Silence radio sur l`aide médicale à mourir
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Silence radio sur l`aide médicale à mourir
L’obésité au Québec coûte 1,5 milliard par année, selon l’INSPQ Page A 4 ◆ VO L . C V I No 3 4 LE Shawinigan aura sa nouvelle mosquée, prédit Philippe Couillard Page A 3 www.ledevoir.com DEVOIR, LE MERCREDI 18 ◆ FÉVRIER LISA-MARIE GERVAIS ne fouille à nu a-t-elle sa raison d’être dans U une école ? Oui, si l’on en croit le ministre de l’Éducation Yves Bolduc, pourvu que ce soit fait respectueusement. « Il est permis de faire des fouilles à nu, à une seule condition, il faut que ça soit très respectueux, il y a un cadre qui doit être respecté », a-t-il déclaré mardi. Soupçonnée de posséder de la drogue, une jeune fille de l’école secondaire de Neufchâtel s’est fait demander de se dévêtir derrière une couverture que tenait une intervenante, en présence de la directrice de l’école, rapportait Le Journal de Québec mardi. La jeune a dit s’être sentie « intimidée », voire « violée ». Pour le ministre Bolduc, ces inter ventions « doivent se faire de façon très encadrée ». « Il y a des raisons pour lesquelles on peut être obligé de faire des fouilles, mais l’important, c’est qu’on respecte la loi et qu’on respecte le cadre qui a été émis et que ça se fasse dans le respect de la personne», at-il dit. Sur le site gouvernemental d’Éducaloi, il est précisé que la fouille doit effectivement être la plus respectueuse possible, notamment en se faisant «par-dessus [les] vêtements.» La Commission scolaire de la Capitale indique avoir agi en tout respect, soulignant qu’un écran a été mis en place pour assurer la protection de la nudité de l’individu et que ce sont les vêtements qui ont été fouillés et non l’individu. Selon elle, la fouille est également acceptable si elle se déroule en présence de deux personnes du même sexe que la personne fouillée et qu’il n’y a « aucun contact direct avec l’élève pour le palper». «C’est clairement abusif», a lancé le député péquiste Pascal Bérubé. «Ce n’est pas le rôle du personnel scolaire de faire une fouille à nu, on n’est pas à Guantánamo quand même. Ça pose plusieurs questions. D’abord, sur le jugement du mi- HÉLÈNE BUZZETTI Correspondante parlementaire à Ottawa est peut-être un sujet qui touche personC’ nellement une très grande majorité de Canadiens, un enjeu sur lequel à peu près THOMAS NOR THCUT/DIGITAL VISION La Cour suprême est d’avis que l’aide médicale à mourir doit être légalisée au Canada. Les neuf juges donnent un an à Ottawa pour modifier le Code criminel. Le Monde › Offensive rebelle dans l’est de l’Ukraine. Kiev accuse Moscou de torpiller le processus de paix. Page B 5 Culture › Regard sur le court métrage. Plus de 200 films présentés à Saguenay. Page B 7 Avis légaux.................. B 6 Décès............................ B 4 Météo............................ B 2 Mots croisés............... B 8 Petites annonces ...... B 4 Sudoku......................... B 3 tout le monde a une opinion, mais il semble qu’il n’intéresse pas les députés fédéraux. L’aide médicale à mourir n’a fait l’objet d’aucune question à la Chambre des communes des par tis of ficiels depuis que la Cour suprême a rendu son jugement historique il y a maintenant 12 jours. Ni le NPD ni le Parti libéral n’ont jugé opportun d’interroger le gouvernement conservateur sur ce qu’il entend faire pour légaliser l’aide médicale à mourir au Canada. Seul le chef de Force et Démocratie, l’ancien bloquiste JeanFrançois Fortin, a abordé le sujet, demandant au gouvernement lundi s’il allait respecter la loi québécoise, qui doit entrer en vigueur au plus tard en décembre prochain. « Maintenant que le prétexte du Code criminel ne tient plus, le ministre de la Justice va-t-il enfin s’engager à reconnaître et à respecter intégralement la loi québécoise ? » Il n’a pas obtenu de réponse. Depuis le jugement, il y a eu trois périodes de questions à la Chambre des communes. Pourquoi ce silence des deux principaux partis d’opposition ? Le chef libéral, Justin Trudeau, assure que ce n’est que partie remise. « J’ai bien VOIR PA GE A 8 : SILENCE 1920-2015 V IE René Cyr, grand champion international de course La fin des « données ouvertes » sur l’adoption JEAN-FRANÇOIS NADEAU Actualités › Chapeau, les filles ! Le ministre de l’Éducation Yves Bolduc suspend les concours régionaux. Page A 5 = 1 , 3 0 S| Silence radio sur l’aide médicale à mourir L’opposition condamne les propos du ministre, pour qui cette pratique est permise si elle est «respectueuse» A UJOURD ’ HUI TA X E S O TTAWA Bolduc défend les fouilles à nu d’élèves VOIR PAGE A 8 : FOUILLE 1 , 1 3 S| + 2015 D ernière légende vivante de la grande époque des courses cyclistes disputées au For um de Montréal, René Cyr est décédé le 14 février à l’âge de 94 ans. Dans les années 1930, au temps où les courses de vélo sur piste passionnaient le public, René Cyr portait fièrement le maillot tricolore des Canadiens. L’équipe de hockey possédait alors sa propre équipe cycliste professionnelle. Cyr roule dans un vaste circuit professionnel de courses tissé entre les villes de New York, Detroit, Cleveland, Chicago, Atlantic City, Saint-Louis, Buffalo, Pittsburgh, Washington, Cleveland, Los Angeles, Minneapolis, San Francisco et Montréal. À Montréal, tout au long des années 1930, des foules de plus de 15 000 personnes se massent au Forum pour assister aux prouesses de René Cyr, de Jules Audy, de Torchy Peden et d’autres vedettes du vélo. Les foules pour le hockey sont souvent trois fois moins importantes. Né à Montréal en 1920, Cyr devient une des jeunes vedettes de ce circuit. Dès ses débuts dans la compétition en 1936, il écrase tout le monde. Et c’est sur tout dans les courses sur piste de six jours que René Cyr brillera. Pendant six jours et six nuits, les fesses usées à force d’être collées à un triangle de cuir, les cyclistes doivent accumuler un maximum de tours. Un système de bonification, soit des points attribués lors de sprints impromptus, VOIR PA GE A 8 : RENÉ CYR PRIVÉE MARCO FOR TIER es fichiers d’adoption de près de 300 000 Québécois sont confidentiels et ne peuvent L être diffusés, vient de trancher un tribunal dans ARCHIVES PRIVÉES Fort de ses succès aux États-Unis, René Cyr pouvait revêtir le maillot américain. une décision lourde de conséquences pour la recherche en généalogie. Ce jugement de la Commission d’accès à l’information (CAI) vient compliquer la vie de milliers de Québécois adoptés qui cherchent leurs parents biologiques. La décision de la CAI pr otège la vie privée des personnes adoptées qui veulent garder le silence sur ce secret de famille. La protection de la vie privée l’empor te sur l’intérêt public à dif fuser des données sur les personnes adoptées, tranche la Commission. Le tribunal administratif vient d’ordonner à l’Institut Drouin, une entreprise bien connue dans le milieu de la généalogie, de détruire des milliers de fichiers de personnes adoptées tirées du Registre de l’état civil. L’entreprise diffuse ces informations confidentielles sur Internet depuis plusieurs années. « […] la Commission ne croit pas qu’il soit “ légitime ” pour l’entreprise d’utiliser les renseignements provenant des registres de l’état civil qu’elle détient afin de constituer un dossier au sujet d’adoptés dans le but de diffuser publiquement ces informations à des fins de généalogie, à moins d’avoir obtenu le consentement explicite des personnes concernées par ces renseignements », écrit la juge administrative Diane Poitras. VOIR PA GE A 8 : A DOP TION