Der Euro – Stichworte zu einem erfolgreichen Panel von

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Der Euro – Stichworte zu einem erfolgreichen Panel von
STANDPUNKT
Der Euro – Stichworte zu einem erfolgreichen Panel
von PricewaterhouseCoopers
«Der Erfolg des Euros ist nicht an seinem Aussenwert, sondern an der Preisstabilität innerhalb der Europäischen
Währungsunion zu messen!» Mit dieser plakativen Aussage konterte Ernst
Welteke, Präsident der Deutschen Bundesbank und Mitglied des EZB-Rats,
an einem Feierabendgespräch von
PricewaterhouseCoopers in Bern die
Kritik eines schweizerischen Wirtschaftsjournalisten am anhaltenden
Wertzerfall des Euros gegenüber dem
US-Dollar.
In der Tat wird der Wechselkurs im für
die Bildung der Europäische Währungsunion (EWU) massgeblichen Vertrag von Maastricht mit keinem Wort
erwähnt. Die Europäer stehen mit solcher Nabelschau in Sachen Währung
natürlich nicht allein: Auch die Amerikaner haben sich kaum je Sorgen gemacht über den Aussenwert des USDollars, weil die gesamte amerikanische Exporttätigkeit im Vergleich zur
Binnenwirtschaft nur einen geringen
Bruchteil ausmacht – und weil das
chronische Aussenhandelsdefizit stets
von den Auslandsinvestoren prompt
finanziert worden ist.
Ob es sich die Europäische Währungsunion in gleicher Weise wie die USA
wird leisten können, den Aussenwert
des Euros aus ihrer (Stabilitäts-) Politik auszublenden, ist fraglich. Die internationale Finanzwelt jedenfalls schenkt
dem US-Dollar sehr viel mehr Vertrauen als dem Euro und hält die amerikanische Wirtschaft im Vergleich zum
Euroland als mittelfristig attraktiver.
«Alan Greenspan ist nicht zu schlagen,
sein Vertrauensbonus richtet alles!»
hielt der Chefökonom der UBS, Dr.
Peter Buomberger, in seiner Lagebeurteilung fest. Er erteilte gleichzeitig der
Europäischen Zentralbank zwar hervorragende Noten, doch habe der Euro
ein Vertrauensmanko. Würde die Osterweiterung schneller als den ökonomischen Realitäten entsprechend er-
Der Schweizer Treuhänder 3/02
zwungen, so könnte dies nach Meinung
Buombergers zu Spannungen in der
EU führen und zu einer Belastungsprobe für das ganze Konzept der EU
bzw. ihrer Währungsunion werden.
Prof. Bruno Gehrig, der zweite Mann
im Direktorium der Schweizerischen
Nationalbank, nannte die Wechselkurs-Erklärungen als «des Teufels». Er
gab der EZB Sukkurs und lobte ihre
klar auf die innere Stabilität ausgerichtete Politik. Wirtschaftlich betrachtet
entspreche die Osterweiterung einem
Anteil von 6% am Volkseinkommen
der EU; sie sei darum auch keine Gefahr für den Euro und werde den Wirtschaftsraum Europa jedenfalls nicht
erschüttern.
Das Panel brachte klar zum Ausdruck,
dass die Einführung des Euros als
grosser Erfolg betrachtet werden kann.
Die physische Umstellung von den
nationalen Währungen zur Einheitswährung auf anfangs 2002 erfolgte
friktionslos. Auch in der Schweiz werden wir gut mit dem Euro leben können, der längerfristig mehr Transparenz und Wettbewerb sowie weniger
Transaktionskosten verspricht.
Wird es aber den Schweizerfranken in
zehn Jahren noch geben? «Ja, ohne Bedingungen und Vorbehalte», prophezeite der UBS-Chefökonom klar und
deutlich. Dem schloss sich der Nationalbank-Vize uneingeschränkt an: Er
sei «ohne originelle Abweichungen»
gleicher Meinung. Nur über die dannzumalige Relation zwischen Euro und
Schweizerfranken schwiegen sich die
Experten aus... . Wir dürfen gespannt
sein.
Ihr
Kurt Schüle, lic. oec.
Vertrauen durch Glaubwürdigkeit
Der Fall der amerikanischen Enron
hat sich zu einer Affäre entwickelt,
deren Ende und Konsequenzen noch
nicht absehbar sind. Die renommierte «The New York Times» spricht
vom «Watergate der US-Wirtschaft»,
und sie handelt den Enron-Skandal
seit Jahresbeginn in täglich durchschnittlich 20 Beiträgen ab! Trotz
einer im internationalen Vergleich
ausserordentlichen Regelungsdichte
und einem ausgeklügelten Überwachungs- und Aufsichtssystem haben
weder der amerikanische Rechtsstaat noch die Kontrollorgane des
Unternehmens ein solches gigantisches Debakel verhindern können.
Eine wirkungsvolle Corporate Governance, also eine verantwortungsbewusste und transparente Führung
und Kontrolle des Unternehmens, hat
gefehlt.
Hier, bei der umfassenden Überwachung der Unternehmen, ist anzusetzen. Strenge Richtlinien zur Corporate Governance sind unerlässlich,
soll das Übel an der Wurzel angepackt werden. Dazu gehört die Gewähr einer einwandfreien Geschäftsführung ebenso wie die Schaffung
klarer Unternehmensstrukturen im
Rahmen von «checks und balances»,
die ein Frühwarnsystem im Falle
krasser unternehmerischer Fehlleistungen beinhalten. Die Wirtschaftsprüfer sind ein wesentlicher
Teil eines einwandfrei funktionierenden Überwachungssystems. Sie
müssen über die formellen Unabhängigkeitskriterien hinaus als wirklich
unabhängige, integre und kompetente Persönlichkeiten in der Lage
sein, ihr objektives Urteil professionell und konsequent zu vermitteln.
Die neuen Richtlinien zur Unabhängigkeit der Treuhand-Kammer bilden
in der Schweiz den Rahmen, damit
die richtigen Leute ihr verantwortungsvolles Mandat wirkungsvoll
wahrnehmen können. Nur durch ihre
Glaubwürdigkeit vermögen sie sich
das nötige Vertrauen der Öffentlichkeit zu sichern.
Kurt Schüle
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LE POINT SUR...
L’euro – réflexions sur un panel réussi
de PricewaterhouseCoopers
«Le succès de l’euro ne se mesure pas à
sa valeur externe mais à la stabilité des
prix à l’intérieur de l’Union monétaire
européenne!». Avec cette déclaration
fracassante, Ernst Welteke, président
de la Deutsche Bundesbank et membre
du Conseil de la Banque centrale européenne, répondait, lors d’un panel de
PricewaterhouseCoopers à Berne, à la
critique d’un journaliste économique
suisse relative à la dégradation progressive de la valeur de l’euro par rapport au dollar US.
En effet, le taux de change n’est pas
mentionné dans le Traité de Maastricht,
document déterminant pour la création
de l’Union monétaire européenne. Les
Européens ne sont pas les seuls à pratiquer le nombrilisme en matière monétaire: les Américains eux aussi ne sont
que peu préoccupés de la valeur externe
du dollar parce que, comparées à l’économie nationale, les exportations américaines ne représentent qu’une faible
fraction et que le déficit chronique du
commerce extérieur a toujours été aussitôt financé par les investisseurs étrangers.
On peut se demander si l’Union monétaire européenne pourra se permettre,
comme les Etats-Unis, d’ignorer dans
sa politique (de stabilité) la valeur externe de l’euro. Le monde financier international quant à lui accorde une
confiance bien plus grande au dollar
US qu’à l’euro et, par rapport à l’Euroland, il considère l’économie américaine comme étant plus attrayante à
moyen terme.
«Alan Greenspan est imbattable, son
bonus de confiance arrange tout!», tel
est le commentaire de la situation du
chef économiste de l’UBS, Peter Buomberger. En même temps, celui-ci a attribué d’excellentes notes à la Banque
centrale européenne tout en constatant
que l’euro souffre d’un manque de confiance. Si l’ouverture de l’UE aux pays
L’Expert-comptable suisse 3/02
de l’Est devait être obtenue par la force
plus vite que le développement des réalités économiques, il pourrait, de l’avis
de Peter Buomberger, en résulter des
tensions au sein de l’UE et une véritable mise à l’épreuve du concept global
de l’UE et de son union monétaire.
Le Professeur Bruno Gehrig, le numéro deux du directoire de la Banque
nationale suisse, a qualifié de «diaboliques» les déclarations relatives au taux
de change. Il a confirmé son soutien à
la Banque centrale européenne et l’a
félicitée de sa politique clairement axée
sur la stabilité intérieure. Sur le plan
économique, l’ouverture à l’Est correspond à une part de 6% du revenu
national de l’UE; c’est la raison pour
laquelle l’ouverture ne représente pas
un danger pour l’euro et n’ébranlera
pas l’Espace économique européen.
Le panel a clairement montré que l’introduction de l’euro peut être considérée comme un grand succès. Le passage physique des monnaies nationales
à la monnaie unique début 2002 s’est
opéré sans incidents. La Suisse s’accommodera elle aussi de l’euro qui, à
long terme, promet davantage de transparence et de compétitivité et une diminution des coûts de transaction.
Le franc suisse existera-t-il encore dans
dix ans? «Oui, sans conditions et sans
réserves» était la réponse claire et précise de l’économiste en chef de l’UBS.
Le vice-président de la Banque nationale s’est rallié sans condition à ces propos, partageant cet avis «sans divergence fondamentale». Les experts sont
quant à eux restés silencieux sur un
point: les relations futures entre le franc
suisse et l’euro... L’avenir nous le dira.
Kurt Schüle, lic. oec.
La confiance grâce
à la crédibilité
L’effondrement de l’entreprise américaine Enron est devenu une véritable
affaire dont on ne peut encore
prévoir ni la fin ni les conséquences.
Le célèbre quotidien «The New York
Times» parle d’un «Watergate de l’économie américaine» et consacre au
scandale Enron 20 articles en moyenne par jour depuis le début de
l’année! Malgré une réglementation
des plus dense sur le plan international et un système de contrôle et de
surveillance sophistiqué, ni l’Etat de
droit américain, ni les organes de
contrôle de l’entreprise n’ont pu
empêcher un désastre aussi gigantesque. Un Corporate Governance
efficace, c’est-à-dire une gestion et
une surveillance responsables et
transparentes de l’entreprise, n’était
pas assuré.
Le point de départ est constitué par
une surveillance poussée de l’entreprise et des directives contraignantes en matière de Corporate Governance, indispensables pour extraire
le mal par la racine. S’y ajoute la garantie d’une gestion d’entreprise
irréprochable ainsi que la mise en
place de structures claires de l’entreprise dans le cadre de «checks and
balances» permettant de déclencher
un système de mise en garde précoce dans le cas d’erreurs de gestion grossières. Les experts-comptables forment un élément essentiel
d’un système de surveillance fonctionnant parfaitement. Au-delà des
critères d’indépendance formels et
en tant que personnalités véritablement indépendantes intègres et
compétentes, ils doivent être en mesure de faire connaître leur jugement
objectif de façon professionnelle et
cohérente. En Suisse, les nouvelles
Directives de la Chambre fiduciaire
sur l’indépendance forment le cadre
pour que les bonnes personnes puissent remplir efficacement leur mandat impliquant une grande responsabilité. Seule la crédibilité leur permettra de s’assurer la confiance
nécessaire du public.
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