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Téléconsultation ou Téléconseil médical, quelles offres et opportunités aujourd’hui ? Conférence du Cercle LAB du 25 juin 2015 La matinée a rassemblé des start-up (Médaviz, Médecin Direct et Médialane), des plateformes d’assistance (Axa Assistance, Europ Assistance et Mondial Assistance), des assureurs (AG2R la Mondiale et AXA) ainsi que Maitre Beslay, avocat spécialisé en E santé. L’introduction a permis de poser les jalons entre télé conseil qui peut être rendu par différents types de professionnels de santé et téléconsultation qui entre dans le cadre de la télémédecine et où seul un médecin peut rendre le service allant jusqu’au diagnostic et la délivrance d’une ordonnance. Bien que le télé conseil soit une pratique courante dans la relation médecin – malade, il se doit d’éviter la pose d’un diagnostic ou une prescription. Lors de la première table ronde, les différentes start-up ont évoqué le motif déclencheur de leur création : outre le besoin de conseil médical sur certaines zones géographiques désertifiées, leur histoire de patient ou de professionnel de santé a été souvent le moteur. Toutes se sont orientées vers le BtoBtoC pour des questions de volume et de modèle économique. Medialane s’est tourné vers la prévention évitant la complexité réglementaire du cadre de la télémédecine alors que Médecin direct s’est dirigé dès la loi HPST (Hôpital Patient Santé Territoire) vers les pratiques médicales par internet avec la notion de continuum entre télé conseil et téléconsultation. Medaviz considère que la question centrale reste l’usage et le fait que le modèle puisse s’intégrer pour les assureurs dans la gestion du risque santé. Ces 3 opérateurs diffèrent par leur modèle : Salariés ou vacataires Type de médecins : urgentistes, MG, spécialistes ... Autres professionnels de santé : infirmiers, psychologues… Dans le cadre du télé conseil, la question de l’automédication est à prendre avec précaution car le fait de conseiller un médicament peut être déjà considérée comme de la télé prescription. Médecin direct travaille avec une quinzaine d’assureurs mais aussi avec les ARS, les laboratoires pharmaceutiques voir la médecine du travail. Le témoignage d’AG2R qui utilise les services de Médialane pour la mise en œuvre d’un programme de sensibilisation et de prévention sur l’asthme du boulanger auprès de 120000 boulangers avec 300.000 appels sortants réalisés sur 8 mois a permis de montrer l’efficience et la complémentarité reconnue par les partenaires sociaux entre l’assureur et l’opérateur médical sur ce type de programme (gage de sérieux). Le modèle économique est basé sur les fonds de prévention et la mutualisation. Le relais auprès du médecin traitant reste indispensable. L’utilisation des objets connectés est en train de se développer mais de l’avis de tous, il semble essentiel de maintenir un contact humain en cas de besoin. La deuxième table ronde a permis d’échanger sur le positionnement de 3 assisteurs avec la vision de l’assureur sur la mise en place de ces services. Téléconsultation ou Téléconseil médical, quelles offres et opportunités aujourd’hui ? 1 Le souhait initial de Mondial Assistance était de faire du nurse triage sur le modèle de Medi24, leur filiale suisse, mais le contexte français ne leur a pas permis d’aller jusque-là. C’est pourquoi Mondial Assistance a lancé son offre de télé conseil en 2012 autour de 3 métiers. – Conseil médical en cas de symptôme – Second avis médical – Prévention et conseil santé Malheureusement le service ne s’est pas développé comme attendu, le problème de la communication pour que le service s’installe dans l’usage demeurant un vrai sujet. Europ Assistance France s’est inscrit dans la stratégie globale du groupe en affichant son positionnement « de l’urgence au quotidien » grâce à son expertise du service à distance : les services de téléconseil / télémédecine ont été initiés dès 2012 et localisés dans une filiale dédiée avec des programmes de prévention et d’accompagnement ou encore de télésurveillance. Le lancement de la téléconsultation par Axa Assistance correspond à la réalité d’un besoin et d’une attente. C’est un médecin qui réalise à distance tout ce qu’il est en mesure de faire en face à face. Le premier appel est décroché par une infirmière, les patients entrent ainsi dans un cabinet médical virtuel. Le positionnement d’Axa Assistance avec ce lancement était d’éviter tout écueil entre télé conseil et téléconsultation et de proposer un service pouvant aller jusqu’au bout des besoins patients (yc la prescription). Pour Axa, la décision a été de proposer la téléconsultation à 100% du portefeuille collectif avec un lancement en juin sur quelques milliers de personnes puis à 400.000 personnes début Juillet. Le business model n’est pas le gain technique mais le but est tout de même de regarder si les dépenses en termes de consultation diminuent à termes. Le modèle est clairement celui du service et de la différenciation. Axa Assistance n’exclut pas le modèle en BtoC si les gens donnent une valeur réelle à la téléconsultation mais le frein en France reste le fait que la santé soit perçue comme gratuite. La cotation d’actes de télémédecine existe (suivi des plaies chroniques à distance par exemple) essentiellement lors d’actes lourds et dans un cadre expérimental. La téléconsultation n’est actuellement pas remboursée par le régime obligatoire ce qui a poussé le CNOM à questionner les pouvoirs publics lors du lancement de la téléconsultation par AXA sur l’émergence d’une médecine exclusivement solvabilisée par les régimes complémentaires en parallèle de la médecine traditionnelle. Téléconsultation ou Téléconseil médical, quelles offres et opportunités aujourd’hui ? 2