Produire plus propre, plus profitable, plus durable - Allizé
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Produire plus propre, plus profitable, plus durable - Allizé
PLASTILIEN Le magazine d'Allizé-Plasturgie Juin 2009 n°58 Produire plus propre, plus profitable, plus durable Plus compétitif par l’éco-conception Réduire le bilan énergétique et le bilan carbone Les biopolymères « durables » STRATEGIE GESTION SOCIAL Reprise et transmission d’une entreprise : un phénomène en accélération, objet de toutes les attentions Optimiser son besoin en fond de roulement dans le cadre de la LME Chômage partiel : ce qui change ue eff ic a cité é n er géti q Entraînement électrique pour une utilisation à l’international. Reproductibilité, précision, rapidité et faible consommation d’énergie : les ALLROUNDER A entièrement électriques d’ARBURG répondent parfaitement aux exigences de nos clients. La série ALLDRIVE entièrement électrique existe pour des forces de fermeture de 350 à 3200 kN. Efficacité et précision, pour une utilisation à l’échelle internationale. ARBURG S.A.S. Z.I. “Fosse à la Barbière” 1 Rue Louis Saillant 93605 Aulnay-sous-Bois Tél.: +33 (0) 1 48 65 15 07 Fax: +33 (0) 1 48 65 13 54 e-mail: [email protected] www.arburg.fr 9 FIP 200 in 2009 u 19 Ju a 6 1 u d 36/C35 D d Stan Hall 4, e Franc Lyon - E d i t o JEAN-CLAUDE GIANNOTTA Directeur du CARMA Lancement du premier EcoDesign Center à Sophia Antipolis Les trois partenaires AllizéPlasturgie, Carma et Proplast, rassemblés autour du projet de l’Ecodesign Center, ont convenu tout naturellement de retenir Sophia Antipolis comme siège de cette nouvelle structure transfrontalière porteur de l’innovation Ecocompatible. Par son positionnement géographique au centre de notre Eurorégion, mais également, par le symbole de la science et de l’innovation qu’il porte, Sophia Antipolis, verra très prochainement, naître, à l’occasion de ses 40 ans, une structure originale, forte de l’expérience de trois entités associatives regroupant plusieurs centaines d’entreprises et explorant les voies pour concevoir autrement et durablement. La préoccupation partagée par les trois partenaires naît du positionnement actuel de la transformation des matières plastiques. Cette activité industrielle repose sur l’utilisation de matières premières issues d’une ressource fossile (le pétrole) en cours d’épuisement. Cette activité a subi plusieurs restructurations avec des délocalisations successives et trouve aujourd’hui, de nouvelles possibilités de développement grâce à la préoccupation environnementale. Dans ce contexte, les partenaires ont déposé un projet dans le cadre d’une coopération territoriale du programme Alcotra. Ce projet, nommé Interplast2, a officiellement démarré le 15 octobre 2008. Interplast2 est soutenu par les fonds FEDER, l’Etat Italien, les DRIRE PACA et Rhône-Alpes, les Régions PACA et Rhône-Alpes, le Conseil général des Alpes Maritimes. Interplast2 a pour objectif de créer un mode de collaboration transfrontalier, pérenne au bénéfice des entreprises. L’EcoDesign Center sera l’outil privilégié de promotion de l’Eco-conception. Il œuvrera sur différents secteurs industriels et notamment l’aéronautique, le bâtiment, l’électronique, l’emballage, les énergies renouvelables. Il proposera pour cela une offre complète de services : dirigé par Gian Luca Baldo. Travaillant en réseau, cette équipe fédèrera également les compétences de nombreux bureaux d’études et de conseils en Eco-conception. Cette équipe évoluera ensuite en fonction de la demande. En région PACA, par exemple, cette demande est stimulée par l’activité promotionnelle de l’ADEME, des CCI, de l’engagement de grandes entreprises et des Prides comme Eurocopter et le pôle Pégase, dans l’aéronautique, CARI et le pôle BDM dans le bâtiment, Schneider dans l’électronique, le Pôle Fruits et Légumes pour l’emballage, SAED et le Pôle Capénergies pour les énergies renouvelables. • information (showroom, médiathèque, matériauthèque, cycles de conférences); • formation (aux niveaux initial, confirmé et expert) ; • prestation (diagnostics, développement de nouveaux produits et procédés). Les locaux de l’EDC viennent désormais agrandir ceux du CARMA à l’AREP Center et le showroom accueillera l’ensemble des visiteurs dans un espace central convivial d’exposition de produits écoconçus. La période d’aménagement va se poursuivre pendant quelques mois avec notamment la mise en place de salles informatisées pour les ateliers de formations de l’EDC. Au départ, une équipe de 3 permanents sera constituée pour assurer l’ensemble des services du Centre. Cette équipe bénéficiera du soutien scientifique de Studio LCE (Turin) Ainsi, le Centre d’éco-conception d’ambition européenne va pouvoir ouvrir ses portes en septembre 2009, à l’occasion du 40e anniversaire de Sophia Antipolis. Les professionnels comme le grand public pourront y recueillir l’information sur les méthodologies adaptées pour minimiser les impacts environnementaux du cycle de vie de leur produit. Objets d’exposition, ouvrages, normes, films, seront disponibles pour informer le visiteur et l’inciter à la démarche d’éco-conception. Une initiation aux logiciels et aux méthodes d’éco-conception sera proposée à l’ensemble des visiteurs. Cet espace de communication intégrera la Materiautech de la Plasturgie et sera développé de manière identique aux deux autres antennes prévues respectivement à Lyon et à Alessandria. Jean-Claude Giannotta «Candidat» Président du futur EcodESIGN center Po ur p l us d’i n f o rm at i o n s v euillez contacter : Chry stel Simone Tél. : 04 93 00 19 10 [email protected] N°58 – Juin Plastilien 1 Sommaire ALLIZÉ-PLASTURGIE Plastilien Juin, 2009 n°58 Directeur de la publication : Anne de Lansalut p.11 Comité de Rédaction : Dominique Appert Claude Bach Thierry-Guillaume Bardin Thierry Charles Christophe Contini Patrick Coulon Benoît Dorsemaine Marion Druet Justine Ducourtioux Samir Fodil Elisabeth Garnier Michel Hours Magali Lacoste Bertrand Marcorelles Guillaume Robert Yannick Saint Roch Emmanuel Rossi 11 DOSSIER DU MOIS 11 2 2 FISCALITÉ Réduction de l’avantage fiscal des biocarburants Désignation des commissaires aux comptes dans les SAS Produire plus propre, plus profitable, plus durable Secrétariat de rédaction : Christine Poupon Graphisme, maquette et réalisation PAO : Cécilie Felt Service publicité : Cediplast Communication Impression : Ferréol Routage : Routage Rhône-Alpes Diffusion de ce numéro : 1 300 exemplaires p.62 3 0 STRATEGIE Reprise et transmission d’une entreprise : un phénomène en accélération, objet de toutes les attentions 3 7 DROIT DES AFFAIRES Délais de paiement : à quel Saint se vouer ? Reprise et transmission d’une entreprise : un phénomène en accélération, objet de toutes les attentions 3 8 SOCIAL Chômage partiel : ce qui change 01 EDITO 4 0 FORMATION Lancement du premier EcoDesign Center à Sophia Antipolis Les missions de terrain de l’Ecole des Mines d’Alès 04 PROFESSION 04 Un premier trimestre 2009 sous le signe de la L’acte de Vente : le grand show ? récession Conférence de presse du GFI 5 0 MATERIAUTECH Grenelle de l'Environnement - les discussions 50 Place aux matières nobles reprennent ! 55 Les matières vedettes du mois : les polyesters Nouveau dispositif d’appui pour le financement 5 9 REPORTAGES des PME De nouveaux engagements de la part des Assu- 59 ILEX France : un nouveau départ reurs crédits 61 MICRO INJECTION PLASTICS, dernière née sur le Rencontre avec les Producteurs de Polypropylène segment des micros techniques et Polyéthylène 62 Sérac Défense des produits plastiques 64 Multitube, une alternative au soudage : un rêve Le dispositif de soutien proposé par la CMGM devient réalité ! Les entreprises industrielles obtiennent gain de 6 6 PANORAMA DES SERVICES cause face aux Caisses de Congés du Bâtiment Florence POIVEY a été nommée Vice-Présidente 6 8 AGENDA Déléguée de la Fédération de la Plasturgie Taxe d’Apprentissage - Résultats de la campagne 68 Les salons en 2009... 2009 70 Programme des journées de l’innovation 04 04 05 05 05 05 06 06 06 07 09 CHRONIQUE Une brique qui rapporte ! 2 Plastilien Juin – N°58 Pénalités pour retard de paiement : jeux interdits ! Optimiser son besoin en fond de roulement dans le cadre de la LME Edité par : Cediplast Communication Plastilien 39, rue de la Cité 69441 LYON cedex 03 Tél. : 04 72 68 28 28 Fax : 04 72 36 00 80 Répertoire des Annonceurs : Albis (p.48) Akeoplus (p.63) Albro Technologies (p.60) Alpha 3D (p.29) Apicil (p.25) Arburg (2e couv.) Billion (p.36) Demag Ergotech France (p.49) Dimo gestion (p.58) 2 M International (p.7) Etai-Idice (p.43) Farpi (p.21) Gilticolor (p.58) Husky Injection Molding Systems (4e couv.) Kistler (p.21) Lypsis (p.53) Martiplast (p.57 et 65) Piovan France (3e couv.) Polymix (p.54) Reed expo (p.29) Resin Express France (p.3) Sise (p.10) Single (p.35) Sofras-Conseil (p.44) Soreco (p.60) Uniloy Milacron (p.10) Wittmann France (p.23) 2 4 POINT DE VUE 2 6 GESTION Tous droits réservés. La reproduction partielle ou totale des articles/ illustrations/schémas/ photos est soumise à autorisation écrite préalable de l’éditeur. Crédits photographiques couverture : Grapix - fotolia.com Produire plus propre, plus profitable, plus durable Plus compétitif par l’éco-conception Réduire le bilan énergétique et le bilan carbone Les biopolymères « durables » Création du premier EcoDesign Center 4 5 RESEAU EXPERTS 70 Journées techniques du PEP P r o f e s s i o n Conférence de presse du GFI Anticiper sur la sortie de crise Placer l’industrie au cœur de la croissance durable Renforcer la compétitivité du site France Le Groupe des Fédérations Industrielles a tenu le 28 avril sa conférence semestrielle sur la situation et les perspectives de l’industrie française. Le premier trimestre 2009 a confirmé la chute d’activité constatée fin 2008. « Nous touchons en ce moment le bas du cycle de dépression créée par la crise financière, les prochains mois d’ici à l’automne seront encore difficiles » a prévenu le Président Yvon Jacob. Le GFI a présenté son projet de stratégie industrielle préconisant une vision à moyen et long terme qui permettra, en répondant aux grands besoins sociétaux de demain, d’aider et de créer des entreprises compétitives sur le marché international. Le Président du GFI a également souligné l’importance des mesures de financement en faveur de l’industrie ; ces mesures seront en effet indispensables au moment de la reprise d’activité. L’ensemble du dossier de presse est téléchargeable sur le site du GFI : www.industrie-gfifrance.com Un premier trimestre 2009 sous le signe de la récession Sur le 1er trimestre 2009, la production en volume du secteur de la plasturgie est en recul de 24 % comparée au 1er trimestre 2008. Cette évolution est principalement imputable au secteur des pièces techniques (- 30 % à un an d’intervalle). Sur la même période, la production de l’ensemble de l’industrie manufacturière a enregistré une baisse de 19 %. Entre janvier et mars 2009, les secteurs des plaques, feuilles, tubes et profilés, l’emballage et la construction ont aussi été très Sur les 3 premiers mois de l’année, la chute de la production a été constante pour l’emballage (entre -14 et -17 % chaque mois) et les pièces techniques (entre 25 à - 35 % chaque mois). En revanche, on a relevé pour les plaques, feuilles tubes et profilés ainsi que pour la construction une inflexion de la baisse sur le mois de mars (recul de l’ordre de 7 à 10 % de la production contre 15 à 20 % les deux mois précédents). Sur le mois d’avril, les prévisions d’activité des chefs d’entreprises demeurent assez peu optimistes même si certains parlent d’une stabilisation à un point bas. Les carnets de commandes demeurent très tendus en dépit d’un niveau de stocks plutôt bas. Grenelle de l'Environnement : les discussions reprennent ! Le calendrier des discussions des deux lois issues du Grenelle de l'Environnement se précise. La première loi devrait être examinée par l'Assemblée Nationale à partir du 8 juin. Son texte « sœur », la deuxième loi Grenelle, sera quant à lui examiné par le Sénat en septembreoctobre 2009. Les délais initialement prévus par le Gouvernement, à savoir une promulgation des deux lois au plus tard au début de l'été, ne seront donc pas tenus. Cependant, cela n'a pas empêché le département Santé-Environnement de la Fédération de la Plasturgie de co-rédiger et valider la position de la fillière plastique (Fédération de la Plasturgie, PlasticsEurope, Elipso). Cette position sera présentée dès que possible aux parlemen- 4 Plastilien Juin – N°58 nettement impactés par la crise. Toutefois, le recul de l’activité y a été deux fois moins important (respectivement - 6 %, - 16,4 % et - 4 % sur le 1er trimestre). taires impliqués dans la rédaction de ces textes. Voici les sujets abordés par la position fédérale : - Soutien à la politique « déchets » proposée. - Contre-argumentaire face au projet d'interdiction des CMR 1 et 2 dans les produits de construction, les révêtements muraux et de sols, l'ameublement. - Soutien aux règles proposées d'information environnementale donnée aux consommateurs. - Argumentaire concernant le dispositif expérimental des expositions professionnelles. Au-delà de cet argumentaire écrit, une attention particulière a été portée aux discussions concernant l'étiquetage sanitaire des produits du bâtiment qui, avant la date de juin, font déjà l'objet de pré-débats au sein d'une commission créée sur ce sujet (Parlement) et d'un groupe de travail à l'AFNOR. Les deux organisations du bâtiment, membres de la Fédération (SFEC, STR-PVC), ont alors, seules ou via l'AIMCC, activement participé aux débats et fait valoir le point de vue des produits plastiques. Contact Eric GRAVIER Responsable Affaires Réglementaires HSE Tél. : 01 44 01 16 09 Portable : 06 70 15 96 47 @ : [email protected] www.enviroplast.org P r o f e s s i o n Nouveau dispositif d’appui pour le financement des PME Le 29 avril dernier, Hervé Novelli, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, Oséo et la CDC ont lancé un nouveau dispositif baptisé « Appui PME » qui a pour vocation de faciliter la mise en relation entre les PME avec des besoins en fonds propres et les investisseurs. Dans la préparation à la sor- tie de crise, l’accès des entreprises et notamment des PME aux fonds propres sera un facteur clef de succès très important. Pour plus d’information sur les mesures d’accompagnement mises en place par Oséo, vous trouverez en annexe une fiche détaillée sur les dispositifs Oséo. Contact Sylvie DOMENECH Responsable Economie Tél. : 01 44 01 16 12 @ : [email protected] Source : Fédération de la Plasturgie selon SESSI à partir de données brutes en volume Rencontre avec les Producteurs de Polypropylène et Polyéthylène © Endostock- Fotolia.com Cette réunion sera introduite par la présentation des prévisions du cabinet d’études et de conseil CMAI (Chemical Market Associates Inc.) Dans le cadre de la Commission Matières Plastiques, la Fédération de la Plasturgie organise le 25 juin prochain à Paris une rencontre avec les producteurs de PP et PE, Dow, LyondellBasell et Sabic. La conférence, gratuite, est réservée aux entreprises membres des syndicats de la Plasturgie. Au cours de cet échange, les producteurs vous présenteront leur vision à moyen terme des marchés du PP et PE et les stratégies qu’ils mettent en oeuvre pour répondre à ces évolutions. Invitation et bulletin de participation à demander auprès de Claude Bach : [email protected] De nouveaux engagements de la part des Assureurs crédits A l'issue de la réunion des acteurs de l'assurance-crédit autour du Premier Ministre le 12 mai, des engagements ont été pris sur : - la transparence et l'information des entreprises clients des assurés, - la motivation des réductions ou des annulations de crédit, - le respect d'un délai d'un mois avant la mise en en œuvre effective des réductions ou annulations de garantie après l'information des assurés-crédit ou des entreprises clientes de ses assurés. Pour toute information complémentaire, prenez contact avec : Sylvie DOMENECH Responsable Economie Tél. : 01 44 01 16 12 [email protected] Défense des produits plastiques réaffirmé qu’ « au regard des résultats de l’étude en question, il n’y a pas de nécessité pour le consommateur de renoncer à l’eau minérale en bouteilles PET au profit des bouteilles en verre ». Le BfR a préconisé des études complémentaires pour identifier les pertubateurs endocriniens détectés dans les eaux mises en bouteilles en plastique ou en verre. Cette proposition a été approuvée par Elipso et PlasticsEurope. Par ailleurs, PlasticsEurope avait précédemment appelé à « un retour aux réalités scientifiques et à la raison » en ce qui concerne les articles parus sur le Bisphénol A. © Imi - Fotolia.com ELIPSO, le syndicat des emballages plastiques, et PlasticsEurope, le syndicat des producteurs de matières plastiques, ont réagi suite à une étude récente tendant à prouver que le PET aurait des effets néfastes sur la santé humaine. Le BfR, Institut fédéral allemand d’évaluation des risques pour les consommateurs, a N°58 – Juin Plastilien 5 P r o f e s s i o n Le dispositif de soutien proposé par la CMGM Depuis mai 2007, la Fédération de la Plasturgie s’est associée à la CMGM pour permettre aux entreprises adhérentes à un syndicat de la plasturgie un accès facilité : > au financement des investissements (prêts à long moyen terme, crédit-bail mobilier ou immobilier...) et des marchés en France et à l’export (cautions bancaires, crédits de trésorerie, préfinancement export...); > au financement en fonds propres et quasi-fonds propres; > à un accompagnement en matière d’évaluation d’entreprise de montages juridiques, fiscaux et financiers). Les « plus de CMGM » : - la possibilité de trouver une solution auprès d’un interlocuteur unique; - l’accès à des experts et conseils qui répondent aux problématiques des PME; - un soutien individualisé tout au long du projet. Pour toute question ou demande d’informations sur les services apportés par la CMGM, vous pouvez contacter : • Fédération de la Plasturgie Sylvie Domenech Tél. : 01.44.01.16.12 [email protected] • CMGM Patrick Gerion Tél. : 01.47.17.67.49 [email protected] 6 Plastilien Juin – N°58 Les entreprises industrielles obtiennent gain de cause face aux Caisses de Congés du Bâtiment Publication du décret supprimant l’obligation de s’affilier aux Caisses de congés pour les entreprises « non bâtiment ». Après plusieurs années d’actions menées par différentes organisations professionnelles réunies au sein de l’ADEPACCOPAB*, les entreprises industrielles et de service ont réussi à se faire entendre des Pouvoirs Publics pour obtenir une modification des règles d’affiliation aux Caisses de Congés payés du Bâtiment. Un Décret publié au « Journal Officiel » le 2 mai 2009, permet dorénavant aux entreprises dont l'activité principale n'est pas le bâtiment, d’échapper à l’obligation d’affilier leur personnel à une Caisse de congés payés du Bâtiment. Cette réforme était attendue par de nombreuses entreprises de différents secteurs professionnels comme la Métallurgie, la Plasturgie, la menuiserie PVC, celui du Bois-Construction et du traitement du Bois, le secteur de la sécurité électronique,l’Industrie du froid, etc. Ces entreprises étaient fortement pénalisées par cette adhésion obligatoire : système très coûteux pour l’entreprise, fortes avances de trésorerie, importantes lourdeurs administratives, et ceci sans aucun avantage particulier pour les salariés. * Association de Défense des Entreprises Pénalisées par l’Affiliation à une Caisse de Congés Payés du Bâtiment dont les membres sont : Fédération de la Plasturgie, Plasti Ouest, UFME, SNEFCCA, FIBC, SNAPB, GPMSE, UIMM 35-56. Florence POIVEY a été nommée Vice-Présidente Déléguée de la Fédération de la Plasturgie, en charge des ressources humaines maceutiques et médicales depuis plus de 40 ans ; située sur deux sites de production (le siège est à Saint Didier en Velay), la société comprend une équipe de 150 collaborateurs. Florence Poivey consacre une très grande partie de son temps à l’Humain : permettre à chacun des acteurs de l’entreprise de progresser, de mettre en éveil ses talents et de développer ses compétences. Le 16 avril dernier, le Bureau Exécutif de la Fédération de la Plasturgie a nommé Florence Poivey Vice-Présidente Déléguée en charge des ressources humaines : politique sociale, emploi et formation. PDG d’Union Plastic, Mme Poivey est également administrateur d’Allizé-Plasturgie. Union Plastic développe et produit des pièces plastiques pour les industries vétérinaires, phar- « Par delà la croissance, l’aventure humaine de l’entreprise reste mon moteur essentiel » précise Florence Poivey. Taxe d’Apprentissage Résultats de la campagne 2009 Cette année, 16,7 millions d’euros ont été collectés auprès de 1646 entreprises. Nous remercions toutes les entreprises qui nous ont fait confiance et continuent ainsi à soutenir notre politique et nos actions pour la formation des jeunes. Le service Taxe d’Apprentissage de la Fédération de la Plasturgie a envoyé fin avril aux entreprises : • Le reçu libératoire correspondant à leur versement. La déclaration fiscale (Cerfa 2482) a été supprimée l’année dernière et le reçu libératoire est désormais l’unique document à présenter dans le cadre d’un contrôle de l’administration. • La liste des reversements aux écoles de leur choix. Avant l’envoi des chèques aux écoles, les entreprises reçoivent, pour accord, un projet de reversements leur permettant de vérifier que leurs souhaits ont bien été respectés. Nous vous rappelons que les fonds non affectés par les entreprises sont utilisés pour soutenir les Ecoles de la Plasturgie, mais aussi pour développer l’attractivité et sensibiliser les jeunes et leurs familles. Ces fonds disponibles permettent le pilotage d’une réelle politique de branche. Pour toute information complémentaire, l’équipe Taxe d’Apprentissage est à votre disposition. Contact : Annabel FRISON Tél : 01 44 01 16 07 – E-mail : [email protected] 6 65, rue de Prony - 75854 Paris cedex 17 Tél. : 33 (0) 1 44 01 16 16 – Fax : 33 (0) 1 44 01 16 55 e-mail : [email protected] - www.laplasturgie.fr © Thierry Hoarau - Fotolia.com PUB SISE A4 C h r o n i q u e EMMANUEL ROSSI Délégué Général d’Allizé-Plasturgie Une brique qui rapporte ! Il y a une crise, mais ils sourient. C’est à Billund, au Danemark, où tout a commencé il y a un peu plus de 50 ans. Selon Charlotte Simonsen, responsable de la communication de l'un des fabricants de jeux les plus populaires au monde, plus de 400 millions de personnes jouent avec les briques lego de toutes les couleurs. Le secret ? Un modèle classique mais sujet à innovation permanente. En effet, composé de briques en plastique, le système Lego a évolué en permanence, intégrant chaque fois les nouvelles technologies. Et puis les thèmes ont évolué ! La série des châteaux médiévaux, a laissé la place aux « séries pour expert » comprenant des pièces mobiles comme des engrenages, dents, axes et leviers, et qui permettaient la construction de modèles réalistes comme des automobiles avec une direction et un moteur fonctionnels. Plus tard ce fut l'introduction des accessoires spatiaux avec des fusées et autres engins intergalactiques. Puis apparaissent une voiture de course et un véhicule tout-terrain, avec un niveau de détails et un réalisme accrus. Et dernièrement vient la série des records homologués. Le premier, qui comprenait 400 000 briques, mesurait 4,45 m par 5,22 m : c'était un château pour la télévi- sion suédoise. Le second était une voie ferrée de 545 m de long, avec trois locomotives. Des records financiers, le Lego group est fier d’en afficher pour 2008. Pour preuve, le groupe danois de jouets , premier fabricant européen et sixième mondial, a annoncé le 23 février de très bonnes performances en 2008, une de ses meilleures années, avec des parts de marché en hausse en dépit de la crise financière internationale. tout cela au grand bonheur de ses fournisseurs, au premier rang desquels le constructeur de presses Allemand Arburg. Ne lui a t’il pas fabriqué secrètement une réplique à l’échelle 1/5ème de sa dernière machine, la 40 tonnes de la série Golden Edition (Allrounder 270 GE 400 70), assemblée par des briques Lego et offerte à l’occasion du lancement du new Arburg Customer Centre. Résister à la crise, cela fait partie de l'ADN de Lego. Déjà dans la grande dépression des années 30, Ole Kirk Christiansen, inventeur de la brique, fabriquait des jouets pour contribuer au moral des enfants. Soixante dix ans plus tard, la même entreprise démontre sa capacité à assembler, brique après brique, d’énormes profits. Pour l'exercice écoulé, le bénéfice net a bondi de 31,5 % à 181 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en hausse de 18,7 % sur un an, selon le même communiqué. Lego a enregistré l'an passé "une croissance à deux chiffres" sur quasiment tous ses marchés, notamment "sur les marchés anglophones", comme les EtatsUnis, un de ses principaux, en hausse de 38 % . L’activité dans le secteur du jouet sera soumise à une grande incertitude. Déjà sous pression, le marché du jouet devrait être de plus en plus touché en 2009 par la récession mondiale. Que cela ne tienne ! Malgré la situation économique mondiale difficile, la Sté Lego affiche la couleur en annonçant des ventes en forte croissance. Afin de soutenir cette croissance, le groupe LEGO envisage de poursuivre ses investissements dans le développement des marchés et des produits ainsi que sa capacité de production, Quelques chiffres • Depuis 1949, la compagnie Lego a fabriqué plus de 327 milliards d'éléments. • 20 milliards de briques produites en 2005. • Plus de 400 millions d'enfants et d'adultes par an jouent avec des briques Lego. • Les produits Lego sont disponibles dans 130 pays. • 7 boîtes de Lego sont vendues chaque seconde à travers le monde. • Il existe 915 103 765 façons de clipser 6 briques de 2x4. • La tolérance d'erreur sur la dimension d'une pièce Lego est de 2 millièmes de mm. • Le plastique ABS utilisé est chauffé à 232 °C et injecté sous une pression de 2,5 à 10 bars. Malgré la tolérance d'erreur draconienne, 18 pièces par million de pièces fabriquées sont refusées. • Le plus gros modèle commercialisé est le Palais Taj Mahal (N°10189) composé de 5922 pièces. • En 2008, le modèle LEGO le plus cher est le Millennium Falcon en édition « collector », qui avec ses 5 000 pièces et ses 90 centimètres de long est le plus grand modèle Lego. Il est fourni avec ses personnages (Han Solo, Chewbacca, Obi-Wan Kenobi, Luke Skywalker et Princess Leia Organa) et coûte 549,99 euros. N°58 – Juin Plastilien 9 DOSSIER © Fotolia.com Produire plus propre, plus profitable, plus durable Dans ce dossier - Plus compétitif par l’eco-conception - Ener-Plast : de la conception à la production - Les biopolymères « durables » * Dominique APPERT, CFP MATERIAUTECH * Marie-Pierre Béatrix, PEP - chef de Projet ENER-Plast * M. Patrick COULON, Allizé-Plasturgie * Charlyse POUTEAU, PEP, Responsable Ligne Programme Ecomatériaux Ce concept peut être entendu comme l’application de différentes techniques et pratiques environnementales qui, tout en empêchant des effets négatifs sur l’environnement, génèrent de la valeur économique. En ce sens, la « production propre » devient un outil efficace de différenciation. PLUS COMPÉTITF PAR L’ECO-CONCEPTION A l’occasion de l’Assemblée générale d’Allizé-Plasturgie Rhône-Alpes, une rencontre « Plus compétitif par l’éco- conception » a eu lieu le 13 mai. De nombreux intervenants ont apporté leur savoir-faire et expérience liés au développement durable et à la conception des produits prenant en compte les paramètres de l’environnement : préservation des ressources naturelles, réduction des consommations de matières premières et d’énergie, réduction de la pollution de l’eau, de la polN°58 – Juin Plastilien 11 DOSSIER lution de l’air, réduction des émissions à effet de serre, … Au cours de cette rencontre, 4 paliers d’éco-conception ont été présentés avec des démarches diverses allant d’une simple modification sur les produits jusqu’à aboutir à leurs transformations radicales. Faire mieux avec moins La réduction à la source Pour des raisons économiques, et simplement par le bon sens du chef d’entreprise, les industriels réalisent des démarches d’éco-conception en réduisant leurs consommations de ressources. C’est la pratique première de l’éco-conception : « faire mieux avec moins », autrement dit : la réduction à la source. Cette réduction à la source consiste à diminuer les consommations (matières premières, énergies etc.) dans le cadre du cycle de vie d’un produit pour préserver la pérennité des ressources naturelles non renouvelables (ressources fossiles, minerais etc.). peintures non solvantées etc.). Soit par l’intégration d’une part de matières recyclées dans la matière première. Tout cela permet un meilleur bilan environnemental du produit. Réduction de l’impact environnemental de la production Au-delà du travail sur les matières premières, une pratique d’éco-conception du bon sens du chef d’entreprise fréquemment réalisée est la réduction de l’impact environnemental de la production en elle-même. Cette démarche peut se faire de deux manières : sans modification de process par la réduction des consommations d’énergies des machines que ce soient des outils de production (presses à injecter : passage en presse électrique etc.) ou des utilités employées (compresseurs : recherche de fuite d’air comprimé, groupes froids…). D’autre part, par la mise en œuvre de ce que l’on nomme des « technologies propres » : en adoptant un process réduisant Et ce en conservant l’intégrité complète du produit. C’est le même produit que l’on fabrique, sa conception reste la même. Cette démarche est réalisée fréquemment dans le secteur des emballages pour des raisons économiques mais aussi pour répondre à la réglementation emballage qui impose une réduction à la source. Une autre démarche de réduction à la source sur les matières premières consiste à travailler sur la qualité de celles-ci. Soit par l’emploi de matières premières qui ne comportent pas de produits dangereux (absence de métaux lourds, emploi de 12 Plastilien Juin – N°58 © NJ - Fotolia.com Agir sur les matières premières : quantitatif et qualitatif Dans ce cadre, la pratique d’éco-conception, de réduction à la source la plus répandue est le travail effectué sur la matière première employée. Pour des raisons économiques généralement un industriel cherchera à réduire la quantité de matière première dans la fabrication de son produit. l’emploi de produits chimiques, réduisant les consommations d’eau et la génération de déchets. A nouveau cette démarche n’implique pas une re-conception de produit, on travaille sur l’impact environnemental de la production sans remise en cause de l’intégrité du produit. Réduire les émissions de CO2 des transports La réduction à la source peut aussi apparaître dans la phase de distribution ou de transport. En effet, les transports peuvent représenter un impact environnemental très important de par les émissions de CO2 des moyens de transports employés : importation de produits depuis des pays éloignés par un transport routier. Il est possible de réduire fortement l’impact environnemental d’un produit simplement en revoyant son sourcing, en travaillant avec des fournisseurs locaux plutôt qu’internationaux. Produire plus propre... De même le choix d’un mode de transport dit « alternatif » : fluvial, ferroutage plutôt que routier permet une nette diminution de l’impact du produit. Quelques exemples de démarches de réduction à la source : Un industriel du secteur agro-alimentaire souhaite réduire l’impact environnemental de ses emballages. Il travaille pour se faire sur l’épaisseur de ses emballages. Plus spécifiquement, il s’agit de sachets en polyéthylène. L’industriel a réalisé une démarche importante de recherche et développement à ce niveau en recherchant quel était le « point critique matière première » (la quantité minimale de matière première en dessous de laquelle techniquement, il n’était pas possible de descendre pour garantir la tenue de son emballage au process industriel). Il s’agissait que malgré cette réduction de quantité de matière première l’emballage garde ses caractéristiques : protection du produit emballé, tenue au processus de conditionnement, tenue lors des transports et toute la phase logistique, conservation de forme, contraintes réglementaires d’alimentarité etc. Le plastique a des qualités tellement exceptionnelles que l’industriel a pu atteindre les limites techniques minimales d’épaisseur de film en conservant les caractéristiques de son emballage ! Il n’a pas pu trouvé de machine permettant de travailler avec des épaisseurs aussi faibles qu’il avait atteintes. Le film était si fin qu’il n’était plus préhensible par les machines de conditionnement. Il a si bien réduit à la source qu’il a atteint les limites technologiques de production. C’est un exemple du travail de faire mieux avec moins et une démonstration des grandes propriétés des matières plastiques. L’inclusion de matière recyclée dans la matière vierge dans la fabrication de produits finis ne cesse de se développer. Il y a, à ce sujet, diverses incitations réglementaires pour effectuer une telle démarche. Récemment, un nouveau règlement européen (n°282/2008), détermine les possibilités d’emploi de plastique recyclé pour la fabrication d’emballages alimentaires. Jusqu’ici la réglementation manquait de structuration sur le sujet et les démarches en ce sens restaient timides du fait des contraintes d’alimentarité. Désormais, il est possible d’inclure du recyclé dans les emballages alimentaires si l’on suit bien cette réglementation. La voie est désormais ouverte sur ce sujet. C’est d’ailleurs un axe de travail d’AllizéPlasturgie dans le cadre du projet européen ECO-PET auquel nous participons. Nombreux sont les exemples d’industriels qui ont réalisé des diagnostics énergie permettant de réduire leurs consommations d’électricité et autres sources d’énergies. Des pratiques simples permettent de réduire significativement ses consommations. Les compresseurs et les groupes froids sont particulièrement visés par ces actions. Un travail de recherche de fuites d’air comprimé est à réaliser très régulièrement (une fuite d’air, c’est une fuite d’énergie !). L’idéal est d’effectuer cette recherche lorsque les machines sont arrêtées pour détecter la fuite « à l’oreille » et la boucher. L’emploi de tours de refroidissement, plutôt que de « groupes froids », permet des économies d’énergie très importantes. On peut aussi chercher à récupérer la chaleur produite par les compresseurs et les condenseurs pour diminuer le chauffage des locaux. L’emploi de presses électriques diminue aussi largement les consommations. On peut aussi beaucoup gagner à travailler sur les isolations des locaux, à couper les machines en cas d’inactivité, à revoir son éclairage en favorisant l’éclairage naturel etc. Les moyens sont très nombreux et des économies sont à faire à tous niveaux. Quelles sont les motivations pour une réduction à la source? Tout d’abord la réduction à la source a un intérêt économique. « Dégraisser » le cycle de vie d’un produit en réduisant les consommations associées permet des économies environnementales et financières. La réduction à la source permet aussi de répondre à des exigences réglementaires : directive européenne 94/62 pour la fabrication d’emballages, Directive sur les DEEE (réglementation sur les déchets d’équipements électriques et électroniques), directive Véhicules Hors d’Usage notamment. La réduction à la source pallie à une augmentation des coûts des matières premières et des énergies. La démarche de réduction à la source peut être valorisée dans le cadre d’un marketing vert. Il s’agit d’éco-conception, le produit sur lequel un travail de réduction à la source est effectué est un produit « vert », il est moins impactant pour l’environnement qu’un produit classique. Enfin, si l’entreprise se situe dans une démarche environnementale (développement durable, ISO 14001…) cela lui permet de répondre à ses objectifs environnementaux. La réduction à la source est la démarche d’éco-conception qui ne nécessite pas de travail de re-conception. C’est un dégraissage du cycle de vie du produit qui ne remet pas en cause le produit et son design. La réduction à la source permet des gains environnementaux des phases d’extraction de matière première, de fabrication et de distribution du produit. Pour aller au-delà et réduire les impacts environnementaux liés à l’utilisation du produit et à sa fin de vie, et pour approfondir les gains sur les autres phases, une reconception du produit est nécessaire. N°58 – Juin Plastilien 13 DOSSIER Concevoir ou reconcevoir un produit comparer les fonctions d’usage entre elles. Samuel Mayer, Directeur du Pôle Ecoconception et Alexandre Naoun, directeur de Weenov Expérience ont présenté l’étape « concevoir ou reconcevoir un produit » en parlant de fonctions d’usage et de cahier des charges fonctionnel intégrant les aspects environnementaux. - L’analyse simplifiée du cycle de vie : on connaît à l’avance les points faibles d’un produit vis-à-vis de l’environnement et on travaille sur ces points faibles (par exemple réduction du poids d’une automobile pour réduire la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre liées à cette consommation). Prendre en compte les aspects environnementaux, c’est bien. Mais encore faut-il s’intéresser aux attentes des parties prenantes : clients, utilisateurs, législateurs, etc. Un produit est conçu pour être vendu : il doit répondre à une fonction d’usage, il doit se différencier de la concurrence et il doit répondre aux critères environnementaux pour lesquels le client final est sensible. - L’évaluation semi-quantitative : qui permet de connaître l’impact principal du produit sur l’environnement. - La check-list : pour se poser les bonnes questions permettant d’identifier sur le produit les points d’impact environnemental. Seulement, en termes de critères environnementaux, les attentes des parties prenantes ne sont pas toujours bien formalisées. Elles peuvent même être différentes d’un pays à l’autre. Pour préciser les choses, il existe plusieurs outils :` Toutes les démarches de conception ou de reconception d’un produit commence par la connaissance des fonctions à accomplir par le produit. L’outil utilisé est l’analyse fonctionnelle qui aboutit au cahier des charges fonctionnel. - L’analyse du cycle de vie : il s’agit d’étudier les impacts environnementaux du produit sur le cycle complet : flux entrants et flux sortants depuis le camion qui extrait la matière jusqu’aux différentes transformations pour obtenir le produit, les transports, les emballages, la gestion du produit, la fin de vie du produit... C’est le seul outil permettant de A partir du cahier des charges fonctionnel, on peut définir un ratio entre le service rendu (ensemble des fonctions) et le coût de revient. Cette technique est d’ailleurs intéressante en reconception car elle permet d’aborder l’innovation simplement : on cherche à augmenter le ratio par la diminution des coûts ou /et l’augmentation du service rendu. Dans les services rendus, on trouve les paramètres environnementaux. Deux exemples illustrent cette démarche : Pour le marché canadien, une bouteille de vin grand cru a été reconçue par une agence de design parisienne. Le verre a été remplacé par le PET permettant d’alléger considérablement le produit et donc de réduire l’impact du transport FranceCanada sur l’environnement. Un fabricant d’appareils de fitness produisait des alters dont les disques étaient en fonte, fonte venant de Chine. Dans une démarche de reconception, il se pose les questions de coûts et d’impact sur l’environnement. Les lestes sont aujourd’hui produits en France, en plastique recyclé, creux, que l’utilisateur va remplir en eau. Fauteuil gonflable Alters en plastique recyclés 14 Plastilien Juin – N°58 Produire plus propre... Une étude de retour économique de l’écoconception réalisée sur 30 entreprises au Canada et en France montre que ces entreprises ont vu une amélioration de la notoriété de leur entreprise par l’intégration de l’environnement dans leur produit. Proposer un nouveau concept de produit Franck Bercegeay, chargé de mission au Centre du Design ARDI Rhône-Alpes explique que le design s’impose comme un acteur incontournable dans le développement durable. Il permet de mieux appréhender un système complexe, il facilite le décloisonnement dans les projets, il nécessite de rechercher de nouvelles voies de différenciation et des nouvelles valeurs (innovation de rupture). L’éco design s’inscrit dans un cadre global de responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise. Il se pratique en lien et en synergie avec un marketing durable et avec l’éco conception. L’éco-design utilise les méthodes et les outils des designers (créativité, représentation des concepts, recherche de la juste forme pour la meilleure fonction). La place du design a d’ailleurs été bien définie dans la roue de Van Hemel, avec les stratégies d’écoconception : - Optimisation de la fin de vie du système (produit/service), - Optimisation de la vie du produit/service, - Réduction de l’impact durant l’utilisation du produit/service, - Sélection des matériaux respectueux de l’environnement, - Réduction de l’utilisation des matériaux, - Optimisation des techniques de production, - Optimisation des systèmes de distribution. En illustration à cette démarche, Geoffroy SIMON, Directeur marketing présente le cas de la société IMPEX qui a su utiliser son savoir-faire pour l’adapter à un autre marché, tout en développant des produits plus respectueux de l’environnement. Il y a 2 ans encore, Impex concentrait son activité unique sur la conception et la distribution en Europe d’accessoires pour l’automobile. Compte-tenu de la conjoncture, Impex se diversifie et devient, en complément à son métier initial, créateur d’ambiance pour la maison. Pour réussir sur ce nouveau marché de l’habitat, il fallait réunir plusieurs facteurs : trouver toutes les synergies métiers existantes dans le groupe (conception, distribution, connaissance des matériaux,…), innover en étant surprenant, différent de ce qui existe,identifier une cible. Le point de départ du projet a été l’écoconception, avec pour cible le jeune habitat. Impex voulait toucher en particulier les personnes convaincues par la nécessité de consommer des produits ayant un faible impact négatif sur l’environnement. La Société Impex a développé une gamme de meubles moderne, évolutive, facilement transportable (même à vélo), nécessitant un emballage minimaliste, … Il s’agit de mobilier gonflable. La base du produit est l’air apportant confort, réduction de volume au transport, légèreté (transport des meubles par la poste). L’enveloppe du produit est en PVC avec une housse en coton ou polyester. Le produit répond aux tests de durabilité exigés. En fin de vie, la filière de recyclage est organisée. Avec l’aide de l’ARDI, l’Ademe et l’Institut français des tissus et de l’habillement, le produit a fait l’objet d’une campagne de communication auprès des consommateurs finaux. Nouveau système de gestion productive Olivier D’Erceville, Conseiller en stratégie, fait état de 3 constats dont l’issue est l’économie de fonctionnalité : Velov Les ressources en énergie et en matières premières vont peu à peu diminuer et donc devenir chères. Les produits fabriqués consomment des ressources et génèrent des déchets, il va donc y avoir une pression à la décroissance de leur consommation. L’économie et les entreprises se portent plutôt mieux en phase de croissance. L’économie de fonctionnalité vise au remplacement de la vente de produits par la vente de leur usage : on ne commercialise non plus le produit lui-même mais l’usage du produit et les services qui vont avec. C’est comme cela que Velov vend du temps de vélo et non plus des vélos, Michelin trucks vend des km de roulage et non plus des pneus, Xerox vend un nombre de photocopies et non plus des machines à photocopier, Elis vend du confort, de l’hygiène et de la protection et non plus des vêtements de travail. Ces exemples se traduisent tous par la réduction des consommations de ressources (matière et énergie) et des impacts environnementaux associés. L’économie de fonctionnalité consiste à mieux utiliser les objets et produits fabriqués, en maximisant leur usage et en déplaçant la valeur ajoutée économique de la matière première vers la main d’œuvre humaine et donc le service. N°58 – Juin Plastilien 15 DOSSIER Les conséquences sur les produits sont la durée de vie longue et des produits réparables. Le producteur va organiser la location et non plus la vente du produit. Il va devoir développer une activité de maintenance pour la réparation et il va prendre en charge la fin de vie. Gilles Delteil, Directeur Environnement Sécurité Qualité chez Elis, illustre l’économie de fonctionnalité au travers de la démarche de la Société Elis. Elis était à l’origine un blanchisseur. Dans les années 50, il y a eu l’arrivée des machines à laver dans les foyers et l’arrivée des polyesters plus faciles à entretenir. Elis s’oriente alors vers la locationentretien. Dans les années 80, l’entreprise s’intéresse au vêtement de travail, puis à d’autres services autour des exigences d’hygiène et bien être. L’intérêt du modèle d’économie de fonctionnalité est la réduction du stock pour le client et pour le loueur, moins de matière consommée et moins de surface foncière mobilisée. Par exemple : - Restaurant de 30 couverts par jour, 60 couverts le week-end et 4 réceptions par an avec l’obligation d’assurer 300 couverts, cela nécessite un stock pour 300 toute l’année ! - Valeur foncière ou fonctionnelle des locaux comme le Carlton à Cannes avec sa blanchisserie de 300 m² à l’arrière de l’hôtel ou le plazza athénée avec sa blanchisserie de 1000 m² dans le 15ème arrondissement. Aujourd’hui, le vêtement de travail appartient de moins en moins au salarié ou même à l’employeur : - dans une société moderne, on ne ramène plus des saletés de son lieu de travail à son domicile pour y être lavées avec les vêtements de la famille, - les tenues de travail ont de plus en plus souvent des fonctions techniques de protection des salariés ou du process qui doivent être garanties dans le temps, même après plusieurs lavages, - les tenues des employés sont porteuses 16 Plastilien Juin – N°58 de l’image de l’entreprise, elles doivent donc être maintenues propres et en bon état. Le Grenelle a souhaité approfondir cette notion d’Economie de Fonctionnalité en étudiant quelques cas concrets de remplacement de la vente du bien par la vente d’un service. Les premières observations pour Elis ont été que le modèle est clairement efficace pour l’environnement (énergie primaire, émissions de CO2, consommation d’eau principalement du fait des caractéristique des tenues). Conclusion Pour Laurent Noca, ingénieur spécialisé en éco-conception, responsable de projets d’innovation pour la société ADG-COLEMAN EMEA, l’éco-conception, c’est d’abord du bon sens et une approche rationnelle. Fixer des objectifs a l’avantage d’aider à structurer la démarche et à mobiliser les équipes. Mais il faut aussi accepter l’idée que l’écoconception s’inscrit dans le long terme, avec des tâtonnements. Toutes les entreprises et toutes les fonctions de l’entreprise sont concernées par l’éco-conception. L’engagement d’une entreprise va dépendre du secteur dans lequel elle se situe : secteur économique, technologies, contexte règlementaire… avec des pressions pouvant provenir de l’opinion, des associations de consommateurs, des médias, des pouvoirs publics etc. Il y a des critères de réussite incontournables : - la mobilisation interne et managériale, - une approche globale du sujet qui concerne tous les services, - le développement progressif d’une expertise interne, même s’il faut pour cela recourir à des ressources externes, Adème, Ardi, CCI… ou experts privés, ces tiers poussant l’entreprise à mieux s’organiser et à avancer plus vite, - une capacité à remettre en cause les idées reçues, - et surtout, une conviction partagée, qui au démarrage dépasse le rationnel … Concernant les difficultés, elles sont celles de tout sujet neuf : il n’y a pas de solution toute prête, on avance de façon expérimentale, avec une approche transversale qui doit faire la synthèse de plusieurs technologies, dont certaines sont émergentes. Il faut aussi éviter de basculer dans une démarche trop intégriste qui exclurait le produit du marché, en veillant à rester dans le périmètre de la marque. C’est en cela que c’est difficile et passionnant. Mais l’éco-conception, ce n’est pas l’affaire seulement des donneurs d’ordre. Sous-traitants, élus, citoyens, apportent aussi leur contribution sous forme d’incitations, de formations, de sensibilisations, de veille… Les matières plastiques souffrent bien souvent de mauvais préjugés en terme de développement durable. Des études montrent pourtant que les matières plastiques ont leur place dans les démarches d’écoconception. Une vraie démarche permet justement de lutter contre les idées reçues. De plus, l’éco-conception est un outil catalyseur d’innovation. La région RhôneAlpes a l’avantage de bénéficier de structures compétentes, auxquelles AllizéPlasturgie s’associe. La démarche d’éco-conception s’étendra progressivement à l’ensemble de l’économie. Ce n’est pas un effet de mode, c’est plus qu’une d’aubaine ou un champ de contraintes, c’est une nécessité économique, éthique et humaine. Démonstration « d’écoproduction » sur presse Billion Une démonstration d’éco-production de pièces en PP fibres d’épicéa sur presse Billion 50 tonnes toute électrique a été proposée à l’issue de la rencontre. Dudu Cosgun, responsable R&D et Centre technique de la Société Billion a argumenté les mérites de la technologie toute électrique respec- Produire plus propre... tueuse de l’environnement, apportant aux transformateurs, économie d’énergie, qualité et productivité. Prenons l’exemple d’une production dans le secteur médical de pièces en PP dans un moule 32 empreintes, poids de la moulée 14,4 g et temps de cycle 13,7 secondes. Sur une presse hydraulique, l’énergie nécessaire s’élève à 0,86 kWh/kg, alors qu’une énergie de 0,26 kWh/kg suffit avec une technologie toute électrique (3 fois moins d’énergie). Presse Billion Une telle différence s’explique tout d’abord par l’écart de rendement des deux technologies : rendement de 0,9 pour les presses électriques et rendement proche de 0,6 pour les presses hydrauliques. La deuxième explication concerne la consommation d’énergie durant le cycle : les moteurs électriques ne consomment que pendant les mouvements et non sur la totalité du cycle. Rappel des objectifs du projet Le principal objectif du projet ENER-Plast est de fournir aux industries européennes du secteur des polymères ainsi qu’à l’ensemble de la chaine d’approvisionnement, les informations, les ressources et les outils nécessaires à la réduction de leur empreinte carbone et de leurs impacts environnementaux. L’énergie spécifique consommée correspond sur la presse à une puissance totale de 1040 watts (inférieure à la plupart des appareils électroménagers) qui se répartit en 30% pour les mouvements de la machine (essentiellement ouverture et fermeture du moule) et 70% pour la transformation de la matière (chauffe du fourreau, plastification, injection de la matière). Comparée à la technologie hydraulique, la presse toute électrique offre, en plus d’une réduction de 70% de la consommation électrique, d’autres avantages : - pas d’huile à recycler, - pas d’eau nécessaire au refroidissement de l’huile, - très faible niveau sonore, - précision et répétitivité améliorées du process (réduction du taux de rebut et donc de l’impact négatif sur l’environnement). Avancées du Projet ENER-Plast ENER-Plast, projet européen, inscrit dans le cadre IEE (Intelligent Energy for Europe), continue sur la voie des économies d’énergie en plasturgie, l’objectif étant notamment la réduction des gaz à effet de serre. Il faut savoir que l’industrie européenne de la transformation des polymères génère 30 millions de tonnes de CO2, qui pourraient être allégées de 3 millions de tonnes, par une simple réduction de 10% de la consommation énergétique. et énergétique », permet d’avoir un panorama de l’ensemble des législations européennes et de l’incidence que celles-ci pourraient avoir sur l’industrie de la transformation des polymères. La connaissance même du système législatif et normatif concernant cette problématique est un facteur essentiel. En effet, la législation européenne, à terme, se décline en législation nationale, dans chaque pays de l’UE. Il est fondamental d’en prendre connaissance afin de pouvoir anticiper. Ce premier pas, augure l’ambition du projet : balayer l’ensemble des problématiques liées à la notion de réduction de notre empreinte carbone. ENER-PLAST : DE LA CONCEPTION À LA PRODUCTION D’autre part, l’objectif du projet ENER-Plast va plus loin que la notion de réduction de consommation énergétique, puisqu’aujourd’hui l’ambition est la notion de « fabrication durable » avec les polymères. Ce concept élargi donne au consortium d’innombrables pistes pour traquer l’information et la mettre à disposition de tous. Ainsi une veille sur les pratiques en plasturgie a été mise en place et sera bientôt mise à disposition sur le site du projet www.enerplast.eu. La veille technologique La veille technologique est au cœur de ce projet, comme elle l’a déjà été pour son prédécesseur RECIPE. Il est de la responsabilité du consortium de se tenir informé des innovations, des développements, en résumé de l’information et de les diffuser via le site Web. Cette tâche est en cours de réalisation et sous peu de nombreuses informations sur les thématiques ci-dessous seront disponibles à partir du www.enerplast.eu : - Conception - Environnement - Fabrication durable - Chaîne d’approvisionnementProduits & Matériaux. Les outils pour réduire le bilan énergétique et le bilan carbone dans l’industrie des polymères et sa chaine d’approvisionnement. Déjà disponible sur le site, « Le guide de références pour l’industrie des polymères – La législation européenne environnementale Le Pôle Européen de Plasturgie est plus particulièrement impliqué dans les modules « Fabrication durable » et « Produits et N°58 – Juin Plastilien 17 DOSSIER Matériaux ». A ce titre, un certain nombre de pistes permettant de réduire sa consommation énergétique ont été identifiées, des matières premières aux machines, en passant par les technologies innovantes type chauffage par induction et utilisation de lubrifiants. Intensité moyenne avant introduction de Belesta® 34,0 Intensité moyenne après introduction de Belesta® 30,2A Réduction énergétique après addition de Belesta® 3,8 A Pourcentage du gain 11,2% En effet, en partenariat avec la société Alliatech, une étude a été menée pour un industriel de la filière plasturgie et a permis de mettre en évidence les résultats suivants, observés lors de l’addition de lubrifiant BelestaLC ® sur un réducteur d’extrudeuse. Avec les mêmes paramètres procédé (vitesse de rotation, température, matière première) : ENER-Plast [email protected] Visiter et enregistrez-vous sur le site : www.enerplast.eu pour être toujours bien informé ! Ces résultats indiquent une réduction annuelle de la consommation énergétique d’environ 20MW pour cet équipement. les cellulosiques et certains polyamides, les principaux matériaux issus de ressources renouvelables présents sur le marché étaient biodégradables ou compostables (mélanges à bases d’amidon ou PLA). Les biopolymères « durables » Elaborés par des compoundeurs, ces matériaux sont aujourd’hui inscrits dans La dissémination de l’information : un point fort du projet Les sources potentielles d’économies d‘énergie sont considérables, rendre l’information accessible, voici un des objectifs du projet. Pour se faire, nous vous invitons à participer à un atelier « Economies d’énergie » lors du FIP 2009, le mercredi 17 juin de 9h30 à 11h30. A l’occasion du salon français, le consortium ENER-Plast abordera plusieurs thématiques : - Présentation du projet ENER-PLAST, dans la suite du projet RECIPE, par MariePierre BEATRIX, PEP; - Efficacité énergétique pour les procédés plasturgie : Equipement et études de cas, par Dr.-Ing. Thomas REICHERT, Fraunhofer-Institut für Chemische Technologie; - Etude de cas Sirris : un logiciel afin d’identifier les sources potentielles d’économie d’énergie et d’améliorer celles ci dans le cadre d’une PME, par Jacky LECOMTE, SIRRIS; - L’éco-désign en plasturgie, par Chrystel SIMONE, CARMA(Centre d'Animation Régional en Matériaux Avancés); NB : La traduction des conférences en Anglais sera assurée. Marie-Pierre Béatrix, chef de Projet 18 Plastilien Juin – N°58 Quelques définitions utiles (issues de la norme CEN/TR 15351, Guide pour le vocabulaire dans le domaine des polymères et des produits plastiques dégradables et biodégradables). Dégradation : Modification indésirable des propriétés originelles, due à un clivage chimique des macromolécules formant un système polymère, quel que soit le mécanisme. Fragmentation : Dissociation d’un objet polymère en petites particules, quel que soit le mécanisme. Biodégradation : dégradation d’un système polymère due à un phénomène résultant de l’action de cellules. Dégradation enzymatique : dégradation due à l’action catalytique d’enzymes dans des conditions expérimentales abiotiques Biofragmentation : fragmentation d’un objet polymère due à l’action de cellules Biomasse : matière d’origine biologique à l’exception des matériaux inclus dans une formation géologique ou transformé en fossiles L’introduction des biopolymères, bioplastiques ou biomatériaux dans de larges gammes d’applications, est en constante progression. Aujourd’hui biodégradabilité rime avec durabilité et la biodégradabilité est à considérer comme une propriété supplémentaire du matériau à mettre en cohérence avec un cahier des charges. L’offre en biopolymères : un panorama en pleine mutation Il y a peu de temps, outre les caoutchoucs, les programmes de R&D des grands chimistes, qui leurs consacrent une part importante de leurs budgets de développements. Aujourd’hui les mentalités, les technologies et les marchés sont prêts pour relever les défis de demain. En effet la demande s’oriente de plus en plus vers des matériaux durables, répondant au mieux aux exigences de tenue dans le temps, s’affranchissant de la connotation « faibles propriétés » des biodégradables et compostables. Produire plus propre... Les Polyamides Le polyamide 11 est l’un des plus anciens thermoplastiques techniques complètement bio-sourcés, disponible à échelle industrielle. Arkema commercialise le Rilsan®, polymère d'acide amino- 11 undécanoïque, obtenu à partir d’huile de ricin. Ses propriétés sont proches de celles du PA12, avec une bonne tenue thermique, ce qui lui permet d’accéder à des applications hautes performances : dans l’automobile (gaines pour fluides carburant, freins), l’électronique (cables et tubes), le médical (cathéters) ainsi que le sport (chaussures). Dans sa gamme de matériaux bio-sourcés, Arkéma propose également le Rilsan HT®, une résine haute température. Cette résine est un mélange de PA11 et de thermoplastique élastomère polyamide (commercialisé sous le nom de Pebaw Rnew®) qui peut contenir entre 20 et 90% de dérivé d’huile de ricin. Par ailleurs, le chimiste a récemment annoncé l’arrivée sur le marché du Rilsan Clear Rnew®, le premier polyamide transparent bio-sourcé à hauteur de 54%. Dans la gamme des polyamides 6-10, BASF propose l’Ultramid Balance®. Ce polymère bio-sourcé est composé à 60% d’acide sébasic, un dérivé d’huile de ricin. Ce matériau a bien intégré le marché des PA et se distingue, en plus de son origine bio-sourcée, par des performances supérieures à celles des PA6 ou PA66. Il présente une stabilité dimensionnelle importante et une meilleure résistance aux produits chimiques. BASF annonce de nombreux développements à venir dans ses produits à base d’huile de ricin. Dupont propose également sa gamme de Zytel® bio-basé : un PA10 et un PA6-10 respectivement bio-basés à 100 et 60%. Le constructeur Denso a récemment présenté une nouvelle application utilisant ce matériau pour les radiateurs automobile, et devraient élargir prochainement cette production. Les Polyesters Le PTT (Polytriméthylène téréphtalate) est un polyester aromatique linéaire produit par polycondensation du propanediol (PDO) avec du PTA (Acide téréphtalique purifiée) ou du DMT (Diméthyle Téréphtalate). Le procédé utilise de façon traditionnelle des composants issus de la pétrochimie. di ou polyfonctionnel, avec un diol ou un polyol. Il en résulte la formation de polymères linéaires, branchés ou réticulés. Depuis 2 ans, la production de Bio-PDO développé conjointement par Dupont et Tate & Lyle permet de le produire à partir de maïs. Le Bio-PDO peut être produit par fermentation en deux étapes : transformation du glucose en glycérol puis bioconversion par voie microbiologique du glycérol en PDO. L’obtention de polyols issus de ressources végétales est possible à partir de graines de ricin, de colza, de soja, de tournesols, ou de graines de lin. Dupont commercialise ainsi le Sorona ®, polymère en partie bio-sourcé. La production de Bio-PDO™ consomme 40% de moins d'énergie et réduit les émissions de gaz à effet de serre de 20 % par rapport au propanediol classique. La production du PTT est largement analogue à celle du PET et il est donc possible d’adapter les unités de production du PET pour le PTT. Dans ce cas, le coût des modifications est de l’ordre de 10 à 20% du coût total de la construction d’une nouvelle unité. Ceci implique que l’on pourrait rapidement augmenter les volumes de production si le PTT devenait aussi attractif que le PET. Le PTT peut être comparé à de nombreux autres thermoplastiques issus de la pétrochimie comme le PET (résistance, rigidité, ténacité et résistance à la chaleur), le PBT pour ses propriétés de transformation (à savoir : températures moules basses, cristallisation rapide, temps de cycle court), le PA66 et le PP pour les applications de fibres et le PC. Alors que l’isocyanate est toujours dérivé de ressources pétrochimiques, le composant polyol possède un important potentiel pour être bio-basé. Ainsi, BASF propose un polyol le Lupranol Balance®, bio-sourcé jusqu’à 31% à partir d’huile de ricin et utilisé principalement dans la production de son Elastogran®, un PU mousse. Le marché est encore réduit mais les premières applications voient le jour. C’est le cas pour Metzeler Schaum qui produit la gamme Rubex Nawaro®, pour les garnitures de literie. Ceci représente environ 1 à 2 % du marché en Europe. D’autres secteurs comme l’agriculture ou le transport (sièges automobiles) devraient voir une croissance des mousses flexibles bio-basées. Les Polyoléfines Les polyoléfines bio-basées présentent un fort potentiel de développement. Alors qu’ils ne représentent aujourd’hui qu’un faible pourcentage comparé aux 68 millions de tonnes de PE produits dans le monde, de nombreux investissements sont attendus dans les 5 prochaines années. Braskem, géant brézilien de la pétrochimie, avait dévoilé à l’occasion du Kunstoffe 2007, la mise en place d’une unité de production de PEHD issu à 100% de ressources renouvelables. Il y a également avec le PLA et la cellophane des similitudes en termes de propriétés et de processabilité. Ce site devrait proposer plus de 200 000 Tonnes annuelles en capacité de production. Les prix annoncés seraient identiques à leurs homologues pétrochimiques. Les Polyuréthanes Les PURs sont produits par une réaction de polyaddition d’un isocyanate, qui peut être Dow Chemical a récemment créé une joint venture avec Crystalsev, producteur d’éthanol brézilien, afin de fabriquer du PEHD N°58 – Juin Plastilien 19 DOSSIER (commercialisé sous le nom Dowlext®) à partir d’éthylène issu d’éthanol, obtenu luimême à partir de la canne à sucre. Le site devrait être opérationnel en 2011 avec une capacité de production de 350 000T/an. Les Acrylates Moins avancés en terme d’industrialisation, les polymères méthacrylates promettent néanmoins des voies de substitution par des composants bio-basés. Des chercheurs de l’université de Wageningen en Hollande travaillent sur la production in- situ dans la pomme de terre d’un précurseur du PMMA : l’acide itaconique. Par ailleurs, une nouvelle enzyme (2hydroxyisobutyryl-CoO mutase) découverte par une équipe de l'Université de Duisbourg et l'UFZ (Allemagne) permet de convertir les structures carbonées linéaires C4 en structures ramifiées. Ceci pourrait être mis à profit pour utiliser des matières naturelles (sucres, alcools, acides gras) dans la production du 2hydroxyisobutyrate, précurseur du MMA obtenu jusqu'ici uniquement par voie pétrochimique. Les Polymères Fonctionnels à base d’amidon La société Roquette a récemment développé une gamme de matériaux issus de la chimie de fonctionnalisation des poly- Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 2 : Panorama de l’offre polymères durables bio-sourcés Polymère Nom Producteur % de substitution Origine renouvelable de la ressource PA11 Rilsan Arkema 100% PA11 +TPEA (Pebax Rnew) Rilsan HT Arkema 100% +20 à 90% Ricin TPEA Pebax Rnew Arkema 20 à 90% Ricin PA Rilsan Rnew 54% Ricin PA6-10 Ultramid balance BASF 60% Acide sébasic (issu du Ricin) PA6-10 Zytel Dupont 60% Acide sébasic PA10 Zytel Dupont 100% Acide sébasic Polyol Lupanol Balance BASF 31% Ricin PU mousse Elastogran BASF PTT Sorona Dupont et Tate & lyle 40% bio PDO issu du glucose PEHD Green PE Braskem 100% Canne à sucre PEHD Dowlext Dow chemical et Crystlasev 100% Canne à sucre Formulé Gaïalène Roquette 20 Plastilien Juin – N°58 Clear Arkema Ricin Polyol de Lupanol Amidon mères naturels d'origine végétale, comme les amidons et les protéines. Les Polymères Naturels Fonctionnalisés destinés à remplacer les polymères pétroliers, sont fabriqués par lots de quelques tonnes, et seront commercialisés sous les marques Gaïalene® Gaïafine® et Gaïapol®. Conclusion Ainsi, les développements des matériaux et polymères issus de la biomasse mais destinés à des applications durables, sont en pleine émergence.Ils permettent d’approcher des marchés beaucoup plus larges, où la biodégradabilité représentait un frein technique ou sociétal à l’application. La gamme de polymères disponibles industriellement ou en développement est très large. Cela promet une substitution potentielle importante et couvrant une large gamme de propriétés. Le Pôle Européen de Plasturgie organisera le 22 octobre prochain la 4ème journée technique dédiée aux biomatériaux, sur le thème « Durabilité des biomatériaux », l’occasion de faire le point sur ce sujet. Retrouvez l’ensemble de nos conférences sur la thématique des biomatériaux dans notre espace documentation à l’adresse suivante : www.poleplasturgie.com 500-608f-02-09 Réduisez vos coûts de production, Améliorez votre qualité : Installer des capteurs de pression d'empreinte dans vos moules a injecter ! • Pour mettre au point votre process • Pour trier les pièces en automatique • Pour enregistrer et tracer l'ensemble de votre production • Pour contrôler unitairement chacune des pièces dès la phase de moulage www.kistler.com Domaine dactivités : Automobile, Médical, Equipement, Electrique, Connectique, Bâtiment, Emballlage Kistler France, ZA de Courtabœuf 1, 15, avenue du Hoggar, 91953 Les Ulis cédex Tel. +33 1 69 18 81 81, Fax +33 1 69 18 81 89, [email protected] Lorsque l’ajout d’additifs dans vos pièces devient un vecteur de rentabilité FIP 2009 Lyon Eurexpo Reproductibilité Stand B35 - c38 Homogénéité Rentabilité* Auto Calibration \g$h]di %!+* %!+% %!** %!*% \V^c YZbVi^gZ %!)* %!)% %!(* %!(% & ' ( ) vis de dosage * + , moyenne vis - . &% && moyenne cylindre doseur &' &( &) &* &+ cylindre *Jusqu’à 30% d’économie de colorant O#>#ÆAZ8]VcVnÇ"7#E#( +.,'%H6>CI7DCC:I9:BJG: Ia#/ ((%),-)%-&('";Vm/ ((%),-)%,.,( :"bV^a/^c[d@[Vge^#[g"mmm$\Whf_$Yec N°58 – Juin Plastilien 21 F i s c a l i t é Valérie CLAYTON Allizé-Plasturgie Actualité fiscale & juridique Réduction de l’avantage fiscal des biocarburants Le dispositif de soutien aux biocarburants qui reposait sur un double mécanisme de réduction de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) et de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) va être progressivement modifié pour mettre fin à cette défiscalisation partielle. Ainsi, entre 2009 et 2012, l’avantage fiscal consenti aux biocarburants disparaît par étapes par le biais d’une réduction annuelle de l’exonération partielle de TIPP (article 16 de la loi de finances pour 2009). A terme, la TGAP sur les carburants constituera, en raison d’un barème de taxation progressif, la seule incitation à la production de biocarburants. Parallèlement, à compter du 1er avril 2009, un supercarburant sans plomb (SP95-E10), composé à 10 % d’éthanol (issu de betteraves sucrières et/ou de céréales) en incorporation directe et à 90 % d’essence sans plomb, est autorisé à la commercialisation pour remplacer le SP95 et le SP98 (art. 17 de la loi de finances pour 2009 et arrêté du 26 janvier 2009). Sauf exception, les véhicules mis en circulation depuis 2000 sont compatibles avec le carburant SP95-E10, ce qui représente environ 60 % du parc automobile français. 22 Plastilien Juin – N°58 Le prix à la pompe du SP95-E10 devrait être le même que le SP95. Le tarif de la TIC (taxe intérieure de consommation) qui lui est associée est de 60,69 € par hectolitre, le même que celui du supercarburant sans plomb. Arrêté du 26 janvier 2009, JO du 31 janvier 2009. Désignation des commissaires aux comptes dans les SAS La loi de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008 a prévu qu’à compter du 1er janvier 2009 l’obligation de désigner un commissaire aux comptes ne s’appliquerait plus à toutes les sociétés par actions simplifiées (SAS), mais seulement aux sociétés les plus importantes. sent, à la clôture d'un exercice social, deux des trois seuils suivants : - total du bilan : un million d’euros ; - montant hors taxes du chiffre d’affaires : deux millions d’euros ; - nombre moyen de salariés au cours d’un exercice : vingt. L'obligation d'avoir un commissaire aux comptes cesse pour la société qui n'a pas dépassé deux de ces trois seuils pendant les deux exercices précédant l'expiration du mandat du commissaire aux comptes. Un décret du 25 février 2009 vient de fixer les seuils qui conditionnent la désignation des commissaires aux comptes. Remarque : la loi de modernisation de l'économie du 4 août 2008 a prévu qu'un commissaire aux comptes est obligatoire, sans tenir compte des seuils, dans les SAS faisant partie d'un groupe. Ainsi, les SAS sont tenues de désigner un commissaire aux comptes lorsqu'elles dépas- L’appréciation de ces différents seuils doit se faire selon la méthode applicable aux règles de présentation simplifiée des comptes annuels : le total du bilan est déterminé par la somme des montants nets des éléments d’actif ; le montant du chiffre d’affaires correspond au montant des ventes de produits et services liés à l’activité courante de la société, diminué des réductions sur vente, de la taxe sur la valeur ajoutée et des taxes assimilées ; le nombre moyen de salariés est égal à la moyenne arithmétique des effectifs à la fin de chaque trimestre de l’exercice, en ne tenant compte que des salariés liés à l’entreprise par un contrat de travail à durée indéterminée. Les SAS existant au 1er janvier 2009 qui sont dotées d’un commissaire aux comptes ne peuvent pas le révoquer, même si elles n’atteignent pas les seuils ci-dessus dès lors que les commissaires aux comptes sont nommés pour 6 exercices. P o i n t d e v u e Thierry CHARLES Allizé-Plasturgie © Galam - Fotolia.com Pénalités pour retard de paiement : jeux interdits ! Il y a deux règles pour les pénalités de retard, dont les taux ont été majorés. D’une part, la pénalité plancher : elle ne peut être inférieure à 3 fois le taux d’intérêt légal français ; et d’autre part, la pénalité supplétive : elle s’applique si les conditions générales de vente ou le contrat n’ont prévu aucune pénalité, elle est égale au taux de refinancement de la banque centrale européenne (BCE) + 10 points. Depuis la loi sur les Nouvelles Régulations Economiques (dite NRE) du 15 mai 2001, les pénalités sont dues de plein droit sans qu’un rappel soit nécessaire, à compter de la date de règlement figurant sur la facture, la créance étant certaine dès l’expiration du délai de paiement. 24 Plastilien Juin – N°58 La LME n’apporte aucune précision supplémentaire, et se borne à revoir uniquement le barème de calcul du taux d’intérêt des pénalités de retard, comme nous venons de le voir. Restait néanmoins un point en suspens : quid de la nature juridique des pénalités pour non respect des délais de paiement entre entreprises prévues par les articles L.441-3 et L. 441-6 du code de commerce ? Or, aux termes d’une décision rendue le 3 mars 2009, la Cour de cassation rappelle que « les pénalités de retard pour non paiement des factures sont dues de plein droit, sans rappel et sans avoir à être indiquées dans les conditions générales des contrats ». Afin de les rendre plus dissuasives, la loi de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008 a prévu d’augmenter à compter du 1er janvier 2009, le montant des pénalités de retard, en cas de non respect des délais de paiement. Il convenait en effet de donner un aspect coercitif à ces dispositions, et de montrer ainsi la détermination du législateur. Autrement dit les pénalités de retard (comme les escomptes pour paiement anticipé d’ailleurs) tirent leur force obligatoire de la loi et non du contrat. Pour mémoire c’est la loi n°92-1442 du 31 décembre 1992 qui avait Rappelons toutefois que le défaut d’une telle mention (des pénalités) rendue obligatoire par la loi Chatel n°2008-3 du 3 janvier 2008 est sanctionné pénalement de 15 000 euros d’amende. ajouté à l’article 33 de l’ordonnance du 1er décembre 1986 un alinéa, afin de lutter contre les retards excessifs de paiement. Cass. Com. 3 mars 2009, n°07- Aussi on imagine mal un créancier réclamer des pénalités alors qu’il n’aurait rien prévu dans ses contrats… Mais pour autant l’automaticité des pénalités de retard (comme de l’escompte) résulte bien de considération d’ordre public. 16.527. G e s t i o n Sylvain GROS-DÉSIRS & Thierry CHARLES Alma Consulting Group / Allizé-Plasturgie Optimiser son besoin en fond de roulement dans le cadre de la LME Échanges entre Sylvain Gros-Désirs & Thierry Charles Face aux difficultés de financement des entreprises liées à la raréfaction de l’accès au crédit, la nécessité de «libérer» du cash se fait plus stratégique. D’autre part, la Loi de Modernisation de l’Economie en application depuis le 1er janvier 2009, met l’accent sur l’importance de la bonne gestion du Besoin en Fonds de Roulement. Sylvain Gros-Désirs, directeur du département BFR d’Alma Consulting group et Thierry Charles, directeur juridique d’Allizé-Plasturgie échangent sur les meilleures pratiques pour optimiser son BFR, dans ce nouveau contexte. Comment accélérer l’encaissement du cash issu des ventes ? Sylvain Gros-Désirs : Le coût de gestion moyen du poste client représente 1% du chiffre d’affaires ! Aussi, il est important que les entreprises maîtrisent mieux l’optimisation de leur BFR. Par ailleurs, implémenter en interne une démarche globale de la prospection à l’encaissement aide les entreprises à sécuriser leur cash et préserver leur marge. • 3 principaux facteurs permettent la génération rapide de cash en dehors des effets conjoncturels : le savoir faire des opérationnels, le processus de gestion et le système d’information. Ce sont sur ces Le saviez-vous ? En moyenne, 40%* des retards sont dus à des dysfonctionnements internes et en moyenne, la première action de relances se fait le 31 ème jour*. 26 Plastilien Juin – N°58 trois piliers que se fondent les solutions opérationnelles pour implémenter la culture cash au sein des entreprises et par conséquent baisser le délai de paiement moyen. • Réduire l’écart entre les délais de paiement client et fournisseurs. (Dans certains secteurs, nous observons que 70% du portefeuille client est sujet à des différentiels de paiement issus d’une absence de négociations et de sécurisation des délais de paiement). • Mettre en place un système d’information fiabilisée avec des process de reporting qui permettent d’impliquer tous les acteurs (logisticiens, comptables,..) autour des indicateurs de performances du BFR. • Assurer une autonomie certaine par rapport aux divers pilotages des indicateurs. • Former les collaborateurs pour améliorer les savoir faire • Identifier les décideurs chez vos clients. • Mettre en place une géolocalisation des services comptables et penser à mettre à jour les informations. • Développer de nouvelles techniques opérationnelles pour convaincre les clients de payer à temps. Comment adapter cette optimisation du BFR quelques mois après l’entrée en vigueur de la LME qui instaure de nouveaux délais de paiements ? Sylvain Gros-Désirs : Il faut être vigilant sur les impacts de la LME, non seulement du point de vue des conséquences financières que sur la relation client. Les entreprises dans la plasturgie sont principalement des sous G e s t i o n délais de paiement de vos clients et de vos fournisseurs, de façon à ce qu’un différentiel ne se créé pas. Et sur le plan comptable, adaptez vos provisionnements en conséquence. L’utilisation des logiciels de recouvrement de créances, comme SERFI par exemple, permet également une analyse fine de la gestion des créances. Le logiciel permet aux entreprises de piloter leurs performances et leurs tableaux de bord en temps réel. Par exemple, pour un de nos clients, grand groupe international industriel, nous avons réussi à diminuer les retards de paiement de 2,7 millions d’euros à 1,2 millions en quatre mois de prestation. © Franz Pfluegl - Fotolia.com Thierry Charles : traitants : ce qui induit une négociation sur les CGV aussi bien sur les factures clients que les factures fournisseurs. Avec les accords dérogatoires ( 5 pour le moment), les entreprises peuvent connaître un effet ciseau : elles se trouvent face à un client qui bénéficie de mesures dérogatoires et à un fournisseur (notamment de matière première) qui applique strictement la LME et demande un paiement comptant ! Il s’en suit nécessairement un décalage de trésorerie qu’il faut savoir anticiper afin d’établir son plan de financement d’exploitation et décliner son plan d’actions, aussi bien sur le court terme que sur le moyen terme. Alors que faut-il faire pour en anticiper les impacts : • Evaluer le niveau de dépendance et cartographier mon poste client (Quels clients contribuent à quel % de mon CA ? Quel impact a – t-il sur ma trésorerie ?…) • Connaître parfaitement le fonctionnement et du client et du fournisseur et leur circuit de paiement. • Analyser pour client et fournisseur le cadencement de factures. • Anticiper les dysfonctionnements pour agir en amont et corriger à temps les dysfonctionnements constatés. • Analyser la chaîne de valeur prospection-encaissement pour structurer des processus client. Aussi, sachez harmoniser les Pour revenir sur les accords dérogatoires, la DGCCRF apporte une réponse intéressante Au plus fort de la polémique concernant leur champ d’application. Elle précise en effet « qu'une entreprise ne peut pas se voir imposer par son débiteur un accord dérogatoire si elle ne le souhaite pas.» L'objet d'un accord dérogatoire est d'autoriser le créan- N°58 – Juin Plastilien 27 G e s t i o n cier à accorder à ses débiteurs des délais plus longs que les délais L.M.E. En revanche, le débiteur ne peut se prévaloir de l'accord dérogatoire pour opposer le délai maximum à son créancier ». mentionner le taux des pénalités que le fournisseur ou prestataire entend appliquer en cas de retard de paiement (sans être inférieure au nouveau taux plancher : intérêt légal x 3). Ainsi, les entreprises qui le souhaitent peuvent s'appuyer sur cette position pour résister aux pressions de leurs clients. Selon l'interprétation donnée par la DGCCRF, l'accord dérogatoire donne la possibilité de déroger à la LME mais n'oblige pas les parties contractantes à appliquer des délais plus longs que ceux prévus par la LME si le fournisseur s'y oppose. Sylvain Gros-Désirs : Les informations données au client doivent également être partagées par tous les opérationnels, du commercial au comptable. L’enjeu est d’impliquer l’ensemble des acteurs dans la gestion du cash. Quelles informations dois-je donner aux clients et aux fournisseurs ? Thierry Charles : Il convient de rappeler une bonne fois pour toute que la loi n’a pas remis en cause la règle prévoyant que les conditions générales de vente (CGV) forment le « socle de la négociation », y compris pour les conditions de règlement qui doivent y être mentionnées. Aussi, chaque entreprise doit donc vérifier ses conditions générales de vente afin de s’assurer de leur conformité à la loi. Le délai qui y est indiqué peut donc être inférieur ou égal au maximum légal. Mais les CGV doivent également De plus, il s’agit d’opérer un choix entre 45j et 60j et de partager l’information avec tous les acteurs en définissant les modalités de gestion des litiges et nommer l’interlocuteur en interne en charge de ces litiges. Comment faire pour que la LME n’induise pas des tensions dans ma relation client ? Sylvain Gros-Désirs : L’instauration de la LME implique un changement de process : les opérationnels, aussi bien les commerciaux que les comptables, doivent être formés à ce changement c’est à dire à ces nouvelles pratiques de relances et de gestion de la relation client. Il s’agit d’établir un baromètre client afin de mieux connaître son rapport aux facturations. Satisfait ou non du traitement des réclamations, de la relation financière et des relances, trois indicateurs clés de la relation client. Au départ, Il s’agit d’informer le client sur les impératifs de délais de paiement et d’aider les commerciaux à négocier sur la base de ces 45/60 jours. Actions de bons sens certes, mais qui ne sont pas toujours systématiques dans les entreprises. En cas de litige, soyez attentifs à définir dans les Conditions générales de vente les modalités de gestion (c’est à dire, faire en sorte que les clients motivent par écrit les raisons d’un refus de paiement partiel ou total). Instaurez les bonnes pratiques en termes de relances de factures (une enquête de l’AFDCC révèle que les relances sont faites en moyenne seulement à partir du 31ème jour). Ces process s’accompagnent de la sécurisation des logiciels sur la date des paiements. Il ne faut pas relancer pour rien alors que les délais de paiement ne sont pas les bons La LME s’applique-t-elle à mes contrats internationaux ? Thierry Charles : Sur ce point à défaut de précision dans la loi, nous ne pouvons que raisonner par analogie. Or, la jurisprudence a reconnu le caractère « d’ordre public » à l’article L 442-6 du code de commerce qui prévoit la sanction civile du dépassement des délais légaux de paiement. Par ailleurs, la DGCCRF, qui intervient au nom de l’ordre public économique, précise dans le jeu de questionsréponses publié sur son site internet (cf. infra), qu’elle « veillera à ce que des créanciers français ne se voient pas imposer des délais de paiement anormalement longs par leurs débiteurs, en particulier ceux qui utiliseraient des centrales de paiement à l’étranger dans le seul but d’échapper aux dispositions nationales. En outre, la DGCCRF veillera à ce que les débiteurs établis en France règlent leurs créanciers résidant à l’étranger sans entraîner de distorsions de concurrence vis-à-vis d'opérateurs résidant en France » (voir:http://www.dgccrf.bercy. gouv.fr/documentation/lme/de lais_paiement.htm). En conclusion, les entreprises ont parfois le sentiment avec ces nouvelles réformes que « pour avoir ce qu’on veut, comme dit un proverbe, il n’y a qu’à vouloir ce qu’on a ». Alma Consulting Group vous invite à une conférence cocktail sur la thématique : Comment optimiser vos liquidités dans un contexte de crise. Elle se tiendra à Oyonnax, le 30 juin 2009 à partir de 17h30 Pour tous renseignements, merci de contacter M. Boissonnet : [email protected] 28 Plastilien Juin – N°58 S t r a t é g i e Valérie CLAYTON & Thierry-Guillaume BARDIN Allizé-Plasturgie Reprise et transmission d’une entreprise : un phénomène en accélération, objet de toutes les attentions © Picture net corp - Fotolia.com Au niveau national, la transmission d’entreprise fait l’objet de toutes les attentions. Préoccupation des institutions et de différents organismes la reprise/transmission est dorlotée par les pouvoirs publics. Tous les Etats membres de l’Union européenne sont confrontés à l'accélération de la problématique de la transmission. La Commission Européenne estime qu’un tiers des entreprises européennes devrait faire l’objet d’une transmission dans les 10 ans. 30 Plastilien Juin – N°58 Or de plus en plus souvent ces transmissions se font en dehors du cadre familial, au profit de tiers. Les futurs entrepreneurs préfèrent en majorité créer une entreprise plutôt que de bénéficier des nombreux avantages d'une reprise. Le soutien apporté par les Etats membres dans cette phase délicate de la vie des entreprises est donc important afin d'éviter la disparition d'entreprises parfaitement viables. «La transmission est un des enjeux importants pour l’économie nationale. Les PME en sont une composante essentielle. Cette étape de leur vie risque en effet de compromettre leur pérennité, notamment si les dispositifs d’appui et d’accompagnement ne répondent pas à leurs besoins», tel est le constat effectué par le Congrès International Franco- S t r a t é g i e phone en Entrepreneuriat et PME de 2006 tel qu’il figure en avant-propos du rapport de janvier 2008 du Minefi et du Cabinet KPMG Entreprises intitulé «Risques et Opportunités de la transmission des entreprises industrielles». Alors que 21% des entreprises transmises sont en échec après 6 ans d’activité, l’accompagnement à la transmission semble se révéler incontournable. En outre, la pérennité du tissu économique dépend également de la réussite de ces transmissions. Quelques chiffres… Le monde de l’entreprise se prépare à un petit raz-demarée : dans les dix ans à venir, plus de la moitié des dirigeants actuellement en exercice partiront à la retraite (enquête de la FCGA). Plusieurs centaines de milliers d’entreprises françaises TPE et PME vont être cédées au cours des prochaines années. On estime à 700 000 le nombre d’entreprises qui devraient changer de mains dans les dix prochaines années. Ces entreprises sont essentiellement des PME dans la mesure où sur 2 900 000 entreprises en France métropolitaine, 97 % emploient moins de 20 salariés. Plus d’un tiers des chefs d’entreprise en exercice ont au moins 50 ans et 7 % sont âgés de 60 ans et plus. Les points clés de la reprise d'entreprise Définir et cibler son projet La faiblesse de la définition du projet ainsi que le ciblage du type d’entreprise visé par le repreneur constituent la majeure partie des difficultés rencontrées par les repreneurs dans leur recherche. Plus cette étape sera définie, plus le repreneur pourra facilement : - Expliquer ce qu'il recherche à un intermédiaire ; - Détecter rapidement les entreprises potentielles ; - Rendre ses interlocuteurs plus efficaces ; - Donner une image de repreneur crédible et motivé. Toute la difficulté à ce niveau est de trouver un juste milieu entre une cible trop imprécise et la quête du "mouton à cinq pattes". Trouver l'entreprise Le temps qui sera nécessaire à la prospection ne doit pas être sous-estimé, notamment si sa recherche concerne des entreprises de plus de 10 salariés, pour lesquelles le marché est plus difficile d'accès. De nombreux mois seront nécessaires (en moyenne 18 mois pour une PME). Il convient d'activer les réseaux qui permettront de rencontrer le plus d'opportunité. Ce que les investisseurs professionnels appellent le "deal flow" (ou "flux d'opportunités d'investissement" si on devait le traduire en français), est une des clés de réussite d'un projet de reprise. Quelle que soit la méthode adoptée, il est impératif d'être très actif et mobile. Principales méthodes • Faire jouer ses relations familiales, amicales et professionnelles, en ne négligeant aucune occasion de parler de son projet. • Identifier et rencontrer des intermédiaires : - les CCI, les CM, les fédérations professionnelles, les conseillers habituels de l'entreprise (experts-comptables, avocats, notaires, assureurs etc.); - Les réseaux de la création et de la reprise d'entreprise : boutiques de gestion, plateformes d'initiatives locales, les intermédiaires pour la vente de fonds de commerce; - Les clubs de repreneurs, les cabinets de Conseil indépendants en fusion/acquisition nationaux, régionaux ou sectoriels; -Les banques d'affaires, structures spécialisées des banques commerciales ou d'investissement - Les conseillers habituels de grosses PME : experts-comptables, commissaires aux comptes, avocats d'affaires, cabinets d'audit, etc. • Consulter les bourses d'opportunités existantes et les sites internet spécialisés; • Approcher directement des cédants potentiels afin de surmonter le manque de transparence de ce marché; • Consulter les structures de capital-investissement. Faire une première sélection Il s'agit de faire un tri des différents dossiers pour ne conserver que ceux qui sont en cohérence avec votre projet initial. La rapidité de réponse aux intermédiaires est un facteur important à respecter en les éclairant sur les raisons de l'élimination d'un dossier. Le premier critère est celui de la cohérence avec les objectifs de votre projet. A ce stade, Les critères économiques sont secondaires et variables d'un repreneur à l'autre. Le plan de prospection doit ainsi déboucher sur l'étude de quelques affaires, pour lesquelles un diagnostic plus complet aura du sens par rapport aux objectifs du repreneur et au temps dont il dispose. Il est rare qu'un repreneur puisse financer à 100% l'acquisition d'une entreprise avec ses fonds personnels. Il lui faudra donc obtenir des financements extérieurs (apport des proches, aides à la reprise, prêts bancaires, crédit vendeur, etc.). Plus la part de l'apport personnel est importante par rapport au prix d'acquisition, plus il est facile d'obtenir des financements externes. Un apport personnel d'au moins 20 à 30% est conseillé, notamment pour l'obtention d'un prêt bancaire. Une banque peut proposer des formules de financement adaptées au projet de reprise en partenariat avec une aide d'OSEO. Analyser l'entreprise L'analyse de l'entreprise est une phase importante. Elle a pour but de : - Dégager les points forts et les points faibles de l'entreprise choisie, compte tenu de son environnement ; - Fonder l'évaluation de l'entreprise et l'argumentation qui sera utilisée lors de la négociation ; - Préciser les actions prioritaires à mener, en exploitant les points forts et en trouvant des remèdes aux points faibles ; - Vérifier la cohérence entre l'entreprise convoitée et le projet personnel du repreneur. Ce travail consiste à regarder l’entreprise sous tous ses aspects : moyens, activité, finance, juridique, ressources humaines, technique, organisationnels, environnementaux, sécurité et de mise en conformité réglementaire. Le repreneur effectuera enfin une synthèse de cette analyse N°58 – Juin Plastilien 31 S t r a t é g i e qui lui permettra de mettre en évidence : - les points forts, les points faibles et les points rédhibitoires du projet, - ses potentialités, nouveaux marchés et perspectives d'amélioration. L'évaluation (source APCE) Evaluer une entreprise c'est évaluer ses capitaux propres qui peuvent s'analyser comme la différence entre endettement net de l'entreprise. Aucune méthode n'est fiable à 100%, il convient d'en croiser plusieurs afin de pouvoir regarder l'entreprise sous ses différents aspects financiers. Le Business Plan Si la cible est en adéquation avec le profil et la surface financière du repreneur, si le business plan s’avère cohérent, la recherche de financement ne constitue pas l’étape la plus difficile de l’ensemble du processus. Le banquier La méthode des multiples est une approche analogique aussi bien dans le temps, que par rapport au marché dans son ensemble ou encore à d'autres entreprises du même secteur. L'évaluation selon la méthode patrimoniale revient à estimer séparément les différents actifs et engagements de l'entreprise. Il existe plusieurs types de valeurs patrimoniales (depuis la valeur de liquidation jusqu'à la valeur d'usage) et la fiscalité n'est pas neutre : elle se traduit soit par un impôt théorique sur les plus ou moins-values, soit par une absence d'économie d'impôts du fait de la sous-évaluation comptable des actifs amortissables achetés. 32 Plastilien Juin – N°58 © Cathy - Fotolia.com La première méthode d'évaluation de l'entreprise, l'actualisation des flux de trésorerie disponible est fondée sur l'idée que la valeur de l'actif économique est égale aux montants annuels des flux de trésorerie disponibles après impôt de l'entreprise, actualisés en fonction de leur risque. Le taux d'actualisation utilisé est le coût moyen pondéré du capital (moyenne du coût des capitaux propres et du coût de l'endettement). Le facteur humain Les pièges sont nombreux, notamment dans une phase de cohabitation au travers de décisions contradictoires, de surévaluation de l’entreprise par le cédant, du manque de confiance du repreneur... au delà des aspects financiers, techniques, juridiques généralement bien pris en compte. Les aspects humains, la gestion des émotions, de l'affectif sont des facteurs primordiaux dont il faut tenir compte. La sera généralement plus confiant dans une opération de reprise que pour une création, car il ne part pas dans l’inconnu. Il peut en effet s’appuyer sur plusieurs bilans de la société cible. Le business plan à partir des éléments issus du diagnostic définit les axes d'améliorations. Aussi il comprendra : la présentation du projet, le profil du ou des repreneurs, le plan commercial et marketing, le plan de production et d'approvisionnement, le plan de R&D, le plan portant sur l'organisation administrative, les tableaux financiers intégrant les prévisionnels ainsi que le plan de financement (personnel et de l'acquisition). communication à l'égard des salariés est un point toujours délicat. Indépendamment des obligations d’information et de consultation du comité d’entreprise ou des délégués du personnel, l'adhésion des cadres et des personnes relais au sein de l'entreprise est primordiale pour le succès de l'opération. Plus le projet avance, plus le nombre de personnes impliquées grandit et plus la question "Quel est l'avenir de mon poste dans cette opération ?" est posée. Communiquer permet d'anticiper et de contrôler ces craintes légitimes et permet également la création d'un terrain favorable à l'introduction du repreneur. La négociation (source APCE) Si des compétences de négociateur sont nécessaires tout au long du processus de reprise d'une entreprise, l'étape de négociation proprement dite est capitale. En effet, c'est au cours de cette étape que vont être définis, outre le prix de cession, toutes les conditions et engagements respectifs du cédant et du repreneur. Le repreneur doit donc se préparer à négocier avec plusieurs interlocuteurs : Le Cédant, les banques et partenaires financiers, les fournisseurs et clients. Dans le cas d'une reprise d'entreprise, une négociation doit permettre de trouver un accord sur : le prix de cession, les conditions de reprise (ce que l'on reprend, à quel terme et à quelles conditions), les délais de reprise, l'accompagnement par le cédant, les termes de la promesse de cession, du protocole d'accord, de la garantie de passif. Les aides visant à faciliter la reprise d’entreprises Reprendre une entreprise n’est donc pas chose aisée. Vous avez défini votre projet, trouvé l’entreprise à reprendre et négocié sa reprise. Mais avez-vous droit à des avantages fiscaux et des aides financières ? Quelle que soit la forme de la reprise, le financement et les aides constituent un sujet à ne pas traiter en dernier. Les aides accordées peuvent être de différentes natures : incitations fiscales, aides financières. S t r a t é g i e Sur les incitations fiscales Le repreneur d’entreprise bénéficie d’avantages fiscaux au titre de ses impositions personnelle et professionnelle. Réduction d’impôt pour reprise de société financée par un prêt Les personnes qui s’endettent pour acquérir, dans le cadre d'une opération de reprise, une fraction du capital d'une société non cotée peuvent bénéficier, sous certaines conditions, d'une réduction d'impôt égale à 25 % du montant des intérêts payés. Le régime exposé ci-après résulte de l'article 67 de la loi 2008-776 du 4 août 2008 et s'applique aux emprunts contractés à compter du 28 avril 2008 jusqu'au 31 décembre 2011. Les conditions suivantes doivent être remplies pour que les intérêts d’emprunts contractés pour acquérir, dans le cadre d'une opération de reprise, des titres de sociétés non cotées ouvrent droit à la réduction d’impôt : - L'acquéreur prend l'engagement de conserver les titres de la société reprise jusqu'au 31 décembre de la cinquième année suivant celle de l'acquisition ; - Les parts ou actions acquises dans le cadre de l'opération de reprise confèrent à l'acquéreur 25% au moins des droits de vote et des droits dans les bénéfices sociaux de la société reprise. Pour l'appréciation de ce pourcentage, il est également tenu compte des droits détenus dans la société par le conjoint de l'acquéreur ou son partenaire lié par un Pacs, ainsi que leurs ascendants et descendants ou lorsque l'acquéreur est un salarié, les autres salariés de cette même société, ces personnes participant à l'opération de reprise ; - A compter de l'acquisition, l'acquéreur ou l'un des autres associés mentionnés ci-dessus exerce effectivement dans la société reprise l'une des fonctions de direction (gérant, président, directeur général, etc.) ; - La société reprise a son siège social dans un Etat membre de la Communauté européenne, en Islande ou en Norvège et est soumise à l'impôt sur les sociétés dans les conditions de droit commun ou y serait soumise dans les mêmes conditions si l'activité était exercée en France ; - La société reprise répond, à la date à laquelle le seuil de 25 % mentionné ci-dessus est franchi, à la définition communautaire des PME ; - La société reprise exerce une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole, à l'exception de la gestion de son propre patrimoine mobilier ou immobilier. Les intérêts sont retenus dans une limite annuelle de 20 000 € pour un célibataire, veuf ou divorcé et de 40 000 € pour un couple marié ou lié par un Pacs, soumis à une imposition commune. Réduction d’impôt pour souscription au capital de PME Ce dispositif de réduction d’impôt sur le revenu pour souscription en numéraire au capital des PME est susceptible d’intéresser les PME, leurs dirigeants ou leurs associés. Il existe depuis 1994 et est prévu à l’article 199 terdecis-0 A du Code général des impôts (CGI). Il permet aux contribuables fiscalement domiciliés en France de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu à raison des souscriptions, directes ou indirectes, en numéraire au capital des PME communautaires non cotées réalisées avant le 31 décembre 2010. Cet avantage fiscal est subordonné à la conversion des titres reçus en échange pendant 5 ans. La société bénéficiaire de la souscription doit satisfaire aux conditions suivantes : - être soumise à l'impôt sur les sociétés (IS) dans les conditions de droit commun, - exercer une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale, agricole ou financière, à l'exception de la gestion de son patrimoine mobilier ou immobilier, - ne pas avoir ses titres admis aux négociations sur un marché réglementé français ou étranger, - avoir son siège social dans un état membre de la Communauté européenne ou dans un autre état partie à l'accord sur l'espace économique européen, - remplir les critères de la PME au sens communautaire, c'està-dire : employer moins de 250 salariés, et avoir un chiffre d'affaires annuel inférieur à 50 millions d'euros ou un total de bilan inférieur à 43 millions d'euros, - être détenue pour 25 % au plus par des sociétés ne répondant pas aux critères de la PME communautaire précisés ci-dessus. Précision : la réduction d'impôt profite également aux personnes physiques qui souscrivent au capital d'une société intermédiaire. La réduction d'impôt est égale à 25% du montant des versements effectués jusqu'au 31 décembre 2010, avec un pla- fond annuel pour les versements de 20 000 € (personne seule) et 40 000 € (couples mariés ou pacsés - imposition commune). Exonération d’impôts pour la reprise d’entreprises industrielles en difficulté Les sociétés spécialement créées entre le 16 décembre 2003 et le 31 décembre 2013 pour la reprise d'entreprises ou d'établissements industriels en difficulté peuvent bénéficier d’un dispositif d’exonération : - d'Impôt sur les Sociétés (IS) à raison des bénéfices réalisés au cours de leurs vingt-quatre premiers mois d'activité sous réserve du respect de plafonds ; - de l’Imposition Forfaitaire Annuelle (IFA) au cours de cette période ; - d'impôts locaux (taxe professionnelle). L'exonération s'applique dans les cas suivants : - l'entreprise en difficulté fait l'objet d'une cession totale ou partielle ordonnée par le tribunal dans le cadre d'une procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire ; - l'entreprise est en état de difficulté sans faire l'objet d'une procédure de redressement judiciaire ; - la reprise concerne une branche complète et autonome d'activité dont la cession est ordonnée par le juge-commissaire dans le cadre d'une liquidation judiciaire ; - la reprise porte sur un ou plusieurs établissements en difficulté, indépendamment de la situation économique ou financière de l'entreprise dont ils dépendent. La société nouvelle doit être créée spécialement pour la N°58 – Juin Plastilien 33 S t r a t é g i e reprise et imposable à l'IS. Son capital ne doit pas être détenu, directement ou indirectement, par les personnes qui ont été associées (ou exploitantes) ou qui ont détenu indirectement plus de 50% du capital de l'entreprise en difficulté pendant l'année précédant la reprise. Précision : Certains secteurs d’activité sont exclus de ce dispositif : transports, construction de véhicules automobiles, construction de navires civils, fabrication de fibres artificielles ou synthétiques, industrie charbonnière, sidérurgie, commercialisation ou transformation de produits agricoles, pêche, aquaculture. Le montant du plafond de l’exonération varie selon la taille de l’entreprise et son implantation. Un agrément est nécessaire pour l'application du régime. Il est accordé de plein droit dès lors que les conditions suivantes sont remplies : - l'opération de reprise répond aux conditions et entre dans le champ d'application du mécanisme d'aide prévu en fonction du lieu d'implantation ou de la taille de la société créée pour la reprise ; la société prend l'engagement de conserver les emplois dont le coût salarial est retenu pour le calcul du plafond d'aide pendant une période de cinq ans à compter de la date de reprise ou de création ; - le financement de la reprise est assuré à 25 % au moins par le bénéficiaire de l'aide. Précision : S'il s'avère que l'une de ces conditions n'est pas satisfaite, l'exonération d'impôt sur les sociétés peut être remise en cause. Il en est de même si, au cours des trois 34 Plastilien Juin – N°58 premières années d'exploitation, la société abandonne l'activité reprise ou se trouve affectée par l'un des événements suivants : dissolution, transformation, fusion, transfert du siège en dehors de la Communauté européenne. Dans ces situations, l'impôt dont la société a été dispensée est immédiatement exigible, avec application de l'intérêt de retard fixé à 0,40 % par mois. Exonération de droits de mutation sur les dons de sommes d’argent affectées à un projet de création ou de reprise d’entreprise Les dons de sommes d'argent consentis en pleine propriété, entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010, au profit d'un enfant, d'un petit-enfant, d'un arrière-petit-enfant ou, à défaut de descendance, d'un neveu ou d'une nièce sont exonérés de droits de mutation à titre gratuit, dans la limite de 30 000, lorsque les conditions suivantes sont réunies : les sommes données doivent être affectées avant la fin de la deuxième année suivant le transfert, soit à la souscription au capital initial d'une société répondant à la définition des PME communautaires, soit à l'acquisition de biens affectés à l'exploitation d'une entreprise individuelle répondant à la même définition ; - à compter de l'affectation des sommes et pendant une période de cinq ans, le donataire doit exercer dans l'entreprise ou la société bénéficiaire son activité professionnelle principale ; - pendant cette même période de cinq ans, l'activité de la société ou de l'entreprise doit être industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale. Le donataire ne peut bénéficier du dispositif qu'une seule fois par donateur. Sur les aides financières En matière de financements et d’aides, le premier réflexe est de prendre rendez-vous avec son banquier. En effet, les aides sont nombreuses et varient selon la situation du repreneur. Afin de discerner quelles sont leurs subtilités il est souhaitable de se rapprocher de ceux qui les proposent. Voici ci-dessous un tableau qui récence les types de financement et les principales sources de financements. Il faut savoir qu’il existe des dispositifs d’aides qui permettent de garantir des intervenTypes de financements tions financières ou bien d’obtenir des prêts. OSEO propose notamment des aides pour faciliter les opérations de reprise, qui sont brièvement exposées ci-après : le Fonds National de Garantie Transmission des PME et TPE Ce fonds est destiné à garantir, à hauteur de 50%, toutes les interventions financières concernant la transmission d’une entreprise, à l’exclusion d’entreprise en difficulté. La quotité garantie, de 50 %, est portée à 70 % en cas d’intervention conjointe avec la Région. Le bénéficiaire peut être une holding de reprise, une entreprise individuelle et société, une personne physique réalisant un apport en fonds propres dans la structure de reprise. Sources de financements Épargne personnelle - le repreneur - ses associés, s'il y a lieu Crédit-vendeur - le cédant Aides ou subventions au repreneur - l'Etat : dispositif NACRE - les collectivités locales Prêt d'honneur, c'est à dire sans garanties, et crédit solidaire - les plates-formes d'initiative locale - réseau Entreprendre - les collectivités locales - les autres organismes de prêts d'honneur ou de développement économique Participation dans le capital - fonds de Capital-transmission - sociétés de reconversion (selon le site) - associations :Love Money pour l'Emploi, ... Primes, subventions à l'entreprise - les collectivités locales Prêts à moyen/long terme à l'entreprise - établissements de crédit (banques) - les sociétés de reconversion (selon le site) A noter : deux prêts sans garantie accordés par OSEO bdpme : - le Prêt à la création d'entreprise (PCE) Contrat développement transmission first choice in temperature control Les dépenses financées concernent : - l’achat de parts sociales : transmission de la majorité du capital, d’une minorité ayant vocation (par contrat) à atteindre une majorité ou exceptionnellement d’une minorité par les actionnaires majoritaires lorsque cela est essentiel au développement de l’entreprise. - L’achat de fonds de commerce : reprise de fonds de commerce à l’exclusion des deuxièmes installations par reprise de fonds de commerce de détail, de l’hôtellerie-restauration ou de services personnels. projets, en confortant leur plan de financement au démarrage, - alléger le coût d'instruction des dossiers, - favoriser l'accompagnement des entreprises nouvelles. Le contrat développement transmission Cette aide prend la forme d’un prêt sans garantie ni caution personnelle, de 40 000 à 400 000 euros (Dans la limite du plafond unitaire admis par le fonds de garantie régional concerné), d'une durée de 7 ans maximum avec un allègement du remboursement les 2 premières années. Il accompagne systématiquement un prêt bancaire d'une durée minimum de 5 ans qui peut bénéficier d'une garantie OSEO. En bref : • L'essentiel côté vendeur : avoir l'envie réelle de la transmission : - Valoriser son entreprise en la nettoyant de toutes les anomalies historiques, notamment au plan social et fiscal. - Etre prêt psychologiquement à la cession, en ayant mis en place de vraies délégations de pouvoir. - Demander à ses conseils la réalisation d'un Vendor Due Diligence (VDD : cf lexique) qui sera le document remis aux acheteurs potentiels. • L'essentiel côté repreneur : apprendre la culture de l'entreprise-cible : D’autres aides sont envisageables et il est difficile de toutes les exposer. En dernier lieu, on peut citer le prêt à la création d’entreprise. Ce prêt a vocation à favoriser également l’accès au crédit bancaire des repreneurs de petites entreprises saines. Il vise à : - répondre à l'insuffisance de fonds propres ou quasifonds propres des petits Le prêt à la création d’entreprise (PCE) est compris entre 2 000 et 7 000 €. Il est obligatoirement accompagné d'un concours bancaire à moyen ou long terme. Il est accordé sans garantie, ni caution personnelle. La durée du PCE est fixée à 5 ans, avec un différé de remboursement de 6 mois. - Réaliser un audit d'acquisition. - Connaître ses propres forces et faiblesses. - Apprendre la véritable culture de l'entreprise-cible. - Clarifier la mission (fond et forme) de l'ancien dirigeant lorsqu'il reste après la transmission. - Obtenir l'adhésion du personnel : le faire participer à l'aventure en communiquant en interne le plus tôt possible. Pour en savoir plus Vous pouvez vous renseigner auprès d’un réseau d'aide et d'accompagnement de la création d'entreprises (Chambres de commerce et d'industrie, Chambres de métiers et de l'artisanat, Boutiques de gestion, France Active, France Initiative, Réseau Entreprendre, ADIE, APCE etc.). Vous pouvez vous adresser directement à l'une des agences des principaux réseaux bancaires : Société Générale, BNP Paribas, LCL, Banques Populaires, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, CIC, Caisses d'Epargne, Crédit du Nord, Crédit Coopératif, etc. Les sources d'information : www.deficreation.com www.reprise-entreprise.oseo.fr www.bnoa.net www.lentreprise.com www.entrepriseevaluation.com www.cession-entreprise.com www.oseo.fr www.apce.com www.reseau-entreprendre.org www.clesdelabanque.com www.transmision-entreprise.fr www.entreprisestransmission.com www.entreprises.gouv.fr/r00_cles_reussite/aides_appuis_financements.htm Les pâtes « al dente » demandent à la fois une température de cuisson précise et un timing exact. Ce qui est vrai pour la cuisson des pâtes l‘est également pour la régulation thermique des moules. Les thermorégulateurs SINGLE sont puissants tout en restant peu gourmands en énergie – appareils à eau jusqu‘à 200°C et à huile jusqu‘à 350°C. 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Si la réforme des délais de paiement continue de susciter de nombreuses interrogations, le jeu de questions / réponses de la DGCCRF essaie péniblement d’y réponse, quitte à jeter un peu plus le trouble à la fois sur le champ d’application des exclusions sectorielles et celui des contrats internationaux.1 Ainsi, à la question : « une entreprise peut-elle se voir imposer par son débiteur un accord dérogatoire, sans l’avoir souhaité ? », la DGCCRF donne un argument aux entreprises pour résister à la pression de leurs clients : « Une entreprise ne peut pas se voir imposer par son débiteur un accord dérogatoire si elle ne le souhaite pas. En effet, l’objet d’un accord dérogatoire est d’autoriser le créancier à accorder à ses débiteurs des délais plus longs que les délais LME ; en revanche, le débiteur ne peut se prévaloir de l’accord dérogatoire pour opposer le délai maximum à son créancier. » Dans le même sens, un courrier du 22 avril 2009 de la DGCCRF va même plus loin en précisant que : « Les accords dérogatoires prévus par la LME restent des contrats, bien qu’ils présentent certaines spécificités, et ne peuvent donc s’appliquer qu’entre parties signataires du même accord. Dans tous les autres cas, ce sont les délais légaux qui doivent être respectés. En conséquence, en tant que fournisseur, vous pouvez imposer les délais légaux de 45 jours fin de mois ou 60 jours à la date d’émission de la facture, puisque l’accord de l’organisation professionnelle de votre client ne vous est pas opposable et que votre organisation professionnelle n’est pas signataire d’un accord professionnel dérogatoire. La persistance de vos clients à ne pas tenir compte de cette position constitue une infraction à l’article L.441-6 du Code de commerce punie d’une amende de 15 000 euros et peut par ailleurs engager la responsabilité civile de son auteur en cas de rupture brutale ou partielle des relations commerciales. L’article L.442-6 du Code de commerce dispose en effet : Engage la responsabilité de son auteur et l’oblige à réparer le préjudice causé le fait, par tout producteur, commerçant, industriel ou personne immatriculée au répertoire des métiers (…) : 2. De soumettre ou de tenter de soumettre un partenaire commercial à des obligations créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties (…).. D’obtenir ou de tenter d’obtenir, sous la menace d’une rupture brutale totale ou partielle des relations commerciales, des conditions manifestement abusives concernant les prix, les délais de paiement, les modalités de vente ou les services ne relevant pas des obligations d’achat et de vente ». Dont acte. Quant à la question : « les nouvelles dispositions relatives aux délais de paiement s’imposentelles aux contrats internationaux ? », elle répond… à côté ! « La jurisprudence a reconnu le caractère d’ordre public à l’article L 442-6 du code de commerce qui prévoit la sanction civile du dépassement des délais légaux de paiement. La DGCCRF, qui intervient au nom de l’ordre public économique, veillera à ce que des créanciers français ne se voient pas imposer des délais de paiement anormalement longs par leurs débiteurs, en particulier ceux qui utiliseraient des centrales de paiement à l’étranger dans le seul but d’échapper aux dispositions nationales. En outre, la DGCCRF veillera à ce que les débiteurs établis en France règlent leurs créanciers résidant à l’étranger sans entraîner de distorsions de concurrence vis-à-vis d'opérateurs résidant en France. » Il me revient en mémoire la fameuse histoire des Shadoks, et la voix de Claude Piéplu résonne encore à mes oreilles : « Les Shadoks ne comportaient en tout que 4 cases. (…) Pour remplir les cases déjà, ce n’était pas facile et cela prenait un certain temps. C'est alors que commençait la difficulté parce que, quand les cases étaient pleines, il n'y avait plus de place et le Shadok, on ne pouvait plus rien lui apprendre. Si on essayait quand même, alors obligatoirement il y avait une case qui se vidait pour faire de la place. De sorte que quand un Shadok avec une tête pleine voulait apprendre quelque chose, il fallait qu'il en oublie une autre. »2 1 : Voir site internet http://www.dgccrf.bercy.gouv.fr/documentation/lme/delais_paiement.htm. 2 : Voir l’Education des Shadoks http://www.lesshadoks.com/index2.php?page=10 N°58 – Juin Plastilien 37 S o c i a l Justine DUCOURTIOUX Allizé-Plasturgie Chômage partiel : ce qui change Le chômage partiel permet de faire face à des difficultés économiques passagères ou à des circonstances exceptionnelles nécessitant une réduction du temps de travail en deçà de 35 heures ou de la durée conventionnelle si elle est inférieure. Une indemnisation destinée à compenser la diminution temporaire du temps de travail doit être versée aux salariés concernés. De nombreux textes ont modifié le dispositif du chômage partiel. Ainsi, depuis le 1er janvier 2009, le contingent annuel d’heures indemnisables a été augmenté et l’indemnisation des heures perdues est passée de 50% à 60% du salaire horaire brut. Le dernier texte en date étant le décret du 29 avril 2009 sur l’activité partielle de longue durée. Le chômage partiel se compose d’une allocation spécifique de l’État, d’une allocation conventionnelle à la charge de l’employeur et d’éventuelles « aides » supplémentaires de l’État et de l’Unédic. L’allocation spécifique de l’État Cette allocation, due pour chaque heure perdue en dessous de 35 heures, est depuis le 1 er janvier 2009, de 3,84 euros (entreprises de 250 salariés maximum) ou 3,33 euros (entreprises de plus de 250 38 Plastilien Juin – N°58 salariés). S’il s’agit d’une réduction d’horaire, elle est versée dans la limite de 800 heures par an et par salarié (1 000 heures pour les filières de l’automobile, du textile, de l’habillement et du cuir). En cas de chômage partiel total, la limite est de six semaines consécutives. Une allocation conventionnelle Pour les entreprises relevant de l’accord national interprofessionnel du 21 février 1968 (notamment la Plasturgie), une allocation, due par l’employeur, permet d’indemniser les heures perdues à hauteur de 60 % du salaire brut avec un minimum garanti de 6,84 euros (ANI, 21 févr. 1968 ; avenant, 15 déc. 2008). Cette somme inclut le montant de d’allocation spécifique de chômage partiel. Les 3 euros ou 3,51 euros restant à la charge de l’employeur peuvent, dans le cadre d’une convention, être pris en charge par l’État (article L. 5122-2, 1 du code du travail) à hauteur, en 2009, de 50 % (cas général), 80 % (taux majoré) ou 100 % (situations exceptionnelles). Une allocation complémentaire Depuis le 1er mai 2009, un dispositif alternatif au chômage partiel classique, dénommé « activité partielle de longue durée » est mis en place. Ainsi, les salariés peuvent être indemnisés à hauteur de 75% de leur salaire horaire brut si l’entreprise est couverte par une convention d’activité partielle de longue durée. Celle-ci doit être conclue entre le représentant de l’État et les organismes professionnels ou interprofessionnels ou directement avec l’entreprise (C.trav., article .L.5122- 2, du code du travail ; Convention État-Unédic, 15 avr. 2009 ; D. no 2009478, 29 avr. 2009, JO 30 avr.). Cette convention est conclue pour une période minimale de 3 mois, et peut être renouvelée sans toutefois excéder 12 mois au total, dans la limite du contingent de 800 ou 1 000 heures. La rémunération brute à prendre en compte est celle servant d’assiette au calcul de l’indemnité de congés payés, ramenée à un montant horaire sur la base de la durée légale applicable dans l’entreprise ou, lorsqu’elle est inférieure, la durée collective du travail ou celle stipulée au contrat. En contrepartie de cette aide, l’employeur doit : - s’engager à maintenir dans l’emploi les salariés subissant une réduction d'activité et ce pendant une période égale au double de la durée de la convention sous peine de devoir reverser les sommes perçues de l’État ou de l’Unedic. Le remboursement est à effectuer pour chaque salarié concerné dont le contrat sera © Sokolovsky - Fotolia.com S o c i a l rompu pour motif économique, départ à la retraite dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi ou mise à la retraite ; - proposer à chaque salarié bénéficiaire de la convention un entretien de professionnalisation en vue d’examiner notamment les éventuelles actions de formation ou de bilans à engager. Mais, compte tenu du niveau d’indemnisation du chômage partiel qui est de 6,84 euros brut minimum depuis janvier 2009, et de l’exonération de charges sociales sur les allocations versées dans ce cadre, les obligations de l’employeur, au titre de la rémunération mensuelle minimale, ne sont que théoriques. Les allocations versées au titre du chômage partiel sont exonérées de charges sociales. Elles sont soumises à la CSG (6,2 %) et à la CRDS (0,5 %) sur 97 % de leur montant. Licenciement économique lié à la réorganisation de l'entreprise : l'étendue du contrôle du juge A noter qu’une allocation complémentaire peut être due par l’employeur au titre de la rémunération mensuelle minimale afin de garantir aux salariés à temps plein un salaire égal au Smic net. Le licenciement pour motif économique n'est pas valable lorsque les éléments invoqués pour justifier d'une menace sur la compétitivité de l'entreprise sont la conséquence de la réorganisation décidée par l'employeur. La réorganisation de l’entreprise constitue un motif économique de licenciement si elle est effectuée pour en sauvegarder la compétitivité ou celle du secteur d’activité du groupe auquel appartient l’entreprise (Cass. soc., 17 oct. 2007, n° 0642.271, Sté Symphonie On Ligne c/ Bignand et a.). L’appréciation de la nécessité de réorganiser l’entreprise est effectuée par les juges ; il n’y a pas de critères généraux. En l’espèce, une entreprise relevant du secteur du travail du métal a transféré une partie de son activité à une filiale allemande et a modifié ses procédés de production. économique devant le conseil de prud’hommes. Il obtient gain de cause au motif que la réorganisation n’était pas nécessaire à la sauvegarde de la compétitivité du secteur d’activité. En effet, les juges constatent que le secteur d’activité dont relève l’entreprise, le travail du métal, a un chiffre d’affaires en progression et que les éléments invoqués pour justifier d’une menace sur sa compétitivité étaient la conséquence de la réorganisation décidée par l’employeur. > Cass. soc., 29 avr. 2009, n° 0744.116, Sté Kennamétal c/ Vray Cette restructuration a entraîné une réduction des effectifs. Un salarié licencié a contesté son licenciement N°58 – Juin Plastilien 39 F o r m a t i o n Les missions de terrains de l’école des mines d’Alès LE PLASTILIEN : Mr FORNER, vous dirigez le service pédagogie entreprise : pouvezvous nous définir les objectifs d’une mission de terrain ? André FORNER : Une mission est un exercice pédagogique qui se déroule sur cinq semaines consécutives, encadré par un tuteur, professionnel de l’entreprise. Un groupe de trois élèves travaille sur le sujet proposé par leur tuteur, et présente leur travail devant un large auditoire de professionnels. Au cours de la mission, ils auront, éventuellement, sur le site de l’École ou par téléphone, des rencontres avec des consultants en rapport avec la nature de la mission. Une mission a prioritairement un objectif pédagogique : formation scientifique, économique et humaine. Une mission n’est pas un stage, les objectifs de ces exercices sont disjoints mais complémentaires. Une mission induit une proximité avec le tuteur. Elle permet de contribuer à la résolution d’un problème posé, dans un temps limité, avec des contraintes et des exigences 40 Plastilien Juin – N°58 identiques à celles des collaborateurs du tuteur. Les trois élèves sont considérés comme des consultants juniors. Elle permet de responsabiliser au maximum les étudiants en leur confiant une mission réelle avec une obligation de résultat, et de mettre en application les connaissances acquises avant la mission ou pendant la mission. C’est un échange gagnant–gagnant qui permet de développer l’esprit d’entreprise de nos élèves ingénieurs–entrepreneurs. Microscope electronique à balayage Expliquez-nous quels sont les thèmes que vous proposez ? André FORNER : Depuis l’année scolaire 1999-2000, nous proposons 200 missions par an aux entreprises, aux incubateurs, aux collectivités. Quatre thèmes sont répartis sur une année scolaire en dehors des périodes d’été : - Mission M1 : étude de marché pour les élèves de 1ère année d’études. - Mission M2 : conseil en organisation pour les élèves de 2ème année d’études. Microcompoundeur - Mission M3 : création de produits ou de services innovants pour les élèves de 2ème année d’études. - Mission M4 : création d’en- ATG couplée IRFT treprise ou d’activités nouvelles pour les élèves de 3°année d’études. Chaque mission est présentée par son tuteur, le premier jour F o r m a t i o n de la mission, puis 5 semaines après, toutes les équipes de trois élèves se retrouvent à Alès pour une soutenance devant un public formé de professionnels, d’enseignantschercheurs de l’Ecole et d’invités : nous jugeons ainsi l’aptitude à communiquer de nos élèves ! Nos adhérents, chefs d’entreprise, peuvent donc devenir tuteurs, qu’est-ce que vous attendez d’eux ? André FORNER : Le tuteur devra, dans la mesure du possible, accueillir dans ses locaux les élèves et leur fournir des moyens tels que bureau, téléphone, fax, photocopieuse, moyens informatiques… Au cours de la mission, le tuteur doit se positionner comme un enseignant. Même si la mission revêt pour lui un intérêt économique, il ne devra pas perdre de vue l’objectif pédagogique qui doit rester dominant. Il doit conseiller et apporter directement ou indirectement les connaissances nécessaires à l’accomplissement de la mission. Son rôle est avant tout pédagogique. Si les résultats économiques de la mission sont ambitieux, la motivation des élèves augmentera. Mais ces résultats économiques ne doivent pas constituer, pour le professionnel, son seul objectif, car l’objectif pédagogique doit rester au premier plan. Enfin, le tuteur doit proposer un sujet de mission, conseiller, orienter, corriger, mais nullement faire : c’est la tâche de ses élèves. La charge de travail pour le professionnel est très variable selon les individus. Un suivi (au travers d’une petite réunion) tous les 2 ou 3 jours et une disponibilité téléphonique peuvent permettre à un professionnel d’exercer correctement son rôle. Les élèves apprécient cet exercice et très souvent gardent contact avec le tuteur. compréhension, son esprit de synthèse, sa cohésion, son aptitude à convaincre, communiquer et écouter. Comment évaluez-vous la mission ? André FORNER : L’évaluation est double : LE PLASTILIEN : enfin, tout cela a un coût André FORNER : Cet exercice se passe entièrement dans l’entreprise et les élèves ne connaissent leur destination que le premier jour de la mission : présentation par les entreprises. Afin d’éviter des pertes de temps, nous demandons aux entreprises de préparer l’arrivée des élèves : réservation et prise en charge d’un hébergement (foyer, gite…), prise en charge également de la restauration et des déplacements des trois élèves. 1-Le professionnel attribue à chaque étudiant de l’équipe une note qu’il justifie par un commentaire qui sera porté à sa connaissance. Cette note porte sur le travail fourni, la capacité d’appliquer les connaissances acquises, les qualités humaines. 2-L’évaluation de la soutenance finale est assurée par un jury. Le jury est constitué de professionnels et d’enseignants. Il attribue une note collective à l’équipe. Elle porte sur les solutions apportées aux problématiques, la capacité de l’équipe à s’adapter, sa motivation, sa rapidité de Il n’y a pas d’indemnités à donner aux élèves si les frais sont pris en charge. Interview de M. Alain DALLOZ (Société MERIDIES à Nî mes) LE PLASTILIEN : Mr DALLOZ, vous êtes membre de Allizé Plasturgie, dans quel cadre avez-vous connu les missions de l'EMA ? Alain DALLOZ : J'ai pu connaître les missions suite au conseil donné de notre organisation professionnel de rapprochement avec l'EMA d'une part et d'autre part à une entrevue avec la Directrice du Centre des Matériaux de Grande Diffusion ( CMGD, un des 3 laboratoires de l'Ecole) qui m'avait à l'époque ( 2005 ) développé les différents types de collaboration que les industriels pouvaient entretenir et attendre de l'EMA et du CMGD. Comme vous le voyez cela remonte à plusieurs années et la réussite de ces échanges ne se dément pas. Quels ont été les sujets traités ? Avez-vous établi des contacts ensuite avec les laboratoires de recherche ? Alain DALLOZ : Une mission M1 (Etude de marché) a pu être donnée en 2005, elle se carac- térisait en une étude de marché d'un produit propre créé et développé par MERIDIES. L'équipe des 3 élèves ingénieurs avait été d'une grande disponibilité et d'une rare pertinence. Leur travail avait permis de déboucher sur des propositions et solutions concrètes qui ont servie à l'entreprise. L'esprit de ces différentes missions ne s'écarte pas du "terrain'' et c'est ce qui en fait leur succès. L'année dernière, toujours dans l'accompagnement au développement d'un produit créé et éco conçu par MERIDIES, le CMGD, par une convention de recherche, a été sollicité dans le but de déterminer une formulation de matière avec une matrice biodégradable répondant au cahier des charges de notre produit en développement. Là encore, les travaux de l'équipe de José Marie LOPEZ CUESTA, Responsable du projet de recherche « Nanoparticules,Nanocomposites, et N°58 – Juin Plastilien 41 F o r m a t i o n Composites Particulaires (2NCP) » au sein du pôle Matériaux Polymères Avancés du CMGD, ont été remarquables et en totale adéquation avec la demande. Quels retours pour l'entreprise et conseilleriez-vous les missions à d'autres membres d’ Allizé-Plasturgie ? Alain DALLOZ : Comme je viens de l'expliquer, la mission M1 donnée en 2005 de par ces propositions, a permis à MERIDIES de se développer sur un segment de marché où elle ne figurait pas, les résultats de la convention avec le CMGD sont à venir puisque nous sommes en cours d'élaboration d'un moule pour vérifier au réel les données labo cependant nous pouvons déjà penser que les premiers résultats sont plus que prometteurs. Eu égard à nos expériences réussies, je ne saurais trop conseiller à mes collègues et membres d'Allizé, d'utiliser les services de l'EMA et de son centre de recherches des matériaux afin de valider une problématique qui pourrait apparaitre au sein de leur entreprise et qui rentre dans le cadre de compétence de ces services et missions. Présentation des thèmes de recherche du CMGD par José Marie LOPEZ CUESTA Le CMGD est l’un des trois centres de recherches de l’EMA et fait partie de l’Institut Carnot M.I.N.E.S. Ses thèmes de recherche portent sur les minéraux industriels et matériaux du génie 42 Plastilien Juin – N°58 Extrudeuse bi-vis civil d’une part, et sur les matériaux polymères avancés d’autre part. L’activité polymères concerne près de trente personnes et est structurée autour de deux projets de recherche, l’un concerne l’élaboration et les propriétés des nanoparticules et micro- ou nano-composites particulaires (2NCP, Pr JM Lopez Cuesta), l’autre est relatif aux bio-composites et composites fibreux (MaCoBio, Pr A Bergeret). Parmi les thèmes développés à l’intérieur de ce pôle polymères, l’étude des relations structure-propriétés des composites et du rôle des interfaces dans ces matériaux représentent un thème dominant. Par ailleurs, les thématiques liées à la durabilité des polymères et composites sont également essentielles. Ainsi, les aspects liés à la recyclabilité, les comportements liés à l’exposition dans des conditions extrêmes (vieillissements divers, réaction au feu…) sont couramment traités par les chercheurs du CMGD. De nombreux travaux concernent par ailleurs l’obtention de propriétés fonctionnelles originales (physico-chimiques et structurales notamment) pour des matériaux polymères (composites et alliages) au moyen de la maîtrise des formulations et des procédés de mise en œuvre à l’aide de différentes techniques disponibles au CMGD (mélangeur interne, mélangeur à rouleaux, extrusion bi-vis, microcompoundeur, calandreuse, presses à injecter). Les compétences du CMGD concernent notamment l’étude des lois de comportement mécanique des matériaux polymères à travers le développe- ment de méthodes expérimentales originales (photomécanique) et de techniques de modélisation. Par ailleurs, différentes études menées en collaboration avec nos collègues montpelliérains de l’ENS Chimie et de l’Université (Institut Charles Gerhardt) conduisent à la synthèse de polymères originaux pouvant répondre à des besoins industriels précis. Enfin, afin de pouvoir développer au mieux ses thématiques, le CMGD dispose de moyens efficaces d’étude des microstructures et des compositions (microscopie à balayage, diffraction X, spectroscopie IR, analyse thermique). assurances 62, Rue Montgolfier – 69006 LYON Tél. 04 78 37 57 17 – Fax 04 78 38 09 05 e-mail : [email protected] Site internet : www.sofras-conseil.com Notre métier "LA MAITRISE DES RISQUES DE L'ENTREPRISE" Notre atout * Partenaire totalement indépendant des compagnies, constitué d'une petite équipe de professionnels avec l'accès à des réseaux nationaux et internationaux. Notre prestation Notre objectif * * * * * * Analyse de vos risques Appel d'offres Choix du meilleur rapport qualité/prix Remise d'un plan d'assurance Assistance technique Conseils permanents * Maintenir le meilleur service dans la gestion de vos dossiers tant en France qu'à l'Etranger. CONSEIL Plasturgistes ! Depuis plus de 20 ans, nous accompagnons votre chambre patronale. Aujourdʼhui, Allizé-Plasturgie nous attribue le statut de PARTENAIRE. Nʼhésitez donc pas à nous contacter car nous serions heureux de vous faire bénéficier de notre expertise. CONSEIL Dommages aux Biens • • • • Responsabilité Civile Incendie et Risques annexes Informatique, Bris de Machines Tous Risques Moules Dommages-ouvrage… • Responsabilité Civile Professionnelle • Responsabilité Civile Produit • Responsabilité Civile Pollution… Gestion Sociale • Absentéisme (MENSUPLAST) • Mutuelle, Maladie • Prévoyance Groupe • Accident du travail… Pertes Pécuniaires ✁ Votre entreprise • Pertes d'Exploitation, pénalités • Crédit Client • Affacturage (FACTOPLAST)… • • • • Missions à lʼétranger Perte dʼemploi Indemnité de fin de carrière Retraites Surcomplémentaires… Protection des Dirigeants • Homme-clé, Porteurs de parts • Chômage, caution, emprunteur • Responsabilité Civile des Mandataires… Membres dʼun syndicat régional adhérent à Allizé-Plasturgie : Bon pour un diagnostic gracieux Notre interlocuteur Vos souhaits Nom :........................................................................ Nom : ............................................................................................. Dates :.......................................... Localité : ................................................................... Tél./Fax :........................................................................................ Horaires : ..................................... Facilitez votre démarche en utilisant notre fax : 04 78 38 09 05 R é s e a u E x p e r t s Thérèse HEMERY & Christian FABRE Actéa Développement - Go Between Quelle heure est-il à votre horloge commerciale ? Thérèse Hémery et Christian Fabre respectivement gérants des sociétés Actéa Développement et Go Between ont été choisis par Allizé-Plasturgie pour animer l’action « Compétences Commerciales » de Plasturgie Rhône-Alpes 2009. Ils proposent une série d’articles coécrits, sur le thème des processus commerciaux, voici le quatrième article. - Mettez-vous à l’heure commerciale (Plastilien n°54) - Stratégie commerciale : la ligne à suivre (Plastilien n° 55) - Donnez de la valeur à vos clients (Plastilien n°57). Pro-activité... C’est le maître mot de l’ensemble de la démarche commerciale ! Si vous avez suivi cette chronique, vous en êtes aujourd’hui convaincu ! Alors, comment exercer sa pro-activité dans un face à face avec le client ? Comment gérer l’entretien, sur quel ton, dans quel timing, que faire avec les silences …? Permettez-nous de revenir à cette histoire du vieux professeur qui intervient devant un public de cadres dirigeants d’une multinationale, et fait une courte intervention sur la gestion du temps. Le vieux professeur sort un bocal transparent, et le remplit de cailloux. Une fois l'opération terminée, il demande à l’assistance si le récipient est rempli. Les cadres répondent par l'affirmatif. Notre intervenant sort alors des gravillons. Il agite le tout pour égaliser, et voilà que les petits cailloux remplissent tous les espaces encore libres. Un jeune cadre fougueux et pertinent intervient alors pour préciser qu’il est encore possible de rajouter du sable fin, puis de faut CONVAINCRE. Même si nous reconnaissons que bonimenter est un art dont la maîtrise est difficile, nous nous permettons de nous inscrire en faux face à cette réponse. Et nous osons les parallèles suivants : - les cailloux : l’écoute client, la découverte du besoin, des motivations; - le gravier : l’offre que l’on fait au client, avec tous les avantages qu’il va pouvoir en retirer; - le sable : la réponse aux objections, aux questions que le client aura besoin de poser pour se rassurer, puisque notre offre l’intéresse; - et l’eau : l’attitude, le sourire, l’humour… le liant indispensable. l’eau, et que seulement après ces opérations, on pourra considérer que le bocal est totalement rempli … Prenons la liberté ici d’appliquer cette histoire à l’entretien de vente. Comment utiliser efficacement le temps très court que le face à face client nous octroie ? Quelle étape de la vente peut donc bien représenter ces cailloux qui prennent tant de place, et qu’il faut impérativement placer en premier, sous peine de passer à côté de l’essentiel ? Les bonimenteurs vous répondront sans sourciller que les cailloux doivent impérativement représenter l’argumentation produit et la présentation de l’entreprise, puisqu’il Étude de marché /client Offre Objectifs Stratégie commerciale Veille Bilan Analyse des écarts Organisation commerciale Tableaux de bord Suivi client SAV logistique Acte de vente Argumentation Conviction Plan d’actions commerciales N°58 – Juin Plastilien 45 E x p e r t s Les cailloux, l’écoute Oui, l’ECOUTE est bien le maître mot pour convaincre, et ce n’est pas nouveau ! En effet, on attribue à Lao Tseu la phrase « Si l’être humain a 2 oreilles et une bouche, c’est pour écouter 2 fois plus qu’il ne parle ». Or, l’enjeu d’un entretien de vente, est bien (et doit toujours être) de convaincre son interlocuteur (qu’il est indispensable de nous référencer, qu’il a devant lui le meilleur interlocuteur pour son besoin, qu’il fait le meilleur choix de fournisseur, qu’il faut signer sans attendre …). L’ECOUTE CLIENT est donc primordiale (au sens propre du mot, elle doit prendre la première place dans l’ordre chronologique et dans le temps imparti) dans l’acte de vente, que notre interlocuteur ne soit encore que prospect, ou qu’il soit déjà client. non pas à « étaler » ce que nous savons. Certes, s’être renseigné sur son interlocuteur, son entreprise, son actualité est indispensable, mais cela ne doit servir qu’à alimenter les questions que nous lui posons et l’offre que nous préparons, et Alors, comment bien écouter son « client » ? Tout simplement en posant des questions, en osant être curieux, certes avec respect, mais sans tabou ! (y compris pour le budget, les concurrents …) © Elenathewise - Fotolia.com R é s e a u Qu’avons-nous besoin de savoir ? Bien évidemment c’est le besoin du client (ou du prospect) qui fait l’objet de toute notre attention, c’est à partir de ce besoin client que nous pourrons faire notre offre. Mais qu’appelle-t-on le BESOIN CLIENT ? Les ouvrages de marketing qui traitent de ce sujet sont nombreux, et les réponses sont souvent complexes, car le sujet lui-même est complexe. Pour faire faire une bonne écoute client, simple et efficace, nous vous proposons un outil (issu du coaching) : le RPBDC. Un acronyme de plus, mais qui prend toute sa dimension avec cette explication, et dont les étapes sont essentielles : © Olga Lyubkina - Fotolia.com - R comme Réalité : les premières questions qu’il nous faut poser doivent nous permettre de prendre la température, de saisir dans quelle réalité est notre interlocuteur, au 46 Plastilien Juin – N°58 moment même où nous le rencontrons. Louis XIV tenait les propos suivants : «J’aime bien mon tailleur, parce qu’il prend mes mesures à chaque fois qu’il me voit ». - P comme Problème : quel est le problème que le client souhaite voir résolu ? Dans les métiers techniques de la plasturgie, il est fréquent que le client aborde son problème, sans nous avoir laissé le temps de prendre la température ! Ne nous laissons pas piéger ! C’est bien à nous, vendeur, de mener l’entretien, et d’amener les questions dans l’ordre. C’est à ce stade que nous cherchons les motivations et les freins de l’acheteur, qui vont toujours (oui, nous osons) au-delà de la simple problématique prix, dans laquelle voudraient bien nous enfermer les acheteurs. Là encore, pour en sortir, il faut poser des questions, de nombreuses questions. B comme Besoin : c’est notre expertise métier, la maîtrise technique de nos produits et de nos prestations, qui nous permet, à partir de la problématique exprimée par le client, de bien cerner son besoin. D comme Demande : à cette étape, il est essentiel de poser la question « que souhaitezvous exactement ? », car c’est à cette question que notre acte de vente va répondre. En effet, l’acheteur a un budget pour cette demande particulière, mais n’a pas forcément le budget pour répondre à l’ensemble de son besoin, et moins encore pour résoudre tout son problème. Et pour que notre offre produit / service /prix soit compétitive, il faudra avoir une R é s e a u réponse claire à la question cidessus. C comme Conclusion : pour conclure, nos questions se font sous forme de reformulation « donc, si j’ai bien compris, vous avez besoin de A, B, E, Z, O, Q et vous cherchez aujourd’hui A, Z et Q ? ». Et ce n’est qu’à la suite de TOUTES ces questions, que l’on peut faire notre offre, et non avant ! Le gravier, l’offre faite au client Une fois cette longue phase d’écoute menée à bien, nous sommes prêts à faire la meilleure offre à l’acheteur, celle qui va répondre à sa demande du moment, celle pour laquelle il a un budget, donc celle que nous pouvons décrocher, devant les concurrents puisque nous avons mieux compris la demande, et que nous avons l’esprit « conseil », les « bonnes idées », l’expérience de notre métier. Bien évidemment, ce que l’acheteur veut entendre, c’est le bénéfice qu’il va en retirer (temps de cycle plus court, durée de vie des pièces allongée de 30 % …). Les éléments techniques seront alors des preuves pour étayer l’argumentation sur notre offre, et non des arguments eux-mêmes. Et vous ne donnez que les arguments que le client souhaite entendre (en général, 3 arguments suffisent à cette étape). Exploration Préparation 3 Avant Closing Écouter, écouter, écouter... Recueillir les besoins, les attentes, les motivations Poser des questions Contact 1 E x p e r t s 4 6 Pendant 2 Prise de rendez-vous Comme vous avez « pointé juste » grâce au début de l’entretien, votre offre l’intéresse, il a donc besoin d’être rassuré, et pose donc des questions complémentaires (les objections !). Profitez-en, c’est le moment d’alterner ECOUTE et ARGUMENTATION. C’est un jeu de ping-pong, avec des smashs doux mais efficaces, pour atteindre l’objectif que vous vous étiez fixé pour cet entretien. Bien évidemment, on n’obtient pas forcément le business après le 1er entretien, le cycle de vente est lié à votre activité, et à celle de votre client. Il vous faudra vous fixer un nouvel objectif pour l’entretien suivant. Après 5 Argumentation Objections « être convaincu soi-même » Un produit est constitué de caractéristiques qui se traduisent pour le client par des avantages dans la mesure où le vendeur apporte des bénéfices seuls susceptibles de le CONVAINCRE « laisser l’objection s’exprimer » Laisser l’objection s’exprimer, écouter avec attention, reformuler, faire préciser. Evaluer l’objection, la traiter, ignorer, minimiser, informer, expliquer un texte bien écrit (le positionnement de son entreprise et l’argumentaire de vente), anticipé les répliques (les réponses aux objections) et de nombreuses répétitions. Il s’agit de faire de la fausse improvisation, surtout quand « chaque vente est différente », quand on vend « de la pièce unique » ! Quelle attitude adopter ? La vôtre avant tout ! Vendre implique nécessairement de jouer un rôle… en restant soimême… mais en ayant préparé ses questions, ses réponses, ses attitudes, ses scenarios d’offres … Pour en savoir plus : • Actéa Développement Mme Thérèse Hemery [email protected] Tél. : 06 08 18 25 90 • Go Between Mr Christian Fabre [email protected] Tél. : 06.89.23.26.82 ou retrouvez les coordonnées complètes sur : www.plasticway.com Programme Développement des Compétences Commerciales – Porté par Allizé-Plasturgie – Plasturgie 2009, La Drire, et la Région Rhône-Alpes. En Conclusion : bonnes répétitions ! L’eau, l’attitude, le sourire, l’humour … le liant Le sable, la réponse aux objections Assimiler le métier de vendeur à celui de comédien nous semble pour ce 4ème élément une bonne image, même s’il faut savoir se préparer à l’imprévu. Si les phases 1 et 2 ont été bien réalisées, votre interlocuteur arrive tout naturellement à la phase 3, celle des objections. En effet, l’acte de vente nécessite une grande préparation d’analyse de son personnage, Et l’enjeu est de taille, parce que mener son entretien de vente comme le comédien mène sa pièce, c’est garder la maîtrise de la relation client, c’est se tourner vers une véritable vente « donnant-donnant », équilibrée. N°58 – Juin Plastilien 47 Une plate-forme puissante 8QHGHVOLJQHVGHSURGXFWLRQPRQGLDOHVOHVSOXVSXLVVDQWHVHWHIÀFLHQWHV au niveau énergétique Lorsque le high-tech japonais rencontre l’engineering allemand, le résultat ne peut être qu’exceptionnel ! Trois technologies d’entraînement – hydraulique, hybride et tout électrique – sont basées sur une plate-forme commune et couvrent une gamme de forces de fermeture de 250 à 20.000 KN. Combinées avec un très large catalogue d’options, elles apportent ODVROXWLRQjFKDFXQHGHYRVGHPDQGHVVSpFLÀTXHVHWjFKDFXQ de vos besoins de production. www.sumitomo-shi-demag.eu M a t e r i a u t e c h Gilles Gauthier Materiautech Place aux matières nobles A l’ère du virtuel, la matière reprend toute son importance et crée un lien sensoriel entre l’enveloppe et la magie des nouvelles technologies en créant un supplément d’âme. Le bois et le métal sont des matières phares par leur pouvoir d’évocation symbolique qui confère aux objets une dimension nouvelle. Metallic TOUCH A l’origine, sollicité pour sa solidité, le métal à longtemps été synonyme de protection. Sa brillance, son toucher sec et froid, s’opposait au plastique. Le besoin de retrouver sa densité, son écho caractéristique, entraine un retour vers la matière que l’on détourne, que 50 Plastilien Juin – N°58 l’on travaille pour lui donner une autre densité, en utilisant des traitements et aspects de surface pour les facetter, brosser ou pulvériser du métal. Les matières plastiques s’enrichissent de multiples techniques qui permettent d’obtenir des effets spéciaux de plus en plus précis. On distingue trois grands types d’effets, le premier travaille sur la matière même qui est modifiée ou enrichie, par des charges métalliques ou minérales, afin d’apporter aux matières plastiques des caractéristique mécaniques équivalents complémentaires ou supérieures aux métaux mais aussi de transcendé la sensorialité par des résonances qui reproduisent à l’identique les sons métalliques. Le deuxième consiste à travailler sur la surface des matières en confèrant à celle-ci un aspect le plus proche possible du métal, soit par la réalisation de peintures aspect métal M a t e r i a u t e c h (AKZO), soit par des métallisations qui vont non seulement reproduire l’aspect chrome ou inox mais aussi le toucher par la sensation de froid. La troisième approche consiste à reproduire la texture métallique par sa brillance ou son aspect brossé par des applications de peintures spéciales, (xwoda europe) ou par la réalisation de reliefs directement dans les outillages gravures chimiques ou électroérosion. Associées ces approches permettent d’être au plus près de la matière originelle, mais aussi d’envisager de nouvelles dimensions grâce à la spécificité propre des matières plastiques qui permettront une liberté de formes et de couleurs en ne traitant plus le métal dans son aspect clinquant ultra poli, mais en utilisant un panel de teintes plus proche des objets ayant subi la patine de l’âge, cuivrée, pourpre, prune, mise en évidence par des degrés d’oxydation et associés à des mises en volumes. On rentre dans un univers de subtilité et de sensorialité ou l’œil n’est plus le seul élément différentiateur. L’utilisation de textures Isotropes ou aléatoires permet d’obtenir un rendu relativement identique dans toutes les directions sans sens particulier. A l’opposé, une texture Anisotrope ou ordonnée donne la perception de sens ou d’un dessin ou d’un contraste du à la texture ( métal brossé, bois). i 17 MAIP INTECO ABS 201 H rouge charmille 31/46 ou 3142 GMV opaque métallisé Métallisé Transparence i 138 AD MAJORIS PA 6 choc SE020 9190 laiton cuir EGTC 2400 opaque Métallisé i 134 AD MAJORIS noir charmille 31/46 opaque i 135 AD PPS + 80 % MAJORIS inox noir 3142 GMV opaque Matières chargées argent charmille 31/46 opaque Métallisé i 135 MAIP INTECO PP métal PP copo 903 H Matières chargées Noir GEM Thématique Metal 3 4 5 1 = i 17 : Maip-Inteco 2 = i 138 : Ad Majoris 3 = i 134 : Ad Majoris 4 = i 135 : Ad Majoris 5 = i 18 : Maip-Inteco 1 2 N°58 – Juin Plastilien 51 M a t e r i a u t e c h Wood TOUCH Le bois est porteur d’âme, il nous ramène au premier contact avec la terre. Les propriétés des différentes essences exotiques ou locales sont à redécouvrir sans cesse. Solide, il inspire la confiance et la sérénité. Précieux, il permet un raffinement extrême tout en gardant une dimension humble. Symbole de stabilité et de virilité, il confère du caractère à des objets vidés de sens. Il faut revenir aux fondamentaux en conférants aux objets toutes les palettes d’effets olfactifs, sensoriels issus du bois mais en exploitant au mieux les caractéristiques des plastiques. i 184 i177 i14 i105 i180 i 184 FUTURAMAT PP + fibres hêtre PP 50 H 01 cuir EGTC naturel F 01 2400 opaque Fibres naturelles i 177 FUTURAMAT PP + farine PP 50 E 16 cuir EGTC naturel épicéa F 01 2400 opaque Fibres naturelles opaque Fibres naturelles opaque Fibres naturelles Biomatériaux i 14 AFT PP + 30 % PLASTURGIE fibres de bois i 105 FUTURAMAT PLA + bois i 180 FUTURAMAT i 58 i 167 brun charmille 31/46 PL30E11F0 charmille marron 1 31/46 PLA+FARINE PL30E26FO bronze EPICEA 3 cuir EGTC 2400 opaque Fibres naturelles Biomatériaux Métalisé AFT PP + 30 % PH3441 PLASTURGIE fibres de bois brun clair charmille opaque 31/46 Fibres naturelles AD MAJORIS i 176 FUTURAMAT 52 Plastilien Juin – N°58 PP+SCIURE BOIS CP 464 W marron 3142 GMV opaque Fibres naturelles PP + farine épicéa PF PEF 03 naturel cuir EGTC opaque 2400 Fibres naturelles i58 i167 i176 Le bois revient en force dans notre quotidien, que ce soit pour la construction ou dans l’aménagement, la décoration, les objets le bois est incontournable. La difficulté réside dans une dimension olfactive qui fait partie intégrante de la perception et de l’imagerie liée aux différentes essences naturelles. L’ensemble des thématiques sont disponibles, en nous contactant directement sur le site www. matériautech.org ou par téléphone au 0 820 48 24 48 Nos remerciements aux sociétés AFT PLASTURGIE, FUTURAMAT, AD MAJORIS, MAIP INTECO, AD MAJORIS, pour les matières : XWODA, AKZO NOBEL,WellBoard… pour les exemples d’applications : DEZINEO pour les études de tendances © REFLET Communication - Nancy / Belfort : 03 84 22 60 39 DE LA MATIÈRE NAISSENT LES FORMES P A R I S SIÈGE ADMINISTRATIF - C O L M A R - O Y O N N A X 6 rue de l’Industrie - 68126 BENNWIHR-GARE - TÉL. +33 (0)3 89 20 13 90 - FAX +33 (0)3 89 20 13 99 [email protected] - www.amp.fr M a t e r i a u t e c h “ La multiplicité des différentes matières plastiques offre une infinité de possibilités pour répondre aux évolutions des cahiers des charges de vos clients. La Matériautech est là pour vous aider dans cette démarche et nous avons décidé de traiter dans Plastilien les différentes familles de polymères, d'abord dans leurs généralités, puis nous traiterons ensuite matière par matière les différentes caractéristiques qui leur sont propres. Vous pourrez ainsi, au fil des parutions, vous confectionner une collection de fiches descriptives, collection qui sera un outil de sélection du matériau. Les fiches sont téléchargeables sur : www.materiautech.org ” LES POLYESTERS PET – PBT On distingue deux grands types de polyesters : Le terme « polyester » recouvre les deux familles suivantes de produits très différents : 1 - Les polyesters insaturés (PU) sont en général des liquides dont le durcissement est dû à une polymérisation déclenchée par un catalyseur. Ces polyesters insaturés sont des matières thermodurcissables. 2 - Les polyesters saturés (PET-PBT) sont des produits finis, mis en œuvre par fusion (injection, extrusion…). Ces polyesters saturés sont des matières thermoplastiques. Saturé / Insaturé : En ne s’intéressant qu’aux chaines carbonées, un polymère insaturé possède soit une ou plusieurs double (ou triple) PET - PBT Historique - 1941 : Ils ont été découverts par Dickson et Whinfield - 1950-55 : Développement industriel des films Mylar et des fibres textiles Dacron, Tergal, Terylène. 1970 : Utilisation comme matériau technique. Puis application aux corps creux bi- étirés. Formulation chimique PET : P=1 liaison CC. On peut alors le saturer par simple hydrogénation catalytique. Les uns proviennent de l’action de diestérification du di-éthylène glycol sur l’acide téréphtalique. Les autres proviennent de l’action générale de diacides insaturés sur des polyols (1) aussi insaturés. On peut aussi ouvrir le vaste débat sur les polycarbonates issus des esters. Les puristes diront que la fabrication des polyesters résulte de la réaction d'un Acide sur un Alcool qui donne un Ester+eau. Pour fabriquer un polycarbonate, on part d'un acide (acide Carbonique) que l'on fait réagir sur un alcool (Bis-phénol A). On a bien la réaction d'un acide sur un alcool donc bien un poly«ester ». Beaucoup ne classent pas le Polycar- Préparation Le PET ou le PBT sont produits par polycondensation d’Acide Téréphtaliques avec différents diols (2). (2) Diol : substance chimique ayant deux fonctions alcool. - Soit l’Acide Téréphtalique+Ethyléne glycol = PET (Polyéthylène Téréphtalate) - Soit l’Acide Téréphtalique+Butylène glycol = PBT (Polybutylène Téréphtalate) Il est délivré sous forme de fils, fibres, films ou granulés destinés à l’injection ou l’extrusion. bonate dans les polyesters thermoplastique et considèrent simplement comme polyester le PET et PBT et leurs variantes. On peut donc trouver, dans la famille des Esters : Les poly(carbonate−ester)s ou polycarbonates. Mais plus précisément, ce sont des polyesters linéaires thermoplastiques de l’acide carbonique, c’est-à-dire des chaînes macromoléculaires de masse moléculaires élevée, dont la structure est caractérisée par la présence de groupements carbonates. Pour précision, les polycarbonates ou PC sont essentiellement des polyesters linéaires thermoplastiques de l’acide carbonique avec des combinaisons dihydroxylées aromatiques. Propriétés Physiques Les PBT et PET sont des semi-cristallins et sont des thermoplastiques. En phase solide, une partie est amorphe et l’autre cristalline (45% du volume). Le PBT cristallise beaucoup plus vite que le PET. Les PET et PBT bien que semi-cristallins, le PET est difficile à cristalliser (1) : Un polyol ou polyalcool ou glycol est un composé chimique organique caractérisé par un certain nombre de groupes -OH (groupes hydroxyles).De formule chimique générale ; CnH2n+2On PBT : P=2 N°58 – Juin Plastilien 55 M a t e r i a u t e c h rapidement, donc il peut rester amorphe et donc transparent. En conséquence du process de transformation, ces derniers peuvent être amorphes, transparents ou partiellement cristallins, blancs opaques. Les Propriétés étanche) du produit non utilisé en laissant le moins d’air possible au-dessus des granulés. - Les granulés doivent être préalablement étuvés vers 150°C durant 3 heures. - Tenir la trémie fermée ou une trémie asséchante. PET Mécaniques Chimiques PBT Excellente rigidité, dureté Excellente résistance à la élevée, excellente au fluage et à la fatigue, bonnes protraction, au déchirement priétés au frottement. Bonne résistance aux huiles, solvants organiques, solutions organiques et aux hydrocarbures (aliphatiques et aromatiques). - Au dessous de 60°C, bonne résistance aux sels, acides, hydrocarbures aliphatiques et aromatiques, alcools, graisses. - Au-dessus, il y a dégradation du matériau (surtout à l’eau bouillante). plus facile à injecter par le PBT. Les températures de chauffe ne doivent jamais dépasser 270 °C pour le PBT et 290 °C pour le PET. L’unité de plastification ne dépasse pas 2 fois, le volume de la moulée. Important : En cas d’arrêt de production de courte durée (moins de 15 min), il est nécessaire de purger pour renouveler la matière. Si l’arrêt doit se prolonger, les températures doivent être ramenées à 200 °C. La vitesse de la vis doit être lente pour ne pas cisailler la matière fondue risquant de se dégrader (Rotation de l’ordre de 100 tr/min maxi). La température du moule jouant un rôle important pour la cristallisation, un outillage pour PBT à 80°c convient. Pour du PET qui cristallise plus lentement, il est nécessaire de chauffer le moule entre 130°C (selon spécif technique). Faible résistance aux UV. Electriques - Bonnes propriétés électriques dans un large éventail de température (Surtout le PBT). - Peu dissipatif sous haute-fréquence (Soudage HF à proscrire). Avec une température de fusion haute, cela leur donne une bonne stabilité thermique en absence de contrainte. Thermiques Peut être classé V0 avec adjuvant ou HB suivant la Norme UL94. Il brûle lentement en gouttant. Retrait post-moulage 1% maxi. Dimensionnelles Retrait post-moulage jusqu’à 2%. Pour des pièces de précision, un recuit à 150°C sera nécessaire. Reprise d’humidité en saturation, de 0.35 à 0.5%. Charges-Renfort Souvent par de la fibre de verre et/ou du mica. La mise en œuvre Les polyesters sont livrés en emballage imperméable à l’humidité donc secs (PET plus sensible à l’hydrolyse que le PBT). Il est indispensable de : - Stocker dans l’atelier les granulés dans leur emballage; - N’ouvrir l’emballage qu’au moment de l’emploi ; - Refermer l’emballage (de façon 56 Plastilien Juin – N°58 Sur machine à pré-plastification du fait de sa haute stabilité thermique. La presse doit être munie d’une buse à obturateur. La température d’injection est de 230-250°C. La pression d’environ 1000bars. - La vitesse de refroidissement est rapide pour assurer un parfaite transparence. Injection Le PET est de plus en plus remplacé car Au niveau du retrait sorti du moule, il peut être élevé mais le retrait après recuit est négligeable.L’augmentation de la température conduit à un meilleur aspect de surface, notamment pour le PBT chargé de fibres de verre. Extrusion de films Le PET est obtenu en film par extrusion avec une régulation fine sur la viscosité à l’état fondu. Les films résistent bien mécaniquement, chimiquement et la transparence est grande avec des épaisseurs pouvant descendre jusqu’à 5 microns. (Résistance traction : 42 MPa ; module d’élasticité : 3000 MPa associé à de bonnes propriétés diélectriques). Les applications : sont l’électricité, l’emballage et autres comme les rubans adhésifs et encore les bandes magnétiques. Extrusion soufflage L’extrusion soufflage de corps creux (Bouteille d’eau et gazeuses). Une préforme en PET avec un séchage poussé à 150°C pour faciliter la fusion, est injectée et refroidie très rapidement Vous cherchez un système performant de broyage ? pour éviter la recristallisation. Elle est reprise pour être chauffée à 95°C et soufflée. moplastiques par contre le choix des peintures est primordial et doit se faire avec le fournisseur de peintures. Lors du soufflage et de l’étirage, il se produit une cristallisation sous tension régularisant l’étirage du matériau et augmentant considérablement le niveau d’orientation dans les parties amorphes. Il en résulte l’amélioration des propriétés de transparence, brillance, résistance aux chocs, rigidité. Applications Au sujet des propriétés spécifiques (Faible reprise d’eau, Grande rigidité, propriétés diélectriques élevées et thermiques, bonne tenue aux agents chimiques et aux intempéries, bonne résistance à la fissuration sous contrainte), les PET et PBT sont très utilisés dans l’industrie. Les fibres et fils Ils résultent de la filature fondue du PET qui est ensuite mise à disposition des industries textiles pour transformation en fils tissus et surfaces non tissées. Les applications d’intissés se trouvent notamment dans le domaine de la stabilisation des terrains (Ten Cate). Il s’agit de la fabrication de tissus non-tissés (soudés à chaud) pour des applications en travaux publics (Terrain stabilisé, assainissement et autres). Les Finitions Assemblage mécanique : Possible avec des vis autotaraudeuses. Assemblage élastique (clips, ergots, etc.). Assemblage collage : (colles à base de solvant sont à proscrire), colles à bi-composants ou cyanoacrylate. Assemblage soudé et le rivetage par ultrasons n’est pas des plus adéquats. Usinage : Ils peuvent être polis par usinage, tournés, percés, fraisés ou sciés. Peinture : Il est possible de peindre les polyesters ther- Électrotechnique et électronique (capots de condensateurs ; connecteurs, relais ; commutateurs, douilles de lampes ; etc.) Nous avons la solution ! Electroménager (engrenages ; paliers de machines à laver ; poignées de fers à repasser ; etc.) Automobile (paraboles de phares: paliers d’alternateurs ; bouchons d’essence ; etc). Mécanique de précision (engrenages ; cames ; etc) Parfumerie – cosmétique (capots de flacon ; vaporisateurs) Nom commerciaux : Pocan (Bayer), Ultradur (BASF), Arnite (DSM), Rynite, Crastin (Dupont de Nemours), Valox (G.E.Plastics), Impet, Celanex, Vandar (Hoechst), Vestodur (Hüls). Quelle que soit la technologie utilisée : • broyeurs à couteaux • vitesse lente • monorotor à poussoir • déchiqueteur Quel que soit votre budget : • haute technologie • standard • low cost La maîtrise des solutions de l’ingénierie du broyage TRANSPORTER - BROYER - DEPOUSSIERER Z.A. - 121, rue des Lavours • 01100 Martignat (France) Tél. 04 74 81 13 20 • Fax 04 74 81 10 12 e-mail : [email protected] www.martiplast.com N°58 – Juin Plastilien 57 GILTICOLOR groupe LIFOCOLOR Tél. : 00 33 4 74 77 26 97 - Fax : 00 33 4 74 77 46 12 Où que vous soyez nous avons la solution pour vos idées GILTICOLOR 01100 Bellignat LIFOCOLOR FARBEN Lichtenfels, Allemagne LIFOCOLOR FARBPLAST Bydgoszcz, Pologne - Appareils Électriques - Articles de Jardin - Articles Ménagers - Automobile - Bâtiment & Construction - Électrique / Électronique - Emballage - Film - Jouet - Mobilier LIFOCOLOR s.r.o Brno, République Tchèque Exper t en... édition • distribution • intégration écoute • analyse • action • 3 000 clients en France & Europe • 15 ans d’accompagnement www.dimo-gestion.fr www.notilus.com www.gmao.com [email protected] Siège social • 590 Allée des Hêtres • 69760 LIMONEST • Tél : 33 (0)4 72 86 01 90 – Paris • Elysée La Défense • 7C Place du Dôme • 92056 PARIS LA DÉFENSE • Tél : 33 (0)1 72 89 92 10 58 Plastilien Juin – N°58 R e p o r t a g e s ILEX France : un nouveau départ en pleine crise financière après 18 mois de redressement judiciaire. Créée en 1985, ILEX France spécialisée en extrusion de tubes et profilés en matière thermoplastique a connu quelques soucis financiers courant 2007. Après 18 mois de restructuration, la société qui réalise près de 50 % de son chiffre d’affaires dans le secteur automobile, obtient son ticket de sortie et reprend des couleurs dans un contexte économique morose. Le redressement judiciaire est un acte de gestion ! La société ILEX France en est convaincue. A l’aube de l’été 2007, la perte d’un marché important et l’envolée du prix des matières premières inquiètent les partenaires financiers. Une banque dénonce ses concours bancaires, une autre enchaîne le pas, la société familiale n’a plus le choix que de se mettre sous la protection du tribunal de commerce. Le début de la période d’observation est consacrée à rassurer les clients et les fournisseurs. S’enchaîne alors une première restructuration de la société par la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi. La réorganisation fait apparaître des gains de productivité et des économies importantes qui rassurent le Tribunal de Commerce de Grenoble sur la pérennité de l’entreprise. Au terme de la période d’observation de douze mois, la crise financière impacte fortement l’activité d’ILEX France. Courant octobre 2008, les commandes du secteur automobile chutent vertigineusement. La réactivité de la Direction remet à nouveau en question sa stratégie et réalise dans un délai très rapide une nouvelle restructuration avec malheureusement un nouveau plan social. Le savoir-faire est préservé, les effectifs se limitent à 26 personnes contre 45 au jour de l’ouverture de la procédure collective. « Nous retrouvons une taille humaine comme par le passé, avec beaucoup de flexibilité, ce qui a fait notre force dans les années 90. Nous avons payé cash notre croissance non maîtrisée dans un domaine très exigeant comme l’automobile » cite William GUILLOUD, président de la société. prospects, inquiets sur la santé financière de la concurrence consultent la société en regain de forme. Le développement commercial s’organise après une période de transition difficile mais incontournable. Ces dernières mesures portent leurs fruits et confortent les instances du Tribunal de Commerce. Le plan de continuation de la société est validé le 30 mars 2009. La structure est adaptée au volume commercial actuel. La société capable d’extruder la plupart des matières thermoplastiques dispose aujourd’hui d’une capacité de production confortable pour digérer un retour à la croissance. Les clients qui ont su maintenir leur volume pendant cette période délicate soumettent à nouveau des projets. Des Le savoir faire d’ILEX France et les perspectives financières attirent les convoitises. Une recapitalisation est en cours afin de sécuriser l’avenir de la société. 2009, est l’année d’un nouveau départ pour ILEX France, avec une nouvelle structure, de nouveaux objectifs, visant à maintenir un savoir-faire unique et de continuer à répondre dans les meilleures conditions, à l’évolution des besoins de ses clients. Contact Président : William GUILLOUD Directeur Industriel : Romain FORET ZI Le plan 38140 Renage Tél : + 33 4 76 65 35 89 Fax : + 33 4 76 65 35 76 @mail : [email protected] Site internet : ilex-France.fr N°58 – Juin Plastilien 59 notre savoir-faire, le meilleur choix, le service le plus complet du marché... ® u! Nouvea Système de détection des métaux intégré dans la chambre de coupe ® ...dans le domaine du broyage et du recyclage de vos matières plastiques. ALBRO Technologies - ZAC de la Donnière - 69970 France Tél : 04 78 02 66 00 - Fax : 04 78 02 66 13 - e-mail : [email protected] L’alliance des compétences t t t L’alliance des compétences Nous vous apportons : R e p o r t a g e s MICRO INJECTION PLASTICS, dernière née sur le segment des micros techniques En ces temps de crise, il faut savoir féliciter la création d'entreprise et l'esprit d'entreprendre. Depuis le 1er avril Cyril et Sébastien GRAS, deux frères jumeaux, sont officiellement à la tête d'une petite entité spécialisée dans la micro injection de pièces à très haute valeur ajoutée. production dans la pépinière de la Plaine de l'Ain. Bienvenue dans la profession Les infra structures et la localisation géographique, à mi-chemin de la Plastics Vallée et Lyon, sont des atouts pertinents pour leur développement. A peine créée, Micro Injection Plastics est adhérent d'Allizé Plasturgie Rhône-Alpes, de Plastipolis, travaille avec le Pôle Européen de Plasturgie et le pôle d'Innovation en micro et nano technologies, MINATEC. Un projet initié il y a deux ans Le médical et l'aéronautique sont les deux secteurs privilégiés de Micro Injection Plastics. Cependant les deux jeunes dirigeants sont conscients que leur spécialité répond également aux secteurs de l'électronique, de la connectique et de l'horlogerie, marchés dont la demande est forte en micro technologies et nano technologies. L'entreprise a le savoir-faire et la technicité pour développer, fabriquer et contrôler des pièces de 0,001gr jusqu'à 5 gr. Une implantation stratégique pour une offre complète Forts de leurs expériences professionnelles, cela fait deux ans que les jeunes dirigeants, âgés de 26 ans, sont sur leur projet de création d'entreprise. Tous deux sont titulaires d'un BTS en micro techniques et d'une licence délivrée par l'ENS de Cachan. Chacun a ensuite poursuivi son parcours personnel. Micro Injection Plastics est capable de prendre des projets clefs en mains : la conception, les essais en laboratoire, mais aussi une partie de sous-traitance. Cyril et Sébastien Gras ont choisi d'installer leur site de Pour Cyril : Renault (projet Logan Sandero) et Magnasteyr (projet Ferrari). Pour Sébastien : Cimax, responsable programme outillage process et GP concept, responsable BE. Pour satisfaire aux exigences des marchés sur lesquels ils se positionnent, Micro injection Plastics est équipé d'une production propre en Iso 7. Vous pourrez rencontrer Cyril et Sébastien Gras pour leur souhaiter la bienvenue dans la famille des plasturgistes au FIP stand C20 Hall 5. Contact Micro Injection Plastics Région Rhône Alpes Allée des Lilas Parc Industriel de la Plaine de l’Ain, 01150 Saint Vulbas Tél. : O4 74 40 30 43 Tél. : 06 79 72 80 70 [email protected] www.micro-injection.fr N°58 – Juin Plastilien 61 R e p o r t a g e s Sandra LOUIS Allizé-Plasturgie Sérac Composite & Innovation Sérac, entreprise créée en 1990, s’est spécialisée dans les produits en matériaux composites. Son activité initiale est la fabrication de catamarans de compétition Tropic et Magic. Ces derniers ont d’ailleurs remporté divers titres de champion de France, ainsi qu’un titre de champion du monde des raids. A l’issue de cette première étape particulièrement réussie, l’équipe de Sérac se diversifie dans différents secteurs d’activité, ce qui va lui permettre de développer son savoir-faire, son esprit d’innovation et sa technique, notamment dans le domaine du sport de compétition (auto, moto, sport, puis industrie). Performance, innovation et rigueur : tel est le mot d’ordre de l’entreprise. Au sein des ateliers de Sérac, deux techniciens s’attachent à réaliser des pièces mères en modelage et des moules, dans un souci constant de qualité, et bien entendu en adéquation avec les attentes de leurs clients. C’est en 1993, que sont fabriqués leurs premiers tubes de carbone pour Niko Racing. Leur volonté permanente de perfectionnement les amène à travailler avec Devil et Mig, les deux leaders du marché français. Le principal atout de leurs tubes d’échappement est la résistance à une température de 300 °C pour les pro62 Plastilien Juin – N°58 duits standards, et de plus de 350 °C pour certains autres produits. Par ailleurs, Sérac offre un choix important de formes et de diamètres. La signalisation aux abords des établissements scolaires, aussi esthétique que sécurisante, est également l’un des aspects du savoir-faire de Sérac. Autre illustration : la fabrication de capotages, de sièges pour cabinets dentaires et de sièges « Dual-ski » pour handicapés. Forte d’une expérience confirmée dans la réalisation de sièges de voitures de com- pétition, l’équipe de Sérac se lance dans la création innovante de coques en kevlarcarbone, offrant des qualités incontestables à l’handicapé : confort parfait, sécurité, autonomie et accès à la performance pour le skieur. On notera la découverte plus récente de Sérac Composite, au service des sportifs : la poignée d’arc en carbone qui présente de sérieux avantages : ce produit est 30 % plus léger et 15 % plus rigide, d’où un progrès considérable, sans que l’attractivité de l’outil soit négligée pour autant. ment en phase de commercialisation. La raquette est aujourd’hui bien adaptée à un public de compétiteurs. M. Bouvier recherche actuellement des partenaires qui seraient intéressés pour participer à cette phase de développement qui demande une bonne connaissance du milieu du sport, des circuits de distribution spécialisés ou de produits propres. Des informations précises, notamment concernant les divers essais réalisés, sont visibles sur le site : www.misterping.com www.killersblade.com L’entreprise maintient le cap dans l’univers du sport avec une innovation brevetée : la conception d’une raquette de tennis de table, ergonomique et performante, dotée d’un manche en carbone, permettant une très grande vitesse, un meilleur contrôle, un excellent toucher de balle, et un bruit optimisé. De nouvelles sensations, un plaisir inégalé pour les joueurs… et surtout des performances accrues ! Cet objet, qui répond à toutes les réglementations en vigueur et a été testé au plus haut niveau, est actuelle- Le dirigeant, Monsieur Bouvier, et ses collaborateurs, animés par la passion de l’innovation, et toujours en recherche de performance, n’ont pas fini de nous annoncer des nouveautés, encore plus techniques et esthétiques. Pour tout contact M. Jean-Rémy BOUVIER Dirigeant SÉRAC COMPOSITE R.N.201 - 73100 GRESY SUR AIX Tél : 04 79 88 21 76 Fax : 04 79 88 21 62 [email protected] R e p o r t a g e s Vous avez une question technique sur les matières, les process, les applications…? Vous recherchez un fournisseur, un partenaire pour développer un projet ? Un seul numéro : 0820 48 24 48 (0,09€/mn) Nos Consultants sont à votre écoute et à même de vous orienter vers la compétence technique qui saura vous accompagner dans vos développements. Vous pouvez également poser vos questions par E.mail [email protected] Service mis en place par Allizé-Plasturgie avec le soutien de la Communauté de Communes d’Oyonnax. 0820.48.24.48 N°58 – Juin Plastilien 63 R e p o r t a g e s Sté Georges Pernoud Multitube, une alternative au soudage : un rêve devient réalité ! Comment réduire la non qualité due au soudage ? Beaucoup de pièces sont soudées car il n’est pas possible de les fabriquer en une seule opération sur une presse à injecter. Le design de ces pièces est tel qu’un moule conventionnel ne peut y venir à bout même avec l’utilisation accrue de noyaux (rotatifs, rétractables). Il est alors nécessaire d’avoir recours au soudage des deux pièces injectées avec les inconvénients suivants : risques d’impuretés, temps de cycles plus longs, pièces plus lourdes et contrôles accrûs. C’est en partant de ce constat que la société Georges Per- noud a développé son concept appelé « Multitube ». Alliant la technologie du surmoulage à celle des robots ou base tournantes rotatives, Georges Pernoud a trouvé le moyen d’injecter des pièces très compli- 1 Eléments clés sur Georges PERNOUD “Impossible n’est pas Pernoud !” Georges Pernoud, mouliste Français depuis 1971, est situé dans la plastic vallée à Oyonnax. Considéré comme le spécialiste des pièces sous capot moteur. Ses spécialités vont des boitiers de sorties d’eau, pièces de refroidissement, pièce moteurs et conduits. En plus de ces spécialités, nous pouvons aussi vous proposer nos moules pour les pièces extérieurs automobiles (poignées, coque de rétroviseurs,…) et pour les pièces destinées au batiment (corps de pompe, compteur d’eau) là où le plastique peut supplanter le métal. Georges Pernoud est membre du groupement AGP, association de 3 moulistes Français (Collomb, Grosfilley et Georges Pernoud) Georges Pernoud propose aussi ses programmes de maintenance, modification et réparations par le biais de ses sociétés FMP en France et PMCE en Slovaquie. Nous ne proposons pas que des moules neufs, nous vous apportons aussi notre expérience de répartion chez vous ou bien sur notre site pour les moules Pernoud ou ceux de nos confrères. Une alternative aux moules low cost s’appelle l’Innovation et la productivité. C’est notre intérêt que de réussir à trouver la meilleure solution technique… la productivité étant vôtre ensuite. 64 Plastilien Juin – N°58 quées dans un seul moule sans n’avoir plus recours au soudage, pièces qui semblaient pourtant indémoulables à première vue. Pour expliquer cette technologie, nous allons dans un premier temps décrire le process de fabrication « conventionnel » pour une 2 pièce de conduit destinée au liquide de refroidissement du moteur (Photo 1). La pièce est réalisée en deux parties injectées puis soudées afin de pouvoir réaliser des formes complexes. Dans un moule 1+1 empreinte, nous injectons les pièces en mode séquentiel, ensuite un robot vient récupérer les pièces puis les place sur une unité de soudage. S’en suit le soudage par vibration puis un contrôle 100% de l’étanchéité. Pour finir, nous effectuons un nettoyage de la pièce avant conditionnement. Sept étapes de fabrication pour une seule pièce réalisée. Pour remplacer cette technologie dite conventionnelle, Georges Pernoud a travaillé sur le design de la pièce pour supprimer la zone de soudage et ainsi réduire le volume de la pièce induisant un gain de poids (Photos 2 et 3). Le résultat de cette transformation se résume par l’utilisation d’un moule 1+1 empreinte où les pièces sont toujours injectées en séquentiel, par contre le robot vient non plus retirer les 2 pièces du moule mais au contraire vient placer la première pièce moulée dans la seconde empreinte pour surmouler la deuxième partie de la pièce sans soudage. L’étanchéité est ensuite contrôlée et la pièce conditionnée. Quatre opérations seulement. Gain de ce nouveau procédé : suppression de 3 étapes de fabrication d’où gain sur le temps de cycle, 15% de gain de poids, pas de soudage donc pas d’impuretés dans la pièce, design plus libre et un seul procédé de fabrication au lieu de deux auparavant. Cette même technologie peut être utilisée avec une base tournante type Grosfilley ou bien avec un robot. La base tournante garantit le contrôle du retrait pendant la rotation, améliore la performance du moule, permet l’insert de pièce en temps masqué, permet le refroidissement moule fermé, diminue le temps de cycle de 0.5 à 2 sec et permet 3 à 4 positions dans le moule. Par contre elle nécessite une épaisseur moule plus grande sur la presse à injecter, le coût du moule est plus élevé et l’équipement est très spécifique. A contrario, l’utilisation d’un robot ne nécessite que très peu d’équipements spécifiques, les investissements sont faibles et on peut travailler sur une presse standard. Mais ses limites résident dans le retrait de la pièce lors du transfert. Il faut aussi effectuer une approche du robot pour ajuster la pièce et seules deux positions sont possibles. Comme tout procédé de bi-injection, l’utilisation d’un robot ou d’une base tournante est liée à la quantité annuelle de pièces à produire ou à la complexité de la pièce. Ce qui compte est le rapport coût du moule – temps de cycle. Un ratio similaire sera utilisé pour valider la technologie « Multitube » par rapport à une technologie conventionnelle Injection + soudage. La productivité et l’innovation sont deux mots clés pour Georges Pernoud. Les challenges techniques sont notre lot quotidien. C’est de cette philosophie qu’est né le « Multitube ». PERNOUD sera présent au FIP du 16 au 19 juin 2009 Contact Olivier CRAVE - Georges PERNOUD Parc Industriel de la Prairie Alex-Groissiat 01116 Oyonnax Cedex FRANCE Tél. : 06.20.24.64.50 Email : [email protected] 3 Panorama Panorama des services Services mis à disposition des adhérents d’Allizé-Plasturgie Conseil en droit social C’est le service « SVP » qui répond au quotidien sur toutes les questions que se pose l’entreprise en matière de droit social et d’application de la convention collective de la plasturgie (ou autre convention appliquée dans l’entreprise). Ce service met aussi à disposition des entreprises des « documents et contrats types » actualisés en fonction de l’évolution réglementaire, législative ou conventionnelle. Qui contacter ? - Chantal Bedarride : Tél : 04 72 68 28 09 [email protected] - Thierry Charles : Tél : 04 72 68 28 08 [email protected] - Véronique Laupretre : Tél : 04 74 12 19 09 [email protected] - Justine Ducourtioux : Tél : 04 74 12 19 09 [email protected] - Olivier Salanon : Tél : 04 72 68 28 10 [email protected] Conseil en droit des affaires SVP en droit des contrats, sous-traitance, conditions générales de vente, litiges commerciaux… Qui contacter ? - Thierry Charles : Tél : 04 72 68 28 08 [email protected] Conseil fiscal SVP sur des questions de type : régime de crédit d'impôt pour dépenses de prospection commerciale ; les règles fiscales applicables au détachement d'un salarié à l'étranger ; la TVA intracommunautaire ; le régime fiscal des avantages en nature… ou bien encore l’optimisation fiscale en cas de transmission d’entreprise… Qui contacter ? - Valérie Clayton : Tél : 04 26 68 28 47 [email protected] Conseil en Hygiène Sécurité Environnement Accompagnement HSE sur la réglementation et ses évolutions... C’est aussi l’aide à la gestion des risques ( analyse de risque, document unique, risques chimiques, diagnostic environnement...) Qui contacter ? - Patrick Coulon : Tél : 04 74 12 19 09 [email protected] - Marion Druet : Tél : 04 74 12 19 09 [email protected] 66 Plastilien Juin – N°58 Candidathèque Publications de CV pour un large éventail de fonctions dans l’entreprise : administratif, commerciaux, direction, production, recherchedéveloppement, mise à disposition d’un site dédié à la recherche d’emplois, aux offres et aux stages : plasturgie-recrute. Qui contacter ? - Christine Poupon : Tél : 04 72 68 28 28 [email protected] Economie Il s’agit des indices, cotations, mercuriales, outils de benchmarking,... et également d’assurer une veille économique quotidienne sur les principaux marchés et les entreprises (« push » envoyé chaque soir aux adhérents par Plasticway, le portail d’Allizé-Plasturgie) et de réaliser des études sectorielles. Qui contacter ? - Claude Bach : Tél : 04 72 68 28 28 [email protected] - Thierry-Guillaume Bardin : Tél : 04 72 68 28 28 [email protected] - Anne de Lansalut : Tél : 04 72 68 28 01 [email protected] International Ce service met à disposition des industriels le réseau que nous avons tissé dans différents pays afin de faciliter leur démarche d'internationalisation. Il organise aussi des missions collectives à l'international. Qui contacter ? - Anne de Lansalut : Tél : 04 72 68 28 01 [email protected] Technologie & Materiautech Le service « SVP matériautech » répond à des questions du type : quelle alternative technique choisir ? Quels sont les derniers développements dans le domaine des matériaux ? Quelles sont les caractéristiques d’une matière ? Qui distribue cette matière ?... Je recherche une entreprise qui dispose d’un savoir-faire technique particulier pour un produit en développement ? Qui contacter ? - Michel Hours: Tél : 0820 48 24 48 [email protected] Communication Outre les supports mis à disposition des adhérents (Plastilien : magazine mensuel d’Allizé-Plasturgie et Plasticway, le portail d’Allizé-Plasturgie) il s’agit de mener des actions collectives de promotion des métiers et de la profession, et aussi d’aider les entreprises dans leurs propres actions de communication (rédaction de communiqués ou dossiers de presse, reportages en entreprises…) et enfin de l’organisation et de la promotion des Allizé-Awards. Qui contacter ? - Anne de Lansalut : Tél : 04 72 68 28 01 [email protected] - Elisabeth Garnier : Tél : 04 74 12 19 14 [email protected] Les actions régionales de développement A ces services s’ajoutent dans chaque région, des actions spécifiques issues des contrats régionaux négociés avec les pouvoirs publics. Par exemple, la constitution de réseaux d’entreprises, de groupements d’achats, de plate-forme collaborative, de gestion de l’environnement... Si vous recherchez, sur votre région, une entreprise disposant d’un équipement particulier, ou d’une compétence technique complémentaire, contactez également votre délégué régional qui facilitera cette mise en relation. Qui contacter ? - Auvergne : Stéphane Besse : Tél : 04 73 29 77 77 [email protected] - Arc Méditerranéen : Bertrand Marcorelles : Tél : 04 88 66 88 60 [email protected] - Bourgogne : Guillaume Robert : Tél : 03 80 77 85 67 [email protected] - Franche Comté : Christophe Contini : Tél : 03 81 88 79 74 [email protected] - Rhône-Alpes « nord » (Ain et Haute Savoie) : Yannick Saint Roch : Tél : 04 74 12 19 09 [email protected] - Rhône-Alpes « sud » ( Autres départements) : Benoît Dorsemaine : Tél : 04 72 68 28 11 [email protected] Les plus Des contrats négociés auprès de partenaires externes à des conditions avantageuses pour nos membres : en matière de protection sociale, de gestion de l’absentéisme, d’assurance, de financement du risque client… Qui contacter ? - Thierry Charles : Tél : 04 72 68 28 08 [email protected] Panorama - Benoit Dorsemaine : Tél : 04 72 68 28 11 [email protected] Une écoute personnalisée du Dirigeant qui s’interroge sur sa stratégie, sur la pérennité de son entreprise, sa transmission, l’opportunité de nouer des alliances éventuelles, les dispositifs de financement de ses projet... Qui contacter ? Emmanuel Rossi : Tél : 04 72 68 28 28 [email protected] L’opportunité, grâce au réseau d’Allizé-Plasturgie (industriels, centres techniques, pouvoirs publics, médias, réseau à l’international, consultants spécialisés…) de pouvoir être mis en relation aisément avec le « bon interlocuteur » pour accompagner l’entreprise dans un projet ou une réflexion. Qui contacter ? Emmanuel Rossi : Tél : 04 72 68 28 28 [email protected] Et encore... Si la question que vous vous posez ne figure pas dans cette liste… questionnez-nous quand même : si la compétence susceptible de vous répondre ne fait pas partie de notre équipe, nous saurons tout de même vous orienter vers un interlocuteur capable de vous aider ! Qui contacter ? Anne de Lansalut : Tél : 04 72 68 28 01 [email protected] Elisabeth Garnier : Tél : 04 74 12 19 14 [email protected] Toute l’information utile est aussi accessible en ligne sur www.plasticway.com Espace « Communauté » accessible exclusivement aux membres d’Allizé-Plasturgie qui disposent, compris dans leur cotisation d’un code d’accès aux bases privées. Si vous souhaitez attribuer un deuxième code (gratuitement) à l’un de vos collaborateurs contactez nous : [email protected] Au-delà du deuxième code, possibilité d’un abonnement annuel pour un forfait de 77 euros HT. LES SERVICES “PLUS” (Ces prestations ne sont pas comprises dans la cotisation. Elles font l’objet d’une prestation de conseil ou de formation et donc un devis adapté à chaque situation) Accompagnement individualisé Dans le prolongement du service « SVP » compris dans la cotisation, notre équipe est à même de vous proposer une prestation « sur mesure » adaptée à la situation de chaque entreprise et sur les thématiques suivantes : réglementation sociale, affaires prudhommales, droit commercial et des contrats, conseil fiscal, rédaction d’actes juridiques et accomplissement des formalités, accompagnement sur des points spécifiques relevant de l’hygiène-sécurité-environnement. Après analyse de chaque situation particulière une proposition d’intervention « sur devis » est faite à l’entreprise. Qui contacter ? Thierry Charles : Tél : 04 72 68 28 08 [email protected] Développement des ressources humaines turgie sont maitrisées par l’équipe, de la conception à l’industrialisation en passant par la mise en œuvre. Qui contacter ? Claude Lombard : Tél : 04 72 68 28 12 [email protected] Chantal Barkat : Tél : 04 72 68 28 17 [email protected] Journées de l’innovation Les journées de l'innovation sont organisées par le Centre de formation de la Plasturgie. A chaque journée, un thème précis est traité. Environ 10 conférenciers exposent leur savoir et savoir-faire en lien avec le thème. Les sujets concernent des nouveautés dans le secteur des plastiques et de la plasturgie ou font part d'un domaine peu connu lié à la plasturgie. Il ne s'agit pas d'une démarche commerciale de la part des intervenants. Qui contacter ? Accompagnement du développement de la performance des Ressources Humaines - Bilan de Compétences /Bilan d’Orientation / Bilan Professionnel Actions d’accompagnement et de conseil en : GPEC, management, aide au recrutement. Dominique Appert : Tél : 06 74 14 16 01 [email protected] Chantal Barkat : Tél : 04 72 68 28 17 [email protected] Qui contacter ? Le financement s’effectue par le biais de la taxe d’apprentissage collectée au niveau de la branche. Il ne s’agit donc pas d’une prestation« payante » mais du recrutement d’un jeune en vue de le former et de l’intégrer progressivement à votre équipe. Selon les niveaux de diplôme préparés, différents lieux de formation sont proposés (Lyon, Oyonnax et plusieurs Unités Décentralisées d'Apprentissage en Auvergne, Arc Méditerranéen, Bourgogne, Franche-Comté, RhôneAlpes). Thierry-Guillaume Bardin : Tél : 04 72 68 28 28 [email protected] Développement de l’entreprise /Accompagnement des projets de développements - Stratégie - Marketing et Commercial - Performance industrielle - Conduite du changement - Organisation Qui contacter ? Thierry-Guillaume Bardin : Tél : 04 72 68 28 28 [email protected] Formation Modules de formation proposés en stages (de courte ou longue durée) et organisation de Journée de l’innovation (un thème innovant traité en une journée). Toutes les technologies de transformation de la plas- Recruter un jeune en apprentissage Qui contacter ? Caroline Coffy Saillard : Tél : 04 78 77 05 35 [email protected] Guillaume Moraël: Tél : 04 74 12 19 19 [email protected] Accompagnement HSE Conseil en entreprise : Bilan Carbone, Eco-conception, Document unique, REACH, Risque Chimique, Management Environnemental, Dossiers ICPE... Qui contacter ? Patrick Coulon : Tél : 04 74 12 19 09 [email protected] N°58 – Juin Plastilien 67 A g e n d a Les salons en 2009... Septembre 01 - 05 septembre CIEME - CHINA INTERNATIONAL EQUIPMENT MANUFACTURING EXPO China International Equipment Manufacturing Expo > Shenyang ( China ) Shenyang International Exhibition Centre 02 - 03 septembre CITEXPO China International Tire Expo. Tire Manufactures, Dealers, Traders and other relevant Enterprises from China and overseas > Shanghai ( China ) Shanghai Everbright Convention & Exhibition Center International Specialized Exhibition of Plastics Products, Raw Materials, Equipment and Technologies for Their Manufacture Moscow ( Russia ) > Expocentr' Krasnaya Presnya Fairgrounds 29 septembre - 02 octobre POLYMERS & GLASS IN PACKAGING Technologies and equipment, raw and auxiliary materials, finished packaging articles made of polymer and glass materials Minsk ( Belarus ) > Belexpo - 27, Yanka Kupala str. Octobre 07 - 09 octobre DMS KANSAI 07 - 09 septembre PLASTO ISPACK International Exhibition and Congress for plastics, Rubber and Packaging industryTel Aviv ( Israel ) > Israel Trade Fairs Center 14 - 19 septembre PETPOINT International Exhibition PET-Bottles, Closures and Filling Equipment > Munich ( Germany ) New Munich Trade Fair Centre 22 - 24 septembre BRITYREX INTERNATIONAL Tire Industry International Exhibition Manchester ( UK - United Kingdom ) > Manchester Central 23 - 26 septembre TIPREX Thai International Plastics and Rubber Exhibition for the Indochina Region Bangkok ( Thailand ) > Bangkok International Trade & Exhibition Centre (BITEC) 28 septembre - 01 octobre PLASTICS INDUSTRY SHOW 68 Plastilien Juin – N°58 Design Engineering & Manufacturing Solutions Expo / Conference Kansai. Trade Show and Conference on IT Solutions for the Manufacturing Industry Osaka ( Japan ) > Intex Osaka 07 - 10 octobre PLASTICS AND PACKAGING PHILIPPINES 08 - 10 octobre EFCLIN CONGRESS Contact Lens Industry Annual Congress and Exhibition Riga ( Latvia ) > Riga 13 - 17 octobre FAKUMA International Trade Fair for Plastic Processing Friedrichshafen ( Germany ) > Messegelände Friedrichshafen 13 - 15 octobre PEPP - POLYETHYLENE - POLYPROPYLENE CHAIN World Congress Business Forum dedicated to Polyethylene & Polypropylene. Products, Developments, Technologies, Markets Zurich ( Switzerland ) > Swissôtel Zurich 13 - 17 octobre TEHNOMA International Metallurgy, Electronics, Nonmetals and Construction Trade Fair Skopje ( Macedonia (FYROM) ) > Skopje Fair Exhbition Ground International Plastics and Rubber, Packaging and Processing Machinery, Technology, Materials, Accessories and Services Exhibition Pasay ( Philippines ) > SMX Exhibition and Convention Center 14 - 16 octobre JEC SHOW ASIA 07 - 10 octobre MANUFACTURING TECHNOLOGY WORLD SERIES 14 - 16 octobre COMPOSITI EXPO Incorporating : ENVIRO-TECH PHILIPPINES, METAL PHILIPPINES, PHILTRONICS, PLASTICS and PACKAGING PHILIPPINES, PRINT AND LABEL PHILIPPINES, WOODMACH PHILIPPINES Pasay ( Philippines ) > SMX Exhibition and Convention Center A Meeting Place for Specialists in Composites and new Materials Singapore ( Singapore ) > Suntec Singapore Exhibition and Conference of Composite Materials and Technologies for their application in the automotive and motor vehicle industries Modena ( Italy ) > Modena Fiere A g e n d a 15 - 18 octobre EXPOPLAST 26 - 28 octobre TIRE TECHNOLOGY EXPO INDIA Plastics & Rubber Industries International Fair Algiers ( Algeria ) > Palais des Expositions d'Alger Tire Technology Expo India Hyderabad ( India ) > Hyderabad International Trade Exposition Centre (HITEX) 18 - 21octobre SAUDI PLAS 27 - 30 octobre PLASTEX UKRAINE International Plastics Technology Show Riyadh ( Saudi Arabia ) > Riyadh Exhibition Centre International Specialized Exhibition of Plastic and Polymeric Materials Producing Kiev ( Ukraine ) > Kiev International Exhibition Center 19 - 21octobre WATERPROOF MEMBRANES Conference dedicated to trends and technical developments in the international Waterproof Membranes industry Dusseldorf ( Germany ) > Swissôtel Düsseldorf 20 - 24 octobre PLASTIC - PACKAGING & PRINTING VIETNAM Plastic, Packaging & Printing Exhibition Hanoi ( Vietnam ) > Vietnam Exhibition and Fair Centre (VEFAC) 20 - 21 octobre ADDCON WORLD 27 - 30 octobre PLASTEX UKRAINE International Specialized Exhibition of Plastic and Polymeric Materials Producing Kiev ( Ukraine ) > Kiev International Exhibition Center Novembre 03 - 06 novembre CHEMPLAST ASIA Central Asian International Industrial Exhibition of Chemistry, Plastics & Rubber Tashkent ( Uzbekistan ) > Uzexpocentre 03 - 05 novembre RUBBER BANGLADESH 20 - 24 octobre VIIF 03 - 08 novembre SINOTEC Vietnam International Industrial Fair Hanoi ( Vietnam ) > Vietnam Exhibition and Fair Centre (VEFAC) International Exhibition of Innovation and Technologies for Industry Lisbon ( Portugal ) > Feira Internacional de Lisboa > China Friendship Conference Center Plastic Machinery & Materials Exhibition Johannesburg ( South Africa ) > Expo Centre, Nasrec 04 - 07 novembre M-PLAS ASIA International Plastic and Rubber Trade Fair for Malaysia Kuala Lumpur ( Malaysia ) > Kuala Lumpur Convention Centre (KLCC) 11 - 12 novembre TPE This International Conference concentrates on new Opportunities for Thermoplastic Elastomers and will be especially of use to those involved in any way with the Thermoplastics Industry Prague ( Czech Republic ) > Prague 12 - 14 novembre PLAST PACK MOROCCO Additives, Modifiers and Compounding Conference focusing on the Technical Advances and Issues facing the Plastics Additives and Modifiers Industry Cologne ( Germany ) > Cologne 20 - 23 octobre PRO-PLAS AFRICA EXPO > Tashkent International Exhibition on Rubber Technology, Products & Services Dhaka ( Bangladesh ) > China Friendship Conference Center International Plastic, Packaging & Rubber Industry Trade Show Casablanca ( Morocco ) > Casablanca 17 - 20 novembre MIDEST International Industrial Sub-Contracting Exhibition Paris ( France ) > Paris Nord - Villepinte 18 - 20 novembre TOPGUM Kielce ( Poland ) > Kielce Fairground 18 - 20 novembre CHINA MACHINERY AND ELECTRONIC PRODUCTS EXHIBITION International Exhibition of China Machinery and Electronics Products Kielce ( Poland ) > Kielce Fairground 03 - 05 novembre CENTRAL ASIAN INDUSTRIAL WEEK 19 - 22 novembre PLAST EURASIA Central Asian Industrial Week & Tashkent ( Uzbekistan ) International Istanbul Plastic Industries Fair N°58 – Juin Plastilien 69 A g e n d a Istanbul ( Turkey ) > Tüyap Fair, Convention and Congress Center 21 - 27 novembre INTERNATIONAL INDUSTRIAL FORUM International Industrial Fair Kiev ( Ukraine ) > Kiev International Exhibition Center 25 - 27 novembre APPLAS Asian-Pacific International Plastics & Rubber Industry Exhibition Shanghai ( China ) > Shanghai New International Expo Centre 25 - 27 novembre CHEM-MED International Chemical Expo Instrumental and process technology for the laboratory - Chemical industry and sustainability - Biotechnology Composite materials - Sealants and adhesives - Coatings, paints and surface treatment technologies & application Congrès international Carrosserie & Plastiques • 10 et 11 juin 2009 Clermont-Ferrand Programme du congrès organisé par la SIA, la SFIP et le CNEP : - Les textiles, leurs implications et leur devenir en carrosserie automobile. - Le vieillissement des polymères. Renseignements et inscriptions : Nicole HAGIMONT – SFIP Tél. 01 46 53 10 74 E-mail : [email protected] www.sfip-plastic.org 70 Plastilien Juin – N°58 Milan ( Italy ) > Fiera Milano Nuovo Polo Jakarta ( Indonesia ) > Jakarta International Expo (JIExpo) 30 novembre- 02 décembre FIRE RESISTANCE IN PLASTICS 07 - 09 décembre PLASTIC PIPES FITTINGS AND JOINTS Conference dedicated to Technical developments and trends in Fire Resistance in Plastics Offenbach ( Germany ) > Offenbach Décembre 02 - 05 décembre EUROMOLD World Trade Fair for Mold making and Tooling, Design and Application Development Frankfurt ( Germany ) > Exhibition Centre Frankfurt International Conference on Joining Plastic Pipes Cologne ( Germany ) > Maritim Hotel 09 - 11 décembre POLYESTER CHAIN World Congress dedicated to the Global Polyester Chain Zurich ( Switzerland ) > Zürich Retrouvez l’agenda global 02 - 05 décembre PLASTICS & RUBBER INDONESIA International Plastics and Rubber Machinery, Processing and Materials Exhibition 2009 : salons, colloques, conférence... sur www.plasticway.com Formation : Analyse chimique et physico-chimique des défaillances des matériaux polymères Le CNEP organise, les 30 septembre et 1er octobre prochains, une session de formation décrivant son approche scientifique des phénomènes de vieillissement et, plus généralement, son approche de l’analyse chimique et physico-chimique des défaillances des matériaux polymères. Afin de toucher un large public, les conférences seront données en anglais scientifique par des intervenants francophones, et seront complétées par un support écrit. Elles seront donc accessibles au plus grand nombre. Programme accessible en ligne sur http://www.cnep-ubp.com CNEP- Centre National d'Evaluation de Photo protection - Ensemble Universitaire des Cézeaux 24 Avenue des Landais – B.P. 30234 F – 63174 AUBIERE Cedex Téléphone: (33) 04 73 40 53 00 - Télécopie: (33) 04 73 27 59 69 e-mail: [email protected] Plastique, Plastique, le lematériau matériau e du siècle duXXIe XXIsiècle Pas étonnant que les plastiques soient le matériau du XXIe siècle ! Depuis que le premier d’entre eux a été mis au point, il y a environ un siècle, les plastiques ont révolutionné notre vie quotidienne. La communication, les voyages, les loisirs, l’habitat, l’hygiène, la santé ou bien encore la protection de l’environnement, toutes les activités humaines sont redevables à ce matériau. Car les plastiques nous rendent la vie plus confortable et parfois plus agréable et, en plus, ils sont bien meilleurs pour l’environnement qu’on ne le croit. Chaque jour, les chercheurs continuent d’élargir les frontières du savoir, des nano technologies à la médecine, et dans tous les domaines où les plastiques peuvent nous aider. Ils travaillent sur des solutions que nous sommes encore incapables d’imaginer, mais qui feront, bientôt, notre quotidien. ALLIZÉ-PLASTURGIE Nouvelle énergie Capteur d'innovations catalyseur de compétences l'énergie d'Allizé-Plasturgie c'est l'accélérateur de votre développement. 39 rue de la Cité - 69441 Lyon cedex 03 Tél : 04 72 68 28 28 Email : [email protected] www.plasticway.com - www.allize-plasturgie.org A g e n d a Les journées de l’innovation Les journées de l’innovation sont organisées par le Centre de Formation de la Plasturgie. A chaque journée, un thème précis est traité. Environ 10 conférenciers exposent leur savoir et savoir-faire en lien avec le thème. Les conférenciers sont des chercheurs, des prestataires de service ou des industriels issus de services Recherche et Développement possédant la connaissance du sujet exposé. Les auditeurs trouveront par les journées de l’innovation le moyen de se former sur des sujets d’actualité. Les frais de participation aux journées peuvent être pris en charge par un organisme OPCA. Les communications contiennent des données précises et concrètes avec des informations techniques, économiques, environnementales et/ou marketing. Le site internet des journées de l’innovation donne tous les renseignements utiles. Il est accessible à l’adresse : http://www.plasturgie-formation.com/journees-innovation.html Les sujets concernent des nouveautés ou des progrès dans le secteur des matières plastiques et de la plasturgie ou font part d’un domaine peu connu lié à la plasturgie. Il ne s’agit pas d’une démarche commerciale de la part des intervenants. Contact : Dominique Appert Tél. : 06 74 14 16 01 @ : [email protected] Alléger encore les pièces plastiques • 18 juin 2009 à Lyon Innovations à propos de matières et de procédés pour réduire le poids des produits en matière plastique tout en maintenant leurs performances mécaniques... Etude de cas. www.plasturgie-formation.com/jt/180609 Polymères nanostructurés et nanocomposites • 15 décembre 2009 à Lyon Des éléments de très petite taille parfaitement dispersés dans une matrice polymère apportent des nouvelles fonctionnalités. Applications existantes et visées pour ces jeunes matériaux. www.plasturgie-formation.com/jt/151209 Fonctionnaliser la surface des objets plastiques • 6 octobre 2009 à Oyonnax Surface antibactérienne, hydrophobe ou hydrophile, antiréflective, apte au collage, résistante … par dépôt d’une couche ou modification en surface. www.plasturgie-formation.com/jt/061009 Des matières plastiques sensorielles et esthétiques • 17 novembre 2009 à Dijon Récents développements en matières et procédés apportant aux objets plastiques de effets visuels particuliers et des sensations nouvelles. www.plasturgie-formation.com/jt/171109 Journées techniques du Pôle Européen de la Plasturgie Le PEP organise une Journée Technique en lien avec chacune des thématiques de ses lignes programmes qui constituent ses axes prioritaires de R&D et d’expertise. • Jeudi 2 Juillet 2009 La microplasturgie • Jeudi 22 Octobre 2009 Les biomatériaux • Jeudi 10 Décembre 2009 La fabrication rapide Les programmes et informations relatifs à ces journées vous seront communiqués tout au long de l’année. 72 Plastilien Juin – N°58 Contact : POLE EUROPEEN DE PLASTURGIE Tel : 04 74 81 92 60 Fax : 04 74 81 92 61 Valérie FREREJEAN [email protected] h)NNOVATIONETFLEXIBILITÏLACONTRIBUTIONDE0IOVANQUIFAITLADIFFÏRENCEv -AURIZIO"AZZO0RÏSIDENTD)NGLASS 0IOVANINSIDE TECHNOLOGYOUTSIDE ,E DYNAMISME ET UNE TECHNOLOGIE AVANCÏE SONT LES CLEFS DU SUCCÒS D)NGLASS ,EADER DANS LA CONSTRUCTION DE MOULES POUR LES PIÒCES DÏCLAIRAGES DES VOITURES )NGLASS EST AUJOURDHUI IMPLIQUÏ DANS LINNOVATIONTECHNOLOGIQUEDUh'LAZINGvQUIPERMETDERÏALISERLESPIÒCES ENVERREAVECDELAMATIÒREPLASTIQUECOMMELESPOILERPOSTÏRIEURPOURLA NOUVELLE(ONDA#IVIC,ACAPACITÏMAXIMUMDADAPTATIONDECONTRÙLEET DE PRÏCISION DES INSTALLATIONS CENTRALISÏES DE DÏSHUMIDIFICATION ET DE TRANSPORT 0IOVAN PERMETTE Ì )NGLASS DE TRANSFORMER EN PRODUIT DAVANT GARDECHAQUEDEMANDEDESPLUSEXIGEANTSCONSTRUCTEURSAUTOMOBILE #ASEHISTORYWWWPIOVANCOMINGLASS ®/© 2008 Husky Injection Molding Systems Ltd. HUSKY INJECTION MOLDING SYSTEMS HyPAC : INJECTION ULTRA PERFORMANTE POUR L’EMBALLAGE PAROIS MINCES Inspiré de nos développements en injection métal, où l’ultra haute précision est indispensable au moulage thixotropique du magnésium, nous avons développé HyPAC. HyPAC est destiné au marché très exigeant de l’emballage paroi mince pour la grande consommation (Barquette, gobelet, pot, seau et couvercle). La technologie de l’unité d’injection HyPAC, dont la vis est directement couplée aux accus, permet d’injecter des pièces plus fines. Ces pièces allégées jusqu’alors non injectables, permettent à nos clients d’économiser de la matière et de s’inscrire dans une stratégie environnementale. Dans l’alimentaire, elle permet aussi d’ajouter à volonté des étiquettes IML, pour leur propriété barrière à l’oxygène, leur graphisme ou leur texture. Dans l’horticole, elle permet l’utilisation de matière aux grades très variables, grâce à une précision d’injection et de dosage au 1/100ème ! HyPAC a aussi hérité de l’unité de fermeture hydromécanique la plus performante du marché, permettant une sécurité accrue lors de l’utilisation de moule imposant à très haute vitesse. L'unité de fermeture est équipée de plateaux Reflex répartissant uniformément la force de fermeture sur la face du moule, pour une meilleure qualité pièce et une longévité accrue des outillages. Husky Injection Molding Systems Sarl Parc Industriel de la Plaine de l’Ain Bâtiment d’Entreprises « Pierre Blanche » Allée des Lilas 01150 Saint Vulbas Tél. : 04 74 46 88 00 - Fax : 04 74 46 88 01 Site Web : www.husky.ca E-mail : [email protected] SAV et Pièces détachées : N°Vert : 00 8000 800 4300