publications_files/newafrican peche illegale nov

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s k r g u r r sr l . r . 1 d . n r p t i o nr t r L r.h r 'l r i n l .n r 5 .
LUnion
europ6enne,
cesaccoros.
enDa5sant
quele
saitparfaitement
poisson
provient
engrande
partiedepdche
clandestine
ouiutilise
desbateaux
plus
de
enplusgros,
et des
avecdesmethodes
outilsquiravagent
toute
lafauneaquatique.
/irent le uendreaux dtrangerl Suftout aux
Chinoi. Ik sauentqu'ih Peuue te tircl un
bien meilltur prix. Unjour, IesChinoi sont
uenusI Tamboet ont dit aux p cheursqu'ih
pdi€raient toujours ,n bon prix. Meilleur
qubu marchl. Alors, ib gatdext leur p?rhe
en attendant que desacheteursuiennent. Ils
mofitrcnt I/l qudntitl qu'ib ont, et lesprix se
fxent commecela. Sanspeser.Et maintenant
Iesacheteurschinois rlguliers ne sedlplacent
m?meplus. Le businesssefaitpar lc tlllphone
mobik,, Qtelqoes p0cheursse sont donc
enrichirt ris rapidement.montantune r it itable entreprisede sept)Lhuit embarcations,
pendant que d'autresont cessdleur activitd,
faute de rentabilitd. Des familles entiires
de p€cheursont quittd le village pourvivre
ailleurs, ou se nrozzattent i! Ia bonnegrAce
dt ceut qui sont deuenusriches", potr un
rrarail de mrin-d ceurre payei l; iourrree.
+?t
s
b.
Pa,,
I
r4l
Tombo n'ichappe apparemment pas i
cemenl.cachesou\ \r capede pluie rouge.
.Si t our en uoulez.
je uorsdonw mo4 num$o
I'ceil de Dieu! Ni ir la vague des pr€cheurs
d.emobi/e. Vousmhppe/ez dans deux heures.
de nouveauxdvangiles,aux voix rauqueset
saccaddes,
qui diferle sur lAfrique.
Je uousmontrerai,.Il porte un badge bleu,
Tombo a tout l'air d'aftendre son exor- c e qLr ilait d e l u i u n m e m b r ed e I a " s o c i r
tion locale des p6cheurs.Le businessqu'il
cisme. Li, la mer est grise. Le temps pluvieux. Retour de p€che.Les filets diversent
proposena pourtant rien de rdgulier. uDa
leur prise et passentau ntricot, pour €tre
capitaine-. dicil liircmenr err .oulevant Ie
couvercled'une immense glaciire, deux
rdpards.Les prix sont discutis, pendant
heures plus tard. nZr rzeilkur, leplus grot et
quau bord de ltau on coupe l€s leteset on
/eplus rare,, aloute t-rl.
sdpareles viscires. Ce dont on ne veut pas
Le responsablede la radio communauestjetdi l?au. Lacdvitd n'estpasddbordante,
<Pascommedr|ntr, selon les plus anciens. taire expligre: nLesp?che $nercule tPlus
uendrele capitaine aux Sierra llonais. Ils prlUn homme s'approche.M. P. ll parle oou-
( Tout qa, c'est A cause de Black Face'>
Black Face, c'est le nom donnd )t
l'inorme chalutier qui vient croiser aLr
largede la c6te. On Ie voit d'ici, tirer des
f i l e r s i m m e n 'e . . P r r i l l o n i n 'i . i b l e , m a i '
l b p i n i o n e 'r u n a n i m e .c e . o n t d e ' C h i n o i '
i bord. Ces dix derniires anndes,leschalutiers listis pour leurs activitis de p€che
clandestine sont, pour 1aplupart, enregrstrds en Chine et en Corde du Sud. oParlez en auecM. C., il uousracantera".Tots
les p€cheursvous renvoient vers M. C. et
son anecdote.M. C. a croisdla route de
Black Face d'rn peu trop prts. Laltercation s'estsoldded'un coup de fusil en gutse
d'avertissement,et sa pirogue stst renversde daos le remous des hilices. " Parfois
nout uolo s Plus de dix bateaux au large.
Cela a commencl dis la guerre ciuile, en
1992, mais ga s'estintensify' depuis que la
. 59
Dacembr€
2oo9NEwAFRIC/rN
Novembre'
Nous,
lespdcheurs,
nous
sommes
oblig6s
d'aller
plus
plus
de
en
loin,mais
nospirogues
nesont
pasfaitespouraffronter
lesgrosses
vagues
aularge.
Nousconnaissons
beaucouD
d'accidents.
Maiscomme
prds
il n'ya plusdepoissons
delac6te,nousn'avons
paslechoix.
paix est reuenae (2002). Maintenant, la
distance se rhftcit entre leurs uaisseaux et
nospirogues. Nous Ie uoyonsbien. Nous, bs
Pecbeurt, nous tummer obligis dhller deplus
en Plus loin, ttdis nls pitogues ne so t pat
faites pout affronter les gtossesuagues au
/arge. Nou, ronnais:onsbeauroupd'acridents.Mais commeil n'y a plus depoissons
pr de Ia ,itc. nout nauant pat le.botx.
Nous sommesautsi obligls d'utiliser des
flets auec des mailles deplus en plus serrles
Pour Pren,lte ah noia" dc quoi nou: nourri,
et lendre un peu. Mais ce sont de jeunes
poissonsqui n'ont pdt pu e core gra dir.
Eux, /es Chinois, ih uiennent deplus enplus
?rls auecleur batedu. Nous uoyonstaus les
iourt un grand nombredepoi::onsnon, qui
f.ottent sut l'eau. Ce sont lespoissonsqu'ils
rejettent. Beaucoup de petit et de jeunes
poissons.Ils ne uiexnentici quepour picher
certaifi et cdtlgoriet /lepoisson. Ik jettent taut
b rexe ! Qxel gichis !,
Se lon l'ONG i nt er nar ionale Env r ronmentalJusticeFoundationer I'organe
onusien pour I'agriculture et la sdcuriti
alimentaire, la FAO, la p€che ill€gale
reprdsenterair
prts d'un tiers du volume
global de I'activiti en SierraLeone,et les
trois quarts de cette pdchepourraient €rre
rejetds par les dquipages eux-m€mes qui
ne gardent que les espdcesles plus rentables comrnercialement. Les pertes pour
50.NEW
AFRICAN
Novembre
- Decenrbre
2OO9
la SierraLeones'iliveraient129 millions
de dollarschaqueannde.
Au n i veau mondi al , l es p6cheurs
clandestins
rejetteraienr
entre 11 et 26
millions de tonnesde poissons,
morts ou
incapables
desurvivre.Entre 10er 23 mill i a rd s de dol l arsde perte si che. Les
chiffresgrossissent
toujours,alorsque
80 Yodeszonesde p€chemondialessont
d€ji surexploit€es.
de mire, I'UE. Les eaux rerritorialesdes
pays de la Communautd ne suffisent plus
) nourrir les appdtits grandissants de ses
ressortissantsen produits de la mer, porssons et crustacds.Les dernidrespolitiques
er lesligislationren maciirede prore.rion
des espices,ainsi que les contr6les de plus
en plus sivires emp€chentla suractiviti de
la zone territoriale europienne.
Pragmatique,I'Union a donc passi des
accordsavec 17 pays dans le monde, dont
Lesappdtitsde I'Unioneurop6enne
8 en Afrique de I'Ouest pour faire face i la
Oi vont cesp€ches?
Personne
n'enes! demande.I e, rexte..riptlent gue" l Union
sir. BlachFacen'estjamais
amarrdauporr
europy'ennese riserue le droit d'exphitet lc
de Freetown.Er lesentreprises
de pCche surplusde la pethe moyennanrrcmpensation
chinoises
sefont discrdres,
m€mepour la fnancilre,. La Guinde a signi les accords.
Chambrede commerce.
En revanche,
le
Pasla SierraLeone.Les ldgislarionssont, en
port de Conakry,dansla Guindevoisine, effet, bien plus dlastiquesdans les pays en
abritait lui, en 2005, 53 bareauxconnus voie de ddveloppemeor,quivoient d'abord
pour leursactivitdsilldgales.Le circuitde
la possibilitdd argent immddiat.
commercialisation
resreflou et lesauroI U F p r o l i t e a i n s i d e c e r r egi o m i r r i e
ritis ne souhair€nr
pasI'dclaircir.Elles variable. Les compensationspourraient
ser€frrgientderriEreun discours- hdlas!- atteindre entre400000 et 86 millions dtuh :b i tu e l :manquede moyen"pour agi r. ros chaqueanndesuivant lespays.La Guinie
ddveloppementd'un secteurcrdateur aurait empochi prEsde 20 millions d euros
d'emploiset de richesses,
manquede
sur cescinq dernidresanndes.Des montants
transparence
danslescontrals...
pourtant ndgligeables
comparis au coirt des
Les consiquencesde la surexploira- consdquences
environnementaleset aux
tion des ressourcesocdanesen Afrique de
bdndficesque pourrait rapporter un coml'Ouest viennent pourtant d'6rre pointdes
merce qui serait normalisd, selon les orgapar des rapports d'organisations onunisrrionsinternarionale..
Manque de prise
sienneset internationaies. Avec, en poinr
de conscience,manque de moyens,corrup-
,\
tion et filiEreparallEle,le businessemprunte
tous leschemins. Au ddtriment des p&heurs
locaux d abord, puis desconsomm;reursau
bour de la chaine.LUnion europienne,en
passantcesaccords,saitparfaitementquele
pors<onprovtenren grande parrie de peche
cland€irinequ i urilisedesbareauxde plur
en plus gros,avecdesmdthodeset desoutils
qui ravagenrtoute la faune aquarique.Les
p€chess'opdrentdans de, conditions d,hy_
gidne qui ne rdpondenr pas aux srandards
que l'Union s'applique,et la chainedu froid
testedouteuse.
Double politique ? Ces accordsbila_
t€raux semblenrignorer les accordsDG
sanco, que l'UE ddfend. Une lisre oe
critires prdcissur la chaine des produrts
alimenraires, de la p€che ou de I'abar_
tage jusqu'i la commercialisation, en
passantpar la conservation avant d,ob_
tenir un numiro de licence qui autolse
la possibilitd de commerce-. Un label
de n bon1s sar4ri,.,, en quelque sorte.
Mais le systdme .o-p or r . des f aille. .
Int ent ion ne lles o u no n. Le c onr r 6le
de ces ctitete s est la is s d aux ins t ir u_
tions des pays qui souhaitent adhdrcr,
et non aux €quipes de I'UE, qui n,en a
de roure fagon prs les moyens mime si
les accords leur riservent ce droit. Un
accordqu i .ariclair ro ur je m onde ec qui
dddouanelargement l'UE.
(Quevoulez.vous
quenousfassions?))
Tombo nb pourtanr rien d,un paysage
._
Les autoritds sierra lionaises se rifu,
disoli. Le uill:ge<embleauoirpri, ier aires,
gienrderriireleur impuissance
er renvoienr refler d'un nouvel eldorado pour quelqucsla taute aux concernds: nNous nbuonsquin
uns, et d'une nassemisirable pour tous les
seul bateau. Et parfoi pat de carburani poar
autres.Des bars bruyanrs qui diffusenr les
le mettrc i I'eau. Nous auonsproposl, aiec les
grandsmarchsdu championnarde loorball
arga tsationt intemationales, desplans dhide
d Anglererre.grice i la riceprion par sareJlire.
aa deuellppementdut pichears,iai ih lesoxt
couvrent les ptidres du soir. Les contrastcs se
rystdmattq ement ryfutls ! Ih nbriuent meme
creusentet ne seregardent plus.
Pdt A s-bttmdrc entreeut. Que uoulez,uousque
Le businessa plongedans la pricariri
nousfassions
?, n l/ya/! 71p6nfunthspicheurs.Ib
presde la moirie des lamillesde picheurs
n0$ o1ltpfopo$ det crdditspoar 4cheterdet nou_ a r r i s r n a u x
du village quine se nourrij_
uelles
pirogua etfusfhts. ilais noo, nhrox, pas
saient et ne survivaient que grice i ler_rrs
assezdarge tporr qa'ib noasaccardentle ctl_
acrivicis.Poureur,.la reconversion
n existe
dit! Nous auow deux associationsici, d Tbmbo, pas dans
un paysclassddernier de I'indrce
pour nousdSndre. Mab elletsoatdirigiespar
de ddveloppement humain. Au morns
ceux qui font lesaffaba auecks Chiioi! La
230 000 personnes ddpendent encore
Police maitime n'interuient iamais quand les
directementde la p6cheartisanale,sals
chalutiert tont au ldrge.La po/icelesuoit pour_ compter
tous les secteursannexesdans le
t4nt! On dit m|me que lesChinoisprluieinnt
commerce, le fumage, la construction de
atant par ladio poar dire qael iaur ih seroxt
pirogues et les 6lets.
liL. Pour qubn leslaissetaiquijles ! Et pui, b
Le poisson reprisenretair encore g0 yo
uiritabb probline, ,'est qu,il y a d" ioins e,
desprotiines essentielles
! I'iquilibre de lbli_
moinsdepoissonsd ptcher!,,
mentation (source FAO, EJF). M. C. 6xe les
Le conflit estli. Latent. parfois ouvert. Lcs
pirogues qui dodelinent dans le port, lesyeux
picheursdu villagede Tombo n hi,irenr pasa
dans le vague:
ne sa* ien faire dhune
lairele parallileaueclesdiamannde Iague,re que dep?cher. ^Je
Nous nbuionsjamais manqul
cir ile: lesdiamanrsdu : ng. - Ceuxqui-sefont de noatfifitre
du?arduafit Je w sai pha com_
b?auokpd aB?hr maint?t?antoublimt qh?leurl
mentllire uiure ma ftlmillz maintenant,. ll
e@4rt deuront mang?rdemain. On et prits it
s'iJoigne,
en longeanrla plage.Mr. p. iui. a
tautEta|xdon4fuim,.La manned aujourd'hul conclu
son affaired'un seulcoup de fil. It se
peut deverir la guerrc de demain.
prdcipire vers le bar (p our jher 9a>, I
Novembre
- D6cembre2O0g
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