Marcher ou pédaler pour les handicapés
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Marcher ou pédaler pour les handicapés
Haguenau Wissembourg Q LUNDI 16 MARS 2015 HAGUENAU Commémoration des 70 ans de la Libération En images et en musique La cérémonie officielle de la libération de Haguenau a lieu ce matin à 10h30. Hier, les animations battaient déjà leur plein lors d’un grand concert de musique militaire et d’une exposition de cartes postales sur le passé militaire de la ville. HAGUENAU, VILLE DE GARNISON : SON HISTOIRE EN CARTES POSTALES Suzanne Mischler et Raymond Ohlmann ont fourni les cartes postales de l’exposition. PHOTO DNA – CÉL.R. L’Arme blindée cavalerie de Metz est une des plus grandes formations musicales de l’armée de terre. I l faut croire que la musique militaire ne se démode pas. Hier après-midi, la halle aux Houblons de Haguenau était remplie : on y comptait autour de 800 personnes. À l’occasion des 70 ans de la Libération de la ville, la municipalité avait en effet convié une formation star du genre, l’orchestre militaire de l’Arme blindée cavalerie de Metz. Seule formation professionnelle encore en activité dans le NordEst, elle regroupe une cinquantaine de musiciens d’harmonie issus des meilleurs conservatoires de France. Née en 1888 au sein du 151e régiment d’infanterie, elle se produit partout en France et à l’étranger. Dirigé par son chef de musique principal Patrick Poutoire, l’orchestre a exécuté un programme d’une quinzaine de morceaux alliant musiques rappelant l’époque de la Libération (Stars and stripes forever de John-Philipp Sousa, Paris Montmartre arrangé par Toshio Mashima…), des musiques de films (Le jour le plus long de Paul Anka ou la Parade of the Slave Children de John Williams), ainsi que des marches évoquant l’Alsace et son histoire (Rhin et Danube de François-Julien Brun ou la Marche de la 2e division blindée de Victor Clowez). La première partie était assurée par la batterie-fanfare de Haguenau sous la direction de sa nouvelle chef, Émilie Bringuez. La formation a tissé des liens avec les différents régiments de Haguenau et plus particulièrement la fanfare du 2e régiment de hussards, absente hier car déployée en mission Vigipirate. CÉL.R. R PHOTOS DNA – CÉL.R. La trentaine de musiciens de la batterie-fanfare de Haguenau ont joué sept morceaux et un rappel — un répertoire varié et surtout modernisé pour cette formation qui s’est récemment dotée d’une section harmonie (saxophones, tubas...). Haguenau est une ville de garnison, on le sait. Mais de là à imaginer que fut un temps où une très grande partie du centre-ville était occupé par des casernes… « Haguenau a compté jusqu’à 4 000 militaires ; autant, voire plus que d’habitants », raconte Suzanne Mischler. Membre de l’Amicale des cartophiles et toutes collections de la région de Haguenau, elle a puisé dans ses cartes postales de casernes pour monter, avec Raymond Ohlmann (spécialisé dans les images du camp d’Oberhoffen), une exposition sur la présence militaire à Haguenau depuis 1900. Salle de la Rôtisserie, depuis samedi et jusqu’à aujourd’hui, on peut, grâce à leur sélection de cartes postales, se représenter le passé militaire de Haguenau, en identifier les vestiges. Les bâtiments des grand et petit manèges, au centre ville, accueillaient ainsi les chevaux des militaires ; l’église protestante était à l’origine une église de garnison, etc. Et qui se rappelle de l’hôpital militaire Lazareth, le long de la route de Bischwiller jusqu’en 1998 ? L’exposition permet surtout d’en apprendre beaucoup sur les principaux sites militaires haguenoviens. u Le plus ancien ? Le quartier Dahlman, érigé en 1844 à l’em- placement du château impérial, a abrité des régiments de dragons, d’artillerie et de chasseurs. Il s’étendait jusqu’à la gare, en lieu et place de l’actuel parking Vieille-île et des écoles SaintGeorges et Vieille-Île. Qu’en reste-il ? Une maison de retraite. u Le plus grand ? La caserne Aimé (infanterie et chasseurs), dont l’entrée se situait au croisement de la rue des Dominicains et de la Grand-rue. Elle s’étalait ensuite jusqu’au boulevard de la Libération. Cédée en 1977 à la Ville, il en reste le commissariat, une partie de l’école de musique et le lycée Siegfried. u Le plus petit ? Le quartier Keck, bâti en 1896 en face de l’actuelle clinique Sainte-Odile et disparu après Seconde Guerre mondiale, il accueillait un régiment de chasseurs. u Le plus connu ? La caserne Thurot, dont la construction a débuté rue de la Redoute en 1888 et qui regroupait deux quartiers : Rondony (dragons, transmissions) et Caudrelier (artillerie). Elle a fermé en 2004 et les militaires ont quitté la ville pour le camp d’Oberhoffen, installé depuis 1872 à quelques kilomètres de là. CÉL.R. Q AUJOURD’HUI de 10 h à 12 h, salle de la Rôtisserie. Entrée libre. SCHOENENBOURG Solidarité Marcher ou pédaler pour les handicapés Hier matin, des amateurs de marche ou de randonnée à bicyclette, routiers ou vététistes, se sont donné rendezvous à la salle des fêtes de Schoenenbourg pour participer à la 25e journée en faveur de personnes handicapées en situation financière précaire. ORGANISÉE par l’Association pour le développement du cyclotourisme en Alsace du Nord (ADCAN), regroupant les clubs de Haguenau, Lembach, Seebach, Soultz-sous-Forêts et Wissembourg, sous l’égide du Codep 67 (comité de cyclotourisme du département du BasRhin), cette manifestation était ouverte à toutes et à tous. Dès 8 h 30, par un soleil radieux et un petit vent frisquet, les premiers participants se sont présentés à la salle pour l’inscription. Avant de se lancer sur les différents parcours, ils ont déposé un don. Peu à peu, débouchant de toute part, des cyclistes et de marcheurs de plus en plus nombreux se sont se sont entremêlés sur l’aire du départ. Au total, ils étaient 404 Des cyclistes de tout âge ont participé à la manifestation ainsi que de nombreux marcheurs. L’initiative des organisateurs a été couronnée de succès. PHOTO DNA (un record), 220 marcheurs et 184 cyclistes à participer à cette action de solidarité. Quatre circuits fléchés et présentés sur un descriptif furent proposés pour une balade à allure libre, sans prise de temps ni classement, dans le strict respect du code de la route. Lancée en 1991 Au programme : une boucle d’une vingtaine de kilomètres pour les vététistes, avec un départ groupé à 9 h pour les jeunes, sous la conduite de moniteurs fédéraux, un parcours route de 32 km passant par les villages de Hunspach, Seebach, Stundwiller, Oberroedern, Hoffen, Hermerswiller, Soultz, Retschwiller, Memmelshoffen et Keffenach, et un autre parcours route de 55 km par Seebach, Schleithal, Niederlauterbach, Wintzenbach, Buhl, Stund- willer, ainsi qu’une marche d’une dizaine de kilomètres avec départ groupé à 9 h. À l’arrivée, à partir de midi, un repas a été servi pour 220 personnes. À l’initiative d’André Lesne, président du CODEP 67 (de 1988 à 1996), cette manifestation de solidarité a été lancée au Soutzerkopf le 28 avril 1991 sous le slogan « Tous à vélo pour les handicapés ». Actuellement, elle a lieu tous les ans le même jour sur trois lieux : Epfig, Mundolsheim et Schoenenbourg. Pour l’ADCAN (Nord de l’Alsace), elle s’est fixée à Schoenenbourg où elle a lieu régulièrement depuis 1998, avec le soutien de la commune, de l’association théâtrale et du Groupe des Jeunes, et une participation importante de la population. Le montant des bénéfices réalisés aux inscriptions, à la buvette et sur les repas, sera intégralement versé au service social de l’IUR (Institut universitaire de réadaptation) Clémenceau de Strasbourg en octobre prochain. La somme collectée auprès des trois lieux de rencontre (Epfig, Mundolsheim et Schoenenbourg), permettra d’aider financièrement une quinzaine de personnes pour l’achat de matériel paramédical ou pour des travaux d’aménagement au domicile. R F41-LHW 04