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www.doubs.cci.fr
LE MAGAZINE
ÉCONOMIQUE DE
LA CCIT DU DOUBS
APEX BIO SOLUTIONS :
ENTRE RECHERCHE ET
EXPERTISE
PAGE 22
RENDEZ-VOUS
AUX BAINS
DOUCHES
PAGE 29
no50 sept-oct 2012
LES HÔTELS MONTENT
EN GAMME
À BESANÇON
PAGE 30
LES BONNES RECETTES
DE L'AGROALIMENTAIRE
PAR DOMINIQUE ROY
PRÉSIDENT DE LA CCI TERRITORIALE DU DOUBS
P
rofessionnels du Commerce, de l’Industrie, des Services, votre CCI vous représente
au quotidien. Elle accomplit cette mission singulière au service de l’économie.
Dans cet esprit, je souhaite réaffirmer toute la place que le commerce doit
occuper dans nos actions. Il s’agira de définir ensemble, avec les associations
représentatives, une vision partagée du commerce d’aujourd’hui, dans ses expressions
diverses et complémentaires. Nous favoriserons les coopérations par une Fédération
Départementale du Commerce à laquelle la CCI du Doubs apportera son appui.
Pas de commerce prospère, sans industrie à forte valeur ajoutée, favorisant notamment
le pouvoir d’achat.
La CCI du Doubs poursuit ses actions de fond dans la filière automobile avec le
déploiement du programme FILAUTO pour accroître l’excellence et promouvoir
la diversification en France et à l’international. Ces actions sont d’autant plus
indispensables dans le contexte actuel de ce secteur. Celui du Luxe fera l’objet d’une
réflexion territoriale large du Pays Horloger à l’Agglomération Bisontine. De plus,
je veux redéfinir des actions pour les filières Agroalimentaire et Bois.
Enfin, nous engagerons un travail essentiel pour les Services, activités qui concourent
au développement des deux précédents secteurs.
Grâce à l’implication forte des membres du bureau, avec la nomination de Jocelyn Gelé,
référent commerce, de Christine Noëlle Baudin, industrie et de Thierry Pétament,
services, nous réussirons avec vous, notre mission.
sommaire
Vision
partagée
page 04 conjoncture Focus sur l'industrie du bassin d'activité du Très Grand Besançon. page 06
made in Doubs… et alentours. page 8 le dossier Les bonnes recettes de l'agroalimentaire.
page 17 ccit en actions Les territoires frontaliers sous la loupe. page 22 échos de l'éco. Apex Bio
Solutions : entre recherche et expertise. TEMIS : un quartier d'affaires en pleine expansion.
Rendez-vous au Bains Douches. Les hôtels montent en gamme à Besançon.
page 31 info'pratique.
page 34 vu/lu.
Journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale du Doubs, 46 av. Villarceau, 25042 Besançon cedex, Tél. 03 81 25 25 25 Contact : [email protected] - Directeur de la publication : Dominique Roy, président de la CCI du Doubs - Rédacteur en chef :
Sylvie Dejour-Albahary - Chef de projet : Corinne Nevière - Ont collaboré à ce numéro : Pierre Accard, Monique Clémens, NF2 (Agence de
Presse), Hubert Demazure - Florence Mourey, Anne-Thérèse Raguin, Bernard Rérat - Blandine Sauter - Photographies : Laurent Cheviet,
Daniel Nowak - Maquette : Magazine - Mise en page : Cécile Blary, CCIT du Doubs - Abonnement : 25 euros par an. Publicité : Michel Boucly,
tél. 03 81 25 27 87. www.doubs.cci.fr - Dépôt légal : 2e trimestre 2005. ISSN : 1637-9454. Imprimerie Simon.
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
03
conjoncture
Cette analyse est produite par le Département « études économiques et territoriales » de la CCI du Doubs.
Une analyse spécifique
de la conjoncture,
sur l'Aire urbaine est consultable
sur www.doubs.cci.fr
à partir du 20 septembre 2012.
Dans ce numéro d'Expression Active, la CCI du Doubs propose un focus sur un
bassin d'activité. Une prochaine analyse de conjoncture, accompagnée des
indicateurs, sera en ligne à compter du 24 septembre sur www.doubs.cci.fr
Focus : l'industrie du Très Grand Besançon
Le bassin économique
du Grand Besançon est
une terre industrielle
forte, diversifiée et en
développement.
Pourtant cette réalité
est masquée par deux
facteurs : un espace
considéré souvent
comme trop limité et
des statistiques publiques
qui sous-estiment les
emplois industriels.
Si l'on s’intéresse au
bassin économique
élargi, on constate
que, structurellement,
l’industrie s’éloigne de
la ville et que le nombre
d'emplois industriels se
calquent sur cette réalité.
Par ailleurs, la part
des « emplois dédiés à
l’industrie », dans les
activités de services est
aussi en augmentation.
4
Aujourd'hui, l’opposition entre industrie et services est de plus en plus artificielle. Les statistiques
ne reflètent plus la réalité industrielle et les emplois qu’elle représente. La tertiarisation de
notre économie doit donc être relativisée, en particulier sur nos territoires. En effet, depuis 20 ans,
l’industrie a externalisé une part croissante des « services qu’elle portait en elle » mais qui, de
fait, en dépendent toujours. En pratique, la présence de sites industriels génère donc de nombreux
emplois dédiés, eux aussi, à l’industrie.
Part des effectifs dédiés à l'industrie par secteur
SERVICE APRÈS-VENTE
INDUSTRIE
INTÉRIM
INGÉNIERIE ANALYSES
TECHNIQUES
FORMATION
DES SALARIÉS
100 %
40 %
80 %
30 %
MAINTENANCE
PROPRETÉ SÉCURITÉ
TRANSPORTS
LOGISTIQUE
ASSURANCES COMPTABILITÉ
INFORMATIQUE
25 %
25 %
20 %
Estimations CCI du Doubs - Données 2010
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
Les emplois dédiés à
l’industrie représentent, avec
cette approche, presque le
tiers des effectifs du secteur
privé. On peut même parler de
développement de l’industrie
sur le Très Grand Besançon
depuis 20 ans. En effet, les
emplois dédiés à l’industrie
sont passés de 16 500 en 1993
à 18 000 en 2010.
Le succès de ce
développement semble
reposer sur :
• une grande diversité
des activités induite par
la multitude de marchés
débouchés qui lisse donc la
conjoncture globale et amortit
les crises,
• un réseau de PME
dynamiques en perpétuelle
adaptation à leur
environnement.
28 % DES EMPLOIS PRIVÉS
SONT DÉDIÉS À L'INDUSTRIE
EMPLOIS DIRECTS 19 %
+9%
3%
3%
3%
4%
5%
6%
10%
10%
18%
38%
2%
20 %
22 %
5%
EMPLOIS
INDIRECTS
10 %
EQUIPEMENTS POUR L’INDUSTRIE
MATÉRIEL MÉDICAL
BOIS PAPIER CARTON
HORLOGERIE BIJOUTERIE JOAILLERIE
PLASTURGIE
MATÉRIEL ELECTRIQUE
AGROALIMENTAIRE
ELECTRONIQUE
AUTRES
MÉCANIQUE
(DÉCOLLETAGE,
DÉCOUPAGE, USINAGE…)
13 %
28 %
28 %
Estimations CCI du Doubs sur la base de données UNISTATIS 2010
05
... et alentours
créateur de dinosaures
l'éternelle lampe Gaudard
Auguste Gaudard s’est mis à fabriquer des becs de
lampes à pétrole en 1902, au moment où la fée électricité
faisait briller tous les yeux. Il acheta ses machines à
Brooklyn dans l’État de New-York, trente presses rutilantes
qu’il installa dans son atelier de Morbier, là où d’autres
Gaudard avant lui fabriquaient des balanciers d’horloges
comtoises sur de vénérables machines animées par la
force d’un moulin à eau. Les presses de Brooklyn sont
toujours là ; elles ont été reconditionnées, l’usine s’est
modernisée. Catherine Gaudard est la cinquième génération
aux commandes de l’entreprise. La collection
de lampes Gaudard compte désormais plus
de cent modèles différents. La moitié de la
production est exportée. Les clients sont
européens – surtout l’Europe du Nord
– mais aussi américains, canadiens,
australiens, et japonais depuis peu. Au
nord, la lampe Gaudard est la compagne
des veillées nocturnes ; au sud on
l’apprécie en terrasse, en été, pour sa
flamme insensible au vent. À l’époque
des ampoules électriques aux lumières
froides et étranges, beaucoup adoptent
la lampe Gaudard pour la douceur qu’elle
donne aux choses et aux visages. Et
son pouvoir éclairant étonne toujours
; elle ne se contente pas d’être jolie.
Lorsqu’on la pose sur la table d’un
dîner, à la fin d’un repas, et que l’on
éteint les plafonniers, il se produit
quelque chose d’apaisant.
sur www.gaudard.com
6
Cyril Jung s'est spécialisé dans la conception et la
réalisation de dinosaures en matière composite.
Une activité qui lui ouvre la porte des musées,
muséums et parcs d'attraction. « La société a
fêté ses trois ans cette année et a multiplié son
chiffre d'affaires par trois. Je suis bénéficiaire
depuis cette année. Avec 140 000 euros de
CA cette année, vu le contexte, ce n'est pas si
mal », estime-t-il. Les budgets étant devenus
très tendus dans les musées, le créateur a réorienté
son activité vers les marchés privés. Il a notamment
travaillé sur des costumes de dinosaures pilotés par
des comédiens. Tyrannosaure, stégosaure et autres
dinosaures sont réalisés en mousse de latex, avec une
structure en aluminium, et mesurent environ 4 m de haut, bougent la tête,
ouvrent la bouche, marchent, courent, sautent, tournent les yeux grâce
à un système mécanique piloté par un comédien. Cyril Jung a développé
ses premiers costumes avec un parc d'attraction, Planet Dino à Amnéville.
Il complète sa palette avec d'autres réalisations, selon la demande :
mannequins articulés, mobilier urbain, décors de grottes préhistoriques…
Installé à Trépot, il travaille dans son garage, mais envisage de déménager
dans un atelier plus grand.
sur www.paleoartstudio.fr
trois prix d'excellence pour Courbet Traiteur
Depuis 1949 la boucherie charcuterie traiteur Courbet tient
le haut du pavé de la créativité-qualité à Besançon, 71 rue de
Dole. Fondée par le grand père de Fabrice, aujourd’hui meilleur
ouvrier de France, reprise par son père toujours présent,
l'entreprise emploie 18 salariés. La devise « maison » : « le goût
de la simplicité, un enchantement pour le palais ». De l'apéro
aux desserts, plats, fromages, menus, buffets, plateaux
repas, cadeaux à emporter, tout relève de l'excellence. Ici
on privilégie les bons produits élaborés dans un labo
« nickel ». Le succès récompense le travail d'une équipe
soudée, la preuve : les 3 nouveaux prix nationaux et
régionaux. 18 mars : Tanguy Vaillat, médaille d'argent à
la coupe de France du fromage de tête, 29 mars :
Christian Savarin, chef charcutier : 1er au concours
des meilleures rillettes comtoises à Vesoul,
31 mars : médaille d'or 2012 à l'équipe décernée
par la confrérie du goûte boudin de Mortagne pour
son boudin traditionnel. Voilà pourquoi « Courbet »
à Besançon est une bonne adresse pour les
gourmets venus de tous les horizons.
sur www.courbet-traiteur.fr
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la bière aux griottines de
Rouget de Lisle
Après avoir grimpé en flèche dans les
années d’après-guerre, la consommation
de bière en France est en baisse constante
depuis la fin des années 80. Pourtant après
des décennies au cours desquelles quelques
groupes internationaux ont avalé toutes les
grandes marques de bière, on voit désormais
fleurir de belles PME dirigées par des patrons
passionnés qui innovent et qui réinventent le
plaisir de la bière. Et elles trouvent leur place
sur le marché, à l’image de la Brasserie Rouget
de Lisle de Bletterans (39). Son patron,
Bruno Mangin, était restaurateur. Il brassait
en amateur, pour les amis. En 1994 il franchit
le pas, avec des moyens plus que modestes.
Vingt ans plus tard, la Brasserie Rouget de
Lisle produit 1,2 millions de litres de bière
pour un chiffre d’affaires de 2 millions
d’euros. Bières blanches, blondes, ambrées,
parfumées à l'absinthe, à la gentiane, à la
coriandre… La brasserie commercialise
21 variétés, des bières aux noms évocateurs
comme la Vouivre, la Fourche du Diable, la
Blanche des plateaux. La petite dernière est
une bière aux Griottines. Cette cervoise basse
fermentation est le fruit d’une collaboration
avec les Grandes Distilleries Peureux de
Fougerolles (70), une alliance savoureuse et
imaginative saluée par une Médaille d’Or lors
du Concours général agricole 2012.
sur www.brasserie-rouget-lisle.fr
jules, vedette chez Sanijura
À Champagnole, dans le hall de
l’entreprise qui lui sert de show-room,
elle tient la vedette. Baptisée Jules, cette
armoire à pharmacie, réédition en chêne du
modèle Aspro qui avait lancé la marque de
mobilier de salles de bain dans les années
60, est plus actuelle que jamais. Sa croix
déclinée dans des couleurs en demi-teintes
(orange, vert sapin, vert anis ou framboise)
et ses angles arrondis la rangent dans la
catégorie design et tendance et traduisent
le bel effort de créativité, de service,
d’innovation et de qualité réalisé ici,
dans cette PME (210 salariés) centenaire
appartenant au groupe américain Kohler
depuis 1994. Issue du savoir-faire local
en boissellerie, Sanijura a pris le virage
du style contemporain il y a 8 ans et s’en
félicite aujourd’hui. Elle a été la première du secteur à de nouveau privilégier le
bois massif. À côté de Jules, il y a Jim, une gamme de rangements aux lignes très
contemporaines. Il y a aussi Forest, une gamme utilisant du chêne franc-comtois
avec lavabo en pierre calcaire, éclairages leds et assemblage en queue d’aronde.
Une conception artisanale pour une fabrication industrielle, telle est l’option choisie
par Sanijura, qui a renoué avec la croissance. Du beau travail.
sur www.sanijura.fr
les tapis d'entrée de EMCO
Aujourd’hui, la préservation de la propreté des lieux accessibles au public
(entreprises, écoles, aéroports, hôtels, musées, centres commerciaux…)
fait l’objet d’une véritable réflexion. Les solutions sont plus techniques et
performantes. Elles sont aussi de plus en plus créatives en terme de design
et d’intégration à l’environnement architectural. Le leader français des
revêtements de propreté s’appelle EMCO, une entreprise jurassienne de
30 salariés, créée en 2002, filiale d’un important groupe allemand présent à
l’international dans de nombreux secteurs. La réussite d'EMCO sur le marché
hexagonal, face à des concurrents
basés dans des régions à faible
coût de main d’œuvre, s’explique
par la qualité et la technicité de
ses produits « Made in Jura ».
Elle s’explique également par
le service associé aux produits.
Là où d’autres se contentent
d’enregistrer des cotes et de livrer,
EMCO conseille, conçoit, assure
les relevés préalables et réalise
des poses millimétrées. Les clients
et les architectes apprécient ; ils
savent l’importance de « réussir son
entrée ».
sur http://lestapisdentree.fr
07
8
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
le dossier
Morbier, Comté, Mont d’Or, Bleu de Gex, Gruyère,
Cancoillotte, vins du jura, vin jaune, vin de paille et
Macvin, saucisses de Montbéliard ou de Morteau,
jambons de Luxeuil-les-Bains et du Haut-Doubs,
biscuits… le garde-manger de la Franche-Comté
regorge de multiples saveurs et excite les papilles.
Il représente aussi une valeur économique sûre et
durable que les acteurs locaux entendent protéger
et valoriser.
L
a Franche-Comté, certes, fabrique des
montres et des voitures… elle déploie aussi
avec générosité de quoi régaler les amateurs
de bonne chair. Son panier garni de produits
de qualité est élaboré avec passion par quelque
12 000 salariés de grands groupes de l’agroalimentaire - Nestlé, Bel et Lu - mais aussi de PME
et TPE perpétuant un savoir-faire régional ;
77 % des entreprises du secteur comptent moins
de 20 salariés. Plus d’une vingtaine d’Appellations d’Origine Contrôlée (AOC), d’Appellations
d’Origine Protégée (AOP) et d’Indications Géographiques Protégées (IPG) estampillées Doubs
finissent dans les assiettes du monde entier. Au
premier rang desquelles l’AOC Comté, qui, avec
plus de 57 000 tonnes produites chaque année,
se place en tête des AOC et AOP françaises au lait
cru de vache. Un plateau de fromages complété
par le Morbier, le Mont d’or, le Bleu de Gex, le
Munster et le Gruyère, qui bénéficient également d’une AOC et AOP. Ces produits sont issus
d’un nombre important de fromageries de petite
taille, sous forme de coopérative, appelées fruitières, qui valorisent au plus près la production
laitière locale et garantissent une activité rurale
dense. Le Doubs concentre à lui seul plus de 100
fruitières transformant du lait de vache. Un record en France. Les salaisons made in Franche9
le dossier
et la fabrication de spiritueux, dont l’absinthe,
cette activité utilise moins de 1 % de la surface
agricole de la région. Enfin, en milieu urbain,
la filière panification-biscuiterie regroupe une
quinzaine d’entreprises employant plus d’un
millier de salariés. Cependant, contrairement
aux trois filières précédentes, son approvisionnement n’est pas uniquement local et les produits ne bénéficient pas de la reconnaissance des
signes officiels de qualité.
Vers une politique régionale de l’agroalimentaire
La saucisse
de Morteau et
la saucisse de
Montbéliard sont
détentrices d’une
IGP européenne
Comté portent également haut les couleurs
de la région en gastronomie. La filière viande
représente le second grand secteur agroalimentaire franc-comtois avec 460 établissements de
boucherie-charcuterie artisanale et 70 entreprises industrielles, dont 5 rassemblent près de
la moitié des salariés de la filière. Produits
phares, la saucisse de Morteau et la saucisse
de Montbéliard, toutes deux détentrices d’une
IGP européenne. Une distinction aux effets
simples : aucune entreprise située en dehors de
la Franche-Comté ne peut fabriquer une saucisse en lui associant le patronyme de Morteau
ou de Montbéliard. Autre joyau régional, le
secteur du vin et des spiritueux. Composée de
800 exploitations agricoles spécialisées dans
la vinification, la production de vins pétillants, la production d’eaux-de-vie naturelles
Ce panorama montre à quel point le secteur est
positivement dépendant des produits de qualité
issus des ressources de son territoire. « Au cours
de l’histoire, des filières se sont construites en s’appuyant
sur des savoir-faire souvent ancestraux, difficilement
délocalisables et fortement ancrés dans le territoire,
analyse Claude Vermot-Desroches, représentant
de la filière Comté et membre du groupe de
travail à l’origine du rapport « L’agroalimentaire,
une valeur sûre de l’économie franc-comtoise ».
Jean-Pierre Benoit, ancien président de la CCI
de Belfort était le rapporteur de ce document,
publié en début d’année par le Conseil économique, social et environnemental de FrancheComté (CESE). Ici, on emploie trois fois plus de
personnes pour la production d’un litre lait que dans
d’autres régions… ». Des atouts qui peuvent aussi
être des faiblesses dans un contexte national et
international de plus en plus concurrentiel et
réglementé. Claude Vermot-Desroches, comme
huit autres professionnels du secteur, s’est donc
penché sur le devenir de ce vivier d’entreprises
et a défini un plan d’actions. Le CESE propose
ainsi de créer un pôle régional de développement
de l’industrie agroalimentaire fédérant l’ensemble
des acteurs (dont les CCI de Franche-Comté),
animé par l’Association Régionale de l’Industrie Agroalimentaire et de Transfert de
LES 5 PLUS GROS EMPLOYEURS FRANCS-COMTOIS
FROMAGERIE BEL
Dole
Nombre d'employés : 453
FROMAGERIE BEL
Lons-le-Saunier
Nombre d'employés : 287
Fromages fondus
(dont Apéricubes)
Fromages fondus
(dont La Vache qui rit)
10
SOCIÉTÉ FROMAGÈRE
Lons-le-Saunier
Nombre d'employés : 358
NESTLÉ FRANCE
Pontarlier
Nombre d'employés : 300
Fromages fondus
(dont La Belle Vache,
La Bonne Vache)
Poudres chocolatées
(Nesquik,
Nesquik intense)
FROMAGERIE DE CLERVAL
Santoche
Nombre d'employés : 185
Montd'Or (AOC)
Comté (AOC)
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
le dossier
A G R O A L I M E N TA I R E
LES SPÉCIALITÉS
FRANC-COMTOISES
6 AOC viticoles
4 appellations géographiques :
Arbois, Château-Chalon,
l’Étoile et Côtes du Jura
2 AOC produits :
Macvin du Jura et
Crémant du Jura
6 AOC/AOP* fromagères
Comté, Mont d’Or, Morbier, Bleu de
Gex, Munster, Gruyère
Technologies (ARIATT), un organisme professionnel reconnu. Il souhaite également créer un
outil permettant de cartographier les filières afin
de connaître rapidement leur état de santé et
favoriser l’innovation via le pôle de compétitivité
Vitagora en permettant l’émergence de projets
collectifs entre laboratoires et PME. Autres
préconisations : une politique de formation
spécifique et de valorisation auprès des jeunes.
Enfin, avec l’obtention de l’IGP pour les saucisses
de Morteau et de Montbéliard, les producteurs
de porc comtois seront accompagnés afin de
pouvoir faire face à la forte demande des consommateurs, en qualité et en quantité. « L’ensemble
de ces actions vise à maintenir durablement notre
activité agroalimentaire et à aider les professionnels
à conserver leur savoir-faire face aux exigences des
politiques européennes, conclut Claude VermotDesroches. L’agroalimentaire franc-comtois dispose
d’indéniables atouts. L’un d’eux, et non des moindres, est
l’existence d’une dynamique collective »
IGP Est Central
Emmental grand cru
En FrancheComté, on
emploie trois
fois plus de
personnes pour
la production
d’un litre lait que
dans d’autres
régions…
1 AOC Miel
Miel des Vosges
1 AOC avicole
Volaille de Bresse
1 AOC Kirsch
de Fougerolles
1 IGP Saucisse
de Morteau
1 IGP Saucisse
de Montbéliard
, incitateur d’innovations
Le pôle de compétitivité Goût-Nutrition-Santé représente aujourd’hui un réseau international
composé de plus de 145 adhérents : acteurs académiques, entreprises de l’agroalimentaire et de
la santé ainsi qu’établissements d’enseignement supérieur. Autant de partenaires développant
ensemble des projets innovants au service du bien-être et de l’alimentation durable. En 2011,
146 projets collaboratifs ont été labellisés par Vitagora représentant plus de 100 millions d’euros
d'investissement et un chiffre d’affaires de 860 millions d’euros.
1 IGP Porc
de Franche-Comté
1 IGP Porc comtois
au petit lait
sur www.vitagora.com
* Une AOP est la traduction
européenne de l’AOC française.
11
le dossier
EXPORT
Romanzini, maître es-gastéropodes
Fondée en 1921, Romanzini exporte son savoir–faire au-delà des frontières, dans une
vingtaine de pays. Une stratégie tournée vers l’export menée depuis plus de dix ans.
C
hez les Romanzini, l’escargot est une
affaire de famille. Depuis trois générations, la PME de La Rivière-Drugeon
travaille le gastéropode sous toutes ses
formes. Si cette matière première est
ramassée à l’état sauvage dans les pays
de l’Est, Roumanie et Pologne en tête,
elle est ensuite abattue, décoquillée, nettoyée et cuisinée dans le Doubs au sein
d’ateliers équipés de process de fabrication automatisés, performants et répondants aux contraintes de production de
l'escargot, spécialement en matière de
contrôles bactériologiques, d’hygiène et
de traçabilité des lots. Plus de 50 millions
d’escargots sont ainsi préparés chaque
année avant d’être vendus à des centrales
d’achat de grandes surfaces (Intermarché,
U, Leclerc…) et des restaurateurs. En
conserve, farci ou en plat préparé frais et
surgelé, l’escargot préparé par la famille
Romanzini se déguste aux quatre coins
du monde. « Depuis une dizaine d’années,
nous nous sommes attaqués à l’international, indique Olivier Romanzini, président
de l’entreprise familiale. Aujourd’hui,
10 % de notre chiffre d’affaires est réalisé
à l’export, dont 69 % en Europe et 23 %
en Asie. On peut mieux faire encore, mais
c’est un travail de longue haleine… ». Une
volonté couronnée du Trophée Nouvel
Plus de 50 millions d’escargots sont préparés chaque année avant d’être vendus à des centrales
d’achat de grandes surfaces.
exportateur 2011 remis en novembre
dernier par CCI International et la
Banque Populaire Bourgogne FrancheComté. « Cette distinction valide notre
stratégie, ainsi que notre nouveau
concept d’escargot apéritif, accompagné
de différentes sauces, qui se chauffe sur
une plaque vitrocéramique. Nous misons
sur ce produit pour intensifier notre présence à l’international » où l’escargot
demeure une valeur sûre… y compris en
dehors des fêtes de fin d’année !
sur www.romanzini.fr
à l’écoute des entreprises
Créée en 1994,
l’Association Régionale
de l’Industrie
Agroalimentaire et de
Transfert de Technologies
(ARIATT) défend les
intérêts des acteurs
de la filière et favorise
le développement du
secteur (émancipation
12
de l’ANIA, Association
Nationale des Industries
Alimentaires). Elle est
reconnue comme porteparole des industries
agroalimentaires auprès
des pouvoirs publics et
des instances régionales.
L’association, présidée
par Norbert Mougey,
directeur général de
Pâturages Comtois,
propose différents
services aux entreprises :
appui à l’obtention
d’aides financières,
mise en réseau…
Elle anime également
les clubs Recherche et
Développement, Export,
Logistique, Ressources
Humaines, Emballage
et Gestion de crise.
Ces rendez-vous
collectifs traitent
d’une problématique
précise en présence
d’experts.
sur www.ariatt.fr
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
le dossier
A G R O A L I M E N TA I R E
I N I T I AT I V E
La crémerie Lehmann réinvente
la Cancoillotte
T
hierry Lehmann, alors fromager à la
fruitière de Sancey-le-Long, s’essaie en
2003 à la fabrication de la Cancoillotte,
spécialité fromagère du Doubs. Un test qui
tourne très vite au plébiscite ; les clients en
redemandent… Ce succès non prévu incite
le jeune artisan, issu d’une longue dynastie
de fromagers, à voler de ses propres ailes
et à ouvrir, en décembre 2005, un magasinatelier situé dans la zone industrielle
d’Étupes. Là, avec son équipe de 11 salariés,
le gérant fabrique, à partir de lait cru
local, onze variétés de son fromage star.
« Aux côtés des incontournables nature et
à l’ail, nous proposons des cancoillottes au
cumin, aux champignons, à l’absinthe, au
basilic…, indique-t-il. Cette multiplicité
de goûts plaît, nous en vendons plus de
500 000 pots par an ». Si la Cancoillotte
demeure son produit phare, la crémerie
propose 150 autres fromages, notamment
du Comté en provenance des affineurs
de la région, qui se vend à un rythme
d’une trentaine de meules par semaine.
« S'implanter au cœur d’une zone industrielle (ZI) était un pari risqué, analyset-il. Mais nous bénéficions
d’une capacité et
d’une simplicité
de stationnement que nous n’aurions pas
ailleurs dans un centre-ville. Cette localisation complète bien notre présence
hebdomadaire sur le marché de Montbéliard. En plus, nous avons été adoptés par
les salariés de la ZI… qui sont des clients
fidèles ! ». Sur les conseils de son fils, le dirigeant a créé en début d’année un compte
sur Facebook pour accroître la renommée
de la boutique. Une initiative qui n’a pas
encore porté ses fruits : «  Les réseaux
sociaux sont prisés des jeunes, une clientèle qui ne se rend pas facilement dans une
crémerie ». En attendant, Thierry Lehmann
envisage de proposer des petits fromages à
pâte molle à déguster à l’apéritif.
Aux côtés des incontournables nature et à l’ail,
la crémerie Lehmann propose des cancoillottes au
cumin, aux champignons, à l’absinthe, au basilic…
13
le dossier
S T R AT É G I E
Cornu, des biscuits
suisses à l'accent
bisontin
La société familiale Cornu est l'une
de ces nombreuses sociétés suisses
que l'aventure franc-comtoise a
tentée. Elle fabrique non pas des
montres, mais une gamme de
biscuits apéritifs très appréciée.
L'AGROALIMENTAIRE EN FRANCHE-COMTÉ
Produits laitiers
Nombre d'entreprises : 226
Nombre de salariés : 5 108
Chiffre d'Affaire net (Me) : 2 634
Ventes à l'export (Me) : 631
E
ntreprise suisse familiale créée en
1934, Cornu a installé à partir de 1991
une de ses usines de l’autre côté de la
frontière, à Fontain. Une décision stratégique
qui permet d’exporter plus facilement les
biscuits salés et sucrés vers les pays de
l’Union européenne représentant 85 %
de son marché. « La Suisse ne faisant pas
partie de l’Union européenne, nous avons
décidé de nous implanter dans le Doubs
pour éviter les problèmes de douane,
explique Marc-André Cornu, son P-DG.
La position géographique de ce territoire a
également joué. Il est à la fois proche de la
Suisse et au cœur de l’Europe. La FrancheComté dispose d’axes routiers satisfaisants qui facilitent notre logistique ». Car
si les flûtes feuilletées, pains croustillants
et autres palmiers sont produits, d’après
un savoir-faire helvétique, par les 70 salariés
de l’usine de Fontain, les matières premières, elles, proviennent des quatre coins
du monde : Pays-Bas et Belgique pour le
beurre ou Mexique pour le sésame.
Transformation de la viande
Nombre d'entreprises : 88
Nombre de salariés : 2 174
Chiffre d'Affaire net (Me) : 581
Ventes à l'export (Me) : 18
Industrie des boissons
Nombre d'entreprises : 50
Nombre de salariés : 1 086
Chiffre d'Affaire net (Me) : 154
Ventes à l'export (Me) : 27
Source : SSP, enquête annuelle d'entreprise (EAE)
et INSEE-DGI BIC
sur www.cornu.ch
14
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
le dossier
A G R O A L I M E N TA I R E
INTERVIEW
“Nous actionnons le levier de la croissance externe”
QUESTION À
Richard Paget,
P-DG de la SA
Jean-Louis Amiotte
et de Morteau saucisse
Quels bénéfices retirezvous de l’obtention de
l’IGP sur les saucisses
de Morteau et de
Montbéliard ?
L’Indication Géographique
Protégée (IPG), obtenue par
la saucisse de Morteau et
de Montbéliard, a clôturé
positivement un dossier tenu
à bout de bras pendant quinze
ans par toute la filière porcine,
largement déterminée à faire
valoir son savoir-faire millénaire.
C’est la reconnaissance de la
qualité de la viande du porc franccomtois nettement supérieure à
la viande porcine ordinaire. Chez
nous, notre viande est issue de
porcs de 183 jours contre 170
ailleurs… Quant au fumage de nos
saucisses, il s’effectue au bois de
résineux durant 48 à 60 heures
pour une Morteau et une douzaine
d’heures pour la Montbéliard, avec
un savoir-faire qui tient compte
du vent, de l’hygrométrie et de la
pression atmosphérique.
L’obtention de cet IGP est également
un vecteur de promotion important
de nos produits. La demande
sera plus dynamique et il va être
indispensable d’accompagner
la filière porcine pour répondre
en qualité et en quantité aux
consommateurs. De notre côté,
nous investissons 10 millions
d’euros dans une unité de
production commune aux deux
entreprises, qui sera opérationnelle
en 2015.
Franck Billiotte a repris en 2005 le flambeau de la biscuiterie familiale créée
par Paul Emile Billiotte en 1897. Dix-sept ans après, il entend élargir son champ
d’action en lançant une activité de charcuterie-traiteur.
QUELLE EST LA SPÉCIALITÉ
HISTORIQUE DE LA
BISCUITERIE BILLIOTTE ?
Cake, madeleine, macaron,
sèche, sablé… nous fabriquons
une cinquantaine de biscuits
traditionnels. Nous essayons de
nous rapprocher le plus possible
de ceux de la ménagère. Plus
de 250 tonnes de biscuits
sont vendus en vrac chaque
année dans notre réseau de
sept boutiques implantées en
Franche-Comté et une à Reims.
QU’EST-CE QUI A MOTIVÉ
VOTRE DIVERSIFICATION ?
Cela fait 17 ans que nous
avons repris l’affaire. On veut
mettre aujourd’hui un bon
coup de collier et développer
une activité de traiteur. Pour
ce faire, nous actionnons le
levier de la croissance externe
en procédant actuellement au
rachat d’une société de salaison
implantée en Franche-Comté.
Nous investissons plus d’1,5
million d’euros afin de
démarrer la production
et la commercialisation
de plats cuisinés, de
charcuterie et de
salaison d’ici à mars
prochain. Préparés de façon
artisanale, ces produits seront
disponibles dans nos boutiques,
notamment dans notre nouvel
espace de vente de 400 m2 à
Valentigney. Nous souhaitons
également
nous positionner sur un concept
de drive.
POURQUOI VOUS LANCEZVOUS DANS CE TYPE DE
chercher ses colis dans un
point de vente. Pour l’heure,
nous prévoyons l’ouverture
de trois relais : à Valentigney,
Montbéliard et Besançon. On
souhaite créer le besoin…
Pour le moment, on part sur
ce principe mais la réalité du
terrain peut nous emmener à
revoir notre stratégie.
sur w ww.biscuits-billiotte.fr
COMMERCE ?
C’est une formule de vente à
mi-chemin entre le commerce
électronique et le commerce
traditionnel. Le
principe est
simple :
le client
commande
sur Internet
et va
L'entreprise Decreuse devait être à l'honneur dans ce dossier où son dirigeant, Hubert Decreuse devait apporter
son témoignage. L'incendie qui a ravagé la salaisonnerie et la boutique à la Cluse et Mijoux le 18 juillet dernier
n'a pas permis cette interview. La CCI du Doubs témoigne, à cette occasion, tout son soutien à Hubert Decreuse,
élu consulaire, et aux salariés.
15
ccit en actions
NEWS
4 juin 2012
Les territoires frontaliers sous la loupe
Invités par la Président Roy au Gounefay à Pontarlier, élus de la CCI du Doubs et
dirigeants d'entreprise locaux ont assisté à une conférence débat sur le thème
« France-Suisse, Regards croisés sur l'économie et le système politique». Extraits
Des systèmes politiques très différents
Source : Département des Etudes Economiques et Territoriales, CCI du Doubs – juin 2012
Suisse : l'union libre de
cantons-républiques
En Suisse, les décisions politiques
se prennent à trois niveaux :
les Cantons, les Communes, la
Confédération.
Les cantons-républiques sont
le niveau de référence de la vie
politique suisse. Porteurs d’identités fortes, véritables républiques
dotées chacune de leur propre
constitution et d’un Gouvernement, ils jouissent d’une autonomie très importante, que ce soit
aux niveaux législatif, judiciaire
ou fiscal.
Les communes - près de 2 500 à
ce jour - ont elles aussi une autonomie et une capacité décisionnelle très importantes, variables
selon les cantons.
Les attributions de la Confédération
sont, en quelque sorte, la résultante
Près de 200 km de frontière commune
TERRITOIRE
DE BELFORT
Montbéliard
HAUTE-SAÔNE
Canton
du Jura (CH)
Besançon
Morteau
Canton
de Neuchâtel (CH)
JURA
Pontarlier
Canton
de Vaud (CH)
Frontière
Doubs/
Canton du Jura
environ 67 km
Frontière
Doubs/
Canton de Neuchâtel
environ 61 km
Frontière
Doubs/
Canton de Vaud
environ 52 km
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
de la délégation progressive,
choisie, sous surveillance, de
compétences, par les cantons.
Ils ont donc confié une partie de
leur souveraineté à l'État Fédéral,
en particulier dans les domaines
militaires, diplomatiques, monétaires ou de justice. Le Gouvernement Fédéral comprend sept ministres plus une chancelière. L’un
d’entre eux occupe la fonction
de Chef d’État, en général pour
une durée d’un an renouvelable.
Ces ministres sont nommés par
le Parlement et représentent les
partis politiques qui composent
les Chambres Fédérales. Les décisions du Gouvernement s’inscrivent dans une logique collégiale, consensuelle, qui s’appuie
sur la diversité politique, linguistique, voire religieuse, du pays.
Un quatrième niveau de décision
s’impose aux trois autres : celui
du peuple suisse. Les citoyens,
qui certes désignent leurs
représentants aux conseils
(commune, canton, confédération) peuvent également se
prononcer directement par
le biais de « votations  » qui
leur sont soumises ou qu’ils
peuvent provoquer de leur
propre initiative.
Le Président Dominique Roy
ouvrant la conférence-débat au
Gounefay la 4 juin 2012.
Quatre partis dominent
la vie politique en Suisse :
• Union Démocratique du
Centre (UDC)
droite conservatrice
• Parti Socialiste Suisse (PS)
social-démocrate
• Parti Libéral-Radical (PLR)
droite libérale/modérée
• Parti Démocrate-Chrétien (PDC)
centre/démocratie-chrétienne.
17
ccit en actions
France : un pouvoir
central dominant
Du côté français, le paysage
dessine un État au pouvoir
central important. On compte
six niveaux d’intervention auxquels s’ajoute celui de l’union
européenne.
Les collectivités territoriales se
composent en 22 Régions métropolitaines dont 5 outre-mer,
96 départements (4 outre-mer),
36 000 communes (36 700 avec
l’outre-mer). Chaque collectivité
intervient à son échelon selon
des compétences définies. De
plus, le développement de l’intercommunalité a installé les
agglomérations et les EPCI (Établissement Public de Coopération
Intercommunale).
Outre des systèmes politiques
éloignés, la principale différence
entre les deux voisins tient à leur
différence de monnaie.
La Suisse est hors de la zone euro
et le taux de change influe considérablement sur les relations
entre les deux pays, en particulier
d’un point de vue économique.
L’entrée dans l’union européenne
est un sujet qui met en exergue
les disparités entre les cantons
suisses. Celui de Neuchâtel avait
ainsi répondu oui, à 80 % en
1992, à l’adhésion à l’espace économique européen alors que la
Suisse a refusé d’y entrer à 50 %,
3 % des voix (14 cantons sur 26
ont refusé). La Suisse a renforcé
sa coopération avec les 27 pays
de l’union européenne avec la
signature d’accords bilatéraux
destinés à favoriser les échanges.
Ils régissent la grande majorité
des relations entre nos territoires
français et la Suisse. Une votation
s’annonce dans 2 ans sur leur avenir.
Zone frontalière : des bassins économiques de plus en plus liés
REPÈRES
France/Suisse
Doubs/Canton de Neuchâtel
Population
65 000 000
habitants
7 700 000
habitants
Revenu
30 000
euros/hab
55 000
euros/hab
Frontaliers
Densité
115 hab/km2
Population
180 hab/km2
500 000
habitants
Salaire Mini Net
1 000 euros
170 000
habitants
Revenu annuel
3 000 euros
25 000
euros/hab
(non réglementé)
Emplois horlogerie
50 000
euros/hab
Frontaliers
15 000
255 000 dont 135 000 Français
Emplois par secteur
4 000
18
15 000 frontaliers locaux travaillent
en Suisse, dont 10 000 dans le
Canton de Neuchâtel
50 000
Secteurs
Secteurs
Primaire
10 000
2,7 %
4,1 %
Primaire
2,2 %
2,8 %
31,6 %
35,7 %
62,2 %
61,5 %
Secondaire
21,9 %
25,3 %
Secondaire
Tertiaire
75,4 %
70,6 %
Tertiaire
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
ccit en actions
Des Chambres de Commerce et d'Industrie aux missions différentes
En France, les Chambres de Commerce et d’Industrie sont des établissements publics dont
le fonctionnement est régi par la loi et tout particulièrement le code de commerce. Les
entreprises deviennent de fait ressortissantes d’une CCI dès leur inscription au registre
du commerce et des sociétés (RCS). En Suisse, les CCI sont des associations de droit privé,
dont l'affiliation des membres se fait sur une base volontaire. Si, en France, c’est l’impôt qui
alimente le cœur du budget d’une CCI, en Suisse ce sont les cotisations des adhérents. Au
niveau des actions, la représentation et la défense des intérêts des entreprises auprès des
autorités publiques sont sans aucun doute ce qui rapproche le plus les CCI suisses des CCI
françaises. Mais, côté France, l’accompagnement des entreprises, des filières en mutations,
du développement des territoires constituent une part importante de l'activité. La CCI y est
également un acteur de l’aménagement du territoire, et via les écoles de commerce, joue un
rôle clé en matière de formation. En revanche, en Suisse les CCI ont une activité de gestion de
caisse sociale sur le mode des organisations patronales en France.
Une communauté de destin
Densité
100 hab/km2
Sur les bassins d’emploi de Pontarlier et
Morteau, le dynamisme des cantons suisses
frontaliers rejaillit favorablement et ce, dans
la durée : taux de chômage structurellement
bas (proche de 5 %), prospérité commerciale
exceptionnelle, secteur de la construction
dynamique, carnet de commandes rempli
pour les entreprises sous-traitantes qui
profitent du renouveau horloger suisse…
Pour autant, la médaille a son revers avec un
déficit de compétences croissant qui nourrit
la dévitalisation industrielle du territoire. Les
métiers en tension sur le marché français de
l’emploi en général sont ici en « surtension ».
Le management des ressources humaines
est probablement, ici, encore plus qu’ailleurs,
le facteur clé, en tout cas sensible, de leur
développement. Une question se pose de
plus en plus, celle de la gestion des mobilités
et le développement des infrastructures
compte tenu de l’intensification des flux
de circulation. On le sait, la Suisse n’est
pas membre de l’Union Européenne. La
210 hab/km2
Salaire Mini Net
1 000 euros
3 000 euros
Emplois horlogerie
Légende
2 000
14 000
France
Canton de Neuchâtel
Suisse
Franche-Comté voisine
Doubs
Source : estimations et arrondis à juin
2012, CCI du Doubs, Département Etudes
Economiques et Territoriales, d’après INSEE,
OCDE, OFS.
confédération gère sa coopération avec les
pays de l’UE dans le cadre des « accords
bilatéraux ». Ces accords régissent l’essentiel
des relations entre les territoires francscomtois et la Suisse voisine. Depuis 20 ans,
la « voie bilatérale » a donc été privilégiée
par une Suisse consciente de l’absence de
perspective d’adhésion à l’UE. Une logique
de facilitation des relations avec ses pays
voisins a été privilégiée, tout comme une
défense légitime de ses intérêts, notamment
économiques. L’UE, elle, choisissait de
s’inscrire dans une logique de pré-adhésion.
Mais la voie bilatérale atteint désormais
un certain nombre de limites. Une votation
s’annonce dans 2 ans quant à leur avenir. La
remise en cause de l’égalité des droits des
travailleurs frontaliers avec leurs homologues
suisses est très improbable, tant la prospérité
suisse se nourrit de leurs compétences.
La pérennité du « système économique
frontalier » et donc le dynamisme des
territoires français ne sont donc pas en
balance.
Le Pays de Montbéliard, sous l’effet de
l’implantation de sites industriels sur le Jura
suisse, s’apprête lui aussi à vivre des effets
frontaliers pour l’heure encore faibles. Audelà des conséquences sur la gestion des
métiers en tension, il s’agit d’une opportunité
et d’une véritable source de prospérité pour
un territoire qui traverse une période difficile.
19
ccit en actions
LE BUREAU DU 4 JUIN 2012
de gauche à droite :
•Jocelyn Gelé, Vice-Président • Philippe Guerder, Trésorier
• Thierry Pétament, Secrétaire • Dominique Roy, Président
• Philippe Gille, Vice-Président • Jean-Charles Lefebvre, Secrétaire
• Christine-Noëlle Baudin, Trésorier adjoint • Paul Mettey, Vice-Président
• Lionel Landry, Vice-Président.
Thierry Pétament,
nouvel élu
A 44 ans, ce Pontissalien d’origine
dirige Orchestral Services
(830 salariés). Le groupe s’est
d’abord développé sur la partie
nettoyage professionnel et depuis
2000 dans les services à la
personne avec la création de
l’enseigne Hôm Services.
Récemment il a étendu
son activité au secteur
de la dépendance des
personnes âgées avec
Aidéal. Présent en France,
Orchestral Services l’est
aussi en Tunisie et au
Maroc.
613
ACTUS
adhérents au dispositif
Alerte Commerce SMS
En savoir +
03 81 25 26 50
CRÉATION-REPRISE
Gagner en efficacité
Pour offrir le meilleur service aux porteurs de projet, la CCI modernisera son offre liée à
la Création / Reprise d’entreprise. La CCI mise également sur la mutualisation de moyens
avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat et le rapprochement avec d’autres réseaux
complémentaires.
A
fin de répondre aux attentes repérées
par le groupe de travail Création, la
CCI du Doubs complète l’offre de son
dispositif d’appui à la création d’entreprise,
Entreprendre dans le Doubs, suite à une
réflexion nationale initiée par l’ACFCI.
Plusieurs objectifs sont définis pour le
mandat en cours : susciter l’entreprenariat en
sensibilisant collégiens, lycéens et étudiants,
20
mutualiser les outils et actions avec la
Chambre de Métiers et d’Artisanat du Doubs.
Pour favoriser la transmission/reprise
des TPE du Commerce, du Tourisme et des
Services aux particuliers, la reprise de bonnes
pratiques existantes et ayant fait leurs
preuves ainsi que le rapprochement avec la
Chambre des Notaires et l'Ordre des ExpertsComptables sont à l’ordre du jour.
Suivi et accompagnement post Création/
Reprise sont déterminants pour assurer
la pérennité des projets. Les jeunes chefs
d’entreprises se verront donc fournir, via
de l’information/formation, les éléments
nécessaires pour les aider à se positionner
sur le marché et piloter leurs activités.
Ils seront orientés vers les réseaux existants
proposant des compétences complémentaires
à celle de la CCI.
COMMERCE DOUBS
Les unions commerciales (UC)
connectées
Le groupe de travail Commerce Doubs,
composé d’élus et de permanents de la CCI,
a rendu ses conclusions. Animé par
Jocelyn Gelé qui préconise un plan d’actions
orienté sur la mise en connexion des
77 UC du Doubs pour un meilleur partage
de l’information entre elles et avec les
professionnels. Le groupe s’oriente vers
la mise en place d’un Intranet et une
communication plus large sur les initiatives
lancées par les unions. Mieux se connaître,
échanger sur les bonnes pratiques,
augmenter le nombre d’adhérents des UC
(environ 2 000 actuellement) constituent
donc des objectifs à court terme avec,
en toile de fond, la volonté de la CCI du
Doubs de faire des unions commerciales
de véritables relais et des acteurs
incontournables du commerce.
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
ccit en actions
Le Président sur le terrain
VISITES
DES ENTREPRISES
AGENDA
25 avril
• Peugeot Japy - Valentigney
• Nachin - Vermondans
6 juin
• MMT (Moving Magnet Technology)
Besançon
• Superfos - Besançon
Séminaire du bureau
de la CCI réuni les 21 et
22 juin à Ornans pour
travailler sur les projets
de fin de mandat.
20 juin (avec Jacques Troncy Sous Préfet
de l'arrondissement de Montbéliard)
• Eurocade - Dampierre-les-Bois
• Fuji Autotech - Mandeure
TRAMWAY BISONTIN
Un accompagnement des entreprises sur tous les fronts
La CCI actualise, dès la rentrée, l’enquête réalisée en Janvier-Février
2011 auprès des entreprises concernées par les travaux du tramway
(tracé et corridor) pour des résultats attendus en fin d’année. Depuis,
le début 2012, 29 entreprises ont contacté directement la CCI pour
évoquer leur situation. Pour plus d’une dizaine d’entre elles, un
accompagnement a été nécessaire avec de multiples contacts en raison
d’importantes difficultés financières, de restructurations juridiques,
de projet de changement de local… Par ailleurs, des demi-journées
d’information collective sont organisées régulièrement pour continuer
à aider les entreprises à mettre en place une gestion préventive des
difficultés. La CCI a mis en place des mesures d'accompagnement
spécifiques pour les entreprises durant la période des travaux du
Tramway et réalisé un document «Repères» téléchargeable sur son site
internet www.doubs.cci.fr
Contact
03 81 25 25 60 / [email protected]
Le 23 juin, lors de l'Assemblée
Générale du Rotary FrancheComté-Alsace, le Président Roy
est intervenu sur le thème :
« Besançon et son agglomération,
une réalité industrielle ».
Retrouvez
toutes les
infos
de la CCI du Doubs
sur Facebook
Axe Rhin-Rhône : suivre l'éco en ligne
Editée par l'agence de presse
Traces Ecrites, une lettre
d’informations en ligne propose
au quotidien de suivre l’actualité
économique des régions
Bourgogne, Franche-Comté et
sud-Alsace.
sur www.tracesecritesnews.fr
21
INDUSTRIE
Apex Bio Solutions : entre recherche et
expertise
développement La jeune entreprise spécialiste du monde microbien, basée à Témis Innovation, a
déjà déposé quatre brevets concernant des tests rapides et fiables pour la détection notamment
du cancer ou du sida. Elle poursuit parallèlement ses expertises pour les industriels de la chimie.
dans un premier temps, plus cher que cela ne
rapporte. Quatre sont actuellement en instance : un boîtier facilitant les tests rapides
de manière sécurisée, un autre pour le sida,
le cancer, un dernier pour l'hépatite C. Les
retombées commerciales de ces découvertes
ne se feront pas avant quelques années. « C'est
un investissement sur l'avenir » explique
Stéphanie Morot-Bizot, consciente que, dans
son domaine, la tâche est encore longue. Côté
recherche, l'équipe ne manque pas d'idées.
L'expertise, quant à elle, est en plein développement avec seulement quatre laboratoires
concurrents en France et une demande de
plus en plus pointue, poussée par l'Europe,
pour utiliser des molécules moins dangereuses
pour l'environnement.
sur www.apexlabo.com
« Les brevets sont un investissement sur l'avenir », explique Stéphanie Morot-Bizot. Les retombées
commerciales de ces découvertes ne se feront pas avant quelques années.
S
on doctorat de microbiologie agroalimentaire en poche, Stéphanie Morot-Bizot
n'avait qu'une envie : être indépendante
avec sa propre entreprise. Pendant 18 mois,
elle est accompagnée dans son projet par les
conseillers de l'incubateur d'entreprises de
Franche-Comté. Sensibilisée aux études de
marchés, formée à la gestion d'une entreprise, aux pièges de la propriété intellectuelle
notamment, cette spécialiste en matière de
détection de micro-organismes peut alors
se lancer : En novembre 2009, naît Apex
Bio Solutions, entreprise innovante issue
du transfert technologique de l'Université
de Franche-Comté sise dans la pépinière
d'entreprises de Témis à Besançon. Trois
22
ans plus tard, Stéphanie Morot-Bizot se dit
satisfaite et bien entourée : un chercheur,
deux techniciens et une stagiaire partagent
leur activité entre la recherche et l'expertise.
Cette dernière activité, qui consiste à réaliser
des tests d'efficacité pour des industriels de
la chimie, permet de financer la première.
Car ce sont capitaux personnels, prêts bancaires
et prêts d'honneur qui ont participé à la création d'Apex, aujourd'hui loti de deux laboratoires - bactériologie et virologie - d'une surface de 90 m2. Le chiffre d'affaires ne cesse
de progresser : de 55 000 € en 2010, il était
de 87 000 € en 2011, une somme déjà quasi
atteinte sur le premier semestre 2012. Et c'est
tant mieux, car déposer des brevets coûte,
BREVET
Un long processus…
Déposer un brevet est un long processus, qui, une
fois le concept et les études de faisabilité validés
au laboratoire, implique d'envoyer ces données
à un « cabinet de propriété intellectuelle. »
Trois critères sont déterminants pour obtenir la
validation : le caractère innovant de la découverte,
la nouveauté et l'industrialisation. Après
rectifications, précisions si nécessaire, et accord
des deux parties, le brevet est déposé à l'INPI
(Institut National de la Propriété Industrielle).
Fabrication et commercialisation pourront suivre.
Chaque dépôt de brevet coûte entre 7 000 € et
8000 €.
sur w ww.inpi.fr
www.arist.fr
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
INDUSTRIE
Anoxyd : un modèle pour l'environnement
avenir L'entreprise de traitement de surface de l'aluminium de Geneuille
est équipée d'une station de traitement lui permettant de recycler en eau
consommable les effluents sortis des chaînes.
S
ept cent mille euros, c'est ce qu'a coûté,
en 2005, l'installation d'une station
de traitement zéro rejet à l'entreprise
Anoxyd de Geneuille. Une jolie somme et
surtout un pari sur l'avenir pour cette société
spécialiste du traitement de surface de l'aluminium, née en 1974 et reprise par Régis
Boyer en 2002. Ce chef d'entreprise est allé
plus loin que ce qu'imposait la réglementation :
les effluents chargés en métaux sont retraités
dans la station gérée par une chimiste, filtrés
plusieurs fois selon des procédés spéciaux
(microfiltration, osmose inverse et évaporation
sous vide) avant de se transformer en eau
propre à la consommation de l'usine. Un circuit fermé qui contribue grandement à faire
baisser la facture d'eau. Le concentrat ultime
est, au final, évacué une fois par mois vers un
centre de traitement. Présenté comme modèle
par l'Agence de l'eau, ce système n'a, selon
Régis Boyer, aucun équivalent en France :
« Aujourd'hui, les entreprises qui n'investissent pas dans le développement durable se
mettent en danger. Nous avons une longueur
d'avance. » Fort de ce précepte, il est aussi en
passe de recevoir l'EN 9100, norme appliquée
à l'aéronautique (traçabilité, organisation…)
Ce secteur constitue en effet l'un des principaux
marchés d'Anoxyd qui travaille également
pour le médical, la pharmacie, l'automobile,
le marché du luxe… Des marchés très techniques pour des pièces de gros ou tout petit
volumes, tels ces 300 000 anneaux, brillantés
ou colorés, fournis l'hiver dernier à la maison
Yves Saint-Laurent haute couture et qui ont
servi à la confection de somptueuses robes.
Des poulies du bateau de Franck Cammas, au
traitement d'une guitare du groupe Scorpion,
en passant par les boîtiers des montres Flik-Flak
(Swatch), Anoxyd et ses 16 employés multiplient les expériences originales… toujours
très proprement.
sur www.anoxyd.fr
« Aujourd'hui,
les entreprises
qui n'investissent
pas dans le
développement
durable se
mettent en danger.
Nous avons
une longueur
d'avance.»
Régis Boyer
ANNIVERSAIRE
PSA Peugeot Citroën
Sochaux fête ses 100 ans
Une immense exposition, des
spectacles et des animations sont
organisées pour célébrer un siècle
d’histoire automobile dans le Pays
de Montbéliard.
Malgré le contexte économique difficile
PSA a souhaité maintenir la célébration des
100 ans du berceau du groupe. En effet,
c’est en 1912 que la Société anonyme des
Cycles et Automobiles Peugeot achète un
vaste site, situé au bord de l’Allan, sur le
terrain communal du village de Sochaux.
L’entreprise y regroupe l’essentiel des moyens
de production automobiles alors disséminés
dans tout le Pays de Montbéliard. En quelques
années, l’usine d’automobiles devient le
moteur de toute l’économie locale. Un siècle
plus tard, elle l’est toujours.
Vingt millions de véhicules y ont été fabriqués
avec des modèles qui ont marqué l'histoire
de l'automobile, comme la 201, la 402, la
203, la 404… Aujourd'hui Sochaux, premier
site industriel de France, emploie 12 000
personnes et produit 1 800 véhicules chaque
jour pour les marques Peugeot et Citroën, des
308, 3008, 5008 et plus récemment les DS5.
Ce siècle d’histoire automobile fut une
fabuleuse aventure vécue par cinq
générations de salariés. C’est cette histoire
que raconte la grande exposition qui se
tiendra du 15 septembre au 15 octobre, sur
le site lui-même, dans un hall de 6 000 m2.
Dans une scénographie résolument moderne,
l’expo fait revivre ce siècle bouillonnant, la
grande Histoire et la petite, les guerres, la
reconstruction, l’avènement du taylorisme,
les vagues d’immigrations, les crises
énergétiques, les crises sociales, l’arrivée
de l’informatique et les premiers robots. Le
16 septembre, le site ouvrira ses portes pour
une grande journée de visite du site à vélo. Et
le 22 octobre, c’est le chef d’œuvre de Chaplin,
Les Temps Modernes de Chaplin, qui sera
projeté dans un grand atelier, la musique du
film étant interprétée en direct par l’orchestre
philharmonique Besançon Montbéliard
Franche-Comté. Tout un programme, tout un
voyage…
sur www.sochaux.psa.fr
23
INDUSTRIE
Hexacath invente le stent distributeur de médicaments
morteau L’entreprise innove dans les dispositifs pour l’angioplastie. La gamme Vinci, en cours
d’élaboration, constitue une petite révolution technologique.
A
terme, Domenico Romeo, le nouveau
dirigeant du centre de production de
Morteau du groupe indépendant
Hexacath, pense vendre 20 000 unités par an
de stents de la gamme Vinci, en cours d’élaboration. Les détails de cette future ligne de
produits innovants pour l’angioplastie sont
encore tenus secrets, mais il accepte d’en
donner les grandes lignes : il s’agit de stents
munis de cavités (de 1400 à 2200) délivrant
un médicament ou une drogue progressivement, évitant ainsi aux patients de subir
un traitement médicamenteux trop lourd.
« C’est une prouesse technologique qui fait
intervenir les sciences de l’automatique, de
l’électrique, du fluidique », explique Domenico
Romeo. « Une fois en place, le stent sera
parfaitement fiable et préviendra toute resténose (rétrécissement ou fermeture de la
veine, ndlr). Pour la partie médicaments, nous
avons un partenariat avec un chimiste ».
Le groupe indépendant Hexacath a été créé
en 1994 pour développer et commercialiser
des produits innovants dans le domaine de la
thérapie vasculaire. En 1996, il s’est doté d’un
bureau de R&D et de laboratoires, et s’est installé à Morteau en 2002, pour son savoir-faire
«C’est une prouesse technologique qui fait intervenir les sciences de l’automatique, de l’électrique, du
fluidique», explique Domenico Romeo.
microtechnique et la dextérité de ses « petites
mains ». Le centre de production franc-comtois
s’est rapidement spécialisé dans les produits
coronaires et les périphériques et, en 10 ans,
est passé de 5 à 38 salariés travaillant, pour la
plupart, sous binoculaire, dans l’une des quatre
salles blanches de l’entreprise. Le siège social
d’Hexacath est situé à Rueil-Malmaison, en
région parisienne, et l’entreprise vient d’ouvrir
une filiale d’assemblage au Maroc.
INVESTISSEMENT
La menuiserie Bertin change de dimension
La menuiserie Bertin vient de s'établir dans de
nouveaux locaux flambant neufs à OrchampsVennes (Doubs). Marc Bertin, son jeune dirigeant,
mène une politique commerciale active où internet
joue un rôle central. « Il y a cinq ans, j’ai eu
l’opportunité de reprendre la Menuiserie Courtois
localisée à Nods, dans le Doubs. » Sans doute un
atavisme profond chez ce doubiste -ingénieur
informaticien de formation-, représentant la
5e génération d’une famille de charpentiers,
charrons, scieurs… En emménageant récemment
dans un bâtiment tout neuf et fonctionnel de 900 m2
d’ateliers et bureaux, il a franchi un nouveau pallier.
L’investissement total représente une somme de
400 000 euros. Après ses études, Marc Bertin a
roulé sa bosse en se forgeant des mains cagneuses
dans divers métiers du bois. Aujourd’hui, il se
24
définit comme un menuisier, créateur et fabricant,
spécialisé dans le mobilier urbain d’extérieur et
s’adressant aux collectivités, entreprises, particuliers.
« Je gère mon entreprise en utilisant mes
compétences en informatique quotidiennement. »
Son savoir-faire d’informaticien s’exprime aussi
avec un site internet qu’il a lui-même conçu et
lancé. Le menuisier comtois parle de 500 visites
par jour, pour 150 produits en référence. Un vrai
succès qu’il attribue à sa réactivité à répondre
sans rechigner à ses visiteurs, en leur donnant des
conseils techniques sur la toile. « J’espère atteindre
1 million d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2015 sans
augmenter ma masse salariale. »
sur www.menuiserie-bertin.com
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
F O R M AT I O N
Florian, étudiant EGC et futur
commercial avisé
portrait Le jeune homme, étudiant à I’Ecole de Gestion et de Commerce
de Franche-Comté, est arrivé premier au training-vente des Dirigeants
Commerciaux de France (DCF). Un classement qui lui ouvre de belles portes
pour l'avenir.
F
lorian Tournier a tout du fils idéal. Côté
études, le jeune homme de 19 ans est en
deuxième année sur le campus bisontin
de l’EGC Franche-Comté, école qu'il a choisie
parce que « les intervenants viennent du
milieu professionnel ». Côté pro, il a gagné
la première place lors du training-vente de
son école qui se déroulait devant les DCF, le
nec plus ultra des jurys en matière de performance commerciale. Son palmarès : rapporter à Médiapost, société du groupe La
Poste, 2 500 € de chiffre d’affaires en
dix jours. Et ce n'est pas rien quand on
est débutant ! Dans la foulée, le challenge remporté lui vaut un stage de
sept semaines chez BuroCom, groupe
régional né à Besançon, spécialiste
des solutions pour les entreprises, de
l'impression aux logiciels, mobilier ou audiovisuel.
Le directeur général, Christophe Courgey,
ne cache pas que son choix a été stratégique : «  Nous savons tous qu’accueillir des
stagiaires, c'est prendre sur notre temps de
travail explique-t-il, mais quand le chef des
ventes de BuroCom, qui faisait partie du jury
des DCF, m'a parlé de Florian, nous n’avons
pas hésité. » Et les compliments de pleuvoir :
sur sa régularité, son autonomie, son sens
des défis, sa façon de proposer des solutions
plutôt que de parler des problèmes… Florian,
de son côté, confirme que ce stage où il était
chargé de la prospection et de la relance
téléphonique, l'a conforté dans son envie de
devenir commercial. « J'ai basculé du côté
professionnel. Cela n'a fait qu'accélérer mes
ambitions. » Après un job d'été dans une
entreprise médicale suisse pour financer en
partie ses études, Florian s'apprête, dès septembre à rejoindre Aalborg au Danemark pour
quatre mois à l’international dans le cadre de
sa 3e année à l’EGC. Il a failli hésiter… car
côté sport le jeune homme est féru de foot,
au point de se rendre quatre fois par semaine
pour des entraînements ou des matchs au
CAP Foot de Pontarlier où il joue attaquant.
Mais heureusement, au Danemark, un club
professionnel l’attend. « Le foot est nécessaire à mon équilibre. Chaque match est un
challenge… comme dans la vente en fait.»
sur www.egc-franchecomte.fr
«J'ai basculé du côté professionnel. Cela n'a fait
qu'accélérer mes ambitions», explique Florian Tournier.
25
TERRITOIRE
TEMIS : un quartier d'affaires en pleine
expansion
site La technopole microtechnique et scientifique éclot depuis 12 ans à Besançon. Quatre
chantiers importants sont actuellement en cours.
I
l a fallu une douzaine d'années pour voir
s'ériger Témis microtechniques et santé
à Besançon, un site de 250 hectares à
quelques minutes du centre-ville. Douze ans,
durant lesquels les partenaires initiaux n'ont jamais renié leurs
convictions dans un
avenir économique
qui, ici, passe par l'innovation : celle qui puise
ses racines dans les savoir-faire locaux,
l'horlogerie, le luxe en général, pour mieux
rebondir sur diverses filières à forte valeur
ajoutée, telles les microtechniques et les
nanotechnologies. Depuis 2000, année de
la création du Syndicat mixte du Parc scientifique et industriel, l'eau a coulé sous les
ponts : entreprises, centres de recherche
et laboratoires développent sans cesse sur
Témis leurs applications, dans les domaines
de la billettique, l'aéronautique,
la métrologie, la haute horlogerie et le biomédical.
Et ce n'est pas
un hasard
qu'une telle technopole microtechnique
et scientifique soit érigée dans la continuité du campus universitaire de la Bouloie.
Aujourd'hui 10 000 étudiants travaillent
quotidiennement à leur formation à l’Université de Franche-Comté, le CFAI, l’ISIFC -Institut
Supérieur d’Ingénieurs de Franche-Comté -,
l’ENSMM). Côté entrepreneurial, Témis Innovation, Maison des microtechniques, propose
un accompagnement, de l'incubateur à l'hôtel
d'entreprise en passant par la pépinière, et
regroupe 25 entreprises (40 % dans le médical,
40 % dans les microtechniques, 20 % dans
les TIC, information et communication) pour
environ 140 emplois. La proximité des financeurs de l'innovation (OSEO, Réseau Entreprendre…), celle des avocats d'affaires ou des
institutions proches du monde économique
favorise évidemment la venue de ces start-up.
Le pôle Recherche et innovation, n'est, quant
à lui, pas des moindres : 1 200 chercheurs y
travaillent chaque jour dont 500 associés
au CNRS via l'Institut FEMTO-ST, plate-forme
technologique européenne destinée à conforter les partenariats recherche-industrie du
niveau local à international. Ici, d'importants
équipements technologiques hautement
performants - dont une salle blanche de
400 m2 avec une ligne de fabrication
Quartztech, unique en France - sont mis
à disposition.
Quartier d'affaires
La technopole microtechnique
et scientifique regroupe dans sa pépinière,
25 entreprises (40 % dans le médical, 40 % dans les microtechniques,
20 % dans les TIC, information et communication) pour environ 140 emplois.
26
C'est donc ainsi, qu’au fil des ans,
Besançon a vu naître un nouveau
« quartier d'affaires qui, entre le campus et le parc d'activité, accueille
environ 14 000 personnes quotidiennement » explique Bruno
Favier, directeur du site depuis
2010. Un quartier d'affaires dont
il a bien fallu penser la configuration et le cadre de vie : offre
de transport, restaurants,
crèches, hôtels… se sont donc
largement développés.
« Il reste une vingtaine d'hectares
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
TERRITOIRE
Parc TEMIS Technopole
microtechnique et scientifique.
Ci-dessous la construction du
centre SAV de Breitling prévu
pour fin 2012.
disponibles. Notre parc est très thématique,
puisque ne peuvent s’y implanter que des
entreprises ayant de fortes relations avec le
monde de la recherche. Alors notre rythme
de commercialisation est plus lent que dans
un parc plus généraliste. Mais on tient les
objectifs fixés. Notre pari, pris avec l'État et
l'Europe, est de miser sur le développement
de ces start-up, dont nous savons qu'elles
n'ont une viabilité avérée que plusieurs années après leur création. »
Quatre gros chantiers sont actuellement en
cours : Usitech, livré fin 2012, concerne un
programme immobilier locatif pour les entreprises microtechniques ; Novatech, 5 200 m2
ouverts à toute entreprise de services proposant des solutions locatives ; Témis Sciences,
avec 8 000  m2 qui permettront de regrouper
une grande partie des bâtiments de FEMTO-ST
et le service après-vente de Breitling, prévu
pour fin 2012. « Cette arrivée suscite forcément un engouement et donne envie à
d'autres industriels » précise Bruno Favier. Le
site, qui n'a comme équivalent en France que
Minatech à Grenoble plus orienté sur la microélectronique, est appelé à encore se développer.
40 M€
d’aménagement
prévus
La réflexion concernant la création de la technopole Témis a démarré
dans les années 90, portée par la Région, le Département, l'agglomération
du Grand Besançon et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs.
Depuis, ces quatre institutions n'ont cessé d'entourer ce projet.
Le coût prévisionnel d'aménagement de Témis s'élève à environ
40 M€ HT. Au 31 janvier 2011, 18,9 M€ avaient été réalisés soit 47,25 %
du programme. Sur ces 18,9 M€, 11,7 M€ ont été financés par les
collectivités, l'État et la CCI tandis que les cessions de terrains ont
rapporté 7,2 M€. En 2012, le programme d'investissement d'un coût
d'environ 2,5 M€ porte essentiellement sur la réalisation du bâtiment
Usitech, (2 000 m2) aux performances énergétiques remarquables.
COOPÉRATION
AÉROPORT DOLE JURA
Un pôle métropolitain au cœur
de la Franche-Comté
L’objectif des 20 000 passagers dépassé !
Les intercommunalités de Besançon, Pontarlier,
Vesoul, Dole et Lons-le-Saunier se sont unies
au printemps pour créer, ensemble, le pôle
métropolitain Centre Franche-Comté. La structure
nouvelle rassemble 320.000 habitants. Une couche
administrative supplémentaire ? Non, se défendent
ses promoteurs, mais un moyen de coopérer en
matière d’offre touristique, d’organisation de
la filière bois, d’aménagement numérique, de
transports ou de réseaux de soin. Un moyen aussi
de penser le développement collectivement et
d’être plus visible entre l’agglomération de Dijon
et l’Aire Urbaine Belfort-Montbéliard. Un chargé
de mission a été désigné pour piloter la nouvelle
structure, et un premier conseil métropolitain doit
se tenir en ce mois de septembre.
Pas moins de 21 500 passagers
ont emprunté l’Aéroport Dole
Jura à la fin août. Nous pouvons
raisonnablement envisager
un nouvel objectif de 30 000
passagers sur l’ensemble de
l’année 2012 au lieu des 20 000
initialement prévus. Après le
lancement réussi de la liaison
vers Porto avec la compagnie
Ryanair les jeudis et dimanches,
la compagnie Danube Wings
propose des vols vers Nice les
jeudis et dimanche ; le 2000e
passager pour Nice ayant
embarqué le 19 août. Les
vols vers Bastia et Cambridge
(Londres) ont également connu
un vif succès. Les deux vols
par semaine programmés par
Tunisair Express à destination
de Tunis les lundis et vendredis
ont également été appréciés par
les voyageurs et de ce fait, cette
liaison sera prolongée pour la
saison hivernale 2012/2013 avec
un vol le vendredi vers Tunis et
Djerba. La Crète, les Baléares
et le Monténégro complètent
la programmation 2012 de vols
vacances.
sur www.aeroportdolejura.com
03 84 72 04 26
27
Néolia : les grands quartiers du Pays
de Montbéliard en pleine mutation
Au programme de notre actualité, l'éco-réhabilitation au bénéfice de nos clients,
d'immeubles construits dans les années 1970, puis la démolition d'immeubles devenus
obsolètes. Zoom sur ces réalisations menées dans le cadre de l'ANRU du Pays de Montbéliard,
qui transforment progressivement l'aspect des grands quartiers et la vie des habitants.
Eco-réhabilitation
Démolition sur PMA
A Bethoncourt Champvallon et Valentigney les Buis
Un exemple à Montbéliard Petite Hollande
De fin 2010 à début 2012, nous engageons d'importants travaux sur
ces immeubles : isolation renforcée par 12 cm d'isolant en façade et
10 cm en toiture, pose de fenêtres doubles vitrages, mise en place
de portes d'entrées et de portes palières offrant de très bonnes
performances thermiques et acoustiques, installation de paraboles en
toiture pour éviter le percement des façades par nos clients…Sur l'échelle
énergétique, deux immeubles de 30 et 20 logements à Valentigney,
auparavant classés E passent en étiquette C après travaux.
Mieux, à Bethoncourt, rue Lavoisier et rue Vinci, deux immeubles de 20
logements deviennent BBC (étiquette B) en respectant les conditions
du label BBC Effinergie Rénovation. Outre les financements de l'Etat
dans le cadre de l'ANRU, ces travaux ont bénéficié d'une subvention
européenne du FEDER à hauteur de 11 % de montant de l'opération.
L'augmentation de loyer pour nos clients est de moins de 10 € par
mois, largement compensée par les économies de charges réalisées.
En complément, les abords des deux immeubles sont maintenant
clôturés. Les bancs, la tonnelle, les arbustes et les chemins piétons
installés, invitent à la convivialité.
A Montbéliard Petite Hollande par exemple, en 2011 et 2012, Néolia
démolit 164 logements sur les 1700 logements gérés dans ce quartier.
Les travaux de démolition à la pelle mécanique de deux immeubles rue
Lulli et rue Massenet sont engagés fin mai et terminés depuis mi-juillet.
Ils concernent 116 logements qui laisseront place à des aménagements
paysagers réalisés par la Ville, à un mail piéton qui serpentera depuis le
Collège Pergaud jusqu'au Parc urbain du Près la Rose.
"L'objectif est de dédensifier, de réaménager les espaces, donc pas
forcément de reconstruire des logements au sein du même quartier,
mais sur d'autres sites de la ville ou de l'agglomération. explique
Simon Spada directeur territorial du patrimoine locatif, c'est un véritable
atout pour l'attractivité de la Petite Hollande.
Quatre immeubles éco-réhabilités à Bethoncourt et Valentigney
viennent d'être livrés avec à la clé, une baisse du coût des
charges et un meilleur environnement pour nos clients.
Bethoncourt, rues
Lavoisier et De Vinci,
immeubles avant les
travaux
Depuis 2005, les quartiers d'habitat social Néolia du Pays de
Montbéliard se transforment. La démolition est un des leviers
de cette transformation.
En savoir plus : A
gence Technique Patrimoine Nord Franche-Comté
Néolia - Tél. 03 81 98 61 20
Néolia gère un patrimoine de plus de 10 000 logements sur 5 grands quartiers
du Pays de Montbéliard. Depuis la signature de la première convention ANRU
en 2005, puis de deux avenants, les actions de rénovation réalisées et actées
portent sur :
• la démolition de 1316 logements, la réhabilitation de 798 logements, la
réalisation de travaux de résidentialisation et d'amélioration dans les parties
communes pour 2172 logements.
• la vente de 376 appartements du patrimoine HLM Néolia,
• la reconstruction de près de 760 logements locatifs et en accession.
Ces actions de rénovation sont effectuées grâce notamment aux subventions
de l'Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), le Conseil Général
du Doubs, Pays de Monbéliard Agglomération (PMA), et parfois du Fonds
Européen de Développement Régional (FEDER).
Après les travaux : " On
a vraiment ressenti la
différence… ça m'a fait
une belle économie sur
ma facture de chauffage.
témoigne une habitante,
et le square devient notre
lieu de rencontre favori !
www.neolia.fr
Grignotage à la
pelleteuse pour
les immeubles
de Montbéliard
Petite Hollande.
p u b l i - r e p o r ta g e
COMMERCE
Rendez-vous aux Bains Douches
montbéliard Ouvert à l’automne 2012, le très original restaurant les Bains
Douches et sa future salle de spectacle s’affirment comme l’un des pôles
culturels du Pays de Montbéliard.
I
l y
a décidément
beaucoup de
créativité dans
l’ADN montbéliardais. La Ville
possédait un lieu
exceptionnel,
d’anciens bains
municipaux
construits dans
les années 1950,
sur une berge
de l’Allan, à deux
pas du centre ville.
Fermé en 1984, il
est investi dans les
années 1990 par la bien nommée Compagnie
des Bains Douches, créée par Claude
Acquart. Pendant quinze ans, des jeunes
en insertion y fabriqueront les machines
et les décors fantastiques des célèbres
Réveillons des Boulons. La Compagnie
s’y sentait bien mais le site n’est pas
idéal sur un plan pratique, et la Ville
souhaitait lui donner une vocation
différente et rendre au public ce
bâtiment labellisé Patrimoine
du XXe siècle. L’idée est née
de la rencontre entre la Ville et
François Lorefice, en 2010. Ce dernier n’est pas un inconnu pour les
élus montbéliardais. Responsable
multiple et vivant. Le restaurant Les
Bains Douches - dont il souhaite
conserver le nom – ouvrira deux ans
plus tard, en novembre 2011, sous sa
direction. Agencé par le cabinet d’architectes Girolimetto, le restaurant
décline avec subtilité le thème des
bains publics. La déco est soignée,
originale, à la fois contemporaine et
chaleureuse. La carte, dont la création a été confiée à Olivier PrévotCarme, le chef et propriétaire du
Saint-Martin, est tout aussi convaincante.
À l’arrière du restaurant, invisibles
a voulu un lieu aux yeux des passants, les travaux
(chemise bleue),
e,
fic
re
Lo
is
ço
Fran
le et vivant.
se poursuivent. Une salle de specatypique, multip
tacle de 200 places, au parquet blond, est en
des implantations de la marque Peugeot à
cours de finition. Elle sera prolongée par une
l’étranger dans les années 1980, c’est à lui
terrasse de bois, dominant la berge. Un peu
que Pierre Peugeot confie le soin de réfléplus tard, à cet endroit, une passerelle piéchir à l’implantation, à Sochaux, d’un musée
tonnière enjambera l’Allan. « Avec ce projet,
dédié à la marque du Lion. C’est au cours
c’est tout le centre ville qui s’ouvre et s’élarde cette mission que le Parisien s’éprend
git », souligne François Lorefice. « Mais les
de Montbéliard et sa singulière histoire. Il
Bains Douches, c’est aussi un nouveau pivot
s’y installe définitivement quelques années
culturel pour le Pays de Montbéliard. Et il
plus tard, en prenant la direction marketing
nous appartient de faire vivre ce lieu original
du FC Sochaux. Fin des années 2010, Franen favorisant les rencontres, en valorisant les
çois Lorefice « a envie d’autre chose ». Il
talents. Que les gens viennent pour la table,
sait que la Ville veut faire renaître les Bains
ou qu’ils viennent pour la scène, il faut qu’on
Douches. Il soumet un projet, inspiré de ce
leur donne le goût de la découverte. »
qu’il a aimé lors de ses voyages dans les
grandes capitales. Il veut un lieu atypique,
sur www.bainsdouches-montbeliard.com
ASSOCIATION
Baume-Bienvenue dynamise
sa carte de fidélité
Ce n’est pas une carte de crédit même si elle
en a la forme, éditée à 5 000 exemplaires, elle
permet d’épargner des euros lors d’achats dans les
commerces. Elle, c’est la carte de fidélité proposée
par l’association Baume-Bienvenue. Une association
qui fête ses 45 ans et qui propose des opérations
commerciales liées à la vie économique de la
ville de Baume-les-Dames. En partenariat avec la
Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs,
Baume-Bienvenue a pour ambition de redynamiser
le commerce de la ville en fidélisant les clients par le
biais de cette carte très attractive. Elle permet aussi
à ce jour de cumuler de l’argent auprès de
39 commerçants-adhérents de l’opération. Un petit
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
pécule qui transforme la carte de fidélité, l’espace
d’un instant, en carte de paiement…
Association Baume-Bienvenue,
8, rue de Provence - 25110 Baume-les-Dames,
Tél. : 03 81 84 20 20
sur http://baume-bienvenue.com
29
SERVICES
Les hôtels montent en gamme à Besançon
normes 4 étoiles pour le Mercure, 3 pour Zénitude, les établissement ont répondu à une
série de critères particulièrement exigeants pour obtenir ce classement issu des nouvelles
normes européennes.
C
'est le grand bouleversement en matière
d'hôtellerie : exit le classement de 0 à 4
étoiles qui existait auparavant. Dorénavant, les catégories vont de 1 à 5 étoiles, sont
étudiées à la demande de l'hôtelier, remises
en cause tous les cinq ans et attribuées au
terme d'un contrôle des équipements, des
services au client, de l'accessibilité et du développement durable. C'est ainsi que la résidence hôtelière Zénitude, les Hauts du Chazal
se voit attribuer trois étoiles. « Nous postulions dans la catégorie 2 étoiles » explique
Hélène Bernard, la directrice. Mais à la fin de
l'audit réalisé par Atout France, on nous a dit
que nous pouvions passer à trois étoiles. « Ce
fut évidemment une bonne surprise, conséquence de l'exigence de qualité véhiculée
par cet établissement sorti de terre il y a un
an et demi. Notre offre de service est de plus
en plus complète avec petit déjeuner, plateaux courtoisie et veilleur de nuit. » précise
Hélène Bernard.
240 critères
Une qualité et un service également prônés par
l'hôtel Mercure du Parc Micaud à Besançon
qui est le premier de la ville à se voir attribuer
4 étoiles. L'attente de la validation fut quelque
peu angoissante pour les 25 personnes
composant le personnel. Car si, comme pour
les catégories précédentes, le Mercure a dû
répondre à 240 points de critère -avec 95,9 %
de positif - il a en plus reçu la visite surprise
d'un contrôleur très exigeant. Contrôleur
revenu plus tard pour « démonter » une trentaine de chambres : « de l'alèse du matelas
aux plinthes… tout y est passé » résume le
directeur Jean-Jacques Visse. L'hygiène est
évidemment largement prise en compte mais
ce qui fait aussi la différence à ce niveau, c'est
le service. Et ici, les 91 chambres disposent
d'un room service, les clients ont accès au bar
tard dans la nuit et du personnel, parlant
anglais, allemand, espagnol, est disponible
PRESTATAIRES DE SERVICES
Une boîte à outils gratuite pour réussir sa relation client
Se faire connaître, comprendre
les besoins de son client,
élaborer un contrat, répondre
parfaitement à la demande... un
exercice délicat lorsqu'il s'agit
d'une prestation de services
intellectuels, immatérielle par
excellence dans des domaines
tels que la communication,
l’informatique ou le conseil.
Alors pour mieux aider les
30
prestataires de services
intellectuels dans leur ensemble,
Nathalie Aubry-Dany, chargée
de mission à la CCI du Doubs et
Gérard Pointelin, de la CCIR de
Franche-Comté ont mis au point
une méthode baptisée Balise.
Elaborée avec des
professionnels, financée par
l'Etat et la Région, Balise
propose une palette d’outils
24 heures sur 24. Pour autant « on ne peut
pas s'endormir sur nos lauriers et nous avons
en tête plusieurs projets de rénovation, dont
des portes automatiques » explique JeanJacques Visse qui sait qu'il touchera dorénavant une clientèle plus exigeante et que dans
cinq ans, son établissement fera à nouveau
l'objet d'un contrôle.
sur www.mercure.com/besancon
www.residence-hauts-chazal-besancon.
federal-hotel.com/
susceptibles d'améliorer la
relation client-prestataire. On
y trouve la meilleure façon
d’entrer en contact avec un
client Prospecter,
de le rassurer sur la façon
dont le travail sera conduit
via une charte déontologique
S'engager,
de l’aider à exprimer son besoin
pour offrir ensuite la meilleure
réponse Ecouter,
mais aussi les rubriques
indispensables à intégrer dans
un contrat Contractualiser
et un questionnaire d’évaluation
à utiliser à l'issue de la
prestation Evaluer, etc.
Pour aider les prestataires
de services à utiliser au
mieux cette boîte à outils une
formation est organisée le
22 septembre à la CCI du Doubs
à Besançon.
Contact : 03.81.25.25.93
sur www.facebook.com
LesAteliersDesServices
www.doubs.cci.fr
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012
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AGENDA
IMPÔTS SUR LES SOCIÉTÉS
Télé déclaration obligatoires au 1er octobre 2012
À compter du 1er octobre 2012, toutes les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés,
quel que soit leur chiffre d’affaires, devront obligatoirement utiliser la télé procédure pour
transmettre leurs déclarations de TVA, s'acquitter de son paiement et payer l'impôt sur
les sociétés et la taxe sur les salaires. A compter du 1er mai 2013, elles devront également
télétransmettre leurs déclarations de résultats et leurs déclarations de cotisation sur la
valeur ajoutée (CVAE) pour les exercices clos à compter du 31 décembre 2012.
En savoir + : 03 81 65 65 38
sur www.impots.gouv.fr
12-13 SEPTEMBRE
20 SEPTEMBRE
DU 25 AU 28 SEPTEMBRE
nologies de l'Information et de la
Communication ont leur 1er Salon
dédié en Franche-Comté.
Contact : 03 84 86 42 52
comment trouver de nouveaux clients ?
Une conférence gratuite de 2 heures
suivie d'un temps d'échange.
Contact : 03 81 25 25 93
des microtechniques, dédié aux
technologies de pointe, aura lieu à
Besançon-Micropolis.
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Ateliers des Services Prestataires,
sur w wwfacebook.com/
Micronora Le Salon international
sur www.micronora.com
DU 21 AU 25 OCTOBRE
Mission Russie Prospection
commerciale. Le plus vaste marché
aux portes de l'Europe !
Contact : 03 81 25 25 88
sur www.cciinternational.fr
LesAteliersDesServices
La CCIR, ses partenaires et le
réseau Enterprise Europe Network
proposent 4 rendez-vous au second
semestre 2012.
• 16 octobre : Maison de l’économie, CCI du Doubs, à Besançon
Marquage CE des produits de construction : présentation des
nouvelles règles applicables au 1er juillet 2013
• 18 octobre : CCIR, Valparc Espace Valentin
Étiquetage alimentaire : ce qui change, ce que vous devez faire.
• 20 octobre : chez Parkéon, Besançon
RoHS2, DEEE, ErP, piles et accumulateurs. Tour d’horizon
des évolutions réglementaires en cours dans le domaine des
produits électriques-électroniques
• 21 novembre : CCIR
Produits chimiques : Nouvelle classification, nouvelles
étiquettes, nouvelles FDS : ce vous devez savoir pour tenir à
jour, utiliser, gérer ou établir une FDS.
ENVIRONNEMENT
Fluides frigorigènes : des
efforts à faire
Plus de
6 000
tonnes de fluides, c’est ce
qui s’échappe chaque année des
équipements de climatisation,
réfrigération ou pompes à
chaleur en France. Soit un
impact sur le réchauffement
climatique équivalent à celui
des émissions annuelles de
CO2 de 6 900 000 voitures. Les
fluides les plus dangereux pour
la couche d'ozone font l'objet
d'une interdiction programmée
de mise sur le marché.
Afin de prévenir les fuites
de fluides frigorigènes qui
contribuent à la destruction de
la couche d’ozone et à l’effet de
serre, la réglementation prévoit
pour toutes les installations
contenant plus de 2 kg de ces
gaz un contrôle périodique
d’étanchéité. Ce contrôle doit
également être réalisé par
une entreprise titulaire d’une
attestation de capacité, et
suite à ce contrôle, le frigoriste
doit remettre un certificat
d’étanchéité, à conserver.
Contact :
Info Direct Environnement :
03 81 25 26 27
31
EXPORT
RÉCOMPENSE
Un guichet unique en
franche-comté
38e Challenge du Commerce et des Services
Pour améliorer
l’efficacité du
réseau d’appui à
l’internationalisation
des entreprises,
augmenter
le nombre
d’entreprises
exportatrices et leur
présence sur les
marchés étrangers, un point
d’entrée unique est créé
en Franche-Comté.
C’est CCI International qui apporte
son expertise pour conseiller et
orienter les PME franc-comtoises
dans leur démarche export.
Contact : 03 81 25 25 81
sur w ww.cciinternational.fr
Depuis près de 40 ans ce concours national met à l’honneur
des entreprises performantes et des unions commerciales
dynamiques et créatives.
Les Mercures d’or récompensent les performances
individuelles des entreprises commerciales et de services
dans six catégories :
• Création ou Reprise d’Entreprise (pour des entreprises + de
2 ans et – de 5 ans),
• Adhésion à un réseau du commerce indépendant organisé,
• Innovation commerciale - Qualité (magasin, concept,
services, produits, environnement, mises aux normes),
• Apprentissage - Formation - Développement du personnel,
• Développement économique et commercial (expansion),
• E-commerce (en complément d'une vente en magasin).
Les panonceaux d’or récompensent les performances collectives des Unions Commerciales
ayant au minimum 3 ans d’existence.
Les dossiers de candidature devront être impérativement retournés pour le 29 octobre 2012.
Information :
CCI du Doubs 03 81 25 25 59
CHARTE QUALITE COMMERCE ARTISANAT SERVICES
ACCUEIL - ECOUTE - CONSEIL
Commerçants, artisans et
prestataires de services,
engagez-vous à
• Accueillir avec amabilité et courtoisie
• Recevoir dans un magasin propre et agréable
• Écouter et conseiller en véritable professionnel
• Présenter une vitrine originale et attrayante
• Assurer un accueil téléphonique de qualité
• Afficher et respecter vos horaires d'ouverture
• Accepter les réclamations
Contact CCIT du Doubs : 03 81 25 25 25
www.qualitecommerce.fr
Grâce à ce sigle apposé sur votre vitrine,
vous vous engagez dans cette
démarche de progrès pour mieux répondre
aux attentes de vos clients.
EUROPE
Les registres du commerce bientôt
interconnectés en Europe
La Directive sur l'interconnexion des registres
du commerce a été publiée le 15 juin 2012
Le délai de transposition est fixé à
2014. C’est une avancée significative
pour la recherche d'informations sur les
partenaires commerciaux en amont, lors
de la contractualisation, mais également
pour le suivi du poste client en particulier
à l'occasion de défaut de paiement. Les
États membres devront veiller à ce que
les sociétés disposent d'un identifiant
unique au sein de ce nouveau système.
Il comporte des éléments permettant de
reconnaître l'État membre du registre, le
registre national d'origine et le numéro de la
société dans ce registre et, le cas échéant,
des caractéristiques permettant d'éviter les
erreurs d'identification.
REACH : 2 vague d’enregistrement
programmée
e
En juin 2013 interviendra la seconde vague
d’enregistrements de substances au titre
de REACH. Sont concernées par cette
échéance toutes les substances fabriquées
ou importées dans l’UE entre 100 et
1 000 tonnes par an. Par ailleurs d’autres
évolutions sont intervenues récemment sur
REACH. La liste des substances candidates a
ainsi été actualisée en juin avec 13 nouvelles
substances ce qui porte leur nombre à 84.
De même la liste des substances soumises à
autorisation (annexe XIV) pourrait s’accroître
prochainement puisque 10 nouvelles
substances ont été proposées par l’agence
européenne des produits chimiques (ECHA)
dans une 4 e recommandation de juin 2012.
Produits de construction :
changement de réglementation au
1er juillet 2013.
concernés.
Le marquage CE devient le signe visible que
les performances obligatoirement déclarées
par le fabricant sont exactes, crédibles et
fiables. En conséquence, à partir de cette
« déclaration de performance du produit » il
devient possible d’échanger entre les divers
acteurs de la construction, car il reste aux
prescripteurs, utilisateurs (architectes et
maîtres d’œuvre…), de s’assurer que les
produits qu’ils choisissent sont « aptes à
l’usage » qu’ils souhaitent en faire. Le réseau
Entreprise Europe, COBATY International
et les organisations professionnelles du
bâtiment en région se mobilisent pour
informer les entreprises. Une réunion se
tiendra en octobre 2012 à la maison de
l’économie à Besançon. Entreprises,
Venez vous informer et trouver des réponses
à vos questions.
Les modalités d’application du marquage
CE sur les produits de construction ont été
profondément réformées. Les nouvelles
règles seront immédiatement applicables
à partir du 1er juillet 2013. Tous les corps
de métiers de l’acte de construction sont
En savoir
CCI Franche-Comté – Enterprise Europe
Network
Tél. 03 81 47 42 13
Jean-Michel CHAUVIN
33
vu lu
EXPOS
Van Gogh, Picasso, Kandinsky
Le mythe de la couleur
La grande
exposition de la
Fondation Pierre
Gianadda est consacrée à
une des plus importantes
collections privées européennes appartenant aux
très discrets Werner et Gabrielle Merzbacher. Depuis
des décennies, ce couple
suisse rassemble des
oeuvres qui traduisent son
intérêt exclusif pour la couleur. Pendant longtemps, cette collection a
été un secret bien gardé. Mais en 1998, les Merzbacher ont accepté
de montrer leur collection au Musée d’Israël à Jerusalem pour les
cinquante ans de l’Etat d’Israël. La Fondation Pierre Gianadda est
la première fondation privée à accueillir la collection Merzbacher.
Avec plus de cent oeuvres de quelque cinquante artistes, parmi les
plus importants de la fin du XIXe et du XXe siècles, cette exposition
documente d’une façon exhaustive l’évolution de cette partie de l’art
moderne.
Fondation Pierre Gianadda, Martigny (Suisse)
du 29 juin au 25 novembre 2012
tous les jours de 9 heures à 19 heures
sur www.gianadda.ch
MUSIQUE
Le festival célèbre la jeunesse
« L’enfance de l’art », le thème du 65e Festival
international de musique indique bien son
orientation vers la jeunesse. C’est ainsi que pendant
le premier week-end, les 15 et 16 septembre, de nombreux spectacles lui
seront consacrés. La fête aura commencé le vendredi 14, avec le traditionnel
concert offert à tous. Cette année il n’aura pas lieu place de la Révolution,
pour cause de tram, mais au Prés de Vaux, à côté de la Rodia. C’est l’orchestre
« Victor Hugo Franche-Comté » qui se produira, sous la direction du maestro
Jean-François Verdier. Des ensembles prestigieux sont programmés : le
Brussels Philarmonic, le samedi 15, l’orchestre de chambre de Zurich,
l’orchestre symphonique de Bâle, sous la baguette du chef associé du festival,
Gerd Albrecht, le 22 septembre. Ce dernier concert est parrainé par la CCI du
Doubs, comme le veut une tradition de plus de vingt ans. Enfin, le dimanche 23,
en apothéose, un concert symphonique d’exception sous la direction de Zubin
Mahta réjouira les mélomanes.
LIVRE
Shantaram : homme de bien
Voici un ouvrage hors-normes,
sorte d’O.V.N.I dans la littérature
romanesque, par son importance
déjà, plus de 900 pages, et
pour le lecteur l’impression
d’être immergé dans un fleuve
d’événements, une épopée
contemporaine.
Lin, évadé d’une prison
australienne débarque à
Bombay et vient grossir la
tribu des expatriés vivant d’expédients
dans cette mégapole : trafics de
toutes sortes, drogues, prostitution ;
dans un sous-continent où les lois sont remplacées par les codes
d’une police vénale, des multiples ethnies, et des réseaux criminels.
Grâce à ses talents et à son magnétisme, dans un pays où les
relations se créent instantanément, sur un regard, il connaitra des
expériences extrêmes. Arrêté et torturé par la police il sera sauvé
par le chef de la Mafia locale dont il deviendra un des « cadres
dirigeants ». Ce magnat, Khader Khan, maître tout puissant est
vénéré comme un sain. Philosophe et richissime il exercera sur Lin
une fascination qui le conduira dans une expédition dangereuse
d’aide aux Moudjahidines en Afghanistan – nous sommes dans les
années 90. Pour aider un de ses amis indiens il se retrouvera dans
un des nombreux bidonvilles. Il y vivra plusieurs mois, car, s’étant
souvenu de ses connaissances de secouriste, il en deviendra « le
docteur ». Là il soignera les habitants devenus sa famille lors d’une
épidémie de choléra. Au cours de ces différents avatars apparaît
une figure féminine, la mystérieuse Karla, personnage puissant
dans une ville foisonnante, aux mille facettes. Leur relation sera
imprévisible comme son décor : l’Inde.
Le roman est largement autobiographique, d’ailleurs l’auteur
sera rattrapé par la justice de son pays et emprisonné. Ce livre
d’exception, intelligent et drôle, a mérité un jugement sans égal.
Jean-Christophe Ruffin, prix Goncourt, ambassadeur, académicien
français, a dit en substance à son sujet : « un lecteur qui ne connaît
pas Shamtaran restera incomplet ».
Shantaram. Grégory David Roberts. Ed. Flammarion
Bernard Sertout
sur www.festival-besancon.com
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E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 50 | SEPT EMBRE-OC TOBRE 2012

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