1.6 Lien avec la théorie des ensembles
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1.6 Lien avec la théorie des ensembles
10 1.5.4 Preuve par récurrence. Soit k un entier (en général positif) et P une proposition, faire une démonstration par récurrence de la proposition ∀n ≥ k, P (n) consiste à procéder en deux étapes : — initialisation : on vérifie P (k) (on démontre que P (k) est vraie), — hérédité : on fixe n ≥ k et on suppose que P (n) est vraie, on démontre alors que P (n + 1) est aussi vraie. Ces deux étapes suffisent à démontrer ∀n ≥ k, P (n). Exemple 17. Soit a un nombre réel différent de 0 et 1, on considère la suite géométrique (x n ) de raison a : � x0 fixé ∀n ≥ 0, xn+1 = axn alors xn = an x0 pour tout n ≥ 0. 1.6 Lien avec la théorie des ensembles On rappelle d’abord quelques définitions classiques. Notation 6. La proposition “x ∈ X” se lit “x est un élément de X”, “x appartient à X” ou “x est dans X”. L’ensemble vide ∅ est l’ensemble n’ayant aucun élément. Définition 11. Soit A et B deux ensembles. — Inclusion : A est inclus dans B, noté A ⊂ B, si tout élément de A est aussi un élément de B. — Egalité : A et B sont égaux, noté A = B, s’ils ont les mêmes éléments. — Complémentaire : le complémentaire de A dans B est l’ensemble noté B \ A composé des éléments de B qui ne sont pas dans A. — Intersection : l’intersection de A et B est l’ensemble noté A ∩ B composé des éléments qui appartiennent à la fois à A et B. — Réunion : la réunion de A et B est l’ensemble noté A ∪ B composé des éléments qui appartiennent soit à A, soit à B, soit aux deux simultanément. Notation 7. La notation “A ⊂ B” se lit aussi “A est une partie de B”. La notation “A ∩ B” se lit “A inter B”, et la notation “A ∪ B” se lit “A union B”. Notation 8. La notation “B \ A” se lit aussi “B moins A”, et est parfois notée �B (A), voire A si A ⊂ B et qu’on n’éprouve pas la nécéssité de préciser B. Exemple 18. On considère les ensembles A = [−1, 2[ et B = [0, 3]. A-t-on A ⊂ B ou B ⊂ A ? Expliciter A ∩ B et A ∪ B, A \ B et B \ A. On peut réécrire ces relations et opérations sur les ensembles de la manière suivante : 11 1.5. Propriété– Ensembles et quantificateurs. Soit A et B deux ensembles, alors on a les équivalences logiques : A⊂B ≡ A=B ≡ A⊂B ≡ A=B ≡ ∀a ∈ A, a ∈ B, (A ⊂ B) et (B ⊂ A), (x ∈ A) ⇒ (x ∈ B), (x ∈ A) ⇔ (x ∈ B), x ∈ A\B ≡ x ∈ A∩B ≡ x ∈ A∪B ≡ (x ∈ A) et (x ∈ / B) (x ∈ A) et (x ∈ B) (x ∈ A) ou (x ∈ B) Remarque 14. L’interprétation en termes de quantificateurs des propositions “ A ∩ B” et “ A ∪ B” est à rapprocher de leur lecture en termes d’événements dans le domaine des probabilités, où “ A ∩ B” se lit “A et B” et “ A ∪ B” se lit “A ou B” Exemple 19. Un exemple classique d’utilisation des équivalences logiques précédentes est la démonstration des identités suivantes : � � � � �E ( A ∪ B) = �E A ∩ �E B ; � � � � �E ( A ∩ B) = �E A ∪ �E B . On peut l’appliquer par exemple pour A = [−1, 2[ , B = [0, 3] et E = R. 12 2 2.1 Fonctions numériques usuelles Fonctions numériques Définition 12 (Fonction numérique). Une fonction numérique f est un procédé qui à tout nombre réel x d’un sous-ensemble Df de R associe un unique nombre réel noté f (x). En général, ce procédé est donné sous la forme suivante : f : Df → R x �→ f (x) L’ensemble Df est appelé ensemble de définition de f . Remarque 15. — Une fonction f est donc la donnée à la fois du procédé qui permet de calculer sa valeur en un point donné mais aussi de l’ensemble de définition Df sur lequel ce procédé est défini. — Ne pas confondre la fonction f et le nombre réel f (x). Exemple 20. — Pour deux nombres réels a et b fixés, on peut définir la fonction affine f : x �→ a x + b sur Df = R. — La fonction valeur absolue | · | : x �→ |x| est définie sur D|·| = R. — La fonction partie entière E : x �→ E(x) est définie sur DE = R. — La fonction inverse f : x �→ x1 est définie sur Df = R∗ = R \ {0}. Définition 13 (Image et antécédent). Soit f une fonction numérique définie sur l’ensemble Df . Si x est un élément de Df alors le nombre réel f (x) est appelé image de x par f . L’ensemble f (Df ) = {f (x) : x ∈ Df } qui regroupe toutes les images par f des éléments x de Df est appelé ensemble image de f . Soit y un nombre réel, on appelle antécédent de y par f tout réel x de Df tel que f (x) = y. Exercice 2. Donner les enseumbles image des fonctions suivantes : — La fonction valeur absolue | · | : x �→ |x| définie sur D|·| = R. — La fonction partie entière E : x �→ E(x) définie sur DE = R. — La fonction inverse f : x �→ x1 définie sur Df = R∗ . Remarque 16. Un réel peut n’avoir aucun antécédent, peut en avoir un seul, ou plusieurs.. voire une infinité. Exercice 3. Donner des exemples pour chacun des 4 cas de la remarque précédente.