20070628 Quotimed Repartition poste internat
Transcription
20070628 Quotimed Repartition poste internat
I N F O R M AT I O N S PROFESSIONNELLES Manifestation à Paris contre l’analyse d’article Les dernières propositions du gouvernement ne satisfont pas les étudiants AU COURS D’UNE RENCONTRE avec les étudiants en médecine, mardi, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, a indiqué qu’elle « envisageait de proposer au Parlement le report à l’année universitaire 2008-2009 de la LCA, compte tenu de l’extrême hétérogénéité des enseignements dispensés dans cette matière selon les universités et du risque d’in- égalité des étudiants face au concours ». Un groupe de travail réunissant doyens et étudiants a été mis en place pour assurer une meilleure formation à cette nouvelle discipline dès l’an prochain. Conformément aux recommandations du rapport de PierreLouis Fagniez, ce groupe de travail sera chargé de préparer la diffusion d’un enseignement de la lecture critique d’article et de sa mise en ligne sur le site internet du Centre national du concours de l’internat (Cnci). Des sujets types devront être mis à disposition des étudiants. Le ministère de l’Enseignement supérieur souhaite également la mise en place d’heures de cours supplémentaires sur la LCA dans toutes les facultés et la constitution d’un groupe de suivi sur la formation et l’évaluation de la LCA. En dépit de ces propositions, l’Anemf a maintenu son appel à la grève aujourd’hui. Les étudiants estiment que trois à quatre ans de formation sont nécessaires à l’apprentissage de la LCA. Ce qui impliquerait un nouveau report de quatre ans de l’épreuve, à laquelle s’opposent catégoriquement les doyens de faculté. > CH. G. Charles Mazeaud (Anemf) : « Nous ne voulons pas de la LCA » LE QUOTIDIEN – Vous prenez la tête de l’Anemf dans un contexte houleux. Dans quel état d’esprit les étudiants ont-ils voté la manifestation ? CHARLES MAZEAUD – Les étudiants ont été révoltés par l’an- nonce du ministère de l’Enseignement supérieur de remettre l’épreuve de lecture critique d’article aux ECN en 2008. Et même si la ministre envisage de repousser d’un an l’épreuve, cela ne règle pas le problème car il faut quatre ans pour enseigner cette épreuve (de la 3e à la 6e année, ndlr). Une très grande majorité des 37 facultés représentées le week-end dernier à l’assemblée générale de l’Anemf à Poitiers a voté pour un retrait ferme et définitif de la LCA des ECN. Nous attendons 4 000 étudiants dans les rues de la capitale cet après-midi pour réaffirmer cette demande. Tous les étudiants sont-ils sur la même longueur d’onde que l’Anemf ? A Nancy, qui a prétendument le meilleur taux d’enseignement de LCA de toute la France, les étudiants de la faculté ont voté pour le retrait de l’épreuve car leurs efforts pour la mettre en place n’ont pas été concluants. La LCA n’a pas lieu d’être aux ECN. Pourquoi demandez-vous le retrait définitif de la LCA des ECN alors qu’elle est unanimement reconnue comme formatrice par les responsables de l’enseignement ? Cette épreuve est formatrice et utile mais nous ne la voulons pas aux ECN. Les ECN sélectionnent les étudiants, les classent et décident La répartition des postes d’internat contestée LA DIRECTION de l’hospitalisa- L’arrêté fixant la répartition par tion et de l’organisation des soins spécialités et par facultés est ac(Dhos) a annoncé l’ouverture de tuellement examiné par le minis5 366 postes d’interne pour les tère de l’Enseignement supérieur. 5 449 étudiants qui ont passé les La loi prévoit que sa parution au épreuves classantes nationales « Journal officiel » doit intervenir (ECN). Ce sont 2 866 postes en avant l’annonce des résultats des médecine générale qui seront ou- ECN, programmée le 12 juillet. verts à la prochaine rentrée uni- L’Association nationale des étuversitaire, soit 513 de plus que l’an diants en médecine de France dernier. (Anemf), l’Intersyndicat national Quelque 2 500 postes de spécialité des internes des hôpitaux (Isnih) seront également offerts aux can- et l’Intersyndicat national des didats des ECN, dont 835 en spé- chefs de clinique assistants cialité médicale (75 de plus que (Isncca) dénoncent les « incohél’an dernier). Les 18 postes supplé- rences » de cette répartition. Les mentaires seront répartis entre les trois associations regrettent que la 9 autres filières : anesthésie-réani- nouvelle répartition ne tienne pas mation, biologie, chirurgie, gyné- compte des premières concertacologie médicale, gynécologie- tions de la Commission nationale obstétrique, médecine du travail, des études de médecine (Cnem). pédiatrie, psychiatrie et santé pu- La Cnem proposait, il y a quelques blique. mois, une répartition annonceb 263,5x100 06 + bull.qxd 22/02/07 13:34 quasi Page égale 5 entre la médecine générale et les autres spécialités (« le Quotidien » du 10 avril). « Ces chiffres faisaient alors consensus, indiquent l’Anemf, l’Isnih et l’Isncca, dans un communiqué commun. Aujourd’hui, c’est 53 % de postes de médecine générale qui sont annoncés, au détriment de certaines spécialités qui ont tout autant besoin de nouveaux internes pour faire face à la pénurie qui s’annonce. Ce n’est pas en augmentant artificiellement le nombre de postes de médecine générale que cette spécialité sera valorisée. C’est par l’incitation, l’information et la formation précoce que cette discipline sera sauvée. » L’Anemf, l’Isnih et l’Isncca demandent un rendez-vous « en urgence » à la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. de leur avenir. Les étudiants en médecine n’ont pas envie d’être sélectionnés sur une épreuve qui n’est pas prête à intégrer les ECN. Le ministère de l’Enseignement supérieur a proposé de réduire le coefficient de la LCA en 2008 à 5 % ou 10 % de la note finale – contre 20 % – et a formulé plusieurs propositions pour mettre en place cette épreuve en 2008. Cela ne vous semble pas possible ? Quand on observe les écarts de notation entre deux correcteurs pour cette épreuve, on se rend compte que, même avec un petit coefficient, la LCA sélectionnera les étudiants avec une forte amplitude. Personne n’a envie de perdre 50 places au classement, même si la LCA représente 1 % de la note globale. Les étudiants veulent être sûrs de ce qui va leur arriver en 2008 plutôt que de confier leur avenir à la LCA. Les propositions faites par le ministère de l’Enseignement supérieur, comme de mettre en place un programme d’enseignement intensif en fin de Dcem 4, à une période peu propice réservée à la révision des ECN, sont inappropriées. Nous sommes prêts à réfléchir à la pédagogie de cette épreuve, mais pas à son intégration aux ECN. Ne redoutez-vous pas que, par cette décision, les étudiants passent pour des réactionnaires quand les doyens peuvent sembler plus modernes sur l’évolution des études médicales ? Ce qui est réactionnaire, c’est de ne pas avoir fait les efforts pour mettre correctement en place cette épreuve. L’Anemf a toujours été de bonne volonté pour discuter, trouver des solutions, mais il y a un mo- DR Le nouveau président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), Charles Mazeaud, en troisième année à Nancy, explique pourquoi les carabins vont manifester aujourd’hui à Paris pour demander le retrait de la lecture critique d’article (LCA) des épreuves classantes nationales (ECN). « Les étudiants sont révoltés » ment où l’on est obligé de dire stop. Nous souhaitons davantage de concertation et d’écoute de la part du gouvernement pour donner des orientations positives à l’avenir de la médecine. Comment peut se régler ce conflit ? Il faut simplement une modification par le Parlement de la loi de modernisation de 2002 qui a donné naissance à la LCA. Le gouvernement a une majorité claire à l’Assemblée pour faire cette proposition. Le monde de la santé s’inquiète de la réforme des universités et redoute la remise en cause de l’autonomie dont jouissent les doyens de faculté. Comment les étudiants perçoivent-ils cette réforme ? Tout le monde est monté au créneau contre cette réforme et la modification de la spécificité des UFR de médecine. Le système, tel qu’il existe, nous convient. La liberté laissée aux doyens est justifiée. Ils doivent continuer à pouvoir décider de leurs orientations pédagogiques sans contraintes financières. > PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE GATTUSO Oui je souhaite m’abonner pour 1 an à L’intégrale du Quotidien du Médecin au tarif préférentiel de 139 € au lieu de 174 € soit une réduction de 20 %. Je bénéficie de 24 lignes gratuites (hors caractère commercial) dans les annonces classées Je règle par : NOUVEA U Utilisez l’inscript ion et le paiement séc urisé sur www.quotimed .com Chèque à l’ordre du Quotidien du Médecin Carte bancaire N° Date de validité Notez ci-contre les 3 derniers chiffres figurant au dos de votre carte Date et signature obligatoires : Ci-joint mes coordonnées : M Nom : Mme Prénom : Mlle Adresse : Code postal E-mail : Ville : J’accepte de recevoir des informations du Quotidien du Médecin par e-mail. Le Quotidien du Médecin + www.quotimed.com + les suppléments Offre exclusivement réservée aux médecins. Tarif France Métropolitaine. A retourner avec votre règlement à : Le Quotidien du Médecin Service abonnements - 21 rue Camille Desmoulins - 92789 Issy-les-Moulineaux Cedex 9 Tél. : 01 49 60 62 77 - Fax : 01 73 28 13 85 ou par mail sur : [email protected] Conformément à la loi Informatique et Liberté, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification des informations vous concernant par notre intermédiaire. AB CONSULTANTS - LIGNATURE Bulletin d’abonnement JEUDI 28 JUIN 2007 - N° 8195 - LE QUOTIDIEN DU MEDECIN - www.quotimed.com - 3