Private Jokes - Galerie Gourvennec Ogor

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Private Jokes - Galerie Gourvennec Ogor
DOSSIER DE PRESSE
Private Jokes
13 janvier - 25 février 2017
Vernissage jeudi 12 janvier 2017
Exposition collective avec :
Renaud Bézy
Olivier Cablat
Marie-Laure Cazin
Quentin Destieu
Walid Ghali
Lila Neutre
Javiera Terejina Risso
Sergio Valenzuela Escobedo
Mezli Vega Osorno
Project Room :
Mahatsanga Le Dantec
Trésors publics
La private joke : « blague privée » ou «humour de connivence» est une plaisanterie faite pour n’être comprise
que par un groupe restreint d’initiés parce qu’elle fait allusion de manière évasive à des événements passés
que seuls les membres du cercle visé peuvent connaître (un « petit délire commun »). Si la culture est
libre et ouverte à tous, l’œuvre d’art quant à elle se rapproche parfois par bien des aspects de la notion
d’histoires personnelles et il est souvent indispensable pour pouvoir en tirer la substantifique moelle de s’en
faire expliquer les subtilités. La Private Joke est une tendre complicité où il faut être au moins deux pour la
partager.
Cette exposition réunit les œuvres de neuf artistes français et internationaux dans une composition dans
laquelle chaque œuvre présentée puise son inspiration d’éléments, cultures ou expériences personnels. Elle
propose ainsi au public un échange entre des visions d’artistes confrontées aux interprétations du spectateur.
Chacun peut ensuite à sa guise s’approprier mentalement, sentimentalement ou physiquement ces histoires
diverses, ces propositions artistiques et, éventuellement, par la suite, les partager avec d’autres.
Durant toute la durée de l’exposition, les visiteurs seront invités à écrire sur un livre d’or mis à leur disposition
leurs propres private jokes. L’ensemble de ces contributions composera au final un objet atypique d’histoires
incompréhensibles dans leur ensemble et sorties de leurs contextes mais généreuses et pleines d’humour
dans leurs individualités.
Galerie Gourvennec Ogor 7 rue Duverger - F - 13002 Marseille
Tel + 33 (0)9 81 45 23 80 / Fax + 33 (0)9 81 40 14 80 - [email protected] - www.galeriego.com
Private Jokes
13 janvier - 25 février 2017
White Men Paint Flowers (le Souper)
2016
huiles sur toiles montées sur châssis biseautés,
230 x 140 & 195 x 116 cm
vues d’atelier
Courtesy de l’artiste
RENAUD BEZY
Né à Chamalières. Vit et travaille ici ou là.
C’étaient des fuchsias aigues comme des lasers [1] de boîte de nuit.
Des jaunes glacés et précis comme les enseignes au néon [2] d’un karaoké.
Et des verts irisés fluorescents comme une fausse plante dans un casino de Las Vegas [3].
Mais surtout du bleu, du bleu partout, azur ou céruse, cobalt ou turquoise, phosphorescent… électrique
comme les premières mesures de «Strange Love» [4].
Et puis des oranges, des violets sonores et triomphants au regard desquels le final de «A Day in the Life» [5]
paraissait bien mièvre.
Il y avait aussi des noirs gutturaux, profonds et ambrés comme un Long island Iced Tea [6] posé sur le
comptoir d’un bar à cocktails.
C’était comme si on avait branché un canon à photons directement sur sa rétine et que toute la palette de
Kandinsky[7] défilait en de multiples explosions colorées.
Tout cela semblait tellement fou et irréel qu’il en venait à douter de sa perception.
Peut-être était-ce juste ses sens qui le trompaient ? déréglés par l’alcool dont il s’abreuvait depuis trop
longtemps pour tromper l’ennui et la chaleur. Bercé par le roulement incessant des vagues, il évoluait dans
un demi-sommeil qui n’était certes pas la mort, mais plus tout à fait la vie… Décrire avec des mots ce qu’il
voyait eut été impossible car le langage était bien en deçà du spectacle qui s’offrait à ses yeux. Tenter de
peindre ce monde coloré était tout aussi vain, en y réfléchissant bien il se dit même que c’était l’idée la plus
stupide qui lui soit passée par la tête : l’échec était assuré, un échec sans panache ni sublime, juste une
caricature pathétique et burlesque.
Il se leva et se dirigea vers sa toile, les pinceaux à la main.
Renaud Bézy, Tahiti, août 2014
[1] Notre lecteur aura corrigé de lui-même, il s’agit ici d’un anachronisme puisqu’à l’époque dont nous parlons le laser n’existait pas. Imaginé en 1917 par Albert Einstein,
il ne sera mis au point qu’en 1953 (source wikipedia).
[2] anachronisme (voir supra). Les lampes au néon ne seront inventées qu’en 1910 par Georges Claude (source wikipedia).
[3] anachronisme (voir supra). Le premier casino à ouvrir ses portes à Las Vegas sera le célèbre Flamingo en 1946, soit près de 45 ans après l’histoire qui nous occupe
(source wikipedia).
[4] anachronisme (voir supra). «Strange Love» est une chanson du groupe anglais Depeche Mode sortie en 1987 sur l’album Music for the Masses (source wikipedia).
[5] anachronisme (voir supra). «A Day in the Life» est une chanson des Beatles, qui clôt leur album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band paru en 1967. Cette chanson
pop aux accents psychédéliques se caractérise notamment par l’utilisation d’un orchestre symphonique lors d’un puissant crescendo final (source wikipedia).
[6] Le Long Island Iced Tea est un cocktail à base de tequila, de gin, de vodka, de rhum et de liqueur d’oranges (source wikipedia).
[7] anachronisme (voir supra). Kandinsky ne produira sa première oeuvre abstraite qu’en 1910 (selon l’artiste), 1913 selon nombre de spécialistes qui soupçonnent
Kandinsky d’avoir antidaté cette fameuse aquarelle sur papier (source wikipedia).
Galerie Gourvennec Ogor 7 rue Duverger - F - 13002 Marseille
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13 janvier - 25 février 2017
Contrôle technique, Vauvert 2013
Série Atlas 2009-2014
Impression pigmentaire sur papier Canson Etching Rag 310g
68 x 50 cm
1/5+2Ap
Courtesy de l’artiste
OLIVIER CABLAT
Né en 1978 à Marignane, France. Vit et travaille à Arles, France
ATLAS 2009-2019
Atlas est une archive d’images photographiques collectés dans des zones de commerce et de loisir, en
Provence et dans le Languedoc.
Les images recomposent ainsi les contours d’une culture et d’un territoire, en représentent des objets et des
personnages qui ont un lien direct avec mon histoire personnelle.
En cela cet Atlas tente de concilier vernaculaire et autobiographie.
Olivier Cablat
Après un cursus universitaires en Art et Ethnologie, Olivier Cablat poursuit des études à l’École des BeauxArts de Marseille puis à l’École Nationale Supérieure de Photographie de Arles. En 2004 il travaille pour un
programme de recherche scientifique du CNRS à Karnak, en Égypte.
Artiste documentaire, il poursuit des recherches mêlant photographie, archéologie et expérimentations
numériques autour du traitement de sujets vernaculaires.
Il a eu l’occasion de présenter ses recherches à ANT ! FOTO Dusseldörf, au Photomuseum Winterthur, au
Bal (Paris), aux Rencontres d’Arles et au festival Images de Vevey.
Commissaire / fondateur de la GALERIE 2600 et des éditions du même nom, il participe activement au
développement des systèmes d’autoédition et d’autoproduction chez les artistes de la génération numérique.
Il fonde en 2009 avec Sebastian Hau un événement basé sur l’émergence de formes et pratiques artistiques
et éditoriales : successivement intitulé Supermarkt (2009), Hypermarkt (2010-2012), Le Club (2013), Cosmos
(2014) et Cosmos Arles Books (2015-2016).
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13 janvier - 25 février 2017
Climats Intimes, 2008
Série de tirages argentiques d’après négatifs couleur,
encollés sur aluminium
29 x 43 cm.
Production Hines Prélude et Gecina
Courtesy de l’artiste
MARIE-LAURE CAZIN
Née en 1969. Vit et travaille à Paris et Lille.
Marie-Laure Cazin réalise des oeuvres qui s’inscrivent au croisement de différents champs artistiques :
photographie, spectacle vivant, cinéma, art numérique... Elle s’empare des technologies les plus innovantes
pour exprimer une vision de la réalité instable et incomplète, où le temps a comme des «absences».
Dans un univers parfois fantastique et énigmatique, elle met en scène des personnages qui suivent
difficilement le fil de leurs désirs. Résolument narratives, les oeuvres portent cependant dans leur matière
même et leur processus de fabrication les éclats de multiples déconstructions.
Le cinéma reste pour l’artiste un langage de référence, une synthèse parfaite et illusoire qu’elle bouscule en
créant des interactions inédites entre les différents éléments qui le constituent (interaction entre bande son,
texte, mouvement dans l’image, vitesse de l’image, colorimétrie, luminosité...).
Biographie
Née en 1969. Vit et travaille à Paris et Lille. Ses films ont été sélectionnés à de nombreux festivals comme Le
Festival International de Locarno pour «les histoires de la tache 1» en 2003 et Artronika II (Bogota) en 2004,
le 30e festival International de Sao Paolo en 2006 pour « Blossom, les histoires de la tache 2 » (catégorie
court métrage) ainsi qu’au Festival Ars Numerica à Montbéliard en 2005... Ses oeuvres ont été exposées
dans de nombreux musées et galeries (Anton Weller, Paris - Deweer Art Gallery, Belgique, Fondation Ricard,
Paris - Gegenwartskunst Museum, Bâle - Jeu de Paume, Paris...) et son spectacle « Tarentelle, les histoires
de la tache 3 » ciné-concert interactif avec les musiciens Marc Perrone et Andrea Cera a été représenté à la
Filature, scène nationale de Mulhouse en octobre 2009.
Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier d’Annette Messager, elle a
étudié à la Jan van Eyck Akademie, programme post-diplôme pour artistes en résidence (Maastricht, PaysBas), puis au Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains, Tourcoing, de 2002 à 2003, où elle a orienté
sa recherche vers le cinéma et les nouvelles technologies.
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13 janvier - 25 février 2017
Machine 2 Fish
2016
Quentin Destieu, Sylvain Huguet
installation robotique
130 x 105 x 64 cm
Pièce unique
Courtesy M2F Créations/LAB Gamerz
QUENTIN DESTIEU
Machine 2 Fish est une installation artistique utilisant un système expérimental robotisé qui traduit les
mouvements d’un poisson rouge vivant, dans la locomotion physique d’un robot.
Il s’agit de permettre à un poisson rouge de se déplacer dans un univers terrestre grâce à cette prothèse. Le
but est de créer un système pseudo-intelligent, liant le poisson et la machine dans un dispositif autonome
faisant référence aux cyborgs et au domaine de la science-fiction.
Ce projet est né en 2010 dans le cadre d’une résidence avec le soutien de M2F Créations/ Lab GAMERZ ,
la version 2016 embarque un nouveau système de capteurs et de programmation informatique capable de
répondre au plus près aux exigences du poisson.
Programmation Grégoire lauvin
Remerciements : Ivan Chabanaud, Romain Senatore
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13 janvier - 25 février 2017
Sans titre
2016
photographie noir & blanc
107 x 76,5 cm
Édition de 3 + 1 E.A
Courtesy de l’artiste
WALID GHALI
Né en 1985 en Tunisie. Vit et travaille à Arles, France
Habiter la contrainte, sur la trace des berberes ibadites au Maghreb :
Cette image a été réalisé dans le cadre d’un projet qui s’intéresse aux différents territoires des Berbères
ibadites dans le Maghreb. Faisant ainsi un constat sur l’état de leur patrimoine bâti et ses particularités.
Une comparaison de trois lieux d’implantation complètement diffèrents, présentant de fortes contraintes
climatiques et géographiques qui sont ; le désert algérien et précisément à Ghardaïa, l’île aride de Djerba en
Tunisie et la chaine de montagnes de Demmer entre la Tunisie et la Libye.
En effet, la chaine de montagne de Demmer est le sujet de cette image, plus précisément sur les hauteurs de
Guermessa qui dominent la plaine de 300 m. C’est un village berbère connu par ces habitations Troglodyte,
et qui était l’un des refuges de la communauté ibadite dont lequel, cette communauté a bâti sur ces hauteurs
un abri de tout ennemi.
Guermessa fut pendant des siècles une grande cité berbère. Aujourd’hui, elle est totalement désertée par
ses habitants. Le site, aux fortes contraintes et au paysage sauvage, présente l’une des traces les plus
importantes de l’héritage ibadite dans la région.
Né en 1985, diplômé de l’École nationale supérieur de la photographie d’Arles . Il a validé deux masters
à l’université de Tunis, l’un en architecture d’intérieur et l’autre en patrimoine islamique. Actuellement il
prépare une thèse de recherche et création, où Il s’intéresse particulièrement à l’architecture vernaculaire de
la communauté berbère ibadite qui se trouve au sud du Maghreb. il s’interroge sur la particularité de leurs
architectures et de quelles manières elles sont habitées.
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13 janvier - 25 février 2017
Le Bachelor au bazar, Château rouge, Paris,
série S.A.P.E.
2013
Tirage pigmentaire sur papier fine art,
contrecollé sur dibond aluminium 2mm
80 x 106 cm
Edition de 3
Courtesy de l’artiste
LILA NEUTRE
Née en 1989 en France. Vit et travaille à Paris, France.
Dans nos sociétés occidentales contemporaines, esthétiques et spectaculaires, le corps est non seulement
devenu un objet de fétichisme social mais également un écran sur lequel il est possible de projeter un
sentiment d’identité toujours remaniable et soumis à la validation des autres. C’est parce que nous nous
savons jugés et classés en fonction de cette apparence que nous revient le poids de la transformer.
De simple parti pris vestimentaire, le look peut parfois se faire l’expression d’un mode de vie global, d’une
existence en rupture avec les normes imposées d’une époque et d’une société. L’apparence devenant
alors la manifestation ostentatoire (parfois caricaturale) d’un choix existentiel, d’une orientation ou d’une
prise de position philosophique, politique ou sexuelle. Le corps et ses parures se fait alors la marque d’une
allégeance ou au contraire la manifestation d’un irrespect, le signe d’une existence en marge.
Dans une forme maîtrisée de l’artifice et du théâtre, les communautés avec lesquels se construit le travail
de Lila Neutre – aussi bien dans le champs de la création photographique que sur le terrain de la sociologie,
utilisent leur apparence comme dispositif de résistance et questionnent la validité et les limites des impératifs
sociétaux.
Sapeurs congolais, performeuses New-Burlesque, championnes de roller derby ou adeptes du Voguing se
succèdent devant son objectif pour former un kaléidoscope des multiples facettes de la présentation de soi,
avec ses espoirs et ses désillusions.
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13 janvier - 25 février 2017
To record water during days
medium, cuivre, laiton, aluminium, acier inox, moteurs, système
électronique, internet
600 x 140 x 50 cm
Pièce unique
Courtesy Fluxo, Zinc
Œuvre réalisée en collaboration avec Patrice Le Gal
JAVIERA TEJERINA RISSO
Née en 1980, au Chili. Vit et travaille à Marseille.
Les références du monde cinématographique – sa grammaire, son histoire – trouvent un écho dans mon
travail de plasticienne vidéaste. En effet, c’est lors de mes recherches autour du cinéma qui dit « je » que
mon univers de réalisatrice a rejoint celui de l’artiste.
Animée initialement par des interrogations autobiographiques sur mon propre exil volontaire, ma recherche
artistique tente aujourd’hui d’atteindre une certaine universalité en explorant l’idée du mouvement, du flux.
L’expérience de la migration dessine une frontière nette entre le passé et le présent, l’ici et l’ailleurs. Mon
travail essaye de rendre tangible cette frontière pour m’en affranchir par la suite.
Ces déplacements mentaux dans la chronique narrative des souvenirs ainsi que les déplacements
physiques, l’acte d’aller vers l’autre, stimulent la recherche formelle de mon travail qui est une tentative
d’apprivoisement du flux incessant qui régie notre vie. Je m’intéresse aux flux migratoires, aux flux urbains,
aux flux d’informations, aux flux sanguins et aux fluides.
Mes installations vidéo représentent à la fois, l’unité, l’individu mais aussi le mouvement, le réseau, le rapport
qui s’instaure avec l’autre, l’nterdépendance. Une double lecture s’installe : celle de l’ensemble et celle de
l’élément singulier.
On peut donc s’intéresser à la complexité d’un élément en particulier, ainsi qu’aux systèmes internes qui
les régissent ou bien constater le résultat de l’interaction des différentes composantes d’une pièce, leurs
tensions, leur opposition ou leur cohérence, sans pour autant négliger les liens concrets et symboliques qui
les unissent.
Le passage du temps et l’omniprésence d’un ailleurs caractérisent l’ensemble de mon travail.
Cette installation propose une autre forme de paysage à travers l’expérience des flux des océans. Des
modules aux formes mouvantes, ondulatoires et suaves viennent transcrire le rythme tantôt calme tantôt
fébrile des océans en temps réel. L’énergie du monde est transportée par le mouvement des océans qui
vient façonner les littoraux. C’est elle qui se déplace, se transforme. Elle est visible à la surface de l’eau mais
aussi dans l’évolution des paysages côtiers. C’est le visage du monde qui est en perpétuel changement :
l’océan et la terre dialoguent. La pièce ici présentée « To record water during days : Pacific Ocean », traduit
en temps réel la surface de la mer et son va-et-vient sur sept points de l’Océan Pacifique. Connectée à
internet sur le réseau de bouées américaines, la pièce respire à partir des bouées situées au large du Tijuana
(Mexico), du Nord des Etats Unis, de l’Alaska, du Détroit de Bering (x2), de Guam (Océanie) et de Honolulu.
Chaque bande métallique a son propre rythme : celui auquel la bouée lui transmets.
Pièce maîtresse de l’ensemble des installations, elle s’étend sur six mètres de long, laissant suffisamment
d’espace pour se plonger dans la poésie de la synecdoque, de se transporter le large du Pacifique et
contempler cet horizon artificiel.
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13 janvier - 25 février 2017
Nitrate d’outre-mer
2016
Impression sur toile 400 gr
160 x 120 cm (chaque)
Pièces uniques
Courtesy de l’artiste
SERGIO VALENZUELA ESCOBEDO
Né en 1983 au Chili. Vit et travaille à Marseille.
Avec une pratique variée de la photographie, Sergio Valenzuela Escobedo s’empare de fragments, de gestes
ou de lieux traversés au cours de voyages ou appartenant à son quotidien afin d’en tirer un élan à la fois
poétique et symbolique. À partir de ce qu’il y trouve ou en retient, il cherche à inventer un monde plutôt que
de représenter celui qui s’offre immédiatement à lui. Les territoires qu’il réorganise dans son travail sont à la
fois géographiques et mentaux, détournements d’expériences vécues et/ou d’expérimentations. Interpellé
par des mues de serpent, il recompose avec sa série Idéogrammes sauvages un abécédaire cosmique
devenant autant de formes allégoriques, simplement en jetant les peaux sur le papier photographique.
S’intéressant aux différents types de vert trouvés dans des paysages parcourus, il amorce une Collection
de verts donnant naissance à un papier peint sur lequel, en se juxtaposant, les motifs se contaminent
et presque se brouillent. Notable est encore cette série de clichés noir et blanc figurant des rames de
pin trouvées dans la forêt, délicatement agencées en des formes qui tout en pouvant paraître complexes
constituent de simples tentatives pour recréer des cabanes d’Amazonie (Essais pour construire la plus belle
cabane d’Amazonie). Tout en tentant de déjouer certains clichés attachés à la perception de l’Amérique
Latine, l’artiste place la plupart de ses images dans un temps volontairement indéfini, comme pour leur
conférer une sorte d’autorité naturelle… intemporelle.
Frédéric Bonnet
«Ces oeuvres font partie du projet Nitrates d’outre-mer, Cartographie maritime imaginaire (1). L’idée c’est
la création d’un livre/carte dépliable, qui réunira l’ensemble de la recherche artistique: photographies,
images de références, textes théoriques, citations et bibliographie. Il est une représentation schématique
des axes de recherche destiné principalement à trouver l’itinéraire pour identifier et rejoindre les points
remarquables à étudier. C’est la première projection physique du projet de thèse. Permettant de localiser
plus facilement la problématique, comme les sites des premiers contacts, donner les premières pistes
pour les photographies, les interventions dans le paysage, découvrir des ouvrages, des photographies,
des cartes et des idées produites par des générations d’artistes et d’intellectuels, écrivains ou chercheurs.
Ce travail est préparatoire en vue de la deuxième étape: Les Voyages. Ces derniers auront pour objectif de
transformer la réappropriation historique en création plastique et poétique. J’envisage d’effectuer plusieurs
voyages dont une traversée en bateau jusqu’au Chili, en 2018.»
(1) Titre de la conférence de Gabriela Trujillo sur l’œuvre de Raul Ruiz. Cinematheque Française, Jeudi 31 mars, Paris, France, 2016.
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13 janvier - 25 février 2017
Plage (série Sites)
2016
caisson lumineux
48,2 x 68,2 cm
Édition de 3 exemplaires + 1 E.A
Courtesy de l’artiste
MEZLI VEGA OSORNO
Née à Mexico, 1981. Vit et travaille entre le Mexique et la France.
Son champ de recherche s’inscrit dans la représentation des lieux géogra-phiques divers. A travers
l’exploration photographique, les éléments princi-paux se dégagent des espaces en construction. Afin de
repérer des formes architecturales autour des quelques grandes villes, une classification précise est effectué
par un nombre des photographies qui alimente un travail théorique.
En empruntant le vocabulaire visuel du road-trip, la série Sites comporte des photographies des lieux de
passage, où des ponts, des coupures de routes, des montagnes découpés par des machines définissent
les prises de vue. La photographie Plage trouve sa forme entre la promesse de ce qu’un lieu touristique
promet et le béton. Ces territoires convergent dans une caractéris-tique principale; une mise en tension du
paysage marqué par l’entropie.
Formellement les lieux si différents se ressemblent, mais le point de vue don-né à partir de la marche que
la photographe effectuée apparait comme un contre-point face à l’uniformisation de l’espace urbain. Des
incidents photo-graphiques font image et laissent entre-voir une ambiguïté volontaire entre composition et
simple enregistrement.
Certaines de ses compositions peuvent nous donner à voir des terrains en transition, d’autres ont pour lien
la matière urbaine en changement. Ce qu’intéresse la photographe, c’est de prendre des images où la ville
se dé-montre comme chantier, toujours en changement, en devenir.
Photographe plasticienne mexicaine, vit et travaille entre Marseille et le Mexique depuis l’année 2000. Elle est diplômée
de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Marseille en 2007. En 2008, elle part à la capitale du Mexique où elle obtient la
bourse FONCA d’aide à la création Jóvenes Creadores. En residence à l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie
d’Arles entre 2009 et 2010, elle approfondie sa démarche conceptuelle dans le champs de la photographie. En 2011,
elle obtient le Prix de La Maison Blanche et le Prix du public au Phot’Aix. Son oeuvre à été exposée dans plusieurs
pays tels que la France, l’Allemagne,
la Serbie, les Pays-Bas et la Thailande.
Mezli Vega Osorno a collaboré pour la presse (Télérama, Picnic Magazine, El País) et travaillé pour des festivals de
renommée internationale, tels que le Festival de Théâtre d’Avignon et le Festival International du Cinéma de Marseille.
Dans son travail, elle questionne l’authenticité de l’image, ses photographies partent d’une mise en scène évidente
à une approche quasi documentaire. Les images passent par une ambiguïté volontaire entre construction et simple
enregistrement. Ces moments d’incertitude se confrontent au spectateur créant une atmosphère chargée de sens et
de poésie.
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Project Room :
Mahatsanga Le Dantec
Trésors publics
13 janvier - 25 février 2017
écran cassé
Marseille, 2016
Écran LCD Samsung, objet trouvé
77 x 49 x 10 cm
Pièce unique
MAHATSANGA LE DANTEC
«Trésors Publics»
« La pratique de la photographie peut s’envisager comme une pratique de collectionneur.
C’est en arpentant la ville, dans ses fissures que j’ai trouvé ces objets cassés, abimés.
En cherchant à m’approcher des plaies urbaines, pour observer la ville comme dénudée de ses prétentions
esthétiques. Dans l’épaisseur d’une image rugueuse, comme un pendant aux maquettes lisse des fantasmes
urbanistiques. Vanité.
Il y a aussi que la destruction a une beauté plastique attirante, quelque chose de libérateur qui me plaît. Puis,
il y a l’incertitude de ces objets trouvés, leurs histoires inconnues qui restent ouvertes aux suppositions
multiples, ce d’autant plus qu’ils sont décrochés de leurs contextes ; comme peut l’être une photographie. »
Formé à la charpente, aux arts du spectacle et aux beaux-arts, Mahatsanga est un artiste multiple qui
interroge l’architecture, l’urbanisme, la sculpture, l’objet, l’installation, la musique, la vidéo, la photographie
et la danse. Ses recherches interrogent un rapport concret entre le corps et l’espace, dans la construction, le
déplacement, et l’appropriation. Le corps habite l’espace, l’espace induit le geste, le geste habite le corps.
Sensible aux rythmes, aux structures, au son, à la géométrie élémentaire, au mouvement et l’entropie, en
contact au contexte, son travail procède volontiers par hybridation, et interférence.
Ici, l’approche formelle s’assimile à l’instinctif, cherchant à atteindre dans l’épaisseur de l’ordinaire, une part
de liberté incompressible et farouche.
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