L`amour, L`argent, Le vent - Live
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L`amour, L`argent, Le vent - Live
musiques fantine et des fureurs adultes, s’oublie dans la danse, chante les nuits (beaucoup), les insomnies (un peu), les excès (souvent). Son disque est empli d’une nonchalance subversive. L’Amour, l’argent, le vent, morceau d’ouverture qu’on pourrait bêtement rapprocher du Sea, sex and sun de Gainsbourg, évoque en fait tout autre chose : un incident réel qui aurait pu virer au drame. Barbara Carlotti en fait un titre incandescent, emblématique des autres. Chansons de feu. — Valérie Lehoux | 1 CD Atmosphériques. Brighter électro Whomadewho e L’Amour, l’argent, le vent Chanson Barbara Carlotti Pour ce disque, Barbara Carlotti a pris son temps. A l’arrivée, douze titres soignés. Décors venus d’ailleurs (Inde, Japon, Brésil), duo avec Philippe Katerine : l’élégante Barbara Carlotti signe un album à la nonchalance subversive. a C’est la voix la plus élégante de la chanson d’aujourd’hui. Dense, intense, chaleureuse, capiteuse. Elle nous happe, et parfois même nous ensorcelle avec une distinction jamais prise en défaut. Cette voix-là, déjà, nous avait convaincus en 2005 avec un premier EP, un minidisque au parfum suranné qui circulait entre initiés — et dont l’un des titres, Cannes, était sorti de la clandestinité en servant de générique à une émission de Canal+. Cette voix, toujours, nous avait séduits sur les deux albums suivants (Les Lys brisés, 2006, L’Idéal, 2008), et c’est elle, évidemment, qui nous attrape encore sur celui-ci… Mais pas seulement. Contrairement aux précédentes chansons qui dégageaient un petit air d’inachevé, ces douze-ci sont totalement abouties. Aussi soignées que des pièces d’orfèvrerie. « Regarde-moi, j’ai changé », chante Barbara Carlotti. Il y a de cela, en effet. Cette fois, cette hyper-créative qui adore enchaîner les expérimentations 58 Télérama 3247 04 / 04 / 12 et les participations a pris son temps. Elle a laissé le silence et l’éloignement l’envahir, pour féconder sa pop classieuse et voyageuse. Au Japon, au Brésil, en Inde, Carlotti est partie se frotter à d’autres musiques. Ses chansons, qui restent aussi françaises qu’une robe Saint Laurent, ont capté certaines de ces sonorités, gagné une étrangeté qui les distingue. Les décors varient selon les humeurs : suspendue, dans l’intriguant Avenir, qui fait entendre un koto japonais ; tendre et apaisée dans Mon dieu mon amour, duo kitsch et charmant avec Philippe Katerine ; vengeresse, sur l’incisif Dimanche d’automne où des cloches tubulaires font sonner des envies de meurtre ; volage et obsessionnelle, dans la fascinante Nuit sans lune qui rappelle Station to station, de David Bowie, mais dans laquelle résonne aussi l’écho inattendu d’un sitar… Où est Barbara Carlotti ? Dans la vie, le danger, le mouvement. Elle balance sans cesse entre une légèreté quasi en- retrouvez Bien, ou Bien, la playlist Électro d’Erwan Perron, sur télérama.fr En 2005, les Danois de WhoMadeWho publiaient un premier disque hédoniste, qui comptait autant de tubes pour dancefloor. En tête, Satisfaction, version épileptique et rock d’un morceau dance composé par le DJ Italien Benny Benassi. Mais aussi les plus langoureux Cigar ou Space for rent, aux voix hautes et énamourées… Sept ans plus tard, Tomas Hoffding (basse, chant), Jeppe Kjellberg (guitare, chant) et Tomas Barfod (batterie) peinent à s’affranchir de ce premier coup de maître. Ils ont pourtant essayé. Le sous-estimé The Plot (2009) amorçait un virage pop, aux chansons moins clinquantes, baignées d’une belle mélancolie. Il y a un an, le mini LP Knee Deep s’enfonçait un peu plus dans la noirceur, en mariant pulsations électro et harmonies vocales héritées du rock psychédélique. Aujourd’hui, Brighter, plus bril lant, donc, est un retour aux sources du disco, avec basse énorme, kick de batterie et production ad hoc. Ça démarre fort avec Inside world, au chant qui rappelle presque l’égérie transgenre Sylvester. Tout au long de l’album, on reste d’ailleurs captivé par la voix de Tomas Hoffding, bien doublée par celle, plus grave, de Jeppe Kjellberg (The Sun, The Divorce). Mais le disco a aussi ses dangers : il manque de ces titres « qui ramassent tout », comme les tubes évidents qui enflammaient le premier album. Dommage. On attendait mieux qu’un disque juste agréable. — Erwan Perron | 1 CD Kompakt. e On aime un peu z Beaucoup a Passionnément o On n’aime pas