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L’Encéphale (2009) Supplément 3, S91–S95 j o u r n a l h o m e p a g e : w w w. e m - c o n s u l t e . c o m / p r o d u i t / e n c e p État des lieux des recommandations pour l’utilisation des APAP C. Buis, D. Gourion, G. Vaiva Drugs don’t work in patients who don’t take them… C. Everett Koop (cité par Osterberg, in N Engl J Med, 2005). L’évolution de notre arsenal thérapeutique dans les schizophrénies nous oblige à viser des objectifs de soins de plus en plus ambitieux. Après la recherche d’un « asile » pour les patients avant les années 1960, la découverte et le développement des neuroleptiques a permis, par leur impact sur la symptomatologie et les comportements, le travail de désinstitutionalisation. À partir des années 2000, grâce à l’amélioration des stratégies thérapeutiques disponibles, de nouveaux concepts sont apparus dans la littérature : la notion de Qualité de vie, de Rémission Fonctionnelle, d’Efficience des traitements… D’abord gage de l’efficacité des traitements neuroleptiques, les effets secondaires deviennent ainsi progressivement l’un des soucis prioritaires des patients, des familles et des psychiatres. Alors que la bonne tolérance neurologique des antipsychotiques atypiques avait suscité de l’espoir dans le domaine de la compliance, on note que l’arrêt et la mauvaise observance du traitement, principale cause de la rechute psychotique, restent une difficulté majeure et non résolue du suivi des patients schizophrènes. Les enjeux actuels restent donc, au-delà de l’obtention de la rémission symptomatique, le maintien au long cours de celle-ci, pré requis essentiel à une réinsertion des patients. Avec la commercialisation du premier antipsychotique atypique à action prolongée (APAP), la place de ces formes galéniques dans la stratégie thérapeutique pourrait alors se poser de manière différente. A ce jour, nous notons cependant le peu de recommandations et de conférences de consensus évoquant véritablement cette question. Aucun auteur n’a déclaré de conflits d’intérêts. © L’Encéphale, Paris, 2009. Tous droits réservés. Impact des formes galéniques à action prolongée sur la diminution du taux de rechute : synthèse des données de la littérature Une vaste analyse de l’efficacité des neuroleptiques à action prolongée (NAP) suggérait, il y a déjà une quinzaine d’années, l’existence d’un taux de rechute bien plus élevé pour les formes orales que pour les formes à action prolongée (47 % versus 30 % de récidive en moyenne) [5]. En 2001, Adams et al. [1] proposaient une méta-analyse Cochrane (Fig. 1) regroupant les données relatives à plusieurs milliers de patients schizophrènes traités par formes orales ou retard de neuroleptiques conventionnels, sur des durées variant de 2 semaines à 3 ans : les taux de rechute n’étaient globalement pas différents entre les deux modalités galéniques. En revanche, une différence très significative était observée sur l’échelle « Clinical Global Impression » ou CGI, un outil simple, fiable et fidèle qui reflète l’impression clinique générale. Sur cet indicateur, le NNT (« number needed to treat », qui correspond au nombre de patients à traiter pour observer une différence entre les deux stratégies) était de 4, ce qui correspond à une différence très fortement significative. Il est à noter que cet indice de 4 est particulièrement favorable aux traitements injectables à action prolongée ; il est en effet courant en Médecine de retenir des stratégies thérapeutiques avec des NNT au-delà de 50 à 100 patients (cas par exemple des petites doses d’aspirine après infarctus du myocarde). S92 Study 01 Death Fluphenazine decanoate Subtotal (95% Cl) C. Buis, D. Gourion, G.Vaiva RR (95% Cl random) Depot (n/N) Oral (n/N) 2/78 2/78 1/78 1/78 100.0 2.00 (0.19–21.61) 100.0 2.00 (0.19–21.61) 34/36 7/15 9/11 50/62 67.6 6.6 25.9 100.0 0.61 0.67 0.89 0.68 (0.46–0.81) (0.27–1.66) (0.56–1.40) (0.54–0.86) 142/345 2/20 10/63 154/428 92.9 0.9 6.2 100.0 0.92 1.00 1.55 0.96 (0.77–1.11) (0.16–6.42) (0.76–3.18) (0.80–1.14) 1/30 77/310 2/20 15/81 95/441 1.2 3.00 (0.33–27.24) 82.8 1.15 (0.88–1.50) 1.7 1.00 (0.16–6.42) 14.3 1.02 (0.54–1.92) 100.0 1.14 (0.90–1.45) Weight RR (%) (95% Cl random) Test for overall effect z=0.57, P=0.6 02 Global functioning: No important global change 22/38 Fluphenazine decanoate 5/16 Fluphenazine enanthate 8/11 Haloperidol decanoate 35/65 Subtotal (95% Cl) Test for heterogeneity χ2=1.85, d.f.=2, P=0.40 Test for overall effect z= – 3.27, P=0.001 03 Mental state: General – relapse Fluphenazine decanoate 129/339 Fluspirilene decanoate 2/20 Pipotiazine palmitate 15/61 Subtotal (95% Cl) 146/420 Test for heterogeneity χ2=1.88, d.f.=2, P=0.39 Test for overall effect z= – 0.50, P=0.6 04 Leaving the study early 3/30 Flupentixol decanoate 85/298 Fluphenazine decanoate 2/20 Fluspirilene decanoate 16/85 Pipotiazine palmitate 106/433 Subtotal (95% Cl) Test for heterogeneity χ2=0.89, d.f.=3, P=0.83 Test for overall effect z= 1.06, P=0.3 05 Side-effects: I. Movement disorders – general – needing anticholinergic medication Flupentixol decanoate 19/30 Fluphenazine decanoate 54/75 16/30 Fluspirilene decanoate 19/20 54/80 Haloperidol decanoate 3/11 14/20 Pipotiazine palmitate 42/61 1/11 Subtotal (95% Cl) 137/197 49/63 Test for heterogeneity χ2=6.46, d.f.=4, P=0.17 134/204 Test for overall effect z= 0.87, P=0.4 13.4 1.19 (0.77–1.83) 32.5 1.07 (0.87–1.31) 21.8 1.36 (1.00–1.84) 0.7 3.00 (0.37–24.58) 31.6 0.89 (0.71–1.10) 100.0 1.08 (0.90–1.30) 06 Side-effects: 2. Movement disorders – tardive dyskinesia 9/72 16/76 Fluphenazine decanoate 3/61 3/63 Pipotiazine palmitate 12/133 19/139 Subtotal (95% Cl) Test for heterogeneity χ2=0.39, d.f.=1, P=0.53 Test for overall effect z= – 1.21, P=0.2 81.2 18.8 100.0 0,1 0,2 Favours depot 1 0.59 (0.28–1.26) 1.03 (0.22–4.92) 0.66 (0.33–1.30) 5 10 Favours oral Figure 1 Schéma récapitulatif de la méta-analyse Cochrane d’Adams en 2001. Il convient de préciser que la rispéridone injectable à action prolongée n’était pas encore disponible et donc absente de cette méta-analyse ; nous noterons également que les études retenues dans ces méta-analyses portaient sur des périodes de traitement extrêmement disparates allant de quelques semaines à plusieurs années. Six dimensions sont reprises : 1) la mortalité dans les études, 2) le fonctionnement global des patients, 3) le pourcentage de rechutes, 4) le nombre de sorties d’essais, 5) les effets indésirables et le recours aux anticholinergiques et enfin 6) le nombre de sujets présentant des dyskinésies tardives. La flèche en gras représente le résultat d’ensemble qui favorise légèrement les formes dépôts par rapport aux formes orales tous produits confondus. Les recommandations professionnelles sont peu nombreuses, mais quelles sont-elles ? Nous présentons ici les quelques recommandations françaises et internationales, avant de compléter les avis par les résultats des enquêtes d’usage réalisées en France, adoptant ainsi une attention conjointe et complémentaire aux avis des « gros lecteurs » et des « gros prescripteurs ». État des lieux des recommandations pour l’utilisation des APAP Les recommandations françaises Il y a quinze ans, les experts français tendaient à ne recommander les neuroleptiques d’action prolongée que dans les formes multi-épisodiques des schizophrénies (Conférence de Consensus sur le traitement de la schizophrénie, 1994). Ginestet proposait à l’époque l’utilisation des NAP dans « la schizophrénie sous toutes ses formes (paranoïdes, hébéphréniques, catatoniques, simples et dans les délires chroniques non schizophréniques) » car, en effet, il n’existait « pas d’étude contrôlée qui permette de préciser sans ambiguïté les indications de tel ou tel neuroleptique dans les différentes formes de schizophrénie ». La problématique de fond était déjà finement posée, et Ginestet recommandait au praticien « de se fier à sa propre expérience », tout en prenant soin d’avoir utilisé au préalable le neuroleptique correspondant par voie orale. Il était précisé par ailleurs : • utilisation des NAP en priorité chez des patients ayant une pathologie sévère, graduellement processuelle et qui ont délibérément interrompu les neuroleptiques standards antérieurs ; • l’adhésion du patient et sa compréhension du mécanisme d’action particulier du NAP doivent être pris en compte ; • chez l’enfant : pas d’indication avant l’âge de 15 ans. Llorca, après avoir repris le point de vue de Ginestet, poursuit en adoptant une position nuancée sur la question Année Guidelines Journal S93 des APAP lors du premier épisode schizophrénique (Schizophrénies débutantes, conférence de consensus, 2003) : « Aujourd’hui, en raison de leur efficacité thérapeutique et de leur profil pharmacologique intéressant ; les antipsychotiques atypiques sont de plus en plus souvent utilisés en première intention. Leurs formules à libération prolongée (…) permettront peut-être à efficacité équivalente d’améliorer encore la qualité de vie des patients psychotiques, très précocement dès la phase initiale de la maladie. Elles représentent un outil thérapeutique supplémentaire qu’il ne faut pas négliger dans une population dont il faudrait préciser les caractéristiques cliniques ». Les recommandations internationales La plupart des conférences de consensus internationales se réfèrent principalement aux formes à action prolongée comme outil de traitement de maintenance chez les patients schizophrènes peu observants ou qui souhaitent cette forme galénique pour des raisons de commodité. Deux recommandations font exception : l’« Expert Consensus Guidelines » qui tentent de différentier les premiers épisodes en formes positives et négatives, mais qui demeurent relativement floues sur la question des APAP, et la dernière version du « Texas Medication Algorithm Project », qui donne avant tout la priorité au pragmatisme du « plan de traitement ». Place de l’APAP Objectifs précisés 2005 Canada [3] Can J Psychiatry, Vol 50, Supp 1 2003 Expert Consensus Guidelines (Kane et al.) [8] J Clin Psychiatry 2003 ; Premier épisode ou maintenance 64, Suppl 12 (NB : le guideline suggère d’utiliser la rispéridone tant dans les formes négatives que positives, l’olanzapine uniquement dans les formes à prédominance positive) Seconde ligne ; rechutes multiples ; faible compliance ; déni/mauvais insight ; agressivité/violence/TS ; mauvais support social ; souhait du patient 2002 NICE (UK, National Health Trust) National Institute for Clinical Excellence Favoriser la réhabilitation (recovery) Souhait du patient ou mauvaise adhésion 2004 APA [2] Practice Guidelines Maintenance Diminuer le taux de rechute, mauvaise adhésion 2007 The Texas Medication J Clin Psychiatry 2007 ; À n’importe quelle étape 68 : 1751-1762 du traitement si le patient Algorithm Project n’est pas compliant Moore TA et al. [10] 2e ou 3e étape du traitement de maintenance Les usages… À côté de ces recommandations, il est également intéressant de porter un regard sur les habitudes de prescription, voire sur les points de vue des praticiens français quant à l’usage de ces produits. Un travail de « l’Observatoire », soutenu par Janssen-Cilag, apporte des éléments de pratique de terrain. Ainsi, 180 psychiatres exerçant en milieu Améliorer la compliance en relais du traitement oral Continuité du plan de traitement hospitalier et/ou en ambulatoire, ayant une expérience de l’utilisation des traitements antipsychotiques oraux (neuroleptiques conventionnels ou antipsychotiques atypiques) et des formes injectables chez des patients psychotiques (NAP/APAP), ayant eu une information sur le bon usage de ces produits, ont été interrogés sur leur utilisation « théorique » de ces traitements injectables à action prolongée. Dans un second temps, les psychiatres étaient invités à ren- S94 C. Buis, D. Gourion, G.Vaiva seigner leur utilisation « réelle » de ces traitements chez des patients présentant une schizophrénie débutante. En considérant dans un premier temps tous les produits injectables à action prolongée (NAP et APAP), les 10 critères principaux de mise en route d’un tel traitement étaient les suivants : antérieur, patient ne reconnaissant pas le caractère pathologique des troubles qu’il présente ; un seul critère concernait nettement plus les NAP : patient agressif, violent ou perturbateur. Dans ce travail, des critères de « bon usage » étaient proposés : un usage des APAP principalement motivé par l’observance au traitement, l’efficacité sur les symptômes et la prévention des rechutes (motifs d’instauration et motifs de changement), une meilleure observance attendue avec les APAP en comparaison des NAP, la pratique des injections assurée en ambulatoire hors de l’hôpital plus fréquente avec les APAP, et enfin, un suivi des injections par les infirmier(e)s du secteur public quel que soit l’injectable (avec ± visite à domicile). Tout aussi intéressant est ce très récent travail allemand, réalisé auprès de plus de 400 psychiatres [7]. Nos confrères étaient interrogés sur les éléments qui les guidaient vers la prescription d’un antipsychotique d’action prolongé, autant que sur leur estimation de la compliance des patients aux traitements (les leurs et ceux de leurs confrères). Les différentes réponses apparaissent dans la figure ci-jointe. Le résultat le plus intéressant était l’identification de deux catégories distinctes de patients pour lesquels l’indication était posée : à côté de la catégorie attendue des patients peu observants aux traitements antérieurs, était mis en évidence un groupe de patients d’un bon niveau intellectuel, favorable au traitement médicamenteux de leur pathologie, présentant un niveau élevé d’insight ; etc. 1) observance au traitement antipsychotique antérieur jugée mauvaise ; 2) patient en phase chronique avec rechutes fréquentes ; 3) trois épisodes psychotiques antérieurs ou plus ; 4) patient ne reconnaissant pas le caractère pathologique des troubles qu’il présente ; 5) plusieurs antécédents d’hospitalisations sous contrainte ; 6) patient agressif, violent ou perturbateur ; 7) patient réhospitalisé pour exacerbation des symptômes ; 8) mauvaise réponse au traitement antipsychotique antérieur ; 9) patient en phase chronique avec symptômes stabilisés ; 10) usage comorbide de toxiques. Le classement de ces dix critères était très différent en fonction du choix d’un NAP ou d’un APAP. Cinq étaient beaucoup plus souvent retrouvés quand il s’agissait d’un APAP : patient en phase chronique avec rechutes fréquentes, observance au traitement antipsychotique antérieur jugée mauvaise, trois épisodes psychotiques antérieurs ou plus, mauvaise réponse au traitement antipsychotique CLUSTER I Relapse Hazard risk for others Non-compliance Non-compliance in the past Suicidal risk Suicidal risk Hazard risk others Relapse ine the past Depot experienced Depot experienced Two antipsychotics Well informed Well informed Two antipsychotics Education High level of education Therap. alliance Open to drug treatment Open to treatment High level of insight Participation Good therapeutic alliance Insight High level of participation in the decisions First episode Unclear diagnosis Unclear diagnosis First episode 0 1 2 3 4 5 Synthèse et conclusion La non-observance du traitement antipsychotique (quelle qu’en soit la raison…) est un problème majeur dans le cadre de la prise en charge de la schizophrénie et des troubles psychiques en général. Le défaut d’observance au traite- 6 7 8 9 10 1.0 0.8 0.6 0.4 0.2 0.0 Distance CLUSTER II ment est estimé à 40-60 % chez les patients sous antipsychotiques par voie orale, ce qui représente un handicap majeur à la stabilisation du patient schizophrène [9]. Les facteurs explicatifs de cette mauvaise observance semblent multiples : l’oubli (pour 37 % des non-observants) et la croyance en l’absence de nécessité du traitement (24 %) ; État des lieux des recommandations pour l’utilisation des APAP la crainte des effets secondaires serait un facteur plus secondaire (14 % des non-observants) [4]. Le profil typique des sujets les moins compliants était celui d’hommes jeunes schizophrènes et ayant un QI faible. Or il est clairement montré que les patients observants ont un risque d’hospitalisation et de rechute nettement inférieur à celui des nonobservants [6]. Dans ce contexte, les antipsychotiques atypiques à action prolongée, représentent une alternative thérapeutique pour les patients schizophrènes peu observants ou chez les patients observants qui en font le choix, surtout dans les formes multi-épisodiques. Par ailleurs, les APAP représentent désormais une stratégie thérapeutique émergente dans la prise en charge de certains premiers épisodes schizophréniques, mais leur place dans cette indication mérite d’être mieux délimitée. Une question méthodologique centrale semble se dégager au vu de la littérature scientifique actuelle : est-il logique et pertinent de proposer des stratégies thérapeutiques générales au sein d’un groupe aussi vaste que celui des patients dits « schizophrènes », ou bien convient-il de conduire des analyses indépendantes au sein de sous-groupes cliniquement plus homogènes (« positifs »/« négatifs désorganisés »/« catatoniques » et « affectifs ») ? Force est de constater qu’une proportion importante de cliniciens tend à « individualiser » ou « personnaliser » le choix du psychotrope et de la forme galénique en fonction de la phénoménologie, du terrain et de l’évolution d’un individu donné. Or, en dépit d’arguments pharmacologiques ou psychologiques, aucun support scientifique solide ne vient à ce jour réellement étayer cette pratique, alors même qu’elle nous semble si naturellement adaptée à la complexité de chaque situation individuelle et singulière. La seule façon de répondre à cette question (qui sous-tend nos pratiques quotidiennes) serait d’évaluer la supériorité supposée d’une approche « guidée » par la clinique (positif, négatif, etc.) et/ou par les caractéristiques socio-économiques ou psychologiques du sujet (insight, compliance, support familial). De plus, d’autres mesures encore semblent également indispensables pour la prise en compte du rapport bénéfice-inconvénient des APAP : qualité de vie, satisfaction du patient et de l’équipe soignante, rapport coût-efficacité, amélioration cognitive… Nous sommes donc encore loin, très loin, d’avoir à notre disposition les données suffisantes permettant d’étayer avec certitude les stratégies thérapeutiques que nous proposons aux patients schizophrènes. Tout – ou presque – reste donc à (re-) démontrer ! S95 Les APAP peuvent être utilisés en première ou en seconde intention, chez les patients schizophrènes peu observants, quelle qu’en soit la raison, ou bien chez les patients qui souhaitent cette forme galénique pour des raisons de commodité. L’utilisation des APAP en première intention lors d’un premier épisode psychotique est possible mais nécessite un niveau de preuve supplémentaire avant d’être recommandée de façon plus générale. Dans tous les cas, l’intérêt de l’APAP et la compréhension de son mécanisme d’action particulier doivent être bien compris par le patient et ses proches. Références [1] Adams CE, Fenton MK, Quraishi S et al. Systematic metareview of depot antipsychotic drugs for people with schizophrenia. Br J Psychiatry 2001 ; 179 : 290-9. [2] American Psychiatric Association. Practice Guideline for the Treatment of Patients With Schizophrenia. APA Press Second Édition, 2005. [3] Canadian Psychiatric Association. CLINICAL PRACTICE GUIDELINES – Treatment of Schizophrenia. Can J Psychiatry 2005 ; Vol 50, Supp 1. [4] Cooper C, Bebbington P, King M et al. Why people do not take their psychotropic drugs as prescribed : results of the 2000 National Psychiatric Morbidity Survey. Acta Psychiatr Scand. 2007 ; 116 (1) : 47-53. [5] Davis JM, Matalon L, Watanabe MD et al. [corrected to Matalon L. Depot antipsychotic drugs. Place in therapy. Drugs. 1994 May ; 47 (5) : 741-73. [6] Gaebel W, Pietzcker A. 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