Document à télécharger
Transcription
Document à télécharger
exposition Terra Amata, 40 ans après… du 13 septembre 2006 au 15 avril 2007 musée de paléontologie humaine de Terra Amata, Nice Les fouilles de sauvetage menées sur le site de Terra Amata ont été conduites du 28 janvier au 5 juillet 1966. Afin de conserver sur place le fabuleux matériel archéologique mis au jour, la Ville de Nice a décidé de créer un musée, sur l’emplacement même du site. Le musée de paléontologie humaine de Terra Amata ouvre ses portes le 17 septembre 1976. C'est le 40ème anniversaire de la fouille du site et le 30ème anniversaire de l’ouverture du musée que cette exposition temporaire exceptionnelle célèbre en montrant au public des objets et des documents qui ne sont pas d’ordinaire présentés dans les galeries d’exposition permanente du musée. moulages réalisés lors des fouilles (dont le grand moulage du sol DM) est également conservé au musée et, en partie, présenté au public. La collection issue du gisement de Terra Amata revêt un intérêt majeur d'un point de vue scientifique et patrimonial, sur le plan national et même international. Elle a fait l'objet de plusieurs publications et de très nombreux travaux de recherche (D. E. A., thèses de doctorat, etc.) réalisés par les équipes du Professeur Henry de Lumley, notamment au Laboratoire de Paléontologie Humaine et de Préhistoire de l’Université de Provence, au Laboratoire d’Anthropologie de l’Université Aix-Marseille II ainsi qu’au Laboratoire Départemental de Préhistoire du Lazaret. Cette exposition s’organise autour de trois thèmes principaux : • la découverte et la fouille du site, • les collections et la recherche, • les activités du musée. Les collections dites “exotiques” La découverte et la fouille du site Vue générale de la fouille du site de Terra Amata en 1966 (cliché : H. de Lumley). Au milieu du XIXe siècle, durant les travaux de percement de la route de Villefranche (maintenant boulevard Carnot), une molaire de rhinocéros, des coquilles terrestres et des restes d’éléphants sont découverts dans des dépôts quaternaires à proximité de l’emplacement du site de Terra Amata, sur la propriété d’un certain Michel Milon. En 1958, les coupes quaternaires, visibles dans un chantier abandonné dans le quartier de Terra Amata, suscitent l’intérêt des géologues. Des études sont conduites par Jacques Bourcart et Michel Siffre, puis par Georges Iaworsky qui remarque la présence de restes de faunes et d’industries anciennes, dont un premier biface. En 1961, Henry de Lumley étudie également cette coupe ainsi que Jean-Claude Miskovsky en 1963. Cependant, il faut attendre l’année 1965 et la reprise des travaux de terrassement en vue de la construction d’un immeuble, le « Palais Carnot », pour que le site de Terra Amata soit réellement révélé par Henry de Lumley et son équipe lors d’une prospection dans le chantier. Les travaux sont alors arrêtés et une fouille de sauvetage commence le 28 janvier 1966 sous la direction d’Henry de Lumley, alors chercheur au C. N. R. S. Le chantier devait, dans un premier temps, durer un mois. Compte tenu de l’importance des découvertes, il sera prolongé et ne s’achèvera que le 5 juillet 1966. Un travail considérable est réalisé : près de 210 m3 de terre remués au pinceau et à la truelle sur une surface de 120 m2, 21 niveaux d'habitat dégagés, plus de 28 000 objets coordonnés en x, y et z, puis reportés sur plan, 90 m2 de sols archéologiques moulés, 9 000 photographies prises et 1 200 m2 de coupes relevés… Les vitrines des galeries permanentes du musée présentent au public une sélection des vestiges archéologiques mis au jour à Terra Amata. La plus grande partie des collections est conservée dans les 1206 tiroirs que comptent les réserves. Les collections du musée de paléontologie humaine de Terra Amata comportent en effet plusieurs dizaines de milliers d'objets. Elles peuvent être divisées en deux principaux sous-ensembles : La collection issue du site de Terra Amata Le musée de Terra Amata conserve les vestiges archéologiques mis au jour lors de la fouille du site : industries lithiques, grandes faunes quaternaires, coprolithes, etc. Un ensemble exceptionnel de 1. Chopper à bords convergents, site de Terra Amata, inv. : TA J19 DW 1198 (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata) 1 2 1 2 Il s'agit de collections de Préhistoire rassemblées dans le musée au fil du temps. Elles sont issues de transferts d'autres musées municipaux, de dons de particuliers ou d'achats réalisés par la Ville de Nice. Ces riches collections sont marquantes par leur diversité. Certaines d’entre elles, comme la collection Bonfils provenant des grottes de Grimaldi ou la collection Crave de la grotte du Lazaret, constituent un fonds patrimonial majeur, témoin de l'histoire des sciences préhistoriques à Nice et dans les AlpesMaritimes. De nombreux sites célèbres sont également représentés comme le gisement de La Quina en Charente ou l’abri de La Madeleine en Dordogne qui a donné son nom à la culture magdalénienne. Le musée conserve également de riches collections provenant d’Afrique du Nord, comme la collection Boutin, issue du célèbre site de Salé au Maroc, ou la collection Vassot-Eyremandi qui regroupe de nombreux objets provenant de plusieurs gisements de la région de Tiaret en Algérie. 3 4 Les activités du musée Inauguration du Musée de Terrra Amata, le 17 septembre 1976 (cliché : Ville de Nice) Les collections du musée 2. Fragment de mandibule de sanglier, site de Terra Amata, inv. : TA J19 DZ2 1262 (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata) 1. Crâne d'ours des cavernes, Baume obscure des Courmettes (AlpesMaritimes), collection Cane, inv. : TA.CANE.BOC.80.147 (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata). 2. Racloir transversal, Gisement de La Quina (Charente), collection Barla, inv. : TA.MB.DIV.06.08 (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata). 3. Biface, Gisement de l’Erg Iguidi (Algérie), collection Bénésis de Rotrou, inv. : TA.BEN.IGU.06.01 (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata). 4. Pointes de flèche, site de Fort Sanit (Tunisie), collection Anonyme, inv. : TA.FS.83.51 à 56 (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata). Depuis sa création, le musée de paléontologie humaine de Terra Amata s’est donné pour objectif de faire connaître la Préhistoire au public en organisant des expositions temporaires sur des thèmes variés ainsi que de nombreuses conférences et animations pour les scolaires et le grand public. Les dernières expositions ont été consacrées à la navigation durant la fin de la Préhistoire (D’une rive à l’autre en Préhistoire), aux représentations féminines du Paléolithique jusqu’à l’Age du Bronze (Eves et Rêves… le retour) ainsi qu’aux récentes découvertes effectuées à Nice (Le Sol d’occupation acheuléen UA 25 de la grotte du Lazaret) ou sur le site de Dmanissi (La Géorgie, berceau des Européens). Le musée de Terra Amata est également un lieu de diffusion des connaissances. Chaque année, plusieurs grandes conférences y sont organisées. Ces manifestations concernent des thèmes variés relatifs aux sciences préhistoriques au sens large. Dès la conception de sa muséographie, le musée de paléontologie humaine de Terra Amata s’est efforcé d’être une structure pédagogique et didactique, particulièrement bien adaptée au public scolaire, sans pour autant négliger les autres visiteurs. Tout a été conçu pour aider le public dans sa visite : aménagement des vitrines, légendes, parcours pédagogiques, dépliants, etc. Les offres culturelles et pédagogiques sont riches : visites guidées « linéaires » ou spécialisées pour les scolaires ou les groupes d’adultes, activités ludiques renouvelées à chaque exposition, mallettes pédagogiques, etc. Le site et le musée de Terra Amata La situation A l'heure actuelle, le site de Terra Amata se trouve dans la ville de Nice, sur les pentes occidentales du Mont Boron, à 300 mètres du port, à l’angle du boulevard Carnot et de l’impasse Terra Amata. Il y a 400 000 ans, à cet emplacement, s’étendait une plage. Le climat était plus chaud que de nos jours et le niveau de la mer 26 mètres plus haut qu’aujourd’hui. habitants du site… Mais ils ne dédaignaient pas non plus daims, lapins, tortues, oiseaux (mouettes, perdrix, aigles), poissons (anguilles, sars), coquillages (escargots, moules, patelles, huîtres). Les os pouvaient également servir d’outils. C’est par exemple le cas de dents retouchées ou de bois de cerf usés. Les bois de cerfs fournissent également de précieuses indications concernant la saison à laquelle ces hommes fréquentaient le rivage. En effet, quand ils sont complets, ils sont toujours attachés aux os du crâne. Ce sont donc des « bois de massacre » et non des « bois de chute ». Cela montre que ces animaux ont été chassés à la fin du printemps, en été ou en automne… Au milieu de cette troisième salle, deux dioramas évoquent la vie à cette époque ancienne de la Préhistoire : une chasse à l’éléphant dans les marais du Paillon et une scène de vie quotidienne au pied de la falaise, sur la plage de Terra Amata. La découverte du site et la fouille de sauvetage Inauguration du Musée de Terrra Amata, le 17 septembre 1976 (cliché : Ville de Nice) Suite à des travaux de terrassement effectués sur le site de Rosemont, ancienne résidence du Roi de Yougoslavie, une prospection effectuée sur le chantier permet à Henry de Lumley et à son équipe de découvrir, dans un sable dunaire reposant sur une plage marine quaternaire, située à 26 mètres d'altitude, des industries paléolithiques acheuléennes, des ossements de mammifères quaternaires et des charbons de bois. Après plusieurs rencontres avec l'entrepreneur et le promoteur, il fut décidé d'entreprendre un grand chantier de fouilles de sauvetage. Débuté le 28 janvier 1966, il durera près de 6 mois. Ces fouilles mirent au jour des emplacements de huttes et apportèrent des connaissances nouvelles sur le mode de vie des Homo erectus, il y a 400 000 ans. Ces hommes étaient des chasseurs de cerfs et d’éléphants qui faisaient de courtes haltes dans une petite crique abritée, au pied du Mont Boron. Ils construisaient une cabane et y faisaient du feu. Ces foyers aménagés sont parmi les plus anciens actuellement connus, avec ceux de Ménez-Drégan en Bretagne, de Vertesszöllös en Hongrie et de Choukoutien en Chine. Les galeries d’exposition permanente Installation du grand moulage du sol DM dans le musée, en juin 1976 (cliché : A. Chochon) Le musée de paléontologie humaine de Terra Amata est inauguré le 16 septembre 1976, au rez-dechaussée de l’immeuble, à l'emplacement même de la découverte. C’est le premier “musée de site” français consacré à la Préhistoire. Il est organisé en trois parties. Un tableau général permet aux visiteurs de se remettre en mémoire les grandes étapes de l’évolution de l’Homme et de replacer l’époque de Terra Amata dans l’ensemble de la Préhistoire. La collection permanente présente les découvertes effectuées lors des fouilles ainsi que les analyses et les déductions que l’on peut en tirer. La vie quotidienne des Homo erectus d’il y a 400 000 ans est ainsi retracée, avec une reconstitution de leur habitat. Enfin, un troisième espace est destiné aux expositions temporaires. Dans la grande salle du rez-de-chaussée, un moulage de 60 m2 permet d’observer, tel qu’il a été découvert, l’un des sols d’habitat mis au jour à Terra Amata : le sol DM. Etabli sur une petite dune de sable, caractérisé par la présence d’un foyer protégé des vents dominants par une petite structure de sable et de galets, ce sol est jonché d’outils, d’éclats de taille et de nombreux restes osseux. La cabane se devine grâce aux empreintes des trous de piquets et aux grosses pierres qui la consolidaient. Il est évident que les branchages qui la constituaient ont totalement disparu. C’est sur ce sol qu’a été découverte la seule trace humaine trouvée à Terra Amata : l’empreinte d’un pied droit. A l’étage, cinq salles présentent les découvertes réalisées à Terra Amata ainsi que les analyses qui permettent de retracer le mode de vie des habitants du site. Une première salle est consacrée au cadre géographique et géologique (variations du niveau des mers, stratigraphie des niveaux archéologiques, sédimentologie, etc.). En outre, la palynologie (étude des spores et des pollens) permet une reconstitution fidèle de l’environnement. Il est possible de mettre en évidence trois grandes associations végétales : des essences méditerranéennes (comme le pin d’Alep, le chêne vert, le chêne blanc, l’olivier sauvage, les cistes, le genêt d’Espagne, etc.), une végétation plus montagnarde (pin sylvestre, bouleau, etc.) dont les pollens sont apportés sur le bord de mer par les courants d’air de secteur nord des vallées du Var et surtout du Paillon et enfin une végétation de bord de rivière ou de marais (saule, épinard, graminées, anthémis, etc.). 1. Fragment de mandibule de rhinocéros, site de Terra Amata, inv. : TA H20 DM 371bis (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata). 2. Fragment de mandibule d'aurochs, site de Terra Amata, inv. : TA I20 DW 1713 (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata). 3. Plaque dorsale de tortue, site de Terra Amata, inv. : TA J18 DK 334 (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata). Une deuxième salle permet de mieux cerner l’habitat des hommes de Terra Amata. L’étude de la répartition des outils et des restes osseux ainsi que la présence de trous de poteaux et de pierres de calage permettent bien souvent de mettre en évidence leur cabane. Elles sont généralement ovales et mesurent environ 9 mètres sur 6. Sur les sols d’habitat, de petits ateliers de taille témoignent du lieu précis où étaient fabriqués les outils. Au centre de l’atelier, une zone libre d’objets correspond à l’endroit où le tailleur se tenait. Tout autour, le sol est jonché de déchets de taille dont les éclats se raccordent souvent entre eux. Au centre de l’habitat, plutôt du côté de l’ouverture, se trouvait le foyer. C’est la grande richesse de Terra Amata car les différents foyers aménagés mis au jour témoignent des débuts de la domestication du feu par l’Homme… Cendres, charbons de bois, os brûlés, pierres rougies, voire éclatées, tous ces vestiges sont les témoins des trois principaux apports du feu : le feu qui cuit, le feu qui réchauffe et le feu qui éclaire. Enfin, la disposition du foyer dans la cabane montre les prémices de la structuration de l’espace domestique. Le mot « foyer » ne désigne-t-il pas à la fois l’endroit où l’on fait du feu et l’endroit où l’on vit ? 1. Chopper à bords convergents, site de Terra Amata, inv. : TA J16 M4g 2568 (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata). 2. Pic, site de Terra Amata, inv. : TA L11 SB 49 (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata). 3. Biface, site de Terra Amata, inv. : TA F21 P1b 2184 (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata). 4. Hachereau, site de Terra Amata, inv. : TA H18 P4c 2483 (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata). 5. Pointe en rhyolite, site de Terra Amata, i nv. : TA F20 DM 399 (cliché : M. Anssens / Musée de Terra Amata). L’avant-dernière salle est entièrement consacrée aux outils de pierre taillée. Les hommes de Terra Amata ont principalement réalisé leur outillage en mettant à profit les galets de calcaire plus ou moins silicifiés qu'ils pouvaient directement ramasser sur la plage. Les techniques de taille sont le plus souvent très simples. Il s’agit en fait d’obtenir un tranchant sur un galet par l’enlèvement d’un certain nombre d’éclats. Ce tranchant est obtenu par fracture directe ou indirecte sur un bloc faisant office d’enclume ou par une succession d’enlèvements contigus, à l’aide d’un percuteur de pierre. Les outils les plus nombreux à Terra Amata sont les choppers. Il s'agit de galets sur lesquels un tranchant est aménagé par un nombre restreint d’enlèvements sur une seule et unique face. Les chopping-tools, outils présentant une arête tranchante dégagée par des enlèvements sur les deux faces, sont beaucoup moins bien représentés. Le pic est un type particulier de chopper en pointe. Il est très caractéristique de l'outillage de Terra Amata. Les bifaces (outils pointus taillés sur les deux faces) et les hachereaux (outils massifs présentant un tranchant transversal), bien que présents, sont extrêmement rares. En marge de ce « macro-outillage », de petits outils sont également façonnés sur des éclats ou sur de petits galets. Ils présentent une assez grande variété de formes. C’est ainsi que l’on distingue racloirs, protolimaces, encoches, becs, denticulés, etc. Enfin, de nombreux nucléus ont été retrouvés. Ils résultent du débitage intensif de gros galets afin d’obtenir une série d’éclats destinés à fabriquer le petit outillage. 2 3 La troisième salle montre les restes osseux qui jonchaient les sols d’habitat. Ainsi, éléphants antiques, rhinocéros de prairie, aurochs, cerfs, thars de Bonal, sangliers étaient principalement au menu des 2 3 4 La dernière salle est consacrée aux problèmes de datation et de chronologie, ainsi qu’à la présentation détaillée des habitants de Terra Amata, les Homo erectus. Les différentes datations relatives sont obtenues en analysant les données de terrain : stratigraphie, faune, flore, outillage, etc. Les datations absolues permettent d’obtenir des dates assez précises en étudiant des réactions chimiques ou physiques se déroulant dans un intervalle de temps très long. Chacune d’entre elles ayant un domaine d’application différent, elles peuvent couvrir un champ chronologique très important. A Terra Amata, plusieurs de ces méthodes ont été utilisées. Les résultats obtenus varient entre 350 000 ans et 450 000 ans avec une moyenne de 380 000 ans. 5 Afin de se familiariser avec ce type humain, quatre vitrines présentent l’Homo erectus. Ils apparaissent en Afrique de l’Est il y a presque deux millions d’années, sous une forme archaïque nommée Homo ergaster. Les Homo erectus classiques se caractérisent par un front bas, un crâne allongé dont la capacité varie entre 850 et 1 000 cm3, des orbites surmontées d’un torus et un maxillaire inférieur dépourvu de menton. Ils colonisent rapidement l’ensemble du continent africain, puis, à partir d’un million cinq cent mille ans, l’Europe et l’Asie, où ils se développent indépendamment. Dans la région de Nice, on a retrouvé des restes d’Homo erectus dans la grotte du Prince à Grimaldi, en Italie, ainsi que dans la grotte du Lazaret à Nice même. Aucun os humain n’a été mis au jour sur la plage de Terra Amata. Seule une empreinte de pied a été dégagée sur le sol d’habitat DM. C’est un pied droit de 24 cm de long, d’une personne mesurant environ 1,55 mètre. Des excréments fossilisés (coprolithes) ont également été mis au jour. Il semblerait qu’ils puissent être d’origine humaine. La dernière partie du musée est consacrée à la restitution de l’habitat des hommes de Terra Amata. Une cabane est reconstituée presque grandeur nature, avec son foyer, ses restes osseux et ses outils éparpillés au sol… Cette reconstitution s’accompagne de petites maquettes montrant l’évolution de l’habitat des hommes, depuis les premières aires simplement entourées de broussailles des Australopithèques d’Olduvaï en Tanzanie, jusqu’aux premiers villages des hommes de l’Age du Cuivre de Cambous dans l’Hérault, en passant par les cabanes de Terra Amata ou de Meziritch en Ukraine et les tentes des hommes de Cro-Magnon de Pincevent en Seine-et-Marne… La conception et la réalisation de cette exposition ont été assurées par l’équipe du musée de paléontologie humaine de Terra Amata. 1 1 Musée de paléontologie humaine de Terra Amata 25, boulevard Carnot - Nice - 05 93 55 59 93 musee-terra-amata.org tous les jours saul le lundi de 10 h à 18 h