Investissement numérique
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Investissement numérique
Investissement numérique Instantané 2015 et perspectives 2020 Modèles commerciaux, vue d’ensemble du marché, demande et modèles de prix possibles. Une étude du Think Tank e-foresight de Swisscom et de l’institut de services financiers de Zoug (IFZ). L’investissement numérique atteindra en Suisse d’ici à 2020 des volumes significatifs >> Pour l’évaluation de l’aspect demande, 821 particuliers ont été interrogés en Suisse. >> Cette étude montre que la confiance et la compétence en matière de placement ont la plus grande importance, mais que la passation numérique facile d’ordres par les intéressés eux mêmes va gagner considérablement en importance au cours des prochaines années. >> Les clients envisagent, en majorité (44%), d’investir entre 10 et 30% via des solutions de placement numériques, mais 24% pensent investir plus de 30%. >> La simplicité est la principale raison de l’utilisation de solutions numériques, les préoccupations de sécurité jouant en leur défaveur. En la matière, une banque a toutefois des avantages par rapport à la fintech. >> L’étude s’attend à ce que le volume du marché augmente massivement au cours des prochaines années. Pour Robo Advisors, on passerait en cinq ans de 70 millions de CHF aujourd’hui à 3,2 milliards de CHF (scénario de base). Dans l’ensemble, l’étude part de l’hypothèse qu’en 2020, l’investissement numérique représentera 54,3 milliards de CHF. Cela correspondrait à 9% du marché global. >> Pour terminer, l’étude formule neuf thèses sur le développement de l’investissement numérique. Scénarios f io ssi ar gre n é o S c pr rio e na as é b S c de ur te ir o rva a e én ns S c co de 4 n 01 io r t 2 t a a tu p Si dé Social Trading 0.31 Modèle hybride 8.1 Robo Advisors 7.8 Investissement avec assistance conseil 73.1 0.17 4.4 3.2 46.6 0.08 1.6 0.6 20.0 Total Milliards de CHF 89.3 54.3 22.3 Probabilité de survenue 30% 50% 20% Proportion du marché global 15% 9% 4% Volume de marché combiné de l’ensemble des modèles commerciaux. 0.0 0.25 0.07 10.00 10.3 2% Source: Swisscom / IFZ Management Summary Management Summary Les progrès technologiques significatifs et les changements qu’ils ont entraînés dans le comportement des clients font que les banques sont confrontées à des défis majeurs. Les évolutions correspondantes ne numérisent pas seulement de plus en plus les transactions financières, mais elles modifieront aussi fortement, à l’avenir, les opérations de placement. Les investisseurs sont en ligne pratiquement en permanence, attendent des réactions rapides, ont des besoins d’information multiples et disposent avec les nouvelles plateformes de possibilités intéressantes pour placer leur argent à des conditions avantageuses. Les banques suisses non plus ne peuvent pas échapper à cette évolution et doivent réfléchir suffisamment tôt à de nouveaux modèles commerciaux dans le domaine des placements numériques. TrueWealth et l’Investomat de la banque cantonale de Glaris sont deux exemples représentant la direction vers laquelle le marché pourrait s’orienter. L’approche de l’UBS concernant la gestion numérique de fortune (UBS Advice) montre une autre façon à laquelle les banques pourraient recourir pour intégrer les placements numériques dans leur modèle commercial. inactifs. Dès aujourd’hui, par exemple, 50 pour cent des citoyennes et citoyens suisses interrogés dans le cadre de cette étude n’excluent pas d’avoir recours à un produit d’investissement numérique au cours des cinq prochaines années. Nous considérons donc qu’il est important que les banques s’intéressent rapidement de plus près à ce thème et réfléchissent pour savoir si elles doivent appliquer un modèle commercial dans le domaine de l’investissement numérique et, si oui, lequel. Cette étude a défini pour ce faire quatre modèles commerciaux différents que les banques pourraient adapter. Nous les désignons ci-après sous les noms de «Robo Advisor», de «Social Trading», de «modèle hybride» et de «placement numérique avec assistance conseil». Ils se distinguent essentiellement par la sophistication de l’offre (notamment le degré de maturité du processus de détermination du profil de risque, l’automatisation et les intervalles de rééqui ibrage des portefeuilles, la disponibilité de la recherche et la participation à la composition du portefeuille) et par la personnalisation et l’assistance conseil apportée par le fournisseur (entre autres nombre de portefeuilles, disponibilité des offres de conseil). Par rapport aux comportements internationaux, les clients suisses passent plutôt pour conservateurs en matière de transactions financières pour ce qui est du recours à de nouvelles offres et à de nouveaux fournisseurs. Il n’est donc pas surprenant que des marchés tels que les États-Unis et la Grande-Bretagne soient déjà bien plus avancés dans le domaine de l’investissement numérique. Cependant, les banques suisses ne devraient pas s’imaginer que leur marché demeurera protégé et que les clients resteront La présente étude ne présente pas seulement les modèles commerciaux existant sur des marchés étrangers sélectionnés et en Suisse, mais aussi des scénarios concrets d’évolution du marché. En nous appuyant sur deux enquêtes réalisées pour cette étude, nous analysons l’aspect demande et en déduisons l’intérêt de l’investissement numérique pour des clients potentiels. Nous indiquons également quelles sont les stratégies de prix adéquates pour chaque modèle commercial. Introduction Introduction Dans la perception qu’elles ont d’elles-mêmes, de nombreuses banques se distinguent par leur expertise pour constituer, avec ou pour leurs clients, des portefeuilles, donner des conseils pour les décisions d’investissement et réaliser des allocations d’actifs se valorisant à court, moyen et long terme grâce à une recherche approfondie. Toutefois, le développement de nouvelles technologies et le changement de comportement des clients vont aussi, du point de vue des banques, bouleverser le secteur lucratif du conseil en investissement. Des technologies et des algorithmes nouveaux, conjugués aux appareils mobiles et au fait que les clients sont toujours et partout en ligne, permettront de numériser aussi les opérations de placement. Aujourd’hui, certains groupes de clients sont mieux informés et plus exigeants par rapport aux prestations bancaires mises à disposition numériquement et réclament des solutions personnalisées (Accenture 2015). Sur les marchés étrangers, il existe aujourd’hui déjà une multitude d’offres innovantes dans le domaine des investissements. D’une part, différentes start-ups Fintech ont pénétré ce marché avec de nouveaux modèles commerciaux. D’autre part, quel ques banques établies ont aussi réagi aux évolutions correspondantes et adapté leurs modèles commerciaux. Les clients ont désormais de multiples façons de se renseigner sur les placements, de débattre dans des communautés sur des investissements et sur les chances et les risques présentés et de gérer numériquement leur argent. En Suisse également, ce marché a bougé au cours de l’année dernière. À côté de la Falk Kohlmann Andreas Dietrich solution déjà existante de Swissquote, UBS, la start-up TrueWealth et la banque cantonale de Glaris ont lancé leurs premiers produits d’investissement numérique, avec des modèles commerciaux cependant différents. Ces entrées sur le marché ne sont pas pour rien dans la forte augmentation de l’intérêt manifesté par différentes banques pour de tels modèles commerciaux. Pour beaucoup d’entre elles se pose notamment la question de savoir dans quelle direction cette évolution va se poursuivre et comment il convient de réagir à cette tendance. La présente étude s’est donc fixé pour objectif de présenter, en premier lieu, une situation réelle détaillée et de classifier différents types de modèles commerciaux. Une vue d’ensemble détaillée du marché présente et évalue offres et acteurs des marchés suisse, allemand, britannique et nord-américain. En deuxième lieu, l’aspect demande est examiné en identifiant, au moyen d’une enquête auprès de clients potentiels, les exigences des clients par rapport à de tels modèles d’investissement numérique et les circonstances dans lesquelles ils seraient prêts à faire gérer leur argent via des canaux numériques. En troisième lieu, la présente étude essaie d’évaluer le potentiel du marché et son évolution future. Christoph Duss Téléchargement étude complète Noemi Heusler