Produire plus propre, plus profitable, plus durable - Allizé

Transcription

Produire plus propre, plus profitable, plus durable - Allizé
PLASTILIEN
Le magazine d'Allizé-Plasturgie
Juin 2009 n°58
Produire plus propre,
plus profitable, plus durable
Plus compétitif par l’éco-conception
Réduire le bilan énergétique et le bilan carbone
Les biopolymères « durables »
STRATEGIE
GESTION
SOCIAL
Reprise et transmission d’une
entreprise : un phénomène en
accélération, objet de toutes
les attentions
Optimiser son besoin en fond de
roulement dans le cadre de la LME
Chômage partiel : ce qui change
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Entraînement électrique pour une utilisation à
l’international. Reproductibilité, précision, rapidité et faible consommation d’énergie :
les ALLROUNDER A entièrement électriques d’ARBURG répondent parfaitement aux exigences de
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3200 kN. Efficacité et précision, pour une utilisation à l’échelle internationale.
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Lyon -
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JEAN-CLAUDE GIANNOTTA
Directeur du CARMA
Lancement du premier
EcoDesign Center
à Sophia Antipolis
Les trois partenaires AllizéPlasturgie, Carma et Proplast,
rassemblés autour du projet
de l’Ecodesign Center, ont
convenu tout naturellement de
retenir Sophia Antipolis
comme siège de cette nouvelle structure transfrontalière
porteur de l’innovation Ecocompatible.
Par son positionnement géographique au centre de notre
Eurorégion, mais également,
par le symbole de la science et
de l’innovation qu’il porte,
Sophia Antipolis, verra très prochainement, naître, à l’occasion
de ses 40 ans, une structure originale, forte de l’expérience de
trois entités associatives
regroupant plusieurs centaines
d’entreprises et explorant les
voies pour concevoir autrement
et durablement.
La préoccupation partagée par
les trois partenaires naît du
positionnement actuel de la
transformation des matières
plastiques.
Cette activité industrielle
repose sur l’utilisation de
matières premières issues
d’une ressource fossile (le
pétrole) en cours d’épuisement. Cette activité a subi plusieurs restructurations avec
des délocalisations successives et trouve aujourd’hui, de
nouvelles possibilités de développement grâce à la préoccupation environnementale.
Dans ce contexte, les partenaires ont déposé un projet
dans le cadre d’une coopération territoriale du programme
Alcotra.
Ce projet, nommé Interplast2, a
officiellement démarré le 15
octobre 2008. Interplast2 est
soutenu par les fonds FEDER,
l’Etat Italien, les DRIRE PACA
et Rhône-Alpes, les Régions
PACA et Rhône-Alpes, le
Conseil général des Alpes
Maritimes. Interplast2 a pour
objectif de créer un mode de
collaboration transfrontalier,
pérenne au bénéfice des
entreprises. L’EcoDesign Center sera l’outil privilégié de promotion de l’Eco-conception. Il
œuvrera sur différents secteurs industriels et notamment
l’aéronautique, le bâtiment,
l’électronique, l’emballage, les
énergies renouvelables. Il proposera pour cela une offre
complète de services :
dirigé par Gian Luca Baldo.
Travaillant en réseau, cette
équipe fédèrera également les
compétences de nombreux
bureaux d’études et de
conseils en Eco-conception.
Cette équipe évoluera ensuite
en fonction de la demande. En
région PACA, par exemple,
cette demande est stimulée
par l’activité promotionnelle
de l’ADEME, des CCI, de l’engagement de grandes entreprises et des Prides comme
Eurocopter et le pôle Pégase,
dans l’aéronautique, CARI et le
pôle BDM dans le bâtiment,
Schneider dans l’électronique,
le Pôle Fruits et Légumes pour
l’emballage, SAED et le Pôle
Capénergies pour les énergies
renouvelables.
• information (showroom,
médiathèque, matériauthèque,
cycles de conférences);
• formation (aux niveaux initial,
confirmé et expert) ;
• prestation (diagnostics,
développement de nouveaux
produits et procédés).
Les locaux de l’EDC viennent
désormais agrandir ceux du
CARMA à l’AREP Center et le
showroom accueillera l’ensemble des visiteurs dans un
espace central convivial d’exposition de produits écoconçus. La période d’aménagement va se poursuivre
pendant quelques mois avec
notamment la mise en place de
salles informatisées pour les
ateliers de formations de l’EDC.
Au départ, une équipe de 3 permanents sera constituée pour
assurer l’ensemble des services du Centre. Cette équipe
bénéficiera du soutien scientifique de Studio LCE (Turin)
Ainsi, le Centre d’éco-conception d’ambition européenne va
pouvoir ouvrir ses portes en
septembre 2009, à l’occasion
du 40e anniversaire de Sophia
Antipolis. Les professionnels
comme le grand public pourront y recueillir l’information
sur les méthodologies adaptées pour minimiser les
impacts environnementaux du
cycle de vie de leur produit.
Objets d’exposition, ouvrages,
normes, films, seront disponibles pour informer le visiteur
et l’inciter à la démarche
d’éco-conception. Une initiation aux logiciels et aux
méthodes d’éco-conception
sera proposée à l’ensemble
des visiteurs.
Cet espace de communication
intégrera la Materiautech de
la Plasturgie et sera développé
de manière identique aux deux
autres antennes prévues respectivement à Lyon et à Alessandria.
Jean-Claude Giannotta
«Candidat» Président du futur
EcodESIGN center
Po ur p l us d’i n f o rm at i o n s
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N°58 – Juin Plastilien 1
Sommaire
ALLIZÉ-PLASTURGIE
Plastilien Juin, 2009 n°58
Directeur de la publication :
Anne de Lansalut
p.11
Comité de Rédaction :
Dominique Appert
Claude Bach
Thierry-Guillaume Bardin
Thierry Charles
Christophe Contini
Patrick Coulon
Benoît Dorsemaine
Marion Druet
Justine Ducourtioux
Samir Fodil
Elisabeth Garnier
Michel Hours
Magali Lacoste
Bertrand Marcorelles
Guillaume Robert
Yannick Saint Roch
Emmanuel Rossi
11 DOSSIER DU MOIS
11
2 2 FISCALITÉ
Réduction de l’avantage fiscal des biocarburants
Désignation des commissaires aux comptes dans les
SAS
Produire plus propre, plus profitable, plus durable
Secrétariat de rédaction : Christine Poupon
Graphisme, maquette et réalisation PAO :
Cécilie Felt
Service publicité :
Cediplast Communication
Impression : Ferréol
Routage : Routage Rhône-Alpes
Diffusion de ce numéro : 1 300 exemplaires
p.62
3 0 STRATEGIE
Reprise et transmission d’une entreprise : un phénomène en accélération, objet de toutes les attentions
3 7 DROIT DES AFFAIRES
Délais de paiement : à quel Saint se vouer ?
Reprise et transmission d’une entreprise : un phénomène en accélération, objet de toutes les attentions 3 8 SOCIAL
Chômage partiel : ce qui change
01
EDITO
4 0 FORMATION
Lancement du premier EcoDesign Center à Sophia
Antipolis
Les missions de terrain de l’Ecole des Mines
d’Alès
04
PROFESSION
04
Un premier trimestre 2009 sous le signe de la
L’acte de Vente : le grand show ?
récession
Conférence de presse du GFI
5 0 MATERIAUTECH
Grenelle de l'Environnement - les discussions 50 Place aux matières nobles
reprennent !
55 Les matières vedettes du mois : les polyesters
Nouveau dispositif d’appui pour le financement
5 9 REPORTAGES
des PME
De nouveaux engagements de la part des Assu- 59 ILEX France : un nouveau départ
reurs crédits
61 MICRO INJECTION PLASTICS, dernière née sur le
Rencontre avec les Producteurs de Polypropylène
segment des micros techniques
et Polyéthylène
62 Sérac
Défense des produits plastiques
64 Multitube, une alternative au soudage : un rêve
Le dispositif de soutien proposé par la CMGM
devient réalité !
Les entreprises industrielles obtiennent gain de
6 6 PANORAMA DES SERVICES
cause face aux Caisses de Congés du Bâtiment
Florence POIVEY a été nommée Vice-Présidente
6 8 AGENDA
Déléguée de la Fédération de la Plasturgie
Taxe d’Apprentissage - Résultats de la campagne 68 Les salons en 2009...
2009
70 Programme des journées de l’innovation
04
04
05
05
05
05
06
06
06
07
09
CHRONIQUE
Une brique qui rapporte !
2 Plastilien Juin – N°58
Pénalités pour retard de paiement : jeux interdits !
Optimiser son besoin en fond de roulement
dans le cadre de la LME
Edité par : Cediplast Communication
Plastilien
39, rue de la Cité
69441 LYON cedex 03
Tél. : 04 72 68 28 28
Fax : 04 72 36 00 80
Répertoire des Annonceurs :
Albis (p.48)
Akeoplus (p.63)
Albro Technologies (p.60)
Alpha 3D (p.29)
Apicil (p.25)
Arburg (2e couv.)
Billion (p.36)
Demag Ergotech France (p.49)
Dimo gestion (p.58)
2 M International (p.7)
Etai-Idice (p.43)
Farpi (p.21)
Gilticolor (p.58)
Husky Injection Molding Systems (4e couv.)
Kistler (p.21)
Lypsis (p.53)
Martiplast (p.57 et 65)
Piovan France (3e couv.)
Polymix (p.54)
Reed expo (p.29)
Resin Express France (p.3)
Sise (p.10)
Single (p.35)
Sofras-Conseil (p.44)
Soreco (p.60)
Uniloy Milacron (p.10)
Wittmann France (p.23)
2 4 POINT DE VUE
2 6 GESTION
Tous droits réservés.
La reproduction partielle ou totale des articles/
illustrations/schémas/ photos est soumise à
autorisation écrite préalable de l’éditeur.
Crédits photographiques
couverture : Grapix - fotolia.com
Produire plus propre, plus profitable, plus durable
Plus compétitif par l’éco-conception
Réduire le bilan énergétique et le bilan carbone
Les biopolymères « durables »
Création du premier EcoDesign Center
4 5 RESEAU EXPERTS
70
Journées techniques du PEP
P r o f e s s i o n
Conférence
de presse du GFI
Anticiper sur la sortie de crise
Placer l’industrie au cœur
de la croissance durable
Renforcer la compétitivité
du site France
Le Groupe des Fédérations
Industrielles a tenu le 28 avril sa
conférence semestrielle sur la
situation et les perspectives de
l’industrie française.
Le premier trimestre 2009 a
confirmé la chute d’activité
constatée fin 2008. « Nous touchons en ce moment le bas du
cycle de dépression créée par
la crise financière, les prochains
mois d’ici à l’automne seront
encore difficiles » a prévenu le
Président Yvon Jacob.
Le GFI a présenté son projet de
stratégie industrielle préconisant
une vision à moyen et long terme
qui permettra, en répondant aux
grands besoins sociétaux de
demain, d’aider et de créer des
entreprises compétitives sur le
marché international.
Le Président du GFI a également
souligné l’importance des
mesures de financement en
faveur de l’industrie ; ces
mesures seront en effet indispensables au moment de la
reprise d’activité.
L’ensemble du dossier de presse
est téléchargeable sur le site
du GFI :
www.industrie-gfifrance.com
Un premier trimestre
2009 sous le signe de la récession
Sur le 1er trimestre 2009, la production en volume du secteur de
la plasturgie est en recul de 24 %
comparée au 1er trimestre 2008.
Cette évolution est principalement imputable au secteur des
pièces techniques (- 30 % à un
an d’intervalle).
Sur la même période, la production de l’ensemble de l’industrie
manufacturière a enregistré une
baisse de 19 %.
Entre janvier et mars 2009, les
secteurs des plaques, feuilles,
tubes et profilés, l’emballage et
la construction ont aussi été très
Sur les 3 premiers mois de l’année, la chute de la production a
été constante pour l’emballage
(entre -14 et -17 % chaque mois)
et les pièces techniques (entre 25 à - 35 % chaque mois).
En revanche, on a relevé pour
les plaques, feuilles tubes et
profilés ainsi que pour la
construction une inflexion de la
baisse sur le mois de mars (recul
de l’ordre de 7 à 10 % de la production contre 15 à 20 % les
deux mois précédents).
Sur le mois d’avril, les prévisions
d’activité des chefs d’entreprises demeurent assez peu
optimistes même si certains parlent d’une stabilisation à un
point bas.
Les carnets de commandes
demeurent très tendus en dépit
d’un niveau de stocks plutôt bas.
Grenelle de l'Environnement :
les discussions reprennent !
Le calendrier des discussions
des deux lois issues du Grenelle
de l'Environnement se précise.
La première loi devrait être examinée par l'Assemblée Nationale à partir du 8 juin.
Son texte « sœur », la deuxième
loi Grenelle, sera quant à lui examiné par le Sénat en septembreoctobre 2009.
Les délais initialement prévus
par le Gouvernement, à savoir
une promulgation des deux lois
au plus tard au début de l'été, ne
seront donc pas tenus. Cependant, cela n'a pas empêché le
département Santé-Environnement de la Fédération de la Plasturgie de co-rédiger et valider la
position de la fillière plastique
(Fédération de la Plasturgie,
PlasticsEurope, Elipso).
Cette position sera présentée
dès que possible aux parlemen-
4 Plastilien Juin – N°58
nettement impactés par la crise.
Toutefois, le recul de l’activité y
a été deux fois moins important
(respectivement - 6 %, - 16,4 %
et - 4 % sur le 1er trimestre).
taires impliqués dans la rédaction de ces textes.
Voici les sujets abordés par la
position fédérale :
- Soutien à la politique « déchets »
proposée.
- Contre-argumentaire face au
projet d'interdiction des CMR 1
et 2 dans les produits de
construction, les révêtements
muraux et de sols, l'ameublement.
- Soutien aux règles proposées
d'information environnementale
donnée aux consommateurs.
- Argumentaire concernant le
dispositif expérimental des
expositions professionnelles.
Au-delà de cet argumentaire
écrit, une attention particulière
a été portée aux discussions
concernant l'étiquetage sanitaire des produits du bâtiment
qui, avant la date de juin, font
déjà l'objet de pré-débats au
sein d'une commission créée
sur ce sujet (Parlement) et d'un
groupe de travail à l'AFNOR.
Les deux organisations du bâtiment, membres de la Fédération
(SFEC, STR-PVC), ont alors,
seules ou via l'AIMCC, activement participé aux débats et fait
valoir le point de vue des produits plastiques.
Contact
Eric GRAVIER
Responsable Affaires
Réglementaires HSE
Tél. : 01 44 01 16 09
Portable : 06 70 15 96 47
@ : [email protected]
www.enviroplast.org
P r o f e s s i o n
Nouveau dispositif d’appui
pour le financement des PME
Le 29 avril dernier, Hervé
Novelli, Secrétaire d’Etat
auprès du Ministre de l’Economie, de l’Industrie et de
l’Emploi, Oséo et la CDC ont
lancé un nouveau dispositif
baptisé « Appui PME » qui a
pour vocation de faciliter la
mise en relation entre les PME
avec des besoins en fonds
propres et les investisseurs.
Dans la préparation à la sor-
tie de crise, l’accès des
entreprises et notamment
des PME aux fonds propres
sera un facteur clef de succès très important.
Pour plus d’information sur
les mesures d’accompagnement mises en place par
Oséo, vous trouverez en
annexe une fiche détaillée
sur les dispositifs Oséo.
Contact
Sylvie DOMENECH
Responsable Economie
Tél. : 01 44 01 16 12
@ : [email protected]
Source : Fédération de la
Plasturgie selon SESSI à partir de données brutes en
volume
Rencontre avec les Producteurs
de Polypropylène et Polyéthylène
© Endostock- Fotolia.com
Cette réunion sera introduite
par la présentation des prévisions du cabinet d’études
et de conseil CMAI (Chemical Market Associates Inc.)
Dans le cadre de la Commission Matières Plastiques, la
Fédération de la Plasturgie
organise le 25 juin prochain à
Paris une rencontre avec les
producteurs de PP et PE,
Dow, LyondellBasell et Sabic.
La conférence, gratuite, est
réservée aux entreprises
membres des syndicats de la
Plasturgie.
Au cours de cet échange, les
producteurs vous présenteront leur vision à moyen
terme des marchés du PP et
PE et les stratégies qu’ils
mettent en oeuvre pour
répondre à ces évolutions.
Invitation et bulletin de participation à demander auprès
de Claude Bach :
[email protected]
De nouveaux
engagements de
la part des Assureurs crédits
A l'issue de la réunion des
acteurs de l'assurance-crédit
autour du Premier Ministre le
12 mai, des engagements ont
été pris sur :
- la transparence et l'information des entreprises clients
des assurés,
- la motivation des réductions
ou des annulations de crédit,
- le respect d'un délai d'un
mois avant la mise en en
œuvre effective des
réductions ou annulations de
garantie après l'information
des assurés-crédit ou des
entreprises clientes
de ses assurés.
Pour toute information complémentaire, prenez contact
avec :
Sylvie DOMENECH
Responsable Economie
Tél. : 01 44 01 16 12
[email protected]
Défense des produits plastiques
réaffirmé qu’ « au regard des
résultats de l’étude en question, il n’y a pas de nécessité
pour le consommateur de
renoncer à l’eau minérale en
bouteilles PET au profit des
bouteilles en verre ».
Le BfR a préconisé des études
complémentaires pour identifier les pertubateurs endocriniens détectés dans les eaux
mises en bouteilles en plastique ou en verre. Cette proposition a été approuvée par
Elipso et PlasticsEurope.
Par ailleurs, PlasticsEurope
avait précédemment appelé à
« un retour aux réalités scientifiques et à la raison » en ce qui
concerne les articles parus sur
le Bisphénol A.
© Imi - Fotolia.com
ELIPSO, le syndicat des emballages plastiques, et PlasticsEurope, le syndicat des producteurs de matières plastiques,
ont réagi suite à une étude
récente tendant à prouver que
le PET aurait des effets
néfastes sur la santé humaine.
Le BfR, Institut fédéral allemand d’évaluation des risques
pour les consommateurs, a
N°58 – Juin Plastilien 5
P r o f e s s i o n
Le dispositif
de soutien
proposé
par la CMGM
Depuis mai 2007, la Fédération
de la Plasturgie s’est associée
à la CMGM pour permettre aux
entreprises adhérentes à un
syndicat de la plasturgie un
accès facilité :
> au financement des investissements (prêts à long moyen
terme, crédit-bail mobilier ou
immobilier...) et des marchés en
France et à l’export (cautions
bancaires, crédits de
trésorerie, préfinancement
export...);
> au financement en fonds propres et quasi-fonds propres;
> à un accompagnement en
matière d’évaluation
d’entreprise de montages juridiques, fiscaux et financiers).
Les « plus de CMGM » :
- la possibilité de trouver une
solution auprès d’un interlocuteur unique;
- l’accès à des experts et
conseils qui répondent aux problématiques des PME;
- un soutien individualisé tout
au long du projet.
Pour toute question ou demande
d’informations sur les services
apportés par la CMGM, vous
pouvez contacter :
• Fédération de la Plasturgie
Sylvie Domenech
Tél. : 01.44.01.16.12
[email protected]
• CMGM
Patrick Gerion
Tél. : 01.47.17.67.49
[email protected]
6 Plastilien Juin – N°58
Les entreprises industrielles
obtiennent gain de cause face
aux Caisses de Congés du Bâtiment
Publication du décret supprimant l’obligation de s’affilier aux
Caisses de congés pour les
entreprises « non bâtiment ».
Après plusieurs années d’actions menées par différentes
organisations professionnelles
réunies au sein de l’ADEPACCOPAB*, les entreprises industrielles et de service ont réussi à
se faire entendre des Pouvoirs
Publics pour obtenir une modification des règles d’affiliation
aux Caisses de Congés payés du
Bâtiment. Un Décret publié au «
Journal Officiel » le 2 mai 2009,
permet dorénavant aux entreprises dont l'activité principale
n'est pas le bâtiment, d’échapper à l’obligation d’affilier leur
personnel à une Caisse de
congés payés du Bâtiment.
Cette réforme était attendue par
de nombreuses entreprises de
différents secteurs professionnels comme la Métallurgie, la
Plasturgie, la menuiserie PVC,
celui du Bois-Construction et du
traitement du Bois, le secteur de
la sécurité électronique,l’Industrie du froid, etc. Ces entreprises
étaient fortement pénalisées par
cette adhésion obligatoire : système très coûteux pour l’entreprise, fortes avances de trésorerie, importantes lourdeurs
administratives, et ceci sans
aucun avantage particulier pour
les salariés.
* Association de Défense des
Entreprises Pénalisées par l’Affiliation à une Caisse de Congés
Payés du Bâtiment dont les
membres sont : Fédération de la
Plasturgie, Plasti Ouest, UFME,
SNEFCCA, FIBC, SNAPB,
GPMSE, UIMM 35-56.
Florence POIVEY a été nommée
Vice-Présidente Déléguée de la Fédération
de la Plasturgie, en charge des ressources
humaines
maceutiques et médicales
depuis plus de 40 ans ; située sur
deux sites de production (le
siège est à Saint Didier en
Velay), la société comprend une
équipe de 150 collaborateurs.
Florence Poivey consacre une
très grande partie de son temps
à l’Humain : permettre à chacun
des acteurs de l’entreprise de
progresser, de mettre en éveil
ses talents et de développer ses
compétences.
Le 16 avril dernier, le Bureau
Exécutif de la Fédération de la
Plasturgie a nommé Florence
Poivey Vice-Présidente Déléguée en charge des ressources
humaines : politique sociale,
emploi et formation.
PDG d’Union Plastic, Mme Poivey est également administrateur d’Allizé-Plasturgie.
Union Plastic développe et produit des pièces plastiques pour
les industries vétérinaires, phar-
« Par delà la croissance, l’aventure humaine de l’entreprise
reste mon moteur essentiel »
précise Florence Poivey.
Taxe
d’Apprentissage
Résultats
de la campagne 2009
Cette année, 16,7 millions d’euros ont été collectés auprès de
1646 entreprises.
Nous remercions toutes les entreprises qui nous ont fait
confiance et continuent ainsi à soutenir notre politique et nos
actions pour la formation des jeunes.
Le service Taxe d’Apprentissage de la Fédération de la Plasturgie a envoyé fin avril aux entreprises :
• Le reçu libératoire correspondant à leur versement. La déclaration fiscale (Cerfa 2482) a été supprimée l’année dernière et
le reçu libératoire est désormais l’unique document
à présenter dans le cadre d’un contrôle de l’administration.
• La liste des reversements aux écoles de leur choix.
Avant l’envoi des chèques aux écoles, les entreprises reçoivent, pour accord, un projet de reversements leur permettant
de vérifier que leurs souhaits ont bien été respectés.
Nous vous rappelons que les fonds non affectés par les entreprises sont utilisés pour soutenir les Ecoles de la Plasturgie,
mais aussi pour développer l’attractivité et sensibiliser les
jeunes et leurs familles. Ces fonds disponibles permettent le
pilotage d’une réelle politique de branche.
Pour toute information complémentaire, l’équipe Taxe d’Apprentissage est à votre disposition.
Contact : Annabel FRISON
Tél : 01 44 01 16 07 – E-mail : [email protected]
6 65, rue de Prony - 75854 Paris cedex 17
Tél. : 33 (0) 1 44 01 16 16 – Fax : 33 (0) 1 44 01 16 55
e-mail : [email protected] - www.laplasturgie.fr
© Thierry Hoarau - Fotolia.com
PUB SISE A4
C h r o n i q u e
EMMANUEL ROSSI
Délégué Général d’Allizé-Plasturgie
Une brique qui rapporte !
Il y a une crise, mais ils sourient.
C’est à Billund, au Danemark, où
tout a commencé il y a un peu
plus de 50 ans.
Selon Charlotte Simonsen, responsable de la communication
de l'un des fabricants de jeux les
plus populaires au monde, plus
de 400 millions de personnes
jouent avec les briques lego de
toutes les couleurs.
Le secret ? Un modèle classique
mais sujet à innovation permanente.
En effet, composé de briques en
plastique, le système Lego a évolué en permanence, intégrant
chaque fois les nouvelles technologies.
Et puis les thèmes ont évolué !
La série des châteaux médiévaux, a laissé la place aux «
séries pour expert » comprenant
des pièces mobiles comme des
engrenages, dents, axes et
leviers, et qui permettaient la
construction de modèles réalistes comme des automobiles
avec une direction et un moteur
fonctionnels.
Plus tard ce fut l'introduction des
accessoires spatiaux avec des
fusées et autres engins intergalactiques.
Puis apparaissent une voiture de
course et un véhicule tout-terrain, avec un niveau de détails et
un réalisme accrus.
Et dernièrement vient la série des
records homologués. Le premier,
qui comprenait 400 000 briques,
mesurait 4,45 m par 5,22 m :
c'était un château pour la télévi-
sion suédoise. Le second était
une voie ferrée de 545 m de long,
avec trois locomotives.
Des records financiers, le Lego
group est fier d’en afficher pour
2008.
Pour preuve, le groupe danois de
jouets , premier fabricant européen et sixième mondial, a
annoncé le 23 février de très
bonnes performances en 2008,
une de ses meilleures années,
avec des parts de marché en
hausse en dépit de la crise financière internationale.
tout cela au grand bonheur de
ses fournisseurs, au premier rang
desquels le constructeur de
presses Allemand Arburg.
Ne lui a t’il pas fabriqué secrètement une réplique à l’échelle
1/5ème de sa dernière machine,
la 40 tonnes de la série Golden
Edition (Allrounder 270 GE 400
70), assemblée par des briques
Lego et offerte à l’occasion du
lancement du new Arburg Customer Centre.
Résister à la crise, cela fait partie
de l'ADN de Lego. Déjà dans la
grande dépression des années
30, Ole Kirk Christiansen, inventeur de la brique, fabriquait des
jouets pour contribuer au moral
des enfants.
Soixante dix ans plus tard, la
même entreprise démontre sa
capacité à assembler, brique
après brique, d’énormes profits.
Pour l'exercice écoulé, le bénéfice net a bondi de 31,5 % à 181
millions d'euros, pour un chiffre
d'affaires en hausse de 18,7 %
sur un an, selon le même communiqué.
Lego a enregistré l'an passé "une
croissance à deux chiffres" sur
quasiment tous ses marchés,
notamment "sur les marchés
anglophones", comme les EtatsUnis, un de ses principaux, en
hausse de 38 % .
L’activité dans le secteur du jouet
sera soumise à une grande incertitude. Déjà sous pression, le
marché du jouet devrait être de
plus en plus touché en 2009 par
la récession mondiale.
Que cela ne tienne !
Malgré la situation économique
mondiale difficile, la Sté Lego
affiche la couleur en annonçant
des ventes en forte croissance.
Afin de soutenir cette croissance, le groupe LEGO envisage
de poursuivre ses investissements dans le développement
des marchés et des produits ainsi
que sa capacité de production,
Quelques chiffres
• Depuis 1949, la compagnie Lego a fabriqué plus de 327 milliards d'éléments.
• 20 milliards de briques produites en 2005.
• Plus de 400 millions d'enfants et d'adultes par an jouent avec des
briques Lego.
• Les produits Lego sont disponibles dans 130 pays.
• 7 boîtes de Lego sont vendues chaque seconde à travers le monde.
• Il existe 915 103 765 façons de clipser 6 briques de 2x4.
• La tolérance d'erreur sur la dimension d'une pièce Lego est de 2 millièmes de mm.
• Le plastique ABS utilisé est chauffé à 232 °C et injecté sous une pression de 2,5 à 10 bars. Malgré la tolérance d'erreur draconienne, 18
pièces par million de pièces fabriquées sont refusées.
• Le plus gros modèle commercialisé est le Palais Taj Mahal (N°10189)
composé de 5922 pièces.
• En 2008, le modèle LEGO le plus cher est le Millennium Falcon en édition « collector », qui avec ses 5 000 pièces et ses 90 centimètres de
long est le plus grand modèle Lego. Il est fourni avec ses personnages
(Han Solo, Chewbacca, Obi-Wan Kenobi, Luke Skywalker et Princess
Leia Organa) et coûte 549,99 euros.
N°58 – Juin Plastilien 9
DOSSIER
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Produire plus propre, plus profitable,
plus durable
Dans ce dossier
- Plus compétitif par l’eco-conception
- Ener-Plast : de la conception à la production
- Les biopolymères « durables »
* Dominique APPERT,
CFP MATERIAUTECH
* Marie-Pierre Béatrix,
PEP - chef de Projet ENER-Plast
* M. Patrick COULON,
Allizé-Plasturgie
* Charlyse POUTEAU,
PEP, Responsable Ligne Programme
Ecomatériaux
Ce concept peut être entendu comme l’application de différentes techniques et pratiques environnementales qui, tout
en empêchant des effets négatifs sur l’environnement, génèrent de la valeur économique. En ce sens, la « production
propre » devient un outil efficace de différenciation.
PLUS COMPÉTITF
PAR L’ECO-CONCEPTION
A l’occasion de l’Assemblée
générale d’Allizé-Plasturgie
Rhône-Alpes, une rencontre
« Plus compétitif par l’éco-
conception » a eu lieu le 13
mai. De nombreux intervenants ont apporté leur
savoir-faire et expérience
liés au développement durable et à la conception des
produits prenant en compte
les paramètres de l’environnement : préservation des
ressources
naturelles,
réduction des consommations de matières premières
et d’énergie, réduction de la
pollution de l’eau, de la polN°58 – Juin Plastilien 11
DOSSIER
lution de l’air, réduction des émissions à
effet de serre, …
Au cours de cette rencontre, 4 paliers
d’éco-conception ont été présentés avec
des démarches diverses allant d’une simple modification sur les produits jusqu’à
aboutir à leurs transformations radicales.
Faire mieux avec moins
La réduction à la source
Pour des raisons économiques, et simplement par le bon sens du chef d’entreprise,
les industriels réalisent des démarches
d’éco-conception en réduisant leurs
consommations de ressources.
C’est la pratique première de l’éco-conception : « faire mieux avec moins », autrement
dit : la réduction à la source. Cette réduction
à la source consiste à diminuer les consommations (matières premières, énergies etc.)
dans le cadre du cycle de vie d’un produit
pour préserver la pérennité des ressources
naturelles non renouvelables (ressources
fossiles, minerais etc.).
peintures non solvantées etc.). Soit par l’intégration d’une part de matières recyclées
dans la matière première. Tout cela permet
un meilleur bilan environnemental du produit.
Réduction de l’impact environnemental
de la production
Au-delà du travail sur les matières premières, une pratique d’éco-conception du
bon sens du chef d’entreprise fréquemment
réalisée est la réduction de l’impact environnemental de la production en elle-même.
Cette démarche peut se faire de deux
manières : sans modification de process
par la réduction des consommations
d’énergies des machines que ce soient
des outils de production (presses à injecter : passage en presse électrique etc.) ou
des utilités employées (compresseurs :
recherche de fuite d’air comprimé,
groupes froids…).
D’autre part, par la mise en œuvre de ce
que l’on nomme des « technologies propres » : en adoptant un process réduisant
Et ce en conservant l’intégrité complète
du produit. C’est le même produit que l’on
fabrique, sa conception reste la même.
Cette démarche est réalisée fréquemment
dans le secteur des emballages pour des
raisons économiques mais aussi pour
répondre à la réglementation emballage
qui impose une réduction à la source. Une
autre démarche de réduction à la source
sur les matières premières consiste à travailler sur la qualité de celles-ci. Soit par
l’emploi de matières premières qui ne comportent pas de produits dangereux
(absence de métaux lourds, emploi de
12 Plastilien Juin – N°58
© NJ - Fotolia.com
Agir sur les matières premières :
quantitatif et qualitatif
Dans ce cadre, la pratique d’éco-conception, de réduction à la source la plus répandue est le travail effectué sur la matière
première employée. Pour des raisons économiques généralement un industriel cherchera à réduire la quantité de matière première dans la fabrication de son produit.
l’emploi de produits chimiques, réduisant
les consommations d’eau et la génération
de déchets.
A nouveau cette démarche n’implique pas
une re-conception de produit, on travaille
sur l’impact environnemental de la production sans remise en cause de l’intégrité du produit.
Réduire les émissions de CO2 des transports
La réduction à la source peut aussi apparaître dans la phase de distribution ou de
transport.
En effet, les transports peuvent représenter un impact environnemental très important de par les émissions de CO2 des
moyens de transports employés : importation de produits depuis des pays éloignés
par un transport routier.
Il est possible de réduire fortement l’impact environnemental d’un produit simplement en revoyant son sourcing, en travaillant avec des fournisseurs locaux plutôt
qu’internationaux.
Produire plus propre...
De même le choix d’un mode de transport
dit « alternatif » : fluvial, ferroutage plutôt
que routier permet une nette diminution de
l’impact du produit.
Quelques exemples de démarches
de réduction à la source :
Un industriel du secteur agro-alimentaire
souhaite réduire l’impact environnemental
de ses emballages. Il travaille pour se faire
sur l’épaisseur de ses emballages. Plus
spécifiquement, il s’agit de sachets en
polyéthylène.
L’industriel a réalisé une démarche importante de recherche et développement à ce
niveau en recherchant quel était le « point
critique matière première » (la quantité
minimale de matière première en dessous
de laquelle techniquement, il n’était pas
possible de descendre pour garantir la
tenue de son emballage au process industriel).
Il s’agissait que malgré cette réduction de
quantité de matière première l’emballage
garde ses caractéristiques : protection du
produit emballé, tenue au processus de
conditionnement, tenue lors des transports et toute la phase logistique, conservation de forme, contraintes réglementaires d’alimentarité etc.
Le plastique a des qualités tellement
exceptionnelles que l’industriel a pu atteindre les limites techniques minimales
d’épaisseur de film en conservant les
caractéristiques de son emballage !
Il n’a pas pu trouvé de machine permettant
de travailler avec des épaisseurs aussi faibles qu’il avait atteintes. Le film était si fin
qu’il n’était plus préhensible par les
machines de conditionnement. Il a si bien
réduit à la source qu’il a atteint les limites
technologiques de production.
C’est un exemple du travail de faire mieux
avec moins et une démonstration des
grandes propriétés des matières plastiques.
L’inclusion de matière recyclée dans la
matière vierge dans la fabrication de produits finis ne cesse de se développer. Il y a,
à ce sujet, diverses incitations réglementaires pour effectuer une telle démarche.
Récemment, un nouveau règlement européen (n°282/2008), détermine les possibilités d’emploi de plastique recyclé pour la
fabrication d’emballages alimentaires.
Jusqu’ici la réglementation manquait de
structuration sur le sujet et les démarches
en ce sens restaient timides du fait des
contraintes d’alimentarité. Désormais, il
est possible d’inclure du recyclé dans les
emballages alimentaires si l’on suit bien
cette réglementation.
La voie est désormais ouverte sur ce sujet.
C’est d’ailleurs un axe de travail d’AllizéPlasturgie dans le cadre du projet européen ECO-PET auquel nous participons.
Nombreux sont les exemples d’industriels
qui ont réalisé des diagnostics énergie
permettant de réduire leurs consommations d’électricité et autres sources
d’énergies. Des pratiques simples permettent de réduire significativement ses
consommations. Les compresseurs et les
groupes froids sont particulièrement visés
par ces actions.
Un travail de recherche de fuites d’air
comprimé est à réaliser très régulièrement
(une fuite d’air, c’est une fuite d’énergie !).
L’idéal est d’effectuer cette recherche
lorsque les machines sont arrêtées pour
détecter la fuite « à l’oreille » et la boucher.
L’emploi de tours de refroidissement, plutôt que de « groupes froids », permet des
économies d’énergie très importantes.
On peut aussi chercher à récupérer la
chaleur produite par les compresseurs et
les condenseurs pour diminuer le chauffage des locaux.
L’emploi de presses électriques diminue
aussi largement les consommations.
On peut aussi beaucoup gagner à travailler sur les isolations des locaux, à couper
les machines en cas d’inactivité, à revoir
son éclairage en favorisant l’éclairage
naturel etc.
Les moyens sont très nombreux et des
économies sont à faire à tous niveaux.
Quelles sont les motivations pour une
réduction à la source?
Tout d’abord la réduction à la source a un
intérêt économique. « Dégraisser » le cycle
de vie d’un produit en réduisant les
consommations associées permet des économies environnementales et financières.
La réduction à la source permet aussi de
répondre à des exigences réglementaires :
directive européenne 94/62 pour la fabrication d’emballages, Directive sur les
DEEE (réglementation sur les déchets
d’équipements électriques et électroniques), directive Véhicules Hors d’Usage
notamment.
La réduction à la source pallie à une augmentation des coûts des matières premières et des énergies.
La démarche de réduction à la source peut
être valorisée dans le cadre d’un marketing vert. Il s’agit d’éco-conception, le produit sur lequel un travail de réduction à la
source est effectué est un produit « vert »,
il est moins impactant pour l’environnement qu’un produit classique.
Enfin, si l’entreprise se situe dans une
démarche environnementale (développement durable, ISO 14001…) cela lui permet
de répondre à ses objectifs environnementaux.
La réduction à la source est la démarche
d’éco-conception qui ne nécessite pas de
travail de re-conception.
C’est un dégraissage du cycle de vie du
produit qui ne remet pas en cause le produit et son design.
La réduction à la source permet des gains
environnementaux des phases d’extraction de matière première, de fabrication et
de distribution du produit.
Pour aller au-delà et réduire les impacts
environnementaux liés à l’utilisation du
produit et à sa fin de vie, et pour approfondir les gains sur les autres phases, une reconception du produit est nécessaire.
N°58 – Juin Plastilien 13
DOSSIER
Concevoir ou reconcevoir
un produit
comparer les fonctions d’usage entre elles.
Samuel Mayer, Directeur du Pôle Ecoconception et Alexandre Naoun, directeur
de Weenov Expérience ont présenté
l’étape « concevoir ou reconcevoir un produit » en parlant de fonctions d’usage et
de cahier des charges fonctionnel intégrant les aspects environnementaux.
- L’analyse simplifiée du cycle de vie : on
connaît à l’avance les points faibles d’un
produit vis-à-vis de l’environnement et on
travaille sur ces points faibles (par exemple réduction du poids d’une automobile
pour réduire la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de
serre liées à cette consommation).
Prendre en compte les aspects environnementaux, c’est bien. Mais encore faut-il
s’intéresser aux attentes des parties prenantes : clients, utilisateurs, législateurs,
etc. Un produit est conçu pour être vendu : il
doit répondre à une fonction d’usage, il doit
se différencier de la concurrence et il doit
répondre aux critères environnementaux
pour lesquels le client final est sensible.
- L’évaluation semi-quantitative : qui permet de connaître l’impact principal du produit sur l’environnement.
- La check-list : pour se poser les bonnes
questions permettant d’identifier sur le produit les points d’impact environnemental.
Seulement, en termes de critères environnementaux, les attentes des parties prenantes ne sont pas toujours bien formalisées. Elles peuvent même être différentes
d’un pays à l’autre. Pour préciser les
choses, il existe plusieurs outils :`
Toutes les démarches de conception ou de
reconception d’un produit commence par
la connaissance des fonctions à
accomplir par le produit. L’outil utilisé est l’analyse fonctionnelle qui
aboutit au cahier des charges fonctionnel.
- L’analyse du cycle de vie : il s’agit d’étudier
les impacts environnementaux du produit sur
le cycle complet : flux entrants et flux sortants depuis le camion qui extrait la matière
jusqu’aux différentes transformations pour
obtenir le produit, les transports, les emballages, la gestion du produit, la fin de vie du
produit... C’est le seul outil permettant de
A partir du cahier des charges fonctionnel, on peut définir un ratio entre le
service rendu (ensemble des fonctions)
et le coût de revient. Cette technique
est d’ailleurs intéressante en reconception car elle permet d’aborder l’innovation simplement : on cherche à augmenter le ratio par la diminution des coûts ou
/et l’augmentation du service rendu. Dans
les services rendus, on trouve les paramètres environnementaux.
Deux exemples illustrent cette démarche :
Pour le marché canadien, une bouteille de
vin grand cru a été reconçue par une
agence de design parisienne. Le verre a
été remplacé par le PET permettant d’alléger considérablement le produit et donc
de réduire l’impact du transport FranceCanada sur l’environnement.
Un fabricant d’appareils de fitness produisait des alters dont les disques étaient en
fonte, fonte venant de Chine. Dans une
démarche de reconception, il se pose les
questions de coûts et d’impact sur l’environnement. Les lestes sont aujourd’hui
produits en France, en plastique recyclé,
creux, que l’utilisateur va remplir en eau.
Fauteuil gonflable
Alters en plastique recyclés
14 Plastilien Juin – N°58
Produire plus propre...
Une étude de retour économique de l’écoconception réalisée sur 30 entreprises au
Canada et en France montre que ces
entreprises ont vu une amélioration de la
notoriété de leur entreprise par l’intégration de l’environnement dans leur produit.
Proposer un nouveau concept
de produit
Franck Bercegeay, chargé de mission au
Centre du Design ARDI Rhône-Alpes
explique que le design s’impose comme un
acteur incontournable dans le développement durable. Il permet de mieux appréhender un système complexe, il facilite le
décloisonnement dans les projets, il
nécessite de rechercher de nouvelles
voies de différenciation et des nouvelles
valeurs (innovation de rupture).
L’éco design s’inscrit dans un cadre global de
responsabilité sociale et environnementale
de l’entreprise. Il se pratique en lien et en
synergie avec un marketing durable et avec
l’éco conception. L’éco-design utilise les
méthodes et les outils des designers (créativité, représentation des concepts, recherche
de la juste forme pour la meilleure
fonction).
La place du design a
d’ailleurs été bien
définie dans la roue
de Van Hemel, avec
les stratégies d’écoconception :
- Optimisation de la fin de
vie
du
système
(produit/service),
- Optimisation de la vie
du produit/service,
- Réduction de l’impact
durant l’utilisation du
produit/service,
- Sélection des matériaux respectueux de
l’environnement,
- Réduction de l’utilisation
des matériaux,
- Optimisation des techniques de
production,
- Optimisation des systèmes de distribution.
En illustration à cette démarche, Geoffroy
SIMON, Directeur marketing présente le
cas de la société IMPEX qui a su utiliser
son savoir-faire pour l’adapter à un autre
marché, tout en développant des produits
plus respectueux de l’environnement.
Il y a 2 ans encore, Impex concentrait son
activité unique sur la conception et la distribution en Europe d’accessoires pour
l’automobile. Compte-tenu de la conjoncture, Impex se diversifie et devient, en
complément à son métier initial, créateur
d’ambiance pour la maison.
Pour réussir sur ce nouveau marché de
l’habitat, il fallait réunir plusieurs facteurs :
trouver toutes les synergies métiers existantes dans le groupe (conception, distribution, connaissance des matériaux,…),
innover en étant surprenant, différent de
ce qui existe,identifier une cible.
Le point de départ du projet a été l’écoconception, avec pour cible le jeune habitat. Impex voulait toucher en particulier les
personnes convaincues par la nécessité
de consommer des produits ayant un faible impact négatif sur l’environnement. La
Société Impex a développé une gamme de
meubles moderne, évolutive, facilement
transportable (même à vélo), nécessitant
un emballage minimaliste, …
Il s’agit de mobilier gonflable. La base du
produit est l’air apportant confort, réduction
de volume au transport, légèreté (transport
des meubles par la poste). L’enveloppe du
produit est en PVC avec une housse en
coton ou polyester. Le produit répond aux
tests de durabilité exigés. En fin de vie, la
filière de recyclage est organisée.
Avec l’aide de l’ARDI, l’Ademe et l’Institut
français des tissus et de l’habillement, le produit a fait l’objet d’une campagne de communication auprès des consommateurs finaux.
Nouveau système de gestion
productive
Olivier D’Erceville, Conseiller en stratégie,
fait état de 3 constats dont l’issue est
l’économie de fonctionnalité :
Velov
Les ressources en énergie et en matières
premières vont peu à peu diminuer et donc
devenir chères.
Les produits fabriqués consomment des
ressources et génèrent des déchets, il va
donc y avoir une pression à la décroissance de leur consommation.
L’économie et les entreprises se portent
plutôt mieux en phase de croissance.
L’économie de fonctionnalité vise au remplacement de la vente de produits par la
vente de leur usage : on ne commercialise
non plus le produit lui-même mais l’usage
du produit et les services qui vont avec.
C’est comme cela que Velov vend du
temps de vélo et non plus des vélos,
Michelin trucks vend des km de roulage et
non plus des pneus, Xerox vend un nombre
de photocopies et non plus des machines
à photocopier, Elis vend du confort, de
l’hygiène et de la protection et non plus
des vêtements de travail.
Ces exemples se traduisent tous par la
réduction des consommations de ressources (matière et énergie) et des
impacts environnementaux associés.
L’économie de fonctionnalité consiste à
mieux utiliser les objets et produits fabriqués, en maximisant leur usage et en
déplaçant la valeur ajoutée économique
de la matière première vers la main d’œuvre humaine et donc le service.
N°58 – Juin Plastilien 15
DOSSIER
Les conséquences sur les produits sont la
durée de vie longue et des produits réparables. Le producteur va organiser la location et non plus la vente du produit. Il va
devoir développer une activité de maintenance pour la réparation et il va prendre
en charge la fin de vie.
Gilles Delteil, Directeur Environnement
Sécurité Qualité chez Elis, illustre l’économie de fonctionnalité au travers de la
démarche de la Société Elis.
Elis était à l’origine un blanchisseur. Dans
les années 50, il y a eu l’arrivée des
machines à laver dans les foyers et l’arrivée des polyesters plus faciles à entretenir. Elis s’oriente alors vers la locationentretien. Dans les années 80, l’entreprise
s’intéresse au vêtement de travail, puis à
d’autres services autour des exigences
d’hygiène et bien être.
L’intérêt du modèle d’économie de fonctionnalité est la réduction du stock pour le
client et pour le loueur, moins de matière
consommée et moins de surface foncière
mobilisée. Par exemple :
- Restaurant de 30 couverts par jour, 60
couverts le week-end et 4 réceptions par
an avec l’obligation d’assurer 300 couverts, cela nécessite un stock pour 300
toute l’année !
- Valeur foncière ou fonctionnelle des locaux
comme le Carlton à Cannes avec sa blanchisserie de 300 m² à l’arrière de l’hôtel ou le
plazza athénée avec sa blanchisserie de
1000 m² dans le 15ème arrondissement.
Aujourd’hui, le vêtement de travail appartient de moins en moins au salarié ou
même à l’employeur :
- dans une société moderne, on ne ramène
plus des saletés de son lieu de travail à
son domicile pour y être lavées avec les
vêtements de la famille,
- les tenues de travail ont de plus en plus
souvent des fonctions techniques de protection des salariés ou du process qui doivent être garanties dans le temps, même
après plusieurs lavages,
- les tenues des employés sont porteuses
16 Plastilien Juin – N°58
de l’image de l’entreprise, elles doivent
donc être maintenues propres et en bon
état.
Le Grenelle a souhaité approfondir cette
notion d’Economie de Fonctionnalité en étudiant quelques cas concrets de remplacement de la vente du bien par la vente d’un
service. Les premières observations pour
Elis ont été que le modèle est clairement
efficace pour l’environnement (énergie primaire, émissions de CO2, consommation
d’eau principalement du fait des caractéristique des tenues).
Conclusion
Pour Laurent Noca, ingénieur spécialisé en
éco-conception, responsable de projets
d’innovation pour la société ADG-COLEMAN
EMEA, l’éco-conception, c’est d’abord du
bon sens et une approche rationnelle. Fixer
des objectifs a l’avantage d’aider à structurer la démarche et à mobiliser les équipes.
Mais il faut aussi accepter l’idée que l’écoconception s’inscrit dans le long terme,
avec des tâtonnements.
Toutes les entreprises et toutes les fonctions de l’entreprise sont concernées par
l’éco-conception. L’engagement d’une
entreprise va dépendre du secteur dans
lequel elle se situe : secteur économique,
technologies, contexte règlementaire…
avec des pressions pouvant provenir de
l’opinion, des associations de consommateurs, des médias, des pouvoirs publics
etc.
Il y a des critères de réussite incontournables :
- la mobilisation interne et managériale,
- une approche globale du sujet qui
concerne tous les services,
- le développement progressif d’une
expertise interne, même s’il faut pour cela
recourir à des ressources externes,
Adème, Ardi, CCI… ou experts privés, ces
tiers poussant l’entreprise à mieux s’organiser et à avancer plus vite,
- une capacité à remettre en cause les
idées reçues,
- et surtout, une conviction partagée, qui
au démarrage dépasse le rationnel …
Concernant les difficultés, elles sont
celles de tout sujet neuf : il n’y a pas de
solution toute prête, on avance de façon
expérimentale, avec une approche transversale qui doit faire la synthèse de plusieurs technologies, dont certaines sont
émergentes.
Il faut aussi éviter de basculer dans une
démarche trop intégriste qui exclurait le
produit du marché, en veillant à rester
dans le périmètre de la marque. C’est en
cela que c’est difficile et passionnant.
Mais l’éco-conception, ce n’est pas l’affaire seulement des donneurs d’ordre.
Sous-traitants, élus, citoyens, apportent
aussi leur contribution sous forme d’incitations, de formations, de sensibilisations,
de veille…
Les matières plastiques souffrent bien souvent de mauvais préjugés en terme de
développement durable. Des études montrent pourtant que les matières plastiques
ont leur place dans les démarches d’écoconception. Une vraie démarche permet
justement de lutter contre les idées
reçues.
De plus, l’éco-conception est un outil
catalyseur d’innovation. La région RhôneAlpes a l’avantage de bénéficier de structures compétentes, auxquelles AllizéPlasturgie s’associe.
La démarche d’éco-conception s’étendra
progressivement à l’ensemble de l’économie. Ce n’est pas un effet de mode, c’est
plus qu’une d’aubaine ou un champ de
contraintes, c’est une nécessité économique, éthique et humaine.
Démonstration « d’écoproduction » sur presse Billion
Une démonstration d’éco-production de
pièces en PP fibres d’épicéa sur presse Billion 50 tonnes toute électrique a été proposée à l’issue de la rencontre. Dudu Cosgun,
responsable R&D et Centre technique de la
Société Billion a argumenté les mérites de
la technologie toute électrique respec-
Produire plus propre...
tueuse de l’environnement, apportant aux
transformateurs, économie d’énergie, qualité
et productivité.
Prenons l’exemple d’une production dans le
secteur médical de pièces en PP dans un
moule 32 empreintes, poids de la moulée
14,4 g et temps de cycle 13,7 secondes. Sur
une presse hydraulique, l’énergie nécessaire s’élève à 0,86 kWh/kg, alors qu’une
énergie de 0,26 kWh/kg suffit avec une
technologie toute électrique (3 fois moins
d’énergie).
Presse Billion
Une telle différence s’explique tout d’abord
par l’écart de rendement des deux technologies : rendement de 0,9 pour les presses
électriques et rendement proche de 0,6
pour les presses hydrauliques. La deuxième
explication concerne la consommation
d’énergie durant le cycle : les moteurs électriques ne consomment que pendant les
mouvements et non sur la totalité du cycle.
Rappel des objectifs
du projet
Le principal objectif du projet ENER-Plast est
de fournir aux industries européennes du
secteur des polymères ainsi qu’à l’ensemble
de la chaine d’approvisionnement, les informations, les ressources et les outils nécessaires à la réduction de leur empreinte carbone et de leurs impacts environnementaux.
L’énergie spécifique consommée correspond sur la presse à une puissance totale
de 1040 watts (inférieure à la plupart des
appareils électroménagers) qui se répartit
en 30% pour les mouvements de la machine
(essentiellement ouverture et fermeture du
moule) et 70% pour la transformation de la
matière (chauffe du fourreau, plastification,
injection de la matière).
Comparée à la technologie hydraulique, la
presse toute électrique offre, en plus d’une
réduction de 70% de la consommation électrique, d’autres avantages :
- pas d’huile à recycler,
- pas d’eau nécessaire au refroidissement
de l’huile,
- très faible niveau sonore,
- précision et répétitivité améliorées du process (réduction du taux de rebut et donc de
l’impact négatif sur l’environnement).
Avancées du Projet ENER-Plast
ENER-Plast, projet européen, inscrit dans le
cadre IEE (Intelligent Energy for Europe),
continue sur la voie des économies d’énergie en plasturgie, l’objectif étant notamment
la réduction des gaz à effet de serre. Il faut
savoir que l’industrie européenne de la
transformation des polymères génère 30
millions de tonnes de CO2, qui pourraient
être allégées de 3 millions de tonnes, par
une simple réduction de 10% de la consommation énergétique.
et énergétique », permet d’avoir un panorama de l’ensemble des législations européennes et de l’incidence que celles-ci
pourraient avoir sur l’industrie de la transformation des polymères. La connaissance
même du système législatif et normatif
concernant cette problématique est un facteur essentiel. En effet, la législation européenne, à terme, se décline en législation
nationale, dans chaque pays de l’UE. Il est
fondamental d’en prendre connaissance afin
de pouvoir anticiper.
Ce premier pas, augure l’ambition du projet : balayer l’ensemble des problématiques
liées à la notion de réduction de notre
empreinte carbone.
ENER-PLAST :
DE LA CONCEPTION À LA
PRODUCTION
D’autre part, l’objectif du projet ENER-Plast
va plus loin que la notion de réduction de
consommation énergétique, puisqu’aujourd’hui l’ambition est la notion de « fabrication durable » avec les polymères.
Ce concept élargi donne au consortium
d’innombrables pistes pour traquer l’information et la mettre à disposition de tous.
Ainsi une veille sur les pratiques en plasturgie a été mise en place et sera bientôt mise
à disposition sur le site du projet www.enerplast.eu.
La veille technologique
La veille technologique est au cœur de ce
projet, comme elle l’a déjà été pour son prédécesseur RECIPE.
Il est de la responsabilité du consortium de
se tenir informé des innovations, des développements, en résumé de l’information et
de les diffuser via le site Web.
Cette tâche est en cours de réalisation et
sous peu de nombreuses informations sur
les thématiques ci-dessous seront disponibles à partir du www.enerplast.eu :
- Conception
- Environnement
- Fabrication durable
- Chaîne d’approvisionnementProduits & Matériaux.
Les outils pour réduire le bilan énergétique et
le bilan carbone dans l’industrie des polymères et sa chaine d’approvisionnement.
Déjà disponible sur le site, « Le guide de
références pour l’industrie des polymères –
La législation européenne environnementale
Le Pôle Européen de Plasturgie est plus
particulièrement impliqué dans les modules
« Fabrication durable » et « Produits et
N°58 – Juin Plastilien 17
DOSSIER
Matériaux ». A ce titre, un certain nombre
de pistes permettant de réduire sa
consommation énergétique ont été identifiées, des matières premières aux
machines, en passant par les technologies innovantes type chauffage par induction et utilisation de lubrifiants.
Intensité moyenne avant introduction de
Belesta®
34,0
Intensité moyenne après introduction de
Belesta®
30,2A
Réduction énergétique après addition de
Belesta®
3,8 A
Pourcentage du gain
11,2%
En effet, en partenariat avec la société
Alliatech, une étude a été menée pour un
industriel de la filière plasturgie et a permis de mettre en évidence les résultats
suivants, observés lors de l’addition de
lubrifiant BelestaLC ® sur un réducteur
d’extrudeuse. Avec les mêmes paramètres
procédé (vitesse de rotation, température,
matière première) :
ENER-Plast [email protected]
Visiter et enregistrez-vous sur le site :
www.enerplast.eu pour être toujours bien
informé !
Ces résultats indiquent une réduction
annuelle de la consommation énergétique
d’environ 20MW pour cet équipement.
les cellulosiques et certains polyamides,
les principaux matériaux issus de ressources renouvelables présents sur le
marché étaient biodégradables ou compostables (mélanges à bases d’amidon ou
PLA).
Les biopolymères « durables »
Elaborés par des compoundeurs, ces
matériaux sont aujourd’hui inscrits dans
La dissémination de l’information :
un point fort du projet
Les sources potentielles d’économies
d‘énergie sont considérables, rendre l’information accessible, voici un des objectifs du projet.
Pour se faire, nous vous invitons à participer à un atelier « Economies d’énergie »
lors du FIP 2009, le mercredi 17 juin de
9h30 à 11h30. A l’occasion du salon français, le consortium ENER-Plast abordera
plusieurs thématiques :
- Présentation du projet ENER-PLAST,
dans la suite du projet RECIPE, par MariePierre BEATRIX, PEP;
- Efficacité énergétique pour les procédés
plasturgie : Equipement et études de cas,
par Dr.-Ing. Thomas REICHERT, Fraunhofer-Institut für Chemische Technologie;
- Etude de cas Sirris : un logiciel afin
d’identifier les sources potentielles d’économie d’énergie et d’améliorer celles ci
dans le cadre d’une PME, par Jacky
LECOMTE, SIRRIS;
- L’éco-désign en plasturgie, par Chrystel
SIMONE, CARMA(Centre d'Animation
Régional en Matériaux Avancés);
NB : La traduction des conférences en
Anglais sera assurée.
Marie-Pierre Béatrix, chef de Projet
18 Plastilien Juin – N°58
Quelques définitions utiles (issues de la norme CEN/TR 15351, Guide pour le vocabulaire dans le domaine des polymères et des produits plastiques dégradables et biodégradables).
Dégradation : Modification indésirable des propriétés originelles, due à un clivage
chimique des macromolécules formant un système polymère, quel que soit le mécanisme.
Fragmentation : Dissociation d’un objet polymère en petites particules, quel que soit
le mécanisme.
Biodégradation : dégradation d’un système polymère due à un phénomène résultant
de l’action de cellules.
Dégradation enzymatique : dégradation due à l’action catalytique d’enzymes dans
des conditions expérimentales abiotiques
Biofragmentation : fragmentation d’un objet polymère due à l’action de cellules
Biomasse : matière d’origine biologique à l’exception des matériaux inclus dans une
formation géologique ou transformé en fossiles
L’introduction des biopolymères, bioplastiques ou biomatériaux dans de larges
gammes d’applications, est en constante
progression.
Aujourd’hui biodégradabilité rime avec
durabilité et la biodégradabilité est à
considérer comme une propriété supplémentaire du matériau à mettre en cohérence avec un cahier des charges.
L’offre en biopolymères :
un panorama en pleine mutation
Il y a peu de temps, outre les caoutchoucs,
les programmes de R&D des grands chimistes, qui leurs consacrent une part
importante de leurs budgets de développements. Aujourd’hui les mentalités, les
technologies et les marchés sont prêts
pour relever les défis de demain.
En effet la demande s’oriente de plus en
plus vers des matériaux durables, répondant au mieux aux exigences de tenue
dans le temps, s’affranchissant de la
connotation « faibles propriétés » des biodégradables et compostables.
Produire plus propre...
Les Polyamides
Le polyamide 11 est l’un des plus anciens
thermoplastiques techniques complètement bio-sourcés, disponible à échelle
industrielle. Arkema commercialise le Rilsan®, polymère d'acide amino- 11 undécanoïque, obtenu à partir d’huile de ricin.
Ses propriétés sont proches de celles du
PA12, avec une bonne tenue thermique, ce
qui lui permet d’accéder à des applications
hautes performances : dans l’automobile
(gaines pour fluides carburant, freins),
l’électronique (cables et tubes), le médical
(cathéters) ainsi que le sport (chaussures).
Dans sa gamme de matériaux bio-sourcés,
Arkéma propose également le Rilsan HT®,
une résine haute température. Cette résine
est un mélange de PA11 et de thermoplastique élastomère polyamide (commercialisé sous le nom de Pebaw Rnew®) qui peut
contenir entre 20 et 90% de dérivé d’huile
de ricin.
Par ailleurs, le chimiste a récemment
annoncé l’arrivée sur le marché du Rilsan
Clear Rnew®, le premier polyamide transparent bio-sourcé à hauteur de 54%.
Dans la gamme des polyamides 6-10, BASF
propose l’Ultramid Balance®. Ce polymère
bio-sourcé est composé à 60% d’acide
sébasic, un dérivé d’huile de ricin. Ce matériau a bien intégré le marché des PA et se
distingue, en plus de son origine bio-sourcée, par des performances supérieures à
celles des PA6 ou PA66.
Il présente une stabilité dimensionnelle
importante et une meilleure résistance aux
produits chimiques. BASF annonce de nombreux développements à venir dans ses
produits à base d’huile de ricin.
Dupont propose également sa gamme de
Zytel® bio-basé : un PA10 et un PA6-10 respectivement bio-basés à 100 et 60%. Le
constructeur Denso a récemment présenté
une nouvelle application utilisant ce matériau pour les radiateurs automobile, et
devraient élargir prochainement cette production.
Les Polyesters
Le PTT (Polytriméthylène téréphtalate) est
un polyester aromatique linéaire produit par
polycondensation du propanediol (PDO)
avec du PTA (Acide téréphtalique purifiée)
ou du DMT (Diméthyle Téréphtalate). Le
procédé utilise de façon traditionnelle des
composants issus de la pétrochimie.
di ou polyfonctionnel, avec un diol ou un
polyol. Il en résulte la formation de polymères linéaires, branchés ou réticulés.
Depuis 2 ans, la production de Bio-PDO
développé conjointement par Dupont et
Tate & Lyle permet de le produire à partir de
maïs. Le Bio-PDO peut être produit par fermentation en deux étapes : transformation
du glucose en glycérol puis bioconversion
par voie microbiologique du glycérol en
PDO.
L’obtention de polyols issus de ressources
végétales est possible à partir de graines
de ricin, de colza, de soja, de tournesols, ou
de graines de lin.
Dupont commercialise ainsi le Sorona ®,
polymère en partie bio-sourcé.
La production de Bio-PDO™ consomme
40% de moins d'énergie et réduit les émissions de gaz à effet de serre de 20 % par
rapport au propanediol classique.
La production du PTT est largement analogue à celle du PET et il est donc possible
d’adapter les unités de production du PET
pour le PTT. Dans ce cas, le coût des modifications est de l’ordre de 10 à 20% du coût
total de la construction d’une nouvelle unité.
Ceci implique que l’on pourrait rapidement
augmenter les volumes de production si le
PTT devenait aussi attractif que le PET.
Le PTT peut être comparé à de nombreux
autres thermoplastiques issus de la pétrochimie comme le PET (résistance, rigidité,
ténacité et résistance à la chaleur), le PBT
pour ses propriétés de transformation (à
savoir : températures moules basses, cristallisation rapide, temps de cycle court), le
PA66 et le PP pour les applications de fibres
et le PC.
Alors que l’isocyanate est toujours dérivé
de ressources pétrochimiques, le composant polyol possède un important potentiel
pour être bio-basé.
Ainsi, BASF propose un polyol le Lupranol
Balance®, bio-sourcé jusqu’à 31% à partir
d’huile de ricin et utilisé principalement
dans la production de son Elastogran®, un
PU mousse.
Le marché est encore réduit mais les premières applications voient le jour. C’est le cas
pour Metzeler Schaum qui produit la gamme
Rubex Nawaro®, pour les garnitures de literie.
Ceci représente environ 1 à 2 % du marché en
Europe. D’autres secteurs comme l’agriculture ou le transport (sièges automobiles)
devraient voir une croissance des mousses
flexibles bio-basées.
Les Polyoléfines
Les polyoléfines bio-basées présentent un
fort potentiel de développement. Alors
qu’ils ne représentent aujourd’hui qu’un faible pourcentage comparé aux 68 millions
de tonnes de PE produits dans le monde, de
nombreux investissements sont attendus
dans les 5 prochaines années.
Braskem, géant brézilien de la pétrochimie,
avait dévoilé à l’occasion du Kunstoffe
2007, la mise en place d’une unité de production de PEHD issu à 100% de ressources
renouvelables.
Il y a également avec le PLA et la cellophane des similitudes en termes de propriétés et de processabilité.
Ce site devrait proposer plus de 200 000
Tonnes annuelles en capacité de production. Les prix annoncés seraient identiques
à leurs homologues pétrochimiques.
Les Polyuréthanes
Les PURs sont produits par une réaction de
polyaddition d’un isocyanate, qui peut être
Dow Chemical a récemment créé une joint
venture avec Crystalsev, producteur d’éthanol brézilien, afin de fabriquer du PEHD
N°58 – Juin Plastilien 19
DOSSIER
(commercialisé sous le nom Dowlext®) à
partir d’éthylène issu d’éthanol, obtenu luimême à partir de la canne à sucre. Le site
devrait être opérationnel en 2011 avec une
capacité de production de 350 000T/an.
Les Acrylates
Moins avancés en terme d’industrialisation, les polymères méthacrylates promettent néanmoins des voies de substitution
par des composants bio-basés.
Des chercheurs de l’université de Wageningen en Hollande travaillent sur la production in- situ dans la pomme de terre
d’un précurseur du PMMA : l’acide itaconique.
Par ailleurs, une nouvelle enzyme (2hydroxyisobutyryl-CoO mutase) découverte par une équipe de l'Université de
Duisbourg et l'UFZ (Allemagne) permet de
convertir les structures carbonées
linéaires C4 en structures ramifiées.
Ceci pourrait être mis à profit pour utiliser
des matières naturelles (sucres, alcools,
acides gras) dans la production du 2hydroxyisobutyrate, précurseur du MMA
obtenu jusqu'ici uniquement par voie
pétrochimique.
Les Polymères Fonctionnels à base d’amidon
La société Roquette a récemment développé une gamme de matériaux issus de la
chimie de fonctionnalisation des poly-
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 2 : Panorama de l’offre polymères durables bio-sourcés
Polymère
Nom
Producteur
% de substitution Origine
renouvelable
de la ressource
PA11
Rilsan
Arkema
100%
PA11 +TPEA
(Pebax Rnew)
Rilsan HT
Arkema
100% +20 à 90% Ricin
TPEA
Pebax Rnew
Arkema
20 à 90%
Ricin
PA
Rilsan
Rnew
54%
Ricin
PA6-10
Ultramid
balance
BASF
60%
Acide sébasic
(issu du Ricin)
PA6-10
Zytel
Dupont
60%
Acide sébasic
PA10
Zytel
Dupont
100%
Acide sébasic
Polyol
Lupanol
Balance
BASF
31%
Ricin
PU mousse
Elastogran
BASF
PTT
Sorona
Dupont et Tate
& lyle
40%
bio PDO issu
du glucose
PEHD
Green PE
Braskem
100%
Canne à sucre
PEHD
Dowlext
Dow chemical
et Crystlasev
100%
Canne à sucre
Formulé
Gaïalène
Roquette
20 Plastilien Juin – N°58
Clear Arkema
Ricin
Polyol
de Lupanol
Amidon
mères naturels d'origine végétale,
comme les amidons et les protéines.
Les Polymères Naturels Fonctionnalisés destinés à remplacer les polymères pétroliers,
sont fabriqués par lots de quelques tonnes,
et seront commercialisés sous les marques
Gaïalene® Gaïafine® et Gaïapol®.
Conclusion
Ainsi, les développements des matériaux et
polymères issus de la biomasse mais destinés à des applications durables, sont en
pleine émergence.Ils permettent d’approcher des marchés beaucoup plus larges,
où la biodégradabilité représentait un frein
technique ou sociétal à l’application.
La gamme de polymères disponibles
industriellement ou en développement est
très large. Cela promet une substitution
potentielle importante et couvrant une
large gamme de propriétés.
Le Pôle Européen de Plasturgie organisera
le 22 octobre prochain la 4ème journée technique dédiée aux biomatériaux, sur le
thème « Durabilité des biomatériaux », l’occasion de faire le point sur ce sujet.
Retrouvez l’ensemble de nos conférences
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vis de dosage
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cylindre
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N°58 – Juin Plastilien 21
F i s c a l i t é
Valérie CLAYTON
Allizé-Plasturgie
Actualité fiscale
& juridique
Réduction de l’avantage fiscal des biocarburants
Le dispositif de soutien aux biocarburants qui reposait sur un double mécanisme de
réduction de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) et de la taxe générale
sur les activités polluantes (TGAP) va être progressivement modifié pour mettre fin à
cette défiscalisation partielle.
Ainsi, entre 2009 et 2012, l’avantage fiscal consenti aux biocarburants disparaît par étapes
par le biais d’une réduction
annuelle de l’exonération partielle de TIPP (article 16 de la loi
de finances pour 2009).
A terme, la TGAP sur les carburants constituera, en raison
d’un barème de taxation progressif, la seule incitation à la
production de biocarburants.
Parallèlement, à compter du
1er avril 2009, un supercarburant
sans plomb (SP95-E10), composé à 10 % d’éthanol (issu de
betteraves sucrières et/ou de
céréales) en incorporation
directe et à 90 % d’essence
sans plomb, est autorisé à la
commercialisation pour remplacer le SP95 et le SP98 (art. 17
de la loi de finances pour 2009
et arrêté du 26 janvier 2009).
Sauf exception, les véhicules
mis en circulation depuis 2000
sont compatibles avec le carburant SP95-E10, ce qui représente environ 60 % du parc
automobile français.
22 Plastilien Juin – N°58
Le prix à la pompe du SP95-E10
devrait être le même que le
SP95. Le tarif de la TIC (taxe intérieure de consommation) qui lui
est associée est de 60,69 € par
hectolitre, le même que celui du
supercarburant sans plomb.
Arrêté du 26 janvier 2009, JO
du 31 janvier 2009.
Désignation des commissaires
aux comptes dans les SAS
La loi de modernisation de
l’économie (LME) du 4 août
2008 a prévu qu’à compter du
1er janvier 2009 l’obligation de
désigner un commissaire aux
comptes ne s’appliquerait plus
à toutes les sociétés par
actions simplifiées (SAS), mais
seulement aux sociétés les
plus importantes.
sent, à la clôture d'un exercice
social, deux des trois seuils
suivants :
- total du bilan : un million
d’euros ;
- montant hors taxes du chiffre
d’affaires : deux millions d’euros ;
- nombre moyen de salariés au
cours d’un exercice : vingt.
L'obligation d'avoir un commissaire aux comptes cesse
pour la société qui n'a pas
dépassé deux de ces trois
seuils pendant les deux exercices précédant l'expiration
du mandat du commissaire aux
comptes.
Un décret du 25 février 2009
vient de fixer les seuils qui
conditionnent la désignation
des commissaires aux comptes.
Remarque : la loi de modernisation de l'économie du 4 août
2008 a prévu qu'un commissaire aux comptes est obligatoire, sans tenir compte des
seuils, dans les SAS faisant
partie d'un groupe.
Ainsi, les SAS sont tenues de
désigner un commissaire aux
comptes lorsqu'elles dépas-
L’appréciation de ces différents seuils doit se faire selon
la méthode applicable aux
règles de présentation simplifiée des comptes annuels : le
total du bilan est déterminé
par la somme des montants
nets des éléments d’actif ; le
montant du chiffre d’affaires
correspond au montant des
ventes de produits et services
liés à l’activité courante de la
société, diminué des réductions sur vente, de la taxe sur
la valeur ajoutée et des taxes
assimilées ; le nombre moyen
de salariés est égal à la
moyenne arithmétique des
effectifs à la fin de chaque trimestre de l’exercice, en ne
tenant compte que des salariés liés à l’entreprise par un
contrat de travail à durée
indéterminée.
Les SAS existant au 1er janvier
2009 qui sont dotées d’un commissaire aux comptes ne peuvent pas le révoquer, même si
elles n’atteignent pas les
seuils ci-dessus dès lors que
les commissaires aux comptes
sont nommés pour 6 exercices.
P o i n t
d e
v u e
Thierry CHARLES
Allizé-Plasturgie
© Galam - Fotolia.com
Pénalités pour retard
de paiement : jeux
interdits !
Il y a deux règles pour les
pénalités de retard, dont les
taux ont été majorés. D’une
part, la pénalité plancher : elle
ne peut être inférieure à 3 fois
le taux d’intérêt légal français ;
et d’autre part, la pénalité supplétive : elle s’applique si les
conditions générales de vente
ou le contrat n’ont prévu
aucune pénalité, elle est égale
au taux de refinancement de la
banque centrale européenne
(BCE) + 10 points.
Depuis la loi sur les Nouvelles
Régulations Economiques (dite
NRE) du 15 mai 2001, les pénalités sont dues de plein droit
sans qu’un rappel soit nécessaire, à compter de la date de
règlement figurant sur la facture, la créance étant certaine
dès l’expiration du délai de
paiement.
24 Plastilien Juin – N°58
La LME n’apporte aucune précision supplémentaire, et se
borne à revoir uniquement le
barème de calcul du taux d’intérêt des pénalités de retard,
comme nous venons de le voir.
Restait néanmoins un point en
suspens : quid de la nature juridique des pénalités pour non
respect des délais de paiement
entre entreprises prévues par
les articles L.441-3 et L. 441-6
du code de commerce ?
Or, aux termes d’une décision
rendue le 3 mars 2009, la Cour
de cassation rappelle que « les
pénalités de retard pour non
paiement des factures sont
dues de plein droit, sans rappel et sans avoir à être indiquées dans les conditions
générales des contrats ».
Afin de les rendre plus dissuasives, la
loi de modernisation de l’économie (LME)
du 4 août 2008 a prévu d’augmenter à
compter du 1er janvier 2009, le montant
des pénalités de retard, en cas de non
respect des délais de paiement. Il convenait en effet de donner un aspect coercitif
à ces dispositions, et de montrer ainsi la
détermination du législateur.
Autrement dit les pénalités de
retard (comme les escomptes
pour paiement anticipé d’ailleurs) tirent leur force obligatoire de la loi et non du contrat.
Pour mémoire c’est la loi n°92-1442
du 31 décembre 1992 qui avait
Rappelons toutefois que le
défaut d’une telle mention (des
pénalités) rendue obligatoire
par la loi Chatel n°2008-3 du 3
janvier 2008 est sanctionné
pénalement de 15 000 euros
d’amende.
ajouté à l’article 33 de l’ordonnance
du 1er décembre 1986 un alinéa,
afin de lutter contre les retards
excessifs de paiement.
Cass. Com. 3 mars 2009, n°07-
Aussi on imagine mal un
créancier réclamer des pénalités alors qu’il n’aurait rien
prévu dans ses contrats…
Mais pour autant l’automaticité des pénalités de retard
(comme de l’escompte) résulte
bien de considération d’ordre
public.
16.527.
G e s t i o n
Sylvain GROS-DÉSIRS & Thierry CHARLES
Alma Consulting Group / Allizé-Plasturgie
Optimiser son besoin
en fond de roulement
dans le cadre de la LME
Échanges entre Sylvain Gros-Désirs & Thierry Charles
Face aux difficultés de financement des entreprises liées à la raréfaction de l’accès
au crédit, la nécessité de «libérer» du cash se fait plus stratégique. D’autre part, la Loi
de Modernisation de l’Economie en application depuis le 1er janvier 2009, met l’accent
sur l’importance de la bonne gestion du Besoin en Fonds de Roulement.
Sylvain Gros-Désirs, directeur du département BFR d’Alma Consulting group et Thierry
Charles, directeur juridique d’Allizé-Plasturgie échangent sur les meilleures pratiques
pour optimiser son BFR, dans ce nouveau contexte.
Comment accélérer l’encaissement du cash issu des ventes ?
Sylvain Gros-Désirs :
Le coût de gestion moyen du
poste client représente 1% du
chiffre d’affaires ! Aussi, il est
important que les entreprises
maîtrisent mieux l’optimisation
de leur BFR.
Par ailleurs, implémenter en
interne une démarche globale
de la prospection à l’encaissement aide les entreprises à
sécuriser leur cash et préserver leur marge.
• 3 principaux facteurs permettent la génération rapide
de cash en dehors des effets
conjoncturels : le savoir faire
des opérationnels, le processus de gestion et le système
d’information. Ce sont sur ces
Le saviez-vous ?
En moyenne, 40%* des retards sont dus à des dysfonctionnements internes et en moyenne, la première action de relances
se fait le 31 ème jour*.
26 Plastilien Juin – N°58
trois piliers que se fondent les
solutions opérationnelles pour
implémenter la culture cash
au sein des entreprises et par
conséquent baisser le délai de
paiement moyen.
• Réduire l’écart entre les
délais de paiement client et
fournisseurs. (Dans certains
secteurs, nous observons que
70% du portefeuille client est
sujet à des différentiels de
paiement issus d’une absence
de négociations et de sécurisation des délais de paiement).
• Mettre en place un système
d’information fiabilisée avec
des process de reporting qui
permettent d’impliquer tous les
acteurs (logisticiens, comptables,..) autour des indicateurs
de performances du BFR.
• Assurer une autonomie certaine par rapport aux divers
pilotages des indicateurs.
• Former les collaborateurs
pour améliorer les savoir faire
• Identifier les décideurs chez
vos clients.
• Mettre en place une géolocalisation des services comptables et penser à mettre à
jour les informations.
• Développer de nouvelles
techniques opérationnelles
pour convaincre les clients de
payer à temps.
Comment adapter cette optimisation du BFR quelques
mois après l’entrée en vigueur
de la LME qui instaure de nouveaux délais de paiements ?
Sylvain Gros-Désirs :
Il faut être vigilant sur les
impacts de la LME, non seulement du point de vue des
conséquences financières
que sur la relation client. Les
entreprises dans la plasturgie
sont principalement des sous
G e s t i o n
délais de paiement de vos
clients et de vos fournisseurs, de
façon à ce qu’un différentiel ne
se créé pas. Et sur le plan comptable, adaptez vos provisionnements en conséquence. L’utilisation des logiciels de
recouvrement de créances,
comme SERFI par exemple, permet également une analyse fine
de la gestion des créances. Le
logiciel permet aux entreprises
de piloter leurs performances et
leurs tableaux de bord en temps
réel. Par exemple, pour un de
nos clients, grand groupe international industriel, nous avons
réussi à diminuer les retards de
paiement de 2,7 millions d’euros
à 1,2 millions en quatre mois de
prestation.
© Franz Pfluegl - Fotolia.com
Thierry Charles :
traitants : ce qui induit une
négociation sur les CGV aussi
bien sur les factures clients
que les factures fournisseurs.
Avec les accords dérogatoires
( 5 pour le moment), les entreprises peuvent connaître un
effet ciseau : elles se trouvent
face à un client qui bénéficie de
mesures dérogatoires et à un
fournisseur (notamment de
matière première) qui applique
strictement la LME et demande
un paiement comptant ! Il s’en
suit nécessairement un décalage de trésorerie qu’il faut
savoir anticiper afin d’établir
son plan de financement d’exploitation et décliner son plan
d’actions, aussi bien sur le court
terme que sur le moyen terme.
Alors que faut-il faire pour en
anticiper les impacts :
• Evaluer le niveau de dépendance et cartographier mon
poste client (Quels clients
contribuent à quel % de mon
CA ? Quel impact a – t-il sur ma
trésorerie ?…)
• Connaître parfaitement le
fonctionnement et du client et
du fournisseur et leur circuit
de paiement.
• Analyser pour client et fournisseur le cadencement de
factures.
• Anticiper les dysfonctionnements pour agir en amont et
corriger à temps les dysfonctionnements constatés.
• Analyser la chaîne de valeur
prospection-encaissement pour
structurer des processus client.
Aussi, sachez harmoniser les
Pour revenir sur les accords
dérogatoires, la DGCCRF
apporte une réponse intéressante Au plus fort de la polémique concernant leur champ
d’application.
Elle précise en effet « qu'une
entreprise ne peut pas se voir
imposer par son débiteur un
accord dérogatoire si elle ne le
souhaite pas.»
L'objet d'un accord dérogatoire est d'autoriser le créan-
N°58 – Juin Plastilien 27
G e s t i o n
cier à accorder à ses débiteurs des délais plus longs que
les délais L.M.E. En revanche,
le débiteur ne peut se prévaloir de l'accord dérogatoire
pour opposer le délai maximum à son créancier ».
mentionner le taux des pénalités que le fournisseur ou prestataire entend appliquer en
cas de retard de paiement
(sans être inférieure au nouveau taux plancher : intérêt
légal x 3).
Ainsi, les entreprises qui le
souhaitent peuvent s'appuyer
sur cette position pour résister
aux pressions de leurs clients.
Selon l'interprétation donnée
par la DGCCRF, l'accord dérogatoire donne la possibilité de
déroger à la LME mais n'oblige
pas les parties contractantes à
appliquer des délais plus longs
que ceux prévus par la LME si
le fournisseur s'y oppose.
Sylvain Gros-Désirs :
Les informations données au
client doivent également être
partagées par tous les opérationnels, du commercial au
comptable. L’enjeu est d’impliquer l’ensemble des acteurs
dans la gestion du cash.
Quelles informations dois-je
donner aux clients et aux
fournisseurs ?
Thierry Charles :
Il convient de rappeler une
bonne fois pour toute que la loi
n’a pas remis en cause la
règle prévoyant que les conditions générales de vente (CGV)
forment le « socle de la négociation », y compris pour les
conditions de règlement qui
doivent y être mentionnées.
Aussi, chaque entreprise doit
donc vérifier ses conditions
générales de vente afin de
s’assurer de leur conformité à
la loi. Le délai qui y est indiqué
peut donc être inférieur ou
égal au maximum légal. Mais
les CGV doivent également
De plus, il s’agit d’opérer un
choix entre 45j et 60j et de partager l’information avec tous
les acteurs en définissant les
modalités de gestion des
litiges et nommer l’interlocuteur en interne en charge de
ces litiges.
Comment faire pour que la
LME n’induise pas des tensions dans ma relation client ?
Sylvain Gros-Désirs :
L’instauration de la LME
implique un changement de
process : les opérationnels,
aussi bien les commerciaux
que les comptables, doivent
être formés à ce changement
c’est à dire à ces nouvelles
pratiques de relances et de
gestion de la relation client.
Il s’agit d’établir un baromètre
client afin de mieux connaître
son rapport aux facturations.
Satisfait ou non du traitement
des réclamations, de la relation financière et des
relances, trois indicateurs clés
de la relation client.
Au départ, Il s’agit d’informer
le client sur les impératifs de
délais de paiement et d’aider
les commerciaux à négocier
sur la base de ces 45/60 jours.
Actions de bons sens certes,
mais qui ne sont pas toujours
systématiques dans les entreprises. En cas de litige, soyez
attentifs à définir dans les
Conditions générales de vente
les modalités de gestion (c’est
à dire, faire en sorte que les
clients motivent par écrit les
raisons d’un refus de paiement
partiel ou total).
Instaurez les bonnes pratiques
en termes de relances de factures (une enquête de l’AFDCC
révèle que les relances sont
faites en moyenne seulement
à partir du 31ème jour). Ces process s’accompagnent de la
sécurisation des logiciels sur
la date des paiements. Il ne
faut pas relancer pour rien
alors que les délais de paiement ne sont pas les bons
La LME s’applique-t-elle à
mes contrats internationaux ?
Thierry Charles :
Sur ce point à défaut de précision dans la loi, nous ne pouvons que raisonner par analogie. Or, la jurisprudence a
reconnu le caractère « d’ordre
public » à l’article L 442-6 du
code de commerce qui prévoit
la sanction civile du dépassement des délais légaux de
paiement.
Par ailleurs, la DGCCRF, qui
intervient au nom de l’ordre
public économique, précise
dans le jeu de questionsréponses publié sur son site
internet (cf. infra), qu’elle
« veillera à ce que des créanciers français ne se voient pas
imposer des délais de paiement anormalement longs par
leurs débiteurs, en particulier
ceux qui utiliseraient des centrales de paiement à l’étranger
dans le seul but d’échapper
aux dispositions nationales. En
outre, la DGCCRF veillera à ce
que les débiteurs établis en
France règlent leurs créanciers résidant à l’étranger
sans entraîner de distorsions
de concurrence vis-à-vis
d'opérateurs résidant en
France »
(voir:http://www.dgccrf.bercy.
gouv.fr/documentation/lme/de
lais_paiement.htm).
En conclusion, les entreprises
ont parfois le sentiment avec
ces nouvelles réformes que «
pour avoir ce qu’on veut,
comme dit un proverbe, il n’y a
qu’à vouloir ce qu’on a ».
Alma Consulting Group vous invite à une conférence cocktail sur la thématique :
Comment optimiser vos liquidités dans un contexte de crise.
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28 Plastilien Juin – N°58
S t r a t é g i e
Valérie CLAYTON & Thierry-Guillaume BARDIN
Allizé-Plasturgie
Reprise et transmission
d’une entreprise :
un phénomène en accélération, objet de toutes
les attentions
© Picture net corp - Fotolia.com
Au niveau national, la transmission d’entreprise fait l’objet de toutes les attentions.
Préoccupation des institutions et de différents organismes la reprise/transmission est
dorlotée par les pouvoirs publics.
Tous les Etats membres de
l’Union européenne sont
confrontés à l'accélération de
la problématique de la transmission. La Commission Européenne estime qu’un tiers des
entreprises européennes
devrait faire l’objet d’une
transmission dans les 10 ans.
30 Plastilien Juin – N°58
Or de plus en plus souvent ces
transmissions se font en
dehors du cadre familial, au
profit de tiers. Les futurs entrepreneurs préfèrent en majorité
créer une entreprise plutôt que
de bénéficier des nombreux
avantages d'une reprise. Le
soutien apporté par les Etats
membres dans cette phase
délicate de la vie des entreprises est donc important afin
d'éviter la disparition d'entreprises parfaitement viables.
«La transmission est un des
enjeux importants pour l’économie nationale. Les PME en
sont une composante essentielle. Cette étape de leur vie
risque en effet de compromettre leur pérennité, notamment
si les dispositifs d’appui et
d’accompagnement ne répondent pas à leurs besoins», tel
est le constat effectué par le
Congrès International Franco-
S t r a t é g i e
phone en Entrepreneuriat et
PME de 2006 tel qu’il figure en
avant-propos du rapport de
janvier 2008 du Minefi et du
Cabinet KPMG Entreprises intitulé «Risques et Opportunités
de la transmission des entreprises industrielles».
Alors que 21% des entreprises
transmises sont en échec après
6 ans d’activité, l’accompagnement à la transmission semble
se révéler incontournable.
En outre, la pérennité du tissu
économique dépend également de la réussite de ces
transmissions.
Quelques chiffres…
Le monde de l’entreprise se
prépare à un petit raz-demarée : dans les dix ans à
venir, plus de la moitié des dirigeants actuellement en exercice partiront à la retraite
(enquête de la FCGA). Plusieurs centaines de milliers
d’entreprises françaises TPE
et PME vont être cédées au
cours des prochaines années.
On estime à 700 000 le nombre
d’entreprises qui devraient
changer de mains dans les dix
prochaines années. Ces entreprises sont essentiellement
des PME dans la mesure où
sur 2 900 000 entreprises en
France métropolitaine, 97 %
emploient moins de 20 salariés. Plus d’un tiers des chefs
d’entreprise en exercice ont
au moins 50 ans et 7 % sont
âgés de 60 ans et plus.
Les points clés de la
reprise d'entreprise
Définir et cibler son projet
La faiblesse de la définition du
projet ainsi que le ciblage du
type d’entreprise visé par le
repreneur constituent la
majeure partie des difficultés
rencontrées par les repreneurs dans leur recherche.
Plus cette étape sera définie,
plus le repreneur pourra facilement :
- Expliquer ce qu'il recherche
à un intermédiaire ;
- Détecter rapidement les
entreprises potentielles ;
- Rendre ses interlocuteurs
plus efficaces ;
- Donner une image de repreneur crédible et motivé.
Toute la difficulté à ce niveau
est de trouver un juste milieu
entre une cible trop imprécise
et la quête du "mouton à cinq
pattes".
Trouver l'entreprise
Le temps qui sera nécessaire à
la prospection ne doit pas être
sous-estimé, notamment si sa
recherche concerne des
entreprises de plus de 10 salariés, pour lesquelles le marché
est plus difficile d'accès. De
nombreux mois seront nécessaires (en moyenne 18 mois
pour une PME).
Il convient d'activer les réseaux
qui permettront de rencontrer
le plus d'opportunité. Ce que
les investisseurs professionnels appellent le "deal flow" (ou
"flux d'opportunités d'investissement" si on devait le traduire
en français), est une des clés
de réussite d'un projet de
reprise. Quelle que soit la
méthode adoptée, il est impératif d'être très actif et mobile.
Principales méthodes
• Faire jouer ses relations familiales, amicales et professionnelles, en ne négligeant
aucune occasion de parler de
son projet.
• Identifier et rencontrer des
intermédiaires :
- les CCI, les CM, les fédérations
professionnelles, les conseillers
habituels de l'entreprise
(experts-comptables, avocats,
notaires, assureurs etc.);
- Les réseaux de la création et
de la reprise d'entreprise :
boutiques de gestion, plateformes d'initiatives locales, les
intermédiaires pour la vente de
fonds de commerce;
- Les clubs de repreneurs, les
cabinets de Conseil indépendants en fusion/acquisition
nationaux, régionaux ou sectoriels;
-Les banques d'affaires, structures spécialisées des
banques commerciales ou
d'investissement
- Les conseillers habituels de
grosses PME : experts-comptables, commissaires aux
comptes, avocats d'affaires,
cabinets d'audit, etc.
• Consulter les bourses d'opportunités existantes et les
sites internet spécialisés;
• Approcher directement des
cédants potentiels afin de surmonter le manque de transparence de ce marché;
• Consulter les structures de
capital-investissement.
Faire une première sélection
Il s'agit de faire un tri des différents dossiers pour ne conserver que ceux qui sont en cohérence avec votre projet initial.
La rapidité de réponse aux
intermédiaires est un facteur
important à respecter en les
éclairant sur les raisons de
l'élimination d'un dossier. Le
premier critère est celui de la
cohérence avec les objectifs
de votre projet. A ce stade, Les
critères économiques sont
secondaires et variables d'un
repreneur à l'autre.
Le plan de prospection doit
ainsi déboucher sur l'étude de
quelques affaires, pour lesquelles un diagnostic plus
complet aura du sens par rapport aux objectifs du repreneur
et au temps dont il dispose.
Il est rare qu'un repreneur
puisse financer à 100% l'acquisition d'une entreprise avec ses
fonds personnels. Il lui faudra
donc obtenir des financements
extérieurs (apport des proches,
aides à la reprise, prêts bancaires, crédit vendeur, etc.).
Plus la part de l'apport personnel est importante par rapport
au prix d'acquisition, plus il est
facile d'obtenir des financements externes. Un apport personnel d'au moins 20 à 30% est
conseillé, notamment pour
l'obtention d'un prêt bancaire.
Une banque peut proposer des
formules de financement
adaptées au projet de reprise
en partenariat avec une aide
d'OSEO.
Analyser l'entreprise
L'analyse de l'entreprise est
une phase importante. Elle a
pour but de :
- Dégager les points forts et les
points faibles de l'entreprise
choisie, compte tenu de son
environnement ;
- Fonder l'évaluation de l'entreprise et l'argumentation qui sera
utilisée lors de la négociation ;
- Préciser les actions prioritaires à mener, en exploitant les
points forts et en trouvant des
remèdes aux points faibles ;
- Vérifier la cohérence entre
l'entreprise convoitée et le
projet personnel du repreneur.
Ce travail consiste à regarder
l’entreprise sous tous ses
aspects : moyens, activité,
finance, juridique, ressources
humaines, technique, organisationnels, environnementaux,
sécurité et de mise en conformité réglementaire.
Le repreneur effectuera enfin
une synthèse de cette analyse
N°58 – Juin Plastilien 31
S t r a t é g i e
qui lui permettra de mettre en
évidence :
- les points forts, les points faibles et les points rédhibitoires
du projet,
- ses potentialités, nouveaux
marchés et perspectives
d'amélioration.
L'évaluation (source APCE)
Evaluer une entreprise c'est
évaluer ses capitaux propres
qui peuvent s'analyser comme
la différence entre endettement net de l'entreprise.
Aucune méthode n'est fiable à
100%, il convient d'en croiser
plusieurs afin de pouvoir
regarder l'entreprise sous ses
différents aspects financiers.
Le Business Plan
Si la cible est en adéquation
avec le profil et la surface
financière du repreneur, si le
business plan s’avère cohérent, la recherche de financement ne constitue pas l’étape
la plus difficile de l’ensemble
du processus. Le banquier
La méthode des multiples est
une approche analogique aussi
bien dans le temps, que par
rapport au marché dans son
ensemble ou encore à d'autres
entreprises du même secteur.
L'évaluation selon la méthode
patrimoniale revient à estimer
séparément les différents
actifs et engagements de l'entreprise. Il existe plusieurs
types de valeurs patrimoniales
(depuis la valeur de liquidation
jusqu'à la valeur d'usage) et la
fiscalité n'est pas neutre : elle
se traduit soit par un impôt
théorique sur les plus ou
moins-values, soit par une
absence d'économie d'impôts
du fait de la sous-évaluation
comptable des actifs amortissables achetés.
32 Plastilien Juin – N°58
© Cathy - Fotolia.com
La première méthode d'évaluation de l'entreprise, l'actualisation des flux de trésorerie
disponible est fondée sur
l'idée que la valeur de l'actif
économique est égale aux
montants annuels des flux de
trésorerie disponibles après
impôt de l'entreprise, actualisés en fonction de leur risque.
Le taux d'actualisation utilisé
est le coût moyen pondéré du
capital (moyenne du coût des
capitaux propres et du coût de
l'endettement).
Le facteur humain
Les pièges sont nombreux,
notamment dans une phase de
cohabitation au travers de
décisions contradictoires, de
surévaluation de l’entreprise
par le cédant, du manque de
confiance du repreneur... au
delà des aspects financiers,
techniques, juridiques généralement bien pris en compte.
Les aspects humains, la gestion des émotions, de l'affectif
sont des facteurs primordiaux
dont il faut tenir compte. La
sera généralement plus
confiant dans une opération
de reprise que pour une création, car il ne part pas dans
l’inconnu. Il peut en effet s’appuyer sur plusieurs bilans de
la société cible.
Le business plan à partir des
éléments issus du diagnostic
définit les axes d'améliorations. Aussi il comprendra : la
présentation du projet, le profil
du ou des repreneurs, le plan
commercial et marketing, le
plan de production et d'approvisionnement, le plan de R&D,
le plan portant sur l'organisation administrative, les
tableaux financiers intégrant
les prévisionnels ainsi que le
plan de financement (personnel et de l'acquisition).
communication à l'égard des
salariés est un point toujours
délicat. Indépendamment des
obligations d’information et de
consultation du comité d’entreprise ou des délégués du personnel, l'adhésion des cadres
et des personnes relais au sein
de l'entreprise est primordiale
pour le succès de l'opération.
Plus le projet avance, plus le
nombre de personnes impliquées grandit et plus la question "Quel est l'avenir de mon
poste dans cette opération ?"
est posée.
Communiquer permet d'anticiper et de contrôler ces
craintes légitimes et permet
également la création d'un terrain favorable à l'introduction
du repreneur.
La négociation (source APCE)
Si des compétences de négociateur sont nécessaires tout
au long du processus de
reprise d'une entreprise,
l'étape de négociation proprement dite est capitale.
En effet, c'est au cours de
cette étape que vont être définis, outre le prix de cession,
toutes les conditions et engagements respectifs du cédant
et du repreneur. Le repreneur
doit donc se préparer à négocier avec plusieurs interlocuteurs : Le Cédant, les banques
et partenaires financiers, les
fournisseurs et clients.
Dans le cas d'une reprise
d'entreprise, une négociation
doit permettre de trouver un
accord sur : le prix de cession,
les conditions de reprise (ce
que l'on reprend, à quel terme
et à quelles conditions), les
délais de reprise, l'accompagnement par le cédant, les
termes de la promesse de cession, du protocole d'accord,
de la garantie de passif.
Les aides visant
à faciliter la reprise
d’entreprises
Reprendre une entreprise
n’est donc pas chose aisée.
Vous avez défini votre projet,
trouvé l’entreprise à reprendre
et négocié sa reprise. Mais
avez-vous droit à des avantages fiscaux et des aides
financières ?
Quelle que soit la forme de la
reprise, le financement et les
aides constituent un sujet à ne
pas traiter en dernier.
Les aides accordées peuvent
être de différentes natures :
incitations fiscales, aides
financières.
S t r a t é g i e
Sur les incitations fiscales
Le repreneur d’entreprise
bénéficie d’avantages fiscaux
au titre de ses impositions personnelle et professionnelle.
Réduction d’impôt pour reprise
de société financée par un prêt
Les personnes qui s’endettent
pour acquérir, dans le cadre
d'une opération de reprise, une
fraction du capital d'une
société non cotée peuvent
bénéficier, sous certaines
conditions, d'une réduction
d'impôt égale à 25 % du montant des intérêts payés.
Le régime exposé ci-après
résulte de l'article 67 de la loi
2008-776 du 4 août 2008 et s'applique aux emprunts contractés à compter du 28 avril 2008
jusqu'au 31 décembre 2011.
Les conditions suivantes doivent
être remplies pour que les intérêts d’emprunts contractés pour
acquérir, dans le cadre d'une
opération de reprise, des titres
de sociétés non cotées ouvrent
droit à la réduction d’impôt :
- L'acquéreur prend l'engagement de conserver les titres de
la société reprise jusqu'au 31
décembre de la cinquième
année suivant celle de l'acquisition ;
- Les parts ou actions acquises
dans le cadre de l'opération de
reprise confèrent à l'acquéreur 25% au moins des droits
de vote et des droits dans les
bénéfices sociaux de la
société reprise. Pour l'appréciation de ce pourcentage, il
est également tenu compte
des droits détenus dans la
société par le conjoint de l'acquéreur ou son partenaire lié
par un Pacs, ainsi que leurs
ascendants et descendants ou
lorsque l'acquéreur est un
salarié, les autres salariés de
cette même société, ces personnes participant à l'opération de reprise ;
- A compter de l'acquisition,
l'acquéreur ou l'un des autres
associés mentionnés ci-dessus
exerce effectivement dans la
société reprise l'une des fonctions de direction (gérant, président, directeur général, etc.) ;
- La société reprise a son siège
social dans un Etat membre de
la Communauté européenne,
en Islande ou en Norvège et
est soumise à l'impôt sur les
sociétés dans les conditions
de droit commun ou y serait
soumise dans les mêmes
conditions si l'activité était
exercée en France ;
- La société reprise répond, à la
date à laquelle le seuil de 25 %
mentionné ci-dessus est franchi, à la définition communautaire des PME ;
- La société reprise exerce une
activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou
agricole, à l'exception de la
gestion de son propre patrimoine mobilier ou immobilier.
Les intérêts sont retenus dans
une limite annuelle de 20 000 €
pour un célibataire, veuf ou
divorcé et de 40 000 € pour un
couple marié ou lié par un
Pacs, soumis à une imposition
commune.
Réduction d’impôt pour souscription au capital de PME
Ce dispositif de réduction d’impôt sur le revenu pour souscription en numéraire au capital des PME est susceptible
d’intéresser les PME, leurs
dirigeants ou leurs associés. Il
existe depuis 1994 et est prévu
à l’article 199 terdecis-0 A du
Code général des impôts (CGI).
Il permet aux contribuables fiscalement domiciliés en France
de bénéficier d’une réduction
d’impôt sur le revenu à raison
des souscriptions, directes ou
indirectes, en numéraire au
capital des PME communautaires non cotées réalisées
avant le 31 décembre 2010. Cet
avantage fiscal est subordonné
à la conversion des titres reçus
en échange pendant 5 ans.
La société bénéficiaire de la
souscription doit satisfaire aux
conditions suivantes :
- être soumise à l'impôt sur les
sociétés (IS) dans les conditions de droit commun,
- exercer une activité commerciale, industrielle, artisanale,
libérale, agricole ou financière,
à l'exception de la gestion de
son patrimoine mobilier ou
immobilier,
- ne pas avoir ses titres admis
aux négociations sur un marché
réglementé français ou étranger,
- avoir son siège social dans un
état membre de la Communauté
européenne ou dans un autre
état partie à l'accord sur l'espace économique européen,
- remplir les critères de la PME
au sens communautaire, c'està-dire : employer moins de 250
salariés, et avoir un chiffre d'affaires annuel inférieur à 50 millions d'euros ou un total de bilan
inférieur à 43 millions d'euros,
- être détenue pour 25 % au
plus par des sociétés ne
répondant pas aux critères de
la PME communautaire précisés ci-dessus.
Précision : la réduction d'impôt
profite également aux personnes physiques qui souscrivent au capital d'une société
intermédiaire.
La réduction d'impôt est égale
à 25% du montant des versements effectués jusqu'au 31
décembre 2010, avec un pla-
fond annuel pour les versements de 20 000 € (personne
seule) et 40 000 € (couples
mariés ou pacsés - imposition
commune).
Exonération d’impôts pour la
reprise d’entreprises industrielles en difficulté
Les sociétés spécialement
créées entre le 16 décembre
2003 et le 31 décembre 2013
pour la reprise d'entreprises
ou d'établissements industriels
en difficulté peuvent bénéficier
d’un dispositif d’exonération :
- d'Impôt sur les Sociétés (IS) à
raison des bénéfices réalisés au
cours de leurs vingt-quatre premiers mois d'activité sous
réserve du respect de plafonds ;
- de l’Imposition Forfaitaire
Annuelle (IFA) au cours de
cette période ;
- d'impôts locaux (taxe professionnelle).
L'exonération s'applique dans
les cas suivants :
- l'entreprise en difficulté fait
l'objet d'une cession totale ou
partielle ordonnée par le tribunal dans le cadre d'une procédure de sauvegarde ou de
redressement judiciaire ;
- l'entreprise est en état de difficulté sans faire l'objet d'une
procédure de redressement
judiciaire ;
- la reprise concerne une
branche complète et autonome
d'activité dont la cession est
ordonnée par le juge-commissaire dans le cadre d'une liquidation judiciaire ;
- la reprise porte sur un ou plusieurs établissements en difficulté, indépendamment de la
situation économique ou financière de l'entreprise dont ils
dépendent.
La société nouvelle doit être
créée spécialement pour la
N°58 – Juin Plastilien 33
S t r a t é g i e
reprise et imposable à l'IS.
Son capital ne doit pas être
détenu, directement ou indirectement, par les personnes
qui ont été associées (ou
exploitantes) ou qui ont détenu
indirectement plus de 50% du
capital de l'entreprise en difficulté pendant l'année précédant la reprise.
Précision : Certains secteurs
d’activité sont exclus de ce
dispositif : transports,
construction de véhicules
automobiles, construction de
navires civils, fabrication de
fibres artificielles ou synthétiques, industrie charbonnière,
sidérurgie, commercialisation
ou transformation de produits
agricoles, pêche, aquaculture.
Le montant du plafond de
l’exonération varie selon la
taille de l’entreprise et son
implantation.
Un agrément est nécessaire
pour l'application du régime.
Il est accordé de plein droit
dès lors que les conditions suivantes sont remplies :
- l'opération de reprise répond
aux conditions et entre dans le
champ d'application du mécanisme d'aide prévu en fonction
du lieu d'implantation ou de la
taille de la société créée pour
la reprise ; la société prend
l'engagement de conserver les
emplois dont le coût salarial est
retenu pour le calcul du plafond
d'aide pendant une période de
cinq ans à compter de la date
de reprise ou de création ;
- le financement de la reprise
est assuré à 25 % au moins par
le bénéficiaire de l'aide.
Précision : S'il s'avère que
l'une de ces conditions n'est
pas satisfaite, l'exonération
d'impôt sur les sociétés peut
être remise en cause. Il en est
de même si, au cours des trois
34 Plastilien Juin – N°58
premières années d'exploitation, la société abandonne
l'activité reprise ou se trouve
affectée par l'un des événements suivants : dissolution,
transformation, fusion, transfert du siège en dehors de la
Communauté européenne.
Dans ces situations, l'impôt
dont la société a été dispensée
est immédiatement exigible,
avec application de l'intérêt de
retard fixé à 0,40 % par mois.
Exonération de droits de mutation sur les dons de sommes
d’argent affectées à un projet
de création ou de reprise d’entreprise
Les dons de sommes d'argent
consentis en pleine propriété,
entre le 1er janvier 2006 et le 31
décembre 2010, au profit d'un
enfant, d'un petit-enfant, d'un
arrière-petit-enfant ou, à
défaut de descendance, d'un
neveu ou d'une nièce sont exonérés de droits de mutation à
titre gratuit, dans la limite de
30 000, lorsque les conditions
suivantes sont réunies :
les sommes données doivent
être affectées avant la fin de
la deuxième année suivant le
transfert, soit à la souscription
au capital initial d'une société
répondant à la définition des
PME communautaires, soit à
l'acquisition de biens affectés
à l'exploitation d'une entreprise individuelle répondant à
la même définition ;
- à compter de l'affectation
des sommes et pendant une
période de cinq ans, le donataire doit exercer dans l'entreprise ou la société bénéficiaire
son activité professionnelle
principale ;
- pendant cette même période
de cinq ans, l'activité de la
société ou de l'entreprise doit
être industrielle, commerciale,
artisanale, agricole ou libérale.
Le donataire ne peut bénéficier du dispositif qu'une seule
fois par donateur.
Sur les aides financières
En matière de financements et
d’aides, le premier réflexe est
de prendre rendez-vous avec
son banquier.
En effet, les aides sont nombreuses et varient selon la
situation du repreneur. Afin de
discerner quelles sont leurs
subtilités il est souhaitable de
se rapprocher de ceux qui les
proposent.
Voici ci-dessous un tableau
qui récence les types de financement et les principales
sources de financements.
Il faut savoir qu’il existe des
dispositifs d’aides qui permettent de garantir des intervenTypes de financements
tions financières ou bien d’obtenir des prêts.
OSEO propose notamment des
aides pour faciliter les opérations de reprise, qui sont brièvement exposées ci-après :
le Fonds National de Garantie
Transmission des PME et TPE
Ce fonds est destiné à garantir, à hauteur de 50%, toutes
les interventions financières
concernant la transmission
d’une entreprise, à l’exclusion
d’entreprise en difficulté. La
quotité garantie, de 50 %, est
portée à 70 % en cas d’intervention conjointe avec la
Région.
Le bénéficiaire peut être une
holding de reprise, une entreprise individuelle et société,
une personne physique réalisant un apport en fonds propres dans la structure de
reprise.
Sources de financements
Épargne personnelle
- le repreneur
- ses associés, s'il y a lieu
Crédit-vendeur
- le cédant
Aides ou subventions
au repreneur
- l'Etat : dispositif NACRE
- les collectivités locales
Prêt d'honneur, c'est à dire
sans garanties, et crédit
solidaire
- les plates-formes d'initiative locale
- réseau Entreprendre
- les collectivités locales
- les autres organismes de prêts
d'honneur ou de développement
économique
Participation dans le capital
- fonds de Capital-transmission
- sociétés de reconversion
(selon le site)
- associations :Love Money pour
l'Emploi, ...
Primes, subventions
à l'entreprise
- les collectivités locales
Prêts à moyen/long terme
à l'entreprise
- établissements de crédit (banques)
- les sociétés de reconversion (selon
le site)
A noter : deux prêts sans garantie
accordés par OSEO bdpme :
- le Prêt à la création d'entreprise (PCE)
Contrat développement transmission
first choice
in temperature control
Les dépenses financées
concernent :
- l’achat de parts sociales :
transmission de la majorité
du capital, d’une minorité
ayant vocation (par contrat)
à atteindre une majorité ou
exceptionnellement d’une
minorité par les actionnaires majoritaires lorsque
cela est essentiel au développement de l’entreprise.
- L’achat de fonds de commerce : reprise de fonds de
commerce à l’exclusion des
deuxièmes installations par
reprise de fonds de commerce de détail, de l’hôtellerie-restauration ou de services personnels.
projets, en confortant leur
plan de financement au
démarrage,
- alléger le coût d'instruction des dossiers,
- favoriser l'accompagnement des entreprises nouvelles.
Le contrat développement
transmission
Cette aide prend la forme
d’un prêt sans garantie ni
caution personnelle, de
40 000 à 400 000 euros (Dans
la limite du plafond unitaire
admis par le fonds de
garantie
régional
concerné), d'une durée de 7
ans maximum avec un allègement du remboursement
les 2 premières années. Il
accompagne systématiquement un prêt bancaire d'une
durée minimum de 5 ans qui
peut bénéficier d'une
garantie OSEO.
En bref :
• L'essentiel côté vendeur :
avoir l'envie réelle de la
transmission :
- Valoriser son entreprise
en la nettoyant de toutes les
anomalies historiques,
notamment au plan social et
fiscal.
- Etre prêt psychologiquement à la cession, en ayant
mis en place de vraies délégations de pouvoir.
- Demander à ses conseils la
réalisation d'un Vendor Due
Diligence (VDD : cf lexique)
qui sera le document remis
aux acheteurs potentiels.
• L'essentiel côté repreneur :
apprendre la culture de l'entreprise-cible :
D’autres aides sont envisageables et il est difficile de
toutes les exposer. En dernier lieu, on peut citer le
prêt à la création d’entreprise. Ce prêt a vocation à
favoriser également l’accès
au crédit bancaire des
repreneurs de petites entreprises saines.
Il vise à :
- répondre à l'insuffisance
de fonds propres ou quasifonds propres des petits
Le prêt à la création d’entreprise (PCE) est compris
entre 2 000 et 7 000 €. Il est
obligatoirement accompagné d'un concours bancaire
à moyen ou long terme. Il
est accordé sans garantie,
ni caution personnelle.
La durée du PCE est fixée à
5 ans, avec un différé de
remboursement de 6 mois.
- Réaliser un audit d'acquisition.
- Connaître ses propres
forces et faiblesses.
- Apprendre la véritable culture de l'entreprise-cible.
- Clarifier la mission (fond et
forme) de l'ancien dirigeant
lorsqu'il reste après la
transmission.
- Obtenir l'adhésion du personnel : le faire participer à
l'aventure en communiquant en interne le plus tôt
possible.
Pour en savoir plus
Vous pouvez vous renseigner auprès d’un réseau
d'aide et d'accompagnement de la création d'entreprises (Chambres de commerce et d'industrie,
Chambres de métiers et de
l'artisanat, Boutiques de
gestion, France Active,
France Initiative, Réseau
Entreprendre, ADIE, APCE
etc.). Vous pouvez vous
adresser directement à
l'une des agences des principaux réseaux bancaires :
Société Générale, BNP
Paribas, LCL, Banques
Populaires, Crédit Agricole,
Crédit Mutuel, CIC, Caisses
d'Epargne, Crédit du Nord,
Crédit Coopératif, etc.
Les sources d'information :
www.deficreation.com
www.reprise-entreprise.oseo.fr
www.bnoa.net
www.lentreprise.com
www.entrepriseevaluation.com
www.cession-entreprise.com
www.oseo.fr
www.apce.com
www.reseau-entreprendre.org
www.clesdelabanque.com
www.transmision-entreprise.fr
www.entreprisestransmission.com
www.entreprises.gouv.fr/r00_cles_reussite/aides_appuis_financements.htm
Les pâtes « al dente » demandent à la
fois une température de cuisson précise
et un timing exact.
Ce qui est vrai pour la cuisson des pâtes
l‘est également pour la régulation thermique des moules.
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D r o i t
d e s
a f f a i r e s
Thierry CHARLES
Allizé-Plasturgie
Délais de paiement :
à quel Saint se vouer ?
Si la réforme des délais de paiement continue de susciter de nombreuses
interrogations, le jeu de questions / réponses de la DGCCRF essaie péniblement d’y
réponse, quitte à jeter un peu plus le trouble à la fois sur le champ d’application des
exclusions sectorielles et celui des contrats internationaux.1
Ainsi, à la question : « une
entreprise peut-elle se voir
imposer par son débiteur un
accord dérogatoire, sans
l’avoir souhaité ? », la DGCCRF
donne un argument aux entreprises pour résister à la pression de leurs clients :
« Une entreprise ne peut pas se
voir imposer par son débiteur un
accord dérogatoire si elle ne le
souhaite pas. En effet, l’objet
d’un accord dérogatoire est
d’autoriser le créancier à accorder à ses débiteurs des délais
plus longs que les délais LME ;
en revanche, le débiteur ne peut
se prévaloir de l’accord dérogatoire pour opposer le délai maximum à son créancier. »
Dans le même sens, un courrier du 22 avril 2009 de la
DGCCRF va même plus loin en
précisant que :
« Les accords dérogatoires
prévus par la LME restent des
contrats, bien qu’ils présentent
certaines spécificités, et ne
peuvent donc s’appliquer
qu’entre parties signataires du
même accord. Dans tous les
autres cas, ce sont les délais
légaux qui doivent être respectés. En conséquence, en tant
que fournisseur, vous pouvez
imposer les délais légaux de 45
jours fin de mois ou 60 jours à
la date d’émission de la facture, puisque l’accord de l’organisation professionnelle de
votre client ne vous est pas
opposable et que votre organisation professionnelle n’est
pas signataire d’un accord professionnel dérogatoire. La persistance de vos clients à ne
pas tenir compte de cette position constitue une infraction à
l’article L.441-6 du Code de
commerce punie d’une
amende de 15 000 euros et peut
par ailleurs engager la responsabilité civile de son auteur en
cas de rupture brutale ou partielle des relations commerciales. L’article L.442-6 du Code
de commerce dispose en effet :
Engage la responsabilité de
son auteur et l’oblige à réparer
le préjudice causé le fait, par
tout producteur, commerçant,
industriel ou personne immatriculée au répertoire des métiers
(…) : 2. De soumettre ou de
tenter de soumettre un partenaire commercial à des obligations créant un déséquilibre
significatif dans les droits et
obligations des parties (…)..
D’obtenir ou de tenter d’obtenir, sous la menace d’une rupture brutale totale ou partielle
des relations commerciales,
des conditions manifestement
abusives concernant les prix,
les délais de paiement, les
modalités de vente ou les services ne relevant pas des obligations d’achat et de vente ».
Dont acte.
Quant à la question : « les nouvelles dispositions relatives aux
délais de paiement s’imposentelles aux contrats internationaux ? », elle répond… à côté !
« La jurisprudence a reconnu
le caractère d’ordre public à
l’article L 442-6 du code de
commerce qui prévoit la sanction civile du dépassement des
délais légaux de paiement. La
DGCCRF, qui intervient au nom
de l’ordre public économique,
veillera à ce que des créanciers français ne se voient pas
imposer des délais de paiement anormalement longs par
leurs débiteurs, en particulier
ceux qui utiliseraient des centrales de paiement à l’étranger
dans le seul but d’échapper
aux dispositions nationales. En
outre, la DGCCRF veillera à ce
que les débiteurs établis en
France règlent leurs créanciers résidant à l’étranger sans
entraîner de distorsions de
concurrence vis-à-vis d'opérateurs résidant en France. »
Il me revient en mémoire la
fameuse histoire des Shadoks,
et la voix de Claude Piéplu
résonne encore à mes oreilles :
« Les Shadoks ne comportaient
en tout que 4 cases. (…) Pour
remplir les cases déjà, ce n’était
pas facile et cela prenait un certain temps. C'est alors que commençait la difficulté parce que,
quand les cases étaient pleines,
il n'y avait plus de place et le
Shadok, on ne pouvait plus rien
lui apprendre. Si on essayait
quand même, alors obligatoirement il y avait une case qui se
vidait pour faire de la place. De
sorte que quand un Shadok
avec une tête pleine voulait
apprendre quelque chose, il fallait qu'il en oublie une autre. »2
1
: Voir site internet
http://www.dgccrf.bercy.gouv.fr/documentation/lme/delais_paiement.htm.
2
: Voir l’Education des Shadoks
http://www.lesshadoks.com/index2.php?page=10
N°58 – Juin Plastilien 37
S o c i a l
Justine DUCOURTIOUX
Allizé-Plasturgie
Chômage partiel :
ce qui change
Le chômage partiel permet de faire face à des difficultés économiques passagères ou
à des circonstances exceptionnelles nécessitant une réduction du temps de travail en
deçà de 35 heures ou de la durée conventionnelle si elle est inférieure. Une indemnisation destinée à compenser la diminution temporaire du temps de travail doit être versée
aux salariés concernés.
De nombreux textes ont modifié le dispositif du chômage
partiel.
Ainsi, depuis le 1er janvier 2009,
le contingent annuel d’heures
indemnisables a été augmenté
et l’indemnisation des heures
perdues est passée de 50% à
60% du salaire horaire brut.
Le dernier texte en date étant
le décret du 29 avril 2009 sur
l’activité partielle de longue
durée.
Le chômage partiel se compose d’une allocation spécifique de l’État, d’une allocation
conventionnelle à la charge
de l’employeur et d’éventuelles « aides » supplémentaires de l’État et de l’Unédic.
L’allocation spécifique
de l’État
Cette allocation, due pour
chaque heure perdue en dessous de 35 heures, est depuis
le 1 er janvier 2009, de 3,84
euros (entreprises de 250 salariés maximum) ou 3,33 euros
(entreprises de plus de 250
38 Plastilien Juin – N°58
salariés). S’il s’agit d’une
réduction d’horaire, elle est
versée dans la limite de 800
heures par an et par salarié
(1 000 heures pour les filières
de l’automobile, du textile, de
l’habillement et du cuir). En
cas de chômage partiel total,
la limite est de six semaines
consécutives.
Une allocation
conventionnelle
Pour les entreprises relevant
de l’accord national interprofessionnel du 21 février 1968
(notamment la Plasturgie), une
allocation, due par l’employeur, permet d’indemniser
les heures perdues à hauteur
de 60 % du salaire brut avec
un minimum garanti de 6,84
euros (ANI, 21 févr. 1968 ; avenant, 15 déc. 2008). Cette
somme inclut le montant de
d’allocation spécifique de chômage partiel.
Les 3 euros ou 3,51 euros restant à la charge de l’employeur
peuvent, dans le cadre d’une
convention, être pris en
charge par l’État (article L.
5122-2, 1 du code du travail) à
hauteur, en 2009, de 50 % (cas
général), 80 % (taux majoré)
ou 100 % (situations exceptionnelles).
Une allocation
complémentaire
Depuis le 1er mai 2009, un dispositif alternatif au chômage
partiel classique, dénommé
« activité partielle de longue
durée » est mis en place.
Ainsi, les salariés peuvent être
indemnisés à hauteur de 75%
de leur salaire horaire brut si
l’entreprise est couverte par
une convention d’activité partielle de longue durée. Celle-ci
doit être conclue entre le
représentant de l’État et les
organismes professionnels ou
interprofessionnels ou directement avec l’entreprise (C.trav.,
article .L.5122- 2, du code du
travail ; Convention État-Unédic, 15 avr. 2009 ; D. no 2009478, 29 avr. 2009, JO 30 avr.).
Cette convention est conclue
pour une période minimale de
3 mois, et peut être renouvelée
sans toutefois excéder 12 mois
au total, dans la limite du
contingent de 800 ou 1 000
heures.
La rémunération brute à prendre en compte est celle servant d’assiette au calcul de
l’indemnité de congés payés,
ramenée à un montant horaire
sur la base de la durée légale
applicable dans l’entreprise
ou, lorsqu’elle est inférieure, la
durée collective du travail ou
celle stipulée au contrat.
En contrepartie de cette aide,
l’employeur doit :
- s’engager à maintenir dans
l’emploi les salariés subissant
une réduction d'activité et ce
pendant une période égale au
double de la durée de la
convention sous peine de
devoir reverser les sommes
perçues de l’État ou de l’Unedic.
Le remboursement est à effectuer pour chaque salarié
concerné dont le contrat sera
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S o c i a l
rompu pour motif économique,
départ à la retraite dans le cadre
d’un plan de sauvegarde de
l’emploi ou mise à la retraite ;
- proposer à chaque salarié
bénéficiaire de la convention
un entretien de professionnalisation en vue d’examiner
notamment les éventuelles
actions de formation ou de
bilans à engager.
Mais, compte tenu du niveau
d’indemnisation du chômage
partiel qui est de 6,84 euros
brut minimum depuis janvier
2009, et de l’exonération de
charges sociales sur les allocations versées dans ce cadre,
les obligations de l’employeur,
au titre de la rémunération
mensuelle minimale, ne sont
que théoriques.
Les allocations versées au titre
du chômage partiel sont exonérées de charges sociales.
Elles sont soumises à la CSG
(6,2 %) et à la CRDS (0,5 %) sur
97 % de leur montant.
Licenciement économique lié à la réorganisation de l'entreprise :
l'étendue du contrôle
du juge
A noter qu’une allocation complémentaire peut être due par
l’employeur au titre de la rémunération mensuelle minimale
afin de garantir aux salariés à
temps plein un salaire égal au
Smic net.
Le licenciement pour motif
économique n'est pas valable
lorsque les éléments invoqués
pour justifier d'une menace
sur la compétitivité de l'entreprise sont la conséquence de
la réorganisation décidée par
l'employeur.
La réorganisation de l’entreprise constitue un motif économique de licenciement si elle
est effectuée pour en sauvegarder la compétitivité ou celle
du secteur d’activité du groupe
auquel appartient l’entreprise
(Cass. soc., 17 oct. 2007, n° 0642.271, Sté Symphonie On
Ligne c/ Bignand et a.).
L’appréciation de la nécessité
de réorganiser l’entreprise est
effectuée par les juges ; il n’y a
pas de critères généraux.
En l’espèce, une entreprise
relevant du secteur du travail
du métal a transféré une partie
de son activité à une filiale
allemande et a modifié ses
procédés de production.
économique devant le conseil
de prud’hommes.
Il obtient gain de cause au
motif que la réorganisation
n’était pas nécessaire à la sauvegarde de la compétitivité du
secteur d’activité.
En effet, les juges constatent
que le secteur d’activité dont
relève l’entreprise, le travail du
métal, a un chiffre d’affaires en
progression et que les éléments invoqués pour justifier
d’une menace sur sa compétitivité étaient la conséquence
de la réorganisation décidée
par l’employeur.
> Cass. soc., 29 avr. 2009, n° 0744.116, Sté Kennamétal c/ Vray
Cette restructuration a
entraîné une réduction des
effectifs. Un salarié licencié a
contesté son licenciement
N°58 – Juin Plastilien 39
F o r m a t i o n
Les missions
de terrains de l’école
des mines d’Alès
LE PLASTILIEN : Mr FORNER,
vous dirigez le service pédagogie entreprise : pouvezvous nous définir les objectifs
d’une mission de terrain ?
André FORNER : Une mission
est un exercice pédagogique
qui se déroule sur cinq
semaines consécutives, encadré par un tuteur, professionnel
de l’entreprise. Un groupe de
trois élèves travaille sur le sujet
proposé par leur tuteur, et présente leur travail devant un
large auditoire de professionnels. Au cours de la mission, ils
auront, éventuellement, sur le
site de l’École ou par téléphone, des rencontres avec
des consultants en rapport
avec la nature de la mission.
Une mission a prioritairement
un objectif pédagogique : formation scientifique, économique et humaine. Une mission n’est pas un stage, les
objectifs de ces exercices
sont disjoints mais complémentaires. Une mission induit
une proximité avec le tuteur.
Elle permet de contribuer à la
résolution d’un problème posé,
dans un temps limité, avec des
contraintes et des exigences
40 Plastilien Juin – N°58
identiques à celles des collaborateurs du tuteur. Les trois
élèves sont considérés
comme des consultants
juniors.
Elle permet de responsabiliser
au maximum les étudiants en
leur confiant une mission
réelle avec une obligation de
résultat, et de mettre en application les connaissances
acquises avant la mission ou
pendant la mission. C’est un
échange gagnant–gagnant qui
permet de développer l’esprit
d’entreprise de nos élèves
ingénieurs–entrepreneurs.
Microscope electronique à balayage
Expliquez-nous quels sont les
thèmes que vous proposez ?
André FORNER : Depuis l’année scolaire 1999-2000, nous
proposons 200 missions par an
aux entreprises, aux incubateurs, aux collectivités. Quatre
thèmes sont répartis sur une
année scolaire en dehors des
périodes d’été :
- Mission M1 : étude de marché pour les élèves de 1ère
année d’études.
- Mission M2 : conseil en organisation pour les élèves de
2ème année d’études.
Microcompoundeur
- Mission M3 : création de produits ou de services innovants
pour les élèves de 2ème année
d’études.
- Mission M4 : création d’en-
ATG couplée IRFT
treprise ou d’activités nouvelles pour les élèves de
3°année d’études.
Chaque mission est présentée
par son tuteur, le premier jour
F o r m a t i o n
de la mission, puis 5 semaines
après, toutes les équipes de
trois élèves se retrouvent à
Alès pour une soutenance
devant un public formé de professionnels, d’enseignantschercheurs de l’Ecole et d’invités : nous jugeons ainsi
l’aptitude à communiquer de
nos élèves !
Nos adhérents, chefs d’entreprise, peuvent donc devenir
tuteurs, qu’est-ce que vous
attendez d’eux ?
André FORNER : Le tuteur
devra, dans la mesure du possible, accueillir dans ses
locaux les élèves et leur fournir
des moyens tels que bureau,
téléphone, fax, photocopieuse,
moyens informatiques…
Au cours de la mission, le
tuteur doit se positionner
comme un enseignant. Même
si la mission revêt pour lui un
intérêt économique, il ne
devra pas perdre de vue l’objectif pédagogique qui doit
rester dominant.
Il doit conseiller et apporter
directement ou indirectement
les connaissances nécessaires à l’accomplissement de
la mission. Son rôle est avant
tout pédagogique. Si les résultats économiques de la mission sont ambitieux, la motivation des élèves augmentera.
Mais ces résultats économiques ne doivent pas constituer, pour le professionnel, son
seul objectif, car l’objectif
pédagogique doit rester au
premier plan.
Enfin, le tuteur doit proposer
un sujet de mission, conseiller,
orienter, corriger, mais nullement faire : c’est la tâche de
ses élèves. La charge de travail pour le professionnel est
très variable selon les individus. Un suivi (au travers d’une
petite réunion) tous les 2 ou 3
jours et une disponibilité téléphonique peuvent permettre à
un professionnel d’exercer
correctement son rôle. Les
élèves apprécient cet exercice et très souvent gardent
contact avec le tuteur.
compréhension, son esprit de
synthèse, sa cohésion, son aptitude à convaincre, communiquer et écouter.
Comment évaluez-vous la
mission ?
André FORNER : L’évaluation
est double :
LE PLASTILIEN : enfin, tout
cela a un coût
André FORNER : Cet exercice
se passe entièrement dans
l’entreprise et les élèves ne
connaissent leur destination
que le premier jour de la mission : présentation par les
entreprises. Afin d’éviter des
pertes de temps, nous demandons aux entreprises de préparer l’arrivée des élèves :
réservation et prise en charge
d’un hébergement (foyer,
gite…), prise en charge également de la restauration et des
déplacements des trois
élèves.
1-Le professionnel attribue à
chaque étudiant de l’équipe
une note qu’il justifie par un
commentaire qui sera porté à
sa connaissance. Cette note
porte sur le travail fourni, la
capacité d’appliquer les
connaissances acquises, les
qualités humaines.
2-L’évaluation de la soutenance
finale est assurée par un jury. Le
jury est constitué de professionnels et d’enseignants. Il attribue
une note collective à l’équipe.
Elle porte sur les solutions
apportées aux problématiques,
la capacité de l’équipe à s’adapter, sa motivation, sa rapidité de
Il n’y a pas d’indemnités à donner aux élèves si les frais sont
pris en charge.
Interview de M. Alain DALLOZ (Société MERIDIES à Nî mes)
LE PLASTILIEN : Mr DALLOZ,
vous êtes membre de Allizé
Plasturgie, dans quel cadre
avez-vous connu les missions
de l'EMA ?
Alain DALLOZ : J'ai pu connaître les missions suite au
conseil donné de notre organisation professionnel de rapprochement avec l'EMA d'une
part et d'autre part à une entrevue avec la Directrice du Centre des Matériaux de Grande
Diffusion ( CMGD, un des 3
laboratoires de l'Ecole) qui
m'avait à l'époque ( 2005 )
développé les différents types
de collaboration que les industriels pouvaient entretenir et
attendre de l'EMA et du CMGD.
Comme vous le voyez cela
remonte à plusieurs années et
la réussite de ces échanges
ne se dément pas.
Quels ont été les sujets traités ?
Avez-vous établi des contacts
ensuite avec les laboratoires
de recherche ?
Alain DALLOZ : Une mission
M1 (Etude de marché) a pu être
donnée en 2005, elle se carac-
térisait en une étude de marché d'un produit propre créé et
développé par MERIDIES.
L'équipe des 3 élèves ingénieurs avait été d'une grande
disponibilité et d'une rare pertinence. Leur travail avait permis
de déboucher sur des propositions et solutions concrètes qui
ont servie à l'entreprise. L'esprit de ces différentes missions
ne s'écarte pas du "terrain'' et
c'est ce qui en fait leur succès.
L'année dernière, toujours
dans l'accompagnement au
développement d'un produit
créé et éco conçu par MERIDIES, le CMGD, par une
convention de recherche, a été
sollicité dans le but de déterminer une formulation de matière
avec une matrice biodégradable répondant au cahier des
charges de notre produit en
développement.
Là encore, les travaux de
l'équipe de José Marie LOPEZ
CUESTA, Responsable du projet de recherche « Nanoparticules,Nanocomposites, et
N°58 – Juin Plastilien 41
F o r m a t i o n
Composites Particulaires
(2NCP) » au sein du pôle Matériaux Polymères Avancés du
CMGD, ont été remarquables
et en totale adéquation avec la
demande.
Quels retours pour l'entreprise
et conseilleriez-vous les missions à d'autres membres
d’ Allizé-Plasturgie ?
Alain DALLOZ : Comme je viens
de l'expliquer, la mission M1
donnée en 2005 de par ces propositions, a permis à MERIDIES
de se développer sur un segment de marché où elle ne figurait pas, les résultats de la
convention avec le CMGD sont
à venir puisque nous sommes
en cours d'élaboration d'un
moule pour vérifier au réel les
données labo cependant nous
pouvons déjà penser que les
premiers résultats sont plus
que prometteurs.
Eu égard à nos expériences
réussies, je ne saurais trop
conseiller à mes collègues et
membres d'Allizé, d'utiliser les
services de l'EMA et de son
centre de recherches des
matériaux afin de valider une
problématique qui pourrait
apparaitre au sein de leur
entreprise et qui rentre dans le
cadre de compétence de ces
services et missions.
Présentation des
thèmes de recherche
du CMGD par José
Marie LOPEZ CUESTA
Le CMGD est l’un des trois centres de recherches de l’EMA et
fait partie de l’Institut Carnot
M.I.N.E.S.
Ses thèmes de recherche portent sur les minéraux industriels et matériaux du génie
42 Plastilien Juin – N°58
Extrudeuse bi-vis
civil d’une part, et sur les matériaux polymères avancés d’autre part.
L’activité polymères concerne
près de trente personnes et est
structurée autour de deux projets de recherche, l’un
concerne l’élaboration et les
propriétés des nanoparticules
et micro- ou nano-composites
particulaires (2NCP, Pr JM
Lopez Cuesta), l’autre est relatif aux bio-composites et composites fibreux (MaCoBio, Pr A
Bergeret).
Parmi les thèmes développés
à l’intérieur de ce pôle polymères, l’étude des relations
structure-propriétés des composites et du rôle des interfaces dans ces matériaux
représentent un thème
dominant.
Par ailleurs, les thématiques
liées à la durabilité des polymères et composites sont également essentielles.
Ainsi, les aspects liés à la recyclabilité, les comportements
liés à l’exposition dans des
conditions extrêmes (vieillissements divers, réaction au
feu…) sont couramment traités par les chercheurs du
CMGD.
De nombreux travaux concernent par ailleurs l’obtention de
propriétés fonctionnelles originales (physico-chimiques et
structurales notamment) pour
des matériaux polymères (composites et alliages) au moyen de
la maîtrise des formulations et
des procédés de mise en œuvre
à l’aide de différentes techniques disponibles au CMGD
(mélangeur interne, mélangeur
à rouleaux, extrusion bi-vis,
microcompoundeur, calandreuse, presses à injecter).
Les compétences du CMGD
concernent notamment l’étude
des lois de comportement
mécanique des matériaux polymères à travers le développe-
ment de méthodes expérimentales originales (photomécanique) et de techniques de
modélisation.
Par ailleurs, différentes études
menées en collaboration avec
nos collègues montpelliérains
de l’ENS Chimie et de l’Université (Institut Charles Gerhardt)
conduisent à la synthèse de
polymères originaux pouvant
répondre à des besoins industriels précis.
Enfin, afin de pouvoir développer au mieux ses thématiques,
le CMGD dispose de moyens
efficaces d’étude des microstructures et des compositions
(microscopie à balayage, diffraction X, spectroscopie IR,
analyse thermique).
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Quelle heure
est-il à votre
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commerciale ?
Thérèse Hémery et Christian Fabre respectivement gérants des sociétés Actéa
Développement et Go Between ont été
choisis par Allizé-Plasturgie pour animer
l’action « Compétences Commerciales » de
Plasturgie Rhône-Alpes 2009.
Ils proposent une série d’articles coécrits, sur le thème des
processus commerciaux, voici
le quatrième article.
- Mettez-vous à l’heure commerciale (Plastilien n°54)
- Stratégie commerciale : la
ligne à suivre (Plastilien n° 55)
- Donnez de la valeur à vos
clients (Plastilien n°57).
Pro-activité... C’est le maître
mot de l’ensemble de la
démarche commerciale ! Si
vous avez suivi cette chronique, vous en êtes aujourd’hui
convaincu ! Alors, comment
exercer sa pro-activité dans un
face à face avec le client ?
Comment gérer l’entretien, sur
quel ton, dans quel timing, que
faire avec les silences …?
Permettez-nous de revenir à
cette histoire du vieux professeur qui intervient devant un
public de cadres dirigeants
d’une multinationale, et fait une
courte intervention sur la gestion du temps. Le vieux professeur sort un bocal transparent,
et le remplit de cailloux.
Une fois l'opération terminée, il
demande à l’assistance si le
récipient est rempli. Les cadres
répondent par l'affirmatif.
Notre intervenant sort alors
des gravillons. Il agite le tout
pour égaliser, et voilà que les
petits cailloux remplissent tous
les espaces encore libres. Un
jeune cadre fougueux et pertinent intervient alors pour préciser qu’il est encore possible
de rajouter du sable fin, puis de
faut CONVAINCRE. Même si
nous reconnaissons que bonimenter est un art dont la maîtrise est difficile, nous nous
permettons de nous inscrire en
faux face à cette réponse.
Et nous osons les parallèles
suivants :
- les cailloux : l’écoute client, la
découverte du besoin, des
motivations;
- le gravier : l’offre que l’on fait
au client, avec tous les avantages qu’il va pouvoir en retirer;
- le sable : la réponse aux
objections, aux questions que
le client aura besoin de poser
pour se rassurer, puisque notre
offre l’intéresse;
- et l’eau : l’attitude, le sourire,
l’humour… le liant indispensable.
l’eau, et que seulement après
ces opérations, on pourra
considérer que le bocal est
totalement rempli …
Prenons la liberté ici d’appliquer cette histoire à l’entretien
de vente. Comment utiliser efficacement le temps très court
que le face à face client nous
octroie ? Quelle étape de la
vente peut donc bien représenter ces cailloux qui prennent
tant de place, et qu’il faut impérativement placer en premier,
sous peine de passer à côté de
l’essentiel ? Les bonimenteurs
vous répondront sans sourciller
que les cailloux doivent impérativement représenter l’argumentation produit et la présentation de l’entreprise, puisqu’il
Étude de marché
/client
Offre
Objectifs
Stratégie
commerciale
Veille
Bilan
Analyse
des écarts
Organisation
commerciale
Tableaux de bord
Suivi client
SAV logistique
Acte de vente
Argumentation
Conviction
Plan d’actions
commerciales
N°58 – Juin Plastilien 45
E x p e r t s
Les cailloux, l’écoute
Oui, l’ECOUTE est bien le maître
mot pour convaincre, et ce
n’est pas nouveau ! En effet, on
attribue à Lao Tseu la phrase
« Si l’être humain a 2 oreilles et
une bouche, c’est pour écouter
2 fois plus qu’il ne parle ».
Or, l’enjeu d’un entretien de
vente, est bien (et doit toujours
être) de convaincre son interlocuteur (qu’il est indispensable de nous référencer, qu’il a
devant lui le meilleur interlocuteur pour son besoin, qu’il fait
le meilleur choix de fournisseur, qu’il faut signer sans
attendre …). L’ECOUTE CLIENT
est donc primordiale (au sens
propre du mot, elle doit prendre
la première place dans l’ordre
chronologique et dans le temps
imparti) dans l’acte de vente,
que notre interlocuteur ne soit
encore que prospect, ou qu’il
soit déjà client.
non pas à « étaler » ce que
nous savons.
Certes, s’être renseigné sur
son interlocuteur, son entreprise, son actualité est indispensable, mais cela ne doit
servir qu’à alimenter les questions que nous lui posons et
l’offre que nous préparons, et
Alors, comment bien écouter
son « client » ? Tout simplement
en posant des questions, en
osant être curieux, certes avec
respect, mais sans tabou ! (y
compris pour le budget, les
concurrents …)
© Elenathewise - Fotolia.com
R é s e a u
Qu’avons-nous besoin de
savoir ? Bien évidemment c’est
le besoin du client (ou du prospect) qui fait l’objet de toute
notre attention, c’est à partir de
ce besoin client que nous pourrons faire notre offre. Mais
qu’appelle-t-on le BESOIN
CLIENT ? Les ouvrages de marketing qui traitent de ce sujet
sont nombreux, et les réponses
sont souvent complexes, car le
sujet lui-même est complexe.
Pour faire faire une bonne
écoute client, simple et efficace,
nous vous proposons un outil
(issu du coaching) : le RPBDC.
Un acronyme de plus, mais qui
prend toute sa dimension avec
cette explication, et dont les
étapes sont essentielles :
© Olga Lyubkina - Fotolia.com
- R comme Réalité : les premières questions qu’il nous
faut poser doivent nous permettre de prendre la température, de saisir dans quelle réalité est notre interlocuteur, au
46 Plastilien Juin – N°58
moment même où nous le rencontrons. Louis XIV tenait les
propos suivants : «J’aime bien
mon tailleur, parce qu’il prend
mes mesures à chaque fois
qu’il me voit ».
- P comme Problème : quel est
le problème que le client souhaite voir résolu ? Dans les
métiers techniques de la plasturgie, il est fréquent que le
client aborde son problème,
sans nous avoir laissé le temps
de prendre la température ! Ne
nous laissons pas piéger !
C’est bien à nous, vendeur, de
mener l’entretien, et d’amener
les questions dans l’ordre. C’est
à ce stade que nous cherchons
les motivations et les freins de
l’acheteur, qui vont toujours
(oui, nous osons) au-delà de la
simple problématique prix, dans
laquelle voudraient bien nous
enfermer les acheteurs. Là
encore, pour en sortir, il faut
poser des questions, de nombreuses questions.
B comme Besoin : c’est notre
expertise métier, la maîtrise
technique de nos produits et de
nos prestations, qui nous permet, à partir de la problématique exprimée par le client, de
bien cerner son besoin.
D comme Demande : à cette
étape, il est essentiel de poser
la question « que souhaitezvous exactement ? », car c’est
à cette question que notre acte
de vente va répondre.
En effet, l’acheteur a un budget
pour cette demande particulière, mais n’a pas forcément le
budget pour répondre à l’ensemble de son besoin, et moins
encore pour résoudre tout son
problème. Et pour que notre
offre produit / service /prix soit
compétitive, il faudra avoir une
R é s e a u
réponse claire à la question cidessus.
C comme Conclusion : pour
conclure, nos questions se font
sous forme de reformulation
« donc, si j’ai bien compris, vous
avez besoin de A, B, E, Z, O, Q et
vous cherchez aujourd’hui A, Z
et Q ? ».
Et ce n’est qu’à la suite de
TOUTES ces questions, que l’on
peut faire notre offre, et non
avant !
Le gravier, l’offre faite
au client
Une fois cette longue phase
d’écoute menée à bien, nous
sommes prêts à faire la meilleure offre à l’acheteur, celle
qui va répondre à sa demande
du moment, celle pour laquelle
il a un budget, donc celle que
nous pouvons décrocher,
devant les concurrents puisque
nous avons mieux compris la
demande, et que nous avons
l’esprit « conseil », les « bonnes
idées », l’expérience de notre
métier.
Bien évidemment, ce que
l’acheteur veut entendre, c’est
le bénéfice qu’il va en retirer
(temps de cycle plus court,
durée de vie des pièces allongée de 30 % …). Les éléments
techniques seront alors des
preuves pour étayer l’argumentation sur notre offre, et non des
arguments eux-mêmes. Et vous
ne donnez que les arguments
que le client souhaite entendre
(en général, 3 arguments suffisent à cette étape).
Exploration
Préparation
3
Avant
Closing
Écouter, écouter, écouter...
Recueillir les besoins, les attentes,
les motivations
Poser des questions
Contact
1
E x p e r t s
4
6
Pendant
2
Prise
de rendez-vous
Comme vous avez « pointé
juste » grâce au début de l’entretien, votre offre l’intéresse, il
a donc besoin d’être rassuré, et
pose donc des questions complémentaires (les objections !).
Profitez-en, c’est le moment
d’alterner ECOUTE et ARGUMENTATION.
C’est un jeu de ping-pong, avec
des smashs doux mais efficaces, pour atteindre l’objectif
que vous vous étiez fixé pour
cet entretien.
Bien évidemment, on n’obtient
pas forcément le business
après le 1er entretien, le cycle
de vente est lié à votre activité,
et à celle de votre client. Il vous
faudra vous fixer un nouvel
objectif pour l’entretien suivant.
Après
5
Argumentation
Objections
« être convaincu soi-même »
Un produit est constitué de caractéristiques
qui se traduisent pour le client par des avantages
dans la mesure où le vendeur apporte des bénéfices
seuls susceptibles de le CONVAINCRE
« laisser l’objection s’exprimer »
Laisser l’objection s’exprimer, écouter avec attention,
reformuler, faire préciser. Evaluer l’objection, la traiter,
ignorer, minimiser, informer, expliquer
un texte bien écrit (le positionnement de son entreprise et
l’argumentaire de vente), anticipé les répliques (les réponses
aux objections) et de nombreuses répétitions.
Il s’agit de faire de la fausse
improvisation, surtout quand
« chaque vente est différente »,
quand on vend « de la pièce
unique » !
Quelle attitude adopter ? La
vôtre avant tout ! Vendre
implique nécessairement de
jouer un rôle… en restant soimême… mais en ayant préparé
ses questions, ses réponses,
ses attitudes, ses scenarios
d’offres …
Pour en savoir plus :
• Actéa Développement
Mme Thérèse Hemery
[email protected]
Tél. : 06 08 18 25 90
• Go Between
Mr Christian Fabre
[email protected]
Tél. : 06.89.23.26.82
ou retrouvez les coordonnées
complètes sur :
www.plasticway.com
Programme Développement
des Compétences Commerciales – Porté par Allizé-Plasturgie – Plasturgie 2009, La
Drire, et la Région Rhône-Alpes.
En Conclusion :
bonnes répétitions !
L’eau, l’attitude,
le sourire, l’humour …
le liant
Le sable, la réponse
aux objections
Assimiler le métier de vendeur
à celui de comédien nous semble pour ce 4ème élément une
bonne image, même s’il faut
savoir se préparer à l’imprévu.
Si les phases 1 et 2 ont été bien
réalisées, votre interlocuteur
arrive tout naturellement à la
phase 3, celle des objections.
En effet, l’acte de vente nécessite une grande préparation
d’analyse de son personnage,
Et l’enjeu est de taille, parce
que mener son entretien de
vente comme le comédien
mène sa pièce, c’est garder la
maîtrise de la relation client,
c’est se tourner vers une véritable vente « donnant-donnant »,
équilibrée.
N°58 – Juin Plastilien 47
Une plate-forme puissante
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au niveau énergétique
Lorsque le high-tech japonais rencontre l’engineering allemand, le
résultat ne peut être qu’exceptionnel !
Trois technologies d’entraînement – hydraulique, hybride et
tout électrique – sont basées sur une plate-forme commune et
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de vos besoins de production.
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M a t e r i a u t e c h
Gilles Gauthier
Materiautech
Place aux matières
nobles
A l’ère du virtuel, la matière reprend toute son importance et crée un lien sensoriel
entre l’enveloppe et la magie des nouvelles technologies en créant un supplément
d’âme. Le bois et le métal sont des matières phares par leur pouvoir d’évocation
symbolique qui confère aux objets une dimension nouvelle.
Metallic TOUCH
A l’origine, sollicité pour sa solidité, le métal à longtemps été
synonyme de protection.
Sa brillance, son toucher sec et
froid, s’opposait au plastique.
Le besoin de retrouver sa densité, son écho caractéristique,
entraine un retour vers la
matière que l’on détourne, que
50 Plastilien Juin – N°58
l’on travaille pour lui donner
une autre densité, en utilisant
des traitements et aspects de
surface pour les facetter, brosser ou pulvériser du métal.
Les matières plastiques s’enrichissent de multiples techniques qui permettent d’obtenir des effets spéciaux de plus
en plus précis.
On distingue trois grands
types d’effets, le premier travaille sur la matière même qui
est modifiée ou enrichie, par
des charges métalliques ou
minérales, afin d’apporter aux
matières plastiques des
caractéristique mécaniques
équivalents complémentaires
ou supérieures aux métaux
mais aussi de transcendé la
sensorialité par des résonances qui reproduisent à
l’identique les sons métalliques.
Le deuxième consiste à travailler sur la surface des matières
en confèrant à celle-ci un
aspect le plus proche possible
du métal, soit par la réalisation
de peintures aspect métal
M a t e r i a u t e c h
(AKZO), soit par des métallisations qui vont non seulement
reproduire l’aspect chrome ou
inox mais aussi le toucher par
la sensation de froid.
La troisième approche
consiste à reproduire la texture métallique par sa brillance ou son aspect brossé
par des applications de peintures spéciales, (xwoda
europe) ou par la réalisation
de reliefs directement dans
les outillages gravures chimiques ou électroérosion.
Associées ces approches permettent d’être au plus près de la
matière originelle, mais aussi
d’envisager de nouvelles
dimensions grâce à la spécificité propre des matières plastiques qui permettront une
liberté de formes et de couleurs
en ne traitant plus le métal dans
son aspect clinquant ultra poli,
mais en utilisant un panel de
teintes plus proche des objets
ayant subi la patine de l’âge,
cuivrée, pourpre, prune, mise
en évidence par des degrés
d’oxydation et associés à des
mises en volumes.
On rentre dans un univers de
subtilité et de sensorialité ou
l’œil n’est plus le seul élément
différentiateur.
L’utilisation de textures Isotropes ou aléatoires permet
d’obtenir un rendu relativement identique dans toutes
les directions sans sens particulier.
A l’opposé, une texture Anisotrope ou ordonnée donne la
perception de sens ou d’un
dessin ou d’un contraste du à
la texture ( métal brossé, bois).
i 17
MAIP
INTECO
ABS
201 H
rouge
charmille
31/46 ou 3142
GMV
opaque
métallisé
Métallisé
Transparence
i 138
AD
MAJORIS
PA 6 choc
SE020
9190
laiton
cuir EGTC
2400
opaque
Métallisé
i 134
AD
MAJORIS
noir
charmille
31/46
opaque
i 135
AD
PPS + 80 %
MAJORIS
inox
noir
3142 GMV
opaque
Matières
chargées
argent
charmille
31/46
opaque
Métallisé
i 135
MAIP
INTECO
PP métal
PP copo
903 H
Matières
chargées
Noir
GEM Thématique Metal
3
4
5
1 = i 17 : Maip-Inteco
2 = i 138 : Ad Majoris
3 = i 134 : Ad Majoris
4 = i 135 : Ad Majoris
5 = i 18 : Maip-Inteco
1
2
N°58 – Juin Plastilien 51
M a t e r i a u t e c h
Wood TOUCH
Le bois est porteur d’âme, il
nous ramène au premier
contact avec la terre. Les propriétés des différentes
essences exotiques ou locales
sont à redécouvrir sans cesse.
Solide, il inspire la confiance et
la sérénité. Précieux, il permet
un raffinement extrême tout en
gardant une dimension humble. Symbole de stabilité et de
virilité, il confère du caractère
à des objets vidés de sens.
Il faut revenir aux fondamentaux en conférants aux objets
toutes les palettes d’effets
olfactifs, sensoriels issus du
bois mais en exploitant au
mieux les caractéristiques des
plastiques.
i 184
i177
i14
i105
i180
i 184 FUTURAMAT
PP + fibres
hêtre
PP 50 H 01
cuir EGTC
naturel
F 01
2400
opaque
Fibres
naturelles
i 177 FUTURAMAT
PP + farine PP 50 E 16
cuir EGTC
naturel
épicéa
F 01
2400
opaque
Fibres
naturelles
opaque
Fibres
naturelles
opaque
Fibres
naturelles
Biomatériaux
i 14
AFT
PP + 30 %
PLASTURGIE fibres de bois
i 105 FUTURAMAT PLA + bois
i 180 FUTURAMAT
i 58
i 167
brun
charmille
31/46
PL30E11F0
charmille
marron
1
31/46
PLA+FARINE PL30E26FO
bronze
EPICEA
3
cuir
EGTC
2400
opaque
Fibres
naturelles
Biomatériaux
Métalisé
AFT
PP + 30 %
PH3441
PLASTURGIE fibres de bois
brun
clair
charmille
opaque
31/46
Fibres
naturelles
AD
MAJORIS
i 176 FUTURAMAT
52 Plastilien Juin – N°58
PP+SCIURE
BOIS
CP
464 W
marron 3142 GMV opaque
Fibres
naturelles
PP + farine
épicéa
PF
PEF 03
naturel
cuir EGTC
opaque
2400
Fibres
naturelles
i58
i167
i176
Le bois revient en force dans
notre quotidien, que ce soit pour
la construction ou dans l’aménagement, la décoration, les objets
le bois est incontournable.
La difficulté réside dans une
dimension olfactive qui fait partie intégrante de la perception
et de l’imagerie liée aux différentes essences naturelles.
L’ensemble des thématiques
sont disponibles, en nous
contactant directement sur le
site www. matériautech.org ou
par téléphone au 0 820 48 24 48
Nos remerciements
aux sociétés
AFT PLASTURGIE, FUTURAMAT, AD MAJORIS, MAIP
INTECO, AD MAJORIS, pour
les matières : XWODA, AKZO
NOBEL,WellBoard… pour les
exemples d’applications : DEZINEO pour les études de tendances
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M a t e r i a u t e c h
“ La multiplicité des différentes matières plastiques offre une infinité de possibilités pour répondre aux évolutions des cahiers des charges de vos clients. La Matériautech est là pour vous aider dans cette démarche et
nous avons décidé de traiter dans Plastilien les différentes familles de polymères, d'abord dans leurs généralités, puis nous traiterons ensuite matière par matière les différentes caractéristiques qui leur sont propres. Vous
pourrez ainsi, au fil des parutions, vous confectionner une collection de fiches descriptives, collection qui sera
un outil de sélection du matériau. Les fiches sont téléchargeables sur : www.materiautech.org ”
LES POLYESTERS
PET – PBT
On distingue deux grands types de polyesters :
Le terme « polyester » recouvre les
deux familles suivantes de produits très
différents :
1 - Les polyesters insaturés (PU) sont
en général des liquides dont le durcissement est dû à une polymérisation
déclenchée par un catalyseur. Ces polyesters insaturés sont des matières thermodurcissables.
2 - Les polyesters saturés (PET-PBT)
sont des produits finis, mis en œuvre
par fusion (injection, extrusion…). Ces
polyesters saturés sont des matières
thermoplastiques.
Saturé / Insaturé :
En ne s’intéressant qu’aux chaines carbonées, un polymère insaturé possède
soit une ou plusieurs double (ou triple)
PET - PBT
Historique
- 1941 : Ils ont été découverts par Dickson et Whinfield
- 1950-55 : Développement industriel
des films Mylar et des fibres textiles
Dacron, Tergal, Terylène. 1970 : Utilisation comme matériau technique. Puis
application aux corps creux bi- étirés.
Formulation chimique
PET : P=1
liaison CC. On peut alors le saturer par
simple hydrogénation catalytique.
Les uns proviennent de l’action de diestérification du di-éthylène glycol sur
l’acide téréphtalique. Les autres proviennent de l’action générale de diacides insaturés sur des polyols (1) aussi
insaturés.
On peut aussi ouvrir le vaste débat sur
les polycarbonates issus des esters.
Les puristes diront que la fabrication
des polyesters résulte de la réaction
d'un Acide sur un Alcool qui donne un
Ester+eau. Pour fabriquer un polycarbonate, on part d'un acide (acide Carbonique) que l'on fait réagir sur un
alcool (Bis-phénol A). On a bien la réaction d'un acide sur un alcool donc bien
un poly«ester ».
Beaucoup ne classent pas le Polycar-
Préparation
Le PET ou le PBT sont produits par polycondensation d’Acide Téréphtaliques
avec différents diols (2). (2) Diol : substance chimique ayant deux fonctions
alcool.
- Soit l’Acide Téréphtalique+Ethyléne
glycol = PET (Polyéthylène Téréphtalate)
- Soit l’Acide Téréphtalique+Butylène
glycol = PBT (Polybutylène Téréphtalate)
Il est délivré sous forme de fils, fibres,
films ou granulés destinés à l’injection
ou l’extrusion.
bonate dans les polyesters thermoplastique et considèrent simplement comme
polyester le PET et PBT et leurs
variantes.
On peut donc trouver, dans la famille
des Esters : Les poly(carbonate−ester)s
ou polycarbonates.
Mais plus précisément, ce sont des
polyesters linéaires thermoplastiques
de l’acide carbonique, c’est-à-dire des
chaînes macromoléculaires de masse
moléculaires élevée, dont la structure
est caractérisée par la présence de
groupements carbonates.
Pour précision, les polycarbonates ou
PC sont essentiellement des polyesters
linéaires thermoplastiques de l’acide
carbonique avec des combinaisons
dihydroxylées aromatiques.
Propriétés Physiques
Les PBT et PET sont des semi-cristallins
et sont des thermoplastiques.
En phase solide, une partie est amorphe
et l’autre cristalline (45% du volume).
Le PBT cristallise beaucoup plus vite
que le PET.
Les PET et PBT bien que semi-cristallins, le PET est difficile à cristalliser
(1) : Un polyol ou polyalcool ou glycol est
un composé chimique organique caractérisé par un certain nombre de groupes -OH
(groupes hydroxyles).De formule chimique
générale ; CnH2n+2On
PBT : P=2
N°58 – Juin Plastilien 55
M a t e r i a u t e c h
rapidement, donc il peut rester amorphe
et donc transparent. En conséquence du
process de transformation, ces derniers
peuvent être amorphes, transparents ou
partiellement cristallins, blancs opaques.
Les Propriétés
étanche) du produit non utilisé en laissant le moins d’air possible au-dessus
des granulés.
- Les granulés doivent être préalablement étuvés vers 150°C durant 3 heures.
- Tenir la trémie fermée ou une trémie
asséchante.
PET
Mécaniques
Chimiques
PBT
Excellente rigidité, dureté
Excellente résistance à la élevée, excellente au fluage
et à la fatigue, bonnes protraction, au déchirement
priétés au frottement.
Bonne résistance aux
huiles, solvants organiques, solutions organiques et aux hydrocarbures (aliphatiques et
aromatiques).
- Au dessous de 60°C, bonne
résistance aux sels, acides,
hydrocarbures aliphatiques
et aromatiques, alcools,
graisses.
- Au-dessus, il y a dégradation du matériau (surtout à
l’eau bouillante).
plus facile à injecter par le PBT. Les températures de chauffe ne doivent jamais
dépasser 270 °C pour le PBT et 290 °C pour
le PET. L’unité de plastification ne dépasse
pas 2 fois, le volume de la moulée.
Important : En cas d’arrêt de production de
courte durée (moins de 15 min), il est nécessaire de purger pour renouveler la matière.
Si l’arrêt doit se prolonger, les températures
doivent être ramenées à 200 °C.
La vitesse de la vis doit être lente pour ne
pas cisailler la matière fondue risquant
de se dégrader (Rotation de l’ordre de
100 tr/min maxi).
La température du moule jouant un rôle
important pour la cristallisation, un outillage pour PBT à 80°c convient. Pour du
PET qui cristallise plus lentement, il est
nécessaire de chauffer le moule entre
130°C (selon spécif technique).
Faible résistance aux UV.
Electriques
- Bonnes propriétés électriques dans un large éventail
de température (Surtout le PBT).
- Peu dissipatif sous haute-fréquence (Soudage HF à
proscrire).
Avec une température de fusion haute, cela leur donne une
bonne stabilité thermique en absence de contrainte.
Thermiques
Peut être classé V0 avec adjuvant ou HB suivant la
Norme UL94.
Il brûle lentement en gouttant.
Retrait post-moulage
1% maxi.
Dimensionnelles
Retrait post-moulage
jusqu’à 2%.
Pour des pièces de précision, un recuit à 150°C sera
nécessaire.
Reprise d’humidité en saturation, de 0.35 à 0.5%.
Charges-Renfort
Souvent par de la fibre de verre et/ou du mica.
La mise en œuvre
Les polyesters sont livrés en emballage imperméable à l’humidité donc secs
(PET plus sensible à l’hydrolyse que le
PBT).
Il est indispensable de :
- Stocker dans l’atelier les granulés dans
leur emballage;
- N’ouvrir l’emballage qu’au moment de
l’emploi ;
- Refermer l’emballage (de façon
56 Plastilien Juin – N°58
Sur machine à pré-plastification du fait
de sa haute stabilité thermique.
La presse doit être munie d’une buse à
obturateur. La température d’injection est
de 230-250°C. La pression d’environ
1000bars.
- La vitesse de refroidissement est rapide
pour assurer un parfaite transparence.
Injection
Le PET est de plus en plus remplacé car
Au niveau du retrait sorti du moule, il
peut être élevé mais le retrait après
recuit est négligeable.L’augmentation de
la température conduit à un meilleur
aspect de surface, notamment pour le
PBT chargé de fibres de verre.
Extrusion de films
Le PET est obtenu en film par extrusion
avec une régulation fine sur la viscosité
à l’état fondu.
Les films résistent bien mécaniquement,
chimiquement et la transparence est
grande avec des épaisseurs pouvant
descendre jusqu’à 5 microns. (Résistance traction : 42 MPa ; module d’élasticité : 3000 MPa associé à de bonnes propriétés diélectriques).
Les applications : sont l’électricité, l’emballage et autres comme les rubans
adhésifs et encore les bandes magnétiques.
Extrusion soufflage
L’extrusion soufflage de corps creux
(Bouteille d’eau et gazeuses).
Une préforme en PET avec un séchage
poussé à 150°C pour faciliter la fusion,
est injectée et refroidie très rapidement
Vous cherchez
un système performant
de broyage ?
pour éviter la recristallisation. Elle est reprise pour
être chauffée à 95°C et soufflée.
moplastiques par contre le
choix des peintures est primordial et doit se faire avec
le fournisseur de peintures.
Lors du soufflage et de l’étirage, il se produit une cristallisation sous tension régularisant l’étirage du matériau
et augmentant considérablement le niveau d’orientation
dans les parties amorphes. Il
en résulte l’amélioration des
propriétés de transparence,
brillance, résistance aux
chocs, rigidité.
Applications
Au sujet des propriétés spécifiques (Faible reprise
d’eau, Grande rigidité, propriétés diélectriques élevées
et thermiques, bonne tenue
aux agents chimiques et aux
intempéries, bonne résistance à la fissuration sous
contrainte), les PET et PBT
sont très utilisés dans l’industrie.
Les fibres et fils
Ils résultent de la filature fondue du PET qui est ensuite
mise à disposition des industries textiles pour transformation en fils tissus et surfaces non tissées.
Les applications d’intissés se
trouvent notamment dans le
domaine de la stabilisation
des terrains (Ten Cate). Il
s’agit de la fabrication de tissus non-tissés (soudés à
chaud) pour des applications
en travaux publics (Terrain
stabilisé, assainissement et
autres).
Les Finitions
Assemblage mécanique :
Possible avec des vis autotaraudeuses.
Assemblage élastique (clips,
ergots, etc.).
Assemblage collage : (colles
à base de solvant sont à
proscrire), colles à bi-composants ou cyanoacrylate.
Assemblage soudé et le rivetage par ultrasons n’est pas
des plus adéquats.
Usinage : Ils peuvent être
polis par usinage, tournés,
percés, fraisés ou sciés.
Peinture : Il est possible de
peindre les polyesters ther-
Électrotechnique et électronique (capots de condensateurs ; connecteurs, relais ;
commutateurs, douilles de
lampes ; etc.)
Nous avons la solution !
Electroménager (engrenages ;
paliers de machines à laver ;
poignées de fers à repasser ;
etc.)
Automobile (paraboles de
phares: paliers d’alternateurs ; bouchons d’essence ;
etc).
Mécanique de précision
(engrenages ; cames ; etc)
Parfumerie – cosmétique
(capots de flacon ; vaporisateurs)
Nom commerciaux : Pocan
(Bayer), Ultradur (BASF),
Arnite (DSM), Rynite, Crastin
(Dupont de Nemours), Valox
(G.E.Plastics), Impet, Celanex, Vandar (Hoechst), Vestodur (Hüls).
Quelle que soit la technologie utilisée :
• broyeurs à couteaux
• vitesse lente
• monorotor à poussoir
• déchiqueteur
Quel que soit votre budget :
• haute technologie
• standard
• low cost
La maîtrise des solutions de l’ingénierie
du broyage
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58 Plastilien Juin – N°58
R e p o r t a g e s
ILEX France :
un nouveau départ en pleine crise financière après
18 mois de redressement judiciaire.
Créée en 1985, ILEX France spécialisée en extrusion de tubes et profilés en matière
thermoplastique a connu quelques soucis financiers courant 2007. Après 18 mois de
restructuration, la société qui réalise près de 50 % de son chiffre d’affaires dans le
secteur automobile, obtient son ticket de sortie et reprend des couleurs dans un
contexte économique morose.
Le redressement judiciaire est
un acte de gestion ! La société
ILEX France en est convaincue. A l’aube de l’été 2007, la
perte d’un marché important
et l’envolée du prix des
matières premières inquiètent
les partenaires financiers. Une
banque dénonce ses concours
bancaires, une autre enchaîne
le pas, la société familiale n’a
plus le choix que de se mettre
sous la protection du tribunal
de commerce.
Le début de la période d’observation est consacrée à rassurer
les clients et les fournisseurs.
S’enchaîne alors une première
restructuration de la société
par la mise en place d’un plan
de sauvegarde de l’emploi.
La réorganisation fait apparaître des gains de productivité
et des économies importantes
qui rassurent le Tribunal de
Commerce de Grenoble sur la
pérennité de l’entreprise.
Au terme de la période d’observation de douze mois, la
crise financière impacte fortement l’activité d’ILEX France.
Courant octobre 2008, les commandes du secteur automobile
chutent vertigineusement.
La réactivité de la Direction
remet à nouveau en question sa
stratégie et réalise dans un délai
très rapide une nouvelle restructuration avec malheureusement
un nouveau plan social. Le
savoir-faire est préservé, les
effectifs se limitent à 26 personnes contre 45 au jour de
l’ouverture de la procédure
collective.
« Nous retrouvons une taille
humaine comme par le passé,
avec beaucoup de flexibilité,
ce qui a fait notre force dans
les années 90. Nous avons
payé cash notre croissance
non maîtrisée dans un domaine
très exigeant comme l’automobile » cite William GUILLOUD,
président de la société.
prospects, inquiets sur la
santé financière de la concurrence consultent la société en
regain de forme. Le développement commercial s’organise après une période de
transition difficile mais incontournable.
Ces dernières mesures portent leurs fruits et confortent
les instances du Tribunal de
Commerce. Le plan de continuation de la société est validé
le 30 mars 2009.
La structure est adaptée au
volume commercial actuel. La
société capable d’extruder la
plupart des matières thermoplastiques dispose aujourd’hui
d’une capacité de production
confortable pour digérer un
retour à la croissance.
Les clients qui ont su maintenir leur volume pendant cette
période délicate soumettent à
nouveau des projets. Des
Le savoir faire d’ILEX France
et les perspectives financières
attirent les convoitises. Une
recapitalisation est en cours
afin de sécuriser l’avenir de la
société.
2009, est l’année d’un nouveau
départ pour ILEX France, avec
une nouvelle structure, de
nouveaux objectifs, visant à
maintenir un savoir-faire
unique et de continuer à
répondre dans les meilleures
conditions, à l’évolution des
besoins de ses clients.
Contact
Président : William GUILLOUD
Directeur Industriel :
Romain FORET
ZI Le plan 38140 Renage
Tél : + 33 4 76 65 35 89
Fax : + 33 4 76 65 35 76
@mail : [email protected]
Site internet : ilex-France.fr
N°58 – Juin Plastilien 59
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L’alliance des compétences
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L’alliance des compétences
Nous vous apportons :
R e p o r t a g e s
MICRO INJECTION
PLASTICS, dernière
née sur le segment
des micros techniques
En ces temps de crise, il faut savoir féliciter la création d'entreprise et l'esprit d'entreprendre. Depuis le 1er avril Cyril et Sébastien GRAS, deux frères jumeaux, sont officiellement à la tête d'une petite entité spécialisée dans la micro injection de pièces à très
haute valeur ajoutée.
production dans la pépinière de
la Plaine de l'Ain.
Bienvenue
dans la profession
Les infra structures et la localisation géographique, à mi-chemin de la Plastics Vallée et Lyon,
sont des atouts pertinents pour
leur développement.
A peine créée, Micro Injection
Plastics est adhérent d'Allizé
Plasturgie Rhône-Alpes, de
Plastipolis, travaille avec le Pôle
Européen de Plasturgie et le
pôle d'Innovation en micro et
nano technologies, MINATEC.
Un projet initié
il y a deux ans
Le médical et l'aéronautique
sont les deux secteurs privilégiés de Micro Injection Plastics.
Cependant les deux jeunes dirigeants sont conscients que leur
spécialité répond également
aux secteurs de l'électronique,
de la connectique et de l'horlogerie, marchés dont la demande
est forte en micro technologies
et nano technologies.
L'entreprise a le savoir-faire et
la technicité pour développer,
fabriquer et contrôler des
pièces de 0,001gr jusqu'à 5 gr.
Une implantation
stratégique pour
une offre complète
Forts de leurs expériences professionnelles, cela fait deux ans
que les jeunes dirigeants, âgés
de 26 ans, sont sur leur projet de
création d'entreprise. Tous deux
sont titulaires d'un BTS en micro
techniques et d'une licence délivrée par l'ENS de Cachan. Chacun a ensuite poursuivi son parcours personnel.
Micro Injection Plastics est
capable de prendre des projets
clefs en mains : la conception,
les essais en laboratoire, mais
aussi une partie de sous-traitance. Cyril et Sébastien Gras
ont choisi d'installer leur site de
Pour Cyril : Renault (projet Logan
Sandero) et Magnasteyr (projet
Ferrari). Pour Sébastien : Cimax,
responsable programme outillage process et GP concept,
responsable BE.
Pour satisfaire aux exigences
des marchés sur lesquels ils se
positionnent, Micro injection
Plastics est équipé d'une production propre en Iso 7.
Vous pourrez rencontrer Cyril et
Sébastien Gras pour leur souhaiter la bienvenue dans la
famille des plasturgistes au FIP
stand C20 Hall 5.
Contact
Micro Injection Plastics
Région Rhône Alpes
Allée des Lilas Parc Industriel
de la Plaine de l’Ain,
01150 Saint Vulbas
Tél. : O4 74 40 30 43
Tél. : 06 79 72 80 70
[email protected]
www.micro-injection.fr
N°58 – Juin Plastilien 61
R e p o r t a g e s
Sandra LOUIS
Allizé-Plasturgie
Sérac Composite
& Innovation
Sérac, entreprise créée en 1990, s’est spécialisée dans les produits en matériaux
composites. Son activité initiale est la fabrication de catamarans de compétition Tropic
et Magic. Ces derniers ont d’ailleurs remporté divers titres de champion de France,
ainsi qu’un titre de champion du monde des raids.
A l’issue de cette première
étape particulièrement réussie,
l’équipe de Sérac se diversifie
dans différents secteurs d’activité, ce qui va lui permettre de
développer son savoir-faire, son
esprit d’innovation et sa technique, notamment dans le
domaine du sport de compétition (auto, moto, sport, puis
industrie). Performance, innovation et rigueur : tel est le mot
d’ordre de l’entreprise. Au sein
des ateliers de Sérac, deux
techniciens s’attachent à réaliser des pièces mères en modelage et des moules, dans un
souci constant de qualité, et
bien entendu en adéquation
avec les attentes de leurs
clients.
C’est en 1993, que sont fabriqués leurs premiers tubes de
carbone pour Niko Racing.
Leur volonté permanente de
perfectionnement les amène à
travailler avec Devil et Mig, les
deux leaders du marché français. Le principal atout de
leurs tubes d’échappement
est la résistance à une température de 300 °C pour les pro62 Plastilien Juin – N°58
duits standards,
et de plus de 350 °C
pour certains autres produits. Par ailleurs, Sérac offre
un choix important de formes
et de diamètres.
La signalisation aux abords des
établissements scolaires, aussi
esthétique que sécurisante, est
également l’un des aspects du
savoir-faire de Sérac. Autre
illustration : la fabrication de
capotages, de sièges pour
cabinets dentaires et de
sièges « Dual-ski » pour handicapés. Forte d’une expérience
confirmée dans la réalisation
de sièges de voitures de com-
pétition, l’équipe de Sérac se
lance dans la création innovante de coques en kevlarcarbone, offrant des qualités
incontestables à l’handicapé :
confort parfait, sécurité, autonomie et accès à la performance pour le skieur. On
notera la découverte plus
récente de Sérac Composite,
au service des sportifs : la poignée d’arc en carbone qui présente de sérieux avantages :
ce produit est 30 % plus léger
et 15 % plus rigide, d’où un
progrès considérable, sans
que l’attractivité de l’outil soit
négligée pour autant.
ment en phase de commercialisation. La raquette est
aujourd’hui bien adaptée à un
public de compétiteurs.
M. Bouvier recherche actuellement des partenaires qui
seraient intéressés pour participer à cette phase de développement qui demande une bonne
connaissance du milieu du
sport, des circuits de distribution spécialisés ou de produits
propres. Des informations précises, notamment concernant
les divers essais réalisés, sont
visibles sur le site :
www.misterping.com
www.killersblade.com
L’entreprise maintient le cap
dans l’univers du sport avec une
innovation brevetée : la conception d’une raquette de tennis de
table, ergonomique et performante, dotée d’un manche en
carbone, permettant une très
grande vitesse, un meilleur
contrôle, un excellent toucher
de balle, et un bruit optimisé. De
nouvelles sensations, un plaisir inégalé pour les joueurs…
et surtout des performances
accrues ! Cet objet, qui répond
à toutes les réglementations
en vigueur et a été testé au
plus haut niveau, est actuelle-
Le dirigeant, Monsieur Bouvier, et ses collaborateurs, animés par la passion de l’innovation, et toujours en recherche
de performance, n’ont pas fini
de nous annoncer des nouveautés, encore plus techniques et esthétiques.
Pour tout contact
M. Jean-Rémy BOUVIER
Dirigeant
SÉRAC COMPOSITE
R.N.201 - 73100 GRESY SUR AIX
Tél : 04 79 88 21 76
Fax : 04 79 88 21 62
[email protected]
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Vous avez une question technique
sur les matières, les process, les applications…?
Vous recherchez un fournisseur, un partenaire
pour développer un projet ?
Un seul numéro : 0820 48 24 48 (0,09€/mn)
Nos Consultants sont à votre écoute et à même de vous orienter vers la compétence
technique qui saura vous accompagner dans vos développements.
Vous pouvez également poser vos questions par E.mail
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Service mis en place par Allizé-Plasturgie avec le soutien
de la Communauté de Communes d’Oyonnax.
0820.48.24.48
N°58 – Juin Plastilien 63
R e p o r t a g e s
Sté Georges Pernoud
Multitube,
une alternative
au soudage : un rêve
devient réalité !
Comment réduire
la non qualité due au
soudage ?
Beaucoup de pièces sont soudées car il n’est pas possible
de les fabriquer en une seule
opération sur une presse à
injecter. Le design de ces
pièces est tel qu’un moule
conventionnel ne peut y venir
à bout même avec l’utilisation
accrue de noyaux (rotatifs,
rétractables). Il est alors
nécessaire d’avoir recours au
soudage des deux pièces
injectées avec les inconvénients suivants : risques d’impuretés, temps de cycles plus
longs, pièces plus lourdes et
contrôles accrûs.
C’est en partant de ce constat
que la société Georges Per-
noud a développé son concept
appelé « Multitube ». Alliant la
technologie du surmoulage à celle des
robots ou base tournantes
rotatives,
Georges Pernoud a trouvé
le moyen d’injecter des
pièces très compli-
1
Eléments clés sur Georges PERNOUD
“Impossible n’est pas Pernoud !”
Georges Pernoud, mouliste Français depuis 1971, est situé dans la plastic vallée à Oyonnax.
Considéré comme le spécialiste des pièces sous capot moteur. Ses spécialités vont des boitiers de sorties d’eau, pièces de refroidissement, pièce moteurs et conduits. En plus de ces
spécialités, nous pouvons aussi vous proposer nos moules pour les pièces extérieurs automobiles (poignées, coque de rétroviseurs,…) et pour les pièces destinées au batiment (corps de
pompe, compteur d’eau) là où le plastique peut supplanter le métal.
Georges Pernoud est membre du groupement AGP, association de 3 moulistes Français (Collomb,
Grosfilley et Georges Pernoud)
Georges Pernoud propose aussi ses programmes de maintenance, modification et réparations
par le biais de ses sociétés FMP en France et PMCE en Slovaquie.
Nous ne proposons pas que des moules neufs, nous vous apportons aussi notre expérience de
répartion chez vous ou bien sur notre site pour les moules Pernoud ou ceux de nos confrères.
Une alternative aux moules low cost s’appelle l’Innovation et la productivité. C’est notre intérêt
que de réussir à trouver la meilleure solution technique… la productivité étant vôtre ensuite.
64 Plastilien Juin – N°58
quées dans un seul moule
sans n’avoir plus recours au
soudage, pièces qui semblaient pourtant indémoulables à première vue.
Pour expliquer cette
technologie,
nous
allons dans un premier temps décrire
le process de
fabrication
« conventionnel »
pour une
2
pièce de
conduit
destinée au liquide de
refroidissement du
moteur (Photo 1). La
pièce est réalisée en
deux parties injectées puis
soudées afin de pouvoir réaliser des formes complexes.
Dans un moule 1+1 empreinte,
nous injectons les pièces en
mode séquentiel, ensuite un
robot vient récupérer les
pièces puis les place sur une
unité de soudage. S’en suit le
soudage par vibration puis un
contrôle 100% de l’étanchéité.
Pour finir, nous effectuons un nettoyage de la pièce avant conditionnement. Sept étapes de fabrication pour
une seule pièce réalisée.
Pour remplacer cette technologie dite
conventionnelle, Georges Pernoud a
travaillé sur le design de la pièce pour
supprimer la zone de soudage et ainsi
réduire le volume de la pièce induisant
un gain de poids (Photos 2 et 3).
Le résultat de cette transformation se
résume par l’utilisation d’un moule 1+1
empreinte où les pièces sont toujours
injectées en séquentiel, par contre le
robot vient non plus retirer les 2 pièces
du moule mais au contraire vient placer
la première pièce moulée dans la
seconde empreinte pour surmouler la
deuxième partie de la pièce sans soudage. L’étanchéité est ensuite contrôlée et la pièce conditionnée. Quatre
opérations seulement.
Gain de ce nouveau procédé : suppression de 3 étapes de fabrication d’où
gain sur le temps de cycle, 15% de gain
de poids, pas de soudage donc pas
d’impuretés dans la pièce, design plus
libre et un seul procédé de fabrication
au lieu de deux auparavant.
Cette même technologie peut être utilisée avec une base tournante type Grosfilley ou bien avec un robot. La base tournante garantit le contrôle du retrait
pendant la rotation, améliore la performance du moule, permet l’insert de pièce
en temps masqué, permet le refroidissement moule fermé, diminue le temps de
cycle de 0.5 à 2 sec et permet 3 à 4 positions dans le moule.
Par contre elle
nécessite une épaisseur moule plus
grande sur la presse à injecter, le coût
du moule est plus élevé et l’équipement
est très spécifique. A contrario, l’utilisation d’un robot ne nécessite que très
peu d’équipements spécifiques, les
investissements sont faibles et on peut
travailler sur une presse standard.
Mais ses limites résident dans le retrait
de la pièce lors du transfert. Il faut
aussi effectuer une approche du robot
pour ajuster la pièce et seules deux
positions sont possibles.
Comme tout procédé de bi-injection,
l’utilisation d’un robot ou d’une base
tournante est liée à la quantité annuelle
de pièces à produire ou à la complexité
de la pièce.
Ce qui compte est le rapport coût du
moule – temps de cycle. Un ratio similaire
sera utilisé pour valider la technologie
« Multitube » par rapport à une technologie conventionnelle Injection + soudage.
La productivité et l’innovation sont
deux mots clés pour Georges Pernoud.
Les challenges techniques sont notre
lot quotidien. C’est de cette philosophie
qu’est né le « Multitube ».
PERNOUD sera présent au FIP du 16 au
19 juin 2009
Contact
Olivier CRAVE - Georges PERNOUD
Parc Industriel de la Prairie
Alex-Groissiat
01116 Oyonnax Cedex
FRANCE
Tél. : 06.20.24.64.50
Email : [email protected]
3
Panorama
Panorama des services
Services mis à disposition des adhérents d’Allizé-Plasturgie
Conseil en droit social
C’est le service « SVP » qui répond au quotidien
sur toutes les questions que se pose l’entreprise
en matière de droit social et d’application de la
convention collective de la plasturgie (ou autre
convention appliquée dans l’entreprise).
Ce service met aussi à disposition des entreprises des « documents et contrats types »
actualisés en fonction de l’évolution réglementaire, législative ou conventionnelle.
Qui contacter ?
- Chantal Bedarride : Tél : 04 72 68 28 09
[email protected]
- Thierry Charles : Tél : 04 72 68 28 08
[email protected]
- Véronique Laupretre : Tél : 04 74 12 19 09
[email protected]
- Justine Ducourtioux : Tél : 04 74 12 19 09
[email protected]
- Olivier Salanon : Tél : 04 72 68 28 10
[email protected]
Conseil en droit des affaires
SVP en droit des contrats, sous-traitance, conditions générales de vente, litiges commerciaux…
Qui contacter ?
- Thierry Charles : Tél : 04 72 68 28 08
[email protected]
Conseil fiscal
SVP sur des questions de type : régime de crédit d'impôt pour dépenses de prospection commerciale ; les règles fiscales applicables au
détachement d'un salarié à l'étranger ; la TVA
intracommunautaire ; le régime fiscal des avantages en nature… ou bien encore l’optimisation
fiscale en cas de transmission d’entreprise…
Qui contacter ?
- Valérie Clayton : Tél : 04 26 68 28 47
[email protected]
Conseil en Hygiène Sécurité
Environnement
Accompagnement HSE sur la réglementation et
ses évolutions... C’est aussi l’aide à la gestion
des risques ( analyse de risque, document
unique, risques chimiques, diagnostic environnement...)
Qui contacter ?
- Patrick Coulon : Tél : 04 74 12 19 09
[email protected]
- Marion Druet : Tél : 04 74 12 19 09
[email protected]
66 Plastilien Juin – N°58
Candidathèque
Publications de CV pour un large éventail de
fonctions dans l’entreprise : administratif, commerciaux, direction, production, recherchedéveloppement, mise à disposition d’un site
dédié à la recherche d’emplois, aux offres et
aux stages : plasturgie-recrute.
Qui contacter ?
- Christine Poupon : Tél : 04 72 68 28 28
[email protected]
Economie
Il s’agit des indices, cotations, mercuriales,
outils de benchmarking,... et également d’assurer une veille économique quotidienne sur les
principaux marchés et les entreprises (« push »
envoyé chaque soir aux adhérents par Plasticway, le portail d’Allizé-Plasturgie) et de réaliser
des études sectorielles.
Qui contacter ?
- Claude Bach : Tél : 04 72 68 28 28
[email protected]
- Thierry-Guillaume Bardin : Tél : 04 72 68 28 28
[email protected]
- Anne de Lansalut : Tél : 04 72 68 28 01
[email protected]
International
Ce service met à disposition des industriels le
réseau que nous avons tissé dans différents
pays afin de faciliter leur démarche d'internationalisation. Il organise aussi des missions collectives à l'international.
Qui contacter ?
- Anne de Lansalut : Tél : 04 72 68 28 01
[email protected]
Technologie & Materiautech
Le service « SVP matériautech » répond à des
questions du type : quelle alternative technique
choisir ? Quels sont les derniers développements
dans le domaine des matériaux ? Quelles sont les
caractéristiques d’une matière ? Qui distribue
cette matière ?... Je recherche une entreprise qui
dispose d’un savoir-faire technique particulier
pour un produit en développement ?
Qui contacter ?
- Michel Hours: Tél : 0820 48 24 48
[email protected]
Communication
Outre les supports mis à disposition des adhérents
(Plastilien : magazine mensuel d’Allizé-Plasturgie et
Plasticway, le portail d’Allizé-Plasturgie) il s’agit de
mener des actions collectives de promotion des
métiers et de la profession, et aussi d’aider les
entreprises dans leurs propres actions de communication (rédaction de communiqués ou dossiers
de presse, reportages en entreprises…) et enfin de
l’organisation et de la promotion des Allizé-Awards.
Qui contacter ?
- Anne de Lansalut : Tél : 04 72 68 28 01
[email protected]
- Elisabeth Garnier : Tél : 04 74 12 19 14
[email protected]
Les actions régionales
de développement
A ces services s’ajoutent dans chaque région,
des actions spécifiques issues des contrats
régionaux négociés avec les pouvoirs publics.
Par exemple, la constitution de réseaux d’entreprises, de groupements d’achats, de plate-forme
collaborative, de gestion de l’environnement...
Si vous recherchez, sur votre région, une entreprise disposant d’un équipement particulier, ou
d’une compétence technique complémentaire,
contactez également votre délégué régional qui
facilitera cette mise en relation.
Qui contacter ?
- Auvergne :
Stéphane Besse : Tél : 04 73 29 77 77
[email protected]
- Arc Méditerranéen :
Bertrand Marcorelles : Tél : 04 88 66 88 60
[email protected]
- Bourgogne :
Guillaume Robert : Tél : 03 80 77 85 67
[email protected]
- Franche Comté :
Christophe Contini : Tél : 03 81 88 79 74
[email protected]
- Rhône-Alpes « nord » (Ain et Haute Savoie) :
Yannick Saint Roch : Tél : 04 74 12 19 09
[email protected]
- Rhône-Alpes « sud » ( Autres départements) :
Benoît Dorsemaine : Tél : 04 72 68 28 11
[email protected]
Les plus
Des contrats négociés auprès de partenaires
externes à des conditions avantageuses pour
nos membres : en matière de protection
sociale, de gestion de l’absentéisme, d’assurance, de financement du risque client…
Qui contacter ?
- Thierry Charles : Tél : 04 72 68 28 08
[email protected]
Panorama
- Benoit Dorsemaine : Tél : 04 72 68 28 11
[email protected]
Une écoute personnalisée du Dirigeant qui s’interroge sur sa stratégie, sur la pérennité de son
entreprise, sa transmission, l’opportunité de
nouer des alliances éventuelles, les dispositifs de
financement de ses projet...
Qui contacter ?
Emmanuel Rossi : Tél : 04 72 68 28 28
[email protected]
L’opportunité, grâce au réseau d’Allizé-Plasturgie
(industriels, centres techniques, pouvoirs publics,
médias, réseau à l’international, consultants spécialisés…) de pouvoir être mis en relation aisément avec le « bon interlocuteur » pour accompagner l’entreprise dans un projet ou une réflexion.
Qui contacter ?
Emmanuel Rossi : Tél : 04 72 68 28 28
[email protected]
Et encore...
Si la question que vous vous posez ne figure pas
dans cette liste… questionnez-nous quand même :
si la compétence susceptible de vous répondre ne
fait pas partie de notre équipe, nous saurons tout de
même vous orienter vers un interlocuteur capable
de vous aider !
Qui contacter ?
Anne de Lansalut : Tél : 04 72 68 28 01
[email protected]
Elisabeth Garnier : Tél : 04 74 12 19 14
[email protected]
Toute l’information utile est aussi accessible en
ligne sur www.plasticway.com
Espace « Communauté » accessible exclusivement aux membres d’Allizé-Plasturgie qui disposent, compris dans leur cotisation d’un code d’accès aux bases privées. Si vous souhaitez attribuer
un deuxième code (gratuitement) à l’un de vos
collaborateurs contactez nous :
[email protected]
Au-delà du deuxième code, possibilité d’un abonnement annuel pour un forfait de 77 euros HT.
LES SERVICES “PLUS”
(Ces prestations ne sont pas comprises dans la cotisation. Elles font l’objet d’une
prestation de conseil ou de formation et donc un devis adapté à chaque situation)
Accompagnement
individualisé
Dans le prolongement du service « SVP » compris dans
la cotisation, notre équipe est à même de vous proposer une prestation « sur mesure » adaptée à la situation
de chaque entreprise et sur les thématiques suivantes
: réglementation sociale, affaires prudhommales, droit
commercial et des contrats, conseil fiscal, rédaction
d’actes juridiques et accomplissement des formalités,
accompagnement sur des points spécifiques relevant
de l’hygiène-sécurité-environnement. Après analyse
de chaque situation particulière une proposition d’intervention « sur devis » est faite à l’entreprise.
Qui contacter ?
Thierry Charles : Tél : 04 72 68 28 08
[email protected]
Développement
des ressources humaines
turgie sont maitrisées par l’équipe, de la conception à
l’industrialisation en passant par la mise en œuvre.
Qui contacter ?
Claude Lombard : Tél : 04 72 68 28 12
[email protected]
Chantal Barkat : Tél : 04 72 68 28 17
[email protected]
Journées de l’innovation
Les journées de l'innovation sont organisées par le
Centre de formation de la Plasturgie. A chaque
journée, un thème précis est traité. Environ 10
conférenciers exposent leur savoir et savoir-faire
en lien avec le thème. Les sujets concernent des
nouveautés dans le secteur des plastiques et de la
plasturgie ou font part d'un domaine peu connu lié
à la plasturgie. Il ne s'agit pas d'une démarche
commerciale de la part des intervenants.
Qui contacter ?
Accompagnement du développement de la performance des Ressources Humaines
- Bilan de Compétences /Bilan d’Orientation / Bilan
Professionnel
Actions d’accompagnement et de conseil en :
GPEC, management, aide au recrutement.
Dominique Appert : Tél : 06 74 14 16 01
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Chantal Barkat : Tél : 04 72 68 28 17
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Qui contacter ?
Le financement s’effectue par le biais de la taxe d’apprentissage collectée au niveau de la branche. Il ne
s’agit donc pas d’une prestation« payante » mais du
recrutement d’un jeune en vue de le former et de l’intégrer progressivement à votre équipe. Selon les
niveaux de diplôme préparés, différents lieux de formation sont proposés (Lyon, Oyonnax et plusieurs Unités Décentralisées d'Apprentissage en Auvergne, Arc
Méditerranéen, Bourgogne, Franche-Comté, RhôneAlpes).
Thierry-Guillaume Bardin : Tél : 04 72 68 28 28
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Développement de l’entreprise /Accompagnement des projets de développements
- Stratégie
- Marketing et Commercial
- Performance industrielle
- Conduite du changement
- Organisation
Qui contacter ?
Thierry-Guillaume Bardin : Tél : 04 72 68 28 28
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Formation
Modules de formation proposés en stages (de courte
ou longue durée) et organisation de Journée de l’innovation (un thème innovant traité en une journée).
Toutes les technologies de transformation de la plas-
Recruter un jeune en apprentissage
Qui contacter ?
Caroline Coffy Saillard : Tél : 04 78 77 05 35
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Guillaume Moraël: Tél : 04 74 12 19 19
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Accompagnement HSE
Conseil en entreprise : Bilan Carbone, Eco-conception, Document unique, REACH, Risque Chimique,
Management Environnemental, Dossiers ICPE...
Qui contacter ?
Patrick Coulon : Tél : 04 74 12 19 09
[email protected]
N°58 – Juin Plastilien 67
A g e n d a
Les salons en 2009...
Septembre
01 - 05 septembre
CIEME - CHINA INTERNATIONAL
EQUIPMENT MANUFACTURING
EXPO
China International Equipment
Manufacturing Expo
> Shenyang ( China )
Shenyang International Exhibition Centre
02 - 03 septembre
CITEXPO
China International Tire Expo. Tire
Manufactures, Dealers, Traders and
other relevant Enterprises from China
and overseas
> Shanghai ( China )
Shanghai Everbright Convention & Exhibition Center
International Specialized Exhibition of
Plastics Products, Raw Materials,
Equipment and Technologies for Their
Manufacture
Moscow ( Russia )
> Expocentr' Krasnaya Presnya
Fairgrounds
29 septembre - 02 octobre
POLYMERS & GLASS
IN PACKAGING
Technologies and equipment, raw and
auxiliary materials, finished packaging
articles made of polymer and glass
materials
Minsk ( Belarus )
> Belexpo - 27, Yanka Kupala str.
Octobre
07 - 09 octobre
DMS KANSAI
07 - 09 septembre
PLASTO ISPACK
International Exhibition and Congress
for plastics, Rubber and Packaging
industryTel Aviv ( Israel )
> Israel Trade Fairs Center
14 - 19 septembre
PETPOINT
International Exhibition PET-Bottles, Closures and Filling Equipment
> Munich ( Germany )
New Munich Trade Fair Centre
22 - 24 septembre
BRITYREX INTERNATIONAL
Tire Industry International Exhibition
Manchester ( UK - United Kingdom )
> Manchester Central
23 - 26 septembre
TIPREX
Thai International Plastics and Rubber
Exhibition for the Indochina Region
Bangkok ( Thailand )
> Bangkok International Trade & Exhibition Centre (BITEC)
28 septembre - 01 octobre
PLASTICS INDUSTRY SHOW
68 Plastilien Juin – N°58
Design Engineering & Manufacturing
Solutions Expo / Conference Kansai.
Trade Show and Conference on IT Solutions for the Manufacturing Industry
Osaka ( Japan )
> Intex Osaka
07 - 10 octobre
PLASTICS AND PACKAGING
PHILIPPINES
08 - 10 octobre
EFCLIN CONGRESS
Contact Lens Industry Annual Congress
and Exhibition
Riga ( Latvia )
> Riga
13 - 17 octobre
FAKUMA
International Trade Fair for Plastic Processing
Friedrichshafen ( Germany )
> Messegelände Friedrichshafen
13 - 15 octobre
PEPP - POLYETHYLENE - POLYPROPYLENE CHAIN
World Congress Business Forum dedicated to Polyethylene & Polypropylene.
Products, Developments, Technologies,
Markets
Zurich ( Switzerland )
> Swissôtel Zurich
13 - 17 octobre
TEHNOMA
International Metallurgy, Electronics,
Nonmetals and Construction Trade Fair
Skopje ( Macedonia (FYROM) )
> Skopje Fair Exhbition Ground
International Plastics and Rubber,
Packaging and Processing Machinery,
Technology, Materials, Accessories and
Services Exhibition
Pasay ( Philippines )
> SMX Exhibition and Convention Center
14 - 16 octobre
JEC SHOW ASIA
07 - 10 octobre
MANUFACTURING
TECHNOLOGY WORLD SERIES
14 - 16 octobre
COMPOSITI EXPO
Incorporating : ENVIRO-TECH PHILIPPINES, METAL PHILIPPINES, PHILTRONICS, PLASTICS and PACKAGING PHILIPPINES, PRINT AND LABEL
PHILIPPINES, WOODMACH
PHILIPPINES
Pasay ( Philippines )
> SMX Exhibition and Convention Center
A Meeting Place for Specialists in Composites and new Materials
Singapore ( Singapore )
> Suntec Singapore
Exhibition and Conference of Composite
Materials and Technologies for their
application in the automotive and motor
vehicle industries
Modena ( Italy )
> Modena Fiere
A g e n d a
15 - 18 octobre
EXPOPLAST
26 - 28 octobre
TIRE TECHNOLOGY EXPO INDIA
Plastics & Rubber Industries
International Fair
Algiers ( Algeria )
> Palais des Expositions d'Alger
Tire Technology Expo India
Hyderabad ( India )
> Hyderabad International Trade Exposition Centre (HITEX)
18 - 21octobre
SAUDI PLAS
27 - 30 octobre
PLASTEX UKRAINE
International Plastics Technology Show
Riyadh ( Saudi Arabia )
> Riyadh Exhibition Centre
International Specialized Exhibition of
Plastic and Polymeric Materials Producing
Kiev ( Ukraine )
> Kiev International Exhibition Center
19 - 21octobre
WATERPROOF MEMBRANES
Conference dedicated to trends and
technical developments in the international Waterproof Membranes industry
Dusseldorf ( Germany )
> Swissôtel Düsseldorf
20 - 24 octobre
PLASTIC - PACKAGING &
PRINTING VIETNAM
Plastic, Packaging & Printing Exhibition
Hanoi ( Vietnam )
> Vietnam Exhibition and Fair Centre
(VEFAC)
20 - 21 octobre
ADDCON WORLD
27 - 30 octobre
PLASTEX UKRAINE
International Specialized Exhibition of
Plastic and Polymeric Materials Producing
Kiev ( Ukraine )
> Kiev International Exhibition Center
Novembre
03 - 06 novembre
CHEMPLAST ASIA
Central Asian International Industrial
Exhibition of Chemistry, Plastics & Rubber
Tashkent ( Uzbekistan )
> Uzexpocentre
03 - 05 novembre
RUBBER BANGLADESH
20 - 24 octobre
VIIF
03 - 08 novembre
SINOTEC
Vietnam International Industrial Fair
Hanoi ( Vietnam )
> Vietnam Exhibition and Fair Centre
(VEFAC)
International Exhibition of Innovation
and Technologies for Industry
Lisbon ( Portugal )
> Feira Internacional de Lisboa
> China Friendship Conference Center
Plastic Machinery & Materials Exhibition
Johannesburg ( South Africa )
> Expo Centre, Nasrec
04 - 07 novembre
M-PLAS ASIA
International Plastic and Rubber Trade
Fair for Malaysia
Kuala Lumpur ( Malaysia )
> Kuala Lumpur Convention Centre
(KLCC)
11 - 12 novembre
TPE
This International Conference concentrates on new Opportunities for Thermoplastic Elastomers and will be especially
of use to those involved in any way with
the Thermoplastics Industry
Prague ( Czech Republic )
> Prague
12 - 14 novembre
PLAST PACK MOROCCO
Additives, Modifiers and Compounding
Conference focusing on the Technical
Advances and Issues facing the Plastics
Additives and Modifiers Industry
Cologne ( Germany )
> Cologne
20 - 23 octobre
PRO-PLAS AFRICA EXPO
> Tashkent
International Exhibition on Rubber Technology, Products & Services
Dhaka ( Bangladesh )
> China Friendship Conference Center
International Plastic, Packaging & Rubber Industry Trade Show
Casablanca ( Morocco )
> Casablanca
17 - 20 novembre
MIDEST
International Industrial Sub-Contracting
Exhibition
Paris ( France )
> Paris Nord - Villepinte
18 - 20 novembre
TOPGUM
Kielce ( Poland )
> Kielce Fairground
18 - 20 novembre
CHINA MACHINERY AND ELECTRONIC PRODUCTS EXHIBITION
International Exhibition of China Machinery and Electronics Products
Kielce ( Poland )
> Kielce Fairground
03 - 05 novembre
CENTRAL ASIAN INDUSTRIAL
WEEK
19 - 22 novembre
PLAST EURASIA
Central Asian Industrial Week &
Tashkent ( Uzbekistan )
International Istanbul Plastic Industries
Fair
N°58 – Juin Plastilien 69
A g e n d a
Istanbul ( Turkey )
> Tüyap Fair, Convention and Congress
Center
21 - 27 novembre
INTERNATIONAL INDUSTRIAL
FORUM
International Industrial Fair
Kiev ( Ukraine )
> Kiev International Exhibition Center
25 - 27 novembre
APPLAS
Asian-Pacific International Plastics &
Rubber Industry Exhibition
Shanghai ( China )
> Shanghai New International Expo Centre
25 - 27 novembre
CHEM-MED
International Chemical Expo Instrumental and process technology
for the laboratory - Chemical industry
and sustainability - Biotechnology Composite materials - Sealants and
adhesives - Coatings, paints and surface
treatment technologies & application
Congrès international
Carrosserie & Plastiques
• 10 et 11 juin 2009 Clermont-Ferrand
Programme du congrès organisé par la
SIA, la SFIP et le CNEP :
- Les textiles, leurs implications et leur
devenir en carrosserie automobile.
- Le vieillissement des polymères.
Renseignements et inscriptions :
Nicole HAGIMONT – SFIP
Tél. 01 46 53 10 74
E-mail : [email protected]
www.sfip-plastic.org
70 Plastilien Juin – N°58
Milan ( Italy )
> Fiera Milano Nuovo Polo
Jakarta ( Indonesia )
> Jakarta International Expo (JIExpo)
30 novembre- 02 décembre
FIRE RESISTANCE IN PLASTICS
07 - 09 décembre
PLASTIC PIPES FITTINGS
AND JOINTS
Conference dedicated to Technical
developments and trends in Fire Resistance in Plastics
Offenbach ( Germany )
> Offenbach
Décembre
02 - 05 décembre
EUROMOLD
World Trade Fair for Mold making and
Tooling, Design and Application Development
Frankfurt ( Germany )
> Exhibition Centre Frankfurt
International Conference on Joining
Plastic Pipes
Cologne ( Germany )
> Maritim Hotel
09 - 11 décembre
POLYESTER CHAIN
World Congress dedicated to the Global
Polyester Chain
Zurich ( Switzerland )
> Zürich
Retrouvez l’agenda global
02 - 05 décembre
PLASTICS & RUBBER
INDONESIA
International Plastics and Rubber
Machinery, Processing and Materials
Exhibition
2009 : salons, colloques,
conférence...
sur www.plasticway.com
Formation : Analyse chimique et physico-chimique des défaillances des matériaux
polymères
Le CNEP organise, les 30 septembre et 1er octobre prochains, une session de formation
décrivant son approche scientifique des phénomènes de vieillissement et, plus généralement, son approche de l’analyse chimique et physico-chimique des défaillances des
matériaux polymères. Afin de toucher un large public, les conférences seront données en
anglais scientifique par des intervenants francophones, et seront complétées par un support écrit. Elles seront donc accessibles au plus grand nombre.
Programme accessible en ligne sur http://www.cnep-ubp.com
CNEP- Centre National d'Evaluation de Photo protection - Ensemble Universitaire des
Cézeaux
24 Avenue des Landais – B.P. 30234
F – 63174 AUBIERE Cedex
Téléphone: (33) 04 73 40 53 00 - Télécopie: (33) 04 73 27 59 69
e-mail: [email protected]
Plastique,
Plastique,
le
lematériau
matériau
e
du
siècle
duXXIe
XXIsiècle
Pas étonnant
que les plastiques
soient le matériau
du XXIe siècle !
Depuis que le premier d’entre eux
a été mis au point, il y a environ un
siècle, les plastiques ont révolutionné
notre vie quotidienne.
La communication, les voyages,
les loisirs, l’habitat, l’hygiène,
la santé ou bien encore
la protection de l’environnement,
toutes les activités humaines sont
redevables à ce matériau.
Car les plastiques nous rendent la vie
plus confortable et parfois plus agréable et, en plus, ils sont bien meilleurs
pour l’environnement qu’on ne le croit.
Chaque jour, les chercheurs
continuent d’élargir les frontières
du savoir, des nano technologies
à la médecine, et dans tous
les domaines où les plastiques
peuvent nous aider. Ils travaillent sur
des solutions que nous sommes encore
incapables d’imaginer, mais qui feront,
bientôt, notre quotidien.
ALLIZÉ-PLASTURGIE
Nouvelle énergie
Capteur d'innovations
catalyseur de compétences
l'énergie d'Allizé-Plasturgie
c'est l'accélérateur de votre développement.
39 rue de la Cité - 69441 Lyon cedex 03
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A g e n d a
Les journées de l’innovation
Les journées de l’innovation sont organisées par le Centre de Formation de la Plasturgie. A chaque journée, un
thème précis est traité. Environ 10 conférenciers exposent leur savoir et savoir-faire en lien avec le thème.
Les conférenciers sont des chercheurs, des prestataires de service
ou des industriels issus de services Recherche et Développement
possédant la connaissance du sujet exposé.
Les auditeurs trouveront par les journées de l’innovation le moyen
de se former sur des sujets d’actualité. Les frais de participation aux
journées peuvent être pris en charge par un organisme OPCA.
Les communications contiennent des données précises et
concrètes avec des informations techniques, économiques, environnementales et/ou marketing.
Le site internet des journées de l’innovation donne tous les renseignements utiles. Il est accessible à l’adresse :
http://www.plasturgie-formation.com/journees-innovation.html
Les sujets concernent des nouveautés ou des progrès dans le secteur des matières plastiques et de la plasturgie ou font part d’un
domaine peu connu lié à la plasturgie. Il ne s’agit pas d’une
démarche commerciale de la part des intervenants.
Contact :
Dominique Appert
Tél. : 06 74 14 16 01
@ : [email protected]
Alléger encore les pièces plastiques
• 18 juin 2009 à Lyon
Innovations à propos de matières et de procédés pour réduire le
poids des produits en matière plastique tout en maintenant leurs
performances mécaniques... Etude de cas.
www.plasturgie-formation.com/jt/180609
Polymères nanostructurés et nanocomposites
• 15 décembre 2009 à Lyon
Des éléments de très petite taille parfaitement dispersés dans une
matrice polymère apportent des nouvelles fonctionnalités. Applications existantes et visées pour ces jeunes matériaux.
www.plasturgie-formation.com/jt/151209
Fonctionnaliser la surface des objets plastiques
• 6 octobre 2009 à Oyonnax
Surface antibactérienne, hydrophobe ou hydrophile, antiréflective,
apte au collage, résistante … par dépôt d’une couche ou modification en surface.
www.plasturgie-formation.com/jt/061009
Des matières plastiques sensorielles et esthétiques
• 17 novembre 2009 à Dijon
Récents développements en matières et procédés apportant aux
objets plastiques de effets visuels particuliers et des sensations
nouvelles.
www.plasturgie-formation.com/jt/171109
Journées techniques du Pôle Européen de la Plasturgie
Le PEP organise une Journée Technique en lien avec chacune des thématiques de ses lignes
programmes qui constituent ses axes prioritaires de R&D et d’expertise.
• Jeudi 2 Juillet 2009
La microplasturgie
• Jeudi 22 Octobre 2009
Les biomatériaux
• Jeudi 10 Décembre 2009
La fabrication rapide
Les programmes et informations relatifs à ces journées vous seront
communiqués tout au long de l’année.
72 Plastilien Juin – N°58
Contact : POLE EUROPEEN DE PLASTURGIE
Tel : 04 74 81 92 60
Fax : 04 74 81 92 61
Valérie FREREJEAN
[email protected]
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-AURIZIO"AZZO0RÏSIDENTD)NGLASS
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,E DYNAMISME ET UNE TECHNOLOGIE AVANCÏE SONT LES CLEFS DU SUCCÒS
D)NGLASS ,EADER DANS LA CONSTRUCTION DE MOULES POUR LES PIÒCES
DÏCLAIRAGES DES VOITURES )NGLASS EST AUJOURDHUI IMPLIQUÏ DANS
LINNOVATIONTECHNOLOGIQUEDUh'LAZINGvQUIPERMETDERÏALISERLESPIÒCES
ENVERREAVECDELAMATIÒREPLASTIQUECOMMELESPOILERPOSTÏRIEURPOURLA
NOUVELLE(ONDA#IVIC,ACAPACITÏMAXIMUMDADAPTATIONDECONTRÙLEET
DE PRÏCISION DES INSTALLATIONS CENTRALISÏES DE DÏSHUMIDIFICATION ET DE
TRANSPORT 0IOVAN PERMETTE Ì )NGLASS DE TRANSFORMER EN PRODUIT DAVANT
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nous avons développé HyPAC.
HyPAC est destiné au marché très exigeant de l’emballage paroi mince pour la grande consommation (Barquette, gobelet, pot, seau et couvercle). La technologie de l’unité d’injection HyPAC, dont la vis est directement couplée aux accus, permet d’injecter des pièces plus fines.
Ces pièces allégées jusqu’alors non injectables, permettent à nos clients d’économiser de la matière et de s’inscrire dans une stratégie environnementale. Dans l’alimentaire, elle permet aussi d’ajouter à volonté des étiquettes IML, pour leur propriété barrière à l’oxygène, leur
graphisme ou leur texture. Dans l’horticole, elle permet l’utilisation de matière aux grades très variables, grâce à une précision d’injection et
de dosage au 1/100ème !
HyPAC a aussi hérité de l’unité de fermeture hydromécanique la plus performante du marché, permettant une sécurité accrue lors de l’utilisation de moule imposant à très haute vitesse. L'unité de fermeture est équipée de plateaux Reflex répartissant uniformément la force de
fermeture sur la face du moule, pour une meilleure qualité pièce et une longévité accrue des outillages.
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