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Mercredi 30 septembre 2015 N° 4864 REVUE DE PRESSE RETRAITES : 47 % DES FRANÇAIS « PRÉOCCUPÉS » ‡page 2 agence fédérale d’information mutualiste Les nouveaux défis des institutions financières mutualistes Selon Michel Roux, les institutions financières mutualistes traversent une crise d’identité. Dans son ouvrage « Stratégie et gouvernance des institutions financières mutualistes », paru le 7 septembre, cet économiste, doyen honoraire de l’université Paris 13- Sorbonne-Paris-Cité, les invite à relever le défi réglementaire, le défi de gouvernance et celui des nouvelles technologies. Comment se portent les institutions financières mutualistes ? Michel Roux – Les mutuelles ont porté au XIXe siècle le développement de la protection sociale en France en imposant le principe d’une couverture santé et retraite pour tous. Dans le même esprit, les banques coopératives et mutualistes ont ouvert l’accès au crédit à ceux qui ne pouvaient pas y accéder, comme les agriculteurs ou les petits artisans et commerçants. Mais le développement d’une protection sociale d’envergure nationale et la démocratisation du crédit et de l’assurance ont bouleversé le leadership de ces modèles qui connaissent aujourd’hui une crise d’identité. Les mutuelles d’assurance, qui ne proposaient à l'origine que des contrats d'assurance automobile ou d’habitation, se sont progressivement diversifiées dans la santé. Les mutuelles du Code de la Mutualité s’engagent pour leur part dans des propositions nouvelles d’épargne et de prévoyance. Et suite aux réformes successives, le Code de la Mutualité et celui des assurances tendent à se rapprocher. De même, les banques coopératives et « LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES MUTUALISTES SONT AUJOURD’HUI CONFRONTÉES À DES QUESTIONS DE POSITIONNEMENT… » mutualistes, qui représentent 60 % des banques de détail en France, ont un fonctionnement de plus en plus proche des autres établissements bancaires. Pour Michel Roux, économiste, « le développement d’une protection sociale d’envergure nationale et la démocratisation du crédit et de l’assurance ont bouleversé le leadership de ces modèles qui connaissent aujourd’hui une crise d’identité ». Le Crédit agricole, par exemple, est côté en bourse via sa holding Crédit agricole SA. Les banques mutualistes, les mutuelles et les assureurs mutualistes se rapprochent aussi par la nature de leurs activités : les banques mutualistes proposent des assurances et les mutuelles peuvent désormais prêter à l’économie. Les nouvelles technologies facilitent ces synergies. Bref, les institutions financières mutualistes sont aujourd’hui confrontées à des questions de positionnement… ••• S’INSCRIRE AUX RENCONTRES MUTRÉ Derniers jours pour s’inscrire aux 16es Rencontres MutRé qui se tiendront les 9 et 10 novembre, à Marseille, sur le thème : « Nouvelles frontières de l’assurance mutualiste à l’horizon 2020 ». Elles aborderont les thématiques suivantes : w Frontière économique : le point de vue d’une agence de notation sur le secteur mutualiste ; l’intégration des actifs immatériels dans la valeur d’une mutuelle. w Frontière stratégique : pilotage de la stratégie sous Solvabilité 2 ; spécificités mutualistes et perspectives pour les petites et moyennes mutuelles ; la microfinance. w Frontière technologique : la mutation digitale des mutuelles ; la révolution des objets connectés en santé. Cliquer ici pour découvrir le programme et s’inscrire PROTECTION SOCIALE ••• Quel rôle joue l’Union européenne dans ces évolutions ? Michel Roux – Avec Solvabilité 2, l’Union européenne a engendré des bouleversements majeurs, obligeant les mutuelles, peu familières du concept de fonds propres puisqu’elles redistribuaient la totalité des gains à leurs adhérents, à constituer des réserves. Les fusions de mutuelles sont la conséquence de l’application de cette directive. « LE FONCTIONNEMENT DÉMOCRATIQUE, QUI A FAIT LA FORCE DE LA MUTUALITÉ, NE DOIT PAS ÊTRE ALTÉRÉ MALGRÉ LES FUSIONS DE MUTUELLES. » Elle a aussi permis la création de formes juridiques nouvelles : les unions de groupes mutualistes (UGM) et les unions mutualistes de groupe (UMG), qui ont facilité la mise en commun de fonds propres entre acteurs du mutualisme, mais aussi avec les institutions de prévoyance relevant du Code la Sécurité sociale ou les sociétés d’assurance mutuelle relevant du Code des assurances. Sur fond de lobbying intense, ces évolutions ont appris au mouvement mutualiste l’intérêt de l’alliance, en certaines circonstances, avec ses concurrents pour parler d’une seule voix à Bruxelles. Dans ce contexte, comment les mutuelles peuvent-elles, selon vous, conserver leur identité ? Michel Roux – Elles devront surmonter certains défis. D’abord, le prix de la modernisation ne doit pas être l’abandon des valeurs fondatrices que sont la lutte contre l’exclusion et la démocratie de la gouvernance. Cette partie de l’identité n’est pas négociable parce qu'elle fait la richesse du mouvement mutualiste. Il faut pour cela relever le défi réglementaire. Cela signifie porter haut et fort l’exigence de mutualisation des risques. Les mutuelles n’ont pas vu venir l’obligation du contrat collectif. Elles doivent être plus réactives. Parler aux syndicats est une urgence ! Autre défi : celui de la gouvernance. Il passe par une meilleure parité femme-homme ainsi qu’une ouverture aux plus jeunes. En outre, le fonctionnement démocratique, qui a fait la force de la Mutualité, ne doit pas être altéré malgré les fusions de mutuelles. Les nouvelles technologies peuvent être un appui. Le dernier défi à relever est justement celui des nouvelles technologies. Les comparateurs sur Internet, qui appartiennent à des opérateurs privés, n’ont pas facilité la vie du mouvement mutualiste. Et demain, de nouveaux acteurs utilisant les réseaux sociaux et le croisement des données risquent de faire des propositions commerciales défiant toute concurrence en matière d’assurance et de crédit. Ces propositions pourraient même faire fi de la réglementation. Les Gafa, autrement dit Google, Apple, Facebook et Amazon, sont déjà sur les rangs. Les institutions financières mutualistes doivent absolument se doter de cellules de veille technologique pour anticiper ces évolutions et faire des contre-propositions efficaces. CLIQUER ICI pour découvrir l’ouvrage Stratégie et gouvernance des institutions financières mutualistes. ‡Propos recueillis par Caroline Fornieles REVUE DE PRESSE Retraites : 47 % des Français « préoccupés » U ne enquête réalisée par le Crédoc, à la demande de la Fondation Terra Nova et de l’institut Montparnasse, laboratoire d’idées fondé par la MGEN, confirme l’attachement des Français à leur protection sociale. Ainsi, 55 % d’entre eux aspirent à des réformes progressives garantissant les bases du système, notamment la solidarité. Les résultats de ce sondage, réalisé à l’occasion du 70e anniversaire de la Sécurité sociale, témoignent également de l’attachement des Français aux acteurs publics et privés non-lucratifs impliqués dans la protection sociale « à la française ». Toutefois, 47 % des personnes interrogées se disent préoccupées par le financement des retraites (contre 22 % en 1995), souligne Le Monde (page 13), qui note qu’Il y a vingt ans, d’autres sujets arrivaient en tête des préoccupations de nos concitoyens : le traitement de la pauvreté et de l’exclusion, la prise en charge des grands malades et l’indemnisation des chômeurs. Aujourd’hui, outre l’avenir du système de retraite, le montant des pensions constitue une source d’inquiétude et d’insatisfaction. Ainsi, 41 % des sondés considèrent que les retraites « devraient être ••• MERCREDI 30 SEPTEMBRE 2015 • N° 4864 • 2 REVUE DE PRESSE ••• augmentées en priorité ». Viennent ensuite les remboursements de la Sécu (15 %), les pensions d’invalidité, de handicap et le RMI-RSA (10 %) et les allocations-chômage (5 %). « Le sondage met en évidence une crispation sur les retraites, qui est plutôt étonnante dans la mesure où la situation des retraités ne s’est pas dégradée depuis le début de la crise », souligne, dans Le Monde, Bruno Palier, directeur de recherche du CNRS à Science Po Paris. Pour lui, cela « reflète une forme de repli de la société française, lui-même lié au vieillissement de la population et aux représentations, véhiculées notamment dans la presse, qui laissent penser que de plus en plus de retraités plongeraient dans la précarité ». Autre constat dressé par cette en quête : 23 % des sondés accepteraient de réduire le montant du RMI-RSA, 21 % de réduire celui des prestations familiales et 14 % les allocations-chômage. Reste que les grands principes de base de la protection sociale continuent de recueillir l’adhésion générale. Ainsi, 80 % des Français estiment que « prise en charge des frais de santé doit rester un monopole de l’Etat ». Dernier enseignement : ce sont les jeunes de moins de 25 ans qui défendent le plus l’idée d’un accès universel aux prestations sociales, quelle que soit la nature de l’aide. En revanche, les seniors préconisent des aides plus ciblées. LA BONNE IMAGE DE L’ÉCONOMIE SOCIALE Les résultats d’un sondage Ifop, réalisé à la demande de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes), montrent que le secteur a globalement une bonne image, mais reste encore mal connu des Français, soulignent Les Echos (page 5). Ainsi, 26 % des personnes interrogées ne savent pas exactement ce qu’est l’économie sociale et 27 % n’en ont aucune idée. En revanche, les Français y associent des valeurs positives : 84 % estiment que ce sont des activités qui renforcent le lien social (82 % chez les dirigeants d’entreprises) et 67 % qu’elles créent des emplois (50 % chez SOCIAL – « Complémentaire santé obligatoire : trois mois pour agir. » Il reste trois mois aux dirigeants d’entreprises pour choisir leur contrat collectif de couverture complémentaire, « mais à jouer la montre, ils risquent de rater une belle opportunité », estiment Les Echos, qui publient un supplément spécial sur la généralisation de la complémentaire santé aux salariés, dans lequel figure notamment une interview de Stéphane Meujean, directeur distribution de Mutex. Les Echos spécial Santé collective. – « L’assurance maladie prend le relais de la LMDE. » A partir du 1er octobre, les étudiants pourront bénéficier de remboursements rapides grâce à un partenariat avec la Cnam, pour leur couverture santé obligatoire. La Croix page 7. « On peut se soigner gratuitement ? » Alors que près de 16 % des étudiants renoncent à des soins pour des raisons financières, le premier centre de santé universitaire a ouvert ses portes hier à Paris. L’Humanité page 3. – « Une année 2014 catastrophique pour les petites pharmacies. » Les officines subissent l’impact des baisses de prix des médicaments. Le Figaro-économie page 22. – « AP-HP : le front syndical se brise. » La CFDT a accepté d’ouvrir « Le sondage met en évidence une crispation sur les retraites, qui est plutôt étonnante dans la mesure où la situation des retraités ne s’est pas dégradée depuis le début de la crise. » les employeurs). Par ailleurs, 64 % des Français jugent que l’économie sociale et solidaire est en phase avec la réalité de l’économie (52 % chez les dirigeants d’entreprises). L’Udes, qui se réunira demain en convention nationale à Paris, demande notamment un accès plus important au crédit impôt compétitivité et emploi (Cice), notamment pour mieux faire face à la concurrence du secteur privé traditionnel, dans le domaine médicosocial. ‡John Sutton les négociations avec la direction des Hôpitaux de Paris. Les Echos page 5. – « Marylise Lebranchu : “Dire que le statut des fonctionnaires est dépassé, c’est démagogique”. » La ministre de la Fonction publique estime que les déclarations chocs d’Emmanuel Macron sur le statut des fonctionnaires ont mis de l’huile sur le feu. Le Parisien/Aujourd’hui page 8. ÉCONOMIE – « Hopi téléporte leur médecin au chevet des expatriés à Houston. » Les 4 000 familles d’expatriés français installés à Houston (USA) pourront bientôt bénéficier de consultations médicales sur Internet avec leurs médecins restés en France, grâce à Hopi Medical et au groupe Malakoff Médéric. Les Echos page 27. SANTÉ – « Le diabète est mauvais pour le cerveau. » Un mauvais contrôle de la glycémie augmente le risque de démence chez les diabétiques. Le Figaro page 11. – « Soigner le diabète, c’est bien, le prévenir c’est mieux. » Guy Fagherazzi et d’autres chercheurs préconisent de personnaliser ••• MERCREDI 30 SEPTEMBRE 2015 • N° 4864 • 3 ••• les conseils aux personnes présentant un risque de diabète. Le Monde science & médecine page 8. – « E-cigarette : la bataille continue. » Le débat sur les bienfaits du vapotage fait rage parmi les tabacologues. Le Monde science & médecine page 3. Agenda 30 SEPTEMBRE Colloque de la Mutualité Fonction publique Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), sur le thème « Généralisation de la complémentaire santé : les agents publics ne sont pas privilégiés ! ». Lieu : Aix-en-Provence. Informations et inscriptions : [email protected] 1ER OCTOBRE Convention nationale de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes), sur le thème : « Nouveaux modèles de croissance : la place des employeurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). » Lieu : Paris. Inscription : cliquer ici ET AUSSI ● Le dépistage du cancer du sein sera pris en charge à 100 % pour les femmes les plus exposées, quel que soit leur âge, a annoncé hier la ministre de la Santé, dans le cadre de la campagne de mobilisation Octobre rose. La Croix page 7. Française. Lieu : Mutualité Française, Paris. Inscription : cliquer ici 9 OCTOBRE Agrume groupe Harmonie organise un colloque sur le thème « Big data, data science, objets connectés : quelles opportunités pour les mutuelles ? » Les échanges permettront de partager les applications pour les mutuelles en matière de connaissance des adhérents et de développement des nouveaux services. Lieu : Maison des Polytechniciens, Paris. Programme et inscription en cliquant ici 9 ET 10 NOVEMBRE 16es Rencontres MutRé sur le thème « Frontières de l’assurance mutualiste à l’horizon 2020 ». Lieu : Marseille. Informations et inscriptions 5 OCTOBRE Colloque de la Mutualité Fonction Publique Limousin sur le thème « La régulation du système de soins : l’affaire de tous ? » Lieu : Limoges. Informations et inscriptions : [email protected] 8 OCTOBRE L’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) organise son XVIe colloque national de santé publique, sur le thème « Maladies chroniques et santé bucco-dentaire, l’éducation thérapeutique : pour qui ? Pour quoi ? », en partenariat avec la Mutualité Française. Lieu : Mutualité Française, Paris. Inscription : cliquer ici 8 OCTOBRE Colloque de la Mutualité Fonction Publique Aquitaine sur le thème : « Les mutuelles de la Fonction publique : Pour notre santé, soignons les solidarités ». Lieu : Bordeaux. Informations et inscriptions : [email protected] 8 OCTOBRE L’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) organise son XVIe colloque national de santé publique, sur le thème « Maladies chroniques et santé bucco-dentaire, l’éducation thérapeutique : Pour qui ? Pour quoi ? », en partenariat avec la Mutualité Une réponse à toutes vos questions. SVP fédéral vous aide dans vos questions sur les métiers de la Mutualité et vous assiste dans l’utilisation de Mutweb. ? Du lundi au vendredi par mail : [email protected] et par téléphone de 14h à 17h30 SVP fédéral est dédié aux groupements et aux mutuelles adhérents à la FNMF. AFIM. 255, rue de Vaugirard. 75719 Paris cedex 15. Télécopie: 0156084004. www.mutualite.fr. FNMF, organisme régi par le Code de la Mutualité. 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