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ddee llaa FFééddéérraattiioonn ddee S Saavvooiiee ddee llaa LLiigguuee C o m m u n i s t e R é C o m m u n i s t e R évvoolluuttiioonnnnaaiirree N° 12 – Mardi 3 avril 2007 L’agenda militant Jeudi 12 avril – 20 h Réunion publique LCR Centre Social des Combes CHAMBERY LE HAUT Samedi 14 avril, 10h Manifestation pour la défense de l’hôpital public BELLEY (devant la mairie) Mercredi 18 avril, 18h Rassemblement RESF Devant les grilles de la Préfecture Jeudi 19 avril – 20 h Meeting avec Olivier Besancenot GRENOBLE (Alpes Congrès) Départ en cars gratuits de Chambéry à 18h45 (réservation : 06-62-88-17-66) C’était déjà hier Samedi 17 mars Trois bus de Chambéry pour la manifestation régionale de Lyon contre l’EPR Lundi 19 mars Manifestation de 400 salariés EDF-GDF à Chambéry, en solidarité avec Serge Tranchant Mardi 20 mars 300 salariés en grève du Crédit agricole des Savoie occupent la direction à la Motte-Servolex Mercredi 21 mars 140 personnes devant la préfecture à l’appel du RESF et du Collectif Savoyard contre la Haine et les Racismes Samedi 24 mars 1200 manifestants à Bourgoin contre la culture d’OGM en plein champ Succès populaire pour le meeting d’Olivier Besancenot à Chambéry Jeudi 15 mars, Olivier Besancenot est en meeting dans la salle comble et chaleureuse du Scarabée, devant un public jeune et populaire pour l’essentiel venu du quartier de Chambéry-le-Haut. Après une présentation de la candidature d’Olivier Besancenot par une militante de la LCR 73, la parole est donnée à des animateurs de luttes locales : le délégué syndical CGT de l’usine Rencast de Douvaines (Haute-Savoie) qui vient de fermer ses portes en laissant plus de 100 personnes sur le carreau ; un militant anti-nucléaire, qui parle du combat contre l’EPR ; une militante de l’UNEF, qui parle des luttes que la jeunesse étudiante mène contre l’augmentation des droits universitaires à l’Université de Savoie ; une militante du comité de solidarité à Mohamed, étudiant sans-papier sous le coup d’une procédure d’expulsion. Olivier Besancenot prend ensuite la parole, pour annoncer deux nouvelles. La première est mauvaise : après trois mois de campagne, Olivier n’a plus de voix. La seconde est bonne : bien qu’elle soit éraillée, il pourra la faire entendre dans le débat électoral, puisqu’il venait d’apprendre que la LCR avait franchi la barre des 500 parrainages. Un fait dont les militants de la LCR, qui ont parcouru les routes de France ces derniers mois, ne sont pas peu fiers : alors que les partis de la gauche institutionnelle ont multiplié les pressions sur les élus pour nous empêcher d’être présents, nous avons réussi en toute indépendance à surmonter cet obstacle anti-démocratique. L’intervention d’Olivier est suivie d’un débat : les questions portent sur le projet de la LCR (comment on fait pour changer de société ?), mais aussi sur la lutte contre les discriminations et le FN. Enfin, le meeting s’achève par l’Internationale, largement reprise par la salle. Nous n’avons qu’un seul regret : les 396 places assises et les 40 places debout du Scarabée ayant été rapidement occupées, nous n’avons pu faire entrer les 150 personnes qui se sont présentées après 20 h. Nous les prions de recevoir nos excuses, mais la mairie de Chambéry ne nous ayant pas fourni une salle plus grande, nous n’avons malheureusement pas eu d’autre solution. Pour nous rattraper, nous vous proposons d’aller 1 voir Olivier à Grenoble le 19 avril : depuis Chambéry, deux cars gratuits seront à votre disposition (réservation : 06-62-88-17-66). Le Conseil Régional se prononce contre l’interdiction des licenciements Lors de la dernière Assemblée Plénière du Conseil Régional Rhône-Alpes, le 23 mars dernier, Myriam Combet (LCR) a présenté un vœu pour demander que le Conseil régional se prononce en faveur d’une loi d’interdiction des licenciements dans les grandes entreprises qui font des profits. Ce vœu faisait suite à la multiplication des licenciements en Rhône-Alpes et à la situation particulièrement préoccupante des salariés de Métaltemple à Saint-Michel-deMaurienne, dont l’entreprise, pillée par un fonds d’investissement américain, risque d’être purement et simplement liquidée. Sans surprise, les groupes de droite se sont prononcés contre une telle mesure. Ils ont été suivis par tous les groupes de la gauche plurielle (PS, PRG, PCF, Verts), qui ont estimé que les débats du Conseil Régional n’avaient pas vocation à fournir une tribune politique ! La conseillère communiste déléguée à l’emploi a préféré à cette proposition une formulation « d’équilibre » (sic), qui ne disait mot de l’interdiction des licenciements, se limitait à assurer les salariés de Métaltemple du soutien du Conseil Régional et à demander au Préfet l’organisation d’une table ronde. Ce vœu pieux, qui ne menace en rien les intérêts du patronat, a été voté par l’ensemble des groupes, droite et FN compris. Répression syndicale à EDF-GDF : un délégué CGT menacé de licenciement Délégué syndical CGT et maire-adjoint PCF de Randens, Serge Tranchant a été convoqué lundi 19 mars à Chambéry devant la commission de discipline d’EDF, sous l’accusation d’avoir participé aux événements qui ont accompagné l’occupation du siège régional de Valence, à l’occasion de la journée de grève du 3 octobre dernier. Au moment où elle s’engage dans la voie de la privatisation, la direction d’EDF-GDF a visiblement décidé d’abattre la CGT, ce qui l’amène à multiplier les procédures contre ses militants. Après 14h de délibération, la commission de discipline a donné son verdict : le licenciement. La direction a désormais un mois pour statuer et savoir si elle suit l’avis de la commission de discipline. Face à ces attaques contre les libertés syndicales qui rappellent l’Angleterre de Thatcher, nous sommes tous concernés : ne laissons pas « la France d’après » se mettre en place à EDF-GDF ! Le FN parade à l’Université de Savoie Depuis le début de l’année, le FN a réussi à s’implanter à l’Université de Savoie, où il est parvenu à rassembler une petite dizaine de jeunes. Multipliant les menaces verbales et physiques envers les militants de gauche et d’extrême-gauche, couvrant le campus de tags et d’autocollants racistes, ce groupe s’en prend désormais aux réunions militantes. Mardi 13 mars, une demi-douzaine de jeunes coqs du FN, casquette Le Pen sur la tête et drapeau bleublanc-rouge à la main, sont ainsi venus éructer leur haine lors d’une réunion de l’UNEF, menaçant au passage les militants présents. Il est devenu impératif de réagir, afin de ne pas laisser le FHaine développer ses activités nauséabondes. Un collectif anti-fasciste s’est constitué sur la fac mardi 27 mars (UNEF, MJS, LCR, FA, Ras-le-Front, Chiche !, JOC, CGT), afin de contrer systématiquement toutes les actions du FN, pour réduire au maximum son Lebenraum. Grève au Crédit Agricole des Savoie Dans les 9 dernières années, les résultats du Crédit Agricole des Savoie ont progressé de 228,5 %, tandis que les effectifs salariés n’augmentaient que de 2,1 %. Comme le capitalisme ne produit pas de miracle, l’augmentation des profits du Crédit Agricole est le fruit de l’intensification de l’exploitation des salariés, dont les conditions de travail se sont dégradées sans aucune contrepartie salariale. La coupe étant pleine, les salariés du Crédit agricole à mettre en place une journée de grève le 20 mars dernier, qui s’est avéré un grand succès malgré le refus de la CFDT, de FO et de la CGC de s’y associer. 300 salariés ont occupé le siège régional de la Motte-Servolex, élaborant collectivement un cahier de revendications, à partir duquel la lutte doit se poursuivre. Sortir du nucléaire : succès de la mobilisation du 17 mars en Savoie Les manifestations régionales du 17 mars contre la construction du réacteur EPR ont été un succès. En Savoie, la mobilisation a été importante, puisqu’elle a permis de mettre en place 3 cars pour participer à la manif de Lyon, qui a rassemblé au total 5000 manifestants. 2 Forte manifestation contre la culture d’OGM en plein champ à Bourgoin-Jallieu 1200 manifestants, parmi lesquels plusieurs dizaines de Savoyards venus par co-voiturage, ont participé samedi 24 mars à une manifestation à Bourgoin, afin de protester contre la décision de consacrer 17 parcelles de la commune de Bourgoin-Jallieu à des essais d’OGM en plein champ. Une décision inacceptable, imposée à la population et aux agriculteurs bio de la région, dont les productions sont exposées aux risques de contamination. Succès des mobilisations pour la défense des Services publics La mobilisation pour la défense des services publics monte en puissance dans les territoires. Le samedi 17 mars, à l’appel de la Convergence savoyarde pour la défense des services publics, un rassemblement pour le maintien du bureau de poste de Saint-Jean-de-Chevelu, a ainsi rassemblé une centaine de personnes, ce qui n’est pas négligeable dans un village qui comporte 485 habitants. Surtout, le vendredi 30 mars, une réunion organisée pour la défense de l’hôpital public de Belley, dont l’existence est menacée par la politique suivie par l’Agence Régionale d’Hospitalisation et le ministère de la Santé, a rassemblé plus de 300 personnes. Une telle affluence a amené les participants à convenir d’organiser une manifestation à Belley, le samedi 14 avril, à 10h, devant la mairie. Solidarité avec Mohamed ! Arrivé en France en 1997, Mohamed est étudiant à l’Université de Savoie, en 3e année de licence électronique au Bourget du Lac. Pour Sarkozy, Mohamed a un gros défaut : ses résultats universitaires ne sont pas suffisants pour qu’il fasse partie des « immigrés choisis » dont le patronat français a besoin. La préfecture a donc envoyé un arrêté de reconduite à la frontière à Mohamed, qui depuis le 19 mars est recherché par les milices de Sarkozy. Le Réseau Université Sans Frontière (RUSF) appelle toute la population à manifester sa solidarité avec Mohamed et à demander sa régularisation, comme celle de tous les sans-papiers, en cliquant sur le lien suivant pour signer la pétition : http://rusf.org/Regularisation-de-Mohamed.html Tribune de la minorité Les militants se retrouvant dans les thèses présentées par la Plateforme B lors de la Conférence Nationale de LCR en juin dernier ont demandé à disposer d’une tribune dans la Lettre Rouge. Depuis six mois, la campagne présidentielle n’a pas prise sur le thème de l’insécurité, même si les candidats et leurs alliés médiatiques essaient de légitimer le repli identitaire et la répression présente et à venir, conséquences directes des ravages du libéralisme. Le problème du logement et des réquisitions avec le mouvement des SDF et des “enfants de Don Quichotte”, les licenciements d’Airbus, les luttes chez PSA, la défense du service public avec le blocage du port de Marseille, sont les questions qui préoccupent sans pour autant trouver de réponse politique dans une gauche où le parti socialiste accentue avec Ségolène Royal sa logique d’accompagnement du libéralisme et où la gauche antilibérale est divisée. Malgré des meetings réussis qui démontrent une audience en hausse, aucune des campagnes menées par les différents candidats à la gauche du PS ne parvient à contester l’hégémonie de ce dernier. Pourtant, au-delà des divergences, les récentes luttes sociales montrent combien la résistance aux logiques de profits est forte. D’où la nécessité de construire une alternative politique indépendante du parti socialiste et de sa politique social-libérale à toutes les échelles. Les élections législatives peuvent nous donner la possibilité de marquer par le vote le refus du libéralisme économique et des profits insolents. En Savoie, le collectif unitaire de Chambéry centre a constitué un cadre de discussions privilégié et le fait qu’il continue, comme d’autres collectifs partout en France, à se réunir régulièrement malgré les difficultés rencontrées au cours des mois passés et l’échec constaté de l’unité des forces antilibérales, fait de lui le cadre privilégié pour la construction d’une alternative regroupant toutes les forces antilibérales, anticapitalistes de Savoie. Il est donc d’une nécessité impérieuse que celles-ci s’y retrouvent, après l’échéance du premier tour, pour proposer une réponse à la hauteur des enjeux : hausse du SMIC à 1500 euros net, défense et développement des services publics, interdiction des licenciements dans les entreprises qui font du profit, loi cadre pour les femmes, sortie du nucléaire, solidarité entre les peuples… La victoire du non de gauche au TCE et la prégnance des luttes sociales, notamment victorieuses, comme celle contre le CPE, montrent qu’il est possible de vaincre dans l’unité. Ne nous résignons pas. Ligue Communiste Révolutionnaire 06.62.17.55.49 / [email protected] 3