Les enfants d`Houphouët » Ziguehi Series - Goethe
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Les enfants d`Houphouët » Ziguehi Series - Goethe
L’histoire de la Côte d’ivoire indépendante des années 80 à 90 a vu la rue pour diverses raisons occuper une place incontournable dans la construction d’une identité urbaine. La rue, loin de se limiter à une définition en tant qu’espace de circulation dans la ville a mis en relation et a structuré les différents quartiers. La rue s’est tout simplement muée en un espace public, un lieu de rencontre et d’échange où s’exerce et se construit la sociabilité des individus qui la pratiquent. « Les enfants d’Houphouët » Projection et conversation autour du film Ziguehi Series Les Ziguehi dans la culture urbaine d’Abidjan Depuis 10 ans, Kipré Jean Omer alias Sanhin Polo travaille à immortaliser des images et des noms de la rue. Ce travail qui retrace sa propre histoire interroge le mouvement Ziguehi des années 80-90. Pour la grande première de ce film documentaire encore en postproduction intitulé « Les enfants d’Houphouët », une séries de 4 manifestations thématiques sera organisée par le Goethe-Institut Côte d’Ivoire en présence de nombreux panélistes ayant marqué ou animé le mouvement Ziguehi en Côte d’Ivoire. En vue d’examiner leur rôle dans la culture urbaine d’Abidjan, cette projection sera l’occasion d’aborder successivement les 9, 10, 16 et 17 décembre 2015 des thèmes autour des Ziguehi et de leur relation avec la danse, la gestuelle, la musique, le nouchi, le cinéma et les arts martiaux. Au fil du temps on s’est donc rendu compte que la rue pouvait être le théâtre de phénomènes sociaux susceptibles d’impacter l’évolution d’une nation. C’est d’ailleurs sous cet angle que « Ziguehi Séries » veut aborder cette question en ouvrant une plateforme d’expression autour du rôle des Ziguehi et de leur impact sur la culture urbaine ivoirienne. Qui sont les Ziguehi ? Pourquoi et comment ont-ils constitué des mystères autour de leur « Être » et de leur « Agir » ? Pourquoi avaient-ils été qualifiés de marginaux ? Avait-on raison de les positionner en marge de la société ? Était-ce une façon de vivre ou était-ce un moyen de survivre dans cette Côte d’Ivoire où la crise économique et l’avènement du multipartisme semblaient exiger une préparation psychologique, physique et même intellectuelle ? Les Ziguehi encore appelés Loubards n’ont pas été seulement considérés comme des légendes urbaines, mais ils ont marqué de façon considérable la capitale économique dans les années 80 et 90. Leur mouvement était influencé et dominé par la culture de la rue, la classe des garçons difficiles, les culturistes, les gardes de corps, les portiers, le cinéma, les arts martiaux et les videurs qui exécutaient leurs danses sur des pistes de danses. De même que la culture américaine du gangsta rap, cette nouvelle forme de vie urbaine qu’était le Ziguehi a influencé et continue d’influencer jusqu’à aujourd’hui le milieu du show-business ivoirien. L’histoire des Ziguehi ou Loubard d’Abidjan est étroitement liée au Nouchi, à la scène musicale et à une attitude chorégraphique visible encore aujourd’hui. « Les enfants d’Houphouët », film documentaire montre l’impact d’une jeunesse dominée par la culture de la rue sur l’identité d’une nation. Kipré Jean Omer alias Sanhin Polo, transfuge de la rue ivoirienne, Ziguehi et autodidacte dans le domaine de la réalisation cinématographique y raconte à partir de son parcours personnel l’histoire des Ziguehi. De fil en aiguille pendant une décennie, il a promené sa caméra en interviewant ceux-ci. Cette démarche a permis aux différents protagonistes dont le réalisateur lui-même de donner leur version de l’histoire. L’objectif du réalisateur était ici de montrer entre autres que l’on peut transformer de fortes énergies jugées négatives, en force de développement. Dans ce film Sanhin Polo analyse aussi leur rencontre historique avec le père fondateur de la Côte d’Ivoire, Felix Houphouët-Boigny. Il n’oublie surtout pas d’évoquer la fulgurante ascension de John POLOLO, leader charismatique du mouvement. Grâce à la collaboration de certains professionnels du 7ème Art comme Philippe Lacôte, cette première réalisation documentaire de Sanhin Polo, en postproduction qui a pu voir le jour sera présentée sous 4 divers angles. Des panels constitués se réuniront tout au long des Ziguehi Series pour essayer de cerner ou de comprendre le rôle des Ziguehis dans la culture urbaine d’Abidjan : Mercredi 9. Décembre, 18h30 Danse et gestuel chez les Ziguehi Jeudi, 10 Décembre, 18h30 Musique et Ziguehi Mercredi, 16 Décembre, 18h30 Nouchi et les Ziguehi Jeudi, 17 Décembre, 18h30 Film et Arts martiaux : Quelle influence sur les Ziguehi ? Structure évènement pour chacune des soirées: 18.30 Introduction / Prestations 19.00 Film : Les Enfants d’Houphouët (environ 1.15 min) 20.15 Discussion suivie d’un mix musical de l’époque Ziguehi Intervenants : Sanhin Polo, Kékè Kassiry, Binda Ngazolo, Moses Djinko, Prof. Marie-Clémence Adom, Dr. Alain Tailly, Kajeem, Nash, Ickxfontaine, Maître Adams, Alex Quassy, Gnagra Nazère, DJ Schilo, Commando, Eric Danseur de Kassiry, Plaisir, Ananias Léki Dago, Gadoukou la Star, Charly Watta, N’Da la Star, Raoul, Bee Joe… Les enfants d’Houphouët Direction & Camera : Kipré Jean Omer alias Sanhin Polo Montage : Ricochet Producteur : Colombe Production / Wassakara Productions * Film en postproduction