1013B Agefi 18-21_0511 Agefi 10-13

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1013B Agefi 18-21_0511 Agefi 10-13
Octobre 2013
Fonds/Bourse
18 AGEFI Luxembourg
Rencontre avec Pierre UNTEREINER, Founder and Chairman - Investment Funds, Vivalys Patrimonia
«Notre boutique offre une solution sur mesure pour tout investisseur»
Pourriez-vous présenter et résumer vos activités?
Vivalys Patrimonia est un nouveau
fonds Sicav-Sif (AIF) de type à compartiments multiples constitué mi-2012
sur la base d'une longue expérience du
fondateur agissant comme conseiller,
investisseur et entrepreneur privé à
l'international, et du constat suivant:
- alors que la crise financière expose
clairement le risque systémique, que le
monde est devenu plus complexe et plus
incertain, les investisseurs peinent à trouver des placements alternatifs aux produits
financiers complexes et spéculatifs classiques, notamment pour affecter
une part de leur portefeuille
destiné à la gestion patrimoniale ;
- alors que la croissance et l'économie du monde dépendent à présent de nouvelles
puissances, de nouveaux continents, les investisseurs peinent à
trouver, à juste proportion, des produits d'investissements opérés directement sur place, dans des actifs simples à appréhender et à comprendre, pour tirer réellement profit de
ces contrées très dynamiques, avec des opportunités
extraordinaires et encore trop largement ignorées et
méconnues par le plus grand nombre.
C'est pourquoi, Vivalys Patrimonia a décidé de capitaliser sur ses implantations et sa pratique des marchés
dans les pays dits émergents et à forte croissance
depuis 2005 et de proposer aux investisseurs un accès
simple et direct à ces zones. Dans ce cadre, nous offrons
des fonds basés sur la détention directe d'actifs réels,
tangibles, compréhensibles et maîtrisables par l'investisseur:
- investissement direct dans l'immobilier avec notre
premier fonds Vivalys Patrimonia Real Estate Brazil ;
- investissement direct dans le capital d'entreprises
privées.
Enfin, à nos investisseurs, aux professionnels et à tous
ceux qui veulent mettre en place un fonds d'investissement AIF, à ceux étrangers à l'Europe désireux de
disposer d'un fonds européen, à ceux désireux de disposer d'une entrée sur des marchés émergents, nous
proposons nos services et les avantages de notre infrastructure avec une gouvernance du meilleur niveau
qui répond dès à présent au cadre de la loi AIFM, avec
une mise en place rapide et économique.
Comment vous positionnez-vous au Luxembourg
et dans le reste de l'Europe?
Au Luxembourg nous nous positionnons principalement comme un acteur offrant aux institutions, aux
fonds de fonds, aux Banques Privées et aux Family
Office des solutions de placement alternatifs qui leur
manquent, et le cas échéant des solutions sur mesure
pour leurs propres besoins ou ceux de leur clients. En
Europe, nous nous positionnons par notre implantation Luxembourgeoise comme une solution
Européenne spécialisée dans l'investissement à l'international, plus particulièrement dans les pays émergents, ou comme une structure apportant des solutions originales de gestion d'actifs spécifiques. Dans le
reste du monde notre positionnement est plus atypique, puisqu'on nous voit généralement comme un
produit d'investissement Européen, ou alors comme
un produit totalement international. Mais nous nous
positionnons également comme une boutique
capable d'offrir aux investisseurs internationaux une
solution sur mesure pour la gestion de leurs investissements en Europe, à l'international ou même dans
leur propre pays.
Quels ont été vos grands chantiers ces derniers mois?
Nous sommes un nouveau fonds, les chantiers n'ont
donc pas manqués. En 2012, notre gros chantier aura
consisté à mettre en place pour notre fonds Real Estate
Brazil notre SPV de droit brésilien avec toutes les autorisations administratives et de la Banque Centrale du
Brésil qui supervise et contrôle tous les flux financiers
et particulièrement le change et les Investissements
Directs Étrangers. Naturellement, notre chantier actuel
concerne AIFM et l'obtention du Passeport Européen.
Peut-on parler d'un chantier, mais notre préoccupation
principale actuellement est de réussir le lancement de
notre fonds Real Estate Brazil, ce qui passe par la levée
de fonds. Un véritable défi pour un nouveau fonds
puisque vous le savez les professionnels et les institutionnels exigent un track record (malgré le postulat
posé et connus par tous les résultats passés ne préjugent pas des résultats futurs) et sont malheureusement
encore trop réticents à investir dans les contrées qu'ils
ne connaissent pas. D'autant plus que l'aversion aux
risques est énormément renforcée par les effets de la
crise et des nouvelles réglementations.
Pouvez-vous décrire brièvement votre processus
d’investissement?
Notre approche concernant l'investissement est particulière. S'agissant d'actifs physiques, d'entreprises
privées et de contrées vues généralement comme
un peu «exotiques», les choix et décisions
d'investissement nécessitent une très
bonne connaissance du terrain.
Rappelons que Vivalys Patrimonia
est le résultat de nos activités d'investissement privé à l'international,
démarrés réellement en 2004, plus
précisément dans les BRICs et en
Afrique.
Ainsi avant la création de notre fonds
Vivalys Patrimonia Real Estate Brazil,
nous avions déjà investi au Brésil depuis
2005 et traité environ 200 biens immobiliers de diverses natures.
Nous avons donc une
connaissance parfaite et
continue du marché immobilier brésilien, de son cadre
juridique et fiscal, et nous
avons pu tisser notre réseau
relationnel et professionnel
local. Le SPV a hérité directement de cette expérience et de
l'équipe locale en contact permanent avec le marché.
Quelles sont les principales particularités de votre
fonds Vivalys Patrimonia Real Estate Brazil?
S'agissant d'un fonds immobilier, je citerais les particularités suivantes: il s'agit d'un fonds ouvert avec un
lock-up de seulement 3 ans pour le souscripteur et
nous avons deux VNI par an auxquelles sont associées les possibilités de sorties, et nous détenons et
gérons directement les propriétés par notre SPV local.
Tout ceci est peu courant en matière de fonds immobilier. Nous nous focalisons sur deux villes que nous
connaissons bien et que nous avons sélectionnées
pour leur potentiel de performance: Rio de Janeiro et
Recife. Vu le contexte local, nous sommes très diversifiés: résidentiel, commercial, touristique, industriel,
infrastructures. Pour répondre aux standards
demandés par les institutionnels nous tenons prêt un
compartiment clone adapté qui peut être lancé immédiatement. Par ailleurs, nous ne faisons pas de levier
financier et notre politique est de contrôler totalement
et directement toute la chaîne de la valeur entre l'investisseur et l'actif. Par ce biais, nous offrons une totale transparence à l'investisseur, mais également nous
pouvons en permanence maîtriser les risques et optimiser les performances. Cette approche est notre
marque de fabrique.
À qui s’adresse vos fonds?
Vivalys Patrimonia est essentiellement orienté vers le
placement non spéculatif et de moyen/long terme. Il
s'adresse donc aux investisseurs fortunés, aux institutions que sont les assureurs, les fonds de pension, les
fondations, bref tous ceux ayant à cœur de protéger le
capital sur le long terme tout en le faisant fructifier
avec un rendement stable dans le temps et sensiblement au-dessus de la moyenne des placements d'épargne ou des obligations, avec peu de risques.
Pourquoi investir dans vos fonds?
Outre la performance, investi dans les pays émergents,
en forte croissance durable, dans des actifs tangibles et
des entreprises non corrélés avec les marchés financiers, l'investisseur protège son capital, se protège des
risques systémiques, des risques liés aux dettes souveraines Américaines et Européennes, des risques liés
au devenir de l'USD et de l'EUR. Totalement indépendant, opérant sans leviers financiers et sans dépendance ni contrainte externe pour ses investissements et
la gestion de ses actifs, contrôlant directement toute la
chaîne de la valeur, implanté localement, directement
avec nos actifs en mains au quotidien, nous offrons un
niveau de sécurité et de sérénité peu commun et particulièrement appréciable dans un contexte aussi troublé que celui que nous vivons actuellement.
Quel est l’horizon de placement de votre fonds Real
Estate Brazil?
3 ans minimum, idéalement 5 ans, mais le fonds est
ouvert avec deux sorties possibles par an.
Quel risque êtes-vous prêt à prendre et quelle rentabilité attendez-vous de vos investissements?
Notre priorité est la protection du capital et nous visons
entre 12 % et 16% par an de rentabilité pour notre
fonds Real Estate Brazil.
Quels seront vos prochains investissements?
Nous nous préparons à réaliser un investissement
dans un Boutique-Hôtel de luxe en plein centre historique de Rio de Janeiro, dans un monument classé de
style Belle Epoque, avec le soutien de la ville qui réhabilite la zone. Le marché de l'hôtellerie est particulièrement attractif, vu l'importante carence en matière de
capacité d'hébergement pour accueillir les événements
internationaux de la Coupe du Monde en 2014 et des
Jeux Olympiques en 2016, du développement touristique en général.
Les fonds d’investissement ne deviennent-ils pas de
plus en plus complexes?
Pour ce que je peux en juger, la création de fonds d'investissements devient de plus en plus difficile et leur
gestion plus complexe, plus lourde. S'il est parfaitement normal et légitime de protéger les investisseurs,
d'encadrer et de superviser, il ne faudrait pas pour
autant tomber dans le piège de tout vouloir régler et
contrôler dans le détail ni du «principe de précaution»
aboutissant à un refus de prise de risques et surtout de
responsabilité tuant l'activité et avec elle tous les bénéfices économiques et sociaux qu'elle procure. La complexité croissante entraîne aussi des coûts qui mènent
tout droit à des concentrations, ce qui abouti toujours
à des situations de quasi monopole ou de domination
du marché, avec à la clé et de facto l'absence du stimuli
concurrenciel pour la créativité et la performance, mais
aussi des risques encore plus considérables avec une
situation de concentration et donc de «too big to fail».
La place financière luxembourgeoise est régulièrement taxée de paradis fiscal dans la presse internationale. Comment vivez-vous cette situation?
Moi qui voyage beaucoup, plus particulièrement en
dehors de l'Europe, je m'aperçois que ces commentaires sont principalement le fait et occupent principalement les Européens et les non-professionnels. Mais je
dois dire que les gens dans leur immense majorité ne
connaissent pas le Luxembourg et ils n'ont que l'écho
de la presse. Ils sont très surpris quand on leur
explique. Même si je me sens souvent un peu seul
pour vendre le Grand Duché, je constate cependant
que l'image du Luxembourg s'améliore.
Le Luxembourg est prêt à modifier les règles régissant le secret bancaire. Quel est votre point de vue sur
cette décision?
Il est dommage que l'on mélange tout: évasion fiscale,
secret bancaire, lutte anti-blanchiment, lutte contre le
terrorisme. L'évasion et l'optimisation fiscale n'existent
que par le fait que la pression fiscale dans certains pays
est devenue contre productive par rapport à l'investissement, et du fait que les pouvoirs politiques ne font
rien en réalité pour harmoniser globalement les
régimes de taxes et la fiscalité directe et indirecte.
L'attaque en règle du secret bancaire dans les petits
pays est une solution de facilité et n'est en fait qu'un
prétexte pour les grands états mal en point pour remplir facilement et à bon compte leurs propres caisses et
au passage à neutraliser de petits pays plus performants en leur imposant un leadership qu'ils perdent
par ailleurs. Honnêtement, ne cherche-t-on pas là à
masquer des erreurs, une incapacité et une mauvaise
gestion, la défaillance, l'irresponsabilité et la mauvaise
foi de décideurs? Quand à l'intensification des
échanges d'informations, il faut s'en inquiéter, non pas
tant pour l'aspect purement bancaire, ou fiscal, mais
pour l'intrusion dans la sphère privée des gens, leur
liberté et la démocratie, du fait des possibilités d'exploitation illimitées et non contrôlables de ces informations par des inconnus, des organisations et des
états. Le Luxembourg n'a pas réellement d'autre choix
concernant ces questions, et heureusement il ne vit pas
du seul secret bancaire.
Quel est votre point de vue sur la taxe sur les transactions financières (TTF)?
Je dirais que la TTF est déjà appliquée par certains
pays et que le problème est surtout qu'elle ne le soit
pas, ou de manière différente par d'autres pays, introduisant une discrimination concurrentielle. Sur le fond,
on taxe bien les transactions commerciales avec la tva,
la création et la culture, les sociétés, les revenus d'activités, les transactions d'achat/vente, d'import et d'ex-
port, les cessions et les transferts patrimoniaux, les écritures notariales, etc... alors pourquoi ne taxerait-on pas
les transactions financières et en particulier le trading
à haute fréquence, les milliers de milliards d'euros de
transactions financières journalières dont à peine 3%
vont finalement à l'économie réelle. Mais je crois que
c'est une erreur de taxer l'investisseur et l'investissement dans l'économie réelle car ceci diminue mécaniquement les moyens affectés à la créativité, à l'innovation et au développement économique et social; finalement cela nuit aussi à la performance financière et
aux acteurs de la finance, aux états et aux hommes
politiques.
Quel est votre point de vue sur l’évolution de la situation économique?
Pour le moment, je constate chaque jour sur le terrain,
partout où je vais, que la situation économique et sociale se dégrade encore, y compris dans les pays émergents. Il y a bien quelques signes, des chiffres encourageants qui semblent indiquer une stabilisation. Mais
ses améliorations restent encore beaucoup trop fragiles, trop limitées. C'est un fait, le monde est devenu
interdépendant et les pays importants les plus malades
tirent tout le monde vers le bas. C'est l'Amérique qui
est à l'origine de la crise financière, mais aujourd'hui
c'est surtout l'Europe qui est en cause. Et quoi qu'on
dise, pour moi le risque systémique n'a pas été levé,
bien au contraire. Je redoute qu'avec la politique du
«quantitative easing» illimité nous ayons créé un courant de type El Niño. Qu'un battement d'aile de
papillon vienne à se produire, que la température
monte d'un centigrade et la tornade va se déchaîner et
le château de cartes s'écrouler. Et personne ne sait arrêter ni démonter El Niño.
Et c'est une réalité que chacun peut constater de visu,
confirmée par tous les chiffres, la dynamique, le poids
des puissances économiques, des continents, a définitivement basculé depuis les pays Occidentaux vers les
pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique Latine qui gouvernent dorénavant l'avenir. Au mieux, si ces pays
redémarrent suffisamment et durablement, ils vont
permettre aux USA et à l'Europe de se stabiliser, de
consolider, mais le rétablissement restera fastidieux et
pour les pays d'Europe, conditionné par une réforme
de l'institution européenne et une réelle intégration
politique et civile. Il faudra probablement une bonne
décennie. Sinon, combien de temps les nouvelles puissances économiques et démographiques accepterontelles de se soumettre et de financer une Amérique et
une Europe ruinés? Elles représentent déjà 50% des
échanges mondiaux entre elles, comptent des milliards
d'habitants, disposent des ressources naturelles et des
matières premières, de marchés intérieurs considérables. Un signe qui ne trompe pas, les BRICS se sont
déjà réunis à deux reprises pour travailler sur la mise
en place de leur propre système de financement du
développement... A méditer, non?
Pour ce qui nous concerne, nous avions déjà pris en
compte cette évolution, dès 2003, bien avant la crise, et
nous sommes aujourd'hui bien implantés sur ces marchés dynamiques et porteurs d'avenir. Avec nos fonds
Vivalys Patrimonia nous donnons à nos clients le
moyen d'accéder immédiatement, simplement et
directement à ces contrées à fort potentiel.
Entrevoyez-vous encore des opportunités d’investissement?
Oui, le monde change, les cartes sont rebattues et ceci
ouvre un lot considérable de nouvelles opportunités.
Mais il faut savoir se remettre en question, s'ouvrir, se
montrer curieux et combatif. Pour nous, Européens,
occidentaux, il faut sortir de son carcan, de son modèle et de ses références obsolètes.
BIP: retrait de la cote officielle
de la Bourse de Luxembourg
L
e conseil d’administration de BIP
annonce son intention de lancer un
processus visant le retrait de la négociation du marché réglementé et de la cote
officielle de la Bourse de Luxembourg de
l’ensemble des actions émises par BIP.
Le retrait sera précédé d’une offre publique de rachat
conditionnelle limitée par BIP de 690.000 actions (ce
chiffre pourra être porté par le conseil d’administration
à 920.000 actions) à un prix par action qui sera annoncé
au moment de l’ouverture de l’offre. BIP garantit de
racheter à chaque actionnaire participant à l’offre au
moins 200 actions.
La période d’acceptation de cette offre commencerait
le 21 octobre 2013 à 9 heures et se terminerait le 15
novembre 2013 à 17 heures inclus. Toutes les étapes de
ce processus et notamment la demande de retrait de la
cote seront soumises à l’approbation préalable de l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires qui
sera convoquée pour le 18 octobre 2013. Un projet du
document d’information concernant l’offre publique
de rachat est disponible et peut être consulté sur le site
web de la Société www.bip.lu à titre d’information
afin de permettre aux actionnaires de décider en
connaissance de cause lors de l’assemblée générale
sur l’ensemble du projet de retrait. Le document d’information définitif sera publié au début de l’offre
publique de rachat. Après le retrait de la cote et selon
les termes détaillés dans le document d’information et
ses annexes, BIP entend organiser sur une base semi
annuelle un mécanisme de liquidité entre les actionnaires et, à titre subsidiaire, BIP, à un prix déterminé
selon une méthode spécifique et pré-établie dont les
principes sont les mêmes que pour le prix de l’offre de
rachat conditionnelle.
Le conseil d’administration de BIP est motivé dans
cette démarche par les constats suivants:
1. La liquidité du titre BIP est faible.
2. Le prix de bourse subit une forte décote par rapport
à la valeur nette d’inventaire de la Société.
3. La règlementation boursière semble peu adaptée à
la taille, à l’actionnariat et à l’activité de BIP.
4. La cotation du titre BIP engendre des coûts élevés et
incompressibles pour BIP.