aux Antilles

Transcription

aux Antilles
numéro 94 / septembre-octobre 2012 / gratuit
le magazine 100% infos
RICHARD
CURNIER
La Caisse des Dépôts
et Consignations
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Les xxx
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TOURISME
aux Antilles-Guyane
vers un nouveau départ ?
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94 / édito
Le tourisme que l’on mérite
Début septembre. Il flotte dans l’air comme un parfum de rentrée des
classes, les vacances sont désormais derrière nous et au bureau,
nous surlignons déjà sur notre calendrier les prochains jours qui nous
permettront de souffler un peu. De prendre des vacances. Chez nous.
Au soleil. Parce que nous ne nous en rendons pas forcément compte
mais nous vivons sur une île, la Martinique, un archipel, la Guadeloupe
ou sur un océan de verdure, la Guyane, et le moindre week-end se
sirote sur une plage ou se grille au bord du fleuve.
Pensez donc un peu à tous ces pauvres métropolitains, qui préparent
déjà leurs bottes et leurs imperméables, et qui aimeraient tellement,
pour la plupart, être à notre place. D’ailleurs ceux qui en doutent
encore n’ont qu’à publier sur Facebook une photo prise en bas de
chez eux... et attendre avec délectation les commentaires envieux de
l’ensemble de leurs amis qui “like”, par procuration, ces petits coins
de paradis.
Mais si nous vivons sur des territoires qui suscitent autant de jalousie,
c’est bien que ces derniers doivent avoir quelque chose à offrir. Alors,
qu’attendons-nous ? L’équation est pourtant simple. A : Nous vivons
sur des terres extraordinaires. B : Nous aimons offrir. C : Nous aimons
recevoir. La solution tient donc en un mot : A+B+C = Tourisme. Oui
le tourisme, ça vous parle ? Il s’agit d’une activité qui se vit au quotidien et qui pourrait à elle seule insuffler un vent nouveau sur nos
petits et grands territoires. Par vent nouveau, comprenez décollage
économique, chute du chômage, nouvelles formations, développement des infrastructures, labellisation de notre agriculture, valorisation de nos ressources marines et sous-marines, mise en valeur de
nos cultures... Oui le tourisme, c’est aussi ça.
Il ne nous reste alors plus qu’à nous mettre au boulot, dans le sillage
de tous les acteurs du tourisme qui tentent depuis peu de relever
la tête et de faire en sorte que la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique, renouent avec un secteur auquel elles ont longtemps, trop
longtemps, tourné le dos.
Bref, soyons fiers de donner raison à ceux qui pensent que l’on a que
le tourisme que l’on mérite.
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facebook : caribmag
twitter : @carib_mag
4
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
Edité par EPAG
Edition Presse Antilles Guyane
BP 2174 - 97 195 Jarry Cedex
• Directeur de publication :
Laurent Nesty / [email protected]
• Responsable d’éditions :
Emmanuelle de Beaufort
[email protected]
• Rédaction :
[email protected]
Mathieu Carbasse
Annick de Vassoigne
Eva Zonca
Camille Dervaux
• Maquette :
[email protected]
• Stagiaire Communication :
Chloé N’Goala
• Crédit photos :
Jean-Albert Coopmann
Nicolas Defaux
• Impression : Prim
• Tirage moyen :
25.000 exemplaires
certifié par huissier
• Diffusion : 450 points de
dépôts et par courrier
• ISSN1963-2959
Régies publicitaires
• Guadeloupe :
C2J Régie
0590 94 41 49
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94 / sommaire
12-19
Brêves
16
Richard Curnier
La Caisse des Dépôts
et Consignations
Un appui essentiel pour
l’économie des DFA
22
Bernard Chemoul
Métro Kourou
Direction Cassiopée
26
TGVT
Georges Santtalikan
2012 La musique des
voiles
30
Ti bijou Le défi réussi
34
DOSSIER
Tourisme aux AntillesGuyane :
vers un nouveau départ ?
40
La Guadeloupe
à l’heure de l’envol ?
Interview de Josette
Borel-Lincertin,
du CTIG
46
Entre technologies
et cultures ancestrales
Interview
de Sylvie Desert,
présidente du CTG
48
La relance, c’est pour
maintenant !
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6
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
Interview de Karine
Roy-Camille,
présidente du CMT
52
Interview de Jean Michel
Penchard
54
Les Brèves du Tourisme
56
Pascal Fardin
Un pont productif entre la
Martinique et l’hexagone
58
Un œil avisé sur
le tourisme
62
Brice Narayadou
Interview
64
Le diplôme d’assistante
de direction
66
Chambre de Commerce et
d’Industrie
Les formations du CFA
67
Le diplôme de l’ESCP en
Guadeloupe
68
Chambre de Commerce et
d’Industrie
Formation ESCIA :
Contrôle de gestion
70
ESSEC Management spécialisé en RH
Nouveau programme
72
Inédit en Guadeloupe :
ONE, la première offre 2
en 1
74
Agence Orchestral
Agitateurs de cerveaux
76
Exotic Production
Une oasis
au cœur de la ville rose
78
Tania Moriot
Portrait
80
ACAD
Atelier Caribéen
d’Architecture & Décoration
82
Vingadassalom
L’e-tourisme
84
Agenda COCONEWS
86
Richard Crestor
Pourquoi les produits
importés sont-ils si chers
90
Infos : Offres d’emploi
92
Actualités immobilières
95
La recette du Midi Jardin
98
Caraïbeditions
26
<
74
>
30
v
28
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22
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86
>
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
7
actu
BRèVES
Le Département
routiers et portuaires, ou encore
vote le budget
supplémentaire
de 2012
l’enseignement.
Des majorations de crédits ont
Les conseillers généraux
(+ 4 M€), les chantiers d’insertion
ont voté à l’unanimité le budget
supplémentaire 2012
(plus de 191 millions d’euros)
destiné majoritairement aux
actions de solidarité et au
renforcement de la politique
de grands travaux dans des
domaines tels que les travaux
été effectuées dans les champs
de compétences tels que le RSA
GUADELOUPE
850.000 euros
pour la sucrerie
de Marie-Galante
innovants dans les domaines de
Conformément à l’article 1 de la
l’agriculture, de la culture, du
convention de soutien du 3 avril
nautisme et des métiers de la
2012 fixant les modalités de l’État
mer (+ 0,3 M€), l’amélioration de
et des collectivités territoriales à
l’habitat (+ 1,3 M€), les travaux
l’usine sucrière de Marie-Galante
routiers (+ 17,3 M€), l’irrigation
pour la période de 2012 à 2015, le
(+ 0,65 M€) ou encore le Fonds
Conseil Régional s’est engagé à
d’Aide aux Communes (+ 5M€).
verser, pour l’année 2012, la somme
de 850 000 euros à la société SA
Sucreries et Rhumeries de MarieGalante (SRMG).
La rénovation du Raizet
coûtera près de 500 millions
Cette subvention vise à garantir la
pérennisation de son activité et le
maintien de la filière canne-sucrerhum à Marie-Galante.
Pour les quartiers de Grand Camp et du Raizet, la Ruzab
prévoit la démolition de 400 logements et la reconstruction de
2 000 logements neufs, des nouveaux bâtiments qui seront
obligatoirement accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Les premières livraisons devraient avoir lieu en 2016 pour un
budget de 499 millions d’euros. Par ailleurs, un deuxième
programme de rénovation urbaine est prévu en 2015 et compte
inclure les co-propriétés dégradées.
Lancement officiel
du site
nouvellesiles.com
Douze ans après la création de l’agence
en ligne nouvellesantilles.com, François
Bén ard a officialisé le lan cement de
nouvellesiles.com.
Hausse
de la TGCA
à Saint-Martin
à l’occasion de l’achat d’un
bien immobilier, le taux du droit
d’enregistrement est porté de 6 à
8 % (une taxe qui reste inchangée
Basée en Guadeloupe, l’équipe de nouvellesiles.com conçoit des séjours à la carte
et à votre image : des voyages sur mesure,
pour le bailleur social).
à tarifs négociés par un spécialiste.
d’affaires (TGCA) est passée de 2 à
L’impôt sur la plus-value immobilière passe de 16 à 19 %, le délai
Nouvellesiles.com se positionne comme le
4 % en juillet dernier et concerne les
livraisons d’électricité et les services
d’exonération est rallongé de 15 à
de télécommunication.
30 ans. Avec ces nouvelles mesures
La taxe générale sur le chiffre
fiscales, la collectivité espère récuDe plus, concernant les droits
pérer 5 millions d’euros de recettes
de mutation dus par l’acquéreur
supplémentaires par an.
dénicheur de bons plans branchés et tendances dans les îles tropicales.
Le site propose aux internautes d’assembler
leurs produits et de composer leur “séjour
idéal” selon leurs envies, leurs rêves et leur
budget.
8
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
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actu
BRèVES
Un nouveau
directeur de cabinet
pour le préfet
de région
MARTINIQUE
Air Canada
assurés tout au long de l’année le
double la fréquence
vers Fort-de-France
seront assurés en A319-100
dimanche. Les vols, sans escale,
configurés en deux classes : 14
Air Canada vient d’annoncer
sièges en Classe Affaires, et 106
Nommé par décret du président de la répu-
le passage à deux vols heb-
sièges dans la cabine principale.
blique en date du 7 mai 2012, Matthieu
domadaires entre Montréal et
Les départs de Fort-de-France
Garrigue-Guyonnaud a pris ses fonctions de
Fort-de-France : du 8 Janvier au
sont prévus à 16h55, pour une
directeur de cabinet auprès du préfet de la
9 Avril 2013, la compagnie nord-
arrivée à Montréal à 21h15.
région Martinique au mois de juillet dernier.
américaine reliera Fort-de-France
Au retour, les vols quitteront le
Il occupait précédemment la fonction de
à l’aéroport de Montréal chaque
Canada à 10h00, et rallieront la
directeur de cabinet du préfet de la région
mardi, en plus des vols déjà
Martinique à 15h55.
Picardie, préfet de la Somme.
La Martinique
bientôt
à la CARICOM
Le ministre français des Affaires Étrangères,
Les chiffres
encourageants
du tourisme en 2011
L’Insee a publié un bilan de la saison
touristique 2011 en Martinique. Si
la grande hôtellerie (3 étoiles et
plus) a de meilleurs résultats qu’en
2010 puisqu’en moyenne 58 % des
chambres offertes ont été occupées,
l’offre en chambre diminue elle de
2 % en 2011 (contre 5 % en 2010).
Laurent Fabius, a donné son feu vert à Serge
L’aéroport Aimé Césaire a accueilli
Letchimy. La Région peut entamer les négocia-
1,72 millions de passagers soit une
tions avec la communauté des États de la Cara-
hausse de 7,4 % depuis 2009.
ïbe, pour siéger au sein de la CARICOM. La Martinique deviendra, en son nom propre, membre
Enfin, la ligne transatlantique
associé de cette organisation.
représente près des deux tiers du
trafic global de passagers, les lignes
Par ailleurs, le Ministre des Affaires Etrangères
internationales participant dans une
a également approuvé le fait que la Martinique
moindre mesure à la croissance du
siège à la CEPALC, la Commission Economique
flux de passagers en 2011.
des Nations Unies pour l’Amérique Latine, organisation dont la France est déjà membre.
ESPRESSO,
agence officielle
du CMT
Espresso Communication a obtenu le
mandat d’agence officielle du Comité
Martiniquais du Tourisme au Canada.
Dans le cadre de ce mandat, Espresso sera chargée de l’élaboration et
de la mise en place de la stratégie de
communication 2012-2013 du CMT
sur le marché canadien.
10
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
Les Rhums Trois Rivières,
La Mauny et Duquesne
changent de main
Les trois rhums martiniquais ont désormais un nouveau propriétaire : le Groupe Chevrillon qui a fait l’acquisition de Bellonie et
Bourdillon Successeurs. Il s’agit du rachat de 61% du capital de
BBS, qui était détenu à ce jour par la Martiniquaise. L’autorité de
la concurrence avait mis son veto, en février dernier, car cette
dernière, avec les distilleries Saint James, Dillon et Depaz, se trouvait en situation de monopole. Il y avait donc urgence à trouver un
acquéreur pour les rhums Trois Rivières, La Mauny et Duquesne.
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actu
brèves
Les professionnels
du tourisme en appellent
au nouveau Président
Dans une lettre ouverte au Président de la République, l’Union des Opérateurs touristiques
de Guyane crie au secours : “La Guyane nous
échappe !!!” Ils regrettent que le lien entre la
criminalité, les cambriolages et l’orpaillage clandestin soit “trop souvent passé sous silence”, et
demandent à l’État français, jugé “trop frileux”,
de “prendre d’urgence des mesures exceptionnelles”.
Sur toute la Guyane l’activité touristique
représente plus de 75.000 clients, pour un chif-
Pétrole : les travaux
de forage ont débuté
GUYANE
Les débuts des travaux laissent à
penser que le gisement représente
environ 300 millions de barils de
La compagnie pétrolière Shell a
brut. Shell, opérateur du permis
confirmé l’initiation des travaux
depuis février, détient 45% des
de forage d’un puit au large de
parts contre 27,5% pour la société
la Guyane. Ce forage doit en fait
britannique Tullow Oil, 25% pour
servir à confirmer la découverte
Total et 2,5% pour Northern Petro-
des sources de pétrole mises en
leum et Wessex.
évidence l’an passé à une profondeur proche de 6.000 mètres.
Mais les travaux des géants pé-
Néanmoins, il s’ancre dans un plus
troliers ont d’ores et déjà attiré les
vaste projet incluant les travaux
foudres et l’inquiétude des écolo-
de trois autres puits : un juste
gistes qui ont récemment déposé
après à quelques kilomètres de
des recours à Cayenne contre les
distance puis deux autres en 2013.
arrêtés autorisant les forages.
fre d’affaires d’environ 7 millions d’euros annuel.
Les signes
de reprises
sont bien là
N’Ouara Yahou Dauvier (chef de
pour satisfaire les besoins d’une
population de 236.000 habitants
Auplata
voit double
en constante augmentation. 2011
semble confirmer la reprise déjà
La seule mine d’or française cotée a
enregistrée en 2010.
annoncé une forte augmentation de
son chiffre d’affaires semestriel.
service Régional de l’INSEE) et JeanPierre Derancourt (Directeur Guyane
Reste que la Guyane est encore
de l’IEDOM) ont présenté les chiffres
très dépendante de la métropole, et
Cette petite société d’exploration
de l’année économique et sociale
son marché du travail est dégradé
et d’exploitation aurifère en Guyane
2011.
(21% de chômage). Pour 2012, les
française vient d’informer que sur
Soutenue par le spatial et le BTP,
prévisions sont bonnes, même si
l’ensemble du premier semestre 2012,
l’économie guyanaise bien que
l’indicateur du climat des affaires se
sa production d’or s’établissait à 239
fragile continue son développement
replie légèrement.
kilogrammes, en croissance de 50%
par rapport au 1er semestre 2011.
EDF :
la SOLAM fait baisser la facture
Dans le cadre d’une “convention d’efficacité énergétique” avec EDF,
la SOLAM (Société Laitière de Macouria) devrait économiser jusqu’à
15% sur ses factures d’électricité. L’entreprise a en effet bénéficié
d’une aide de 12.600 euros (15% des 84.000 euros d’investissement
total pour l’extension du réseau d’eau glacée).
EDF espère ainsi “limiter le déficit général de compensation
des surcoûts”, en Guyane, le prix de production de l’électricité étant
3 fois plus cher que son prix de vente.
12
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
Le groupe a bénéficié de conditions de
marché favorables sur les cours de l’or
ressorti à 40 882 euros/kg en moyenne au 1er semestre 2012 contre
33 123 euros à la même période de
2011.
Auplata annonce donc un chiffre
d’affaires semestriel consolidé en
progression de 85% à 9,1 millions
d’euros.
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actu
Investissement record
pour l’AFD en Outre-mer
brèves
directeur général, Dov Zerah.
Entre 2010 et 2011, l’appui au
secteur public a ainsi augmenté de
OUTREMER
Mediaserv,
un chiffre d’affaire
en évolution de 13%
L’Agence Française de Développe-
40%, représentant aujourd’hui 55%
ment a largement investi en Outre-
de l’activité de l’AFD en Outre-mer.
Mer avec un niveau historique
Un soutien financier également
Pour les 6 premiers mois de l’année
d’activité en 2011, faisant état d’
dans le secteur privé avec plus de
2012, le CA de Mediaserv s’établissait
1,1 milliard d’euros d’autorisations
500 millions d’euros. Un nouvel
à 32 M€. Par rapport à la même
d’engagement. “L’Agence a
outil, le prêt direct aux entreprises,
période sur 2011, le CA progresse de
renforcé son appui aux collectivités
a permis d’appuyer de nombreuses
13% et le résultat d’exploitation
locales et développé sa palette
sociétés ultramarines. En 2011, 27
devient nettement positif puisqu’il
d’outils financiers pour accompa-
millions d’euros de ces prêts ont
atteint 1,5 M€ sur la période.
gner le secteur privé”, rapporte son
été accordés.
La majorité du chiffre d’affaires est
générée par l’activité résidentielle qui
représente environ 70 % des revenus
Un Réunionnais nommé président
de la délégation aux Outre-Mer
de la société. Avec plus de 75.000
clients, Mediaserv est plus que jamais
un acteur incontournable du haut
Le député-maire Jean-Claude Fruteau a été élu président de la déléga-
débit dans les DOM. Les nouveautés
tion aux Outre-Mer de l’Assemblée nationale. Le député-maire sociali-
TV annoncées au premier semestre
ste de Saint-Benoît devient ainsi le premier président de cette nouvelle
lui permettent maintenant de rivaliser
délégation, créée suite à la proposition de Claude Bartolone, président
pleinement avec les opérateurs de
de l’Assemblée nationale. Elle sera chargée d’informer les députés sur
télévision ancrés de longue date dans
toutes les questions relatives aux Outre-Mer et participera à l’évaluation
le paysage domien.
des politiques publiques menées dans les territoires ultra-marins. Elle est
composée de 63 membres : 27 députés d’Outre-Mer et 36 députés de
Par ailleurs, de plus en plus de collec-
France métropolitaine.
tivités et d’entreprises font confiance
à l’expertise de Mediaserv puisque
l’opérateur réalise sur le premier se-
Offres mobiles :
les propositions
de l’Arcep
aux principaux opérateurs” des zones
mestre 2012 un volume d’affaires de
Antilles-Guyane et Réunion-Mayotte. La
7 M€ sur ce marché.
terminaison d’appel vocal mobile est ce
que paie un opérateur (fixe ou mobile)
L’Autorité de régulation des télécoms
lorsque son abonné appelle un autre
(Arcep) a mis en consultation publique
abonné d’un autre opérateur.
son projet d’encadrement tarifaire en
L’Arcep estime que “la réduction de
matière de téléphonie mobile, alors que
l’écart entre les terminaisons d’appel
les abonnés des territoires ultramarins
mobiles ultramarines et métropolitaines
paient plus qu’en métropole. Elle a
(qui ne serait plus que de 0,2 centime
proposé un centime d’euro par minute.
d’euro par minute) devrait favoriser
Dans son projet de décision, l’Arcep
l’inclusion dans les forfaits métro-
propose de retenir “un plafond de tarif
politains des appels vers les mobiles
de terminaison d’appel vocal mobile
ultramarins”. Une décision définitive
à un centime d’euro par minute, ap-
de l’Arcep est attendue au cours de
plicable à compter du 1er janvier 2013
l’automne.
Mayotte,
bienvenue
dans la cours
des RUP
Mayotte, le 5e département d’outre-mer
français, accède au statut de “région
ultrapériphérique” (RUP) de l’Union européenne, ce qui lui permettra d’avoir accès aux
fonds d’aide à partir de 2014. Victorin Lurel,
Ministre des Outre-mer a fait part de sa “très
grande satisfaction après la décision du
Conseil européen”.
14
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
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naturellement plus de choix
Opter pour Gan ou Groupama, c’est accéder
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15
La Caisse des Dépôts
et Consignations
Un appui essentiel pour l’économie des DFA
16
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
NEWS
Richard
Curnier
Elle intervient largement dans le cadre du financement des logements sociaux, dans celui
de la rénovation urbaine ou du développement
économique. Pourtant, la Caisse des Dépôts
n’en demeure pas mieux connue auprès du
grand public. Son directeur régional aux Antilles et en Guyane, Richard Curnier, nous livre
les clés pour mieux identifier l’un des acteurs
économiques majeurs de nos territoires.
Plus récemment, nous participons au projet de la zone Kerlys
Pour commencer, pouvez-vous pour nous présenter le
Et en Guadeloupe ou en Guyane ?
rôle de la Caisse des Dépôts ?
Sur la Guadeloupe, nous sommes actionnaires par exemple
Pour la définir de façon très simple, la Caisse des Dépôts
du Parc de la Jaille – c’est un peu ce que nous voulons faire
est un établissement public à caractère spécial, qui œuvre
avec Kerlys, nous sommes aussi intervenus sur l’Université
dans l’intérêt général et le développement économique.
des Métiers dans le cadre d’un partenariat public-privé avec
où nous sommes investisseurs au coté du groupe Duval pour
le lancement d’immobilier de bureaux. Cette nouvelle zone
permettra de requalifier l’entrée de ville de Fort-de-France. La
zone de Kerlys fournira aux PME et TPE, un ensemble immobilier de bureaux adapté à leur besoin. Nous souhaitons
créer un pôle où l’entreprise peut trouver des bureaux, mais
aussi une crèche, un espace de restauration... le tout dans
une logique de développement durable.
Aujourd’hui, nous avons donc un rôle prépondérant, dans le
la Région Guadeloupe. cadre du développement économique, pour accompagner
Sur la Guyane, nous avons mené des opérations dans le cadre de l’énergie renouvelable avec
les collectivités locales comme
par exemple les régions, mais
L’appui public de l’État et des Régions
un investissement dans une cen-
également l’État, puisque l’on
dans le cadre
trale biomasse, et un autre, dans
répond aux politiques publiques, locales ou nationales,
du développement économique
une centrale hydroélectrique.
La Caisse des Dépôts étudie des
projets sur les trois territoires.
au service des territoires.
Notre premier axe d’intervention est le financement du
C’est un véritable appui public de l’État et des Régions dans
logement social, puisque nous sommes les banquiers de
le cadre du développement économique. Par exemple, dans
l’ensemble des bailleurs sociaux sur l’ensemble des trois DFA.
le cadre du Plan de relance lancé par le Président de la Région
Nous prêtons 350 millions d’euros par an pour la construction
Martinique, Serge Letchimy, nous sommes dans une logique
de logements sociaux en Antilles-Guyane, plus de 20 milliards
d’accompagnement de la collectivité régionale sur des projets
d’euros à l’échelle nationale. Il s’agit d’un axe majeur de la
structurants. Notre action permet à un moment donné de sor-
Caisse des Dépôts surtout pour nos territoires parce que les
tir une opération grâce à l’apport de fonds propres que nous
besoins sont importants. Nous sommes là aujourd’hui pour
apportons. Notre rôle de tiers de confiance est un élément
prêter, sur 40 à 50 ans, à un taux à 2,85%, grâce à la res-
indéniable pour le lancement des projets.
source du Livret A. Pour résumer, l’argent qui est placé sur un
Livret A, la Caisse des Dépôts et Consignations le “re-prête”
Quelle est la nature de votre participation au capital des
aux bailleurs sociaux. Le Livret A sert, en ce moment, au fi-
entreprises ?
nancement du logement social.
Jusqu’à 49%. Sur un projet de 100, il faut environ 30 de fonds
propres. Et bien nous finançons 30 à 40% de ces 30, le reste,
La Caisse des Dépôts et Consignations est également
la majorité, incombe au porteur de projet à qui nous pou-
un acteur majeur du développement économique des
vons revendre nos parts entre 7 à 15 ans... tout dépend de
territoires. Par quels leviers y parvient-elle ?
l’évolution du projet.
Le développement économique est le deuxième axe de notre
action : là nous ne sommes plus banquiers on ne prête plus,
Vous intervenez également au niveau du financement
nous sommes investisseurs. Nous avons déjà réalisé de nom-
des collectivités locales...
breuses opérations en Martinique : nous avons contribué à la
Oui, le démantèlement de Dexia qui était la banque de finance-
rénovation du village Club Méditerranée, nous sommes ac-
ment des collectivités locales est en cours et certains banqui-
tionnaires du centre commercial Perrinon, nous avons lancé
ers se sont plus ou moins retirés du financement des collec-
une première opération sur le centre d’affaire Agora de la zone
tivités locales. Du coup, dans l’attente d’une nouvelle banque
Etang Z’abricot, etc.
qui financera les collectivités locales, la Caisse des Dépôts a
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
>
17
NEWS
Richard
Curnier
mis sur la table plusieurs enveloppes pour un montant de 3
ments, d’acquérir des sociétés... L’idée, c’est de passer de la
milliards d’euros pour financer les besoins d’investissements
PME à l’ETI, l’entreprise de taille intermédiaire telle que définie
des collectivités. Pour l’instant, il y a carence.
par l’Europe (entre 250 et 5.000 salariés) pour faire émerger
des groupes. Aujourd’hui, nous étudions quelques dossiers
Le tourisme est-il un axe majeur de la Caisse des
pour le FSI au niveau régional.
Dépôts et Consignations ?
Oui même si le tourisme contribue d’une certaine manière au
Un an après votre arrivée, quel état des lieux sur le
développement économique. Ce que je souhaite aujourd’hui,
développement économique aux Antilles et en Guyane
c’est ne pas construire des hôtels mais plutôt de nous oc-
pouvez-vous faire ? Invite-t-il à l’optimisme ?
cuper des friches. Je pense notamment à l’hôtel Kalenda aux
On sent bien un ralentissement net de l’activité économique.
Trois-Ilets ou à celui de Saint-François. Nous voulons réhabili-
De plus, l’économie a subi l’arrêt du financement des collec-
ter, donner une autre vie à des sites touristiques plutôt que de
tivités locales qui est d’ordinaire l’un des moteurs de crois-
créer ex-nihilo des hôtels. Ce qui nous intéresse c’est aussi
sance pour les régions, il y a aussi le problème de l’ensemble
de participer à la rénovation urbaine. Regardez l’exemple du
du financement des entreprises locales. Toutes ces choses
Kalenda : on a un cadre idyllique et au milieu, une friche.
ont continué de dégrader le secteur privé.
C’est justement dans ces situations-là que notre rôle est
Vous êtes aujourd’hui en Martinique, vous étiez hier en
important, puisqu’on est là pour aider le développement
Guadeloupe, dans le cadre du déploiement du Fonds
économique. Nous sommes actuellement plus largement sol-
Stratégique d’Investissement (FSI) au niveau régional.
licités sur le volet de l’investissement que nous ne l’avons été
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce fonds ?
il y a quelques années. Nous rendons possible la réalisation
Il s’agit d’un axe pour nous très important. Le FSI, c’est un
de projets.
peu le concept du fonds souverain “à la française”, créé en
2008 au lendemain de la faillite de Lehman Brothers, en pleine
Sur quels thématiques ou projets concrets la Caisse
crise financière. L’idée du FSI à l’époque était de préserver
des Dépôts est-elle engagée en Antilles-Guyane ?
les intérêts patrimoniaux des sociétés françaises du CAC 40.
Existe-t-il des axes à privilégier ?
Le FSI a ainsi été créé avec 20 milliards, détenu à 51% par la
Il y a tout d’abord la problématique de la formation profes-
Caisse des Dépôts et à 49% par l’État.
sionnelle, le taux de chômage des jeunes est très élevé dans
Le but aujourd’hui, c’est de
les 3 DFA. La formation profes-
développer ce FSI au niveau
sionnelle fait d’ailleurs partie
régional pour accompagner
Ce que je souhaite aujourd’hui,
du PIA, Plan d’Investissements
les PME (au sens de la Caisse
c’est de ne pas construire
d’Avenir mis en place dans le
des Dépôts, des entreprises
qui font au minimum 2 millions
d’euros de chiffres d’affaires,
des hôtels mais plutôt
de nous occuper des friches.
ndlr). Le FSI est là pour pren-
cadre du grand emprunt lancé
par Nicolas Sarkozy, tout comme
l’économie sociale et solidaire
qui est aussi prépondérante afin
dre des prises de participa-
d’aider les structures qui luttent
tion dans des sociétés antillaises et guyanaises, pour leur
contre l’exclusion et qui s’occupent des populations les plus
permettre d’assurer leur développement. C’est ce que l’on
démunies.
appelle des fonds propres et du quasi-fonds propre. Soit il y
18
a prise de capital dans la société, soit émission d’obligations
Le numérique est aussi un axe majeur à développer, il
convertibles mais qui ne rentre pas dans le capital, les dirige-
représente d’ailleurs une enveloppe de 4 milliards d’euros
ants conservant les pleins pouvoirs.
dans le cadre du grand emprunt. Les 3 DFA se sont engagés
Aujourd’hui, les entreprises des DFA subissent la double
dans un grand schéma numérique, avec un gros volet “infra-
peine : à la fois la crise économique mais également les
structures”, de façon à ce que tous les territoires soient cou-
événements de 2009 qui leur ont fait subir des pertes. Elles
verts en fibre optique, pour rentrer non pas dans le haut-débit
manquent de fonds propres et le FSR (Fonds stratégique ré-
mais dans le très haut-débit. Le numérique est un élément
gional) est là justement pour les aider à reconstituer leur fonds
majeur, surtout pour des territoires insulaires, que l’on travaille
propres et leur permettre de réaliser de nouveaux investisse-
avec la métropole ou l’étranger...
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
actu
brèves
L’Amérique
du Sud armée
jusqu’aux dents
INTERNATIONALES
Le Venezuela
guay (actuellement suspendu).
fait son entrée
au Mercosur
cosur va représenter 83,2% de la
Avec le Venezuela, le PIB du Mer-
Après six ans d’attente, le Venezu-
Selon un rapport de l’Union des nations sudaméricaines (UNASUR) qui réunit l’Argentine, le
Brésil, le Chili, le Pérou, la Bolivie, la Colombie,
le Venezuela, l’Uruguay, le Paraguay, l’Equateur,
le Surinam et le Guyana, les pays d’Amérique
du Sud ont doublé leurs dépenses militaires
entre 2006 et 2010. Les dépenses de défense
des États membres de l’organisation ont ainsi
augmenté, passant de 17,6 milliards à 33,2 mil-
ela a célébré en juillet dernier, son
entrée au sein du Mercosur. Le
président vénézuélien Hugo Chavez
s’est déclaré “très intéressé” par
la perspective de “sortir du modèle
pétrolier” qu’offre selon lui cette
adhésion au sein du bloc créé en
1991 et qui comprend le Brésil,
l’Argentine, l’Uruguay et le Para-
richesse produite sur le continent
sud-américain et sa population 270
millions de personnes (soit 70% de
la population continentale). La forte
demande vénézuélienne en biens
de consommation et alimentaires
devrait bénéficier au Brésil et à
l’Argentine, gros producteurs de
denrées comestibles, et dans une
moindre mesure à l’Uruguay.
liards de dollars. A noter que le Brésil réunit seul
47% des dépenses devant la Colombie (17%),
le Venezuela (10,7%) et le Chili (9%).
Un nouvel aéroport
à Saint-Vincent
Le Président
haïtien
afin de promouvoir le développement des négociations et le
plaide
pour l’usage
du français
processus d’intégration régionale.
S’exprimant lors du 33e Sommet
où l’anglais est la seule langue
de la CARICOM qui s’est déroulé à
Gros Islet (Sainte-Lucie) en juillet
dernier, le Président Martelly a
demandé que le français soit
accepté comme langue officielle
et/ou de travail à côté de l’anglais,
En effet, la CARICOM est l’unique
schéma d’intégration au monde,
officielle. Or, plus de 55% de la
CARICOM sont francophones ou
D’ici 2013, l’île de Saint Vincent devrait disposer d’un nouvel aéroport capable de recevoir
1,5 million de passagers par an sur des gros
porteurs comme le 747 400s. Le gouvernement finance le projet à hauteur de 220 millions
d’euros, le reste étant financé par des pays tels
que le Mexique, le Canada, Cuba, Trinidad, le
Venezuela, la Malaisie ou encore Taiwan.
créolophones; et les Haïtiens, à
eux seuls, représentent plus de
50% du poids démographique de
la CARICOM.
Cuba veut attirer plus
d’investissements étrangers
Les USA
et le Canada
dans le viseur
de Saint-Martin
Le comité de direction de l’office de tourisme
de Saint-Martin s’est réuni pour la première
fois sous la direction du nouveau président
Cuba est en train de plancher sur la modification de la loi 77, dans
Alain Richardson. Afin d’accroitre la visibili-
le but de faciliter l’afflux de capitaux étrangers. C’est en substance
té de la destination, différents partenariats
ce qu’a affirmé en juillet dernier Yamila Fernandez, directeur des
sont envisagés : avec la Caribbean Tourism
finances au sein du ministère des Affaires étrangères du Com-
Organization (CTO) pour le marché améri-
merce extérieur et de l’Investissement (MINCEX). Une nouvelle loi
cain, avec Air Canada, West Jet et Sunwing
devrait être promulguée avant décembre 2012.
pour la mise en place de séjours tests pour
Yamila Fernandez a par ailleurs déclaré que ces développe-
les professionnels du tourisme au Canada
ments devraient favoriser l’accès aux technologies, contribuer
et avec Sun Sail, Métimer, Mooring et le port
au financement et à l’accès aux marchés, et être générateurs
de Galisbay en ce qui concerne les marchés
d’emplois.
croisière, nautisme et yacht-ing.
NEWS
TRIBUNE
Avec 34 médailles (11 en or, 11 en argent et 12 en bronze), la France occupe la
7ème place du classement des derniers jeux
olympiques d’été de Londres. Nos athlètes
des Antilles-Guyane voient leurs efforts récompensés par 7 titres (4 d’or, 2 d’argent et
1 de bronze). Soit un cinquième du montant
global des médailles nationales engrangées.
de finale face aux géants espagnols. Ou Wendy Renard la
Les champions incontestés des effusions de reconnaissance
devant nous, avec beaucoup d’émotion, sa révérence aux
hexagonales sur les Champs-Elysées le 13 août dernier,
compétitions de haut vol.
semblaient tout naturellement être Teddy Riner et Les Experts
Une petite larme accompagnée d’un gros chagrin en vérifiant
(l’équipe de France masculine de Hand-ball).
le bilan de l’athlétisme, discipline reine des JO, exempte du
Teddy Riner le Guadeloupéen originaire des Abymes qui en
moindre titre issu de nos terres alyzéennes.
2011, à 22 ans, avait pénétré dans l’Histoire, en devenant
Il est vrai qu’on aurait dû peut-être déjà se faire une raison.
quintuple champion du monde de judo (+ de 100kg) décro-
Car depuis les jeux d’Atlanta (1996), où les deux Guadelou-
chait
enfin
le
avec les footeuses nationales, au pied du podium, par le
pays du Soleil Levant. Sans oublier la légendaire Alisson
Pineau élue tout de même meilleure joueuse mondiale 2009
par la Fédération Internationale de Hand-ball (IHF), éliminée
en quart de finale avec son groupe par le Monténégro. Ni
Laura Flessel (or en individuel et en équipe aux JO d’Atlanta
en 1996)porte-drapeau de la délégation française qui a tiré,
péennes
presti-
Marie-José
gieux titre. Les Experts,
Pérec et Patricia Gi-
composés
rard nous soulevaient
du
notamment
Martiniquais
Cé-
dric Sorhaindo et du
Guadeloupéen
Didier
Dinard, étaient même
promus par le quotidien Le Monde au rang
d’immortels avec leur
doublé olympique (2008,
2012), après celui du
de nos sièges en ra-
Grandeur
et...
espérance
menant, pour la première, deux fois l’or
(400m et 200m), et
pour la seconde, le
bronze (100m haies),
nos athlètes antillais
n’arrivent
apparem-
ment plus à transform-
championnat du monde
er, lors de ces évène-
(2009, 2011), et leur titre
ments, les essais des
européen (2010).
entraînements.
Lucie Decosse et Emilie
Il semble loin le temps
Fer, déterminées, capturaient elles aussi, au sein de leurs
où l’hebdomadaire l’Express titrait “le miracle antillais”* en
disciplines respectives (Judo, Slalom Kayak) quelques cul-
s’extasiant sur nos différents champions, depuis Roger Bam-
minants rayons de soleil londoniens et les emportaient chez
buck (recordman du monde sur 100m en 1968).
elles, en Guyane. Tandis que Grégory Beaugé, le coureur cy-
Comme pour nous redonner le sourire, un blogueur Gua-
cliste originaire de Karukéra, spécialiste de la piste, se parait
deloupéen abrité par le site du Monde*, publie sa fierté. En
d’argent. Tout comme les Braqueuses, l’équipe féminine de
comptabilisant tous les titres des West Indies, il s’est aperçu
Basket-ball, avec, entre autres, les Martiniquaises Sandrine
que notre zone géographique avait glané pas moins de 15
Gruda et Marielle Amant. Enfin, Coralie Balmy du haut de ses
médailles d’or (merci la Jamaïque avec le roi Usain Bolt, Trini-
25 ans ajoutait une médaille à son palmarès (championne
dad & Tobago, la Grenade, La République Dominicaine etc.)
d’Europe 2012 de 400m nage libre) en obtenant au sein du
se classant au 5ème rang des 105 nations primées. Et 40
relais 4x200 nage libre, le bronze.
médailles sur les 962 attribuées...
Alors, bien sûr, on avait une petite larme pour nos compa-
Ça fait rêver.
triotes qui se sont battu un moment comme des lions et sont
repartis, hélas, sans récompense ni gloire. Tel Ronny Turiaf le
Martiniquais du Team de basket français stoppé net en quart
20
schoelchéroise de 22 hivernages, freinée inopportunément
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
*Marianne Payot., août 2005.
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JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
21
Chemoul
Métro Kourou
Direction Cassiopée
Bernard Chemoul est nommé Directeur du Centre Spatial Guyanais du CNES, l’agence
spatiale française, à compter du 1er juillet 2012. Il était Directeur Adjoint et Sous directeur
Protection Sauvegarde Environnement du Centre Spatial Guyanais depuis 2008.
22
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
NEWS
Bernard
NEWS
Devenir directeur du CNES au CSG, est-ce un
la base spatiale en régime de croisière pour
souhait de longue date ?
assurer un programme de lancement à cadence élevée. La mission du CNES est de
Diriger un centre du CNES aussi prestigieux que
coordonner l’ensemble des opérations de la
le Centre Spatial Guyanais est une opportunité
base, d’apporter tout le soutien nécessaire
unique dans la vie d’un ingénieur, surtout lorsqu’on
pour préparer les satellites au lancement,
est passionné de technologie spatiale.
d’assurer, pendant les lancements, la réception des mesures du lanceur et de suivre sa
Une telle responsabilité se propose et je remer-
trajectoire avec ses radars : nous sommes les
cie le président du CNES de la confiance qu’il
yeux de la base. Ainsi nous nous assurons que
m’accorde.
toutes les activités et tous les lancements sont
Durant vingt-sept ans j’ai fait partie de l’équipe de
réalisés en toute sécurité et dans le respect de
conception des projets Ariane en tant qu’expert en
l’environnement.
systèmes de lancement,
puis je suis passé chef
Par exemple, il faut nous
de programme.
assurer que le lanceur ne
dévie pas du couloir pré-
J’ai découvert la Guyane en 1984 et y suis
venu
régulièrement
défini, auquel cas nous le
Nous tenons
neutralisons pour qu’il ne
essentiellement
à
l’occasion de missions
à participer
pour les lancements ou
au développement
pour contribuer au projet
ARIANE V et j’ai décidé
de m’y installer en 2008
devienne pas dangereux.
Quel
actif
du
de la Guyane
est
CNES
le
dans
rôle
le
développement
pour prendre des fonc-
économique
tions de responsable de
Guyane ?
de
la
la sécurité de la Base
spatiale.
Le CSG est un acteur
J’aime cette région et je
économique
important
suis fier du poste que j’occupe aujourd’hui auprès
de la Guyane. A ce titre, le CNES développe
du CNES avec de si grands enjeux.
un programme de soutien au développement, en contribuant financièrement à divers
projets d’investissement notamment auprès des
Pouvez-vous nous présenter votre rôle au
mairies, de la Région, etc.
sein de cette institution qu’est le CNES ?
Cette contribution peut prendre la forme d’une
C’est une tâche complexe et multiple comme vous
aide sur la réalisation de projets de haute tech-
pouvez l’imaginer. Etre à la tête d’un établissement
nicité.
de hautes technologies où des activités à risque
En outre, nous intervenons dans des actions
sont menées chaque jour demande un souci cons-
de formation avec le rectorat de Guyane. Nous
tant de fiabilité des installations, de disponibilité
délivrons aussi des bourses à des étudiants
des moyens et de la meilleure sécurité. C’est ma
guyanais pour leur permettre de poursuivre des
1ere responsabilité.
études supérieures.
Aujourd’hui le CSG c’est 3 systèmes de lance-
Vous le voyez, les activités sont nombreuses et
ment: ARIANE 5, SOYOUZ et VEGA en pleine
variées : nous tenons essentiellement à partici-
exploitation opérationnelle. Nous devons mettre
per au développement actif de la Guyane.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
>
23
NEWS
NEWS
Bernard
Chemoul
Quels sont aujourd’hui les nouveaux enjeux
Quels sont les projets que vous désirez amor-
de l’exploration spatiale ?
cer et concrétiser dans les années à venir ?
On peut les résumer en cinq grands domaines :
Notre ambition est d’avoir la base la plus perfor-
l’accès à l’espace (offrir à la France et à l’Europe
mante, la plus sûre et la plus respectueuse pos-
les moyens de se rendre dans l’espace de façon
sible de l’environnement, tout en augmentant nos
autonome), les applications grand public comme
cadences de lancements.
la réduction de la fracture numérique et l’accès au
De plus, je souhaite que le CSG soit toujours plus
haut débit, la connaissance de l’environnement et
présent dans l’activité guyanaise : aujourd’hui, sur
des changements climatiques terrestres, la sci-
les 1600 employés du CSG, 72% d’entre eux sont
ence de l’Univers (approfondir les connaissances
en contrat local. Au CNES Guyane, cette propor-
astronomiques, explorer le système solaire, étu-
tion est de 60% pour les cadres et ingénieurs. Les
dier les mécanismes de formation de l’Univers…)
femmes et les hommes
et enfin la sécurité et la
du CSG sont partie pre-
défense, à la fois civile
nante des forces vives de
et militaire, en apportant
l’industrie spatiale euro-
une aide de gestion lors
péenne.
de
crises
importantes
comme les incendies ou
les inondations par ex-
J’aimerais que la base
L’Espace
ne soit pas vue comme
emple et en soutenant
donne l’opportunité
les troupes d’intervention
d’une aventure humaine
triel replié sur lui-même
formidable
mais comme une base
en territoire étranger.
Mais ces enjeux se situ-
où il est nécessaire
de réunir
ent aussi en Guyane par
le
que
biais
nous
d’applications
avons
un simple site indus-
transparente
de
développement
économique
des savoirs variés
dé-
porteuse
pour
la
Guyane et donc d’avenir
pour cette région.
ployées au service des
citoyens.
Que pensez-vous de
cette phrase de Victor
C’est le cas de la télé-
Hugo : “l’espace ef-
médecine qui, grâce à
face le bruit” ?
des partenariats avec les
hôpitaux, nous a permis de répondre efficacement
C’est une prémonition très juste de sa part, com-
aux problèmes de soins dans les communes en-
me souvent chez lui, bien qu’il n’ait pas connu les
clavées.
voyages spatiaux (rires). En effet, l’espace n’est
que silence…
Je n’oublie pas non plus le Poste médical de se-
Si l’on part du bruit, qui est par essence désorga-
cours avancé (PSMA), plateforme qui vise à répon-
nisé, chaotique, source de confusion, alors l’Espace
dre en un temps record en cas de catastrophes na-
peut être vu comme un domaine où il y a nécessité
turelles ou industrielles dans les pays limitrophes.
de coopération, de coordination et d’organisation
pour concrétiser des projets. L’Espace donne
24
Je pense enfin à toute la cartographie et à
l’opportunité d’une aventure humaine formidable
l’exploitation associée des études du littoral ama-
où il est nécessaire de réunir des savoirs variés,
zonien réalisées par le biais du programme de Sur-
canaliser des forces multiples et créer des syner-
veillance de l’Environnement Amazonien par Satel-
gies pour réussir de grands projets au service de
lite (SEAS).
l’Humanité.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
Georges Santtalikan
Retour avec le président du Comité Guadeloupéen de Voile Traditionnelle (CGVT)
sur le bilan du TGVT 2012. Fenêtre sur les origines
d’un succès populaire et les objectifs à atteindre pour qu’il perdure.
26
L’édition 2012 du Tour Guadeloupéen de Voile
et en direction de la population. Un exemple parmi
traditionnelle est une réussite. Comment
d’autres : les 5000 exemplaires de la revue officielle
l’avez-vous bâtie?
du TGVT distribués pour l’évènement. De plus, nous
C’est le résultat d’un travail laborieux de plu-
avons su exporter cette manifestation : un canot
sieurs années. Nous avons mis un certain nombre
saintois est exposé au sein du musée maritime de la
d’instructions en place pour les coureurs et pour les
Rochelle. Nous avions déjà amené au salon nautique
organisateurs. Nous avons structuré et ainsi su don-
de 2009 un canot que nous avions spécialement
ner confiance aux différents partenaires. Nous avons
préparé pour l’occasion. Et l’année suivante nous
également fait beaucoup de pédagogie à l’école
avions réitéré la même opération lors de la Route du
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
NEWS
TGVT
choses : il n’y a pas eu de pompiers sur l’eau, pas
de catamarans VIP, pas d’animations podium non
plus... Grâce à la Région Guadeloupe et au CTIG*
nous avons pu sauver la mise car la Région a doublé
son apport. Nous avions cette année un budget de
300 000 euros et avons pu en rassembler 272 000.
Comment abordez-vous l’avenir?
Comptez-vous vous installer dans la durée?
Nous avons effectivement beaucoup de projets... Je
crois que ce mouvement sportif est dédié à la cohésion sociale. Car dans un 5m 35, on voit le nègre,
l’indien, le chabin, l’européen, tout le monde ! C’est
très symbolique. Ce mouvement
est
également
dédié à l’insertion des
jeunes dans la vie maritime. Nous avons, par
exemple, accueilli cette
Nous avons
année trois canots dont
les potentialités
les
équipages
étaient
pour arriver
composés de jeunes en
jusqu’au bout
insertion. Je crois que la
meilleure école qui puisse
exister est celle de la mer.
Nous sommes en train
de monter une structure
qui pourrait être une petite école ambulante car il
n’existe pas vraiment d’école de voile traditionnelle.
En partenariat avec l’Institut Régional de Pêche
Un canot coûte environ 18 000 euros
Il faut réunir aux alentours de 56 000 euros
pour participer à toutes les courses
de l’année, TGVT compris.
Maritime (IRPM), nous projetons de construire de
petits canots de quatre mètres afin d’initier très tôt
les jeunes à cette activité. C’est une manière de
s’accaparer tout ce qui est maritime puisque nous
avons du retard dans ce domaine. La voile traditionnelle doit devenir un vivier où l’on ira piocher les
futurs marins pour les Transatlantiques. C’est aussi
un produit économique et touristique que nous
Rhum. Cela a permis une permanence visuelle, qui a
essayons de mettre en place. Nous avons les po-
attiré la curiosité des uns et des autres.
tentialités pour arriver jusqu’au bout. C’est un long
chemin mais nous sommes optimistes. Un autre de
La crise économique a-t-elle eu un impact sur
nos projets : faire venir lors des prochains TGVT des
l’organisation du TGVT 2012 ?
équipages de l’hexagone et de la Caraïbe. Nous
Tout à fait. Nous avons eu beaucoup de soucis pour
mettrons à leur disposition un canot. Car il faut ouvrir
réunir les fonds. Notre priorité est la course sur l’eau:
si l’on veut que cela dure.
si on la réussit, on réussira également à terre... Ceci
dit nous avons effectivement élagué beaucoup de
*Comité du Tourisme des Iles de Guadeloupe
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
27
TGVT 2012 La musique des voiles
Yvanh Alingery et son équipe viennent de grimper sur le podium du TGVT
sous l’enseigne du groupe Lafarge.
Une belle surprise qui les motive plus que jamais pour les rendez-vous futurs.
28
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
NEWS
TGVT
Yvanh Alingery
C’est comment d’être
LA surprise de l’année ?
C’est génial ! (rires) Notre objectif initial était de finir
dans les dix premiers. Au fur et à mesure on s’est
senti capable de faire mieux, de côtoyer le podium… mais même jusqu’au dernier jour on pensait
simplement à assurer notre objectif et finalement le
résultat est encore meilleur qu’espérer. Je tiens à
saluer Marcelin Villebon, le gagnant de l’an passé
qui a eu des soucis mécaniques le dernier jour de la
compétition. En régate, il y a une part de chance et
de fiabilité de l’équipement qui entre en compte, ce
n’est pas négligeable.
Etre patron de canot, c’est un challenge
qui te plait toujours ?
Le patron dirige une équipe de dix personnes, et à
bord ce n’est pas une démocratie. Je pense qu’un
patron efficace est celui capable de motiver ses
troupes, de les laisser s’exprimer régulièrement et
de prendre les décisions cruciales au moment voulu. Cette année notre équipe a beaucoup communiqué lors de débriefing réguliers, et une combinaison
d’équipiers bien accordés a été payante, j’en suis
vraiment ravi.
Tes envies pour l’année prochaine ?
Quand on est monté une fois sur le podium, tout à
coup tous les regards se tournent vers nous, ça met
une autre pression ! (rires) Notre prochain objectif
est le championnat de janvier, où l’on n’a qu’une
seule course, un seul dimanche pour être au top.
C’est une pression importante que nous allons préparer en amont. C’est dans les compétitions les
plus exigeantes que l’on se renforce après tout.
La voile et toi
c’est une longue histoire ?
Je viens de la voile moderne, que je pratique depuis
l’âge de cinq ans. J’ai participé aux championnats
de France. C’est un sport que je pratique toujours
en amateur, c’est un moyen de s’évader et de
goûter à la griserie de la compétition. J’aime le sport
et la vitesse, la voile conjugue les deux ! Après avoir
longtemps navigué en solitaire, aujourd’hui j’aime
le faire en équipage : mettre en musique plusieurs
personnes à son bord pour obtenir du résultat, c’est
une sensation unique.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
29
Ti bijou Le défi réussi
L’équipage féminin Ti Bijou participait cette année à son septième TGVT*.
Créée en juin 2006, cette formation originale qui a pour sponsor Eurogold a
toujours tenu le cap au sein d’un univers de marins, traditionnellement masculin.
Redécouverte d’un challenge hors du commun avec Céline Odiot,
patronne et responsable de la barre.
Comment a commencé votre aventure avec
On imagine que vous aviez déjà l’expérience
cette équipe ?
des sports nautiques ?
Avec deux autres amies nous nous étions mises à la
Une partie de l’équipage avait déjà notamment pra-
voile traditionnelle sur Sainte-Anne. Et il y a sept ans
tiqué la planche à voile, le laser.
nous avons décidé de chercher un constructeur et
30
un sponsor afin de monter un équipage exclusive-
Mais les filles qui sont venus par la suite n’avaient
ment féminin.
pas forcément fait de la voile...
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
NEWS
TGVT
Votre équipage féminin a intégré un monde
masculin où les saintois dominent... Comment
se sent-on dans cet univers ?
Au début nous avons suscité beaucoup d’admiration
chez les garçons qui nous disaient : “Les filles c’est
super de venir, de participer”. Quand nous avons
réussi à prendre un peu mieux en main le canot et à
accéder à des places honorables, on nous a regardé
différemment en disant : “Mais les filles ne font pas
qu’être là, elles sont bien des fois...” Nous avons eu
un accueil très chaleureux de toute la flotte. Et petit
à petit nous avons gagné le respect de l’ensemble
des marins.
Quelles sont les réactions du public à l’égard
de votre équipage?
Aux arrivées on sent que les gens sont là, nous
soutiennent. Nous avons énormément de supporters sur les plages. Ce n’est vraiment que du bonheur quand on arrive...
Quel regard portez-vous sur le TGVT?
J’ai trouvé que cette année le Tour était relativement
difficile... Les étapes sont de plus en plus longues.
Pour nous cela n’a pas très bien marché en côte
sous le vent. Mais dès que l’on est passées du coté
de Deshaies, Sainte-Rose, Marie-Galante c’était
déjà nettement mieux. Mais il est vrai que les étapes
étaient difficiles : nous avons eu pour finir des conditions très soutenues... Donc nous sommes globale-
PALMARES
ment très satisfaites des prestations que nous avons
23ème sur 37 au TGVT 2012
ment pas facile.
21ème sur 34 canots classés
au tour de la Guadeloupe 2006.
12ème sur 29 canots classés au Championnat 2007
24ème sur 35 canots classés au TGVT 2007
19ème sur 29 canots classés au Championnat 2008
20ème sur 39 canots classés au TGVT 2008
21ème sur 38 canots classés au Championnat 2009
22ème sur 42 canots classés au TGVT 2009
10ème sur 35 canots classés au Championnat 2010
22ème sur 37 canots classés au TGVT 2010
15ème sur 31 canots classés au Championnat 2011
18ème sur 37 canots classés au TGVT 2011
14ème sur 36 canots classés au Championnat 2012
réalisées lors de la fin du TGVT, car ce n’était vrai-
Quels sont vos objectifs à court et moyen
terme?
Cette année nous avons un peu refondu l’équipage.
Par exemple, c’est la première année que je prends
la barre.
C’est également pour cela que nous sommes très
contentes du parcours réalisé lors de l’édition 2012
du TGVT, car nous étions un équipage en reconstruction... Nous sommes toujours aussi motivées
pour nous entraîner. Nous espérons progresser encore lors du championnat, grappiller quelques places et nous rapprocher des podiums.
* Tour de Guadeloupe en Voile Traditionnelle
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
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dossier TouriSME
Vers un nouveau départ ?
AUX ANTILLES-guyANE
34
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
NEWS
dossier
Plages paradisiaques ou forêts singulières, ballades en yoles ou en saintoise sur l’océan, en pirogue sur le fleuve,
cultures ancestrales ou ambiance caribéenne... les Antilles comme la Guyane possèdent d’incroyables atouts qui
doivent leur permettre à long terme de développer un secteur touristique jusque là assez moribond. Il faut dire qu’entre
le déclin de l’activité que connaissent la Guadeloupe et la Martinique depuis une décennie et le difficile développement
d’un tourisme de niche en Guyane, le défi est immense. Bonne nouvelle cependant, tous les acteurs du secteur
donnent enfin l’impression d’avoir pris la mesure de la situation. Et si le meilleur était encore à venir...
Textes de Mathieu Carbasse et Annick de Vassoigne. Photos de Jean-Albert Coopmann
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
35
Tourisme
dossier
TouriSME
aux Antilles- GUYANE
AUX ANTILLES-guyANE
Vers un nouveau départ ?
Alors que les années 2000 avaient - semble-t-il - sonné le glas du développement de
l’activité touristique sur nos îles, depuis plusieurs mois, tous les acteurs du secteur
semblent enfin décidés à pousser dans le même sens et multiplient ainsi les initiatives. Le but affiché : s’appuyer sur un constat précis et jouer sur tous les tableaux
afin de replacer progressivement les destinations Guadeloupe et Martinique sur le
devant de la scène caribéenne. Et on ne va pas se mentir, la course contre la montre
est déjà lancée.
36
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
NEWS
Entre la concurrence des autres îles du bassin cara-
des dix dernières années, le parc hôtelier antillais a
ibéen et la détérioration de l’offre locale, le constat
ainsi été divisé par deux. En Guadeloupe, près de 5
est sans appel : le tourisme dans les Antilles fran-
000 lits hôteliers ont disparu entre 2003 et 2008 et le
çaises traverse une grave crise depuis près d’une
nombre de lits pourrait encore diminuer de moitié d’ici
décennie. Et une statistique illustre parfaitement
2015. En Martinique, se sont près de 1.000 cham-
cette situation : la Martinique accueille aujourd’hui
bres qui ont été rayées des capacités d’hébergement
deux fois moins de touristes qu’à l’orée des années
de l’île et 26 hôtels ont fermé entre 2000 et 2010.
1990. En 1998, l’île accueillait plus d’un million de
De plus, l’absence manifeste d’enseignes interna-
touristes alors qu’en 2010, elle en accueillait moins
tionales (hormis Club Méditerranée et Accor) nuit à
de 700.000. Et si cette situation est un peu moins
la réputation des destinations et ce, même si l’hôtel
alarmante en Guadeloupe, l’évolution de la fréquen-
La Batelière de Schoelcher en Martinique va bientôt
tation touristique sur l’archipel reste, en de nombreux
passer sous l’enseigne Radison Blue, un exemple à
points, similaire. Comment expliquer ce déclin aussi
suivre. Le parc hôtelier des deux îles reste totalement
rapide que prononcé ? Comment expliquer que les
obsolète et soutient difficilement la comparaison
mêmes causes, d’une île à une autre, aient entraîné
avec les autres destinations environnantes.
les mêmes conséquences ?
Au-delà des problèmes conjoncturels, le véritable
Bien sûr, un des premiers arguments avancé par les
problème du tourisme aux Antilles françaises est
acteurs du secteur est de nature sociale. Outre la
justement que le secteur n’est pas (encore) une pri-
concurrence des autres destinations de la zone, plus
orité en matière de développement économique. Le
compétitives en termes
secteur ne compte pour
d’offres comme en termes
seulement
de prix, la situation sociale
de la richesse produite
dans nos départements
en Guadeloupe ou en
peut justifier le désamour
des touristes et des touropérateurs pour les destinations Guadeloupe ou
Martinique. En effet, la
La Martinique et la Guadeloupe
sont les deux seules îles de la Caraïbe
à ne pas avoir de liaisons directes
avec les États-Unis, Cuba mis à part
2%
environ
Martinique (contre 15%
à la Barbade), 10% si
l’on prend en compte les
retombées
indirectes...
Pourtant, face au resserre-
stabilité est un élément es-
ment des financements
sentiel dans le choix d’une
publics
destination et la crise de
l’activité touristique ap-
2009 a agi comme un
et
européens,
paraît comme la seule
cyclone, balayant tout sur son passage, avec des
dont on peut espérer un développement, la seule à
effets négatifs et surtout, durables. Outre les annula-
constituer un gisement d’emplois durables. D’autant
tions massives de l’année 2009, nos îles sont ainsi,
plus que le tourisme peut entraîner avec lui d’autres
encore aujourd’hui, en train de payer la désaffection
secteurs économiques comme l’agriculture, la
des vacanciers et des opérateurs pour nos départe-
pêche, l’artisanat ou encore le bâtiment.
ments. Et si les chiffres repartent à la hausse depuis
Il est donc indispensable aujourd’hui que l’ensemble
un ou deux ans, nul doute que l’image négative ren-
des acteurs - politiques, chefs d’entreprises, agri-
voyée par la Guadeloupe et la Martinique continue de
culteurs, artisans... nous sommes tous des acteurs
“plomber” les taux de fréquentation.
du tourisme - prennent conscience de l’existence
d’une filière touristique et que tous les moyens soient
L’hôtellerie pas au niveau
mis en oeuvre pour développer le secteur.
Autre constat accablant pour le tourisme aux Antil-
Faire du tourisme une priorité
les françaises : la crise qui touche le secteur hôtelier, comme une parfaite illustration des difficultés de
Il faut donc en premier lieu faire du tourisme la priorité
l’activité touristique dans son ensemble. Au cours
des Antilles en matière de développement
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
>
37
Tourisme
économique. Longtemps réfractaire à son dével-
et la Guadeloupe sont les deux seules îles de la
oppement, la population de nos territoires a long-
Caraïbe à ne pas avoir de liaisons directes avec les
temps perçu le tourisme – et le service de façon
États-Unis ! Aujourd’hui, près de 90% des touristes
générale – comme de la servitude. L’adhésion de
visitant les Antilles françaises sont des Français alors
la population est pourtant une condition indispens-
que nos îles possèdent les mêmes atouts que nos
able au développement de l’activité. L’heure est donc
voisines, très prisées par la clientèle anglo-saxonne
venue de renforcer les actions de sensibilisation de la
notamment. En ce sens, gageons que la desserte
population à l’intérêt de l’industrie touristique. Et les
aérienne depuis Roissy mise en place fin 2011 par
initiatives comme “La semaine du tourisme à l’école”
Air France portera ses fruits tant elle apparaît comme
lancée en 2012 par le Comité Martiniquais du Tour-
indispensable pour mettre la main sur une clientèle
isme (CMT) doivent
plus large, plus européenne
donc
qu’exclusivement française.
être
renou-
velées et multipliées.
Par ailleurs, il est
temps pour la Guadeloupe
L’adhésion de la population
est une condition indispensable
Atténuer l’effet de saisonnalité
comme
pour la Martinique
38
aux Antilles- GUYANE
Cependant, faire venir les tour-
de prendre des initiatives afin d’attirer les touristes
istes, c’est bien, les héberger dans des hôtels aux
nord-américains et européens, notamment en incit-
standards internationaux, c’est encore mieux. Il faut
ant les compagnies aériennes étrangères à desser-
donc revoir l’offre d’hébergements des destinations
vir les Antilles françaises. Parce qu’il est incroyable
Guadeloupe et Martinique, en ajustant par exemple
(et douloureux) de voir qu’à part Cuba, la Martinique
le dispositif de défiscalisation pour l’hôtellerie qui per-
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
mette la mise à niveau des
développé même s’il implique des infrastructures
établissements
hôteliers.
importantes (construction de Palais des Con-
La loi votée en mai 2011 et
grès -seule la Martinique en possède un-salles
qui accorde aux hôteliers
de conférences, hôtels d’affaires, etc.). Enfin, le
jusqu’à 7.500€ de subven-
tourisme inter-DOM, entre Guadeloupe et Marti-
tions par chambre rénovée
nique ou en provenance de Guyane, peut aussi
va dans cette direction.
agir contre la saisonnalité du tourisme aux Antilles
Assurément
françaises.
la
bonne.
Toutefois, l’hôtellerie traditionnelle n’est pas l’unique
Développer des formations localement
solution, le tourisme de
gîtes est aujourd’hui par
Pour développer un tourisme de qualité, un tour-
exemple en plein essor
isme de “priorité”, il faut donc miser sur la qualité
dans les Antilles. Favori-
de l’accueil et de la formation. Et pour ce faire,
sant un contact entre le
miser localement sur la formation des salariés
touriste et la population, il
du secteur en renforçant par exemple le nombre
peut constituer un secteur
d’heures d’enseignement des langues étrangères
d’avenir pour le tourisme
dans les écoles, les collèges et les lycées de ces
antillais, comme l’illustre
deux départements, en lançant un plan de for-
notamment le projet de
mation aux langues étrangères pour les salariés
la Pointe Faula au Vauclin
du secteur ou encore en favorisant l’immersion
en Martinique, qui prévoit
des salariés du secteur hôtelier dans d’autres
la construction d’un Parc
pays d’Amérique du Nord ou de la Caraïbe, ceci
Résidentiel de Loisirs (PRL)
afin de leur permettre d’acquérir une expérience
de 80 bungalows avec res-
internationale.
taurant, piscine à vague
De plus, la donnée environnementale est dev-
(Flow Rider), spa... Pour autant, ce secteur doit être
enue une composante essentielle pour le tour-
davantage encadré, labellisé.
iste désireux de voyager vers une destination
respectueuse de l’environnement. Il faut donc
Afin de pérenniser les offres, l’autre défi pour les
développer en Guadeloupe et en Martinique un
acteurs du tourisme consiste à diversifier les produits
tourisme vert, mais surtout, valoriser le formi-
touristiques et les clientèles, de façon à atténuer
dable patrimoine naturel des deux îles. Il ne suf-
l’effet de saisonnalité. En ce sens, la clientèle senior
fit plus de bénéficier d’un parc naturel pour se
doit être une cible privilégiée puisqu’il s’agit d’une cli-
décréter “destination verte”. Et l’image de l’île
entèle qui présente l’avantage d’être disponible hors
verte ne sera rendue possible qu’à plusieurs con-
saison et de disposer de temps
ditions : prise en compte de
et d’argent.
la dimension environnemen-
De plus, il faut que nos
départements
mettent
en
œuvre une politique évène-
tale dans l’ensemble de la
Miser sur la qualité de l’accueil
et de la formation
politique touristique (transport,
logement,
agriculture,
etc.),
mentielle ambitieuse (festivals,
développement des énergies
évènements sportifs, tradition-
renouvelables,
nels, etc.) permettant de “dés-
du cadre de vie et, en particu-
aisonnaliser” l’activité. La créa-
amélioration
lier, de la gestion des déchets.
tion par exemple du Memorial Act, le futur Musée
Parce que les véhicules et machines à laver hors
de l’Esclavage de Pointe-à-Pitre, va dans ce sens.
d’usage au bord des routes, ce n’est pas ce que
Le tourisme d’affaires et de congrès doit aussi être
le touriste préfère prendre en photo.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
39
Tourisme
dossier
TouriSME
aux Antilles- GUYANE
AUX ANTILLES-guyANE
La Guadeloupe à l’heure de l’envol ?
Nous avons rencontré Mme Borel-Lincertin, Présidente nouvellement élue du Conseil Régional de Guadeloupe et Présidente du Comité du Tourisme. Cela a été l’occasion de faire
un tour de la situation touristique des îles de Guadeloupe. Un entretien riche et convivial.
40
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
NEWS
En 2011,
la Guadeloupe
a accueilli plus de
touristes de séjour
qu’en 2008,
l’année de référence
Pour commencer, quelle est la conjoncture actuelle de
l’activité touristique en Guadeloupe ?
Le tourisme en Guadeloupe est bien portant aujourd’hui
même si l’ensemble demeure encore assez fragile. On peut
dire que, naturellement, la Guadeloupe possède des atouts
exceptionnels qui la placent comme une destination “cœur
de cible” parmi les destinations de la Caraïbe. En revanche,
bien que sa signature « archipel de découvertes » ai remporté un réel succès, elle souffre encore d’un déficit de différenciation au sein du marché des destinations soleil plage.
N’oublions pas, en effet, que le tourisme est une industrie
très concurrentielle. Dans ce concert des destinations soleil, vous devez faire émerger vos atouts de façon simple en
vous basant sur des avantages que n’ont pas vos concurrents mais que recherche votre clientèle. Il en est de même
pour tout produit de consommation courante. Bien sûr, le prix
constitue un élément important du choix mais il n’en est pas
forcément la composante principale. En réalité quand votre
produit séduit, le prix ne compte plus.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
>
41
NEWS
Tourisme
aux Antilles- GUYANE
Quel bilan peut-on faire de l’année 2011 ?
de l’offre, on pourra poursuivre sur notre dy-
Quelles sont les attentes pour 2012 ?
namique. D’autant plus qu’il s’agit d’un élément à croiser avec le fait que nous disposerons
Nous avons réalisé une progression sensible
d’une offre de sièges aériens plus importante
en 2011 sur le tourisme de séjour comme sur le
d’ici la fin de l’année. Notre rôle est donc de fixer
secteur de la croisière.
la demande et de la faire
On peut même parler
progresser dans le sens
d’année record car en
de nos objectifs.
2011, la Guadeloupe a
accueilli plus de touristes
Comment la Guade-
de séjour qu’en 2008,
loupe se positionne-
l’année de référence (soit
avant 2009, ndlr). Pour la
Comment profiter au mieux du dynamisme
croisière, les chiffres sont
de certains pays de la Caraïbe ?
t-elle au niveau de la
Caraïbe ?
aussi très bons puisque
Aujourd’hui, notre posi-
nous
deux
tionnement est clairement
fois plus de croisiéri-
avons
eu
archipélagique. Il s’agit
stes qu’en 2010. Et en
d’une image construite il
2012/2013, nous allons
y a une dizaine d’années
à nouveau multiplier par
et qui continue de pren-
deux nos résultats, soit
dre de l’ampleur.
plus de 300.000 croisiéri-
Nous possédons chacun des atouts de nos
stes. Avant de dépasser, je l’espère, la barre des
voisins, avec des rivières magnifiques comme
400.000 l’année suivante...
celles de la Dominique, des plages de sable fin
Que faut-il entreprendre pour que l’activité
touristique décolle réellement ?
En premier lieu, nous devons travailler aujourd’hui
pour que l’image de la Guadeloupe ne soit plus détériorée. Les tour-opérateurs et les agents de voyage sont très vigilants sur ce point. En 2009, nous
avions connu une chute phénoménale des touristes
de séjour, de l’ordre de -20% !
Deuxièmement, nous devons faire évoluer cette
perception de notre destination afin de parvenir à
l’émergence d’une véritable marque « les îles de
Guadeloupe » en adéquation avec nos forces.
Enfin, il faut poursuivre les efforts sur les infrastructures notamment en rénovant nos hôtels, en créant de nouveaux établissements, et en mettant
en place de grands chantiers touristiques comme
l’Aquarium du Gosier ou le Memorial Act (futur Musée de l’esclavage de Pointe-à-Pitre, ndlr). Si on
parvient à poursuivre cette politique d’amélioration
42
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
Chiffres 2011 du
tourisme en Guadeloupe
- avec 417.800 touristes de séjour en arrivées aériennes, l’année 2011 dépasse le
niveau record de 2008 (412.000)
- la dépense moyenne du touriste de
séjour progresse sensiblement en 2010 et
2011(+58% entre 2006 et 2011)
- la durée moyenne de séjour est de 13 jours
- Les Saintes, plus particulièrement Terre de
Haut, demeurent la destination de l’archipel
la plus visitée avec 34% des touristes qui
optent pour ce choix
- avec plus de 307.000 croisiéristes attendus
pour la saison 2012- 2013, les îles de Guadeloupe confirment leur redressement sur
ce secteur
>
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
43
NEWS
Tourisme
aux Antilles- GUYANE
comme à Barbade ou aux Bahamas, un piton,
nation Guadeloupe, comme les vendeurs d’eau
aux Saintes, un peu comme à Sainte-Lucie, ou
de coco ou le sorbet tourné à la main... Il faut
encore un parc national comme El Yunque, à
aujourd’hui le faire savoir.
Porto-Rico. A quelques exceptions bien sûr :
Il faut aussi noter notre capacité à accept-
nous n’avons pas de grottes avec des stalag-
er les contraintes liées à la préservation de
mites comme celles que l’on trouve à la Bar-
l’environnement, comme c’est le cas avec la
bade par exemple... Ainsi, en Guadeloupe, sur un
Réserve naturelle de la Désirade, la seule dans
territoire multiple, on peut passer de la mer à la
les DOM, ou encore Petite-Terre et ses requins-
montagne, de la randonnée à la plongée sous-ma-
citron. Un groupe de scientifiques internationaux
rine et évoluer au sein de sites d’une beauté inouïe.
doit d’ailleurs venir prochainement pour tenter
de comprendre pourquoi
Peut-on imaginer con-
les
currencer les destina-
revenus à Petite-Terre,
tion-phares comme la
alors qu’en général, ils
République
ne reviennent pas sur un
Dominic-
aine ou Sainte-Lucie?
requins-citron
sont
site qu’ils ont délaissé auparavant. Nous assistons
La question est la suiv-
à la reconstruction d’un
ante : comment profiter
écosystème,
au mieux du dynamisme
avec les tortues. A nous
de certains pays de la
Caraïbe,
des
d’en récolter les fruits
Le touriste
destina-
tions qui sont inondées
comme
aussi.
achète ce qu’il connaît
de touristes américains
Un mot sur le tourisme
-notamment à Porto Rico
d’affaire. Pourquoi
ou en Jamaïque, anglais
peine-t-il à se
-à Barbade ou Sainte-
développer ?
Lucie, et français. Il faut
développer le tourisme
Le
multi-destinations même
représente 10% des sé-
si le problème du trans-
jours.
port entre nos îles con-
n’est pas quelque chose
tinue de se poser.
de permanent, il manque
tourisme
d’affaire
Cependant,
ce
des infrastructures comme un Palais des ConQu’est-ce que la Guadeloupe a en plus
grès. La Guadeloupe est plutôt une destination
que ses voisins ?
de “conventions”, pour l’Assemblée générale de
certaines entreprises par exemple.
44
Nous avons l’authenticité, un côté peut-être
Se pose aussi le problème des visas à l’échelle
un peu plus “roots”, l’âme d’un peuple avec
de la Caraïbe.
des traditions bien vivantes... Par exemple, les
Par contre, la Guadeloupe connait une multi-
touristes aiment manger dans les petits res-
plication d’événements avec le plus populaire
taurants le midi, pour une dizaine d’euros. Riz,
d’entre eux, la Route du Rhum, mais aussi la
haricots rouges, poisson, ils mangent comme
Karujet, le festival de Jazz « Terre de Blues » à
les Guadeloupéens. Ce genre de choses, très
Marie-Galante, le Tour cycliste ou encore la Fête
importantes, font partie des atouts de la desti-
des Cuisinières...
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
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Tél. : 0590.94.45.40 / Fax : 0590.95.86.47
Mail : [email protected]
Guadeloupe Expansion est le guichet unique de dépôt
de votre demande d’aide et peut, en cas de besoin, vous aider
à monter votre dossier.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
Créapub Communication ©
la Région Guadeloupe accompagne votre projet
par une aide au fret.
45
SYLVIE
dossier
DESERT
TouriSME
AUX ANTILLES-guyANE
Vers un nouveau départ ?
Entre technologies et cultures ancestrales
Générateur d’activité économique et pourvoyeur de nombreux emplois, le tourisme
constitue l’un des secteurs d’avenir pour l’économie guyanaise. D’autant plus que
la Guyane bénéficie d’atouts incroyables qui en font une destination unique dans le
monde. Sylvie Désert, qui préside le Comité du Tourisme de la Guyane (CTG), répond
à nos questions.
Quels sont les principaux enseignements que l’on
Pour 2012, l’ensemble des professionnels mise naturellement
peut tirer des chiffres du tourisme pour l’année 2011?
sur une progression du tourisme d’agrément notamment liée
Quelles sont les attentes pour 2012?
à l’augmentation prévisionnelle des croisiéristes.
Même si les chiffres officiels publiés tardivement par l’INSEE
Quel type de tourisme doit être développé ou encoura-
en 2011 ne concernent que l’année 2009, les différents
gé en Guyane? Par quel biais?
sondages effectués par le CTG montrent une stabilisation
46
des chiffres du tourisme en 2011 Que ce soit au niveau
Le tourisme d’affaire, notamment généré par l’activité spatia-
de l’hébergement, des principaux sites touristiques et de
le, devrait naturellement progresser, la Guyane étant en pleine
l’aéroport, les flux se sont globalement maintenus, avec tou-
expansion économique.
jours une prédominance du tourisme d’affaire et affinitaire.
Le tourisme d’agrément qui s’appuie sur une offre extrême-
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
NEWS
ment riche et diversifié, où la plus haute technologie spatiale
Peut-on développer le tourisme “antillo-guyanais”? Si
côtoie des cultures ancestrales, une faune et une biodiver-
oui, comment?
sité exceptionnelle, des fleuves immenses et un patrimoine
historique considérable, doit poursuivre sa structuration à
Des liens très forts unissent naturellement ces territoires et
travers des aménagements et le renforcement de la capacité
font que le tourisme affinitaire en provenance des Antilles est
d’accueil.
très important, et connait un pic significatif durant la période
du carnaval. Toutefois on ne peut pas occulter que le coût du
Que faut-il entreprendre pour que l’activité touristique
transport aérien constitue un vrai frein au développement du
décolle réellement?
tourisme entre la Guyane et les Antilles.
Le tourisme guyanais gagnerait aussi beaucoup à augmenter
Le développement de cette filière dépend de la conjugaison
sa capacité en lit en s’engageant sur une offre d’hébergement
de plusieurs paramètres qui doivent progresser simultané-
intégrée de type “Lodge” qui serait plus en adéquation avec
ment : la structuration de l’offre, l’hébergement, la formation,
l’offre “nature” que propose la Guyane. Les premières tenta-
les transports, la communication, l’observation... Tous assor-
tives sur l’est du territoire ont été des réussites particulière-
tis des moyens financiers adéquats.
ment plébiscitées par les visiteurs.
Le CTG intervient déjà sur les paramètres relevant de sa
compétence, mais pour créer un effet de levier beaucoup
Comment le Comité du Tourisme de la Guyane se mo-
plus important et une synergie de tous les acteurs, à la de-
bilise-t-il afin de renforcer la visibilité du potentiel de
mande de la Région Guyane, le CTG travaille actuellement
la région ?
à la réalisation d’un Schéma Régional de Développement
Touristique et des Loisirs
La stratégie du Comite du
de Guyane. Il s’agit d’un
Le tourisme d’affaire,
document de planification
notamment généré par l’activité spatiale,
marketing annuel qui a pour
devrait naturellement progresser,
cible d’une part le marché lo-
réalisé avec l’ensemble
des partenaires, qui a vocation à tracer les grands
la Guyane étant en pleine expansion
axes du développement
économique.
touristique sur les dix pro-
Tourisme repose sur un plan
cal et régional, d’une part, et
le marché national et l’Europe
francophone, d’autre part.
La stratégie consiste princi-
chaines années sur 5 grands volets : Aménagement, Market-
palement à assurer la présence de la Guyane sur différents
ing, Observation, Formation et Qualité. Il devrait être adopté
salons grand public et professionnel, programmer régulière-
d’ici la fin de l’année 2012.
ment des “éductours”, des voyages de presse, des voyages
de repérage, travailler avec des Tour-opérateurs, etc. Le
Qu’est ce que les pays voisins peuvent nous apport-
souci étant de développer un tourisme de niche, la Guyane
er en terme d’expérience en la matière? Que peut-on
n’ayant pas vocation à développer un tourisme de masse
développer ensemble ? Quel rôle la “multi-destination”
souvent destructeur de la biodiversité.
doit-elle jouer?
Enfin, quelle sera la place du CTG dans l’opération
Les pays limitrophes sont des partenaires naturels qui
“Guyane, base avancée, 2014-2016”?
développent des produits complémentaires aux nôtres.
L’idée initiée il y a quelques années d’un produit touristique
Dès l’origine, le Comité du Tourisme de la Guyane a été par-
combiné entre les trois états du Brésil, du Surinam et de
tie prenante de ce projet, en assurant la co-présidence, aux
la Guyane s’est heurtée à certains écueils administratifs et
cotés du CNES, de la commission marketing. Il s’agit d’une
règlementaires, et n’a pu véritablement aboutir. Néanmoins
véritable opportunité de promotion de l’image de la Guyane
aujourd’hui, certains professionnels travaillent avec le Suri-
qui justifie de travailler à la venue sur ce bout de France en
nam sur des groupes venant d’Europe désireux de découvrir
Amazonie de l’élite sportive de la Nation. L’ambition est aussi
les deux territoires. La volonté de travailler avec le Brésil est
de créer les conditions pour que des circuits “sportif” pro-
pressante et fait l’objet de nombreuses rencontres mais elle
gramment la Guyane en complémentarité de la participation
se heurte au problème de la desserte aérienne.
au Mondial ou aux Jeux du Brésil.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
47
KARINE
dossier
ROY-CAMILLE
TouriSME
AUX ANTILLES-guyANE
Vers un nouveau départ ?
La relance, c’est pour maintenant !
Karine Roy-Camille dirige depuis 2010 le Comité Martiniquais du Tourisme (CMT).
Après une première saison marquée par la déliquescence du tourisme de croisière, il
semblerait que les nombreuses actions menées par le CMT et l’ensemble des socioprofessionnels du secteur portent enfin leurs fruits. Entretien.
48
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
NEWS
Quels sont les principaux enseignements que
l’on peut tirer des chiffres de l’année 2011 ?
En 2011, on a pu noter que l’hémorragie s’était
enfin arrêtée. C’était l’objectif prioritaire lors de ma
prise de fonction en 2010, alors que tous les chiffres étaient alors à la baisse. Ceux de la croisière
sont toutefois encore à la baisse, car il s’agit en fait
d’une répercussion de la crise de 2009. En effet,
les programmations pour 2010 étaient déjà arrêtées
en 2009 donc la répercussion ne s’est pas fait sentir. Par contre, il y a eu beaucoup de “déprogrammations” pour l’année 2011. La croisière est donc
le seul secteur qui a subi une baisse conséquente
l’année dernière.
Et quelles sont les prévisions pour 2012 ?
Pour l’année 2012, nous aurons des retombées extrêmement conséquentes sur la croisière puisque, à
la suite d’actions de lobbying très importantes que
nous avons mises en place auprès des compagnies
de croisière, nous assistons au retour de la compagnie Costa et à l’arrivée de la compagnie MSC.
Notre objectif est aussi de faire en sorte que nous
ayons un bateau en tête de ligne à la Martinique
(départ d’une croisière depuis Fort-de-France, ndlr):
la compagnie MSC a accepté. Cela signifie pour la
Martinique, certes de pouvoir accueillir des touristes, mais également de faire travailler toute une
chaîne de l’économie locale.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
>
49
KARINE
ROY-CAMILLE
Quelles îles du bassin caribéen concurren-
is qui ont un rôle déterminant dans le devenir
cent en premier lieu la destination Marti-
de la croisière et dans le succès des escales.
nique ?
Nous travaillons aussi à l’élaboration d’un
livret à remettre aux clients des artisans-taxis.
Très clairement, sur la croisière et auprès des
Il s’intitulera “A perfect day in Martinique with
compagnies françaises et européennes, la
your private taxi driver” (Une journée parfaite
Guadeloupe a aujourd’hui une belle expérience
avec votre chauffeur privé, ndlr). Nous avons
notamment avec la compagnie Costa. Ils ont
ainsi répertorié une dizaine d’excursions que
pu construire les infrastructures nécessaires et
proposeront les artisans-taxis. C’est rassurant
doubler leurs surfaces d’accueil.
pour les touristes de savoir que les choses sont
orchestrées et encadrées.
Lorsque les bateaux ont quitté la Martinique, ils
ne sont pas allés bien loin : au nord, à la Dominique, au sud, à Sainte-Lucie. Ce sont donc nos
voisins les plus proches
Qu’est-ce que les au-
qui représentent le plus
tres îles peuvent nous
grand danger pour nous.
Ceci dit, la donne est en
extrêmement conséquentes
pas si longtemps la prides
terme
touris-
tique ?
pour le premier semestre.
Je tiens avant tout à sou-
Une fréquentation globale en hausse (+12,7%)
ligner quelque chose de
compagnies
était de faire du chiffre,
en
d’expérience
des retombées
train de changer. Il n’y
orité
apporter
En 2012,
de vendre le maximum
par rapport à 2011
d’excursions, aujourd’hui,
fondamental à mes yeux,
dans
le public de croisiéristes
et particulièrement
est différent, il a envie de
sur la croisière (+154,9 %)
de
nombreuses
îles de la Caraïbe, les
gros
projets
hôteliers
découvrir chaque desti-
n’appartiennent pas à la
nation de façon indépen-
population
dante. En 2011, la Mar-
Les populations ne sont
tinique a été nommée l’île
la plus “safe” (la plus sûre, ndlr) de tout le bassin
autochtone.
plus propriétaires de leur
patrimoine foncier, littoral notamment.
caribéen. Actuellement, c’est un argument
qu’entendent les compagnies. Or il existe un
Chez nous c’est quelque chose heureusement
certain nombre d’îles de la Caraïbe où cela peut
qui n’arrivera pas, même si l’on passe des parte-
poser des problèmes… La Martinique est donc
nariats public-privé et que l’on cherche des in-
regardée différemment par les compagnies.
vestisseurs étrangers pour réaliser des projets...
Je vais également vous parler de la CTO puisque
la Martinique est membre de la Caribean Tourism Organisation et que je suis membre de son
Mais le touriste qui souhaite découvrir par
Conseil d’Administration, ce qui constitue véri-
lui-même la Martinique le temps d’une es-
tablement un grand plus que de me retrouver
cale, on lui propose quoi concrètement ?
parmi 32 îles ou pays de la zone. Nous pouvons échanger sur nos expériences, sur ce qui
50
Nous avons lancé au mois de janvier dernier
marche et ce qui ne marche pas... C’est fon-
une Commission “Croisière”, dans laquelle
damental parce que même si nous ne fonction-
nous avons réuni tous les acteurs qui touchent
nons pas tous de la même façon, nous avons
à ce domaine, et notamment les artisans -tax-
tous le même besoin : faire venir des touristes.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
NEWS
On ne travaille pas sur les mêmes marchés,
dis”, il était très important de nous préparer au
par contre, on convoite des marchés que les
niveau local. Il nous fallait, parallèlement à la
autres ont déjà. Parmi les dossiers que je porte
campagne extérieure, communiquer vers un
à la CTO, il y a notamment : le désenclave-
très large public, vers la population de façon gé-
ment aérien régional, la multidestination et le
nérale. Pour quelle raison ? Pour faire compren-
développement du tourisme régional. Nos amis
dre que le tourisme est une activité phare pour
caribéens veulent récu-
la Martinique, compren-
pérer la clientèle française
dre le rôle et les enjeux
et européenne et passent
du tourisme...
des partenariats avec des
compagnies
françaises.
Pourquoi ne ferait-on pas
partenariats
compagnies
vraiment
de la Caraïbe
la même chose en nouant
des
Mais finalement, a-ton
La Martinique élue “île la plus sûre”
besoin
du
tourisme pour développer l’économie de la
avec
Martinique ?
étrangères
qui acheminent des pasC’est une question que
sagers vers la Barbade ou
Sainte-Lucie ? Pourquoi nous ne pourrions pas
beaucoup de Martiniquais se posaient et c’est
récupérer cette clientèle ? La multidestination
aussi pour cette raison que nous avons un rôle
est un très gros volet à développer.
pédagogique très important.
Pourquoi
faire
du
tourisme
alors
Quels retours sur les campagnes “J’M Mar-
qu’aujourd’hui, cela n’apparait pas comme
tinique” et “Bâtisseurs de Paradis” avez-
une nécessité ?
vous pu constater ?
Très clairement, depuis 2010, nous avons dit
Ce sont deux campagnes différentes. Sur le
au plus haut niveau politique en Martinique que
volet extérieur de notre communication, le con-
le tourisme est un axe majeur de développe-
cept “J’M” a beaucoup
ment économique. Mais
accroché, les gens ont
au-delà des mots, il faut
bien mémorisé. D’ailleurs
l’expliquer, il faut le quan-
aujourd’hui, on le décline
: J’aime ma yole, J’M ma
Ce qui nous intéresse avant tout,
Transat, etc. Nous l’avons
c’est de générer de l’emploi
tifier.
Quand on parle du nom-
reconduite en 2011 et
bre de touristes, du nom-
nous
reconduirons
bre d’emplois générés,
pour
l’hiver
ça parle et ce qui nous
2012 en la déclinant sur
intéresse avant tout, c’est
la
également
d’autres formats, notamment sur le web.
de générer de l’emploi.
Elle est là notre priorité.
D’ailleurs, nous allons créer un vrai site portail
en 2013 pour offrir à la destination le site qu’elle
Qu’est-ce qui peut créer de l’emploi en Mar-
mérite. Ce sera un site qui mettra en avant tous
tinique? L’État se désengage, l’Europe a de
les secteurs de la Martinique, pas uniquement
moins en moins de moyens. Si on redémarre au
le tourisme, et les hôteliers y auront toute leur
niveau touristique, on entraînera le BTP, les ser-
place. Pour la campagne, “Bâtisseurs de Para-
vices, l’agriculture, la pêche, etc.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
51
PENCHARD
VOYAGES
Les agences
de voyages
doivent s’adapter
dossier
TouriSME
AUX ANTILLES-guyANE
Vers un nouveau départ ?
Créée en 1974, Penchard Voyages est en Guadeloupe une entité incontournable
du business du tourisme. Plein feux avec ses dirigeants sur l’état des lieux et les
nouveaux enjeux de ce secteur d’activité.
52
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
NEWS
Quel est, selon vous, l’état des lieux de votre secteur
Cette saison 2011/2012 a été marquée pour la 1ère fois en
d’activité ?
Guadeloupe par l’arrivée de deux paquebots Costa Croisières
au départ de Pointe à Pitre.
Nous sommes confrontés à une clientèle informée qui se
L’évolution des ventes de ces croisières dans nos quatre
réfère à du contenu de voyage en ligne et souhaite partager
agences est fulgurante. Elle marque la complète adhésion
ses expériences via des réseaux virtuels. Les Smartphone
des guadeloupéens à ce mode de voyage.
et les réseaux sociaux sont actuellement les deux facteurs
de changement principaux dans notre secteur d’activité.
Quel est, selon vous, l’état des lieux du tourisme
Les agences de voyage doivent s’adapter, être vigilantes et
business ? Est-il en progression ? Est-ce une forme de
s’investir dans les nouvelles technologies.
tourisme intéressante pour votre entreprise ?
Quels sont les “produits” touristiques proposés qui, au
Nous sommes leader sur le traitement du voyage des
vu de votre expérience, fonctionnent le mieux ?
marchés publics de Guadeloupe. Notre récente implantation
à Jarry et notre notoriété attirent naturellement les sociétés
Notre cœur de métier, c’est le vol sec. Dans ce domaine, les
de la zone. Comme les particuliers, elles veulent optimiser
vols vers Paris et les provinces remportent la palme d’or. Les
leur budget et nous leur apportons cette expertise. Mettre
ventes de croisières sont très toniques. Nous enregistrons
nos fournisseurs en concurrence pour leur offrir le meilleur est
une croissance à deux chiffres sur ce type de voyage. Notre
notre cheval de bataille.
clientèle profite de ces croisières pour découvrir ou redécouvrir la Caraïbe mais aussi des contrées lointaines ; L’Europe,
La crise affecte-t-elle vos objectifs de l’année 2012 ?
Dubaï et les Émirats Arabes, Israël et les Terres Saintes,
l’Orient, l’Amérique du sud.
Nous restons très observateurs des nouveaux comporte-
Depuis quelques années, nos agences ont initié la vente de
ments d’achats, induits par la conjoncture économique.
séjours d’une semaine vers la République Dominicaine en
Nous incitons nos clients à toujours comparer les offres. Mais
All Inclusive. Les courts séjours vers les îles de la Caraïbes
si parfois ils se décident de plus en plus tard, ils savent aussi
: Saint Martin, Martinique, Sainte Lucie, Porto Rico par ex-
qu’en s’y prenant plus tôt ils peuvent bénéficier de meilleurs
emple restent les incontournables des week-ends prolongés
prix. Atteindre les objectifs que nous nous fixons chaque an-
ou des grandes vacances.
née consiste à surmonter cette problématique.
Ceux qui, pour l’instant, fonctionnent le moins bien ?
Quelles sont vos solutions pour contourner cet écueil ?
Par la force des choses les
destinations
les
plus
mal
desservies sont celles qui fonctionnent le moins. Barbade,
Trinidad, St Kitts et Nevis, par
exemple.
Quelles sont globalement,
selon vous, les grandes ten-
Il s’agit toujours d’offrir au
Agence Penchard, carte d’identité :
L’entité économique Penchard Voyages a été créée en 1974.
Elle est composée actuellement de trois agences.
46 collaborateurs travaillent au sein de cette entreprise.
Son chiffre d’affaire : 40 millions d’euros de volume de
ventes. Ses objectifs pour les deux prochaines années :
maintenir sa position de leader sur le marché du voyage en
Guadeloupe.
dances de la saison 2012 ?
client le choix le plus large
et le produit le plus compétitif.
Nous séduisons une clientèle à l’affut des bonnes
affaires. Une réactivité importante est essentielle, les
promos, les ventes flash
sont très régulièrement diffusées via nos outils Face-
Nous notons une demande croissante pour les Etats-Unis, et
book, newsletter, site internet et en radio. Pour accompagner
particulièrement la Floride. Notre clientèle a muri et manifeste
nos clients dans leurs projets de voyage, nous développons
de moins en moins le besoin d’être encadrée pour partir à
le crédit voyage. C’est un outil proposé avec le concours
Miami et New York ou bien réaliser une croisière au départ
d’un partenaire financier de la place.
des USA en général.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
53
actu
Lookéa signe
son retour
aux Antilles
les brêves du
Marouba en Martinique) et le Club
Med (La Caravelle en Guadeloupe
et Les Boucaniers en Martinique),
occupaient le terrain des hôtels-clubs
10 ans que Look Voyages n’avait plus
labellisés aux Antilles françaises.
d’hôtel labellisé aux Antilles fran-
Pour l’hiver prochain, Look a donc
çaises, depuis la fermeture du Lookéa
labellisé les 207 chambres du Ca-
Fort Royal, à Deshaies en Guadeloupe.
rayou Hôtel & Spa, aux Trois-Îlets en
Et Fram a, lui aussi, vendu au milieu
Martinique, le tour opérateur profitant
des années 2000 son Framissima
du lancement du vol XL Airways entre
La Batelière, en Martinique, et cessé
Paris et Fort-de-France (au départ de
d’apposer le label Framissima sur
Roissy). Le séjour d’une semaine en
l’Arawak, en Guadeloupe. Depuis,
tout inclus, au départ de Paris ou de
seuls Nouvelles Frontières (avec
plusieurs villes de province, est affi-
le Manganao en Guadeloupe et le
ché à partir de 1299 €€ par personne.
Des tarifs low cost
La compagnie XL Airways a décidé de mettre en place des liaisons
aériennes low cost à destination de la Martinique et de la Guadeloupe. La compagnie commencera à opérer ses vols au départ de
Roissy-Charles de Gaulle à partir de la mi-décembre 2012 et annonce
un prix d’appel à 399 € aller-retour, soit 30% de moins que les tarifs
proposés par Air France, Air Caraïbes et Corsair qui se partageaient
jusque là les dessertes vers les Antilles Françaises. La compagnie
proposera 3 rotations par semaine à destination de Pointe-à-Pitre et
de Fort-de-France et les vols seront opérés sur des Airbus A330 de la
compagnie.
modifie sa politique
bagages sur les Antilles
Air France KLM aligne sa politique
bagages à 1 pièce de 23 kg en classe
économique sur les DOM ainsi que SaintMartin et Port-au-Prince pour tout billet
émis à compter du 1er août 2012 et pour
un voyage à compter du 1er décembre
2012.
Ainsi à partir du 1er août 2012, il faudra
débourser en classe Voyageur 75 euros
pour un second bagage ou une valise
d’un poids supérieur à 23 kg sur les vols
entre les DOM et la France.
Saint-Martin et Port-au-Prince, la franchise bagages passe à 100 € pour la 2e
valise ou d’un poids supérieur à 23 kilos.
Le même tarif s’applique pour les liaisons
entre les DOM et le reste du monde (sauf
les USA).
Pour les passagers Alizé /Premium Voyageur ou les membres du programme Flying Blue en cabine Voyageur, le 2e sac
de 23 kg est toujours gratuit. Les clients
Affaires peuvent eux transporter gratuitement 2 bagages de 32 kg chacun.
La Martinique
la biodiversité” a ainsi souligné
d’extension de son terminal de croisière et
Victorin Lurel
veut doper
la part
du tourisme
pourra accueillir les navires géants de la com-
“Le tourisme constitue l’un des
la Barbade réalise 20% de son PIB
pagnie Royal Caribbean International. D’ici la fin
secteurs potentiellement les plus
grâce aux activités touristiques, la
de l’année, il sera capable d’accueillir les mast-
prometteurs pour les départe-
Guadeloupe, pour ne citer qu’elle,
odontes de RCI, des navires de 365 mètres de
ments d’Outre-mer. Cela est vrai
atteint 5%.
long, 225.000 tonneaux de jauge et 2700 cabi-
pour la Guadeloupe et pour la
Il nous faut donc créer les condi-
nes. Le port de Fort-de-France redevient tête de
Martinique et cela vaut aussi pour
tions pour faire progresser cette
ligne pour certaines compagnies, comme Costa
la Guyane qui peut développer des
part du tourisme dans la valeur
depuis 2011, ainsi que MSC et RCI l’hiver pro-
activités touristiques axées sur
ajoutée locale, car c’est un vrai
chain. Quant à l’aménagement d’un terminal de
la découverte de la nature et de
gisement d’emplois directs et
La ville de Fort-de-France va débuter les travaux
croisière à Saint-Pierre, ce projet semble toujours
être d’actualité...
54
Air France
Pour les lignes Air France et KLM reliant
vers la Martinique et la Guadeloupe
va pouvoir accueillir
les plus grands paquebots
du monde
TOURISME
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
le Ministre des Outre-mer dans
le magazine Interf@ce. “Notre
objectif est clair : une île comme
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JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
55
NEWS
Tourisme
aux Antilles- GUYANE
temps de répondre à ces problématiques démographiques et
économiques en sensibilisant ce public de jeunes aux différentes possibilités. Nous mettons en exergue ce qui fonctionne,
les initiatives, les organismes, les dispositions facilitatrices entreprises en Martinique ou dans l’Hexagone par l’intermédiaire
de la Maison de la Martinique ou du Conseil Régional. L’idée
est de mettre en avant cette nécessité de nous réunir davantage afin de permettre l’émergence d’un réseau fort, bénéfique pour ces jeunes et pour la Martinique.
Quels sont les autres actions mises en place afin de
réussir votre mission vis-à-vis de cette cible?
Nous avons entrepris de nombreuses d’actions. Par exemple
le Martinique Startup Weekend qui a eu lieu en mars dernier
à l’UAG de Schœlcher, et qui a proposé à une cinquantaine
de jeunes, en l’espace d’un week-end, de présenter leur
scénario de création d’entreprise. La Maison de Martinique
a pu jouer son rôle dans la mesure où les organisateurs résident en France Hexagonale. Entre autres, Marc Lesdéma et
l’association LERECA ont été les instigateurs, soutenus par le
Conseil Régional et la CCIM qui ont pu contribuer au succès
de la manifestation.
Un ponT productif
Nous accueillons également des « ateliers ressources hu-
Interview DE Pascal Fardin
part de cadres dirigeants : nous avons accueilli des directeurs
entre la Martinique et l’Hexagone
Créer un lien économique entre nos
ultra-marins situés dans l’Hexagone, le
Monde, et leur Terre d’origine. Permettre
aux jeunes diplômés madininais de connaître et s’ancrer au sein de réseaux
professionnels spécifiques. Grand Angle
sur les initiatives du Pôle Économie de
la Maison de Martinique avec celui qui le
dirige : Pascal Fardin.
maines » qui consistent à proposer un accompagnement de la
de grandes entreprises telles que la BNP ou L’Oréal, qui ont
pu aider des jeunes diplômés ou actifs à mieux structurer leur
démarche professionnelle.
Nous recevons enfin des CV tout au long de l’année, ce qui
permet de faire fonctionner les réseaux tels que Cap Outremer, Moun’ Prépa, ou LADOM, et d’en faire bénéficier les
jeunes qui nous sollicitent.
Quels autres acteurs doivent être selon vous impliqués
pour réaliser vos objectifs ?
En plus de ce public de jeunes porteurs de projets, et de
professionnels au sens large, il faut impliquer dans ce travail
56
Quels sont vos objectifs en direction de la jeunesse
toute les composantes du secteur économique martiniquais.
martiniquaise ?
Comme, par exemple, les cabinets de conseil en recrute-
Des études démographiques révèlent que la sélection en
ment, les directions des ressources humaines, afin de mener
termes de niveau d’étude s’opère principalement au béné-
une réflexion approfondie. Parfois j’entends parler de certains
fice de l’Hexagone au détriment des DOM : plus de 50% des
postes de cadres qui ne trouvent pas preneurs en Martinique
18/34 ans nés en Martinique et en Guadeloupe, diplômés
alors que, dans mes réseaux, j’ai un public de jeunes cad-
du supérieur, résident en France Continentale. C’est donc
res qui pourraient potentiellement faire l’affaire... Il faut mettre
tout un pan de potentiels jeunes cadres qui n’occupent pas
tout le monde autour de la table afin de dynamiser la logique
des postes en Martinique... Nous essayons dans un premier
d’échanges.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
SEULS LES GRANDS MATCHS
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JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
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NEWS
Un œil avisé sur le tourisme
Freelance dans la communication, Madly est aussi une spécialiste du tourisme aux Antilles.
Preuve en est, elle lance le site internet Veille Tourisme Antilles (VTA), un formidable outil qui
tend à centraliser toutes les informations liées de près ou de loin au tourisme dans la zone.
Martiniquaise exilée à Paris, elle a quelque chose à nous dire sur un secteur qui doit réussir sa
mutation.
Tout d’abord, pourquoi avoir choisi de créer un
Pourquoi s’intéresser au secteur du tour-
site dédié au tourisme aux Antilles ?
isme en particulier ?
Veille Tourisme Antilles est l’évolution du blog Veille
Cela s’est fait un peu par hasard. J’ai avant
Tourisme Martinique lancé en avril 2010 dans le cad-
tout une formation en communication mais en
re d’une recherche de fin d’études sur ce secteur. Il
dernière année de Master, je me suis penchée
s’agissait alors de collecter et de partager des don-
sur une problématique tourisme/communica-
nées difficilement accessibles.
tion. J’ai commencé mes recherches et je me
Face au succès du blog, j’ai décidé de lancer une
suis rendu compte de la vacuité qui existait :
version géographiquement “élargie” pour 3 raisons
j’ai donc commencé à publier mes trouvailles
: d’une part, le tourisme à la Martinique partage des
sur mon blog comme un journal de bord. Le
problématiques
com-
secteur touristique a ceci
munes avec d’autres ter-
d’intéressant qu’il est au
ritoires comme la Guade-
carrefour de plusieurs au-
loupe ; d’autre part, cela
répondait à une demande
des internautes d’avoir
tres domaines : on touche
Le discours ambiant
veut que le tourisme soit l’unique voie
des informations plus ré-
de sortie qui permettra aux territoires
gionales ; enfin, ça cor-
d’avoir de la croissance.
respond à mon souhait
de ne pas me regarder le
à l’identité, aux relations
sociales, aux liens de
pouvoir…
Le grand public
C’est faux.
manque-t-il
nombril (Madly est Marti-
d’informations
niquaise, ndlr).Veille Tour-
sur ce secteur ?
isme Antilles traite donc
Il y a une certaine opacité
de tourisme à travers une
dans les informations mis-
perspective large : économie, marketing, ressources
es à disposition du grand public. On demande à
humaines, histoire, transport, etc.
la population de sourire, de servir, d’accepter, de
développer, d’investir dans le tourisme sans réel-
58
Cela permet de mieux comprendre les enjeux du
lement parler de son impact économique, social,
secteur. En tant qu’auteur du site, je ne prétends pas
environnemental ; sans aborder les différentes
avoir tous les tenants et aboutissants du tourisme
facettes de l’activité, sans toucher du doigt ce
antillais mais je m’efforce de centraliser au mieux les
qui est parfois tabou.
informations.
Au fil de mes recherches, j’ai découvert qu’il
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
Tourisme
aux Antilles- GUYANE
existait peu de données factuelles (statistiques,
Faut-il essayer de développer un tourisme
dates-clés, etc.) ou quand elles existent, elles ne
“Made in France sous les tropiques” ?
sont pas mises à jour. Grâce à mon blog, j’ai dé-
Je ne crois pas à un tourisme “Made in France sous
couvert que beaucoup de personnes - Antillais ou
les tropiques”. Le territoire doit cultiver ses particu-
non, jeunes ou moins jeunes - s’intéressaient au
larités : un touriste qui veut les États-Unis ira-t-il à
tourisme et à ses enjeux sans nécessairement trou-
Porto Rico ou Hawaï ? Le touriste qui veut Paris,
ver d’interlocuteur ou de
ne viendra pas chercher
sources d’informations.
un “Petit Paris”, qui n’a
d’ailleurs aucune Tour Ei-
Le tourisme est-il, sel-
ffel ou aucun Arc de Tri-
on vous, un des éléments
indispensables
au développement des
omphe. En revanche, le
Pas de tourisme
tourisme antillais doit enfin entrer dans le XXIème
sans capital humain
territoires?
siècle, sous peine de con-
Oui et non. Il est un des
tinuer à essayer de pren-
éléments, il n’est pas
dre le train en marche,
l’Élément.
alors même que la loco-
Le
discours
ambiant est que le tour-
motive est loin devant.
isme est l’unique voie de sortie, la seule issue de secours qui permettra aux territoires d’avoir de la crois-
Sur quels leviers agir lors ?
sance. C’est faux. Un territoire mono-économique,
Il me semble essentiel d’appuyer sur plusieurs leviers
qui dépend d’un secteur aussi aléatoire que le tour-
en gardant toujours en tête les notions d’excellence,
isme (climat, envie des consommateurs, desserte
de qualité, d’innovation.
aérienne, etc.) n’ira pas très loin. En revanche, le
Premièrement, le développement des compétences.
développement d’un tourisme à haute valeur ajou-
Cela passe par la formation initiale et continue. On
tée, à côté d’autres secteurs, peut permettre une
l’ignore peut-être mais il existe plusieurs formations
croissance de ces territoires.
menant au tourisme à la Martinique, mais bizarrement peu préparent à des postes à responsabilités.
Mais est-ce que le tourisme permettra de changer
Parallèlement, on entend régulièrement des critiques
un modèle principalement basé sur la consomma-
envers les salariés du secteur touristique aux Antil-
tion et les subventions de tous ordres ? J’en doute.
les. Les formations sont-elles de qualité ? Sont-elles
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
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NEWS
Tourisme
aux Antilles- GUYANE
adaptées ? Prennent-elles en compte les impéra-
venir de la Martinique mais en plus en parler pour
tifs du secteur (flexibilité, capacité à parler plusieurs
donner envie à d’autres d’y revenir ? Que peut-il
langues, maîtrise du numérique etc.) Les compé-
faire par temps de pluie par exemple ? Quels sont
tences doivent englober du savoir théorique, du
les sites qui peuvent accueillir des enfants ? La Mar-
savoir-faire et du savoir-être.
tinique se vante régulièrement d’avoir de nombreux
atouts naturels et culturels comme si cela n’existait
Ensuite, l’attitude “Customer-oriented”, c’est-à-dire
pas dans d’autres destinations. Celles qui réussis-
tournée vers les besoins des touristes pour les satis-
sent sont avant tout celles qui mettent en scène leur
faire, voire les anticiper. Si possible, en créer de nou-
offre touristique, qui l’enrichissent, qui lui donnent de
veaux et y répondre. On ne peut pas obliger toute
la valeur, qui créent de l’inattendu auprès des tour-
une population à être au service du touriste mais une
istes, qui lui donnent un effet “waouh”.
attitude “customer-oriented” est fondamentale pour
ceux qui travaillent dans le secteur. On apprécie
Ne faut-il pas, avant tout, une vraie prise de
d’être bien traité ailleurs par ceux qui nous appor-
conscience des Guadeloupéens comme des
tent un service, il doit en être de même chez nous.
Martiniquais sur la nécessité de développer le
Il y a aussi le numérique : les organismes, les en-
secteur ?
treprises et les personnes qui travaillent dans ces
C’est une phrase récurrente. Évidemment, tous
lieux doivent maîtriser le web ou tout au moins com-
les Antillais ne s’intéressent pas à parts égales
prendre ses rouages et ses enjeux. Cela conduira
au tourisme, comme tous ne s’intéressent pas à
certainement à une autre façon de considérer le
l’agriculture, la pêche ou l’industrie solaire mais il y
marketing : plus proche
a des interrogations, une
des consommateurs, plus
volonté d’information, une
interactif. Le web permet
envie forte de donner son
d’exister et de communi-
Nous prenons conscience
quer à l’échelle mondiale,
alors que les Antilles le
avis chez certains.
Les Martiniquais et les
que le tourisme
font souvent encore à
nous a jusqu’à présent échappé,
l’échelle locale.
j’ai confiance en ma génération
Guadeloupéens ont assez
de sens critique pour voir
ce qui ne va pas, mais les
solutions nous manquent
Les infrastructures con-
parfois ou nous semblent
stituent
un
inaccessibles. Ceux de
levier important : il ne
ma génération qui ont souvent voyagé, vécu ou
s’agit plus de construire des hôtels de centaines
étudié à l’étranger se rendent compte des obstacles
de chambres que l’on espère remplir avec des vols
qui entravent le développement touristique mais
charters. Croire qu’une piscine et deux transats font
n’ont pas nécessairement l’envie ou le courage de
un hôtel ou un restaurant c’est également se leur-
les affronter.
également
rer. Ou alors, viser une clientèle à pouvoir d’achat
très bas. Il faut rénover l’existant mais surtout dével-
Nous sommes également plus lucides et plus formés
opper des concepts originaux avec des services
: nous prenons conscience que le tourisme nous a
innovants. Dans les infrastructures, la thématique
jusqu’à présent échappé et je ne suis pas sûre que
du transport est également prépondérante et pas
l’on se contente uniquement de postes d’exécution
seulement l’aérien. Je l’ai dit à plusieurs reprises sur
sans pouvoir activement être impliqués. On refuse
mon blog, mais un système de transport en com-
la fausse participation active. J’ai confiance en ma
mun performant serait certainement très utile.
génération.
Enfin, l’offre touristique : concrètement, que pro-
60
pose-t-on au touriste une fois qu’il est sur place ?
Plus d’infos sur
Qu’est-ce qui va faire qu’il va non seulement se sou-
www.veilletourismeantilles.com
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
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news
Tourisme
aux Antilles- GUYANE
Le gérant de Nayaradou Voyages
nous parle de son premier bilan
de la saison 2012.
Quel est selon vous l’état des
lieux actuel de votre secteur
d’activité ?
C’est un secteur un peu mouvementé... Le gros de notre chiffre
d’affaire est fait principalement sur
les mois de juillet et août. Nous
nous rendons compte que les gens
ont consommé en 2012 de façon
différente : ils ont fait attention à leur
budget et ont vraiment essayé de
trouver le meilleur rapport qualité/
prix.
La crise affecte-t-elle vos objectifs pour l’année 2012 ?
Heureusement, non.
Quels sont vos produits touristiques qui, cette année, fonctionnent le moins bien ?
Cette année nous avons une perte
de vitesse sur Miami et le Canada.
Avez-vous pour la saison 2012
mis en place de nouveaux
produits ?
Oui, Antigua par exemple.
Quel est leur impact sur le consommateur ?
Ils ont bien fonctionné, mais en
dernière minute.
Quels sont vos prochains objectifs ?
On ne peut pas vraiment en fixer,
car personne ne sait à quelle sauce
on sera mangé l’année prochaine,
c’est-à-dire comment la situation
économique va évoluer. Nous allons
Brice Nayaradou
essayer de maintenir ce que nous
avons réalisé cette année et tâcher
de trouver d’autres destinations.
62
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
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CCI IG
LA FORMATION
DIPLÔME
ASSISTANT(E) DE DIRECTION(S)
Objectifs du métier
Former des assistants(es) polyvalents(es) à
la fonction d’Assistants(es) de Direction (s)
quel que soit le champ d’activités de l’entité qui
les emploient (TPE, PME, PMI, Associations,
Collectivités, Gîtes ruraux et Petites Structures
Hôtelières etc.)
Public concerné
- Salarié(e)s des métiers du secrétariat, de la
gestion administrative et commerciale souhaitant
perfectionner leurs acquis professionnels.
- Salarié(e)s souhaitant réorienter leur carrière ou
se spécialiser aux fonctions d’organisation d’entreprises, de management administratif et commercial, de gestion de gîtes touristiques ou de
petites structures hôtelières.
Niveau requis
Durée - Rythme
Salarié(e)s TPE,PME,PMI etc.
- Cycle de 13 mois en alternance
(sauf juillet et août 2013)
- 608 h (les mardi et mercredi d’octobre 2012
à novembre 2013)
Salarié(e)s Gîtes
Petites structures hôtelières
- Cycle de 13 mois en alternance
(sauf juillet et août 2013)
- 664h (les mardi et mercredi et certains
- Niveau BTS ou titre équivalent avec expérience
professionnel de 2 ans minimum
- Baccalauréat avec expérience professionnelle
de 3 ans minimum
- Bonne pratique des principaux logiciels de
bureautique (Pack Office 2007/2010)
- Connaissance de la Langue Anglaise et notions
basiques de Comptabilité/gestion
vendredi matin d’octobre 2012 à novembre
2013)
Sélection
Diplôme
- Présélection sur dossier de candidature (lettre
de motivation, CV et accord employeur)
-Tests de connaissances générales, de Bureautique, d’Anglais, QCM de Comptabilité
- Entretien final
64
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
Modalités d’évaluation
- Contrôle Continu
- Mémoire et Soutenance
- Titre certifié « Assistant(e) de
Direction(s) de niveau III (Bac +2)
Inscrit au Répertoire National des
Certifications Professionnelles (RNCP)
J.O. du 14.04.2012
CCI IG
LA FORMATION
Contenu de la Formation Modularisée :
1. Bloc A «Assistanat d’un ou plusieurs managers ou dirigeants au quotidien»
- Assurer l’organisation, la gestion et le suivi administratif de l’activité
- Produire des écrits professionnels ou tout document nécessaire à l’activité
- Prévoir et organiser des événements professionnels dans le respect des contraintes règlementaires
et du développement durable (séminaires, salons…) etc.
2. Bloc B «Traitement, Circulation et Gestion de l’Information au sein de son entité»
- Procéder au traitement des flux d’informations nécessaires à l’activité de son ou ses hiérarchique (s)
et de son entité
- Veiller à la bonne circulation et à la mise à disposition des informations à destination des équipes
- Contribuer à la communication externe (clients, partenaires, médias/multimédias …)
- Mettre en place un système partagé de classement et d’archivage de l’information et le faire vivre
3. Bloc C «Suivi administratif, budgétaire et financier des activité de son entité»
- Participer à la gestion administrative du personnel
- Contribuer au suivi budgétaire, comptable et financier de l’activité
- Contribuer à l’approvisionnement en fournitures courantes et à l’achat de prestations dans une
dynamique éco responsable
4. Bloc D «Fonctions supports à l’activité commerciale de l’entreprise»
- Collaborer à l’activité de commercialisation des produits/services de l’entreprise
(Région Caraïbes/Amériques/Europe/International)
- Assurer le suivi administratif des opérations commerciales, financières et logistiques
- Contribuer à la préparation de dossiers de lancements d’appels d’offres
5. Bloc Optionnel de spécialisation «Gestion Gîtes Touristiques et Petites Structures
Hôtelières»
- Assister efficacement son directeur d’exploitation dans le développement de l’activité
- Etre capable d’élaborer un diagnostic stratégique pour sa structure
- Etre capable d’optimiser l’activité par la maîtrise des fondamentaux suivants :
•LégislationenmatièredeGîtestouristiquesetdePetitesStructuresHôtelières
•L’hypersegmentationdumarchétouristiquedanslarégion
•LesInstitutionsliéesautourisme
•Lesnormesd’hygièneetsécuritédesentreprisestouristiques
•L’handi-tourisme(enchiffres)
•L’éco-gesteetlaresponsabilitéenvironnementaledesentreprisestouristiquesetc.
Votre contact
Patricia CHATENAY-RIVAUDAY
Responsable de la Formation ASSISTANT(E) DE DIRECTION(S) ACFCI
(Groupe Salariés d’entreprises)
CCI IG
Rue Félix Eboué 97159 Pointe-à-Pitre Cedex GUADELOUPE
Tél : 05.90.93.76.96 Fax : 05.90.93.77.09 Mobile : 06.90.57.96.20
[email protected]
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news
CFA
LE CENTRE DE FORMATION D’APPRENTIS DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
ET D’INDUSTRIE DE REGION DES ÎLES DE GUADELOUPE
EN PARTENARIAT AVEC LE CONSEIL REGIONAL ET LE FSE
PROPOSE LES FORMATIONS SUIVANTES :
Section
Durée
GESTIONNAIRE D’UNITE COMMERCIALE
Diplôme certifié inscrit au RNCP
(code CNIS 312) de niveau III (Bac + 2)
940 h sur 24 mois
En Contrat d’Apprentissage
RESPONSABLE DE DEVELOPPEMENT COMMERCIAL
Diplôme certifié inscrit au RNCP
(code 26C3120J) (code NSF n° 312p) de niveau II (Bac + 3)
520 h sur 13 mois
En Contrat d’Apprentissage
ATTACHE COMMERCIAL
Diplôme homologué (code NSF 312t) de Niveau III (Bac + 2)
520 h sur 13 mois
En Contrat d’Apprentissage
RESPONSABLE MANAGER DE LA DISTRIBUTION
Diplôme certifié inscrit au RNCP (code 26C31209)
(code NSF n° 312p) de niveau II (Bac + 3)
520 h sur 13 mois
En Contrat d’Apprentissage
DIPLÔME DE COMPTABILITE ET DE GESTION
(code RNCP 26031403) De Niveau II (Bac + 3)
800 h sur 24 mois
En Contrat d’Apprentissage
B. T. S. ASSURANCE
1 300 h sur 24 mois
En Contrat d’Apprentissage
B. T. S.
HYGIENE – PROPRETE - ENVIRONNEMENT
1 488 h sur 24 mois
En Contrat d’Apprentissage
INFORMATIONS & INSCRIPTIONS :
CFA de la CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE REGION DES ÎLES DE GUADELOUPE
Complexe du World Trade Center -Zone de commerce internationale Bd Pointe Jarry -Z. I. de Jarry
97122 BAIE-MAHAULT
Tél : 05 90 25 06 10 - Fax : 05 90 25 06 09
Email : [email protected] Site web : www.guadeloupe.cci.fr
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VOUS ETES CHEF D’ENTREPRISE, CADRE SUPERIEUR,
MANAGER OPERATIONNEL, CADRE DES RESSOURCES HUMAINES, SENIOR CONSULTANT…
Vous souhaitez donner un nouvel élan à votre carrière, accéder à une vision globale de l’entreprise, maîtriser les stratégies de développement et mettre en place des politiques performantes.
Préparez le diplôme de ESCP Europe : « Cadre Dirigeant » 448h / Bac+5 (enregistré au niveau I au Répertoire National de la Certification Professionnelle).
Formation compatible avec l’activité professionnelle, à raison de 3 jours par mois. Un projet applicatif professionnel, préparé avec le directeur scientifique du programme ou l’un des enseignants du cycle vous permettra de mettre en application le contenu de la formation dans le cadre de votre entreprise ou de votre projet professionnel. Le diagnostic « in vivo » d’une entreprise guadeloupéenne complètera la formation.
Une vision globale de l’entreprise explicitée par 15 des professeurs de ESCP‐Europe, issus du campus de Paris:
Outils de l’analyse stratégique, diagnostic marketing, financier, RH, juridique et social de l’entreprise. Mise en œuvre opérationnelle de la stratégie. Création d'entreprise et financement de la création. Management, motivation et cohésion d'équipe. Outils de pilotage et de contrôle de gestion, management de projet. Marketing opérationnel et communication, négociation, et stratégie de commercialisation.
Devenez un ancien élève de ESCP Europe, afin d’appartenir au réseau mondial des 23000 anciens d’une des plus prestigieuses écoles de Commerce.
Cette formation de haut niveau est organisée en Guadeloupe par ESCP Europe, la CCI de Paris et la CCI de la région des iles de Guadeloupe.
Contactez la CCI de la région des iles de Guadeloupe ou (par mail) le professeur coordinateur du programme à l’ESCP:
Patricia Chatenay‐Rivauday
p.chatenay‐[email protected]
Tél : 05.90.93.76.96 Fax : 05.90.93.77.09
Mobile : 06.90.57.96.20
Francis Petel
[email protected]
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ACTU
OUTREMER
TELECOM
Simplicité et choix
Inédit AUX ANTILLES :
ONE, la première offre 2 en 1 :
le mobile et la box réunis en un
seul abonnement
pour encore plus d’économies !
Outremer Telecom, premier opérateur alternatif dans les départements d’Outre-mer avec la
marque only, annonce le lancement de l’offre
ONE qui regroupe pour la première fois aux
Antilles un forfait mobile et un forfait box à un
prix très avantageux, à partir de 49,89 euros/
mois.
Véritable offre 2 en 1, ONE permet aux clients de bénéficier
de tous les avantages d’un forfait mobile next+ et d’un forfait
box only pour plus de simplicité :
Pour le mobile :
Le client peut choisir entre les deux forfaits next+ avec :
- Soit l’illimité local : Appels illimités 24h/24 vers tous les mobiles et fixes des Antilles
- Ou l’illimité 24h/24 vers tous les mobiles et fixes de Antilles,
Guyane, Métropole + 40 destinations
Ces 2 forfaits incluent les SMS illimités 24h/24 vers
tous
les
mobiles
Antilles,
Guyane
et
Métropole
et
1 giga d’Internet.
De plus, selon ses besoins, le client a la possibilité de choisir
la formule avec ou sans mobile, avec un engagement de 12
Après avoir lancé les forfaits mobiles révolutionnaires next
ou 24 mois.
et next +, le lancement de la nouvelle offre ONE s’inscrit
dans la démarche d’innovation permanente d’Outremer
Pour la box :
Telecom.
Le client profite également de tous les services de la box only :
- Accès à Internet jusqu’à 20 méga
Avec ONE, Outremer Telecom, l’opérateur du pouvoir d’achat,
- Plus de 28 chaînes de télévision
apporte une nouvelle fois une réponse directe aux attentes
- Et pour la téléphonie fixe :
des consommateurs:
. les appels à l’usage,
. ou les appels illimités 24h/24 vers plus de 100 destinations
- La simplicité : un forfait mobile et un forfait box réunis dans
dont les fixes et mobiles locaux et de métropole.
un seul abonnement
- Le choix : proposer le meilleur des offres mobiles et box
- Les économies : offrir des prix toujours plus attractifs
A propos d’Outremer Telecom
Un opérateur intégré dans l’ensemble des ROM
- Fondé en 1986, Outremer Telecom s’est imposé dans les régions
=
d’Outremer (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion et Mayotte) comme le premier opérateur alternatif de télécommunications capable de
proposer une offre intégrée de téléphonie fixe et mobile et d’accès Internet, à l’attention des particuliers et des entreprises.
+
Les clés du succès :
- Outremer Telecom a développé son propre réseau de télécommunications qui lui permet aujourd’hui de se prévaloir d’un positionnement de
challenger offensif et innovant sur un marché en forte croissance.
- La société s’appuie sur une marque unique, only, qui bénéficie d’une
très grande notoriété dans l’ensemble des régions d’Outremer et véhicule une image moderne de qualité et de proximité.
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Exclusivité
only
Forfait mobile
Forfait
Appels illimités 24h/24(1)
vers tous les fixes et mobiles
Antilles
SMS illimités 24h/24(1)
Antilles, Guyane,
Métropole
Internet 1Go inclus(2)
+
Jusqu’à 20 méga(3)
Appels à l’usage (4)
+ de 28 chaînes TV(5)
=
Une seule offre
mobile + box
à partir de
49
,89€
par mois
Visuels non contractuels. Offre ONE à partir du 21/08/12. L’offre présentée à 49,89€ se compose du forfait next+ sans mobile « appels
illimités 24/24 vers Antilles, SMS illimités 24/24 vers Antilles, Guyane et Métropole » et d’un forfait Box jusqu’à 20 méga avec appels à
l’usage, avec engagement 24 mois (+5€ /mois pour 12 mois). Obligatoires et en sus du prix : Box, location: 3€/mois,vente:
100€ + abonnement téléphonique. Décodeur TV indispensable pour accéder aux services TV/VoD : location : 5€/mois (caution
50€) ou vente 200€ . (1) Illimité : hors roaming, appels vers n° courts, spéciaux et Internet, SMS+, MMS et MMS+. 2h maximum/
appel, 99 correspondants différents maximum/mois. (2) Au-delà, data facturée 0,10€/Mo, palier de facturation de 100ko. (3) en zone
dégroupée (zone non dégroupée, débit jusqu’à 1 méga). Débit théorique maximal indiqué sous réserve d’éligibilité du client et activé
au maximum du potentiel de la ligne. (4) Conditions, détails des tarifs des appels en boutique et sur only.fr. (5) Nombre susceptible
d’évoluer. Détails et conditions de l’offre en boutiques only ou sur only.fr.
Outremer Telecom SAS 4 281 210,30 € - RCS FdF 383 678 760 - Août 2012
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
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Agence Orchestral
Agitateurs de cerveaux
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NEWS
Agence
orchestral
Patrice Bazile débute en 1981 sur le mythique
United Colors of Benetton. Trente ans à remuer les
certitudes plus tard, il dirige aujourd’hui l’agence
Orchestral qui dnerp sel sesohc à srevne’l..
Comment se distingue-t-on sur un marché déjà bien occupé?
Notre activité est essentiellement axée sur le planning stratégique.
Au lieu de partir d’un débriefing d’idées classique, nous cherchons
Nous aimons modifier les certitudes,
imaginer que l’on peut voir
le monde autrement
à connaître avec précision la façon dont les personnes pensent et
réagissent à la publicité. Savoir différencier les socio-styles, et la
façon dont ils évoluent à travers le temps, est un critère déterminant
dans la réussite d’une campagne.
que par le prisme du réel
Quels types d’actions menez-vous concrètement ?
Nous organisons par exemple des réunions test informelles auprès
d’échantillons de personnes, dans les grandes surfaces, les lieux
publics… Il faut savoir faire preuve de psychologie pour comprendre la personnalité des gens et leur mode de fonctionnement. Le
message à faire passer est défini en fonction de ces recherches et
des courants de pensée du moment.
Quelles sont les campagnes dont vous êtes fier ?
Toutes bien évidemment, car ce sont des projets auxquels nous
avons cru. Je pourrais citer en particulier la campagne Socariz, qui
remettait en avant une tradition de vie créole aujourd’hui disparue…
l’accueil familial autour du repas, ces maisons sans portes où l’on
pouvait entrer simplement en criant « la famille ! » pour s’annoncer.
C’est quelque chose auquel le public antillais est très sensible à
l’heure où les modes de consommations sont devenus plus individualistes.
Dans un autre style, nous avons su positionner la marque Ford auprès des Guadeloupéens, en mettant en avant chez cette marque
internationale ses spécificités adaptées au marché et au mode de
vie local.
Quelle est votre motivation après ces vingt ans d’activité ?
Ne jamais être là où l’on est attendu. Ne pas livrer des concepts déjà
faits sous une couche de maquillage neuf… Nous aimons modifier
les certitudes, imaginer que l’on peut voir le monde autrement que
par le prisme du réel. On se dit que le soleil ne se couche pas le soir
mais qu’on le partage avec les habitants de l’autre face de la Terre.
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Une oasis au cœur de la ville rose
Quels étaient les objectifs de l’association
qui mettent en place des évènements innovants qui
Exotic Concept lors de sa création en 2001 ?
attirent plusieurs milliers de personnes venant de
Exotic Concept a été créée il y a douze ans par un
toute la France.
groupe d’amis originaires des Antilles. L’idée de
Notre leitmotiv est de rapprocher les peuples, part-
départ était de rassembler tous les étudiants an-
ager, faire découvrir nos ambiances et mettre en
tillais, nostalgiques des bonnes ambiances et des
valeur les cultures, les saveurs et l’art de vivre «
évènements de chez eux. Par la suite, nous avons
Afro-caribéen ».
pris le parti de faire découvrir ces moments festifs
76
purement exotiques à une cible plus large.
Avez-vous depuis élargi votre champ d’action?
Aujourd’hui, Exotic Concept est une association
Quels sont les projets futurs qui vous tiennent
composée d’une quinzaine de jeunes dynamiques
à coeur ?
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
NEWS
Exotic
Concept
nouveaux arrivants (mutuelles/banques /opérateurs
téléphoniques /immobiliers/etc.).
- Et à plus long terme, nous souhaitons donner de
l’ampleur au « Week end Exotic Beach » et en faire
un véritable festival mettant en avant nos cultures et
nos ambiances.
L’Exotic Fiesta Naval et le Week-end Exotic
Beach sont vos deux événements les plus populaires : que représentent-ils pour les antillais de métropole ?
Notre leitmotiv est
Ces manifestations sont
de rapprocher les peuples,
devenues de réels rendez-vous
partager, faire découvrir
incontourn-
ables pour tous ceux qui
nos ambiances et mettre
sont fidèles à nos évène-
en valeur les cultures,
ments. Pour beaucoup,
les saveurs et l’art de vivre
L’Exotic Fiesta Naval et le
Week-end Exotic Beach
« Afro-caribéen ».
représentent
une
véri-
table coupure avec la vie
métropolitaine, un retour
aux sources, un moment
d’évasion et surtout un
lieu de rencontres où
beaucoup de personnes
qui n’ont pas l’occasion
de se voir, parce qu’ils vivent dans des villes différentes par exemple, profitent de ce moment festif pour
vivre un instant magique.
Le carnaval, en tant que phénomène important de la culture antillaise, est-il selon vous un
moyen de rapprocher les communautés ? Ne
craignez-vous pas une certaine forme de ségrégation ?
Oui effectivement, nous avons intégré une dimen-
Nous sommes loin d’avoir le monopole du carna-
sion culturelle, et nous sommes ouverts aux autres
val car c’est une fête très répandue en Europe et
communautés, nous avons donc modifié l’objectif
en France Métropolitaine. Il est un vecteur de rap-
premier de l’association. Nous travaillons en ce mo-
prochement de toute les communautés, appelées à
ment sur deux grands projets qui nous tiennent à
vivre un instant empreint de convivialité, de festivité
cœur :
où justement tous sont égaux dans la célébration.
- Pour la rentrée 2012, nous souhaitons créer sur
Selon moi, nous sommes bien loin de toute forme de
Toulouse une véritable journée d’intégration et
ségrégation mais plutôt au cœur du partage, du mé-
d’accueil des nouveaux étudiants originaires des
tissage, de l’évasion et de la découverte. Toutes les
DROM. Un lieu de rencontre qui réunirait une mul-
cultures et communautés y sont mises à l’honneur
titudes de services de “première nécessité” pour de
sans aucune forme de communautarisme.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
77
NEWS
78
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
LA PHOTO
DU MOIS
Tania Moriot
Commerciale MINI chez BCA
Entourée de ses MINI, Tania rayonne dans un univers dynamique, fun et
original reflètant parfaitement son tempérament. Cette jeune femme pétillante
et aventurière, passionnée de design partage ses valeurs avec celles de la
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
légendaire marque qui anime son quotidien.
79
ACAD Atelier Caribéen d’Architecture & Décoration
80
Nous avons rencontré une équipe à
l’initiative de nombreuses réalisations
sur nos îles : l’atelier ACAD. Le responsable Laszlo Szalaï, diplômé de l’école
supérieur des Arts modernes de Paris
en architecture d’intérieur, fut chef décorateur pour André Paccard au Moyen Orient... Architecte autodidacte,
il crée ACAD en 2004 et s’installe à
Schœlcher en Martinique, d’où il travaille aussi bien localement que dans
l’archipel guadeloupéen, dans la Caraïbe et en France hexagonale.
compétences d’un groupe au sein d’un atelier, un
¬Laszlo, quelle est votre notion de l’atelier ?
sur une personnalité ou un individu. Nous som-
Il s’agit d’une démarche collégiale, de partage et
mes très attachés à la première phase de création,
d’échange, entre cinq créatifs. Nous mixons les
à l’intuition. C’est le meilleur moyen de ne jamais
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
format auquel nous tenons et qui n’est pas une
agence. Cette formule nous permet d’être en permanence créatifs, avec les capacités de répondre à
des projets, des plus minimes aux plus importants.
Nous ne distribuons pas les projets selon nos compétences, au contraire ils se nourrissent de nos cinq
personnalités. Un atelier est par essence un lieu
d’imagination et de spontanéité, on y travaille le matériau brut pour lui donner forme.
Comment vous situez-vous par rapport aux
structures officielles ?
Notre positionnement n’est pas uniquement orienté
NEWS
ACAD
« Fort en image,
fort en concept »
résume
notre philosophie.
des réalisations one-shot. Désormais, nous sommes reconnus pour notre savoir-faire, plus que pour
notre nom.
Les projets réussis sont très souvent ceux que le
public s’approprie et reconnaît rapidement. Ainsi
le New Corner à Fort-de-France, le bâtiment Luc
Elisabeth et les bureaux AM2I au Lamentin, les
locaux de l’ASP et NATEXIS à Manhity, la station
d’épuration paysagée et pédagogique et le collège
de Capesterre, ainsi que la cité scolaire du Moule
en Guadeloupe, ou avec la société DATEX pour les
restaurants de l’aéroport Lamentin Aimé Césaire...
se répéter, de dépasser la réponse anecdotique.
Notre vocation a toujours été de faire avancer un
Quelle serait la définition de l’architecture et
travail collectif, en rejetant des projets qui ne sont
de la décoration selon ACAD ?
pas en accord avec notre éthique. ACAD est répu-
Une création doit être évidente. Elle doit s’inscrire
té en illustration, en dessin, en représentation, en
dans une temporalité sans être perturbante. Plus un
graphisme… J’ai transformé cela au gré des an-
projet agresse, plus il perturbe, plus il devient ob-
nées à travers les outils informatiques pour arriver
solète rapidement. Nous essayons souvent de re-
aujourd’hui à un niveau de pointe sur notre marché.
imaginer les archétypes comme tremplin créatif et
source d’harmonie. Andrée Putman, Pierre Court,
Quels sont vos clients ?
Eileen Gray dans la décoration d’intérieur, Norman
Nos secteurs d’activités sont très diversifiés : ap-
Foster, Christian de Porzampar, Renzo Piano, ou
pels d’offres publics et privés, collectivités, indus-
Shigeru Ban pour l’architecture sont pour nous des
tries, commerces, scolaires, logements collectifs,
références importantes. Une recherche de simplicité
établissements culturels, aménagements urbains
et d’évidence à travers une démarche artistique de
et paysagers, villas privées clefs en main... ACAD
bien-être, de confort, d’intégration et de développe-
travaille avec des clients fidèles qui s’inscrivent sur
ment durable. « Fort en image, fort en concept »
du long terme, se pérennisent, aussi bien que sur
résume notre philosophie.
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
81
ACTU
VINGADASSALOM
Les agences de voyages seront amenées à modifier de plus
en plus l’infomédiation entre l’offre et la demande touristique,
qui consiste, grâce à des contenus éditoriaux ou à des outils,
à donner une information pertinente qui crée de l’audience ;
cette dernière étant génératrice de monétisation. Elle regroupe
cinq grands types de sites : les sites de contenus éditoriaux ;
les sites de comparaison ; les sites de rating (qu’ils soient web
2.0 ou d’émanation professionnelle) ; les forums et les dénicheurs de bons plans.
Cette stratégie participe à la création de valeur de la chaîne
menant de l’information à la vente et génère plus de 40 % des
achats e-tourisme en France.
Le développement des TIC et notamment la dématérialisation
des billets d’avions ont modifié la chaîne de distribution des
produits touristiques et ont eu pour effet une augmentation de
l’e-tourisme.
Aujourd’hui, la majorité des acteurs touristiques sont présents sur la toile. Présents,
certes, mais ils doivent affiner leurs stratégies numériques sur du multi-screen: smartphones, tablettes numériques, sites internet,
communication en « push » (mailing, jeux-concours, cagnottes) et réseaux sociaux.
L’avenir pour les opérateurs est de se fédérer autour de plateformes pour valoriser des « packages dynamiques » c’est à
dire de donner le choix aux potentiels clients de composer leur
séjour (ex : train + voiture + avion + visites…)
La raison de la croissance :
L’internaute souhaite comparer et rechercher le meilleur rapport qualité/prix sans avoir à se déplacer ; le Web 2.0 apporte
une touche collaborative à l’ensemble, créant une “proximité”
entre les prospects et les opérateurs touristiques.
Le marché :
• 350 millions de mobinautes sont sur FACEBOOK ;
• 90 millions de membres sur GOOGLE+
• 135 millions de professionnels sont présents sur LinkedIn;
• 56% des Flashcodes apparaissent sur les emballages des
produits français
• les ventes de voyages en ligne en France ont progressé de
12% en 2011
Le chiffre d’affaires du secteur de l’e-tourisme aux Etats-Unis
L’E-tourisme
s’est élevé à 94 milliards de dollars en 2011, en progression
de 11% par rapport à l’année précédente, selon Comscore.
Si ce sujet vous intéresse vous pouvez consulter pour ce 8ème
baromètre FEVAD et Médiamétrie/NetRatings ont réalisé sur
82
Les touristes de loisirs acquièrent de plus en plus de “pouvoir”
les Comportements d’Achats des Internautes. L’étude identifie
avec Internet. L’internaute devient exigeant à travers les sites
les comportements d’achats multicanaux pour de nombreus-
de voyagistes et communautaires (OPODO, Trip Advisor, Par-
es catégories de produits et services en évaluant les canaux
tirpasCher, TriVaGo, Booking, Hotels.com…)
d’achats et les canaux prescripteurs. Elle fait le point sur les
Les « Coms » et les notations des touristes qui ont déjà fait le «
pratiques et nouvelles tendances du E-Commerce.
trip » sont des critères de sélection qui pèsent dans la balance !
www.fevad.com
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
actu
coconews
L’actualité régionale avec www.
Octobre
Robert Loyson au Moule.
Tarifs 25 euros adulte
Rencontres théâtrales
à Sainte-Rose.
Fête patronale
de Saint-François.
et 15 euros enfants.
Début octobre. Les différentes
Tél. 0690 39 56 29.
troupes et écoles de théâtre de la ville
Kréyol an mouvman.
présenteront leurs créations. Tél. 0590
Manifestation organisée par le Conseil
280815.
Général de Guadeloupe autour du
Salon de l’enfant
créole. Conférences, concerts,
au WTC du 26 au 28 octobre 2012. Au
expositions, dikté kréyol
programme des ateliers, des conférenc-
au programme. Tél. 0590 997925.
es et des animations. L’un des temps
Commémoration du décès
d’Henry Sidambarom.
forts de ce salon : le premier Festival du
13 octobre 2012 à partir de 20 h. Salle
Début octobre. Tél. 0590 867161.
Tél. 0590 24 35 34.
Septembre
Jeudi, Dimanche : 10h00 - 21h00 / Ven-
Hommage à Eugène Mona
6ème édition du cross de
l’Association la Cigogne
Martinique au Lamentin.
le 21 septembre. Plusieurs concerts
Tél. 0596 03 06 37- 0696 21 80 16.
Tél. 0596 77 11 55.
Octobre
Journée internationale
du créole.
Du 4 septembre 2012 au jeudi
4 octobre 2012. Tél. 0590 68 66 81.
Ripaj an kréyol
(sous réserve). A l’occasion de la semaine internationale du créole, la dictée
sera le temps fort de cette manifestation. Tél. 0690 559 576.
Miss India Guadeloupe.
seront proposés au Robert et à Fort de
France. Eugène Mona, de son vrai nom
Georges Nilecam, est un chanteur et
Livre et de la Jeunesse
dredi, Samedi : 10h00 - 22h00. Entrée
gratuite le mercredi et jeudi.
Conférences, ateliers et dictée créole
flûtiste martiniquais, né le 13
Fêtes patronales
vous seront proposés.
septembre 1943 au Vauclin et décédé
Fête du François
Semaine du créole : Rabouraj «Simenn
le 21 septembre 1991 à Morne
et de Fonds-Saint-Denis.
pou gloriyé lang ek kilti kréyol» à
Trinité. Tél. 0596 582162.
Commémoration
de l’Insurrection
du Sud de 1870.
22ème édition du Salon de
l’Habitat, de l’Aménagement,
de la Décoration
et du Financement
Retraite aux flambeaux à Rivière Pilote
à Fort de France, stade Pierre Aliker de
Tarifs 25 € adulte et 15 € enfants. Tél.
le 22 septembre.
Dillon. Du 10 au 14 octobre. Mercredi,
0696 44 62 81.
Septembre
Salon des sports
et des loisirs.
Fête patronale
de Remire Monjoly.
Tél. 0594 29 80 60.
8 septembre.
organisée par l’ORA (l’Observatoire
Journées européennes
du patrimoine.
Régional de l’Air en Guyane). Cette
15 et 16 septembre
de la semaine européenne de la
Des visites de sites du patrimoine
mobilité début septembre. Inscription
guyanais.
gratuite possible sur place ou au 0594
Calebasse à Fort de France.
Fête du vélo
manifestation est proposée à l’occasion
28 22 70.
84
.com
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
Miss India Martinique.
27 octobre 2012 à partir de 20 h. Grand
carbet Aimé Césaire de Fort de France.
ACTU
Richard
Crestor
Pourquoi les produits importés sont-ils si chers ?
Dans son dernier ouvrage, Richard Crestor livre une approche à la fois théorique
et pratique des mécanismes de formation
des prix dans les départements français
d’Outre-mer. Le Secrétaire Général de
l’AMPI de Martinique entend ainsi donner,
par le calcul, les raisons des écarts de prix
entre les DOM et l’Hexagone et proposer
des pistes de réflexion sur la façon de les
réduire.
86
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
Pourquoi ce livre et pourquoi maintenant ?
En 2005, j’avais déjà publié un ouvrage sur l’octroi de mer
(“Octroi de mer 2004-2014, de la protection à la compensation”, RC Edition). Les grèves de 2009 m’ont amené à réfléchir sur le sujet plus global du prix des produits importés.
Je me suis dit : “Essayons de mettre le prix en équation”.
Parce que les seules vérités sont celles que l’on peut démontrer. Je voulais trouver une formule mathématique qui
explique pourquoi les prix sont si élevés dans nos territoires.
>
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
87
ACTU
Richard
Crestor
Quels sont les principaux constats que
de près le prix des matières premières, de di-
vous avez pu établir ?
versifier certains approvisionnements. En bref, il
faut aider les entreprises à mieux acheter.
Tout d’abord, il est important de souligner que
l’équation à l’origine de la formation des prix
Concernant le fret, certaines décisions publiques
est fonction de six variables : le prix d’achat en
pourraient apporter des aides aux importateurs.
France hexagonale, le coût du fret en amont et
Cependant, il faudrait veiller à préserver la pro-
le coût du fret en aval, l’octroi de mer, la marge
duction locale en diminuant les coûts de fret
des différents opérateurs et enfin la TVA. Ainsi,
et d’octroi de mer uniquement pour les produits
la base d’imposition à la TVA du produit importé
importés non concurrents de produits locaux.
inclut l’octroi de mer. Il y a donc une « TVA sur
octroi de mer » qui, elle-même, contribue au ren-
Quant à la baisse de l’octroi de mer, cela se
chérissement du prix de vente dans les DOM.
traduirait par une diminution des recettes des
collectivités qu’il faudrait compenser.
De plus, le fret est calculé sur le poids du produit
et non sur son prix d’achat. Ainsi, un conteneur
Pourtant,
de
nombreux
acteurs
de champagne est soumis au même coût de
économiques de nos territoires souhaitent
fret qu’un conteneur d’eau minérale. Le taux
remettre en question le principe même de
de fret exprimé en fonction du prix d’achat du
l’octroi de mer. Qu’en pensez-vous ?
produit importé peut donc atteindre un niveau
très élevé, supérieur à 50%, pour les produits de
Nous sommes dans un contexte où il faut à la
faibles valeurs au kg.
fois soutenir la production locale en maintenant l’octroi de mer sur les
Pour un tonnage non
produits importés concur-
négligeable de produits
rents des produits locaux,
agroalimentaires
impor-
tout en diminuant l’impact
tés, l’effet cumulé des
Il faut aussi
de l’octroi de mer sur les
coûts de transport et de
que l’on puisse sortir
prix des produits impor-
l’octroi de mer peut donc
conduire à un coefficient
de surcoût très élevé, supérieur à 1,50.
le prix de revient
de l’octroi de mer.
tés non concurrents de
produits locaux et ceci,
sans pertes de recettes
pour les collectivités locales. La solution pourrait
Ainsi, sur près d’un tiers
des produits importés, les
être de compenser ces
baisses d’octroi de mer
coûts d’approche sont supérieurs à la marge.
sur les marchandises importées non concurren-
Or, plus les coûts d’approche sont élevés, plus
tes, par une taxation à l’octroi de mer de cer-
la possibilité de marge est faible. Dans ce cas,
taines activités de service.
en effet, au-delà d’une marge de 10 ou 15%,
les prix de vente atteindraient des niveaux in-
Je crois que l’on y pense sérieusement dans les
concevables commercialement.
autres DOM et à Paris aussi. C’est peut-être une
réforme à envisager. Il faut aussi que l’on puisse
Quelles solutions préconisez-vous ?
Il faut avant tout s’attacher à diminuer chacune
de ces variables. Pour le prix d’achat, il faut tenter de jouer sur les taux de change, d’observer
88
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
sortir le prix de revient de l’octroi de mer.
“La Formation du prix du produit importé
dans les DOM”
de Richard Crestor,
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Gestion du temps et des priorités 4, 5 & 9 Octobre
Conduire efficacement une réunion 26 Octobre & 7 Novembre
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90
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
91
actu
Actualités fnaim
Le bail meublé étudiant
Le bail meublé étudiant se distingue d’un bail meublé ordinaire
par une durée minimale de location ramenée à neuf mois
et l’absence de tacite reconduction du bail à expiration de
celui-ci. Le locataire étudiant et le propriétaire doivent donc
signer à nouveau un bail s’ils veulent continuer à louer
dans les mêmes conditions.
Avantage pour l’étudiant : en signant ce type ce contrat,
l peut se permettre de ne payer un loyer que pendant
neuf mois et employer son argent à d’autres dépenses
pendant les vacances d’été.
immo
ACHAT
Les diagnostics
techniques
obligatoires
Vous projetez d’acquérir
un appartement ou une villa ?
Les diagnostics techniques
vous apportent une sécurité
supplémentaire quant aux
caractéristiques du bien dans
lequel vous investissez.
Ainsi, depuis le 1er novembre 2007,
un dossier unique appelé « Dossier
Avantage pour le bailleur : il peut anticiper plus facilement
de Diagnostic Technique » (DDT) doit
le départ d’un étudiant au terme de son année scolaire.
rassembler les états, constats et di-
En outre, une durée de bail réduite permet de récupérer
agnostics pour vous apporter une
son bien rapidement si l’on n’est pas sûr de vouloir louer
meilleure information.
longtemps au même locataire.
C’est au vendeur qu’il revient de
fournir le DTT, qui diffère selon le
LOCATION
hausse des prix des loyers au m2
Encadrement
des loyers :
2002 et où le loyer moyen dépasse
Une des promesses du candidat
de la relocation d’un logement le
François Hollande en matière de
logement, relayée par la ministre
du logement Cécile Duflot, était le
blocage des loyers. Le décret a été
publié et est entré en vigueur le 1er
aout 2012 ; il s’applique pendant
une durée d’un an dans le cadre
d’une nouvelle location ou d’un
renouvèlement de bail relevant de
la loi du 6 juillet 1989 (locations
est supérieure à 3.2% par an depuis
les 11 euros le m2. D’une manière
concrète, ce texte prévoit que lors
propriétaire ne pourra demander un
loyer supérieur à celui de l’ancien
locataire. Toutefois, il pourra le
revaloriser en tenant compte de la
variation de l’indice de référence
des loyers (IRL).
Deux exceptions : si le loyer est
sous-évalué par rapport au voisinage ou si des travaux importants
non meublées).
ont dû être réalisés. Ces travaux
D’après le texte, l’encadrement
à la moitié de la dernière année
devrait s’appliquer dans 17 agglomérations de la Guadeloupe, 3 de la
Guyane et 15 de la Martinique où la
doivent correspondre au moins
de loyer. Dans ce cas, la hausse
ne peut excéder 15% du cout des
travaux TTC.
type, l’âge du bien ainsi que sa localisation, afin de l’annexer à l’avantcontrat ou à l’acte authentique. Il doit
comporter :
- Le diagnostic de performance
énergétique (DPE)
- Le Constat de Risque d’Exposition
au Plomb (CREP)
(Pas nécessaire aux Antilles-Guyane)
- L’Etat des Risques Naturels
et Technologiques (ERNT)
- La mesure de la surface-loi Carrez
(en plus du DDT)
(Pour les lots de copropriété)
- Le repérage amiante avant-vente
- L’état relatif à la présence
de termites
- L’état des installations
intérieures de gaz
- L’état des installations
intérieures électriques
- Le contrôle des installations
d’assainissements non collectif
92
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
93
actu
Un point sur l’ILAT…
L’indice des loyers des activités tertiaires est
applicable depuis le 31 décembre 2011. Créé
par la loi du 17 mai 2011, codifié à l’article
L.112-2 du code monétaire et financier,
L’ILAT est applicable aux activités tertiaires
-professions libérales et activités autres que
celles concernées par l’ILC (l’indice des loyers commerciaux n’a vocation à être utilisé
que pour les activités commerciales et artisanales) et peut servir de référence à la révision des baux professionnels autres que les
loyers commerciaux, à la place de l’indice du
coût de la construction (plus fluctuant) Les
loyers des baux conclus pour des activités
tertiaires peuvent désormais être indexés
selon l’ICC ou l’ILAT.
Tableau de bord
ILAT (premier trimestre 2012) :
105,31. + 3.29% sur un an.
ICC (premier trimestre 2012) :
1 617. + 4,05 % sur un an.
ILC (premier trimestre 2012) :
107,16. + 3.40% sur un an.
IRL (deuxième trimestre 2012) :
122.96. + 2.20 sur un an.
Actualités
immobilières
Actualités
juridiques…
dérogations (travaux d’amélioration
Encadrement
des loyers :
numéro vert (0 805 160 111) En cas
le dispositif d’encadrement de
l’évolution des loyers (décret
n°2012-894 du 20 juillet 2012)
entre en vigueur, à compter du 1er
août 2012, pour un an, dans 27
agglomérations de métropole, et
11 agglomérations dans les DOM
(Basse Terre, Pointe à Pitre/Abymes,
Fort de France, Le Robert…) Il
s’applique uniquement aux locations de logements loués nus à
usage de résidence principale
soumises à la loi du 6 juillet 1989
ainsi qu’aux nouvelles locations
et renouvellements de baux dans
des agglomérations sujettes à des
« tensions anormales » du marché
locatif. Lors d’une relocation ou
d’un renouvellement de bail, les
loyers ne doivent plus dépasser le
montant du dernier loyer appliqué
pour les relocations ou loyer sousévalué.) Pour plus d’information, un
de litige, il est possible également
de saisir la commission départementale de conciliation.
Successions,
donations :
l’Ass. Nationale vient de réduire
l’abattement portant sur les droits
de donation et de succession. Ce
seuil passe de 159 325 € à 100 000
€, par enfant et par parent. Le délai
obligatoire, entre deux donations,
pour bénéficier de l’avantage fiscal
est passé de dix à quinze ans.
Un couple ne pourra plus donner ensemble que 200 000 € en
franchise de droits à ses enfants.
En revanche, les exonérations en
faveur du conjoint survivant et
l’abattement de 159 325 € au profit
des enfants handicapés n’ont pas
été modifiés.
au précédent locataire, revalorisé
sur la base de l’évolution de l’indice
de référence des loyers (IRL) – hors
BT01 (mars 2012) : 875,3 / Taux de l’intérêt légal :
2012 : 0.71% (taux ordinaire)
TMM (mai 2012) :0.3370 / Euribor 3mois (juin 2012) :
Marché immobilier…
0.659 / TME (juin 2012) : 2.69
Livret A : 2.25% / PEL : 2.50%
Sur le premier semestre 2012, le montant des crédits immobiliers
accordés par les banques a enregistré une chute de 33,1% par
rapport au même semestre de 2011 (Observatoire Crédit Loge-
Emmanuel VERSINI
Expert immobilier
Près la Cour d’Appel
de Basse Terre
BP2128 - 97194 Jarry Cedex
Tél/Fax : (0590) 60 15 57
Gsm : (0690) 45 99 90
[email protected]
PAGE RÉALISÉES PAR
94
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
ment/CSA), avec une prévision sur 2012, comprise entre 110 à
120 milliards d’euros, soit une baisse de près de 25% à 30% par
rapport à 2011 (160 Mds), loin de 2007 (170,2 Mds.) Par ailleurs,
la baisse des prix entamée fin 2011 est confirmée au premier
semestre 2012 (Réseau Century 21) même si cette baisse est
lente : (-0,38 % sur 6 mois.) Affaissement des ventes (entre 15 et
20% en moyenne), allongement modérés des délais de vente, et
niveau de prix toujours historiquement haut. Elément positif : les
taux d’intérêt restent très bas !
NEWS
MIDI
JARDIN
velouté de Giraumon
aux Noix de Saint Jacques
Ingrédients
pour 4 personnes
250g de pulpe
PREPARATION
de Giraumon,
8 Noix de St Jacques,
Coupez le giraumon en gros cubes et faites-les cuire à la
1/2 l de bouillon
vapeur 20 minutes environ jusqu’à ce qu’ils soient tendres.
de légumes,
Rincez les Noix de St Jacques, épongez-les et répartissez-les
1 dl de crème liquide,
dans quatre assiettes.
5 cl d’huile d’Olive,
Mixez finement le giraumon dans le bol d’un robot avec le
1 cuillère à soupe
de jus de citron vert,
2 pincées de Safran,
sel, poivre.
bouillon de légumes, la crème liquide, le safran, du sel et du
poivre. Ajoutez l’huile d’Olive et le jus de citron puis mélangez. Versez le velouté chaud sur les Saint Jacques et servez aussitot. Ajoutez du Tabasco selon
votre gout.
Pour accompagner ce velouté la Vinothèque vous propose un magnifique
Savigny-lès-Beaune Blanc de 2009 produit par la Maison Albert Bichot. Ce vin
issu du cépage Chardonnay possède une jolie robe or aux reflets émeraude
et se distingue au nez par des arômes de fleurs blanches aux subtiles notes
d’agrumes. Rond et puissant en bouche, c’est un vin vif et harmonieux qui
entrera parfaitement en écho de votre plat autant par ses arômes que par sa
matière
JARRYMAG 94 - SEPT - OCT 2012
95
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Le must ! Publiez votre carte de visite dans Madinmag, Jarrymag et Guyamag !
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Chefs d’entreprises,
l’Union européenne et la Région Guadeloupe
lancent un nouveau dispositif :
le soutien au transport
de déchets dangereux
• Votre société est détentrice ou productrice de déchets dangereux
qui ne peuvent être traités sur place en Guadeloupe ;
• Vous êtes un opérateur, habilité par une autorité compétente,
qui assure la collecte ou le transport de déchets dangereux ;
Grâce aux crédits du Fonds Européen de Développement
Régional (FEDER) qui lui ont été délégués
pour la période 2007-2013,
la Région Guadeloupe vous aide à financer le coût
d’acheminement de vos déchets dangereux vers l’Europe.
Renseignements et retrait de dossier :
www.cr-guadeloupe.fr
Dépôt des demandes à :
Guadeloupe Expansion
Maison régionale des entreprises - Immeuble le Squale
ZAC de Houelbourg Sud II - ZI de Jarry - 97122 Baie-Mahault
Tél. : 0590 94 45 40 / Fax : 0590 95 86 47
Mail : [email protected]
Créapub Communication ©
Guadeloupe Expansion est le guichet unique de dépôt de votre demande
d’aide et peut, en cas de besoin, vous aider à monter votre dossier.
ACTU
CARAïBÉDITIONS
Après la publication d’ «Astérix» (Astérix « Gran Kannal-La »
est l’ouvrage le plus vendu aux Antilles, tous genres littéraires
confondus), de «Titeuf», de «Tintin» en créole, Caraïbéditions
a souhaité publier ses propres séries BD en français. C’est
ainsi qu’est né le premier manga des Antilles, « Les îles du
vent » (sélectionnée dans le Prix France Info de la BD 2010).
D’autres BD ont vu le jour avec notamment une série sur
UN ÉDITEUR CRÉOLE
l’histoire de l’esclavage « Mémoire de l’esclavage» (BD parrainée par l’UNESCO), une série abordant les contes antillais
sous forme de BD «Petit-Jacques » et plusieurs séries histo-
Après plus de treize ans à la direction d’entreprises de
riques. Le conte «Le Petit Prince» de Saint-Exupéry en quatre
Groupes locaux antillais, dont plus de huit ans à la tête d’une
créoles est également au catalogue de Caraïbéditions. L’ «
concession automobile haut de gamme en Martinique, Flo-
Etranger » de Camus le sera d’ici la fin de l’année.
rent Charbonnier, Canadien d’origine, a souhaité créer une
maison d’éditions caribéenne, alliant ainsi sa passion du livre,
Dans un tout autre genre littéraire, Caraïbéditions repub-
son amour de nos îles et son expérience du tissu économique
lie des ouvrages d’auteurs caribéens célèbres que l’on ne
local. Caraïbéditions est née en 2007.
trouve plus en librairie. Cette collection contient des ouvrages
tels que «Kod Yanm» de Raphaël Confiant ou «Trajédi Rwa
Elle publie des ouvrages ayant tous un lien direct ou indirect
Kristof» d’Aimé Césaire.
avec les Antilles-Guyane et La Réunion, que ce soit grâce à la
langue (les créoles), aux auteurs originaires ou vivant dans les
Caraïbéditions possède également une collection polar.
DOM ou aux histoires qui se déroulent dans les îles.
Raphaël Confiant y a publié son premier roman policier « Citoyens au-dessus de tout soupçon » suivi du titre « Du Rififi
Le lectorat de Caraïbéditions est tant à l’intérieur des fron-
chez les fils de la veuve ». Ces deux polars ont été très bien
tières des Antilles et de La Réunion, qu’à l’extérieur de celles-
accueillis par les spécialistes du genre notamment dans
ci. Elle est présente dans trois genres littéraires distincts : le
l’Hexagone. Ernest Pépin avec « La Désirade noire » s’est
genre BD-Manga, le genre Polar et le genre essai-ouvrages
également essayé au genre noir avec brio. D’autres auteurs
universitaires. Toutes ses créations sont en français et en par-
antillo-guyanais célèbres sont pressentis pour cette collec-
allèle Caraïbéditions est devenu l’éditeur domien spécialiste
tion.
du créole.
Depuis 2011, une collection universitaire est également au
98
Elle a été la première maison d’édition à publier des BD célè-
catalogue de Caraïbéditions. Elle tient à présenter des ou-
bres en créole antillais et réunionnais.
vrages écrits par des professeurs et universitaires de l’UAG.
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