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L'EGLISE VOUS APPELLE A AIMER PLUS VRAI
Pour Monseigneur François Garnier, évêque du diocèse de Cambrai, l'Eglise
respectera toujours les choix des époux en ce qui concerne la morale sexuelle. Mais il
est aussi de son devoir d'aider les croyants à conformer leur vie à l'Evangile.
A vous qui fondez un couple, je souhaite beaucoup de bonheur. J'aimerais vous dire une
chose très simple : notre Eglise catholique n'est pas ce que l'on dit trop facilement d'elle. Elle
ne serait qu'une mauvaise mère, passant son temps à interdire pilule ou préservatif. Elle se
méfierait de la sexualité en se mêlant de ce qui ne la regarde pas. Elle imposerait une
morale sexuelle complètement nulle. Que sais-je encore ? Nous entendons toutes ces
critiques et nous en souffrons, je puis vous le dire. N'avons-nous pas su nous expliquer ?
Est-il possible de dissiper quelques malentendus ?
De l'Eglise, je sais cela : qu'elle ne nous imposera jamais rien. Ni vous, ni moi ne sommes
des marionnettes ou des pantins dans les mains de notre Dieu et/ou de sa famille Eglise. Ce
qui ne l'empêchera pas de vous appeler à aimer mieux, à aimer plus vrai, à aimer plus juste.
En vous offrant la patience, la prudence, le pardon, le respect, l'amour de toute vie que le
Christ veut nous donner !
N'attendez pas que l'Eglise calque son discours sur celui des opinions majoritaires pour faire
plaisir au monde et aux médias, au risque de n'être pas fidèle au Christ ! Elle respectera
toujours les choix que vous ferez en conscience, encore ceux-ci seraient loin d'être les siens.
Elle respectera toujours votre liberté personnelle, encore en souffrirait-elle. Mais elle ne
renoncera jamais à éclairer votre conscience, à faire en sorte que vos décisions soient plus
dignes du Christ et de vous-mêmes.
Enfin, elle vous offrira toujours le pardon de Jésus. A l'heure où la confession est si oubliée,
cette note peut paraître un peu ringarde. Il n'en est rien, croyez-moi. Notre monde crève
d'avoir des hommes et des femmes qui s'empêtrent dans leur culpabilité ou s'enferment
dans leur autojustification à l'heure de leurs échecs ou fautes qu'ils n'osent plus appeler
péchés. Or la confession transforme un coupable en pécheur et l'humiliation en humilité.
Cela change vraiment tout : un coupable se cache et se croit détesté ; un pécheur est libéré
parce qu'il se sait aimé. Vous le vérifiez déjà dans votre expérience amoureuse : quand vous
vous pardonnez vraiment, c'est tout l'avenir qui s'ouvre à nouveau devant vous.
Votre Eglise, qui sait qu'il est difficile d'aimer, ne veut pas cesser de rouvrir l'avenir devant
vous par le pardon du Christ qui vous aime infiniment plus que vous ne l'aimez.
Un sacrement, ça n'est pas rien !
C'est une rencontre du Christ qui vous confie un don pour une mission, et l'Eglise compte sur
vous pour nous montrer à quoi ressemblent l'amour, le couple et la famille quand ils sont
vécus par des chrétiens. Aimez votre corps. Tel qu'il est, il est un don de Dieu ; à aimer avec
juste mesure.
En évitant deux excès très courants aujourd'hui. Le premier, c'est le culte du corps : idole à
laquelle il faut tout sacrifier pour être les Vénus ou les Apollon dont la publicité nous fait rêver
! Le second est l'excès contraire : c'est le mépris du corps. On le néglige, on le soigne mal
ou pas du tout, ou même on le détruit dans l'excès de tabac, d'alcool ou de drogues, ou
encore dans la vitesse folle pour soi et pour les autres. Or, il n'y a qu'une seule raison pour
laquelle on puisse risquer sa vie, c'est l'amour. Souvenez-vous : " Il n'y a pas de plus grand
amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime " (Jn 15,13).
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Ne faites jamais de l'autre votre objet. " De l'autre ", c'est-à-dire d'un homme, d'une femme,
d'un enfant, bien sûr, mais aussi de Dieu ou de soi-même. L'autre n'est pas un objet que je
pourrais manipuler au gré de mon caprice, pour mon seul intérêt ou mon seul plaisir et
laisser tomber lorsqu'il ne me plairait plus. L'autre est toujours précieux, unique et
respectable, encore plus s'il est faible.
Devenez plus responsables quant à la régulation des naissances. Toutes les méthodes ne
sont pas identiques : les unes détruisent une vraie vie ; les autres empêchent son
commencement. Cela n'est pas la même chose. Il est bon que l'Eglise ait le courage de le
faire remarquer !
Parmi ces dernières, les unes apparaissent simples, pratiques et sûres - la pilule par
exemple -, les autres exigent une vraie responsabilité des deux conjoints : ce sont celles que
l'Eglise vous propose et qu'on appelle " méthodes naturelles ". Elles demandent à l'homme
de mieux s'adapter au rythme de la femme. Apprendre ce que nous appelons la continence
n'est pas simple, mais c'est aussi un véritable signe d'amour.
Demandez-le à des couples mariés, ils vous le diront mieux que moi. Et, là encore, quel que
soit votre choix, gardez le goût d'avancer vers plus de vérité, de responsabilité et de sainteté
(n'ayons pas peur des mots) dans vos choix de liberté !
Bonne route !
Recevez toute vie comme un don de Dieu. Par votre mariage " devant Dieu et les hommes ",
vous êtes appelés à accueillir la vie, toute vie, comme elle vient et quand elle vient. Et si elle
ne venait pas, pourquoi, dans l'adoption, ne pas accueillir un ou plusieurs enfants ?
Car pour celui qui croit au Christ, la vie vient de plus loin que de l'union charnelle de ses
parents. Et elle va plus loin que la mort. C'est dire que toute vie est à protéger, de la plus
embryonnaire à la plus vieillissante, de la plus " normale " à la plus handicapée, de la plus
belle à la plus laide, et même de la plus innocente à la plus criminelle. Nous voilà provoqués
à ne jamais risquer de supprimer une vie d'homme.
Derrière ces quelques repères, il y a l'expérience de l'Eglise et le bonheur de très nombreux
couples d'amis. Si vous les choisissez, votre vie d'époux et votre famille diront quelque
chose de la beauté de l'amour de Dieu. Non pas avec des mots, mais avec vos gestes, vos
actes, vos choix d'hommes et de femmes assez libérés et fortifiés par le Christ pour ne pas
craindre d'être différents, voire non conformes aux modes majoritaires d'aujourd'hui.
Notre joie est de conformer notre vie à l'Evangile. Je suis de tout cœur avec chacun,
chacune de vous et que Dieu bénisse votre alliance. C'est la sienne qu'il vous confie.
Avec l’aimable autorisation de l’auteur et du site www.croire.com
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