Groupe sanguin - Demain n`est jamais bien loin, l`avenir reste à venir

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Groupe sanguin - Demain n`est jamais bien loin, l`avenir reste à venir
Groupe sanguin
Groupe sanguin
Un groupe sanguin est une classification de sang reposant sur la présence ou l'absence de substances antigéniques
héritées à la surface des globules rouges (hématies). Ces antigènes peuvent être des protéines, des glucides, des
glycoprotéines ou des glycolipides, selon le système de groupe sanguin, et certains de ces antigènes sont également
présents à la surface d'autres types de cellules de différents tissus.
Les divers groupes sanguins sont regroupés en systèmes. Appartient à un même système de groupes sanguins
l'ensemble des épitopes ou phénotypes résultant de l'action des divers allèles d'un même gène ou de gènes
étroitement liés.
Le sang est un tissu liquide que l’on peut facilement prélever sur un individu sain pour le transfuser à un individu
malade. Or, malgré une composition cellulaire identique de ce tissu, il existe une variabilité, ou polymorphisme des
divers éléments du sang entre les individus, ce qui rend impossible la transfusion entre certains groupes de
personnes. On dit des personnes qui présentent une même caractéristique qu’elles appartiennent au même groupe
sanguin. Jusqu’à une époque récente, ces caractéristiques ont été mises en évidence grâce à des anticorps ou des
lectines reconnaissant spécifiquement un épitope. Ces épitopes, déterminant divers phénotypes, sont génétiquement
transmis.
La découverte du système ABO, le premier de ces systèmes, en 1900, par Karl Landsteiner[1] a permis de
comprendre pourquoi certaines transfusions sanguines étaient couronnées de succès, alors que d'autres se terminaient
tragiquement.
Bases d'immunologie
Les antigènes sont des molécules qui couvrent la surface de toutes les cellules de l'organisme et participent à son
identité. Elles sont les cibles des anticorps lorsqu'elles sont identifiées comme étrangères. Mais les antigènes
concernent aussi bien des substances extérieures à l'organisme et contre lesquelles réagissent les anticorps : le pollen,
la poussière, certains aliments ou médicaments, ou les poils léchés d'animaux.
Les anticorps sont des molécules produites par les lymphocytes B du système immunitaire qui réagissent avec les
antigènes n'appartenant pas à l'organisme. Elles attaquent le non-soi. Certains anticorps sont fabriqués « à la
demande » (défense contre les bactéries...), d'autres existent naturellement dans l'organisme (ce qui fut découvert
avec le système ABO).
Lorsqu'un anticorps (ou une lectine) se fixe spécifiquement à un antigène situé à la surface des globules rouges, il
provoque l'agglutination, parfois l'hémolyse (destruction), de ces derniers. Cette agglutination peut être soit
immédiate, et c'est ainsi que le système ABO a été découvert, soit « aidée » par une technique d'agglutination
artificielle, et c'est ainsi, qu'après les travaux de Coombs, qui a produit et utilisé une antiglobuline, un grand nombre
d'anticorps et de systèmes de groupes sanguins ont été découverts.
Histoire de la découverte des groupes sanguins
La découverte des groupes sanguins est liée à la maîtrise de la pratique de la transfusion sanguine. Des essais de
transfusions, souvent mortel pour le patient, ont été pratiqué avant le XIXe siècle en Occident. Si le pape Innocent
VIII en est mort en 1492 en revanche Jean Baptiste Denis a pratiqué sur Louis XIV la plus ancienne transfusion
entièrement documentée connue et réussie le 15 juin 1667[2]. Une pratique sans compatibilité du sang est néanmoins
dangereuse, à tel point que le parlement de Paris interdit cette pratique en 1668 malgré des réussites
spectaculaires[3],[2].
La première découverte importante est celle de William Harvey en 1628, la circulation du sang, mais il faut attendre
1873 avec les travaux de l'Allemand Leonard Landois et de Muller[Qui ?] pour voir que du sang humain mélangé à du
1
Groupe sanguin
sang animal s'agglutine en amas qui entraine la mort du sujet transfusé. En 1900, Karl Landsteiner, médecin et
biologiste autrichien, montre que le mélange de divers sangs humains peut aussi entraîner une agglutination. Il
postule deux types de substances, les agglutinogènes sur les globules rouges et les agglutinines dans le sérum. Divers
médecins et praticiens font avancer le sujet tels que Hecktoen[Qui ?], Schultz[Qui ?], James Blundell, Alexis Carrel. En
1901, Karl Landsteiner découvre les groupes A, B et O tandis que Alfred von Decastello et Adriano Sturli
découvrent le groupe AB en 1902[2]. Jan Janský définit en premier la classification ABO[4].
La transfusion devient saine après 1911 lorsque l'Américain Reuben Ottenberg montre qu'il faut impérativement
prendre compte des groupes d'isoagglutination.
Karl Landsteiner, en collaboration avec Phillip Levine découvre les groupes M, N et P en 1925[2]. En 1930
Landsteiner reçoit le prix Nobel de physiologie ou médecine pour ses travaux. Landsteiner, Alex Wiener, Levine et
R. E. Stetson découvrent le Groupe Rhésus entre 1939 et 1940.
Classification
Ces différences antigéniques entre les individus définissent les différents groupes sanguins et peuvent porter aussi
bien sur les éléments figurés du sang, globules rouges, globules blancs, plaquettes, que sur les protéines circulantes,
en particulier les immunoglobulines. Le terme groupe sanguin ayant été appliqué aux seuls groupes connus avant les
années 1950, à savoir aux groupes érythrocytaires, et ce terme étant souvent compris et en règle générale utilisé de
façon restrictive dans cette acception, ce sont ces derniers qui seront traités dans la suite du présent article. Enfin,
historiquement, ce sont les transfusions d'érythrocytes qui ont posé des problèmes cliniques d'incompatibilité, les
autres éléments du sang n'étant que peu impliqués dans des accidents transfusionnels immédiats d'origine
immunologique.
Nous dirons cependant un mot sur chacun des autres systèmes de groupes, en adressant le lecteur aux articles traitant
de façon plus détaillée chacune de ces questions, ou y faisant référence, comme simple polymorphisme ou allotypie.
Groupes sanguins leucocytaires
C'est en travaillant avec des anticorps anti-leucocytes, et en tentant d'identifier des groupes leucocytaires, que Jean
Dausset a découvert le système HLA. Il s'agissait en fait des antigènes d'histocompatibilité présents sur toutes les
cellules de l'organisme. Certains antigènes du système HLA sont parfois présents sur les érythrocytes et donnent une
réaction positive lors de la recherche d'anticorps irréguliers. Il s'agit d'antigènes dénommés Bg, soit Bga pour
HLA-B7, Bgb pour HLA-B17, et Bgc pour HLA-A28/A2.
Les leucocytes portent également des antigènes spécifiques, soit aux différentes catégories de lymphocytes, soit aux
polynucléaires. Ces derniers portent divers antigènes regroupés en 5 systèmes, HNA1, HNA2, HNA3, HNA4 et
HNA5 (HNA pour Human Neutrophil Alloantigen).
Les anticorps dirigés contre les globules blancs, susceptibles d'être contenus dans un plasma transfusé, qu'il s'agisse
d'anti HLA ou d'anti HNA, peuvent induire un accident transfusionnel grave, le TRALI (transfusion related acute
lung injury) qui consiste en une atteinte œdémateuse pulmonaire.
Voir aussi transfusion sanguine et incompatibilité fœto-maternelle.
Groupes sanguins plaquettaires
Il s'agit des systèmes HPA (Human Platelet Antigens), au nombre de 6 : HPA1, HPA2, HPA3, HPA4, HPA5, et
HPA15, tels que définis par le Comité de Nomenclature des Plaquettes, PNC (Platelet Nomenclature Committee)
créé en 2003 en association avec l'ISBT et l'ISTH (Société Internationale de Thrombose et Hémostase). Le plus
connu de ces systèmes étant le système HPA1, suivi du système HPA5, dont les anticorps anti HPA1-a et HPA5-b
sont impliqués respectivement dans 80 % et 10 % des cas d'incompatibilités fœto-maternelles plaquettaires.
Un anticorps dans l'un de ces systèmes entraîne :
2
Groupe sanguin
• en cas d'incompatibilité fœto-maternelle, une thrombopénie chez le fœtus et le nouveau-né, causant parfois des
hémorragies intracrâniennes qui peuvent être graves.
• chez l'adulte, une transfusion inefficace en cas de transfusion de plaquettes incompatibles. Cette transfusion peut
être exceptionnellement suivie d'un purpura post-transfusionnel où sont non seulement détruites immédiatement
les plaquettes transfusées, mais également, par un mécanisme discuté, les propres plaquettes du patient.
Groupes sériques
Il s'agit des groupes Am, Gm, Km des immunoglobulines A, G, et de la chaîne légère Kappa, ainsi que du groupe ISf
(Inhibiteur San Francisco, situé sur la chaîne lourde des IgG1). Ces systèmes, dont le premier a été découvert par
Grubb et Laurell, sont déterminés grâce à une antiglobuline, par une technique d'inhibition d'agglutination. La
technique est indiquée dans les articles : « Discussion:Robin Coombs », et dans le paragraphe allotypie dans «
Discussion:anticorps ».
Groupes érythrocytaires
Il s'agit des premiers groupes sanguins qui ont été découverts (ABO, MNS), et le terme groupes sanguins, utilisé de
façon isolée, désigne en règle générale et de façon restrictive les groupes érythrocytaires, sinon on utilise le terme
groupe plaquettaire, leucocytaire, ou sérique.
Les groupes sanguins sont identifiés usuellement avec des anticorps (immuno-typage), mais d'autres sondes sont
utiles. Par exemple la plupart des lectines agglutinent les érythrocytes, se liant aux antigènes de groupe sanguin.
Groupes sanguins (érythrocytaires)
Les principaux groupes sanguins sont ceux qui définissent les systèmes ABO, Rhésus et Kell, mais il en existe
beaucoup d'autres. Ces trois systèmes sont les plus importants, en pratique. Le premier, ABO, car il entraîne un
accident transfusionnel immédiat en cas de transfusion incompatible, et de ce fait a été le premier découvert. Le
second, Rhésus, car l'immunogénicité de deux de ses antigènes (D - RH1 et c - RH4 surtout) entraîne très
fréquemment des immunisations sources d'accidents ultérieurs et d'incompatibilités fœto-maternelles. Le troisième
système, Kell, car l'antigène Kell est très immunogène, moins cependant que l'antigène RH1, D, et donne de ce fait,
mais moins fréquemment, les mêmes complications.
La détermination du groupe dans ces trois systèmes en ABO (A, B, AB ou O), en Rhésus (+ ou -), ou en Kell (+ ou -)
se base, comme pour tous les systèmes, sur les caractéristiques des antigènes présents à la surface des érythrocytes
et, pour le système ABO, sur les anticorps présents dans le sang.
Nous donnons ici la liste des différents systèmes définis et référencés par l'ISBT en août 2008, avec dans l'ordre leur
numéro, leur dénomination initiale ou commune, leur dénomination abrégée (symbole) officielle ISBT et HGNC, la
nature de l'épitope ou de l'élément qui le porte, la localisation chromosomique, et le lien vers la référence OMIM.
Enfin, selon la nomenclature de l'ISBT, dans chaque système, un numéro à 3 chiffres est attribué à chaque spécificité
antigénique. Ainsi, dans le système ABO (001) quatre spécificités sont référencées : A=001, B=002, AB=003,
A1=004. Dans le système MNS (002) nous arrivons au numéro 046, et dans le RH nous dépassons le numéro 050...
Classification des groupes sanguins
3
Groupe sanguin
4
Classification des groupes sanguins
N°
Dénomination
initiale ou
commune
Dénominations
abrégées ISBT /
HGNC
001
ABO
ABO / ABO
Nature de l'épitope ou de l'élément qui le porte
ose (N-acétylgalactosamine, galactose)
Localisation
chromosomique
9q34.2*
réf.
OMIM
110300
[5]
(en)
002
MNS
MNS / GYPA - GPA / GPB (glycophorines A et B). Possible récepteur de
GYPB - (GYPE) Plamodium falciparum. Antigènes M et N sur la GPA (mutations
M→N : ser1leu et gly5glu), S et s sur la GPB (mutation S→s :
met29thr). Par ailleurs, les 26 premiers AA N-terminaux
extramembranaires de la GPA-N et de la GPB sont identiques
(LSTTEVAMHT STSSSVTKSY ISSQTN....). Existence incertaine
de la GPE.
4q31.21
111300
[6]
(en)
111740
[7]
(en)
138590
[8]
(en)
Le déficit en GPA entraîne le rarissime phénotype En(a)-, un déficit
en acide sialique, et une chute du Potentiel zêta.
003
P
P1PK / A4GALT α1,4galactose sur paragloboside Antigène [P1] :
[Galα1-4Galβ1-4GlNacβ1]-3Lactosylcéramide
22q13.2
111400
[9]
(en)
(N.B. l'antigène P est rattaché au système 028 : Globoside)
004
Rhésus
RH / RHD RHCE
protéines RHD / RHCE
1p36.11
111680
[10]
(en)
111700
[11]
(en)
005
Lutheran
LU / BCAM
IgSF (apparenté aux immunoglobulines)
19q13.32
111200
[12]
(en)
006
007
Kell
Lewis
KEL / KEL
LE / FUT3
glycoprotéine, endopeptidase. Reliée (Cys72) par un pont disulfure à
la protéine Kx (Cys347). Lié au système Cartwright : lod score de
3.48 pour Θ = 0.28
ose (fucose)
7q34
110900
[13]
(en)
19p13.3
111100
[14]
(en)
008
Duffy
FY / DARC
protéine (ECR ou récepteur de chimiokine, et des Plasmodium vivax
et Plasmodium knowlesi)
1q23.2
110700
[15]
(en)
009
Kidd
JK / SLC14A1
protéine (transporteur d'urée)
18q12.3
111000
[16]
(en)
010
Diégo
DI / SLC4A1
glycoprotéine (bande 3, AE 1, ou échangeur d'anions)
17q21.31*
110500
[17]
(en)
011
012
Cartwright
Xg
YT / ACHE
XG / XG
protéine (AChE, acétylcholine-estérase, fixée à la membrane par le
GPI ou glycosylphosphatidylinositol). Lié au système Kell : lod
score de 3.48 pour Θ = 0.28
7q22.1
glycoprotéine
Xp22.3
112100
[18]
(en)
314700
[19]
(en)
Groupe sanguin
013
5
Scianna
SC / ERMAP
glycoprotéine
1p34.2
111750
[20]
(en)
014
Dombrock
DO / ART4
ADP-ribosyltransférase (fixée à la membrane par le GPI)
12p12.3
110600
[21]
(en)
015
Colton
CO / AQP1
aquaporine 1
7p14.1
110450
[22]
(en)
016 Landsteiner-Wiener
LW / ICAM4
IgSF (apparenté aux immunoglobulines)
19p13.2
111250
[23]
(en)
017
Chido/Rodgers
CH/RG / C4A C4B
C4A C4B (fractions du complément) 99 % d'homologie entre les
deux protéines
6p21.3
120810
[24]
(en)
120820
[25]
(en)
018
Hh
H / FUT1
ose (fucose)
19q13.33
211100
[26]
(en)
019
Kx
XK / XK
glycoprotéine. Reliée (Cys347) par un pont disulfure à la protéine
Kell (Cys72).
Xp21.1
314850
[27]
(en)
020
Gerbich
GE / GYPC
GPC / GPD (glycophorines C et D, la GPD résultant d'une GPC
ayant une délétion). Récepteur de P. falciparum discuté.
2q14.3
110750
[28]
(en)
021
Cromer
CROM / DAF
glycoprotéine (DAF ou CD55, régulatrice des fractions C3 et C5 du
complément, liée à la membrane par un GPI)
1q32.2
125240
[29]
(en)
022
Knops
KN / CR1
glycoprotéine (CR1 ou CD35, capteur d'immun-complexes)
1q32.2
607486
[30]
(en)
023
024
Indian
OK
IN / CD44
OK / BSG
glycoprotéine (CD44 fonction d'adhésion, ligand acide hyaluronique
) Mutation IN1=> IN2: Pro46Arg, fréquence géniques IN1 : 0,014,
IN2 :0,986
glycoprotéine Basigine (CD147) Superfamille des
immunoglobulines
11p13
609027
[31]
(en)
19p13.3
111380
[32]
(en)
025
RAPH
MER2 / CD151
Tétraspanine CD151 (glycoprotéine transmembranaire)
11p15.5
179620
[33]
(en)
602243
[34]
(en)
026
John Milton Hagen
JMH / SEMA7A protéine (liée à la membrane par un GPI)
15q24.1
607961
[35]
(en)
Groupe sanguin
027
6
Ii
I / GCNT2
poly-N-acétyllactosaminoglycane non ramifié (i) / ramifié (I)
6p24.2
110800
[36]
(en)
028
Globoside
GLOB /
B3GALNT1
acétylgalactosaminyltransférase 1 Antigène [P] :
[GalNAcβ1-3Galα1]-4Galβ1-4Glβ1-1Céramide Récepteur du
[37]
parvovirus B19
3q26.1
603094
[38]
(en)
Lactosylcéramide : Galβ1-4Glβ1-1Céramide, également substrat de
P1.
029
GIL
GIL / AQP3
aquaporine 3
9p13.3
607457
[39]
(en)
030
Rh-associated
glycoprotein
RHAG / RHAG
Glycoprotéine, 409aa, 36 % homologie avec RHCED. Indispensable
à l'expression de RH.
6p12.3
180297
[40]
(en)
Il existe, n'appartenant pas à ces 30 systèmes, d'autres antigènes présents sur les érythrocytes. Ces antigènes sont
classés dans deux séries, et des collections.
La première, série numérotée 700, regroupe (en août 2008) 18 antigènes de faible incidence, rencontrés chez moins
de 1 % des individus.
La seconde, série numérotée 901, regroupe (en février 2009) 8 antigènes de haute incidence, rencontrés chez plus de
90 % des individus, et très souvent plus de 99 % pour la plupart d'entre eux. Deux d'entre eux, l'antigène Langereis,
Lan (ISBT 901 002, OMIM 111600 [41] (en)), localisé sur la protéine ABCB6[42], et l'antigène Junior, Jra (ISBT 901
005,OMIM 614490 [43] (en)), localisé sur la protéine ABCG2[44] pourront bientôt, du fait qu'ils sont maintenant
localisés génétiquement respectivement en 2q35 - Lan, et 4q22.1 - Jr, quitter cette série et s'ajouter selon une récente
publication de l'INSERM [45] à la liste des 30 systèmes de groupe répertoriés. Cela permettra surtout, par biologie
moléculaire, de trouver plus facilement et rapidement des donneurs compatibles permettant de transfuser les patients
Lan- et Jra- porteurs des anticorps correspondant.
Les 'collections' numérotées 205 Cost, 208 Er, 210 innominé (antigènes Lec et Led) et 212 Vel, comprennent
plusieurs antigènes antithétiques pour chacune d'elles. La collection 207, Ii, a vu son antigène I intégré à la liste des
groupes sanguins sous le numéros 027, I. La collection 209 Globoside, comprenant initialement 3 antigènes P, PK et
LKE s'est vue diminuée de son antigène n° 001, P, devenu le système 028 GLOB[46].
Les antigènes rares, qu'ils appartiennent à un système, comme l'antigène Vw du système MNS, (système 002,
antigène 009) ou à la série 700 comme les antigènes Peters (700.018) ou Rasmussen (700.040) sont appelés
antigènes privés, et les anticorps correspondant anti-privés.
Les antigènes fréquents, qu'ils appartiennent à un système, comme les antigènes RH46, (système 004, antigène 046)
ou U (système 002, antigène 005), à une collection comme l'antigène Era (208.001) ou à la série 901, comme les
antigènes August (Ata - 901.003), Emm (901.008) ou Sid (Sda - 901.011) sont appelés antigènes publics, et les
anticorps correspondant anti-publics.
Un système à l'origine dénommé Bg (Bennett-Goodspeed) n'est plus considéré comme un système de groupe
érythrocytaire, depuis que l'on sait que ses trois antigènes Bga, Bgb, et Bgc qui étaient mis en évidence sur les
globules rouges correspondent en fait respectivement aux antigènes du système HLA : HLA-B7, HLA-B17 et
HLA-A28/A2. D'autres antigènes HLA ont aussi été parfois détectés, HLA-A10, A9, B8, B12, B15, de façon très
variable selon les individus, et parfois de façon transitoire pendant quelques mois ou quelques années. Ces anticorps
anti-HLA, hors les problèmes qu'ils peuvent poser au laboratoire lors des identifications d'anticorps irréguliers n'ont
jamais été impliqués dans des maladies hémolytiques du nouveau né et n'auraient entraîné qu'une réaction
hémolytique transfusionnelle, d'ailleurs discutée[47].
Groupe sanguin
ABO et RH, modèles de groupes sanguins érythrocytaires
Ces deux systèmes sont les plus importants, tant dans la pratique médicale (avec le système Kell), que pour leur
intérêt historique, car ils ont fourni les bases génétiques, immunologiques pour toutes les études ultérieures des
autres systèmes.
Le système ABO
Découvert en 1900 par Landsteiner, le
système ABO permet de classer les
différents groupes sanguins selon
• La présence ou non d’antigènes A
ou B à la surface des globules
rouges.
Ainsi les globules rouges du groupe
sanguin A possèdent des antigènes A,
ceux du groupe B des antigènes B,
ceux du groupe AB des antigènes A et
B alors que ceux du groupe O ne
contiennent pas d’antigènes de type A
ni de type B.
• La présence ou non d'anticorps
anti-A ou anti-B dans le sérum. La présence d’antigènes d’un certain type impliquant l’absence d’anticorps de cette
spécificité (sous peine de formation d’un complexe anticorps-antigènes !).
• Ces deux recherches d'antigènes définissant l'épreuve de Beth-Vincent, et d'anticorps définissant l'épreuve de
Simonin-Michon sont obligatoires et doivent être concordantes pour établir un groupe sanguin ABO. Une
exception toutefois chez le nouveau-né de moins de six mois dont les anticorps ne sont pas bien développés, et
chez lequel ne sont donnés que des résultats non définitifs.
Le système Rhésus
Ce système, expliquant certains problèmes indépendant du système ABO, accidents transfusionnels et la maladie
hémolytique du nouveau-né dont la physiopathologie a été suspectée par Levine et Stetson en 1939, fut découvert et
nommé en 1940 par Landsteiner et Wiener.
Le système Rhésus permet de classer les groupes sanguins selon la présence ou non d’antigène D à la surface des
globules rouges (rhésus est le nom d'une espèce de macaque, Macaca mulatta, qui a permis de mettre en évidence ce
système de groupe sanguin).
Dans la pratique médicale courante, on distingue les individus rh- qui ne portent pas l'antigène D, ou RH1 dans la
nomenclature internationale, sur la surface de leurs hématies et les individus Rh+, qui présentent l'antigène D. En
règle générale, les sujet rh- n'ont pas d'anticorps anti-D dans leur plasma. Une transfusion est alors possible sans
conséquence immédiate.
Cet anticorps n'apparaît qu'après une transfusion non iso-rhésus (transfusion d'un sang D+, RH1, à un sujet D-) ou
une grossesse après la naissance d'un enfant Rh+ chez une femme rh-. On dit alors qu'il s'agit d'un anticorps
irrégulier. Dans ce dernier cas, la transfusion d'un sang Rhésus positif D+ entraîne une réaction hémolytique (qui
détruit les hématies) par incompatibilité Rhésus.
Ce système de groupe sanguin comporte de nombreux autres antigènes à côté de l'antigène D = RH1. En particulier,
les antigènes C (RH2), E (RH3), c (RH4) et e (RH5). Certains de ces antigènes peuvent entraîner les mêmes
complications transfusionnelles ou fœtales que l'antigène D, en particulier l'antigène c (RH4), qui, lui, est, en règle,
7
Groupe sanguin
8
présent chez un sujet rh négatif.
Répartition des groupes
En France, les groupes sanguins se répartissent de la manière suivante (exemple A+ prédomine avec 39 %):
Répartition des groupes sanguins dans la population française[48]
Rhésus
Groupe sanguin
O
A
Total
B
AB
Rh+
37 %
39 %
7%
2%
85 %
Rh-
6%
6%
2%
1%
15 %
Total :
43 %
45 %
9%
3%
100 %
Au Canada, en 2006 les groupes sanguins se répartissent de la manière suivante :
Répartition des groupes sanguins dans la population canadienne en 2006
Rhésus
Groupe sanguin
O
A
Total
B
AB
Rh+
39 %
36 %
7,5 %
2,5 %
85 %
Rh-
7%
6%
1,5 %
0,5 %
15 %
Total :
46 %
42 %
9%
3%
100 %
Cette répartition peut présenter de sensibles différences selon les origines ethniques :
• chez les aborigènes d'Australie par exemple, on compte 68 % de O et 32 % de A
• chez les Inuits, 86 % de O
• chez les Asiatiques, on compte une plus forte proportion de groupe B.
Exemples de répartitions :
Exemples de répartition dans le monde
Groupe sanguin Répartition mondiale
O+
38 %
A+
34 %
B+
9%
O-
7%
A-
6%
AB +
3%
B-
2%
AB -
1%
Groupe sanguin
9
Exemples de répartition par type de population
Population
O
A
B
AB
Allemande
41 %
43 % 11 % 5 %
Belge
44 %
45 % 8 %
3%
Britannique
47 %
42 % 8 %
3%
Basque
56 %
40 % 3 %
1%
Indienne du Pérou
100 % 0 %
0%
0%
Mayas
97 %
1%
1%
1%
Indienne d'Amérique
96 %
4%
0%
0%
Oyirad (Russie)
26 %
23 % 41 % 11 %
Tchouvache (Asie centrale) 30 %
29 % 33 % 7 %
De ces répartitions, nous pouvons calculer les fréquences géniques dans les diverses populations. Ce type de calculs
est valable pour chaque système de groupe sanguin, par application de la loi de Castle-Hardy-Weinberg, article où le
système ABO est pris pour exemple.
Compatibilité
La compatibilité entre le groupe sanguin d'un donneur et d'un receveur se pose lors des transfusions sanguines. Une
transfusion échouera si des anticorps rencontrent des cellules présentant les antigènes correspondants. Une réaction
immunologique (agglutination et hémolyse) se déclencherait alors très rapidement pour détruire ces cellules. Les
conséquences peuvent aller d'une transfusion inefficace sans signe clinique, à une réaction clinique légère (angoisse,
frisson), grave (état de choc, hémoglobinurie, insuffisance rénale), ou dramatique (Choc, Coagulation intravasculaire
disséminée) conduisant au décès.
Elle se pose également en cas de grossesse pour les femmes Rhésus négatif portant un fœtus de rhésus positif. S'il
s'agit d'une première grossesse, en général les choses se passent bien si la mère n'a pas été immunisée antérieurement
par l'antigène D, RH1. Sinon, du fait que les anticorps peuvent franchir la barrière placentaire, les globules rouges du
fœtus sont détruits plus ou moins massivement : c'est la maladie hémolytique du nouveau-né, ou MHNN. Cette
maladie peut présenter tous les stades de gravité. Bénigne et n'entraîner qu'un simple ictère (jaunisse) et une anémie
passagère, plus importante et nécessiter des transfusions, voire une exsanguino-transfusion à la naissance, majeure
demandant un accouchement provoqué ou une césarienne avec exsanguino-transfusion immédiate, gravissime
demandant des transfusions in utero pour éviter le décès de l'enfant, voire décès in utero de l'enfant avant toute
intervention possible. Ces derniers cas sont devenus très rares depuis la prévention de l'immunisation des femmes par
une injection d'anticorps anti-D vers la vingthuitième semaine de grossesse (depuis 2005) puis à l'accouchement d'un
enfant Rh Positif (depuis la fin des années 1960). Restent cependant les autres spécificités, dont les plus fréquentes
sont l'anti-c (RH4), et l'anti-K1, qui causent également des maladies hémolytiques du nouveau-né.
Présence des anticorps
Groupe sanguin
10
Type d’anticorps présents selon le groupe sanguin
Sang
Anticorps présents
anti-A
anti-B
groupe O
groupe A
groupe B
groupe AB
Dans le système ABO, on retrouve dans le sang de toutes les personnes des anticorps spécifiques des antigènes qu'ils
ne possèdent pas sur leurs globules. Ainsi une personne de groupe B développera naturellement des anticorps anti-A
et une personne du groupe O développera des anticorps anti-A et des anticorps anti-B. Ces anticorps sont dits
réguliers, car présents chez tous les individus, sauf chez le nouveau-né. Les anticorps anti-A par exemple se relient
avec les molécules A sur les cellules.
Ces anticorps naturels apparaissent, dans le système ABO, dès les premiers mois de la vie. Ce sont des
immunoglobulines de classe IgM, agglutinants et agissant à froid : ce sont des anticorps complets.
Dans le système Rhésus, il n'y a pas d'anticorps présents naturellement. Ils n'apparaissent en règle générale qu'après
une première sensibilisation, par grossesse ou transfusion (certains tels l'anti-E ou l'anti-Cw pouvant toutefois être «
naturels »). Ces anticorps apparus après sensibilisation sont dits irréguliers. Ce sont des immunoglobulines de classe
IgG, actifs à 37 °C, et qui ne sont mis en évidence que par des techniques d'agglutination artificielle - techniques à
l'antiglobuline ou aux enzymes. Ces anticorps, ne provoquant pas spontanément d'agglutination -mais pouvant
provoquer une hémolyse in vivo- sont dits incomplets.
Transfusion de globules rouges
Les globules rouges (ou concentré érythrocytaire) sont extraits de dons de
sang. En effet, le sang n'est plus que rarement transfusé dans son intégralité. Il
est le plus souvent traité et séparé en ses composants.
Ainsi le concentré érythrocytaire ne contient que peu de plasma, donc peu
d’anticorps. Les problèmes d’incompatibilité de la transfusion de plasma (voir
ci-dessous) ne sont donc pas posés.
Lors d’une transfusion de globules rouges, il faut veiller à ne pas transmettre
au receveur des cellules sanguines sur la surface desquelles se présentent des
antigènes que le receveur n’a pas. Un traitement enzymatique, publié en 2007
et actuellement en expérimentation, permet d'éliminer les antigènes A et B
des érythrocytes, et de les transformer en hématies de groupe O. Cette
possibilité ne deviendra effective que dans quelques années, et, au début, pour
des cas très particuliers, sangs dépourvus d'un antigène public présent chez
plus de 99 % des donneurs, par exemple.
Les deux tableaux suivants doivent donc être respectés lors d'une transfusion :
Compatibilité ABO des transfusions de
globules rouges (sous réserve de
compatibilité rhésus) :
Les donneurs O peuvent donner aux
receveurs O, A, B et AB ; les donneurs A
peuvent donner aux receveurs A et AB ;
les donneurs B peuvent donner aux
receveurs B et AB ; les donneurs AB ne
donnent qu'aux receveurs AB.
Groupe sanguin
11
Type du Type de sang recevable
receveur
O
A
B
AB
Type du Type de sang recevable
receveur
Rh+
Rh-
O
oui
-
-
-
Rh+
oui
oui
A
oui
oui
-
-
Rh-
-
oui
B
oui
-
oui
-
AB
oui
oui
oui
oui
Ainsi, pour le système ABO, et en ne considérant que le groupe rhésus standard (antigène RH1), les sujets AB+ sont
considérés comme receveurs universels, et les O- comme donneurs universels de globules rouges.
En ce qui concerne le système RH, cette règle est toujours considérée comme valable en cas d'urgence vitale, et en
l'absence de groupe connu. Mais dès que l'on connaît le groupe du patient, il est souhaitable de respecter les autres
antigènes de ce système, en particulier l'antigène c (RH 4), afin de ne pas immuniser les femmes jeunes en
particulier.
Transfusion de plasma
Le plasma est un des composants du sang. Il est recueilli lors d'un don en plasmaphérèse et peut être utilisé (en
France) pour transfusion directe, à condition d'avoir été prélevé chez un homme jamais transfusé (pour éviter la
présence d'anticorps anti-HLA ou anti HNA susceptibles d'induire un TRALI, et souvent présents chez les sujets
transfusés et les femmes ayant eu des grossesses). Les plasmas extraits de dons de sang total ou par plasmaphérèses
chez des femmes ne peuvent être utilisés (en France) que pour préparer des médicaments dérivés du sang, albumine,
immunoglobulines, fibrinogène...ou des réactifs de laboratoire.
Comme le plasma contient des anticorps en fonction de son groupe dans le système ABO, les globules rouges du
receveur ne doivent pas présenter les antigènes correspondants. Le plasma de donneurs de groupe AB ne contenant
pas d'anticorps convient à tous les receveurs.
Les plasmas contenant un anticorps, le plus souvent naturel dans un autre système (anti-P1, anti-Lewis, anti-M...),
hors système Rhésus, ne sont pas utilisés en France. En ce qui concerne le système Rhésus, les plasmas contenant un
anti-D (donc issus de femmes immunisées) sont réservés, en France, pour la fabrication des immunoglobulines
anti-D ou d'autres médicaments dérivés du sang. Ces plasmas ne sont donc pas perfusés directement à des malades. Il
est clair que, dans des pays où seraient utilisés des plasmas contenant un anti-D, le receveur ne pourrait être qu'un
sujet rhésus négatif, tout comme le concentré érythrocytaire issu d'une donneuse ayant un anti-D ne peut être
transfusé qu'à un patient rh négatif.
En ce qui concerne leur immunogénicité, les plasmas frais congelés, ayant subi une inactivation virale S.D.
(solvant-détergent) associée à une filtration ne sont pas immunogènes. Les plasmas qui étaient sécurisés par
quarantaine et utilisés jusqu'en septembre 2008 et qui sont à nouveau utilisés en remplacement du plasma
viro-atténué au bleu de méthylène (PVA-BM) arreté le 01 03 2012, ou les plasmas viro-atténués par amotosalen,
technologie Intercept (PVA-IA), peuvent contenir quelques hématies susceptibles, sinon de provoquer une
immunisation primaire décelable, du moins de l'induire ou de relancer une immunisation secondaire. D'où la
préférence qu'ont certains médecins de respecter pour ces plasmas (PVA-BM ou PVA-IA) une règle de compatibilité
Rhésus identique à celle des globules rouges, sans que le bénéfice de cette attitude soit réellement documenté.
Les plasmas viro-atténués par méthode S.D. (solvant-détergent), ayant été filtrés, ne contiennent plus de stromas
globulaires et ne peuvent être immunogènes. Pour ces plasmas, nous ne tenons pas compte du groupe Rhésus.
Le donneur et le receveur doivent donc respecter les tableaux suivants :
Groupe sanguin
12
Type du Type de plasma recevable
receveur
O
A
B
AB
Type du Type de plasma recevable
receveur
Rh+
Rh-
O
oui
oui
oui
oui
Rh+
oui
oui
A
-
oui
-
oui
Rh-
-
oui
B
-
-
oui
oui
AB
-
-
-
oui
Ainsi, alors que les personnes de groupe AB sont des receveurs universels de globules rouges dans le système ABO,
ils sont donneurs universels de plasma. A contrario, si les personnes de groupe O (ne possédant pas les antigènes A
ou B) sont des donneurs universels de globules rouges dans le système ABO, ils sont receveurs universels de plasma,
possédant déjà les deux anticorps[49].
Impasses transfusionnelles
Certains malades posent d'énormes problèmes transfusionnels. Il s'agit en particulier de sujets dépourvus d'un
antigène public, sujets Vel négatifs, RH:-46 ou KEL:-2, En(a)-, par exemple. On parle de sujets présentant un
groupe sanguin rare ou « phénotype érythrocytaire rare ». En cas d'urgence vitale, ces personnes peuvent être
transfusées une fois avec du sang classique si elles n'ont pas l'anticorps correspondant à leur groupe sanguin rare,
mais ne peuvent plus l'être dès lors qu'elles sont immunisées, sauf par du sang rare identique au leur. De même
certaines personnes ayant développé de nombreux anticorps ne peuvent recevoir que du sang d'un phénotype
compatible dans les divers systèmes concernés, d'où leur rareté. Ces malades doivent donc dans la mesure du
possible participer à un protocole d'auto-transfusion en cas d'intervention chirurgicale programmée, et faire si leur
état de santé le permet des dons de sang qui seront conservés congelés à la Banque Nationale des Sangs de
Phénotype Rares (BNSPR - Etablissement Français du Sang Ile de France - Créteil). Tous les patients et donneurs
présentant un groupe sanguin rare sont suivis par le Centre National de Référence pour les Groupes Sanguins
(CNRGS-Paris), département de l'Institut National de la Transfusion Sanguine (INTS - Paris).
Génétique des groupes sanguins
Les groupes sanguins érythrocytaires sont définis grâce aux différences observées entre les individus à la surface des
érythrocytes. Il s’agit donc de caractères allotypiques, c'est-à-dire différents d’un individu à l’autre à l’intérieur d’une
même espèce.
Ces différences portent sur la présence, l’absence ou l’agencement spatial à la surface des érythrocytes de sucres ou
oses (systèmes ABO, P…), ou de protéines (systèmes Rh, Kell…). Autant de différences qui peuvent constituer un
épitope antigénique pour quelqu’un qui ne le possède pas.
Ces caractères sont génétiquement transmis selon les lois de Mendel.
Génétique des systèmes ABO et Rhésus
Système ABO
Caractérisé par deux sucres possibles à la surface de l’érythrocyte, soit un galactose (antigène B) soit une
N-acétyl-galactosamine (antigène A). Ces sucres sont fixés sur une substance de base, appelée substance H,
elle-même osidique. La présence de chacun de ces sucres est due à une enzyme spécifique codée par un gène
lui-même spécifique : une variante A pour l’antigène A, B pour l’antigène B. La présence d’une enzyme inactive, due
à un codon stop, pour ce gène ne permet pas l’ajout d’un sucre à cette substance de base H, qui reste donc en l’état.
Cette enzyme inefficace, sans activité a été appelée « O » (O venant de ohne, « sans », en allemand), et a donné le
Groupe sanguin
groupe O.
Ainsi le système ABO est caractérisé par un gène dont il existe trois allèles (variantes du gène) A, B, et O. En réalité,
il existe plusieurs variantes de l'allèle A, A1 et A2 en particulier, à l'origine de ces deux sous-groupes. Ce gène est
porté par un autosome (par opposition aux chromosomes sexuels X ou Y). Tout individu possède donc deux copies
du gène, l’un venant de son père et l’autre de sa mère, à un même locus, c’est-à-dire à un emplacement défini sur le
chromosome. En l’occurrence, pour le système ABO, sur le chromosome 9.
Lorsque le sujet possède à la fois l'allèle A et le B, les deux sucres se trouvent alors sur l’érythrocyte et le sujet est de
groupe AB. Lorsqu’il possède 2 allèles O, il sera de groupe O, s’il possède un ou deux A et pas l'allèle B, il sera A,
s’il possède un ou deux allèles B et pas le A, il sera B.
Ainsi, un couple de parents, dont la mère est génétiquement A / O, donc de groupe A, et le père B / O, donc de
groupe B pourra avoir des enfants de quatre groupes différents. Si chacun des parents transmet son allèle O, l’enfant
sera génétiquement O / O, donc de groupe O. Si le père transmet l'allèle O et la mère le A, l’enfant sera A / O, donc
de groupe A. Si le père transmet l'allèle B et la mère le O, l’enfant sera B / O, donc de groupe B. Si la mère transmet
l'allèle A et le père celui B, l’enfant sera alors A / B, donc de groupe AB.
Système Rhésus
Il s’agit là d’un système de protéines. Deux gènes sont situés à des locus très proches l’un de l’autre sur le
chromosome n°1, et sont donc transmis ensemble d’une génération à la suivante. Ces deux gènes résultent d’une
duplication d’un gène originel, et synthétisent deux protéines très proches ayant la même structure et la même
fonction ; si l’une est absente, l’autre la remplace, ce qui peut expliquer la grande quantité de protéines D chez les
sujets ayant une délétion au locus CE (donc de phénotype D--, soit RH:1,-2,-3,-4,-5 en nomenclature internationale),
ou les réactivités différentes des hématies selon le nombre de chacun des épitopes présents, lors d'une recherche
d'anticorps irréguliers. Au premier locus, locus D, se trouve soit l’allèle D, qui synthétise la protéine Rhésus D
définie par la présence de l’antigène D ou RH1, soit un emplacement vide dénommé d, qui ne synthétise rien. Au
second locus, locus CE, se trouve un gène qui synthétise une seconde protéine qui ne porte pas l'épitope D. Mais
cette seconde protéine présente deux autres épitopes principaux. L’un de ces épitopes définit les antigènes C ou c, le
second les antigènes E ou e. La même protéine peut donc avoir quatre combinaisons possibles d'épitopes : ce, Ce, cE,
CE.
Ainsi, en combinant l’ensemble de ces possibilités, nous obtenons 8 agencements possibles, ou haplotypes, sur un
même chromosome. Quatre de ces agencements comportent le gène D qui définira un sujet Rhésus positif standard.
Il s’agit des haplotypes Dce, DCe, DcE, DCE. Quatre de ces agencements ne comportent pas le gène D. Il s’agit des
haplotypes dce, dCe, dcE, dCE.
Le même raisonnement que pour les gènes du système ABO s’applique aux haplotypes du système Rhésus. Ainsi
deux parents Rhésus positif de génotype D / d, donc hétérozygotes au locus D, pourront avoir un enfant rhésus
négatif de génotype d / d.
13
Groupe sanguin
Génétique des autres systèmes
L'ensemble des autres systèmes de groupes sanguins suit les mêmes lois génétiques. Cependant des particularités
spécifiques à chacun des systèmes existent. Système Lewis par exemple, la synthèse de ses antigènes dépendant de
deux systèmes génétiques (Lewis, avec ses allèles Le, le et système H avec ses allèles H, h), ou les systèmes Xg ou
Kx dont les gènes sont situés sur le chromosome X, et non sur un chromosome autosomal
Anomalies apparentes et filiation
Dans chaque système de groupe sanguin nous pouvons être confrontés à des anomalies apparentes de transmission.
Ainsi, dans le système ABO, nous savons que l’antigène A résulte d’un sucre (ose) fixé par une enzyme sur une
substance de base, également osidique, dite substance H. Cette même substance H résulte de l’action d’un gène H,
que des très rares sujets ne possèdent pas. Ces sujets sont de génotype h/h, possédant en double dose l’allèle inactif h
de H. Ces sujets sont dits de groupe « Bombay », du nom de la localité où cette particularité a été décrite. Ces sujets
n’ont donc pas de substance H sur leurs globules rouges, et ont un anticorps anti-H dans leur plasma, ce qui interdit
ou rend dangereuse toute transfusion non isogroupe (non « Bombay »). N’ayant pas cette substance H, même si ces
sujets « Bombay » possèdent le gène A ou le gène B, les substances A ou B ne pourront être fabriquées, et ces sujets
seront en apparence de groupe O. Leurs enfants héritant de ce parent d’un gène h et d’un gène A ou B, et de l’autre
parent d’un gène normal H (dans le système Hh) et d’un gène O par exemple (dans le système ABO) pourront à
nouveau exprimer le gène A ou B qui leur a été transmis par le premier parent et seront de groupe A ou B normal.
Le même problème peut se poser dans tout autre système où il existe un allèle amorphe, une délétion, une mutation
ou un système inhibiteur. Il existe ainsi un rarissime haplotype rhnull dans le système Rhésus. Cet haplotype, qui ne
synthétise aucune des deux protéines RH, ni RHD, ni RHCE, est noté RH:---. Supposons un père déterminé comme
D+, C+, E-, c-, e+, c'est-à-dire possédant les antigènes D, C, et e, et ne possédant pas les antigènes c et E. Nous en
déduisons le génotype vraisemblable de ce père comme étant DCe / DCe, ou DCe / dCe. Or, ce père, uni à une
femme de génotype dce / dce, pourra avoir un enfant D-, C-, E-, c+, e+, c'est-à-dire ne possédant pas l’antigène
attendu C. Cet enfant sera considéré à tort comme de génotype dce/dce. Nous constatons alors une apparente
exclusion de paternité, l'enfant étant supposé avoir reçu un haplotype dce qui n'existe pas chez son père. Or ceci peut
être parfaitement expliqué par le génotype DCe / --- de ce père, qui a transmis son haplotype « --- » à son enfant dont
le génotype réel est dce / --- .
En conclusion, une anomalie apparente de transmission d’un groupe sanguin ne permet en aucune façon à elle seule
de conclure à une exclusion de paternité ou de maternité. Une telle conclusion doit s’appuyer sur plusieurs systèmes,
et maintenant sur la biologie moléculaire (analyse directe au niveau des chromosomes).
Anomalies, curiosités et pathologies
Antigènes faibles
Dans tous les systèmes nous pouvons voir des antigènes faibles, souvent signalés par un astérisque, ou un f -faibleen indice, ou un w -weak- en indice, sur les résultats du laboratoire, tels les A*, B*, E*, FY1*, KEL1f ou JK1w. Il est
même parfois impossible de mettre ces antigènes en évidence par les techniques habituelles de groupage. Sont alors
utilisées des techniques de fixation-élution, voire de biologie moléculaire si besoin.
Il en est ainsi des antigènes A faibles ou B faibles (A3, Ax, Am...B3, Bx...) pour lesquels c'est la faiblesse ou
l'absence d'anticorps anti-A ou d'anti-B à l'épreuve de Simonin-Michon qui attire l'attention, et évite que ces groupes
ne soient, à tort, étiquetés O. Cet antigène A, ou B, est cependant présent sur les érythrocytes, mais n'est pas mis, ou
mal mis en évidence lors de l'épreuve globulaire de Beth-Vincent.
Dans le système RH, les antigènes D faibles sont encore appelés Du.
14
Groupe sanguin
Tous les autres antigènes de groupe sanguin peuvent être affaiblis, pour diverses raisons, mutation du gène, manque
de substrat, gène inhibiteur...Ainsi, comme pour le Rhnull, existe un phénotype Lunull, donc Lu(a-, b-), dû soit à la
présence d'un gène amorphe en double dose, cas où aucun antigène LU ne peut être mis en évidence, soit, le plus
souvent, à l'action d'un gène inhibiteur. Il s'agit souvent d'un gène autosomique IN(Lu) actif en simple dose, cas où
une très faible quantité d'antigène peut être mise en évidence sur les érythrocytes. Ce gène IN(Lu) provoque une forte
dépression des antigènes Lutheran, para-Lutheran et AnWj (Anton), et un affaiblissement des antigènes de certains
autres systèmes de groupes sanguins, P1, i, Indian, Knops. Existe également, dans quelques familles, un second gène
inhibiteur Luthéran nommé XS2, lié au chromosome X, le gène normal étant nommé XS1, dont l'action est
légèrement différente de In(Lu) sur les autres antigènes de groupe sanguin.
Certains antigènes de groupe sont connus pour donner, au laboratoire, des réactions très variables d'un individu à
l'autre, tel l'antigène P1 chez l'adulte, ou donnent des réactions plus faibles chez le sujet hétérozygote que chez
l'homozygote (effet de dose, antigènes M, N, S, Jka...), ou ne sont pas développés à la naissance et apparaissent
progressivement en l'espace de deux ou cinq ans, comme les antigènes Lewis ou P1.
Système Lewis
Certaines femmes Le(a-, b+) ou Le(a+, b-), pour trente pour cent d'entre elles, perdent pendant leur grossesse
l'antigène Lewis qu'elles possèdent. Elles apparaissent donc comme Le(a-, b-) et développent un anticorps naturel
anti-Lewis, anti-Lea, anti-Leb et/ou anti-Lex. Un mois au plus après l'accouchement, cet anticorps a disparu et ces
femmes ont retrouvé leur phénotype Lewis normal. Cette perte d'antigène est sans conséquence pour l'érythrocyte,
car la substance Lewis est une substance (glycosphingolipide) qui n'appartient pas à la membrane de l'érythrocyte,
mais est une substance soluble (que l'on trouve dans le plasma, la salive, les larmes, le lait, le sperme...) adsorbée
passivement sur l'érythrocyte.
La substance Lewis n'est pas détectée sur l'érythrocyte du fœtus ni du nouveau-né qui est donc Le(a-, b-) à la
naissance. Il apparaît Le(a+, b-) à l'âge d'un mois environ, puis Le(a+, b+) avant de devenir Le(a-, b+) vers l'âge de
deux ans si tel doit être son phénotype définitif, lorsqu'il est génétiquement Le (gène Le)et Sécréteur (gène Se,
référence OMIM 182100 [50] (en)), du moins chez les caucasiens. Ceci explique, entre autres raisons, que les
anti-Lewis développés chez la mère n'ont aucune conséquence pour le fœtus.
Chimères hématopoïétiques
Lorsque les placentas de deux jumeaux dizygotes fusionnent et permettent une circulation croisée entre les fœtus,
chacun d'entre eux possède alors ses propres cellules souches ainsi que celles de son jumeau ou de sa jumelle. Il y a
greffe, tolérance immunitaire et les deux lignées cellulaires cohabitent chez le même individu. Dans chaque système
nous pouvons observer une double population cellulaire due à la différence de groupe selon l'origine des cellules.
Certains érythrocytes appartenant en propre à l'individu seront, par exemple, A, Rh+, K-, d'autres, venant de son
jumeau pourront être B, rh-, K+. Parfois, en cas de mort précoce du second embryon, le chimérisme est une
découverte fortuite pour l'individu survivant. C'est un cas qui peut poser problème dans les recherches en paternité,
voire simuler une exclusion de maternité, le patrimoine génétique des cellules circulantes n'étant pas le même que
celui des autres cellules somatiques ou germinales.
Parfois même il y a fusion précoce entre les deux œufs et il n'en résulte qu'un seul individu, ce qui ne pose pas de
problème si les œufs sont du même sexe. Il en résulte un individu unique qui possède donc deux types de cellules, et
pas seulement les cellules hématopoïétiques, chaque lignée cellulaire ayant son propre patrimoine génétique.
Les mêmes images de double population se voient régulièrement au laboratoire après transfusion, et dans le cas de
greffes de moelle thérapeutiques. Cette double population est visible avant prise totale de la greffe, et réapparaît en
cas de rejet.
15
Groupe sanguin
Perte d'un antigène de groupe sanguin
Dans certaines affections préleucémiques, anémies réfractaires en particulier, certaines lignées d'érythrocytes
peuvent perdre, ou plutôt ne plus synthétiser, certains antigènes de groupes sanguins. Par exemple, un sujet connu de
groupe AB, peut avoir trois types de globules en circulation, à savoir des globules AB, A, et O, la première lignée
n'étant pas atteinte, la seconde ayant perdu une enzyme, et la troisième en ayant perdu deux. Nous avons alors affaire
à ce que nous nommons des doubles populations érythrocytaires. Ce constat est parfois un élément étiologique de
l'anémie, bien avant les autres éléments cliniques.
Cette perte d'antigènes de groupes sanguins peut s'accompagner d'une perte d'autres enzymes érythrocytaires
(adélinate kinase), sans parler des atteintes chromosomiques possibles des autres lignées myéloïdes.
B acquis
Lors d'infections du tube digestif, lors de cancers coliques en particulier, certains germes libèrent une enzyme, une
désacétylase, qui transforme la N-acétyl-galactosamine, qui constitue la substance A du groupe ABO, en
galactosamine. Certains réactifs anti-B, reconnaissant normalement uniquement le galactose, réagissaient alors
comme si le groupe possédait la substance B. Les réactifs maintenant commercialisés sont contrôlés et ne présentent
plus, en principe, cette réaction croisée, qui pouvait être source d'erreur entre des mains inexpérimentées, faisant
déterminer comme AB un sujet de groupe A. Dès la fin de l'infection, l'anomalie disparaît progressivement.
Cis-AB et B(A)
• Certaines mutations, Gly268Ala associée ou non à Arg176Gly sur la transférase A, font perdre à cette transférase
sa spécificié et lui permet de transférer les deux oses (GalNac et Gal) sur la substance H si bien que le phénotype
résultant d'un seul gène muté (en face d'un gène O) apparait AB. La dénomination Cis-AB vient des études
génétiques qui montraient que les deux spécificités enzymatiques sont codées en cis, c'est-à-dire sur le même
chromosome, et non en trans comme attendu pour un groupe AB normal.
• Deux autres mutations Pro234Ala ou Ser235Gly sur la transférase B altèrent également sa spécificité si bien que
ces sujet B possèdent également un peu de sustance A. Ce type de groupe est appelé B(A) ou B(A).
Autres pathologies ou curiosités
• Système Kell. Protéine Kell non exprimée chez le sujet de phénotype McLeod dont le gène XK, situé en Xp21.1,
est génétiquement lié de façon étroite aux gènes de la rétinite pigmentaire (RP), de la granulomatose chronique
(CGD) et de la myopathie de Duchenne (DMD), selon la séquence Xpter-DMD-XK-CGD-RP-Xcent. Une
délétion à cet endroit expliquant la possible survenue de ces affections chez les sujets de phénotype McLeod, qui
présentent par ailleurs une acanthocytose importante et une anémie hémolytique souvent bien compensée.
• Déficit en GPI (entraînant un déficit des protéines portant les systèmes YT, DO, JMH, CROM et l'antigène
Emm-901.008). En particulier le déficit en protéine DAF / CD55(decay-accelerating factor, antigènes Cromer),
associé à un déficit en CD59 (MIRL membrane inhibitor of reactive lysis, glycoprotéine regulatrice du
complément ne portant pas d'antigène de groupe sanguin) également liée par un GPI, sont à l'origine de
l'hémoglobinurie paroxystique nocturne.
• Système I[51].
• Les autoanticorps anti-I ou anti Ii sont caractéristiques de la Maladie des Agglutinines Froides. Ils apparaissent
aussi de façon transitoire et à des titres inférieurs à la suite d'une infection respiratoire à
mycoplasme(Mycoplasma pneumoniae). Ces anticorps ou auto anticorps (anti-I, HI, AI, BI) inactifs à 37 °C,
d'où leur nom d'aggutinines froides, sont parfois présents à titre faible chez un sujet normal.
• Les sujets i, déficitaires en activité branchante I (GCNT2) par délétion ou mutation non sens (Gly348Glu ou
Arg383His) du gène, sont atteints d'une cataracte congénitale, sans que le mécanisme physiopathologique en
soit compris.
16
Groupe sanguin
•
•
•
•
•
• À la naissance, les globules rouges du nouveau-né n'ont pas encore bien développé l'antigène I. On dit qu'ils
sont de phénotype Ic, pour 'i de cordon'.
• Enfin, les patients ayant une dysérythropoïèse (thalassémie, drépanocytose, Blackfan-Diamond, anémie
réfractaire, HPN...) ont une expression renforcée de l'antigène i. Une stimulation érythroïde pour compenser
une anémie entraîne également une plus grande expression de i, l'enzyme branchante ayant eu moins de temps
pour agir.
Système RAPH. Certains sujets MER2 négatifs, ceux dont le gène de la protéine 602243 [34] (en) présente un
codon stop, sont atteints d'insuffisance rénale, de surdité et d'épidermolyse bulleuse prétibiale.
RHnull et hémolyse chronique.
Système Gerbich. Groupe GE négatif et elliptocytose.
Systèmes FY, GE et résistance au paludisme. Les sujets FY:-1,-2 (grande fréquence en Afrique de l'ouest et
centrale[52] de 60 % -Soudan- à 100 % -Tanzanie,Zambie- selon les ethnies) étant protégés contre Plamodiums
vivax et knowlesi, les sujets GE négatifs (grande fréquence -46,5 %- en Papouasie Nouvelle Guinée) étant, selon
certaines études discutées, protégés contre Plamodium falciparum.
Système Globoside. L'anti P , hémolysine biphasique de Donath-Landsteiner, est cause de l'hémoglobinurie
paroxystique a frigore. Proportion élevée d'avortements spontanés chez les femmes p [Tj(a-)] et p1k et p2k.
• Agammaglobulinémie et problème de détermination de groupe sanguin ABO -discordance entre les épreuves
globulaires et sériques.
• Les taux de vWF et F VIII (facteurs de coagulation von Willebrand et antihémophilique A) sont plus faibles chez
les sujets de groupe sanguin O. Les résultats d'un dosage doivent donc être interprétés en fonction du groupe
sanguin.
Génétique des populations
Les fréquences géniques des allèles des groupes sanguins, calculées grâce à la loi de Castle-Hardy-Weinberg, ont
permis l'essor de la génétique des populations. Grâce à elle, nous pouvons suivre les migrations et les filiations des
diverses populations du globe.
Notes et références
[1] K. Landsteiner (1900), « Zur Kenntnis der antifermentativen, lytischen und agglutinierenden Wirkungen des Blutserums und der Lymphe »,
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Sources et contributeurs de l’article
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Thesupermat, TiboQorl, Tieum, Tooony, Tpeyrard, Vanrechem, Xic667, 242 modifications anonymes
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