Des centaines d`enfants ont joué les mannequins d`un jour

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24 heures | Lundi 16 janvier 2012
ALAIN ROUÈCHE
Lausanne et région, page 19
LA DÉMOLITION DU MOTEL
DE FOUNEX EST ANNONCÉE
POUR DÉBUT MARS
JEAN-BERNARD SIEBER/ARC
TROIS CENTS VACHES
HOLSTEIN ONT CONCOURU
SAMEDI À SWISS EXPO
La Côte, page 23
Vaud
& régions
Vaud
Lausanne & région
Riviera-Chablais
Nord vaudois-Broye
La Côte
Villars-sur-Ollon
Des centaines d’enfants ont
joué les mannequins d’un jour
Plus de 600 enfants
ont participé
samedi au casting
Babybook Enfant
Bracelets
pour Tony
Cindy Mendicino Textes
Philippe Maeder Photos
«Je préfère le corail aux galets!»
Emmanuel de Brantes, président
du jury du casting Babybook Enfant, sait ce qu’il veut. «Ce n’est
pas juste la beauté basique qui
compte. Je cherche des visages originaux. Rien ne me déplaît plus
que l’homogénéisation», assène
cet auteur parisien et chroniqueur
mondain qui a participé à l’émission de télé-réalité Pekin Express
en 2010.
Agés de 0 à 12 ans, plus de 600
enfants – accompagnés de leurs
parents, frères et sœurs, et parfois
grands-parents – se sont présentés
à la 4e édition du casting du magazine romand pour enfants Babybook. A la clé: une chance de figurer dans l’édition de mai prochain,
habillés des plus grandes marques
– Dior, Jean Paul Gaultier, Petit Bateau… Avant cela, une première
sélection sera faite en fonction des
photos prises samedi. Ils seront
150 à être convoqués le 24 mars, à
Villars toujours. Parmi eux, seuls
dix se retrouveront sur papier
glacé.
Casting
La salle de shooting
où 600 enfants ont été
photographiés avait des airs
de place de jeux.
festation», poursuit Emmanuel de
Brantes, jury pour la première
fois. Les parents un peu trop emballés existent toutefois. «A 7 h
(ndlr: les premiers inscrits avaient
rendez-vous à 9 h), certains étaient
déjà sur le parking, déplore Richard Blat, directeur d’Helvetica
Media, à l’origine de la manifestation. Ils croyaient que les photographes seraient plus en forme en
début de journée.»
Ambiance bon enfant
Malgré l’enjeu, les parents jouent la
décontraction. «Je suis venue parce
qu’une copine venait aussi.» Sandrine Pittier, d’Aigle, ne veut pas
d’une carrière de mannequin pour
Olivia (4 ans) et Matt (2 ans). En attendant leur tour, ils achètent un
bracelet pour soutenir un petit garçon malade, Tony (lire ci-contre).
«L’ambiance est bon enfant,
alors qu’on peut avoir des idées
préconçues sur ce genre de mani-
«On est là par
curiosité et on a
passé un chouette
moment entre
nanas»
«Je veux que mes
enfants aient un
métier. Mais comme
hobby, mannequin,
pourquoi pas!»
Marlyse Clément et Romane,
de Treyvaux (FR)
Barbara Cristofori,
Morgana et Joshua, Lutry
Joyeux bazar
Les organisateurs et le jury
avouent être attentifs aux parents
qui poussent trop leurs enfants ou
qui les déguisent en grands. «Nous
voulons de la vie et du naturel»,
précise le président du jury.
Durant toute la journée, un
joyeux bazar règne dans le grand
hôtel. Tout est fait pour divertir les
petits: Superman, Jacky Lagger,
un magicien, un sculpteur de ballons, un écran géant qui diffuse
des dessins animés non-stop…
Puis c’est enfin l’entrée dans la
salle de casting. Six photographes
reçoivent les mannequins d’un
jour. La séance photo va très vite
et se veut ludique. Dix minutes au
maximum sous les flashs, et c’est
déjà fini. La plupart des bambins,
à peine libérés, retournent jouer,
comme si rien ne s’était passé.
U En marge du concours de
beauté, une action en faveur d’un
jeune garçon, Tony. Il est atteint
du syndrome d’Angelman, une
maladie rare qui touche
notamment le développement
cognitif et moteur des enfants
atteints. «Sa maman est l’une de
mes meilleures amies, explique
Jérôme Blat, organisateur du
casting Babybook Enfant. Elle a
de grandes difficultés financières.
Je me suis dit: «Pourquoi ne pas
faire quelque chose de bien?»
Il a sollicité l’aide de l’association
enfance et maladies orphelines
(AEMO) basée à Monthey (VS).
Celle-ci a notamment fait
connaître une thérapie inédite
en Europe, First Step, qui se
déroule en Israël et dont les
résultats avec des enfants très
gravement atteints dans leur
développement sont
impressionnants. L’AEMO était
donc présente bénévolement
avec un stand d’information et de
sensibilisation. L’organisateur a
de son côté fait faire des bracelets
que des membres de l’AEMO ont
vendus afin de récolter l’argent
nécessaire à la thérapie du petit
Tony. «Les personnes qui ont
refusé de nous acheter un
bracelet se comptent sur les
doigts de la main», indique, ravie,
Bhira Meyer, directrice de
l’association. Environ
2300 francs ont été récoltés.
Retrouvez toutes les
photos sur
villars.24heures.ch
Près de 25 000 francs
ont été dérobés à la poste
du quartier de Blancherie,
à Chavannes-près-Renens.
La police recherche
deux hommes, toujours
en fuite
Les deux employées de la poste
du quartier de Blancherie étaient
attendues, samedi matin, vers
7 h 30, à Chavannes-près-Renens.
Surprises par deux inconnus à
leur arrivée sur leur lieu de traVC1
Contrôle qualité
vail, elles ont été menacées au
moyen d’une arme de poing. En
les forçant à entrer dans les locaux, les deux hommes encagoulés ont eu accès au coffre-fort.
Près de 25 000 francs ont été
emportés par les agresseurs, qui
ont pris le temps de patienter durant le délai d’attente nécessaire à
l’ouverture du coffre. Puis les
deux hommes ont quitté les lieux
à pied, en direction de la gare CFF
de Renens. Juste avant de partir,
ils ont sprayé les deux buralistes.
Ces dernières ont été fortement
choquées, mais pas blessées, indique la police cantonale.
En cours de matinée, la police
a poursuivi ses recherches dans
les environs, notamment à l’aide
d’une patrouille canine. Sans succès.
La police cantonale recherche
deux individus. Le premier, un
homme d’environ 175 cm, âgé entre 25 et 30 ans, de corpulence
mince, type Européen du Sud. Le
second mesure environ 160 cm,
âgé de 30 ans environ, de corpulence moyenne à forte, type Euro-
DR
Deux cambrioleurs ouvrent le coffre de la poste et sprayent les buralistes
Les deux employées ont été
choquées, mais pas blessées.
péen du Sud également. Tous
deux étaient habillés de noir et
portaient des gants et une cagoule
de la même couleur. L’un était
équipé d’une arme de poing,
l’autre portait un sac de sport bleu
en bandoulière.
Les personnes susceptibles de
fournir des renseignements sont
priées de prendre contact avec les
enquêteurs de la police cantonale
au 021 644 44 44.
Les derniers faits semblables
dans le quartier remontent à
2007. Deux cambrioleurs
s’étaient introduits par effraction
dans le même bureau de poste et
y avaient attendu le buraliste, qui
s’est retrouvé pieds et poings liés.
Cette fois, en revanche, le coffre
avait résisté et les malfrats étaient
repartis bredouilles, non sans
avoir frappé le malheureux employé. La Blancherie, un quartier
maudit? «Il a une étiquette négative, mais les choses se sont bien
améliorées ces dernières années», souligne un policier en patrouille qui passait par là.
Alain Détraz