Orchestre national du Capitole de Toulouse
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Orchestre national du Capitole de Toulouse – Samedi 28 mai 2016 Avant-concert La Symphonie fantastique de Berlioz Par Claude Abromont, musicologue Samedi 28 mai 2016, de 19h45 à 20h15 – Salle de conférence Entrée libre SAMEDI 28 MAI 2016 – 20H30 GRANDE SALLE Antonín Dvořák Concerto pour violoncelle et orchestre ENTRACTE Hector Berlioz Symphonie fantastique Orchestre national du Capitole de Toulouse Tugan Sokhiev, direction Gautier Capuçon, violoncelle Concert enregistré par France Musique. Coproduction Orchestre national du Capitole de Toulouse, Philharmonie de Paris. FIN DU CONCERT VERS 22H40. Antonín Dvořák (1841-1904) Concerto pour violoncelle et orchestre en si mineur, B. 191, op. 104 I. Allegro II. Adagio ma non troppo III. Finale. Allegro moderato Composition : à New York entre le 8 novembre 1894 et le 9 février 1895. Création : le 19 mars 1896 à Londres par l’Orchestre Philharmonique de Londres, avec Leo Stern au violoncelle et le compositeur au pupitre. Effectif : 2 flûtes (piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 3 cors, 2 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales – cordes – violoncelle solo. Durée : environ 40 minutes. Cette œuvre rayonnante, le plus populaire des concertos pour violoncelle, s’inscrit dans un contexte biographique de mélancolie. Dvořák aborde sans enthousiasme sa troisième et dernière saison au Conservatoire de New York ; quoique dévoué de bon cœur aux Américains, il regrette de plus en plus sa Bohème natale. L’idée d’un concerto pour violoncelle lui est suggérée par l’exemple réussi d’un confrère américain, Victor Herbert ; à son tour il entreprend rapidement son ouvrage, sans se référer à l’une de ses tentatives antérieures, le Concerto B. 10, esquissé trente ans auparavant. Pendant qu’il compose le deuxième mouvement, il reçoit une lettre poignante de sa belle-sœur Josefina, l’amour sans espoir de sa jeunesse : comme Mozart, il s’était accommodé d’épouser sa sœur… Gravement malade, Josefina lui écrit en des termes exceptionnellement affectueux qui sous-entendent un dernier adieu. Au milieu de l’adagio, Dvořák incorpore la citation d’un lied que sa belle-sœur appréciait particulièrement, Lasst mich allein (Laissez-moi seul, B. 157 ou op. 82). De retour en Bohème en avril 1895, il apprend la mort de Josefina le 27 mai ; il remplace alors quatre mesures du finale par soixante autres, il évoque à nouveau le lied, et défie quiconque, éditeur ou interprètes, de contrarier ces modifications. En effet, la création du concerto ne se déroule pas sans heurts. L’ouvrage est dédié à Hanousch Wihan, un ami violoncelliste en compagnie duquel Dvořák a effectué une tournée dans son pays ; mais Wihan exige des 4 retouches et veut incorporer à l’émouvante fin une cadence de sa façon. En définitive, c’est le jeune violoncelliste Leo Stern qui sera le créateur, et Wihan ne jouera « son » concerto qu’en 1899. Après un concerto pour piano non dépourvu d’intérêt (1876) et un autre très séduisant pour violon (1879-1880), Dvořák atteint ici, dans de vastes proportions, la pleine maîtrise du genre. L’œuvre se déploie sur un fond de gravité où se devine l’influence de l’ami Brahms. Celui-ci devait d’ailleurs s’exclamer : « Si j’avais su que l’on pouvait tirer de tels accents du violoncelle, j’aurais écrit depuis longtemps un concerto pour cet instrument. » L’abondante partie soliste, hérissée de difficultés, se montre très chantante, souvent dans l’aigu, avec ces accents de candide fierté si personnels à Dvořák. Le premier mouvement commence par ruminer son thème principal dans une lugubre couleur de clarinettes, à la Tchaïkovski. Après un crescendo dramatique, le thème, jeté avec un étonnant mélange de souplesse et de violence, semble inachevé : c’est une impulsion plus qu’une phrase. Après un pont frissonnant de trémolos et de pizzicatos, le second thème, au cor, chante avec une douce nostalgie, et constitue la première apparition d’un élément véritablement mélodique dans la pièce. La section conclusive, assez triomphante, sonne comme un extrait de danse slave, seule couleur folklorique dans ce mouvement. Le développement s’amorce par une version vive et fuyante, en imitations, du premier thème ; mais il se distingue surtout par une nouvelle idée, une cantilène du violoncelle, dont le profil à la fois douloureux et modal s’apparente aux mélodies d’inspiration amérindienne chez Dvořák à la même période. La réexposition, attaquée directement sur le second thème en majesté, éclaire fréquemment en majeur les idées de l’exposition, avec une certaine euphorie : car même dans le tourment, notre compositeur reste un solide optimiste. Le volet central, de large structure A-B-A, est une songerie remplie d’émotion. Les vents, flûte, hautbois, clarinette, les cors aussi, dialoguent avec le violoncelle ou se tressent à sa mélodie, tel un idyllique décor où s’exprime la vocalité chagrinée du soliste. C’est dans la partie médiane qu’est cité le lied, bien précédé par une sorte de choral solennel et fataliste ; ce thème est soumis à des variations où se donnent libre cours tant le cantabile du violoncelle que la poésie des bois. Vers la fin, le « quasi cadenza », en fait une cadence entièrement rédigée, s’entrelace à l’envol éthéré de la flûte ; 5 celle-ci plane également dans la coda, où le vague à l’âme se transfigure en un désir d’infini. Le finale est un rondo assez libre dans sa succession de tonalités et d’épisodes toujours captivants. Aussi judicieusement introduit que le premier mouvement, il commence par une marche éloignée, où le thème principal, par scansions, se rapproche. Le violoncelle déploie enfin au complet ce thème, sorte de bannière emblématique, comparable au finale de la Symphonie n° 9, dite « du Nouveau Monde » (1893) ; thème encore sérieux, en mineur, mais dont les traitements ou les à-côtés énergiques susciteront des joies issues tout droit du folklore bohémien. Tout aussi révélatrice est la présence constante d’oiseaux aux bois, qui chez le compositeur symbolisent les enchantements de sa mère patrie. Vers le milieu du mouvement le violoncelle propose un thème nouveau, contrastant par sa tendresse et son lyrisme. Peu avant la coda, le fameux ajout de soixante mesures est un ravissant poème embrumé de lointain, que percent les ramages des trompettes bouchées, des flûtes et des clarinettes à la tierce… le soliste se contente de les accompagner, de son bourdon rustique. Le lied aimé de Josefina peut jaillir, telle une larme, au violon solo et à la flûte. Une évocation résignée du premier mouvement précède la réaction vigoureuse de l’orchestre, qui ramasse toutes ses forces pour le superbe crescendo final ; l’apothéose du thème principal s’achève par un enchaînement d’accords aussi ferme qu’original. Hector Berlioz (1803-1869) Symphonie fantastique op. 14, H. 48 I. Rêveries – Passions. Largo – Allegro agitato e appassionato assai – Religiosamente II. Un bal. Valse. Allegro non troppo III. Scène aux champs. Adagio IV. Marche au supplice. Allegretto non troppo V. Songe d’une nuit de sabbat. Larghetto – Allegro Composition : 1830. Création : le décembre 1830 au Conservatoire de Paris, sous la direction de FrançoisAntoine Habeneck. 6 Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 4 bassons – 4 cors, 4 trompettes (en principe 2 cornets à pistons), 3 trombones, 2 tubas – timbales, caisse claire, grosse caisse, cymbales, 2 cloches – 2 harpes – cordes. Durée : environ 55 minutes. La Symphonie fantastique, exactement contemporaine de la bataille d’Hernani, ouvre le champ au romantisme musical ; pour une première symphonie, elle est aussi magistralement réussie que suprêmement originale, un but que Berlioz a atteint presque sans le vouloir par son désir d’expression ; en effet, il est amoureux à en faire éclater son orchestre. Son mélodrame, il l’a publié à la veille de la création dans Le Figaro sous un simple titre : Programme. Et le terme « musique à programme » (qui raconte un argument) vient de là ; Liszt sera le premier à en apprécier les ressources. Un peu avant 1830, Berlioz fait des découvertes culturelles qui le bouleversent : Beethoven, Weber et Shakespeare. C’est une troupe anglaise qui lui révèle ce dernier, et le musicien s’enflamme immédiatement pour la jeune actrice Harriet Smithson. Quelque temps après, il réussira à épouser cette Ophélie et il sera très déçu de ne pas retrouver l’esprit de Shakespeare à ses côtés. La symphonie transpose cet amour dans une version mi-autobiographique mi-fantasmée, l’histoire « d’un jeune musicien » en délire. L’obsession de la bien-aimée apparaît sous la forme d’un thème cyclique, présent dans les cinq mouvements et surnommé « l’idée fixe » : c’est une mélodie insistante et flottante, difficile à jouer avec précision. Schumann, musicien très littéraire, sera vivement admiratif de ces « libres sinuosités » qui semblent épouser aussi bien les aléas d’une pensée qu’un flux de paroles. Sur un horizon très berliozien de notes piquées, une introduction lente esquisse quelques mélodies indécises et prémonitoires : rarement le vague à l’âme, le « vague des passions » comme on le nommait alors, aura été si bien traduit en musique. L’allegro commence avec l’énoncé de « l’idée fixe » elle-même, fiévreuse et passionnée, qui est l’unique thème du mouvement. Le développement impose un surcroît d’impatience et d’exaltation ; mieux que tout commentaire, les Mémoires de Berlioz racontent non sans humour cet échauffement pittoresque du cœur et du cerveau. En contraste total, la coda évoque les « consolations religieuses » : sur des harmonies larges, elle élève idéalement le thème de « l’idée fixe » dans les nues. 7 Le deuxième mouvement tient lieu de scherzo et introduit la valse, danse alors récente, dans le répertoire symphonique. Rappelons par ailleurs que L’Invitation à la valse de Weber sera brillamment orchestrée par Berlioz en 1841. Dans l’introduction, les deux harpes – instruments nouveaux dans une symphonie – esquissent une succession de chaleureux élans, d’une rare magie. Puis le tempo de valse se déclenche, et quatre idées mélodiques reviennent à tour de rôle dans une orchestration variée, luisante et mousseuse comme un vol de crinolines. En guise de trio, « l’idée fixe » confiée à des bois soli revient clouer sur place le narrateur halluciné à la vue de l’adorée ; le mouvement de valse continue à l’arrière-plan comme une danse d’ombres qu’il perçoit à peine. La coda est remarquable par ses accélérations, ses fantaisies rythmiques, son vertige du bal… que vient encore paralyser, à la clarinette, « l’idée fixe ». L’adagio de la Scène aux champs se souvient certainement des longues errances de Berlioz dans les campagnes autour de Paris, obnubilé par l’image de la belle Harriet. Le morceau commence par un célèbre paysage sonore, aussi dénudé que novateur : le cor anglais appelle, avec nostalgie, et le hautbois lui répond derrière la scène. Ce duo expressif, que vient rejoindre une montée d’angoisse aux cordes, est le seul passage véritablement champêtre du mouvement. Celui-ci comporte une série de variations sur un thème flou et lyrique, éventuellement orageux, et évidemment troué, comme un ciel pommelé, par deux retours de « l’idée fixe ». La noblesse et l’intériorité du ton reconnaissent l’influence de Beethoven, que Berlioz est un des rares esprits à savoir apprécier en France en ce temps-là. La pièce se termine sur un retour du cor anglais, seul, privé de son compagnon le hautbois, et que cerne un tonnerre approchant aux timbales. Le quatrième mouvement rentre dans le fantas(ma)tique proprement dit : le jeune amoureux s’imagine qu’il a tué sa bien-aimée et qu’il monte à l’échafaud. Ce volet, qui a été bissé lors de la création, est d’un fatalisme grandiose. Sur les timbales qui avancent comme une machine de guerre, une gamme descendante est présentée sous cinq variantes. Puis éclate une fanfare martelée, au tapage plutôt triomphal. Après un frénétique développement, « l’idée fixe » s’interpose à la clarinette comme une céleste vision ; mais le tutti, véritable couperet, l’abrège. 8 Le dernier mouvement est un cauchemar goyesque : « Il [le héros] se voit au sabbat, au milieu d’une troupe affreuse d’ombres, de sorciers, de monstres de toute espèce, réunis pour ses funérailles… » L’introduction nous plonge parmi des motifs incohérents et hostiles, miasmes de cordes divisées et en sourdine, cris de chouette aux flûtes… c’est du Moussorgski avant l’heure : les Russes auront pour Berlioz une admiration extrême. Puis la mélodie tant aimée ouvre l’orgie sous une apparence nouvelle et caricaturale, elle sautille à la triviale petite clarinette en mi bémol (autre nouveauté à l’orchestre symphonique). Deux cloches sonnent, dans le vide effrayé du ciel ; au temps de Berlioz, les cloches tubulaires d’orchestre n’existaient pas et il fallait quérir de vraies cloches d’église. Le Dies iræ, vieil épouvantail grégorien de la fin du monde, s’annonce à plusieurs vitesses et à plusieurs étages du grave à l’aigu, de la solennité terrible au saltarello pointu et moqueur. Une fugue se déclenche, version infernale de toutes les fugues qui dans la musique sacrée célèbrent l’ordre cosmique : à trois reprises elle vient satisfaire sa subversion des valeurs, la troisième fois dans un chromatisme perfide. Tous ces éléments se juxtaposent avec une riche imagination qui préfigure ce que l’on appellera bientôt « la musique de l’avenir », celle de Liszt et de Wagner. La fin amalgame le Dies iræ et le sujet de fugue dans un retentissant pandémonium : une nouvelle musique est née. Isabelle Werck QUADRI Partenaire de la Philharmonie de Paris BICHRO MET À VOTRE DISPOSITION SES TAXIS POUR FACILITER VOTRE RETOUR À LA SORTIE DES CONCERTS DU SOIR. Le montant de la course est établi suivant indication du compteur et selon le tarif préfectoral en vigueur. 9 Gautier Capuçon Né en 1981 à Chambér y, Gautier Capuçon commence le violoncelle à 4 ans et demi et étudie avec Annie CochetZakine et Philippe Muller, puis à Vienne avec Heinrich Schiff. Il reçoit des premiers prix dans plusieurs concours internationaux, y compris le Premier Grand Prix du Concours International André Navarra à Toulouse. En 2001 il est « Nouveau Talent de l’année » aux Victoires de la musique. Il reçoit le Borletti-Buitoni Trust Award et plusieurs fois le Prix Echo – récemment pour son enregistrement avec Valery Gergiev et pour le coffret consacré à la musique de chambre de Fauré (2012). Parallèlement, il parfait son expérience au sein de l’Orchestre des Jeunes de la Communauté Européenne avec Bernard Haitink, puis de l’Orchestre des Jeunes Gustav Mahler avec Kent Nagano, Daniele Gatti, Pierre Boulez, Seiji Ozawa et Claudio Abbado. Il joue sous la direction de plus grands orchestres dans le monde et collabore régulièrement avec des chefs comme Lionel Bringuier, Semyon Bychkov, Myung-Whun Chung, Gustavo Dudamel, Charles Dutoit, Christoph Eschenbach, Valery Gergiev, Bernard Haitink, Paavo Järvi, Andris Nelsons, Yannick Nézet-Séguin, Leonard Slatkin, Tugan Sokhiev… Ces dernières années, il s’est produit avec les Berliner Philharmoniker sous la direction de Gustavo Dudamel pour l’Europa Konzert, l’Orchestre du Concertgebouw (avec Bernard Haitink et Semyon Bychkov), 10 l’Orchestre de la Staatskapelle de Dresde (Christoph Eschenbach), l’Orchestre Philharmonique de Vienne (Andrés Orozco-Estrada), l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig (Emmanuel Krivine), l’Orchestre Philharmonique de Munich (Semyon Bychkov), le Chamber Orchestra of Europe (Bernard Haitink), le London Symphony Orchestra (Valery Gergiev), l’Orchestre du Théâtre Mariinsky (Valery Gergiev), le London Symphony Orchestra (tournée avec Sir John Eliot Gardiner), l’Orchestre Philharmonique d’Oslo (tournée avec Vasily Petrenko), l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich (tournée avec Lionel Bringuier). Il joue aux ÉtatsUnis avec les orchestres de Chicago, Philadelphie, Boston, New York, Los Angeles, Cleveland, San Francisco ou Boston, mais également en Australie avec l’Orchestre Symphonique de Sydney et en Extrême-Orient avec l’Orchestre Philharmonique de Séoul. Il donne de nombreux récitals, notamment à Paris, Londres, Amsterdam, Bruxelles, Moscou, Madrid, Vienne, New York, Washington, Tokyo ou Séoul, et se produit en récital ou en musique de chambre dans les principaux festivals en Europe, comme chaque année au Festival de Verbier et au Progetto Martha Argerich à Lugano. Il a pour partenaires Martha Argerich, Daniel Barenboim, Yuri Bashmet, Lisa Batiashvili, Frank Braley, Gérard Caussé, Hélène Grimaud, Katia et Marielle Labèque, Angelika Kirchschlager, Viktoria Mullova, Mikhaïl Pletnev, Menahem Pressler, Vadim Repin, Jean-Yves Thibaudet, Maxim Vengerov, les quatuors Artemis et Ébène, ainsi que son frère Renaud. Sa discographie comprend les trios de Haydn et Mendelssohn avec Martha Argerich et Renaud Capuçon, le Trio n° 2 de Chostakovitch avec Martha Argerich et Maxim Vengerov, la musique de chambre de Ravel avec Renaud Capuçon et Frank Braley, , les concertos de Haydn avec le Mahler Chamber Orchestra et Daniel Harding, la musique de chambre de Saint-Saëns, La Truite de Schubert, les trios et quatuors de Brahms avec Renaud Capuçon et Nicholas Angelich, ainsi que les trios de Schubert avec Frank Braley et Renaud Capuçon. Il a également enregistré un récital avec la pianiste Gabriela Montero, le Concerto de Dvořák avec l’Orchestre de la Radio de Francfort dirigé par Paavo Järvi, le Double Concerto de Brahms avec l’Orchestre des Jeunes Gustav Mahler et Myung-Whun Chung, le Triple Concerto de Beethoven avec Martha Argerich, Renaud Capuçon, l’Orchestre Simón Bolívar et Gustavo Dudamel filmé en live au Festival de Salzbourg, un DVD enregistré en live avec les Berliner Philharmoniker sous la direction de Gustavo Dudamel (Concerto n° 1 de Haydn), les Variations Rococo de Tchaïkovski avec l’Orchestre du Théâtre Mariinsky sous la direction de Valery Gergiev, une intégrale de la musique de chambre de Fauré avec Nicholas Angelich, Gautier Capuçon, Michel Dalberto, Gérard Caussé et le Quatuor Ébène, un récital Schubert/Debussy/ Britten/Schumann avec Frank Braley et des œuvres de Saint-Saëns avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France et Lionel Bringuier. Ses dernières parutions sont consacrées à Chostakovitch (avec l’Orchestre Mariinsky et Valery Gergiev), l’intégrale des sonates de Beethoven (avec Frank Braley) et le Quintette à cordes de Schubert (avec le Quatuor Ébène). Depuis 2007, Gautier Capuçon est l’ambassadeur du « Zegna & Music Project », fondé en 1997, activité philanthropique pour promouvoir la musique et ses valeurs. En octobre 2014, il crée la « Classe d’excellence de violoncelle » à la Fondation Louis Vuitton à Paris, dans le nouvel Auditorium conçu par Frank Gehry. Il joue un violoncelle Matteo Goffriler de 1701. Tugan Sokhiev Tugan Sokhiev est directeur musical de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse depuis 2008, après en avoir été pendant trois ans premier chef invité et conseiller musical. En mai 2015, Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse, renouvelle son contrat de directeur musical pour trois années supplémentaires, jusqu’en août 2019. Il est directeur musical du Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin depuis septembre 2012 ; son contrat s’achèvera en 2016. Il est également directeur musical et chef principal du Théâtre du Bolchoï à Moscou depuis janvier 2014. Chef invité, il retourne en 11 2015-2016 au pupitre des orchestres philharmoniques de Berlin, Vienne (Festival Mozart de Salzbourg), des orchestres symphoniques de la Radio finlandaise, de la NHK, et du Philharmonia Orchestra (qu’il dirige chaque saison). En 2014-2015, il fait ses débuts à la tête du London Symphony Orchestra et, en 2013-2014, à la tête de l’Orchestre de Philadelphie. En 2012-2013, il dirige pour la première fois avec succès l’Orchestre Symphonique de Chicago et l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig. Au cours des dernières saisons, il fait des débuts remarqués à la tête des orchestres philharmoniques de Vienne et de Berlin (2009-2010). Il est invité par les orchestres philharmoniques de Rotterdam, Oslo, Munich, Radio France, l’Orchestre National Philharmonique de Russie, l’Orchestre de l’Académie Sainte-Cécile de Rome, l’Orchestre Symphonique de Bournemouth, l’Orchestre de la RAI de Turin, l’Orchestre de la Staatsoper de Munich, les orchestres symphoniques de la Radio Suédoise, de Vienne, de Francfort, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre National de France… Il dirige en tournée en Europe le Philharmonia Orchestra, le Mahler Chamber Orchestra et le Deutsches Symphonie-Orchester, et effectue également de nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse : Europe, Chine, Russie, Royaume-Uni, Amérique du Sud, Japon, etc. Sa discographie avec l’Orchestre national du Capitole de 12 Toulouse compte cinq enregistrements chez Naïve : Tableaux d’une exposition de Moussorgski et la Symphonie n° 4 de Tchaïkovski ; Pierre et le Loup de Prokofiev ; le Concerto pour violon n° 2 de Prokofiev et les Danses symphoniques de Rachmaninov ; la Symphonie n° 5 de Tchaïkovski et l’Ouverture festive de Chostakovitch ; et un disque Stravinski comprenant L’Oiseau de feu (1919) et Le Sacre du Printemps. Son premier disque à la tête du Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, Ivan le Terrible de Prokofiev avec Olga Borodina, est paru en 2014 (Sony Classical). Dans le domaine lyrique, Tugan Sokhiev débute en 2002 au Welsh National Opera avec La Bohème. L’année suivante, il dirige Eugène Onéguine au Metropolitan Opera de New York dans la production du Théâtre Mariinsky. En 2004, il débute en France au Festival d’Aix-en-Provence avec L’Amour des trois oranges, ouvrage qu’il dirige ensuite au Luxembourg et au Teatro Real de Madrid. En 2006, il est invité au Houston Grand Opera pour Boris Godounov. Il dirige La Dame de pique (2010) et Boris Godounov (2012) à la Staatsoper de Vienne, La Dame de pique, Iolanta, Les Fiançailles au couvent, Tosca et Cavalleria Rusticana/Pagliacci au Théâtre du Capitole de Toulouse. En 2015-2016, il dirige notamment deux nouvelles productions au Théâtre du Bolchoï : Katerina Ismailova et La Damnation de Faust. En 2005, sa prestation au Théâtre des Champs-Élysées avec l’Orchestre national du Capitole de Toulouse lui vaut d’être nommé « Révélation musicale de l’année » par le Syndicat de la critique Théâtre, Musique et Danse. En 2014, le Syndicat de la critique le nomme « Personnalité musicale » dans la catégorie instrumentale. En 2013, Tugan Sokhiev reçoit les insignes de chevalier dans l’Ordre National du Mérite. Orchestre national du Capitole de Toulouse Né dans les années 1960, l’Orchestre du Capitole de Toulouse a rapidement pris une stature internationale grâce au travail de Michel Plasson, qui l’a dirigé durant 35 années (de 1968 à 2003) et qui en est aujourd’hui chef d’orchestre honoraire. Devenu « national » en 1981 et aujourd’hui fort de 125 musiciens, l’Orchestre du Capitole entre de plainpied dans le XXIe siècle avec l’arrivée, en 2005, de Tugan Sokhiev, d’abord premier chef invité et conseiller musical, puis directeur musical à partir de 2008. En dix ans, Tugan Sokhiev a insufflé une formidable dynamique à la formation toulousaine, développant des tournées dans le monde entier, se produisant régulièrement dans des lieux aussi prestigieux que le Musikverein de Vienne, la Philharmonie de Berlin et le Bolchoï de Moscou, ainsi qu’à Paris (Théâtre des Champs-Élysées, Salle Pleyel, Philharmonie). Outre une riche saison symphonique dans sa salle historique de la Halle aux Grains et la saison lyrique et chorégraphique du Théâtre du Capitole, l’Orchestre national du Capitole est régulièrement invité par des festivals internationaux, tels la Quinzaine musicale de Saint-Sébastien, les Chorégies d’Orange, le Festival de Radio France et Montpellier (2013, 2016), le Festival de Pâques d’Aix-enProvence (2015). Tugan Sokhiev a par ailleurs développé une politique de diffusion audiovisuelle ambitieuse qui se traduit par des partenariats réguliers avec France Télévisions, France Musique, Radio Classique, Arte Concert, Mezzo, Medici.tv, etc. Après une longue et fructueuse collaboration avec le label EMI Classics sous la baguette de Michel Plasson, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse développe aujourd’hui avec Tugan Sokhiev de nouveaux axes discographiques avec le label Naïve. Pleinement ancré dans la vie musicale de son temps, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse sert avec le même enthousiasme les œuvres du répertoire que la musique d’aujourd’hui, comme l’illustrent deux nouvelles créations mondiales que l’orchestre a données récemment sous la baguette de Tugan Sokhiev : Prélude de David Azagra et Nach(t)spiel de Benjamin Attahir, compositeur dont l’Orchestre national du Capitole de Toulouse créera en 20162017 une nouvelle œuvre en hommage à Pierre Boulez, Samaa Sawti Zaman. Cet ancrage dans la vie musicale contemporaine se double d’une activité pédagogique très active, tant à l’intention des plus jeunes publics, avec notamment le 13 chef Christophe Mangou qui dirige les concerts pédagogiques depuis 2012, que pour la formation des musiciens professionnels, grâce à la création en 2016 d’une Académie internationale de direction d’orchestre dirigée par Tugan Sokhiev. L’Orchestre national du Capitole de Toulouse reçoit le soutien de Toulouse Métropole, de la région LanguedocRoussillon Midi-Pyrénées et du ministère de la Culture et de la Communication. Violons I Geneviève Laurenceau (Violon super solo) Sharon Roffman Alexandre Kapchiev Sylvie Vivies Vitaly Rasskazov Nicole Boussinot Henri Salvat Sylvie Mougeat Sébastien Plancade Olivier Amiel Stéphane Guiocheau Aude Puccetti Julia Raillard Jean-Baptiste Jourdin Isolde Ferenbach Guillaume Devin Violons II Fabien Mastrantonio Audrey Loupy Mohamed Makni Francois Drouhin Yves Sapir Marie Jose Fougeroux Virginie Allemand Edwige Farenc Alexandre Dalbigot David Benetah Guilhem Boudrant Estelle Bartolucci-Plancade Quentin Debroeyer Marie Cauchefer Altos Domingo Mujica Bruno Dubarry 14 Jun-Yuan Chen Laura Ensminger Tymoteusz Sypniewski Gilles Apparailly Vincent Cazanave-Pin Mailyss Cain Samuel Joly Audrey Leclercq Anne-Sandrine Duchêne Joyce Blanco Lewis Violoncelles Pierre Gil Sarah Iancu Vincent Pouchet Elise Robineau Christopher Waltham Benoît Chapeaux Thomas Dazan Sébastien Laurens Marie Girbal Léa Birnbaum Contrebasses Damien-Loup Vergne Florent Barnaud Pierre Hequet Daniel Ben Soussan Victor Garcia Gonzalez Conor Mc Carthy Tarik Bahous Guillaume Girma Flûtes Sandrine Tilly Boris Grelier Claude Roubichou Adeline Salles Hautbois Louis Seguin Guillaume Deshayes Serge Krichewsky Gabrielle Zaneboni Clarinettes David Minetti Floriane Tardy Emilie Pinel Jean-Paul Decamps Bassons Lionel Belhacene Victor Dutot Marion Deleplancque-Lefort Mylène Poulard Cors Jacques Deleplancque Benoit Hui Thibault Hocquet Arnaud Bonnetot François Lugue Jean-Pierre Bouchard Trompettes Hugo Blacher Maxime Faix Nicolas Pardo Thomas Pesquet Aurore Prieur Trombones Dominique Dehu David Locqueneux Aymeric Fournes Fabien Dornic 15 Tubas Sylvain Picard Pierrick Fournes Timbales/Percussions Emilien Prodhomme Jean-Sébastien Borsarello Thibault Buchaillet Christophe Dewarumez Matthieu Chardon David Dubois Harpes Gaëlle Thouvenin Cécile Barutaut Concert enregistré par France Musique 16 MÉLOMANES ENGAGÉS REJOIGNEZ-NOUS ! Rejoignez l’Association des Amis, présidée par Patricia Barbizet, et soutenez le projet musical, éducatif et patrimonial de la Philharmonie tout en profitant d’avantages exclusifs. Soyez les tout premiers à découvrir la programmation de la prochaine saison et réservez les meilleures places. Bénéficiez de tarifs privilégiés et d’un interlocuteur dédié. Obtenez grâce à votre carte de membre de nombreux avantages : accès prioritaire au parking, accès à l’espace des Amis, accès libre aux expositions, tarifs réduits en boutique, apéritif offert au restaurant le Balcon… Découvrez les coulisses de la Philharmonie : répétitions, rencontres, leçons de musique, vernissages d’expositions… Plusieurs niveaux d’adhésion, de 50 € à 5 000 € par an. Vous avez moins de 40 ans, bénéficiez d’une réduction de 50 % sur votre adhésion pour les mêmes avantages. 66 % de votre don est déductible de votre impôt sur le revenu. Déduction sur ISF, legs : nous contacter Anne-Flore Naudot [email protected] • 01 53 38 38 31 PHILHARMONIEDEPARIS.FR LES ÉDITIONS DE LA PHILHARMONIE LA SYMPHONIE FANTASTIQUE ENQUÊTE AUTOUR D’UNE IDÉE FIXE CLAUDE ABROMONT Le musicologue revêt l’habit d’enquêteur dans ce livre entièrement dédié à l’œuvre musicale la plus singulière du romantisme français : la Symphonie fantastique d’Hector Berlioz. Que cache l’obsédante « idée fixe » du compositeur, devenue thème cyclique de sa partition ? Quels sont les ingrédients de cette dramaturgie de l’écoute ? Claude Abromont répond à ces questions en abordant parfois des rivages inexplorés, comme la simulation de l’absorption du son par des tapisseries ou la tentative d’une forme sonate féministe. Cet ouvrage de référence sur le projet berliozien propose également une vision renouvelée de la « musique à programme » qui, en l’absence de paroles, communique un sens à l’auditeur par les seuls moyens expressifs de la musique instrumentale. Claude Abromont est musicologue et professeur d’analyse musicale au CNSMD de Paris. Il est co-auteur, avec Eugène de Montalembert, du Guide de la théorie de la musique (Fayard/Lemoine, 2001), du Guide des genres et du Guide des formes de la musique occidentale (Fayard/Lemoine, 2010). Il a également publié un Petit précis du commentaire d’écoute (Fayard, 2010) et un roman, Symphonie criminelle en mi bémol (Bayard, 2013). La rue musicale est un « projet » qui dépasse le cadre de la simple collection d’ouvrages. Il s’inscrit dans l’ambition générale de la Philharmonie de Paris d’établir des passerelles entre différents niveaux de discours et de représentation, afin d’accompagner une compréhension renouvelée des usages de la musique. © AKG-Images Collection Style 336 pages • 12 x 17 cm • 13,90 € ISBN 979-10-94642-08-5 • AVRIL 2016 ENTREPRISES DEVENEZ PARTENAIRE Faites vivre à vos clients et à vos collaborateurs une expérience musicale sans équivalent grâce à nos Formules Prestige. Organisez vos événements : de la Grande salle au Grand salon panoramique, les multiples espaces de la Philharmonie sont à votre disposition. Recevez vos invités pour une visite privée de l’exposition The Velvet Underground. Associez votre image à un cycle de concerts ou à une exposition, en qualité de mécène ou parrain. Dans le cadre de l’engagement sociétal des entreprises, soutenez l’un des nombreux projets éducatifs de la Philharmonie. Rejoignez Prima la Musica, le cercle des entreprises mécènes et vivez la Philharmonie de l’intérieur. Dans le cadre du mécénat, l’entreprise peut déduire de l’impôt sur les sociétés 60 % du montant de son don dans la limite de 5 ‰ du CA (reportable sur cinq exercices). Sabrina Cook-Pierrès Service des Offres aux entreprises [email protected] • 01 44 84 46 76 Ombeline Eloy Développement du mécénat et du parrainage d’entreprise [email protected] • 01 53 38 38 32 PHILHARMONIEDEPARIS.FR LA CITÉ DE LA MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARIS REMERCIE — SON GRAND MÉCÈNE — — LES MÉCÈNES ET PARTENAIRES DE LA PROGRAMMATION ET DES ACTIVITÉS ÉDUCATIVES — LOGO AIRFRANCE Partenaire Officiel Nº dossier : 2009065E Date : 12/03/09 P296C P032C Validation DA/DC : Validation Client Champagne Deutz, Fondation PSA Peugeot Citroën, Fondation KMPG Farrow & Ball, Demory, Agence nationale pour la Cohésion Sociale et l’Égalité des chances Philippe Stroobant, les Amis de la Philharmonie de Paris, Cabinet Otto et Associés Les 1053 donateurs de la campagne « Donnons pour Démos » — LES MEMBRES DU CERCLE D’ENTREPRISES — PRIMA LA MUSICA Intel Corporation, Renault Gecina, IMCD Angeris, Artelia, À Table, Groupe Balas, Groupe Imestia, Linkbynet, Q-Park, UTB Et les réseaux partenaires : Le Medef de Paris et le Medef de l’Est parisien — LE CERCLE DES GRANDS DONATEURS — Anne-Charlotte Amory, Patricia Barbizet, Éric Coutts, Jean Bouquot, Dominique Desailly et Nicole Lamson, Xavier Marin, Xavier Moreno et Marie-Joséphine de Bodinat-Moreno, Jay Nirsimloo, Raoul Salomon, Philippe Stroobant, François-Xavier Villemin — LA FONDATION PHILHARMONIE DE PARIS — — LES MÉCÈNES DE L’ACQUISITION DE « SAINTE CÉCILE JOUANT DU VIOLON » DE W. P. CRABETH — Aéroports de Paris Angeris, Batyom, Groupe Balas, Groupe Imestia — LES AMIS DE LA PHILHARMONIE DE PARIS —