sans résistance)
Ces théories servaient non seulement de principes directeurs pour l'art militaire mais donnaient
aussi et surtout à l'art martial vietnamien des bases précieuses et nouvelles sur lesquelles s'appuyaient les
inventions techniques les plus riches. L'origine de nombreuses techniques que nous pratiquons
aujourd'hui remonte à cette époque, selon les livres que détiennent actuellement les autorités du
VIETVODAO.
3 - Période de développement (906 - 1009)
Pendant cette période, avec la conquête de l'indépendance nationale, l'art martial prend de
l'emprise sur l'art militaire. Les Rois NGO QUYEN et DINH BO LINH étaient à la fois de remarquables
Maîtres de l'Art Martial et des théoriciens de guerre. Les connaissances en Art Martial sont largement
appliquées dans des théories militaires, dans l'organisation de l'armée et dans les méthodes
d'entrainement des combattants.
4 - Période de perfection et de popularisation (1010 - 1527)
Les techniques ont atteint à cette période le plus haut niveau. Sur le plan de l'Esprit, sous
l'influence du Bouddhisme, du Confucianisme et du Taoïsme, l'Art Martial est fondé sur une base
philosophique de plus en plus riche et solide. Avec l'indépendance stable du pays, il est devenu un ART
DE LA VIE visant à l'élévation de la valeur de l'Homme.
Sous la dynastie des LY (1010 - 1225) tous les mandarins et fonctionnaires devaient pratiquer
l'Art Martial. Les dames de la cour s'entrainaient également pour montrer l'exemple. Sous la dynastie
des TRAN (1225 - 1400) les grades de LICENCIE en ARTS MARTIAUX, DOCTEUR es ARTS
MARTIAUX ont été créés en même temps que les GIANG VO DUONG (Académies des Arts
Martiaux). Le célèbre Généralissime TRAN HUNG DAO, vainqueur des Mongols Hun, a laissé
plusieurs ouvrages extrêmement importants sur l'Art Martial Vietnamien à côté de ses deux livres de la
guerre bien connus au Vietnam : "BINH THU YEU LUOC" (Précis de l'Art de la Guerre) et "VAN
KIEP TONG BI TRUYEN" (Secrets des Stratégies). Ce dernier livre n'est connu du public que par son
titre, quant à son contenu, il est tenu au secret, on sait vaguement que dans cet ouvrage le Génie de
la Guerre a laissé à ses descendants les méthodes les plus extraordinaires de l'Art de Défense
Nationale.
En 1824, au jour de la Fête de la Mi-Automne, le Généralissime TRAN HUNG DAO invita
tous les dirigeants des Ecoles d'Arts Martiaux Vietnamiens à une grande réunion pour leur faire part de
la menace d'invasion des Mongols Huns et leur demanda de s'unifier. A la suite de cette Grande
Réunion, pour la première fois toutes les techniques étaient présentées et codifiées. .Cet esprit d'union
nationale a expliqué la célèbre victoire, du peuple vietnamien face à l'invasion des Huns, les terribles
conquéreurs du Monde. La plupart des anciens livres traitant l'Art Martial Vietnamien avec des
techniques codifiées datent de cette époque. Le livre le plus précieux doit être celui de TRAN QUANG
KHAI Chieu Minh Dai Vuong (1241 - 1294) intitulé "LINH NAM VO KINH" (L'Art Martial
Vietnamien car il constitue le document historique permettant de comprendre tout le fondement de l'Art
Martial VIETVODAO, bien différent aux autres disciplines étrangères. Nous aurons certainement
l'occasion de parler de l'étrange histoire de ce livre et nous nous efforcerons d'assurer sa traduction en
français.
De 1414 à 1427 le Vietnam est passé sous la domination la plus terrible des Chinois de la
dynastie des MING. A cette époque, les Chinois ont réellement voulu effacer le Vietnam de la carte
du Monde et exterminer le peuple vietnamien. Partout ont eu lieu des exécutions de masse sans raison.
Tous les livres vietnamiens devaient être confisqués ; les meilleurs expédiés en Chine, le reste brûlé
pour anéantir complètement la civilisation de ce pays. Cette période de cauchemar a eu de lourdes
conséquences sur l'Art Martial Vietnamien. Bon nombre de livres sont passés en Chine, d'autres, de
grande valeur, mais paraissant incompréhensibles aux yeux des chinois étaient stupidement brûlés. Les
Maîtres, détenteurs des secrets étaient pourchassés ; beaucoup assassinés emportant avec eux leurs
précieuses connaissances. Plus tard, dans certains livres chinois publiés à Pékin on retrouve quelques
aspects de l'Art Martial Vietnamien ; parfois l'auteur mentionne clairement qu'il reproduit textuellement
certains passages puisés dans des documents vietnamiens sans comprendre parfaitement le sens. Malgré
nos recherches très poussées à l'heure actuelle l'explication de nombreuses techniques reste encore dans
l'obscurité.
Il est à remarquer un fait singulier dans l'Histoire de l'Art Martial VIETVODAO : devant cette
terrible répression,' l'art martial a pu, en fin de compte, trouver les circonstances les plus favorables
pour exprimer toute sa personnalité. Plus que jamais il est devenu l'Art du Peuple, le servant devant
les agresseurs ; à la différence d'autres disciplines qui étaient, à l'origine, des moyens de domination
entre les moine des Seigneurs pour défendre leur richesse, ou des Moines, pour défendre leur
religion ou pour mieux voyager dans la conquêtes des adeptes. L'Art Martial Vietnamien est devenu
également un moyen d'éducation apprenant à l'homme à résister dans les circonstances les plus
difficiles et dans les conditions matérielles les plus limitées. L'esprit du Vietvodao a donné à son
peuple, durant ces rudes épreuves, l'efficacité et la persévérance nécessaires qui le conduiront, en
1427, à la glorieuse conquête de son indépendance. Depuis, au cours de l'Histoire du Vietnam, il a
su transmettre à son peuple, par dessus les techniques, l'Esprit de l'Homme Vrai et le Secret de la
Vie. Ainsi chaque fois que le Vietvodao est délaissé dans l'Histoire, la société sombre dans la
décadence et chaque fois que l'on met l'accent sur les techniques en négligeant la formation de
l'Esprit, on est amené à la destruction de la valeur humaine.
5 - Période de la division (1527 - 1802)
Cette période marque les divisions du pays et la lutte d'influence entre les Seigneurs. Les
antagonismes ont fait que le VIETVODAO fut divisé et cristallisé en différentes écoles, pourtant
chaque école ne représente qu 'un certain aspect du VIETVODAO. Plus tard les disciples de chaque
école se croient eux seuls détenteurs du véritable VIETVODAO ; d'autres confondent le bâtisseur de son
école avec le fondateur des techniques. Heureusement, il existe en dehors de tout conflit les véritables
Maitres qui constituent le Corps des Sages et qui assurent la transmission des connaissances millénaires.
Le symbole de ces Maîtres pendant cette période troublée était certainement LA SON PHU TU. Il
possédait, outre les connaissances en Art Martial et en Art Militaire, des connaissances prodigieuses
des mathématiques et des sciences traditionnelles. Il vivait très simple et retiré à la montagne, mais ses
disciples étaient des grands personnages de l'Histoire du Vietnam de cette époque. L'Empereur
QUANG TRUNG le considérait comme son Maître.
6 - Période de la décadence (1802 - 1945)
Cette période marque la dynastie des NGUYEN et la colonisation française. En début du 19è
siècle, la puissance industrielle a ébloui le Vietnam au point de lui faire perdre sa confiance en les
valeurs humaines. Devant les armes modernes l'art martial s'est révélé dépassé sur le plan de l'art
militaire et cette hâtive constatation l'a conduit très vite à sa décadence. Sous la colonisation française
(1863-1945), l'art martial vietnamien, frappé d'interdiction, fut complètement brisé à tel point que les
jeunes ignoraient pour la plupart son existence ; d'autres le confondaient avec les exploits imaginaires
que décrivaient les romans chinois bien connus. Heureusement, l'entrainement du VIETVODAO se
poursuivit dans le plus grand secret de la clandestinité, et dans un cadre très limité avec des disciples
sérieusement sélectionnés. De ce fait, les élèves ne connaissaient que leur école ; les techniques
étaient parfois déformées et différentes d'une école à une autre.
7 - La Renaissance (1938 ........................ ) .
Elle a commencé en 1938 avec le Grand Maître NGUYEN LOC, l'homme qui a consacré toute
sa vie pour faire jaillir des connaissances millénaires
une nouvelle ère du VIETVODAO.
LE MAITRE FONDATEUR DU MOUVEMENT DU VIETVODAO
Le Maître NGUYEN LOC naquit en 1912 à HUU BANG, Province de SON TAY, au
TONKIN, Vietnam. Dès son jeune âge il a été absorbé par l'étude de l'Art Martial et de la Philosophie
vietnamienne. Sur les conseils de son Maître, il partit voyager dans tout le pays pour bénéficier des
enseignements des Maîtres les plus compétents. Au cours de ses voyages, difficiles à cette époque, il
a découvert d'innombrables documents anciens jusqu'alors dispersés et ignorés. En 1938, après avoir
mis à de très rudes épreuves ses connaissances et après une longue méditation, discrètement le Maître
NGUYEN LOC commença la codification et la structuration des techniques. Il recruta ensuite ses
disciples et créa le Mouvement VOVINAM VIETVODAO. Il mit à la lumière les fondements
philosophiques de l'Art Martial Vietnamien afin de redonner au VIETVODAO sa véritable vocation.
Sept ans après, en 1945 le Maître présente officiellement le Mouvement à HANOI et dispense son
enseignement au grand public. Depuis ce jour, très vite le VIETVODAO a pris de l'ampleur pour
devenir un large mouvement d'éducation visant la formation de l'HOMME VRAI.
En 1960, avant de s'éteindre à SAIGON, entouré de ses disciples, le Maître a prononcé ses
derniers vœux et laissé son testament, ses œuvres ainsi que d'anciens livres. Il a également désigné
son successeur, Maître Le Sang, et envoyé d'autres disciples aller propager le VIETVODAO dans le
Monde.
A l'image de L’IDEAL VIETVODAO, la vie du Maître NGUYEN LOC a été simple utile et
riche de signification. Sa grandeur réside dans cette simplicité et dans la noblesse d'esprit du
VIETVODAO qu'il a su transmettre pour toujours à des millions de pratiquants.
Au VIETNAM, chaque année les pratiquants du VIETVODAO célèbrent très solennellement
son, anniversaire le huitième jour du quatrième mois du calendrier lunaire (au mois de mai de notre
calendrier). Pendant toute l'année, des milliers de disciples du VIETVODAO viennent se recueillir
devant sa demeure éternelle.
Après la disparition du Maître NGUYEN LOC, le Maître Le Sang, devenu Patriarche, a
convoqué le conseil des Maîtres du VIETVODAO en vue d'établir un plan de développement du
mouvement. Ce premier plan a été approuvé à l'unanimité par l'Assemblée Générale convoquée le
01/02/1963 à SAIGON. Deux ans après le VIETVODAO retrouvait sa place dans le programme de
l'Education Nationale. Le problème le plus urgent était, celui de la formation des Maîtres.
Conformément au principe "DA NANG DA DUNG" (Etre polyvalent pour être partout utile),
les aspirants sont formés non seulement sur le plan technique par un entrainement rigoureux mais aussi
sur tous les plans de la culture générale. Ils sont invités à poursuivre, dans tous les domaines, les
études universitaires et pendant les week-end et les grandes vacances à participer à des œuvres sociales
et à travailler dans toutes les branches d'activités. Ceci explique que dans la vie civile, les Maîtres du
VIETVODAO arrivent remarquablement à unir la technique et la culture afin de bâtir leur vie sur une
HARMONIE. Grâce à cette génération de Maîtres, nombreux et bien formés, le VIETVODAO
connaît durant cette dernière décennie un développement à la fois rapide et profond, non seulement au
VIETNAM mais dans le monde entier.
En Occident, sous l'égide de l'INTERNATIONAL VIETVODAO (Fédération Internationale
du VIETVODAO) avec le Maître PHAN HOANG, assisté d'un Conseil des Maîtres, les Maîtres du
VIETVODAO œuvrent dans de nombreux pays dans une structure solide et bien ordonnée. Le 15
Décembre 1973 le Maître Président PHAN HOANG effectue le premier pèlerinage au VIETNAM
après douze ans de voyage. Devant la demeure éternelle de son Maître, le Maître NGUYEN LOC,
accompagné de son condisciple et ami, Maître TRAN HUY PHONG, le Maître PHAN HOANG a
renouvelé, dans une cérémonie simple mais émouvante, son serment conformément à ce que veut la
tradition. Il présenta en suite au Patriarche Le Sang le projet de développement de
l'INTERNATIONAL VIETVODAO pour les dix ans à venir.
Le 9 Août 1974 une délégation internationale conduite par Maître PHAN HOANG et Maître
NGUYEN DAN PHU est allée en visite officielle à SAIGON. A la suite de ce voyage,
l'INTERNATIONAL VIETVODAO a obtenu du VIETVODAO du VIETNAM un envoi de dix huit
experts mis à la disposition du Maître PHAN HOANG en vue du développement du VIETVODAO en
EUROPE, en AFRIQUE et en AMERIQUE. Parmi ces experts figurent Maître HOANG QUAN,
Maître NGUYEN VAN THU, qui sont disciples du regretté Maître Fondateur NGUYEN LOC ainsi
que les Maîtres LIEN et DUC. Il convient de citer également parmi ces dix huit experts mesdemoiselles
LAN et HUE (BACH LONG), Monsieur DO LONG le premier envoyé. Monsieur PHUNG DUONG le
frère du Maître TRAN HUY PHONG, Président du VIETVODAO au VIETNAM, Monsieur THANH
DUC Professeur d'acupuncture...
D'autres Maîtres connus au VIETNAM tels que Maître TRUONG THANH DANG (SA
LONG CUONG), Maîtres QUACH VAN KE et QUACH PHUOC, Maître THICH THIEN
TANH (MAI VAN PHAT), Maître LE VAN KIEN, Maître MINH SANG, Maîtres NGUYEN
HUU TIET, PHAN VAN BAI etc... ont entretenu avec le Maître PHAN HOANG en vue
d'établir des relations plus fréquentes avec L'INTERNATIONAL VIETVODAO dans un projet
d'envoi d'experts, en Occident, et de publication d'ouvrages.
Ce voyage a marqué une étape importante dans l'Histoire du VIETVODAO Mondial.
Désormais le développement du VIETVODAO est défini dans un plan bien précis avec le
maximum de coordination. De plus en plus, le nombre de pays s'intéressant au VIETVODAO
augmente. Le VIETVODAO attire ces pays par ses techniques complètes, riches et efficaces
mais aussi et surtout par son aspect philosophique, son organisation et son but qui est la
formation de L'HOMME VRAI.
P H I L O S O P H I E DU V I E T V 0 D AO
La valeur d'un Art Martial est fondée essentiellement sur sa philosophie. Le
VIETVODAO présente tout un système philosophique riche et structuré. Sur le chemin de la
recherche de la VOIE, chaque pratiquant découvrira au fur et à mesure parallèlement à son
évolution technique, la profondeur de la philosophie du VIETVODAO. La philosophie du
VIETVODAO est l'âme de la philosophie millénaire du VIETNAM, mais enrichie et
approfondie par les Maîtres de VIETVODAO qui ont vécu ces expériences mentales.
En réalité, le système de la philosophie VIETVODAO est quelque peu insaisissable,
surtout pour un néophyte, car il est étroitement lié à la Vie. On ne peut la découvrir que par
contact et expérience. Nous tâcherons ici de présenter succinctement les grandes lignes de la
philosophie VIETVODAO.
Entrer dans le monde du VIETVODAO, c'est précisément découvrir ses
conceptions de l'Univers et de la Vie. Mais les principes cités ci-après ne sont en aucun
cas des impératifs pour le pratiquant ; ce sont simplement des instruments de travail en vue
de la recherche personnelle.
Dans la conception de l'Univers du VIETVODAO on observe quatre lois fondamentales
1 - La première est dite "DES TROIS PRINCIPES" (DINH LY TAM NGUYEN)
selon laquelle on admet que toute évolution ou mutation d'un Univers est soumise à trois
principes :
a) NGUYEN LY TIEN NGUYEN : toute chose est issue d'une source et
devient par extension abstraite ou concrète Tout conme la vie a un
créateur, l'art martial a une source.
b) NGUYEN LY VI NGUYEN : Lorsqu'on admet les macro-existences,
on doit en admettre de plus petites. Par exemple, si le VIETVODAO
existe, c'est qu'il doit y avoir des pratiquants.
c) NGUYEN LY QUAN NGUYEN : C'est la relation entre les deux
premiers principes. L'art martial a été créé et les pratiquants existent.
Il faut qu'il y ait,une réalité VIETVODAO.
2 - La deuxième loi est dite "DES TROIS ELEMENTS CREATEURS"
(DINH LY TAM TAO).
Selon cette loi, l'existence de toute chose résulte de l'union de trois éléments :
- AM
- DU0NG
- DA0
= L e Négatif
= Le Positif
= La Voie
Il est extrêmement difficile de définir dans notre langage ces trois vocables.
L'EXTREME-ORIENT a l'habitude de s'exprimer dans un langage symbole, ce qui offre une
richesse indéfinie pour les moyens de communication de pensées, mais ce qui demande par
contre un apprentissage sérieux dans la compréhension de ce langage. D'une façon très
simple, nous pouvons expliquer que le AM désigne la souplesse, le calme, l'obscurité etc... ;
le DU0NG désigne la force, le dynamisme, la clarté etc... ; le DAO est la VOIE,
l'harmonie, la Sagesse, l'Absolu, etc.. D'après cette loi le VIETVODAO accepte
l'existence dans chaque chose d'un côté AM et d'un côté DU0NG, mais il considère qu'il y a
toujours une Harmonie possible entre les deux. C'est pour cela qu'un des principes du
VIETVODAO est l'Harmonie entre la Force et la Souplesse.
3 - La troisième loi est celle de l'Evolution permanente (DINH LY THUONG DICH)
Il existe une évolution permanente en toute chose, qu'elle soit rapide ou lente,
perceptible ou non. De ce fait, le VIETVODAO doit lui-même évoluer chaque jour, mais il
considère trois orientations possibles : celle qui va vers le progrès, celle qui va à la décadence
et celle qui est instable. A chaque instant, le pratiquant doit être conscient de sa situation
parmi ces trois évolutions.
4 - La quatrième loi est dite de l'ETERNEL RECOMMENCEMENT (DINH LY MIEN
SINH)
Elle rejoint l'idée que rien ne se crée et rien ne se perd, mais la Vie existe dans toute
chose. Même une herbe a sa vie. Dans la conception du VIETVODAO on doit respecter la VIE
à tous niveaux.
Respecter la Vie veut dire aussi ne jamais détruire inutilement. On doit donner une
valeur non seulement à la Vie mais aussi à la postérité. Respecter la Vie c'est comprendre la
continuité en toute chose. Il est un proverbe vietnamien qui dit : "NGO BAT THANH
VONG CHI NGO TU, NGO TU BAT THANH VONG CHI TON, NGO TON BAT THANH
VONG CHI NGO TON CHI TU" = (Ce que j'entreprends est difficile, si je ne parviens au but à
la fin de ma vie, mon fils continuera mon œuvre. Si lui n'y parvient pas non plus, ce sera mon
petit-fils ou mon arrière-petit-fils qui atteindra ce but et ma volonté sera toujours réalisée).
La conception de la Vie du VIETVODAO peut être présentée sommairement par
quelques observations fondamentales :
- La Vie en toute chose ne doit jamais être isolée. Chaque vie est liée à un
ensemble. L'homme ne peut pas exister sans la société. Le VIETVODAO-SINH ne peut pas
exister en tant que tel sans le VIETVODAO. Ainsi l'attitude du pratiquant est celle de l'homme
vivant en société et avec le prochain.
La Vie n'a de sens qu'avec un idéal ou un but. Même celui qui la refuse
consciencieusement n'échappe pas à cette loi.
Pratiquer le VIETVODAO c'est vivre avec un but : LA VOIE. Sans cette conviction,
la Vie en VIETVODAO n'a plus de signification profonde et le VIETVODAO-SINH risque de
stagner au stade des techniques. Mais la VOIE est à la fois un but suprême et une réalité
résidant chez chacun de nous. Rechercher la VOIE c'est rechercher le contact avec l'ABSOLU
; rechercher la signification à chaque instant pour chaque chose ; mais aussi rechercher des
réalités de tous les jours. Dans une première étape, le pratiquant doit d'abord rechercher à sortir
de lui-même, l'orgueil et l'égoïsme sont des obstacles les plus dangereux sur le chemin de la
progression. Pratiquer le VIETVODAO c'est avant tout rechercher une Voie pour sa Vie et
rechercher une Vie en harmonie avec d'autres Vies. Etre fort pour être utile doit être le souhait
de tout pratiquant. Celui qui erre sans but dans la vie ne peut être ni fort ni utile réellement.
Selon la conception philosophique du VIETVODAO, l'homme est responsable vis-àvis de la société. Chacun en fonction de ses moyens, doit œuvrer dans l'intérêt général.
L'homme doit avoir en revanche, sa place dans la communauté, quelles que
soient ses capacités. Un lien réciproque doit être établi entre l'individu et la société dans
laquelle il vit. L'art de la Vie, dans la conception du VIETVODAO, c 'est l'Art de
découvrir la plénitude et l'Harmonie dans toute Vie simple. Si les techniques de
VIETVODAO sont fondées sur l'Harmonie entre la force et la Souplesse ; l'Art de la
Vie du VIET VODAO est fondé sur l'Harmonie entre le A M et le D U 0 NG. La Voie du
VIETVODAO est donc la VOIE de l'EQUILIBRE afin d'offrir à l'Homme
l’épanouissement.
Dans ce modeste ouvrage, nous voulons être pratique. La recherche philosophique
est un travail immense, nous n'avons pas la prétention d'aborder ici tous les problèmes
philosophiques du VIETVODAO. Ainsi nous présentons ci-après quelques éléments
nécessaires pour le nouveau pratiquant.
LA LOI DE LA MUTATION.
Un des buts suprême de la pratique mentale du VIETVODAO est d'avoir accès à la
connaissance directe permettant de découvrir soi-même et de découvrir les mutations de
l'Univers. Le VIETVODAO, tant sur le plan de la technique que sur celui de la recherche
mentale, est fondé sur le principe "THIEN NHAN TUONG DU" (Relation réciproque entre
l'Univers et l'Homme). La connaissance des lois de la mutation constitue non seulement un
moyen de la pratique mentale mais aussi, transposée sur le plan de la technique, un élément
fondamental pour, comprendre1'efficacité des techniques de VIETVODAO ainsi que la
position de ces techniques dans une structure immense avec des liaisons, de plus en plus
complexes, entre ces techniques. Ces lois sont fondées sur un calcul mathématique
parfaitement scientifique et qui dépasse largement, dans une certaine mesure, notre Science
Moderne. Ce n'est pas de la prétention d'affirmer ainsi, mais plutôt cela relève de l'honnêteté
d'esprit car après de très longues années d'études nous n 'osons pas encore dire aujourd'hui
avoir saisi tous les fondements de ces lois pourtant relativement simples à énoncer. Aussi en
tant que Scientifique et Universitaire nous avons eu l'occasion de passer des semaines entières à
vérifier quelques expériences dans le domaine simple de la technique du VIETVODAO, avec
le concours de l'ORDINATEUR, sur le cas d'un vieux QUYEN. A la fin de ce travail
passionnant, nous en sommes sorti fatigués et convaincus que notre science moderne, même
avec le concours de l'ordinateur, n 'a pas encore la dimension nécessaire pour aborder
honnêtement les lois de la mutation. Toutefois une bonne connaissance au niveau du Doctorat
ou du moins de la Licence es Sciences Mathématiques aidera considérablement les pratiquants
à approfondir le problème de la mutation de l'univers, Sous réserve expresse qu'ils apprennent
le langage symbole et qu'ils aient de l'ouverture d'esprit vers les sciences traditionnelles qui ont
des données parfaitement différentes à la Science Moderne.
Ce modeste ouvrage est destiné particulièrement au néophyte, ainsi nous ne présentons
ci-après que des notions les plus fondamentales. Pour ceux qui sont attirés particulièrement
par ce problème et qui désirent l’approfondir sérieusement, nous nous tenons à leur
disposition très volontiers pour tout entretien et correspondance.
VO CUC
THAI CUC
Sans fin, infini
Origine de tout ce qui existe, genèse de la
mutation
LUONG NGHI
TAM TAI
TU TUONG
Deux éléments opposés, le AM et le DUONG
Le Ciel, la Terre et l'Homme
Les quatre TUONG (symboles, éléments,
directions...)
HGU BANH
Les cinq éléments fondamentaux ; KIM MOC
THUY HOA THO (Métal, Bois, Eau, Feu, Sol)
BAT QUAI
Les huit QUAI : CAN, KHAM, CâN, CHAN, TON
LY, KHON, DOAI
THAI CUC est représenté par un cercle. Il est origine de toute chose. Par sa nature, il est
VIDE, mais dans le VIDE il y a déjà deux germes qui engendrons l'Univers : le AM et le DUONG.
Ces deux éléments "LUONG NGHI" représentent deux aspects opposés de toute chose et leur
combinaison engendra multiples aspects de la Vie. AM (froid, obscurité, intérieur, souplesse, inertie,
femelle...) est représenté par un trait discontinu ; DUONG (chaud, clarté, extérieur,' force, dynamique,
mâle...) est représenté par un trait continu.
AM
DUONG
La combinaison de deux éléments AM et DUONG donnera quatre possibilités TU TONG :
- 1? -
La combinaison de trois éléments donnera les huit QUAI :
CAN
DOAI
LY
CHAN
TON
KHAM
CâN
KHON
Ces huit QUAI sont souvent présentés dans un ordre différent qui est le suivant : CAN,
KHAM, Cân, CHAN, TON, LY, KHON, DOAI.
En VIETVODAO traditionnel on étudie THAI CUC KIEM (Principe de Sabre en
application de la théorie de THAI CUC), THAI CUC QUYEN (technique de souplesse, à ne
pas confondre avec le TAI-CHI chinois) THAI CUC DAO... LUONG NGHI DIEM (Principe
de sabre en harmonie avec l'alternance du AM et du DUONG) ; LUONG NGHI DAO... TU
TUONG BONG PHAP (technique de bâton) et dans la majorité des cas l'étude de BAT QUAI.
Ainsi nous accordons une place plus importante à ce sujet. D'ailleurs, l'évolution de ces huit
QUAI donne de multiples possibilités étonnantes. Mais nous soulignons qu'il, s'agit ici d'un
langage symbole et que chaque technique de VIETVODAO représente toujours un symbole.
Celui qui ignore ces symboles ne pourra jamais acquérir le plus haut niveau de la technique et
encore moins de la connaissance mentale. Ainsi un mouvement en VIETVODAO est une
philosophie vivante. Il n'y a pas de limite dans la pratique du VIETVODAO ; d un très haut
niveau le pratiquant va vers l'univers ; se conforme et se confond à l'Univers.
CAN
Sens propre
Direction
Couleur
Elément
Anatomie
Temps
Le Ciel, Chaleur, Clarté, Suprême,
Nord Nord Ouest
Noir
Eau
Rein
début de l'hiver
KHAM
Sens propre
Direction
Couleur
Elément
Anatomie
Temps
Discrétion, secret, caverne
Nord
Noir
Eau
Rein
Hiver
câN
Sens propre
Direction
Couleur
Elément
Anatomie
:
:
:
:
:
Droiture, Résistance
Nord Est
Bleu
Bois
Foie
C HA N
Sens propre
Direction
Couleur
Elément
Anatomie
Temps
Tonnerre, Frayeur
Est
Vert
Bois
Foie
Début du Printemps
Sens propre
Direction
Couleur
Elément
Anatomie
Temps
Modestie
Sud Est
Bouge
Feu
Coeur
Début de l'Eté, fin du printemps
TON
LY
Sens propre
Direction
Couleur
Elément
Anatomie
Temps
: Force et Beauté
: Sud
: Rose
: Feu
: Coeur
: été
KH0N
Sens propre
: Terre, froid, inertie
Direction
Couleur
: Sud Ouest
: Blanc
: Métal
: Poumon
: Automne
Elément
Anatomie
Temps
D0AI
Sens propre
Direction
Couleur
Elément
Anatomie
Temps
: Sérénité, changement
: Ouest
: Blanc
: Métal
: Poumon
:Automne
Après ces huit QUAI, on attribue au CENTRE :
Sens propre
Couleur
Temps
: Union ; Direction : au milieu
: Jaune ; Elément : Terre ; Anatomie : Rate
: Quatre saisons.
La combinaison entre ces huit QUAI donnera naissance à 64 autres QUAI et ainsi
de,suite... La richesse de ces QUAI se trouve non pas dans leur possibilité de se dédoubler
qui est bien évidemment mathématique, mais plutôt dans leur signification pour aboutir à un
calcul de probabilité de plus en plus complexe et le talent du génie serait de savoir diminuer
de plus en plus la marge d'erreur de calcul à un horizon de plus en plus grandissant. Le
problème devient sérieusement difficile lorsque l'on introduit la notion du "Temps" dans le
calcul. Une journée est divisée non pas en 24 heures, mais par contre en 12 laps de temps. La
première heure de la journée se situe entre 23 heures et une heure du matin. Chaque heure
porte un nom correspondant à un animal. De ce fait, ces huit QUAI de base utilisés en
harmonie avec les autres données et avec toutes les combinaisons possibles permettront
d'exprimer dans un langage symbole certaines réalités philosophiques et certains secrets de
l’'Univers que le langage courant ne parviendrait pas à désigner. Ces notions interviennent
même, d'ailleurs à juste titre, dans les domaines de la médecine, de la cosmologie et de
l'art de la guerre...
Finalement tout le secret de la vie réside dans le mécanisme de la mutation des
éléments. Atteindre la Voie, c'est connaître ces lois par la "CONNAISSANCE DIRECTE",
connaissance cultivée par un entraînement ascétique selon les méthodes bien définies.
V I V R E
LE
VIETVODAO
Vivre le VIETVODAO c'est vivre avec soi-même, avec les autres, dans la société et
avec son temps. Celui qui vit retiré pour son entraînement ascétique mérite d'éloges ; il trouve
sa Voie, mais il ne contribuerait rien à la société. Celui qui vit avec la société et contribue à la
construction de la société tout en progressant sur le chemin de la Voie, montre l'exemple d'un
authentique pratiquant de VIETVODAO.
Le VIETVODAO ne laisse pas ses pratiquants au stade des techniques. Il leur enseigne
également la Vie, les différentes attitudes à avoir, les démarches possibles dans la Vie. En
toute circonstance, il est une tenue à adopter que le VIETVODAO nous enseigne, afin de vivre
mieux pour nous-mêmes et pour ceux qui sont à notre contact. Cet enseignement de la Vie
commence par des rudiments que, cependant, nous avons parfois tendance à oublier ou à
négliger. Nous ne ferons ici que quelques remarques parmi bien d'autres sur la ligne de
conduite journalière.
Connaître la Vie, c'est d'abord continuer la formation entreprise dans notre enfance,
faire évoluer notre culture. Savoir vivre, correction, courtoisie et politesse sont les règles
élémentaires que tout pratiquant doit appliquer, avec sincérité et non pas hypocrisie. Le salut
est la première politesse. Entre pratiquants, ce geste doit leur rappeler également les principes
du VIETVODAO à respecter. Il est conseillé d'éviter de s'assoir en croisant les jambes, mieux
vaut s'assoir droit. En aucun cas nous ne devons oublier d'avoir une tenue propre, de plier
correctement notre VO PHUC après chaque entrainement, de respecter notre ceinture...
Nous exposons maintenant les douze principes fondamentaux du pratiquant. Dans la vie,
le pratiquant de VIETVODAO a quatre grands types de contacts : lui-même, son entourage,
l'homme, la société.
POUR LUI-MEME
- Les connaissances : il doit les entretenir et les augmenter. Il vise à un progrès
permanent. Le pratiquant a pour cela plusieurs types d'études à sa disposition, que ce soit avec
des Maîtres des amis, dans la vie, de façon autodidacte ; mais aussi, c'est très important, par
l'observation, l'autocritique et par les discussions aussi fréquentes possibles qu'il peut avoir
avec ses rencontres.
- L'esprit : Le pratiquant doit rester lucide, clair voyant, maître de soi, quelle que soit
la situation dans laquelle il se trouve. Sa personnalité doit être perceptible dans son aisance
et sa prestance. A ce sujet, la culture de la respiration aidera considérablement les
pratiquants à progresser ainsi que l'étude des QUYEN. Après une longue pratique, on
constatera un changement profond dans la personnalité du pratiquant.
- La Voie : Elle est le but suprême de la recherche de chaque pratiquant. Au plus
haut niveau, on peut atteindre "LA CONNAISSANCE DIRECTE". Maie dans la vie de
tous les jours, la recherche de la Voie doit être permanente. La méditation est le moment
où le pratiquant se libère pour entrer en contact avec l'ABSOLU.
Tout ceci nécessite une formation régulière. C'est précisément ce que le VIETVODAO
tente d'apporter à ses pratiquants.
POUR SON ENTOURAGE.
C'est-à-dire les gens avec qui le pratiquant vit. Le pratiquant est loyal et sincère dans
les sentiments, dans les relations avec son entourage. Son dévouement et sa fidélité seront les
compléments et les preuves de sa sincérité. Etre sincère est aussi le signe de la force d'esprit.
Celui qui ment est indiscutablement un faible et il sera entouré par des gens de sa catégorie.
Etre droit c'est précisément être fort.
POUR L'HOMME.
Ici nous parlons de l'homme en général, celui que le pratiquant est amené à rencontrer
dans la vie, sans distinction de races ou de nationalité. Le pratiquant devra se montrer plein
d'humilité tout en gardant sa personnalité. Il n'aura nul besoin d'étaler ses connaissances et ses
performances si le besoin ne s 'en fait pas sentir. Il convient de rappeler que le pratiquant ne
doit jamais effectuer des démonstrations de VIETVODAO sans autorisation de son enseignant.
Il ne doit jamais montrer sa "supériorité" en technique. Il est de règle pour le pratiquant de
respecter les vertus suivantes : Sérénité, sincérité, responsabilité, courage, loyauté, bonté,
courtoisie et serviabilité. Vis-à-vis des autres, il se montre tolérant et cherche à comprendre en
se mettant à la place d'autrui. Mais il est dans la tradition des arts martiaux VIETVODAO que
l'on juge très sévèrement les traîtres. La vengeance était considérée autrefois, dans certaines
circonstances, comme une obligation.
POUR LA SOCIETE.
Il est indispensable au pratiquant d'avoir une situation dans sa société.
L'épanouissement ne peut atteindre que lorsque le pratiquant le pratiquant se sent à l'aise dans la
société, débarrassé de tout complexe et sûr de son but Avoir un idéal est la condition
primordiale pour une vie signifiante. Les individus construisent la société, mais la vie est
courte ; l'individu disparaîtra tandis que la communauté poursuivra son. chemin. Œuvre pour
la postérité relève de la plus noble volonté.
Le pratiquant de VIETVODAO participe chaque fois que l'occasion se présente et
dans la limite de ses possibilités, à des oeuvres sociales.
Ces principes exposés brièvement ici sont en réalité de grande thèmes de discussion et
de réflexion que les pratiquants auront l'occasion d'aborder et développer avec les Maîtres au
cours des entraînements ou dans des nombreux stages, camps, rencontres, réunions et
conférences. où se retrouvent traditionnellement tous les membres de la grande famille
VIETVODAO.
Nous exposons dans les pages suivantes quelques points importants dans la vie courante
de tous les Vietvodao-Sinh (Pratiquant du VIETVODAO).
En effet, le VIETVODAO est un art de la VIE. Il propose à ses pratiquants toute une
culture de la Vie, en dehors des techniques martiales qui servent de support permettant aux
pratiquants de mieux progresser sur le chemin de la recherche de la VOIE.
LA NOURRITURE
La nourriture est à la base même de notre existence. Une bonne santé ne peut être
fondée que sur une nourriture saine.
Chez beaucoup, le fait de manger reste un besoin primaire, naturel et nécessaire.
En réalité, manger est tout un art. Nous ne voulons pas parler ici de la beauté et de la
finesse de manger, bien que de ce côté là il y est véritablement un art. Ce qui nous intéresse
plutôt, c'est de voir dans la façon de se nourrir un art pour cultiver notre corps et notre
esprit.
Il est vrai qu'autrefois bon nombre de grands maîtres suivaient un régime végétarien ou
macrobiotique parfait. Ce régime est toujours de rigueur pour les moines. Là non plus, nous
n'aborderons pas des théories compliquées. Ce régime consiste simplement à s'abstenir de
viande et de produit animaux. Nombreux sont ceux qui le considèrent avec scepticisme. De
nos jours, il n'y a plus de problèmes ; selon l'avis de scientifiques compétents et de médecins, il
est indiscutablement possible de vivre bien avec un tel régime. D'ailleurs, nombreux sont ses
adeptes qui ont trouvé la voie qui leur convient.
Mais il faut également être réaliste. Le VIETVODAO est un art de la vie. Ses
pratiquants vivent dans la société , avec leur temps. On ne peut pas leur demander de suivre un
régime idéal, parce que malgré tout, les régimes végétariens ou macrobiotiques rencontrent
des obstacles non négligeables dans la société où nous vivons. Cependant, il serait dangereux
de ne se préoccuper de la nourriture. Très souvent nous sommes traumatisées par des
statistiques et des avis qui nous font croire que telle quantité de viande, de sucre etc.. nous est
nécessaire par jour. Le problème essentiel n ’ e s t pas seulement celui de la quantité mais
aussi et surtout celui de la qualité.
Un problème très important est celui de la manière de manger. Il serait difficile de faire
dans ce livre toutes les recommandations, mais à partir d'expériences personnelles, il nous est
possible de donner à nos pratiquants quelques points essentiels à suivre :
- La consommation de viande ou d'autres produits animaux est à
limiter raisonnablement. Dans la mesure du possible, il est préférable de les remplacer par
des produits d'origine végétale, surtout lorsque nous avons conscience de la qualité de la
viande d'aujourd'hui, provenance de l'élevage industriel des bêtes. Ce qui,
malheureusement, entraine une nuisance possible à notre santé lorsque la consommation
en est exagérée.
- Pour tout pratiquant de VIETVODAO, un certain nombre
de calories est nécessaire au maintien de l'équilibre, compte tenu de l'entrainement intensif. Il
convient d'équilibrer la part de produits animaux et la part de végétaux. Il ne faut pas oublier
les légumes, les fruits, le pain(particulièrement le pain complet) sont des éléments qui
favorisent la digestion et de ce fait nous maintiennent en bonne santé.
- Beaucoup de gens, surtout, en France ne mangent que très
modestement le matin alors qu'à midi et le soir ils font un repas copieux.Ceci est très mauvais
et à déconseiller. Nous devons nous alimenter correctement le matin et à midi, par contre le
soir, il convient de s 'abstenir de consommer de la nourriture lourde à digérer. Vous trouverez
toutes ces directives dans des documents élaborés par des personnes compétentes.
Ces principes sont simples. Seulement, le problème n'est pas là. Le problème, pour le
pratiquant de VIETVODAO, c'est de prendre conscience de sa situation, et ensuite de
s'appliquer à évoluer en s 'appuyant sur l'idéal VIETVODAO.
Nous ne vous apportons, peut-être, rien de nouveau, si ce n 'est ici ce qu'on appelle
l'esprit VIETVODAO. Le VIETVODAO-SINH est conscient de ce qu'il doit faire, mais il
ne faut pas qu'il s'en contente. Il faut qu'il applique ses connaissances dans sa vie. C'est
justement là, la plus rude épreuve. Parmi bien des jeunes que nous avons formés noue
pouvons l'avouer, peu ont réussi à surmonter ce genre d'obstacle. Lorsqu'on connaît ces
principes simples, il faut avoir la volonté de les appliquer.
Par ailleurs, il est un certain nombre d'autres produits de consommation courante
prohibée par le VIETVODAO. Ce sont les ennemis du pratiquant. Vous les connaissez bien.
Ce sont le tabac, l'alcool et aussi des tas de médicaments courants utilisés à tort et à travers,
trop facilement, et bien sûr la drogue. En ce qui concerne le tabac et l'alcool, nous. ne pouvons
pas émettre de règle précise, maie ils sont fort déconseillée au pratiquant désirant atteindre un
niveau supérieur.
Nous aborderons maintenant le problème de la façon de manger. Chaque pratiquant
doit établir son propre régime en fonction de ses dépenses d'énergie. En tout cas, lorsque
l'on mange, il ne faut jamais aller jusqu'à satiété. Il convient de s'arrêter à environ 80 % de
ses besoins. Evidemment, ce n'est pas tellement la quantité qui importe, mais c'est la capacité
qu'a notre organisme d'assimiler et de tirer profit de ce qu'on lui apporte.
Il existe d'autres détails que nous avons observés aux contacts des gens, au cours de
stages. Ces détails sont élémentaires mais ont eux aussi leur importance.
- Nous avons remarqué, avec énormément. de surprise que peu
sont ceux qui se lavent les mains avant et après le repas. Ce détail nous surprend. Bon
nombre de pratiquants vont directement à table après l'entrainement puis reviennent à la
salle d'entraînement sans passer par les toilettes.
- Un autre détail : il convient de se tenir droit en mangeant .Il est
également très mauvais de rester assis après le repas. Chez nous, les Maîtres, nous
conseillent toujours de faire le BACH BO après le repas, c'est-à-dire de faire les cent pas,
en marchant lentement. Ceci favorise la digestion.
Il reste certainement bien d'autres détails concernant les principes d'hygiène
élémentaires, que vous devez savoir. Ce qui est grave, c'est que tout, le monde les onnaît,
mais que personne ne les applique. On se laisse entraîner par les mauvaises habitudes, par
l'entourage, par la paresse et surtout par la paresse de l'esprit. Une amélioration dans ces
attitudes contribuera certainement à une amélioration de notre santé.
Sous abordons maintenant des problèmes plus spécifiques au VIETVODAO. Le
VIETVODAO offre à ses pratiquants une série de techniques destinées à être effectuées après
les repas, dans le but de favoriser la digestion, de maintenir notre équilibre, de fortifier notre
santé.
Ces techniques sont trop compliquées et nombreuses pour les décrire ici. Nous
vous indiquerons ces techniques au cours des stages.
Nous en revenons au choix et à la sélection de la nourriture. Il existe effectivement une
question d'harmonie dans la composition de la nourriture Dans le langage traditionnel, on
distingue deux groupes de nourriture. Le groupe "AM" et le groupe "DUONG", c'est-à-dire un
groupe de nourriture négative et un groupe de nourriture positive. La sélection de ces
nourritures, la façon de les préparer, leur consommation constituent un art subtil.
L'enseignement de ces principes sera dispensé à tous ceux qui sont particulièrement attirés par
le problème, et surtout à des pratiquants déjà avancés
LE SOMMEIL
Nous allons parler maintenant du sommeil. Le sommeil peut être considéré comme un
arrêt provisoire de la conscience en vue d'une renaissance pleine de vigueur.
Beaucoup de pratiquants le négligent. Or le sommeil a tout autant d'importance que la
nourriture. Là aussi, il s'agit non pas de la quantité, mais de la qualité. Un sommeil court
mais profond est beaucoup plus fructueux qu'un sommeil agité. En moyenne sept à huit
heures de sommeil par jour suffisent. Mais avec l'entrainement respiratoire de "NOI CONG"
on peut diminuer considérablement cette durée. Par ailleurs, il est important aussi de choisir le
moment de dormir.
L'homme doit vivre en harmonie avec la nature. Ainsi il convient de se coucher tôt,
c'est-à-dire peu après le coucher du soleil, et de se lever tôt. Malheureusement, nous vivons
dans une société qui nous condamne à nous séparer, de plus en plus, de la nature. Notre mode
de vie nous entraine souvent à veiller très tard. Ceci est nuisible à la santé et à notre durée de
vie. Dans la mesure du possible, nous conseillons à nos pratiquants de se coucher tôt et de se
lever de même. Il est conseillé de ne pas veiller fréquemment plus tard que 22 heures et se
lever vers 6 heures.
Certains principes d'hygiène sont à respecter. Il est préférable de dormir dans une
chambre correctement aérée, pas trop chauffée, de laquelle les plantes sont exclues pour la
nuit, et bien sûr dans laquelle la propreté est entretenue. Le lit doit également avoir son
importance. Les pratiquants de VIETVODAO sont des gens qui doivent être simples et
sobres. Ils recherchent la perfection de la culture du corps. Il est préférable, pour cela, de
dormir sur un lit relativement dur qui ne risque pas de déformer le corps. Le fait de dormir sur
un lit dur revêt la signification permanente au pratiquant qu'il ne doit jamais se laisser aller
dans le confort de la vie. De plus, le pratiquant en général, l'esprit ouvert aux expériences,
aux voyages, aux contacts humains. Il doit pouvoir donc s'adapter facilement à ces
circonstances.
Il semble, dans bien des cas, que l'orientation du lit, la tête dans la direction du soleil
levant, ait une bonne influence sur le sommeil. Pour dormir, il est bon de se coucher dans la
position très naturelle du "Dragon qui dort" : sur le côté, une jambe tendue, l'autre pliée, un
bras posé sur le ventre, le second sur la poitrine ou sur la tête.
Pour avoir un bon sommeil, ce qui permet la récupération, il faut chercher à éliminer
tout soucis, à parvenir dans une situation de calme absolu. Le soir il est vivement déconseillé
de prendre des vitamines C, d'aller dormir aussitôt après le repas. Lorsqu'on se sent nerveux,
mieux vaut attendre pour aller se coucher, en allant se promener lentement
Avant le coucher, le fait de se frotter, avec les mains tout le corps, et
particulièrement certains points vitaux, peut provoquer une détente et un sommeil profond.
En réalité, chaque soir, les pratiquants de VIETVODAO doivent consacrer, habituellement,
quelques instants à des séries de mouvements, à la réflexion et à la méditation. Ils font le bilan
de la journée afin de marquer, chaque jour, le progrès dans la Voie du VIETVODAO ; par un
entrainement lent, ils préparent leur sommeil. Il ne s'agit pas ici de l'entrainement collectif tel
que celui effectué en salle, mais de celui de la culture du corps et de l'esprit. Il s'agit, selon le
niveau de chaque pratiquant, d'exécuter les techniques respiratoires et les techniques de "NOI
CONG". Les séries les plus utilisées sont les cinq séries de base, fondamentales, enseignées au
premier degré (à ne pas confondre avec les cinq QUYEN de base). Nous avons souvent eu
l'occasion d'insister là dessus, au cours de chaque stage. Ce sont des mouvements respiratoires
qui peuvent être enchaînés, qui sont destinés à "purger" le corps.
Nous mettons l'accent sur la formation des sons : "A "... "0" . . . . "I" . . . . "SI" .
...
"OU" . . . . que vous retrouverez dans la pratique et dans des documents publiés
ultérieurement. Nous remarquons, avec regret, que certains enseignants négligent
complètement cet entrainement dans leur club. Nous répétons que les techniques respiratoires
sont à la base du VIETVODAO et son enseignement est obligatoire. Si cette lacune existe
dans le club où vous êtes inscrit, écrivez nous pour le signaler.
Ensuite, le pratiquant s 'assoit de manière très détendue, dans la position du lotus (ce
n'est pas une obligation). Il se frotte les mains jusqu'à ce qu'une chaleur s'en dégage et il
effectue ce qu'on appelle la toilette par l'énergie. C'est-à-dire, il pose les mains légèrement sur
les yeux, sur tout le visage en passant par les tempes et la nuque. Il se lave ainsi trois fois, les
mains continuent à descendre en passant par les épaules, pour arriver jusqu'au bout des pieds.
Puis il consacre quelques instants à la réflexion et à la méditation. Il faut distinguer deux
étapes. La première, c'est la réflexion. "Pendant ce temps, raison, volonté et intellect
interviennent. Le pratiquant fait le bilan de la journée et en tire les conclusions pouvant l'aider
à déceler ses défauts, par exemple, afin de les corriger. En bref, c'est le bilan de la journée
permettant d'appliquer la vieille devise des pratiquants :
"NHAT NHAT TAN, NHAT NHAT TAN, HUU NHAT TAN"
Chaque jour du progrès, toujours du progrès, et encore du progrès.
Ensuite, le pratiquant effectue quelques mouvements respiratoires, ou un mouvement à
plusieurs reprises. Il entre alors dans la méditation, ou plus exactement le TINH TAM. On
peut traduire le TINH TAM par le calme de l'âme, mais il est à souligner que ce n'est pas le
ZEN. En effet, le VIETVODAO se situe hors de toutes considérations religieuses.
Le VIETVODAO n'invite en aucune façon ses pratiquants à suivre une religion
particulière. Il appartient à chacun de découvrir sa foi. Ainsi le TINH TAM est simplement
une méthode de l'esprit et nullement une pratique religieuse, bien que la position du lotus
risque de faire penser à celle du ZAZEN.
A ce stade, le pratiquant cherche à se libérer de tout soucis, à quitter tout ce qui peut
alourdir son âme avant d'entrer dans un sommeil profond. Après quelques instants de TINH
TAM, le pratiquant va se coucher en évitant tout geste inutile pour se laisser prendre
naturellement et plein. ment par le sommeil. Ce sommeil doit se rapprocher autant que possible
de celui de l'enfant, par sa profondeur, c'est-à-dire qu'au réveil, on ne doit pas pouvoir
déterminer le temps passé à dormir.
Pour les pratiquants avancés, la préparation au sommeil peut être plus longue. Ils
peuvent effectuer des techniques de respiration plus poussées telle que KHI PHAP
{'entrainement de l'énergie interne) et bien d'autres.
Ce que nous cherchons concorde avec la nature : nous allons dormir puisque c'est
conforme aux lois de la nature et non parce que nous sommes trop épuisés. Nous insistons sur
le fait, que chaque pratiquant quelles que soient ses activités professionnelles et sa situation,
doit chercher et respecter cette loi : suivre la nature !
Au réveil, dans la vie quotidienne, nous sommes souvent trop pressés,
malheureusement. Cela sert de prétexte à nos pratiquants pour s'abstenir de l'entrainement
matinal, et à bien des gens pour entretenir leur corps. Cependant, nous faisons la toilette tous
les matins, nous prenons le petit-déjeuner et nous trouvons bien du temps pour mettre une
cravate avant d'aller au bureau; pourquoi ne consacrerions nous pas quelques instants à la forme
de notre corps et à la lucidité de notre esprit afin d'avoir une journée plus optimiste et mieux
remplie ? L'entrainement matinal doit être une nécessité pour chaque pratiquant. Une demi
heure un quart d'heure si l'on est plus pressé, cinq minutes si l'on n'a pas le temps, mais il est
important de mettre notre corps en forme avant de lui faire subir les épreuves de la journée.
Bon automobiliste, vous ne lanceriez pas votre voiture tant que le moteur en est froid ; vous
avez raison de prendre soin de votre voiture. Mais il serait ridicule de ne pas prendre quelques
précautions pour votre propre corps.
Les techniques d'entrainement du matin peuvent varier en fonction du temps, de la
constitution et des activités du pratiquant. De façon générale, le pratiquant peut faire un
échauffement courant, bien connu, tel qu'un de ceux pratiqués en salle d'entrainement, ou
bien des séries de mouvements respiratoires, la répétition des QUYEN ou de quelques
techniques. C'est à ce moment là qu'il doit se concentrer encore plus et accélérer son
rythme. Evidemment, chaque pratiquant pourra varier son programme en fonction du
temps.
Ce qui est très important ici, c ' e s t ce penser à la culture de notre corps et de
notre esprit dès le matin. On ne doit jamais, sous n 'importe quel prétexte, négliger cet
impératif.
LE RYTHME DE LA VIE
Indiscutablement, il est à conseiller à tout pratiquant de VIETVODAO, de mener une
vie régulière c'est-à-dire de ne pas trop abuser de sa santé, manger à l'heure, équilibrer son
temps de travail, de repos et de loisirs. Un détail est à souligner : ce sont là des conseils de bon
médecin, alors que nous sommes souvent soumis à des rythmes intensifs. Que faire dans ce
cas ? Il serait trop simple de dire : "Harmoniser les activités". Ce serait bien de le faire, mais
malheureusement, les contraintes de la vie moderne nous en empêchent parfois. Cela ne veut
pas dire que nous vous conseillons d'avoir une vie désordonnée. Nous vous engageons, au
contraire, à vous rapprocher au maximum de l'équilibre tout en respectant les impératifs de la
vie. Surtout il faut bien saisir quelques "secrets" qui sont des méthodes relativement simples,
mais extrêmement efficaces lorsqu'on les met en application.
Vous savez certainement qu'une voiture qui roule sans arrêt à son plein régime
intensif mais ayant de temps à autre des moments de repos complet. Pour notre corps, il
en est de même. Un travail ininterrompu de quatre heures est épuisant ; par contre un
travail de cinq heures (et plus) serait largement supportable, si toutes les deux heures on
disposait de quinze minutes de relaxation, en sachant en profiter pour tonifier et régénérer
notre corps avec des méthodes de VIETVODAO. Justement, en VIETVODAO, on doit
pouvoir s'entrainer n'importe où et n'importe quand. L'entrainement véritable se pratique
dans la vie. Grâce à des mouvements simples que vous pouvez exécuter discrètement,
vous avez la possibilité de régénérer votre corps à tout moment. Ici le style lent et les
techniques respiratoires ont toute leur importance. Certains principes de massages
contribuent à récupérer très rapidement ; ils nous apportent une meilleure résistance et un
taux de rendement de travail très élevé.
Celui qui pratiquerait le VIETVODAO uniquement en salle, pendant quelques
séances, qui ne participerait ni à des stages, ni à des conférences, aurait une vue très limitée
du VIETVODAO, et surtout si le club qu'il fréquente est composé de jeunes qui ne pratiquent
que le style de force. H ne faut jamais oublier que le VIETVODAO est un art de la vie et leVIETVODAO met l'accent sur tout : culture de notre corps, techniques régénératrices,
techniques de combats, etc... Avant tout le VIETVODAO offre à ses pratiquants des méthodes
pour rendre plus agréable l'existence le corps plus à l'aise, pour augmenter la résistance afin de
mieux vivre dans la société.
Lorsqu'on est amené à suivre un mouvement de vie trop intensif, à veiller, à être
préoccupé, très pressé, ces techniques régénératrices sont extrêmement bénéfiques et
même, à des moments critiques, elles peuvent nous préserver de bien des maladies et
nous remettre en bonne forme.
La méthode du TINH TAM, c'est-à-dire de méditation et de libération de notre
corps, contribue également à augmenter notre capacité de travail et de résistance.
En moyenne les pratiquants consacrent deux séances par semaine à l'entrainement.
C'est une conception assez dangereuse du VIETVODAO. En réalité, ces entrainements
doivent être pour le pratiquant des occasions pour enrichir leur culture, travaillé sous la
direction d'un professeur ou d'un Maître.
L'entrainement doit être journalier. Seulement, il faut éviter que les néophytes,
voulant atteindre rapidement un haut niveau, se forcent trop. Ceci présente un double
danger. D'une part, ils risquent de mettre en cause leur santé, et d'autre part ils risquent de
se lasser plus tard. Il ne faut pas oublier que l'esprit du VIETVODAO est fondé sur la
patience et pour obtenir de véritables résultats, il faut progresser avec beaucoup de
patience. C'est très bien de casser des briques à main nue, mais avant il faut préserver la
main de toute blessure. Après avoir réalisé de tels exploits, il ne faut jamais arrêter
l'entrainement. Ces épreuves se révéleront certainement des plus dures. Des milliers de
pratiquants de toutes disciplines ont déjà abandonné en cours de route. Soyez conscient que
vous risqueriez, à votre tour, d'être parmi ceux-là.
Nous avons horreur d'entendre des gens dire qu'ils pratiquaient fort bien telle ou telle
discipline lorsqu'ils étaient jeunes et que maintenant ils ne font plus rien. Se glorifier du passé
sans rien avoir de fondé sur l'avenir, c'est savourer son échec actuel, sa mort latente. Il serait
préférable de dire que l'occasion de faire quelque chose ne s'est pas présentée, jusque-là, mais à
partir du moment où elle s'offre, il est temps d'en saisir et de progresser.
Ainsi nos pratiquants doivent établir un programme pour leur évolution, leur
entraînement durant la semaine, de façon à toujours trouver une certaine harmonie dans le
désordre de la vie actuelle.
Si certains se plaignent de la vieillesse, du temps... d'autres se plaignent de leur
situation, mariage, travail... Il existe une quantité d'excuses, mais en réalité c'est un manque de
sincérité avec soi-même j c'est une faiblesse d'esprit de ne pas s'entraîner régulièrement. On se
plaint le plus souvent du manque de temps car il faut l'employer pour gagner la vie, on se
condamne plutôt à la mort latente.
II faut réellement considérer l'entraînement comme un élément de notre vie. Il faut le
situer au niveau des besoins fondamentaux de l 'homme. Sans ces conceptions, le pratiquant ne
pourra jamais arriver au sommet de l'art. Même si sa passion du début l'aide à accomplir
quelques exploits, il ne pourra pas comprendre la signification profonde du VIETVODAO.
VIVRE LE VIETVODAO, C'EST VIVRE LA VIE QUOTIDIENNE ET NON PAS
QUELQUES INSTANTS EBLOUISSANTS POUR SOMBRER ENSUITE.
O R G A N I S A T I O N
Le VIETVODAO n'est pas une "ECOLE" comme tant d'autres disciplines, mais un
vaste mouvement de l'HOMME VRAI fondé sur l'esprit de l'art martial traditionnel. Comme
tout mouvement important, sa force réside dans son organisation et te sens de chaque pratiquant
pour la discipline. Au momen où nous écrivons ces lignes les arts martiaux traversent une
période de désordre, voir une destruction de l'âme. La commercialisation, la publicité, le
cinéma etc.. ont provoqué un développement trop rapide et très superficiel de certaines
disciplines. Sous l'effet de la publicit les gens ont souvent une vue déformée sur les arts
martiaux. Les salles d'entrainement apparaissent partout mais la qualité de l'enseignement est
souvent douteuse ; les commerçants d'arts martiaux s 'attribuent des titres et se réclament de
tous les styles qui parfois n'existent plus même dans leur pays natal. Il existe même certains
auteurs de livres qui se vantent de n 'avoir jamais eu besoin de maîtres pour apprendre l'art dont
il traite. D'autres, glorifiés par des titres issus de la compétition, se croient "Homme Fort" et
"Maître", pourtant la règle la plus fondamentale de tous les arts martiaux doit être la modestie et
la maîtrise de soi.
Le VIETVODAO, dans cette tourmente, doit être préservé de ses valeurs millénaires.
Si nous acceptons de propager le VIETVODAO dans le monde entier_ce n'est pas pour avoir
un VIETVODAO plus grand mais dénaturé. Avec l'expansion, il y aura certainement des gens
qui mettront l'intérêt personnel au-dessus de l'IDEAL VIETVODAO. Celui qui, sous un
prétexte quelconque, cherchera à créer la dissidence dans le VIETVODAO, commettra le crime
le plus odieux dans le monde des arts martiaux. Il sera éloigné de tous ses frères et amis, et au
nom du VIETVODAO il sera sévèrement sanctionné.
L'organisation du VIETVODAO est conçue de telle façon que toute évolution soit
possible mais que rien ne se fasse dans le désordre, sans aucun contrôle. Si cette structure
invite la participation la plus complète de tous les pratiquants, elle ne tolère par contre aucune
fantaisie. Nous décrivons ici les principes fondamentaux de l'organisation du VIETVODAO.
Certains fonctionnements et structures sont volontairement négligés car ceci ne regarde pas le
public.
AUTORITES SUPREMES
Le Patriarche, Maître Le Sang, se trouve au plus haut niveau du IETVODAO.
Le CONSEIL MONDIAL DES MAITRES dont font partie un certain nombre de Maîtres de
rang élevé - sans distinction de nationalité et d'appartenance diplomatique e s t le symbole de
l'autorité suprême du VIETVODAO. Seuls les Maîtres "NOI DO" sont sélectionnés pour
assurer le bon fonctionnement de ce Conseil. Les critères de "NOI DO" et "NGOAI DO" ne
sont pas publiés au public pas plus que la liste des Maîtres qui en font partie. On peut toutefois
savoir que les Maîtres "NOI DO" sont ceux parmi les Maîtres qui se consacrent entièrement au
VIETVODAO ; ils ont de très lourdes obligations ; par contre les Maîtres "NGOAI DO" sont relativement plus libres. Cette distinction est purement interne.
A chaque continent, les Maîtres responsables, titulaires d'une délégation de pouvoir
signé par le Maître Président de l'INTERNATIONAL VIETVODAO (Maître PHAN HOANG),
forment un Conseil. Le Conseil des Maîtres pour l'EUROPE se voit attribuer actuellement la
compétence pour le VIETVODAO dans tous les pays occidentaux. Ce Conseil est placé sous la
haute présidence du Maître NGUYEN DAN PHU, doyen d'âge.
INTERNATIONAL VIETVODAO
Le 2 Août 1962 le Maître PHAN HOANG quitta le VIETNAM avec la mission d'étudier
la situation des arts martiaux dans les pays étrangers, particulièrement les pays voisins du
VIETNAM et les pays d'EUROPE. Après plus de dix ans de travail et de voyage le Maître
PHAN HOANG a réussi à implanter le VIETVODAO dans de nombreux pays et à réunir les
Maîtres Vietnamiens enseignant dans différents pays le VIETVODAO authentique mais sous
diverses appellations. Cette œuvre a été concrétisée par la création le premier décembre 1973 de
la FEDERATION INTERNATIONALE de VIETVODAO appelée couramment
"INTERNATIONAL VIETVODAO" et régie par le régime du Droit International. Dans chaque
pays la FEDERATION INTERNATIONALE est représentée par une délégation officiellement
reconnue et elle se conforme à la législation du pays.
L'INTERNATIONAL VIETVODAO a pour mission de coordonner, contrôler et aider
toutes les activités de VIETVODAO dans les pays membres. Toutes les FEDERATIONS
NATIONATIONS se soumettent à l'autorité de l'INTERNATIONAL VIETVODAO. Le
Président de chaque Fédération Nationale doit recevoir l'approbation du Maître Président de
l'INTERNATIONAL VIETVODAO. Les Fédérations Nationales doivent rendre compte de
façon régulière à l'Inspection Générale de L'INTERNATIONAL VIETVODAO. Les
Directeurs Techniques de chaque pays assistent obligatoirement à des stages internationaux
organisés à leur intention afin d'assurer l'unification technique et la progression permanente dans
tous les pays.
FEDERATIONS NATIONALES
Dans chaque pays, les associations, comités, ligues, clubs etc... de VIETVODAO se
regroupent au sein d'une organisation nationale appelée "FEDERATION NATIONALE" ou
sous toute autre appellation couramment utilisée dans le pays concerné. Cette fédération se
conforme d'une part à la législation en application du pays et d'autre part aux règles et principes
de l'organisation du VIETVODAO. Si les fédérations nationales doivent s'adapter aux lois et
coutumes du pays, il est vivement conseillé que chaque fédération s'organise sur une structure
élaborée dans la conception du VIETVODAO. Du moins, dans certains domaines le respect
des exigences du VIETVODAO doit être complet ; par exemple dans l'organisation des
examens, dans la délivrance de grades, dans le contrôle de l'enseignement, dans la discipline
des dirigeants etc...
Afin de préserver le VIETVODAO de toute déformation et d'assurer un enseignement
authentique et sérieux, une seule fédération est autorisée et reconnue dans chaque pays. En effet,
il est inadmissible de voir plusieurs disciples issus du VIETVODAO rentrer dans leur pays
d'origine et créer des fédérations dissidentes en se prétendant tous bons pratiquants. Cette
malheureuse expérience qu'ont connu tant de disciplines d'Arts Martiaux ne doit à aucun prix se
reproduire pour le VIETVODAO, mouvement qui possède une organisation solidement
structurée et une autorité unique établie sur le respect de tous les pratiquants. D'ailleurs, pour
bénéficier de la formation de dirigeant et pour être reconnu comme tel, l'intéressé doit prêter
serment s'engageant à respecter l'autorité VIETVODAO, suivre évolution permanente et ne
jamais créer de dissidence, ne jamais enseigner sans l'accord du
Conseil des Maîtres. De ce fait, les tentatives de déformation ne
pourraient être entreprises que par des personnes étrangères au VIETVODAO. Ainsi tous les
prétextes qu'elles pourraient évoquer ne seront que mensonges et on peut être certain qu'il s'agit
dans ces cas de l'ambition personnelle et de l'intérêt commercial déguisés.
II est dans les devoirs de tous les pratiquants et dans le bon sens de tous les hommes
honorables de se désolidariser voir démolir ces intentions. Il appartient à tous de préserver les
valeurs du VIETVODAÛ. La force de notre mouvement s 'appuie sur la discipline, le bon sens
et la structure d'organisation. Pratiquer le VIETVODAO c'est rechercher la véritable VOIE,
c'est découvrir l'enseignement authentique mis à l'épreuve par de grands Maîtres au cours des
milliers d'années d'Histoire et non pas une recherche de gloire et intérêt personnels.
FEDERATION FRANÇAISE DE VIETVODAO
L'Art Martial Vietnamien a été introduit en France, en réalité depuis 1918, après la
première guerre mondiale, à la suite de l'arrivée des combattants vietnamiens- en France pour
combattre aux côtés des Français. En effet, parmi ces combattants il y avait un certain nombre
de Maîtres d'Arts Martiaux. A la fin de la guerre quelques uns parmi ces Maîtres ont préféré
rester en Europe, précisément en France, en Allemagne, en Belgique et en Suisse. A cette
époque, le VIETNAM étant sous la domination colonialiste, la pratique de l'Art Martial se
faisait dans la plus grande discrétion voir dans la clandestinité totale. Par ailleurs, l'Art Martial
vietnamien faisait aussi partie intégrante de l'Art de Défense Nationale ; c'est pourquoi il était de
coutume de ne jamais enseigner l'Art aux étrangers. Dans le célèbre livre "VAN KIEP TONG
BI TRUYEN" laissé par le Généralissime TRAN HUNG DAO (vainqueur des HUNS au I3è
siècle) on a pu lire dans les premières pages les recommandations suivantes : "Je laisse ici, à
mes descendants, les connaissances les plus secrètes de l'Art Martial et de l'Art de la Guerre
pour défendre le VIETNAM pendant des milliers et milliers d'années à venir. Fils, petits fils,
arrière petits fils, de génération en génération, vous devrez vous cultiver selon cas méthodes et
vous devrez garder ces connaissances dans le secret le plus absolu... ". Ces Maîtres Vietnamiens
vivant en EUROPE continuaient, par esprit et pour leur propre sécurité, à garder l'Art Martial
vietnamien dans le secret le plus profond. Toutefois, avec l'évolution de la vie en Europe, ils
acceptaient d'enseigner aux amis les plus intimes et évidemment à leurs enfants eurasiens. Mais
avec le temps, les vietnamiens étudiants, travailleurs, marins et réfugiés... venant s'installer en
Europe devenaient de plus en plus nombreux et l'art martial fut enseigné discrètement dans ces
colonies vietnamiennes sous différentes appellations pour raison de commodité (boxe
indochinoise savate indochinoise, gymnastique chinoise, lutte vietnamienne, jiu-jitsu anamite,
boxe chinoise etc... comme la plupart des restaurants vietnamien sont désignés comme
"restaurants chinois" !) Certains Maîtres installés définitivement en Europe ouvraient à la fin de
la deuxième guerre mondial quelques écoles pour enseigner publiquement les méthodes
fondamentales de la self-défense.
Même si les Maîtres se connaissaient parfois, ces écoles restaient toujours isolées. Si
quelques rares associations ont été créées, elles restaient dans le cadre des associations
étrangères, entre Vietnamiens. Même jusqu'à aujourd'hui, certains Maîtres refusent encore avec
tant de fermeté d'enseigner publiquement le VIETVODAO bien qu'ils acceptent avec tant
d'amitié, l'invitation du Maître Président PHAN HOANG de venir assister à des 'séances de
travail et de recherche, au niveau des Maîtres. Il est trop tôt encore pour juger leur attitude, mais
peut-être ils n'ont pas tout à fait tort dans leur réticence. Nous-même, devant le développement
plus ou moins désordonné de toutes les disciplines d'arts martiaux, nous nous inquiétons. Ceci
explique notre sévérité au sujet de la formation des enseignants. Nous sommes conscients que
toute expansion aura sa revanche.
Le 15 Août 1964, la première réunion de Maîtres vietnamiens en France a eu lieu au
Foyer des Jeunes, Bd de Strasbourg, LE HAVRE. A la suite de cette réunion, le Cercle
d'Etudes d'Arts Martiaux vietnamiens a été créé. Cette première organisation a été pendant
longtemps l'élément créateur de nombreux clubs dans tes villes universitaires de France. Le 11
Novembre 1965 le Groupe "DAI NGHIA" - qui deviendra l'INSTITUT NGHIA LONG - plus
tard - se réunit à Paris pour déclarer officiellement son existence dans le milieu des étudiants.
Devant un nombre important de participants et sympathisants, le Maître PHAN HOANG a
prononcé ce jour, à la Cité Universitaire, Bd Jourdan à Paris, une importante allocution sur le
rôle des arts martiaux dans la formation de la jeunesse, et a déterminé les objectifs du premier
plan de développement pour cinq ans. Un an après, à la rentrée 1966-1967, le VIETVODAO a
trouvé son point de départ : le Midi. En effet, c'était à Montpellier qu'il a été créé le premier
club de VIETVODAO où les pratiquants de toutes nationalités étaier librement admis. Peu de
temps après, très vite le VIETVODAO prenait de l'expansion dans tout le Midi, surtout avec
l'arrivée de Maître PHAM XUAN TONG. Après le stage d'été 1967 de Maître PHAN HOANG
à VALS LES BAINS la rentrée 1967-1968 marqua un développement considérable du
VIETVODAO, surtout dans le milieu universitaire. Dans la région parisienne les Maîtres de
VIETVODAO acceptaient, de plus en plus, plus facilement la formation des cadres européens.
Les Maîtres TRAN MINH LONG, TRAN PHUOC, TASTEYRE etc... sortirent de leur réserve
pour enseigner publiquement l'art martial vietnamien. Des stages étaient organisés à l'échelon
national, des réunions et conférences étaient plus nombreuses et le mouvement VIETVODAO
devenait de plus en plus structuré tout en restant da le cadré "plus ou moins discret. En 1970 le
Maître PHAN HOANG obtint du Maître NGUYEN DAN PHU, un des Maîtres les plus âgés et
les plus prestigieux, l'accord de développer le VIETVODAO à l'échelle européenne. Maître
NGUYEN DAN PHU, enseignant en France depuis 1945 dans un cadre très traditionnel, apporte
à partir de ce moment toutes ses expériences précieuses tant sur le plan de la technique que sur
celui de la pédagogie Sa participation au Mouvement de VIETVODAO a montré exemple de
lucidité et de dévouement complet. Tous ses disciples ont obéi à l'ordre du Maître pour
participer activement à la construction du mouvement.
Peu de temps après le Maître NGUYEN TRUNG HOA enseignant en France depuis
1948 accepte d'assumer des responsabilités importantes dans le Conseil des Maîtres. Au jour de
l'An Vietnamien Février 1972, grâce aux démarches et à la contribution précieuses de Maître
THINH, une réunion regroupant tous les Maîtres de VIETVODAO ainsi que des Maîtres
Vietnamiens enseignant d'autres disciplines d'arts martiaux en France a eu lieu à Parais pour
déterminer clairement les grandes lignes directrices du VIETVODAO, Deux mois après, le
premier et le deux avril 1972,un grand stage a eu lieu à LIMOGES (Haute Vienne) avec la
participation de nombreux Maîtres et Professeurs, Instructeurs. A la suite de ce stage, le
nouveau programme d'enseignement a été adopté à l'unanimité et la responsabilité de chaque
Maître fut déterminée précisément ; il a été aussi décrété que tous les pratiquants devaient
repasser leur grade dans un délai de deux ans, conformément à l'esprit du VIETVODAO ; un
grade ne doit jamais s 'acquérir définitivement et le pratiquant doit toujours progresser. Un an
après, exactement le même jour et au même endroit (LIMOGES) tous les Maîtres sont revenus
en réunion. Accompagnés de leurs disciples, dans une ambiance solennelle et émouvante. sur un
terrain immense, au bord de la Vienne, tous les Maîtres ont confirmé leur serment devant
l'Hôtel des Ancêtres : ils s'engageaient à consacrer leur vie à l'idéal VIETVODAO, à ne jamais
créer de dissidence à respecter la discipline etc... Après cette réunion, la structure du
VIETVODAO étant solide, les responsabilités déterminées, les cadres formé s ; il convenait
donc de faire connaître officiellement au public le VIETVODAO. C'est pourquoi, après tant
d'années de préparation et d'existence, le 3 Novembre 1973 la FEDERATION FRANÇAISE
DE VIETVODAO a été officiellement et légalement déclarée. Elle a été enregistrée sous le
numéro 7878 à la Préfecture de la Haute Vienne et publiée au Journal Officiel du 20 Novembre
1973. La direction administrative de la FEDERATION est assurée par des personnalités
françaises compétentes et la Direction technique par un comité comprenant, pour la majorité, des
cadres européens, sous l'autorité du Conseil des Maîtres.
Aussitôt après la création de la FEDERATION FRANÇAISE DE VIETVODAO, le
Maître PHAN HOANG prit l'avion pour aller au VIETNAM rendre compte de la situation
auprès du Patriarche. Peut de temps après la FEDERATION FRANÇAISE DE
VIETVODAO est officiellement reconnue par le VIETVODAO MONDIAL. Depuis ce
jour, grâce à sa structure solide, la participation de tous, le sens aigu pour la discipline, le
dynamisme et le goût pour l'organisation rationnelle, elle a progressé à pas de géants.
Actuellement la FEDERATION FRANÇAISE DE VIETVODAO est une des plus
importantes Fédérations de l'INTERNATIONAL VIETVODAO. Très solidement organisée sur
les deux plans : Technique et Esprit, elle compte près de cinq mille pratiquants. Plusieurs
comités fonctionnent en permanence Comité technique. Comité de Recherches, Comité
médical, Corps des traducteurs (pour une dizaine de langues), Comité de rédaction. Equipe
photo-ciné, Equipe d'Experts Mobiles etc.. Elle met à la disposition de ses pratiquants de
nombreux documents techniques et philosophique. Au cours de l'année, elle organise plusieurs
stages, conférences, démonstrations, séminaires et camps d'été, etc..
LES GRANDES MANIFESTATIONS ANNUELLES DE LA FEDERATION FRANÇAISE DE VIETVODAO
Début Octobre : Assemblée Générale
Mi Octobre : Ouverture officielle - GRANDE REPRESENTATION A PARIS
Début Décembre : grand stage national
Mi Février : Examen National
Mi Mars : Grand Tournoi chevaleresque "THI VO" (Championnat Vietvodao)
Pâques : Anniversaire du Fondateur "GIO TO HUNG VUONG Prestation de
serment
Fin Mai, Début Juin : Examen de fin d'année
Juillet - Août : Stages et camps d'été
Chaque région organise selon ses possibilités, multiples activités.
CENTRE DE FORMATION PERMANENTE :
A Limoges, dans le cadre des activités de L’INTERNATIONAL VIETVODAO un Centre de
formation permanente a été établi. Il s'agit d'assurer, au cours de l'année et dans un cadre limité, la
formation de cadres et de ceux qui souhaitent réellement vivre pleinement le VIETVODAO. Pour y avoir
accès, il faut solliciter l'autorisation du Maître Président PHAN HOANG.
UNE FERME VIETVODAO :
A l'heure où nous écrivons ces lignes, un projet est en train de se réaliser. En effet, il s 'agit de
trouver un cadre parfaitement dans la nature où le contact avec la terre est permanent et réel. Cette ferme
sera l'endroit où le pratiquant pourra abandonner vraiment tous soucis pour vivre entièrement le
VIETVODAO pendant un certain temps. Ce "temple" du VIETVODAO sera le lieu où toutes les
techniques seront réellement abordées et approfondies, toute la profondeur I de la philosophie sera
découverte. L'accès de ce lieu sera réservé uniquement aux Maîtres, Enseignants haut gradés et tous ceux
qui sont vraiment à ta recherche du plus haut niveau de l'art dans un but parfaitement conforme à l'IDEAL
VIETVODAO.
En ce lieu, chaque année il y aura des sessions de travail où un certain nombre de Maîtres et
Experts seront invités pour présenter le "AN CHUNG VO CONG" (Examen de VIETVODAO au très haut
niveau la confirmation). Les Maîtres de grande réputation dans d'autres disciplines pourraient
éventuellement séjourner dans ce "temple du VIETVODAO".
LES VIET VO DAO SINH VOLONTAIRES."Etre fort pour être utile",
Telle est la devise du VIETVODAO. Mais nous devons la mettre en application. Le
VIETVODAO, nous répétons, n'est pas une simple technique de combat, mais un mouvement socioéducatif, un mouvement de l'homme vrai. Notre mouvement est encore récent sur le plan mondial, mais
nous devons penser à apporter au monde entier les connaissances de notre art. De nos jours, l'homme
devient de plus en plus égoïste; mais nous sommes persuadés qu'il existe encore des pratiquants prêts à
partir dans le but très simple et très noble : "Servir et découvrir". Dans ce cas notre appel sera répandu.
Pour ces volontaires, nous leur offrons nos connaissances, c'est-à-dire une formation très solide sur le plan
technique et très variée sur le plan de la connaissance humaine.
Ils nous quitteront après cette formation, et nous leur demanderons, pour tous engagements, d'être
sincère vis-à-vis d'eux-mêmes et de faire du bien au cours de leur long voyage, et cela conformément à
leur propre conviction et croyance. Nous les recommanderons auprès des Fédérations et Associations de
VIETVODAO connues par l'INTERNATIONAL VIETVODAO. Le Volontaire sera parfaitement libre
d'agir selon son bon sens. Dans la majorité des cas, il enseignera le VIETVODAO et tâchera de former
d'autres enseignants, mais ceci n'est pas une règle rigide. Il pourra exercer toute profession sans aucun lien
avec le VIETVODAO ; mais ce qui sera essentiel et important, c'est son comportement dans la vie qui sera
celui d'un véritable VIETVODAO-SINH ; il montrera aux gens écoeurés par la société mécanisée et
superficielle que la VOIE DE L'HOMME VRAI peut exister et elle existe !
LA VIE DES MAITRES. Le terme "Maître" est la traduction de "THAÏ" en Vietnamien.
Ce mot par sa propre signification désigne simplement celui qui est parvenu au plus haut
niveau de la connaissance dans un domaine. En VIETVODAO "Maitre" est le grade réservé à
l'enseignant qui a accompli une série de conditions. Nous ne sommes pas assez indiscrets pour citer ici
toutes ces conditions qui ne regardent, au fond, que les intéressés. Toutefois, on sait que tes Maîtres
doivent soutenir une thèse nécessitant de nombreuses années de recherche ; ils sont assignés à faire de
la recherche permanente, ils sont chargés d'un certain nombre de tâches et particulièrement la
formation d'enseignants. Leur grade se perd en cas de décadence.
Dans la conception du VIETVODAO, le Mattre doit réunir deux conditions fondamentales :
TECHNIQUE ET ESPRIT. Par technique on doit comprendre par connaissance technique fondée sur des
théories bien définies du VIETVODAO et non pas simple efficacité dans un combat tout court. Par
ESPRIT, on comprend que c'est toute la personnalité qui est en cause avec le niveau de la connaissance
générale» Le Maître de VIETVODAO doit se cultiver, sur tous les plans, et de façon permanente. La
majorité des Maîtres du VIETVODAO sont issus de grandes universités, et cela depuis la dynastie des
TRAN (13è siècle), avec la création des grades de licence es arts martiaux et Docteur es Arts Martiaux.
Sous la dynastie des NGUYEN, le VIETVODAO fut sombré ; mais depuis la Renaissance cette tradition
est redevenue petit à petit une règle.
Apparemment, les Maîtres ont une vie bien normale comme tant d'autres êtres humains ; mais en
réalité il est bien difficile de décrire toutes les richesses dans la vie des maitres, si l'on ne veut pas parler de
"secrets". En effet, il ne faut pas oublier que jusqu'à une date très récente, celui qui pratiquait le
VIETVODAO ne manifestait jamais ses connaissances. Mais entre les pratiquants, c'est un autre univers.
La vie du Mattre est partagée par ses frères et ses disciples. Il vit très peu pour lui mais beaucoup pour
ceux qui l'entourent et surtout pour la découverte difficile des Vérités Eternelles de l'Art du VIETVODAO.
Si vous devez un certain respect pour le Maître, saches que cela n'est nullement pour lui en
tant qu'individu, mais plutôt parce qu'il représente une certaine image de notre Art, parce qu'il a fait le
chemin sur lequel vous souhaitez vous même progresser, parce qu'il vous donne ce qu'il possède sans
rien demander en retour, ni mime votre respect. Le véritable Maître, il est désintéressé.
LE SERMENT ET LA DISCIPLINE VIETVODAO
Tant que le pratiquant n'a pas prêté serment, il n'est pas officiellement reconnu comme disciple du
VIETVODAO, même s'il est très fort. De coutume, le pratiquant prononce le premier serment devant le
Maître pour avoir accès à l'enseignement véritable. De nos jours, nous acceptons les élèves plus facilement
qu'autrefois ; mais le serment est toujours exigé avec sa pleine signification. La Ceinture Noire Admise
prononce solennellement :
"DEVANT LE TEMOIGNAGE DE MES CONDISCIPLES, EN PRESENCE DE MON
MAITRE, AVEC TOUT L'HONNEUR DE VIETVODAO SINH JE M'ENGAGE :
1) A NE JAMAIS UTILISER LE VIETVODAO DANS UN BUT
ILLEGITIME
2) A POURSUIVRE LA PROGRESSION ET L'IDEAL VIETVODAO
3) A NE JAMAIS CREER DE DISSIDENCE, A NE JAMAIS ENSEIGNER LE
VIETVODAO DE FAÇON DESORDONNEE e t SANS AUTORISATION
Mais avant d'être admis à prononcer te serment, le candidat doit assurer son Maître de son respect
le plus rigoureux de la DISCIPLINE VIETVODAO. C'est pourquoi chaque fois qu'un disciple commet une
erreur jugée indigne du VIETVODAO, le Maître est convoqué.
Selon la gravité de l'erreur, une sanction sera prononcée par le Conseil devant lequel l'intéressé sera
convoqué, accompagné de son Maître. Lorsqu'une sanction est prise, on devra tout faire pour qu'elle soit
sérieusement respectée et appliquée. Parmi les fautes graves du VIETVODAO il y a celle d'enseigner le
VIETVODAO sans autorisation et plus grave encore celle d'apprendre le VIETVODAO pour aller le
divulguer sous la couverture d'une autre discipline. En effet, nous attachons beaucoup d'importance au
problème de l'enseignement. Car si nous acceptons de divulguer le VIETVODAO, ce n'est pas pour qu'il
soit dénaturé par la suite. Regardez, combien de disciplines d'arts martiaux sont-elles déjà enseignées
n'importe comment et sérieusement commercialisées. Nous ne voulons pas cette expansion. C'est une
honte d'entendre se vanter la force d'une organisation par simplement le nombre élevé de licenciés. Le
VIETVODAO véritable que vous cherchez est toute une discipline, toute une organisation structurée avec
une autorité unique et compétente. Si l'évolution est à encourager, aucune fantaisie et dissidence ne sera
pardonnée. La force du VIETVODAO repose fondamentalement sur le respect de la discipline. Vous
entrez dans la communauté VIETVODAO, il vous appartient de la construire et de la faire grandir ; cela
commence par l'effort permanent, et de l'auto-discipline.
TENUE GRADES et EXAMENS :
Autrefois, il n'y avait pas une tenue unique spécialement conçue pour le pratiquant. Les couleurs les
plus populaires au VIETNAM sont le marron et le noir. En 1963 le Conseil du VIETVODAO au
VIETNAM a adopté deux couleurs : tenue noire pour l'entraînement à la compagne et tenue bleue pour la
ville (à cause de la chaleur). Sur le plan international, la tenue noire est adoptée désormais. Elle s'appelle
VO-PHUC.
L’Ecusson VIETVODAO est aussi unique. Le modèle international représente un cercle
(plénitude, Ciel) et un carré (droiture, régulier, la Terre) avec le bambou et l'inscription
VIETVODAO au milieu. Les pratiquants de tous les pays portent le même écusson et il est interdit
de créer d'autres modèles selon la fantaisie, L'écusson VIETVODAO se porte devant de façon
lisible.
Les grades de VIETVODAO comprennent : Ceinture Blanche, Ceinture Bleue, Ceinture
Rouge. Il y a quatre degrés pour les Ceinture Blanches et Bleues. La Ceinture Noire : du premier
Dan Jusqu'au dixième Dan (dans le système du VIETVODAO au VIETNAM, la Ceinture Jaune
correspond à la Ceinture Noire au système international. Désormais la Ceinture Jaune n'existe plus
dans le système international et la Ceinture Noire Internationale est partout reconnue). La Ceinture
Noire marque simplement le niveau technique. Par contre dans la hiérarchie de l'enseignement on
enregistre les étapes suivantes : Moniteur, Instructeur Stagiaire, Instructeur, Professeur stagiaire,
Professeur, Maître Stagiaire, Maître. Les Maîtres portent une Ceinture Rouge. Il y a différents rangs
parmi les Maîtres.
Chaque année il y a deux sessions d'examens : en Février-Mars et en fin d'année (Mai-Juin)
pour les débutants du premier CAP jusqu'au quatrième CAP. Pour les Ceintures Noires : deux
partiels. Le premier partiel détermine le niveau des techniques de base ; le deuxième partiel
permettra d'apprécier les techniques spécialisées. Les épreuves théoriques ont lieu, à différent niveau,
en même temps que les partiels.
Les grades de VIETVODAO peuvent se perdre en cas de non progression. Ainsi tous les
Ceintures Noires se font confirmer leur grade chaque année.
LA CODIFICATION DES TECHNIQUES ET LA PUBLICATION DES DOCUMENTS
Autrefois, pendant les périodes de répression, les techniques de VIETVODA étaient
dispersées au sein de différentes écoles. Avec le Maître NGUYEN LOC, l'œuvre gigantesque de la
"codification" est achevée. On peut désormais désigner en VIETVODAO, sans la moindre confusion
tous les mouvements du corps, toutes les techniques internes et externes. Mais ce ne sont pas là des
normes rigides bloquant la création de techniques nouvelles ; au contraire, grâce à une méthode
extrêmement précise ; la codification permet de désigner rapidement et clairement une nouvelle
technique jusqu'alors méconnue.
Les techniques nouvelles sont présentées soit par le Comité de Recherche soit par des auteurs
de mémoires et Thèses devant le Conseil des Maîtres. Seules les techniques admises officiellement,
après vérification, seront intégrer dans le programme d'enseignement. Les inventions fantaisistes
sont très sévèrement sanctionnées.
La publication de documents et livres de VIETVODAO est soumise à l'approbation du conseil
des Maîtres. Aucun véritable pratiquant de VIETVODAO n'ait droit de publier des documenta et
livres sans Vavia préalable du Conseil des Maîtres. L'autorisation sera signée par le Maître Président
avec le sceau en ancienne écriture des autorités de VIETVODAO. Cette précaution a pour but de
protéger les pratiquants lecteurs et de garantir le sérieux du VIETVODAO. L'autorisation est délivrée
sans aucun frais. Les meilleurs livres et documents pourront bénéficier des primes de
l'INTERNATIONAL VIETVODAO.
Une publication des techniques et recherches de haut niveau est réservée aux Maîtres et
Enseignants confirmés. L'original est en VIETNAMIEN, mais la traduction en Français et en Anglais
peut être assurée. Actuellement l'INSTITUT D'ETUDES ET DE RECHERCHES de
l'INTERNATIONAL VIETVODAO dont le Directeur est Maître TRAN QUANG DONG œuvre pour
la publication des documents anciens sur les techniques et connaissances supérieures. Le Maître
Président a ordonné la préparation de la publication en VIETNAMIEN d'abord et en Français ensuite,
le très précieux livre "LINH NAM VO KINH KHAO BI" (traité de l'Art Martial Vietnamien), livre
laissé par le célèbre mandarin TRAN QUANG KHAI (l3è siècle).
Le Maître PHAM XUAN TONG en tant que DIRECTEUR TECHNIQUE est chargé de
préparer une thèse sur l'adaptation des techniques de VIETVODAO et des entraînements à la
constitution naturelle des Européens. Tandis que le Maître TRAN PHUOC TASTEYRE,Directeur
Technique Adjoint, Directeur de Recherches mène une étude sur l'efficacité des techniques souples.
Ces travaux seront probablement-achevés vers 1976-1977. Nous ne manquerons pas de les publier.
LE PROGRAMME D'ENSEIGNEMENT :
Le programme complet est extrêmement riche et nous réservons sa publication complète dans le livre
technique avec des explications. Il convient toutefois de saisir ceci : Pour atteindre le haut niveau, il
s'agit du perfectionnement des techniques avant l'abondance de ces techniques. C'est pourquoi même
à un haut niveau, on répétera toujours les techniques de base avant d'avancer. Le même QUYEN n'est
jamais enseigné et exécuté de la même façon pour deux niveaux différents.
Techniques de bases : 18 positions, 18 déplacements, 18 techniques de poings, 18 techniques de
pieds ; 5 techniques respiratoires, 5 QUYEN, 5 techniques spécialisées.
Les armes blanches sont multiples en VIETVODAO, la plupart dérivent des
instruments agricoles. Elles sont enseignées dans le programme du VIETVODAO et non pas
séparées comme disciplines indépendantes.
Les QUYEN : il existe trois catégories de QUYEN : CO QUYEN = QUYEN TRADITIONNELS,
TAN QUYEN - QUYEN RELATIVEMENT RECENTS ; TAP QUYEN = QUYEN
D'ENTRAINEMENT.
Actuellement les autorités du VIETVODAO permettent l'enseignement pour tous les niveaux:,
d'une centaine de QUYEN. Les plue connue sont QUYEN MOT Porte de la Méditation. QUYEN
HAI = La citadelle légendaire. QUYEN BA = l'Etendard. QUYEN BON = Le Phénix Céleste.
QUYEN NAM = Les dix lettres secrètes. Ces QUYEN sont déjà présentés sous forme de plancheposter à la disposition des pratiquants. Ensuite LONG HO (La bataille du Dragon et du tigre) ; SINH
DO MON (Porte de la Vie) ; LAO MAI (Intraduisible) ; LONG SU (Le Dragon et le Lion), LIEN
HOA (Lotus) MAI HOA (Fleur de Mai) THACH SU (Lion de Marbre) etc... que vous connaissez
certainement à travers des démonstrations de VIETVODAO et à l'occasion des examens.
Le QUYEN n'est pas un simple mouvement enchaîné, mais pour le pratiquant de
VIETVODAO, il est sacré. Il est la transmission de pensée de nos ancêtres, il est le testament de nos
Maîtres. L'étude des QUYEN est extrêmement riche et passionnant. Les prises, les techniques à
deux, les évolutions, les combats conventionnés etc.. sont extrêmement riches. On ne doit pas les
mettre dans un programme rigide car leur enseignement nécessite une adaptation aux possibilités des
élèves. De même, le combat n'est pas obligatoire. Mais lorsqu'il est accepté, il faut que le pratiquant
le réalise avec beaucoup de sérieux et de vérité.
En ce qui concerne l'enseignement théorique, nous donnons le programme type suivant ;
maie chaque enseignant doit toujours l'adapter aux possibilités des élèves afin d'obtenir le
maximum de résultats.
NHAP MON (Ouverture) : trois séances sur : la tenue, le salut, là
hiérarchie, la conduite, significations de l*écusson VVD, signification du respect
TONG QUAT (Connaissances générales) : Organisation du VVD ; sur le plan
national et international. Les grades et examens les différents niveaux.
VO HOC - VO SU (Histoire et Théories VVD et les autres disciplines)
TINH THAN (Esprit) : la formation des pratiquants est donnée non pas par
des cours théoriques mais par des exemple montrée de façon concrète par l'enseignant. Il convient
de consacrer quelques minutes à la méditation et à la discussion en fin de chaque séance.
Nous donnons ci-après quelques questions posées fréquemment à l'examen jusqu'au niveau au
4è CAP.
QU'EST CE QUE LE VIETVODAO ?
Le VIETVODAO est le terme littéraire qui signifie : VIET = transcendant supérieur VODAO
= La Voie de l'Art Martial
QUI A FONDE LE VIETVODAO ? L'Empereur HUNG VUONG (2879 av. J.C.)
QUI A CODIFIE ET REORGANISE LE VIETVODAO ?
Le Maître NGUYEN LOC en 1938 à HANOI
QUELLES DIFFERENCES Y A T'IL ENTRE LE VIETVODAO ET LES AUTRES ARTS
MARTIAUX ?
Le VIETVODAO est parfaitement différent des autres arts martiaux tant sur le plan technique
que sur celui de l'Esprit. Il est fondé sur l'Harmonie entre la Force et la Souplesse» Il est extrêmement
riche et complet. Il vise la formation de l'Homme dans le sens le plus complet. Il est plutôt un
mouvement socio-éducatif visant la formation de l'Homme vrai Bon et Utile. Il diffère des autres arts
martiaux aussi par son organisation, sa structure, ses méthodes d'enseignements et ses conceptions de la
Grande Famille, une organisation à la fois solide et Humaine Il propose aux pratiquants des principes
de travail très clairs et un projet de progression bien défini allant jusqu'au niveau le plus élevé,
accompagné de possibilités de recherches et d' évolution libre.
POURQUOI PRATIQUEZ VOUS LE VIETVODAO ?
(Vous découvrirez vous-même la réponse)
QUEL EST LE FONDEMENT PHILOSOPHIQUE DU VIETVODAO ?
Expliquez en fonction de vos connaissances.
QUE SIGNIFIE LE SALUT VIETVODAO ?
"La Main d'acier et le cœur de bonté ».Etre fort pour être utile
QUEL EST LE SYMBOLE DU VIETVODAO ? : Le Cercle de la Vie et le Bambou
POURQUOI ? Le Cercle de la Vie = Plénitude ; le bambou = Droiture et désintéressement.
EXPLIQUEZ LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU PRATIQUANT DU VIETVODAO ? (Vous
devez les découvrir vous-même).