dossier pedagogique

DOSSIER PEDAGOGIQUE
pour préparer le concert de la Corde à Vent
Le spectacle de la Corde à Vent est avant tout un moment de musique à
partager, les oreilles grandes ouvertes. Les instruments de musique y
côtoient des objets du quotidien, transformé pour l’occasion en véritable
objets sonores.
Pour préparer les enfants aux sons surprenants de La Corde à Vent, voici
une présentation plus précise du spectacle et quelques pistes de travail, pour
apprendre à écouter et créer de petits moments musicaux avec trois fois rien.
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Liste non exhaustive des instruments du spectacle
(les exemples des œuvres et des musiciens sont à titre indicatif)
Les clarinettes : famille des bois (en bois), instrument cylindrique à anche simple .
A écouter : musique classique (ex : le chat dans Pierre et le Loup de Prokofiev, le
Concerto pour Clarinette de Mozart) , jazz (ex : Louis Sclavis, Eric Dolphy, Denis
Colin, Don Byron…) , musiques traditionnelles (Bresse, Bretagne… ), musique
Klezmer (David Krakauer)…
Les saxophones : famille des bois (mais en métal), instrument conique à anche
simple. A écouter : jazz (John Coltrane, Steve Lacy, Guillaume Orti…) , musique
contemporaine (Séquenza n° 9 de Luciano Berio, Daniel Kientzy…), musiques
actuelles(Macéo Parker…).
La mandoline : petit instrument à corde (4 cordes doublées), que l’on retrouve sous
diverses formes un peu partout dans le monde. A écouter : musiques traditionnelles
(irlandaise, italienne, bluegrass…), musique classique (ex :Concerto pour Mandoline
de Vivaldi)
Le lithophone : instrument préhistorique conçu avec des pierres qui chantent et un
résonateur (caisse de résonance, grotte…). A écouter : en se promenant dans des
carrières, dans les disques d’Alain Gibert et de Steve Waring…
Le « potophone » : instrument moderne, carillon de pots de fleurs accordé à sa
guise .A écouter : avant de rempoter une fleur, dans les magasins de bricolage.
La voix : petit organe destiné à la parole ou au chant . A écouter : langues
étrangères (ex : le japonais, le russe), dans la plupart des musiques, chanson,
musiques traditionnelles (cf : CD Voix du Monde, Pygmées Aka, Benat Achiary),
musiques contemporaines(Cathy Berberian, Françoise Kubler), jazz (Abbey Lincoln)
…
Le « saxosoir » : instrument moderne , mélange hybride d’un arrosoir et d’un bec de
clarinette ou de saxophone. A écouter : Max Vandervorst.
Le « clariney » : clarinette ayant perdu la tête, dont on joue à la façon d’un ney (flûte
traditionnelle sans embouchure) . A écouter pour le ney: musiques traditionnelles du
Maghreb, musique Soufi.
Instruments simples à construire et à jouer
Les bouteilles frangées
 Construction
o
o
découper le fond d’une bouteille plastique
découper des franges fines sur environ 10 cm à partir du fond
 Utilisation
Ces bouteilles ont un potentiel musical énorme (à vous de le
découvrir !) , elles peuvent servir à de nombreux gestes
musicaux ( taper , frotter, secouer, jeter…) et il est très facile d’avoir un
ou deux instruments pour chaque enfant.
Jeu d’imitation : chaque enfant a une bouteille et suit les propositions d’un meneur,
laissez vous guidez !
Le pototom
 Construction
o choisir un pot de fleur en terre ;
o découper 3 cercles dans une feuille de papier Kraft, d’un diamètre
supérieur (quelques cm) à celui du pot ;
o enduire chaque feuille de colle à tapisserie et les étendre
successivement sur l’ouverture du pot ;
o en séchant, la peau se tend et le « pototom » est prêt à sonner (avec les
doigts, la main , des petites baguettes…)
o
Utilisation
Jeu des discussions sonores
Installer deux rangées de 4 ou 5 « pototoms » ; en duo, chaque enfant
disposant d’une rangée, proposer un mode de discussion sonore entre les
deux musiciens (ex : une dispute, des retrouvailles). Préférer des baguettes
fines ou balais, induire des codes de discussion comme dire « bonjour », « au
revoir »…sans la voix, seulement avec les tambours ! Faire des séquences
assez courtes (1 à 2 minutes) en changeant de musiciens et de thème de
discussion.
Le potophone
o Prenez différents pots de fleur en terre, placez les sur une surface isolante
(ex : tapis de sol de camping en mousse). L’instrument est prêt à jouer ,
avec des baguettes, des billes…
Le lithophone
o Choisir des pierres qui sonnent (phonolithes en lauze ou en calcaire) ou des
morceaux de carrelage.
o Les poser sur une chambre à air gonflée.
o L’instrument est prêt à jouer (avec des baguettes, pierres frottées…)
Les baguettes
 la baguette en caoutchouc (pour taper)
o choisir des baguettes en bois assez solides
o découper des bandes d’environ un cm de largeur dans une chambre à air de
vélo, de façon à avoir des petits cercles en caoutchouc
o à l’extrémité d’une baguette, fixer plusieurs de ces cercles à la manière d’un
élastique à cheveux, en les superposant pour former une boule. Cette
baguette produira moins sec et plus rond qu’une simple baguette en bois.
 le balai (pour frotter)
o fixer ensemble avec du ruban adhésif plusieurs baguettes en bois fines et
légères, comme celles de certains stores d’intérieur, pour fabriquer un balai
ressemblant à celui utilisé par les batteurs de jazz.
Quelques dispositifs de jeux musicaux en groupe avec
différents instruments
Ecoute acousmatique ou « devinette sonore » :
disposez de nombreux instruments derrière un rideau ; proposez à un enfant (ou plusieurs) ,
d’aller faire entendre une surprise sonore ; le reste de la classe écoute sans voir les
instruments, les oreilles grandes ouvertes…
La « machine à son », pour découvrir l’improvisation :
Définissez un espace scène, dans lequel on construira le paysage sonore. Un enfant choisit un
son ou une façon de jouer d’un objet sonore et l’associe à un mouvement, tout en gardant un
point fixe sur la scène. Il se place dans l’espace scénique, et chante toutes les 5 secondes
environ. C’est la première pièce de la machine.
La deuxième pièce vient se placer avec un nouveau son et un nouveau geste, et doit
obligatoirement être reliée physiquement à la première ( par la main, le dos, le pied…).
Et ainsi de suite, jusqu’à une dizaine de pièces (voire plus, même si c’est plus difficile).
On peut imaginer construire des objets invisibles, créer des pièces fonctionnant de manière
identique avec des mouvements parallèles, inventer des allers-retours comme des outils
hydrauliques…
Le « danseur et son ombre », pour lire une partition vivante :
Définir des espaces au sol avec des tapis, des cerceaux, des estrades…et attribuer à chacun un
mouvement (marcher à pas de loup ou de fourmi, sauter d’un cerceau à un autre…) .Le
danseur doit évoluer dans ces différents espaces. Son ombre, le musicien, doit interpréter les
déplacements du danseur avec un objet sonore, chaque fois que ce dernier est dans un espace
défini. Dans le cas contraire, il ne joue pas. On peut commencer avec deux enfants, puis
quatre ou six pour créer des tuilages de dynamiques sonores. Le jeu est plus palpitant si le
danseur n’effectue pas toujours le même parcours et s’il cherche à piéger son ombre.
« Le réveil des instruments » :
chaque enfant assis dispose d’un instrument devant lui. « C’est la nuit, tout le monde dort »,
au départ c’est le silence, tous les enfants ont les yeux fermés. Un chef d’orchestre va
réveiller chaque musicien petit à petit en venant lui tapoter l’épaule. La musique commence,
au petit matin, c’est calme puis tous les instruments se réveillent petit à petit, jusqu’à midi ou
tout le monde est réveillé et discute… à vous d’imaginer la suite. Attention à ce que le réveil
de chacun se face progressivement, de manière à entendre précisément chaque nouvel
instrument. C’est un jeu d’écoute passionnant !