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Document de Seconde
08/10/2007
Chimique ou naturelle ?
Activité n°2.
TECHNIQUES D’EXTRACTIONS D’HUILES ESSENTIELLES
Les diverses techniques d’extraction des huiles essentielles ont fait l’objet de nombreux écrits tel celui-ci publié en 1900
dans le nouveau dictionnaire des Sciences et de leurs applications.
On a donné le nom d’essences ou huiles volatiles à un certain nombre de corps que l’on trouve dans les végétaux et qui se
rapprochent les uns des autres par l’ensemble de leurs propriétés physiques. Elles sont odorantes, huileuses (tachent le
papier), volatiles, peu solubles dans l’alcool et dans l’éther, inflammables, s’altérant facilement à l’air et sont en général
moins denses que l’eau…
Elles sont formées d’un principe hydrocarboné de formule n C10H16 et d’un principe oxygéné (alcool, phénol, aldéhyde,
cétone, éther).
On présente ci-dessous quelques procédés traditionnels d’extraction :
Absorption ou enfleurage.
L’absorption est le procédé qui sert dans le midi de la France, et en particulièrement à Grasse, Cannes et Nice, qui
sont les centres les plus importants de la fabrication des parfums. Il est désigné sous le nom d’enfleurage et repose sur la
propriété qu’ont les graisses mises au contact des fleurs d’absorber leurs essences.
Pour le jasmin et la tubéreuse, l’enfleurage se fait à froid et consiste à déposer les fleurs sur une couche de graisse. Quand
les fleurs sont épuisées, on les remplace par d’autres. On obtient ainsi, des espèces de pommades, dont on extrait les
essences grâce aux procédés de macération ou de distillation par la vapeur qui seront décrits plus loin.
Ces pommades peuvent aussi s’obtenir par l’enfleurage à chaud, procédé qui consiste à fondre le corps gras et a y
disséminer les pétales de fleurs qui lui cèdent leur parfum.
C’est ainsi qu’on opère pour la rose, la violette, les fleurs d’oranger, de cassis…
Distillation par la vapeur. (hydrodistillation ou entraînement à la vapeur)
Quand on opère par distillation pour l’extraction des essences, on met les plantes dans de grands alambics. On y
ajoute de l’eau et on chauffe. L’essence distille avec l’eau, passe dans un serpentin condenseur et le mélange d’eau et
d’essence est recueilli dans les vases florentins où les liquides se séparent par ordre de densité.
La distillation à la vapeur ne peut s’appliquer qu’aux plantes renfermant un parfum volatil et inaltérable par la chaleur ; tels
sont le girofle, la cannelle, la fleur du rosier, de l’oranger, les bois de santal et de rose.
Décoction.
Des plantes aromatiques sont placées dans de l’eau froide, puis portée à ébullition. Par exemple le thym dans de
l’eau que l’on porte à ébullition, donne après filtration, une décoction que l’on peut utiliser pour faire cuire des aliments.
Infusion.
Les principes actifs et odorants des plantes peuvent être extrait en introduisant des plantes finement découpées
(verveine, menthe, tilleul, thé,…) dans de l’eau bouillante.
Macération.
L’extraction par macération se fait soit sur les plantes elles-mêmes, soit sur les pommades. On agite, dans des vases
fermés appelés extracteur, le mélange du dissolvant (généralement d’alcool) et de la plante ou de la pommade. On laisse
reposer ; le solide ou la graisse va au fond et l’alcool parfumé reste au dessus.
Les alcoolats ainsi obtenus sont directement employés dans la parfumerie.
Expression.
L’extraction des essences par expression ou pressurage s’applique aux produits contenant en proportions notables
des jus parfumés : tels sont le citron, l’orange et la bergamote. On extrait en exerçant un travail mécanique, une pression. La
pression des olives permet d’extraire leur huile par exemple.
On peut aussi citer deux procédés plus modernes :
L’extraction par solvant.
Apparue au XIX siècle, car jusqu’à cette époque les solvants organiques n’étaient pas très répandus, cette technique
apparentée à la macération consiste à mélanger les plantes avec un solvant dans lequel l’espèce chimique que l’on souhaite
recueillir est très soluble.
L’extraction par le CO2 .
Aujourd’hui de plus en plus employée par l’industrie agroalimentaire et pétrochimique, ce procédé est mis en œuvre
pour l’extraction de la caféine et de la théine. Il ne peut pas l’être avec des fleurs fragiles comme le jasmin. Non toxique, il se
fait à des températures peu élevées, ce qui est primordial pour le traitement de produits sensibles à la chaleur.
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Questions.
1. A l’aide du texte ci-dessus compléter le tableau suivant en indiquant le plus brièvement possible le principe de la
technique considérée :
2.
Technique
Principe de méthode utilisée
Macération
Dissolution par mise en contact prolongé des plantes avec un solvant (le plus souvent l’éthanol)
Décoction
Dissolution par mise en contact des plantes avec de l’eau puis ébullition prolongée
Infusion
Dissolution par mise en contact avec de l’eau bouillante
Enfleurage
Dissolution par mise en contact prolongée avec des graisses animale
L’hydrodistillation était employée par
extraire l’huile essentielle de lavande.
On donne ci-contre le schéma du
dispositif employé.
Associer aux termes donnés un numéro
correspondant sur le schéma :
Vase à fleurs : 3
Chaudière : …2….
Réfrigérant avec serpentin : 6
Vase florentin (servant à la décantation de l’essence) : …9.
Foyer : ……1.
Arrivée d’eau froide : …8
Sortie d’eau chaude : …7
3. Pourquoi la distillation ne peut être employé pour certaines plantes fragiles ?
Certaines huiles essentielles sensibles à la chaleur pourraient être dégradées au cours du chauffage. (Les molécules des
espèces odorantes pourraient être modifiées altérant ainsi leurs propriétés)
4. Comment appelle-t-on le CO2 ?
Le CO2 est un gaz dans les conditions habituelles de pression et de température on l’appelle le dioxyde de carbone
5.
Quels produits de consommation courante obtient–on avec l’extraction par le CO2 ?
Parmi ceux qui sont cité il s’agit du café décaféiné et des boissons déthéinées
6. Quels sont les trois éléments chimiques constituants les huiles et les essences évoquées au début du texte.
Les molécules de la plupart des huiles et essences renferment des atomes de carbone (C) d’hydrogène (H) et d’oxygène
(O)
7. Que signifie « essences peu volatiles et peu solubles dans l’alcool » ?
Une essence peu volatile signifie qu’elles se vaporisent difficilement et si elle est peu soluble dans l’alcool cela veut dire
qu’en se mélangeant à l’alcool le mélange obtenu sera hétérogène on observe alors deux phases.
L’alcool ne saurait être un solvant extracteur de ce type d’essence
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