National university of singapore

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National university of singapore
NATIONAL UNIVERSITY OF
SINGAPORE
AGATHE CHAPALAIN - 2015-2016
POURQUOI SINGAPOUR ?
Mon cas est assez particulier car en ce qui me concerne, le choix de partir à Singapour s’est
fait par ma candidature au double Bachelor Sciences Po-NUS. Ce choix s’est fait assez
rapidement et tardivement. Au départ, étant d’origine vietnamienne, je souhaitais partir au
Vietnam mais je me suis aperçue que ce projet ne pourrait pas être possible car étant en
double-cursus Histoire sur le campus de Paris, je devais suivre 50% de mes cours en
Histoire ou toute autre matière qui comporte de l’Histoire et aucune université au Vietnam
n’enseignait cela en anglais. C’est une obligation de scolarité à laquelle on ne pense pas
forcément quand on projette de partir en 3A mais si vous êtes en double-cursus, faites
attention de bien vérifier que l’université étrangère vous permet de valider votre licence.
J’avais misé tous mes espoirs sur le Vietnam et mon projet venait de tomber à l’eau. Je
voulais toujours partir en Asie mais je n’avais pas prévu de plan B. Sciences Po nous a
envoyé un mail en septembre 2014 pour nous informer de la création d’un nouveau doubleBachelor Sciences Po-NUS qui venait d’être créé et les candidatures pour le programme
pilote devaient être envoyées au plus tard le 1er octobre. Il s’agissait d’un délai assez court
(à peine un mois) pour préparer le dossier de candidature, surtout que je n’avais pas
envisagé un tel projet jusqu’ici mais j’ai finalement décidé de tenter ma chance. Avec
surprise, j’ai été acceptée pour le double-Bachelor en History Major avec NUS et mon choix
de 3A était donc scellé dès novembre. Je n’ai donc pas réellement eu à choisir 6 vœux de
destinations comme la plupart des autres étudiants en décembre vu que j’étais déjà sûre de
partir à Singapour. Cependant, j’ai plus tard décidé de me rétracter pour le double-Bachelor
car je me suis rendue compte que cela ne correspondait pas réellement à mes projets.
L’administration de Sciences Po et de NUS ont été très compréhensifs et m’ont permis de
faire une 3A normale – et non pas deux ans – à NUS.
J’ai tenu à conserver mon choix de Singapour pour ma 3A car je m’étais bien sûr
renseignée sur Singapour en préparant ma candidature et cette destination me paraissait
être la meilleure option en Asie. Singapour est le compromis idéal si vous voulez découvrir
l’Asie sans vous sentir totalement perdu, si vous voulez voyager sans abandonner
l’excellence académique (NUS est la première université d’Asie selon le classement QS) et
si vous voulez vous améliorer tant en anglais qu’en mandarin, ce qui était exactement mon
projet de 3A.
1. DESCRIPTION DE VOTRE EXPÉRIENCE
Les cours
Vous devez choisir vos cours avant de partir à Singapour mais sur place, une période d’Add
and Drop vous permet d’assister aux cours, de voir si ceux-ci vous plaisent, de choisir des
cours supplémentaires et d’en abandonner d’autres. Les cours magistraux sont de 2H mais
les professeurs finissent toujours les cours au moins 20min à l’avance pour laisser le temps
aux étudiants de se déplacer vers une autre salle de cours (le campus est très grand).
Même chose pour les tutoriels.
AU PREMIER SEMESTRE
[HY2234] Buddhism in Southeast Asia History
Ce cours est une bonne introduction au bouddhisme dans l’histoire de l’Asie du Sud-Est. Il
s’agit d’une approche historique, culturelle et politique du bouddhisme et non pas religieuse
donc si vous voulez faire des religious studies, ce cours n’est pas pour vous car vous n’y
étudierez pas en détail la doctrine (même si on aborde tout de même les grandes idées).
Par contre, vous étudierez en quoi l’étude du bouddhisme est une perspective intéressante
pour comprendre de manière plus générale l’Asie du Sud-Est, quelle est l’histoire de sa
diffusion dans cette région, quel est son rôle culturel, quelles sont les relations entre
bouddhisme et politique.
Il y a du contenu, le cours est large et complet sans non plus trop entrer dans les détails. Si
vous n’y connaissez absolument rien sur le sujet comme cela était mon cas, vous trouverez
sûrement ce cours intéressant. Bruce Lockhart est un professeur très gentil, attentionné
avec ses élèves qui tient à ne pas rendre les choses trop compliquées pour eux. L’important
est de retenir les points essentiels du cours. Il envoie des questions à préparer avant
chaque tutorial pour guider les étudiants dans leur réflexion. Il partage également les
annales des examens des années précédentes pour qu’on puisse se faire une idée du
genre de questions posées. Le niveau d’exigence n’est donc pas trop élevé.
Format du cours : lecture d’environ 1h30, tutorial de 45min
Charge de travail : readings, préparation de questions pour le tutorial, deux response
papers, un examen final
[SE3880B] Martial arts in Southeast Asia
Ce cours est sûrement le cours le plus fantaisiste que j’ai choisi à NUS. Pratiquant moimême les arts martiaux vietnamiens, ce cours qui propose une introduction aux arts
martiaux d’Asie du Sud-Est à la fois théorique et pratique a attiré ma curiosité. Dr Effendy
est un professeur qui a une forte personnalité : il impose réellement sa présence en classe,
allant même jusqu’à crier son cours, faire des démonstrations ou défier les élèves. Son
cours est très dynamique et se veut amusant mais par contre, il y a très peu de contenu.
Son cours est une succession d’idées générales et de clips Youtube qu’on survole ce qui
est décevant et rend son cours plus de l’ordre du spectacle qu’autre chose.
C’est donc un cours plutôt amusant et assez populaire parmi les étudiants en échange car il
n’y a pas d’examen final, peu de contenu et la moitié des séances sont des séances
pratiques où le professeur invite des experts en arts-martiaux. Si vous chercher un cours
plutôt marrant et pas trop exigeant, je vous le recommande mais si vous voulez vraiment
apprendre quelque chose sur les arts-martiaux, la qualité de ce cours est assez faible.
Format du cours : lecture d’environ 1h20 (le professeur finit assez tôt son cours) ou séance
pratique, tutoriel tous les quinze jours de 1h20
Charge de travail : 100% contrôle continu (pas d’examen final), mid-term paper et video
project
[SN3223] International Relations in South Asia
Ce cours a été plutôt intéressant pour moi car j’avais assez peu de connaissances sur
l’Asie du Sud. Il s’agit d’un cours de relations internationales qui se concentre
principalement sur l’Inde et ses pays voisins : Pakistan, Bangladesh, un peu Népal, Sri
Lanka, Chine. Le cours est cependant assez bateau : histoire du colonialisme, de la partition
de l’Inde, les relations internationales pendant la Guerre Froide, le nucléaire… Les
présentations des élèves sont parfois hors-sujet, décousues et pas toujours intéressantes.
Le professeur est par contre très sympathique et ouvert au débat… allant même jusqu’à
prolonger son cours dans la discussion au-delà du temps imparti.
Format du cours: séminaire de 2h30 (petit groupe, une douzaine d’étudiants), pas de tutoriel
Charge de travail : deux présentations de 40min, un mid-term paper, un examen final
[LAC2201] Chinese 2
Pour ce cours, vous devez d’abord passer un placement test qui va vous attribuer le niveau
2. Il n’est donc pas la peine de demander ce cours dans votre liste de vœux car il s’agit
d’une procédure parallèle. J’avais déjà commencé le Chinois en deuxième année à
Sciences Po et j’ai donc repris au niveau 2 à NUS. Cependant, si vous êtes débutants, vous
êtes affiliés d’office au niveau 1 et vous n’avez pas de placement test à passer.
Le cours se base principalement sur le manuel The New Practical Chinese Reader qui est
un manuel peu intéressant. L’apprentissage du Mandarin à NUS est très scolaire et je
n’aime pas beaucoup cette méthode de suivi d’un manuel pour apprendre une langue.
Cependant, la charge de travail et les exigences de la professeure étant importantes, j’ai
quand même fait beaucoup de progrès.
Format du cours : lecture de 1h45, tutoriel de 45min (pour parler exclusivement et faire des
activités de jeux de rôle)
Charge de travail : importante, il faut préparer la leçon à l’avance (apprendre le vocabulaire
et les caractères). Nous avions une dictée de caractères à chaque cours ou un quiz, un
projet de groupe (écrire un e-book en chinois), deux tests, faire les pages du workbook
correspondant à la leçon et notés à chaque fin de leçon – 100% contrôle continu.
AU DEUXIÈME SEMESTRE
[SE3220] Country studies : Mainland Southeast Asia
Il s’agit d’un cours multidisciplinaire d’étude de 5 pays d’Asie du Sud-Est - la Birmanie, la
Thaïlande, le Laos, le Vietnam et le Cambodge – à travers quatre grands thèmes :
« Idéologies, révolutions et guerres » (colonialisme, révolution vietnamienne et guerre du
Vietnam) ; « l’Etat et la société » (notamment la problématique des minorités ethniques) ;
« Les réseaux de pouvoir » (le patrimonialisme, les révoltes paysannes) : « Les migrations »
(les diasporas, le trafic humain) ; « La mémoire » (le génocide cambodgien).
C’est un cours de niveau 3 très complet et intéressant qui procure ensuite une bonne
connaissance et compréhension générale de la région, très utile si vous souhaitez
comprendre ces pays dans lesquels vous envisagerez sûrement de voyager. La
professeure est française et très exigeante sur les travaux personnels.
Format du cours : lecture de 1h40, tutorial de 1h40min toutes les deux semaines
Charge de travail : importante au niveau des readings qui sont à lire toutes les semaines et
avant chaque tutorial - il faut répondre à des questions sur les readings que nous envoie la
professeure avant le tutorial afin de préparer la discussion et il faut citer les readings lors de
l’examen final - ; deux response papers à rendre après n’importe quel tutorial ; un research
essay de 3000 mots ; un examen final.
[GEM2005 /GEH1011] Film & History
Un cours peu exigeant très populaire auprès des étudiants car il est 100% CA (continuous
assessment) et consiste tout simplement à regarder des films en cours. L’idée est de lier
cinéma et histoire et de nous faire développer une pensée critique sur l’histoire à travers
des films. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, on ne regarde pas forcément des films
historiques. Le cours est divisé en quatre grands thèmes. Le premier thème « Just The
Facts ? » questionne l’histoire en tant que discipline qui se base sur « les faits » en
regardant les films Rashomon (1950), Memento (2000) et Gone Girl (2015). Le deuxième
thème « Crossing The Lines and Telling Stories » vise à étudier la façon dont plusieurs films
racontent l’histoire du chanteur Johnny Cash à travers les films Walk The Line (2005), Walk
Hard (2007) et le documentaire Johnny Cash : The Last Great American (2004). Le
troisième thème « Making Choices » se base sur les films The Age of Innocence (1993),
The Godfather (1972) et Do The Right Thing (1989) et le quatrième thème « Asians In
America » sur les films Flower Drum Song (1961), Big Trouble in Little China (1986) et
Harold & Kumar Go To White Castle (2004).
Globalement, j’ai trouvé que ce module ne remplissait pas vraiment l’objectif annoncé et que
le lien avec l’histoire était parfois peu clair. Les questions d’essai étaient également un peu
simplistes. Par exemple, pour le thème 4, la question était « How do these three movies
show the power of films in shaping stereotypes? ». Le bon point est que ce module m’a fait
regarder des films que je n’aurais jamais eu l’idée de regarder autrement. Je conseille ce
module pour ceux qui n’ont pas envie d’avoir une trop grosse charge de travail, d’autant
plus qu’on peut facilement ne pas assister au lecture et regarder les films chez soi.
Format du cours : lecture de 4h toutes les semaines - mais cette large plage horaire est
prévue pour le visionnage du film, en réalité, le cours se termine plus tôt au moment où le
film se termine.
Charge de travail : des readings (mais ceux-ci ne sont pas toujours très utiles et servent
surtout à nourrir vos arguments pour vos essais) ; écrire un avis de 500 mots sur le film de
la semaine ; rendre un essai entre 700 et 1000 mots sur l’ensemble des films du thème
étudié (4 essais au total dans le semestre).
[CH2291] Chinese Traditions
Il s’agit d’un cours qui vise à initier les étudiants aux traditions chinoises : en commençant
par les mythes chinois de la création du monde, les concepts de Yin et de Yang, de
Fengshui, en passant par les temples et les dieux chinois et en finissant par le
confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme. Le professeur est passionné par son sujet et
très pédagogue. Le cours n’est pas très développé mais permet de comprendre les grandes
idées qui forgent la vision chinoise du monde. Il y a cependant peu de liens faits avec la
Chine contemporaine et celle-ci n’est d’ailleurs pas forcément la meilleure représentante
des traditions chinoises qui ont été mieux conservées à Taïwan ou Singapour.
En résumé, le cours est intéressant mais parfois un peu vague et entre peu dans les détails.
Cependant, cela a été un cours utile pour mieux comprendre l’aspect « religion populaire »,
par exemple pourquoi les Chinois vont au temple, pourquoi beaucoup de gens à Singapour
se préoccupent du bon fengshui dans leur maison, qui est Guanyin etc.
Format du cours : lecture de 1h20, tutorial de 1h40 toutes les deux semaines
Charge de travail : readings, deux présentations de 5 min en tutorial, un essai d’environ
2000 mots sur un temple de Singapour, un examen final
[LAC3201] Chinese 3
Mode de fonctionnement similaire au Chinois 2 du premier semestre. Cependant j’ai eu un
autre professeur que j’ai trouvé moins bien car sa méthode était encore plus scolaire que le
professeur précédent. En tutoriel, l’accent n’était plus mis sur des activités de participation
orale mais était une continuation du lecture.
USP International Programmes
Parmi les étudiants en échange à NUS, j’étais inscrite dans le programme USP (University
Scholar Program) parce qu’il s’agit du programme d’études avec lequel Sciences Po est en
partenariat pour le double-diplôme. Comme j’étais auparavant inscrite au sein du doublediplôme, je suis restée inscrite dans USP mais il s’agit d’un cas exceptionnel. Les seuls
étudiants de Sciences Po qui peuvent faire partie du programme USP à NUS sont ceux qui
sont en double-diplôme Sciences Po-USP et les étudiants du campus du Havre.
USP est un programme d’études sélectif au sein de NUS qui est multidisciplinaire. Les
cours sont thématiques et font appel à plusieurs disciplines telles que la sociologie,
l’économie ou les sciences politiques côté sciences sociales et la physique, la biologie ou
l’informatique côté sciences dures. Les étudiants enrôlés dans ce cursus suivent des
modules USP en plus des modules de leur spécialité (ou major) et viennent donc d’horizons
très divers. Dans un module USP on peut tout aussi bien trouver des étudiants en économie
qu’en médecine ou en histoire. Le slogan de USP est « Curious, Critical, Engaged » et les
étudiants USP sont supposés l’être en plus d’être académiquement excellents.
Concrètement, quand vous êtes un étudiant de Sciences Po en échange à NUS et
également inscrit dans USP, vous pouvez suivre des modules USP et candidater aux
programmes internationaux, qui sont des voyages organisés par USP. Il peut s’agir de
voyages d’études, de séminaires à l’étranger sur un thème particulier (par exemple le PanAsian Student Forum tenu à Hong Kong cette année) ou des projets humanitaires ou de
volontariat comme interviewer des communautés en voie de disparition dans la campagne
malaisienne (Forgotten Communities). En ce qui me concerne, j’ai candidaté au programme
d’étude « Buddhism in Asia » et nous sommes partis avec un groupe de 11 étudiants au
Japon pour étudier le bouddhisme et en particulier le bouddhisme zen.
J’ai un avis mitigé par rapport à ce voyage. Il faut préciser que le voyage était organisé par
3 student leaders (afin de permettre aux étudiants de porter des projets et de développer
leurs compétences en leadership) et donc le programme n’était pas parfait. Leur projet cette
année (parce que ce programme existe depuis plusieurs années, à chaque fois dans un
pays d’étude différent) était de développer une nouvelle méthode d’étude inspirée de la
sociologie qui soit phénoménologique, en d’autres mots basée sur l’expérience. C’est-à-dire
qu’au lieu d’étudier le bouddhisme de l’extérieur, en interviewant des gens, nous allions
l’étudier « de l’intérieur » en résidant dans un temple, en suivant des cours de méditation et
un régime végétarien. Cela semblait très challenging sur le papier mais le voyage ne s’est
pas réellement déroulé comme annoncé en réalité. Nous avons surtout visité des temples
pendant dix jours (rien que cela).
J’ai donc été un peu déçue de ce point de vue-là mais j’ai tout de même passé un bon
voyage en compagnie des Singapouriens qui étaient tous très sympas et cela est important
de le souligner car, vu que très peu d’étudiants en échange sont inscrits à USP et
candidatent aux programmes internationaux, j’étais la seule étudiante étrangère au sein du
groupe. En tant qu’étudiant en échange, il n’est pas évident de fréquenter les étudiants
singapouriens et j’ai donc eu cette opportunité en partant en voyage avec eux.
Si vous êtes inscrits dans le programme USP et que vous envisagez de candidater à un
programme international, je vous conseille de bien vous renseigner. Certains programmes
ont l’air très intéressants et peuvent vous permettre de faire des choses que vous pourriez
difficilement faire seul (comme aller au contact des ethnies en Malaisie) mais si vous êtes
seulement attirés par le fait de voyager, ce n’est pas probablement pas la meilleure idée car
ces programmes ne sont pas gratuits et cela peut vous revenir à plus cher que de voyager
par vos propres moyens.
Host Family Program
Au début du mois de juillet, vous allez recevoir un mail de l’Office of Student Affairs (OSA)
pour vous informer de la réunion d’accueil pour les étudiants en échange (qui a eu lieu le 30
juillet 2015) et également vous proposant de vous inscrire à un Buddy Programme ou Host
Family Programme. Je me suis inscrite au second et j’ai donc eu une « Host Family »
singapourienne pendant toute mon année d’échange. La famille d’accueil n’est pas une
famille chez qui vous allez vivre mais elle organise des sorties et des activités avec vous
pour vous faire découvrir la culture de Singapour. J’ai candidaté car je trouvais que c’était
un bon moyen pour rencontrer des Singapouriens et découvrir leur façon de vivre. Il est
probable que vous ne soyez pas non plus le seul étudiant au sein de la famille d’accueil, ce
qui peut être un bon moyen pour rencontrer d’autres étudiants en échange. En ce qui me
concerne, nous étions 5 étudiants dans ma famille au premier semestre et 8 étudiants au
second semestre.
J’ai été chaleureusement accueillie par la famille Fong. Wilfred (le père), Elaine (la mère) et
Kimmy (la fille) étaient vraiment adorable et généreux. Elaine est une passionnée de cuisine
et nos rencontres consistaient à venir chez eux pour apprendre à préparer des plats
singapouriens et les déguster au dîner. A chaque rencontre, Wilfred nous offrait des petits
cadeaux à garder en souvenir de Singapour. Etant une fan de nourriture, j’ai
particulièrement apprécié de goûter à la cuisine singapourienne, surtout cuisinée maison.
Ensuite, les activités varient énormément en fonction de la famille sur laquelle vous tombez.
D’autres familles organisent probablement des sorties plus culturelles à l’extérieur. Lorsque
vous candidatez pour le programme, vous devez remplir un formulaire sur vos attentes et
j’avais notamment mentionné que je voulais découvrir la gastronomie singapourienne.
Collaboration avec Le Petit Journal de Singapour
J’ai collaboré avec Le Petit Journal de Singapour (LPJS) en tant que rédactrice bénévole.
LPJS est un magazine en ligne (http://www.lepetitjournal.com/singapour) destiné à la
communauté française expatriée de Singapour. Ils traitent de l’actualité de la communauté
française, de l’économie, de la société, des événements et sorties à Singapour. Je vous
conseille de suivre leur agenda (sur la droite quand vous êtes sur la page d’accueil) qui est
très complet sur tous les événements qui se passent à Singapour et qui donne des idées de
sortie.
Cette expérience a été très intéressante pour moi parce qu’elle m’a permis de sortir du
cadre universitaire et de découvrir Singapour autrement. Ce qui m’a le plus marquée est un
reportage que j’ai effectué sur une association singapourienne qui vient en aide aux familles
pauvres en leur distribuant un sac de nourriture gratuit tous les mois. A Singapour, on voit
difficilement que la pauvreté existe, notamment parce que le gouvernement lutte contre la
mendicité. En suivant cette association, j’ai eu l’occasion de rencontrer les familles et
d’apprendre sur leur situation. Souvent, plusieurs générations vivent dans un petit
appartement d’une ou deux pièces et il n’y a qu’un seul salaire pour subvenir aux besoins
de la famille. D’autres problèmes peuvent aussi être à l’origine des difficultés financières :
décès d’un membre, maladie, drogue. Cela m’a permis d’avoir un autre regard sur
Singapour.
Petit boulot
J’ai également donné des cours de soutien à des enfants du Lycée Français pour me faire
de l’argent de poche. Les cours sont très bien payés. Dans les rapports précédents, les
étudiants conseillaient 50$ de l’heure. Il suffit de déposer une annonce au Lycée Français
relativement tôt (à la rentrée scolaire) et vous recevrez sans aucun doute des appels car il y
a beaucoup de demande. L’autre vague de demande est après les vacances de Noël et du
Nouvel an. Attention cependant lorsque vous recevez une demande de vérifier le lieu où
l’élève habite car certains logements sont très loin et difficiles d’accès via les transports en
commun. Vous ne jugerez peut-être pas rentable d’accepter un cours qui vous prend 1h30
pour y aller. Il est aussi possible de trouver des arrangements avec les parents (leur
demander de venir vous chercher par exemple).
Pour donner des cours de soutien, vous pouvez aussi passer par « Apollo Learning » qui
est une boîte du type Acadomia. L’avantage de passer par une plateforme de cours de
soutien est qu’elle se charge de vous mettre en contact avec les étudiants selon votre
emploi du temps, les matières que vous voulez enseigner, la distance que vous êtes prêts à
faire etc.
2. DIMENSION COMPARATIVE DE VOTRE EXPÉRIENCE
2.1. L’expérience de « la différence »
Vivre à Singapour ne constitue pas en soi un très grand choc culturel. On dit souvent de
Singapour que c’est « l’Asie pour les Nuls », c’est-à-dire que c’est un bon endroit pour
découvrir l’Asie en douceur. Il est clair que l’ordre singapourien revêt un côté facile et
rassurant comparé au joyeux chaos qu’on trouve ailleurs en Asie du Sud-Est, que ce soit
au Vietnam, en Thaïlande ou en Indonésie. Quand je parle de chaos, je fais référence au
trafic routier complètement fou, à la langue incompréhensible, à la corruption qui peuvent
transformer vos premiers pas là-bas en une marche du combattant pas toujours agréable.
Rien de tout cela à Singapour : on prend rapidement ses marques dans une ville
occidentalisée, tout le monde parle anglais et il y a très peu de corruption ce qui fait que
vous pouvez totalement faire confiance aux gens pour vous aider. En cela, je trouve que
Singapour est un endroit rassurant et pratique pour vivre, une base pour ensuite aller
s’aventurer dans les pays voisins en Asie du Sud-Est.
Cependant, malgré son aspect occidentalisé, il serait faux de penser que Singapour n’est
pas un pays intéressant culturellement car il y a bel et bien une « différence »
singapourienne à expérimenter. Tout d’abord, la diversité au sein de la population est assez
fascinante : des Indiens, des Chinois et des Malais forment une seule nation. Dans le
Singlish et le vocabulaire de tous les jours, on trouve des mots empruntés au tamoul, au
mandarin, au hokkien, au malais. Singapour est tout simplement le résultat de l’histoire des
migrations dans la région et du mélange des cultures, par exemple à travers l’architecture
très colorée et la cuisine Peranakan (les Peranakan sont les descendants des premiers
immigrés chinois qui ont épousé les femmes locales, souvent des métisses Chinois-Malais).
La cuisine est évidemment très différente de ce à quoi on a l’habitude et est aussi un
mélange de ce que trouve dans la région. La cuisine singapourienne est une fierté nationale
et j’ai adoré manger à Singapour. Je vous conseille de goûter au chicken rice, nasi lemak,
satay, carrot cake, oyster omelette, bee hoon, laksa, prata, prawn mee, kaya toasts… et
tout ce que vous pourrez essayer !
Au niveau culturel, vous pouvez aussi expérimenter les différents festivals propres à chaque
communauté : le Nouvel an chinois, Deepavali (fête des lumières indienne), Hari Raya Pusa
(fête de fin du ramadan) par exemple ainsi que les quartiers tels que Chinatown, Little India
ou Kampong Glam (quartier malais). Chinatown est un quartier un peu « faux » et
touristique mais Little India et Kampong Glam sont beaucoup plus authentiques.
J’ai eu beaucoup de chance de passer ma troisième année à Singapour en 2015-2016 car
cette année était particulièrement importante pour Singapour et riche en événements. En
mars 2015, le « père fondateur de la nation » Lee Kuan Yew est décédé, ce qui a donné
une coloration particulière aux élections de septembre 2015. Alors que le PAP commençait
à régresser depuis 2011 et donnait une faible lueur d’espoir à ceux qui espèrent voir un jour
l’alternance dans ce pays autoritaire, la mort de Lee Kuan Yew (fondateur du PAP) a été
largement exploitée par le parti et notamment comment ils ont réussi à faire de Singapour
ce qu’elle est aujourd’hui. Il est vrai que le PAP a un excellent bilan quand on voit
l’ascension fulgurante de Singapour en 50 ans et comment cette petit île sans ressource et
à peine urbanisée s’est hissée parmi les pays les plus développés d’Asie du Sud-Est.
Résultat : les élections ont renouvelé au gouvernement le parti du PAP pour le 14 ème
mandat consécutif et complètement consacré la dominance du parti sur la vie politique de
Singapour. Il était très intéressant de suivre ces élections, de voir que les étudiants
singapouriens et la population de manière générale sont peu politisés et font confiance au
PAP pour tout gérer et continuer à mener le pays vers la prospérité.
Le 9 août, il s’agissait également de la fête nationale que j’ai pu expérimenter et cette fête
nationale était particulièrement importante car elle célébrait aussi les 50 ans de Singapour.
Le feu d’artifice sur Marina Bay, le défilé des avions, la parade nationale étaient vraiment
impressionnants. On constate que les Singapouriens retirent une très grande fierté de leur
pays et l’ambiance de la fête nationale se faisait ressentir partout : drapeau accrochés aux
fenêtres, chansons célébrant la nation dans les transports en commun et les magasins.
2.2. NUS comparé à Sciences Po
La méthode pédagogique à NUS a été moins satisfaisante pour moi qu’à Sciences Po. Les
étudiants sont très guidés et je n’aime pas quand l’enseignement est trop scolaire. Par
exemple, les readings sont systématiques dans tous les modules et en théorie, il faut les
faire. Seulement ceux-ci sont parfois ennuyeux, pas toujours pertinents et je préfère choisir
mes propres lectures si j’ai envie d’approfondir et pas d’être obligée d’utiliser les matériaux
qu’on me donne. De manière générale, les étudiants attendent tout du professeur ce qui
n’est pas une très bonne habitude pour développer des capacités d’initiative, de la curiosité
et une culture personnelle.
Au niveau des infrastructures, NUS est beaucoup plus agréable que Sciences Po Paris et
ses vieux bâtiments où l’on est trop serrés. Ce n’est même pas vraiment comparable
tellement le campus est gigantesque : il s’agit d’une ville dans la ville. C’est très spacieux et
les infrastructures sont de qualité. Si vous vivez à Utown, ce qui est vraiment le top (ne
choisissez pas de résider à PGP, Prince George Park Residence, car c’est excentré, pas
très bien entretenu et beaucoup de gens s’en plaignent) vous aurez l’impression de vivre
dans un petit club Med avec salle de gym, piscine à débordement, une grande pelouse pour
jouer au frisbee. Le fait d’habiter dans un campus est aussi une expérience très différente
car on tisse des liens plus facilement avec les gens avec qui on a par conséquent plus
l’occasion de partager du temps (surtout les étudiants en échange, pour les étudiants
singapouriens, c’est moins évident).
3. APPORT DE VOTRE EXPÉRIENCE
Cette troisième année m’a permis d’enrichir mes connaissances sur l’Asie de manière
générale, que ce soit à travers mes cours à NUS ou mes voyages. Cela a vraiment conforté
ma fascination pour l’Asie et j’aimerais avoir l’occasion d’y retourner dans un futur proche.
J’ai surtout le plus appris sur Singapour et sa culture, notamment parce que j’ai eu la
chance de rencontrer des Singapouriens qui m’ont vraiment fait vivre l’expérience locale, qui
m’ont fait découvrir leurs lieux favoris qui ne sont pas ceux où traînent les étudiants en
échange, ainsi que leurs pratiques et leurs habitudes, comme par exemple la façon dont on
mange le petit-déjeuner singapourien ou les xiao long bao (raviolis à la vapeur avec de la
soupe à l’intérieur). J’ai également pu être invitée et assister à un mariage malais et plein
d’autres petites choses qui font que j’ai eu la chance de vivre des expériences plus locales
que celle du campus universitaire. En cela, j’ai l’impression d’avoir totalement vécu
l’expérience singapourienne et d’avoir appris à l’apprécier à sa juste valeur.
En termes de compétences, je me suis surtout améliorée au niveau de l’anglais et du
mandarin. L’usage quotidien de l’anglais est quelque chose à laquelle je n’étais pas du tout
habituée auparavant et je suis parfaitement à l’aise avec cela maintenant. Je dirais même
qu’étant de retour en France, parler anglais me manque ! Au niveau du mandarin, mes
progrès ont évidemment été moins fulgurants mais j’ai tout de même bien progressé en
vocabulaire. L’usage généralisé de l’anglais ne rend pas la pratique du mandarin nécessaire
mais si vous avez la chance d’avoir des amis Singapouriens, c’est à vous de faire la
démarche et l’effort de vous entraîner un peu avec eux : ils seront amusés et ravis de vous
aider !
Sur le plan personnel, cette année d’échange m’a aussi apprise à repousser mes limites, à
être plus débrouillarde et à ne pas hésiter à aller vers les autres pour demander de l’aide.
CONCLUSION
Je ne regrette absolument pas mon choix de partir à Singapour. J’avais hésité entre
Singapour et le Vietnam, voire même Hong Kong et pour avoir voyagé au Vietnam et à
Hong Kong, je pense finalement que Singapour est le meilleur choix que j’ai pu faire et un
excellent compromis au regard de ce que je désirais pour ma 3A. Je suis contente d’avoir
vécu à Singapour dans un endroit sécurisé où l’on peut facilement prendre ses marques.
Singapour est un pays intéressant si on fait l’effort d’être curieux et de ne pas se cantonner
aux endroits où tout le monde va (Clarke Quay, Marina Bay etc). Avoir des amis
Singapouriens est définitivement un « plus » qui risque de rendre votre expérience très
différente et c’est peut-être pour cela que je me suis plus attachée à Singapour que d’autres
amis en échange. Et si l’on commence à s’ennuyer, il est très facile de voyager dans des
endroits plus exotiques et aventureux en Asie du Sud-Est (en 2 ou 3h d’avion). Les cours à
NUS sont plutôt de bonne qualité (surtout ceux de niveau 3). J’ai trouvé que la qualité était
moins bonne qu’à Sciences Po mais si vous prenez des cours sur la région ou sur lesquels
vous avez peu de connaissances, vous apprendrez définitivement des choses et ne vous
ennuierez pas. Vous ferez aussi des progrès en anglais car l’usage de l’anglais est
quotidien (ce n’est pas le cas à Hong Kong) et en mandarin. Singapour a vraiment rempli
tout ce que je recherchais pour ma 3A : je n’ai pas été complètement déconnectée des
études et j’ai quand même beaucoup voyagé, ce qui me semble être un bon équilibre.
ANNEXES
Les démarches administratives
Une fois que vous êtes acceptés à NUS, vous recevrez des mails de Sciences Po et de
NUS vers le début de mai vous indiquant précisément les différentes marches à suivre au
niveau administratif, notamment :
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Le choix des cours à NUS
La demande de visa étudiant
La demande de logement à NUS
LE CHOIX DES COURS
Vous faites votre choix de cours en ligne en mai pour le semestre 1 et 2. Vous avez le droit
de soumettre 10 choix pour le semestre 1 et 10 choix pour le semestre 2 mais en réalité,
vous n’avez besoin de prendre que 4 cours par semestre minimum (critères de Sciences Po)
et ne pouvez obtenir que 5 cours par semestre maximum.
A noter qu’il est inutile de mettre une langue parmi ces choix de cours parce que cela est
conditionnel au passage d’un placement test en début d’année (donc ne gaspillez pas un
choix pour cela).
Je conseille de choisir 10 choix de cours à chaque fois, car il y a de fortes chances pour que
vous n’obteniez pas tous les cours que vous souhaitez (en tant qu’étudiant en échange,
vous n’êtes pas prioritaires).
Si vous n’obtenez pas les cours que vous souhaitez dès le premier coup, ce n’est pas trop
grave car vous avez une période d’Add and Drop du 3 au 14 août pour demander à
nouveau des cours qui vous intéressent et/ou rejeter des cours qui vous ont été attribués.
Vous pouvez déjà commencer à regarder les cours qui vous intéressent ici :
http://www.nus.edu.sg/registrar/info/ng/NG-Modules.pdf et à planifier votre emploi du temps
grâce à ce site très pratique de simulation : https://nusmods.com/
Vous pouvez déjà essayer de libérer votre jeudi matin si vous voulez sortir le mercredi soir
(Lady’s Night) ou de libérer votre lundi ou votre vendredi si vous voulez voyager le weekend.
LA DEMANDE DE VISA ÉTUDIANT
Il faut d’abord faire les démarches en ligne sur le site d’Immigration and Checkpoint
Authority (ICA) avant d’arriver à Singapour (fin juin-début juillet). Ensuite vous devez fournir
des documents papier une fois arrivé à Singapour soit quand les agents de l’ICA viennent à
NUS (l’année dernière, il y avait deux sessions : le 31 juillet et le 3 août donc il faut arriver à
Singapour assez tôt avant le début des cours) soit en prenant un rendez-vous par vousmême avec l’ICA dont le bâtiment se trouve près de la station de métro Lavender.
Voici les papiers à fournir :
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Passeport
Une copie des Termes et Conditions à approuver et signer
Une photo d’identité sur fond blanc (attention les agents de l’ICA peuvent être très
exigeants par rapport à la photo, j’ai dû en refaire une).
Le eForm 16 (papier à imprimer quand vous terminez la première étape des
démarches en ligne)
Le rapport médical (radio des poumons et test VIH) qui doit être conforme et en
anglais. Vous pouvez soit faire l’examen en France (mais dans ce cas, arrangezvous pour que les résultats soient en anglais) soit le faire à Singapour au University
Health Center pour $50 ce qui n’est pas cher. Attention, il faut un délai d’une semaine
pour avoir les résultats alors assurez-vous de le faire suffisamment tôt pour que les
résultats soient disponibles quand l’ICA arrive sur le campus (le 3 août au plus tard).
Pour ma part, je ne le savais pas, j’ai donc dû me déplacer à l’ICA plus tard (mais
cela se fait assez rapidement alors ne paniquez pas si vous ratez l’ICA sur le
campus).
Les détails sont sur le site de l’ICA :
https://www.ica.gov.sg/page.aspx?pageid=325&secid=182#formalities
Pour plus de facilités, je conseille d’arriver à Singapour deux semaines avant le début des
cours pour faire ces démarches administratives.
LA DEMANDE DE LOGEMENT
En tant qu’étudiant en échange à NUS, vous êtes quasiment garantis d’être logés sur le
campus ce qui est loin d’être le cas à NTU. Il faut faire la procédure de demande de
logement en ligne mais il me semble que vous ne pouvez pas choisir votre résidence (on
m’a affiliée automatiquement à Cinnamon College qui est la résidence où vivent les
étudiants USP et les étudiants du campus du Havre). Par contre vous pouvez choisir si vous
voulez vivre en chambre seule ou en appartement, avec ou sans air-conditionné et à un
étage mixte ou unisexe. Vous obtenez les résultats de votre candidature de logement assez
tôt, début juillet.
Les meilleures résidences sont celles situées à Utown (Utown Residence, Cinnamon
College, Tembusu, College of Alice and Peter Tan (CAPT)). Si vous êtes logé à PGP et que
cela ne vous plaît vraiment pas, je connais une étudiante de Sciences Po qui a fait une
demande pour changer et qui a pu déménager à Utown Residence au second semestre.
A Cinnamon, je logeais dans une suite de 6 personnes avec air conditionné. C’est agréable
de vivre dans une suite car votre chambre ne donne pas directement sur le couloir et vous
n’avez pas à partager la salle de bain avec tout l’étage. A la place, vous partagez un salon
et une salle de bain avec 5 autres personnes, ce qui est presque comme un petit
appartement sans la cuisine. Cependant vivre dans une suite coûte un peu plus cher. Quant
à l’air conditionné, cela dépend des gens. Certains arrivent très bien à faire sans, pour ma
part je trouve que c’est parfois nécessaire de l’avoir quand il fait trop chaud même si je ne
l’utilisais pas tout le temps.
Indications pratiques
SINGAPOUR
Le réseau de métro n’est pas aussi développé qu’à Paris donc n’hésitez pas à regarder
grâce à Google Maps si vous pouvez prendre un bus pour aller plus rapidement à l’endroit
que vous souhaitez.
Les endroits à voir :
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Marina Bay et les alentours (beaucoup plus magnifique la nuit) : Gardens by the Bay,
Marina Barrage, Boat Quay, Clarke Quay, Robertson Quay, Asian Civilisation
Museum
Le quartier de City Hall et Bugis (National Museum, Peranakan Museum, Chijmes,
Raffle’s Hotel, Parkview Square, Kampong Glam, Arab Street, Haji Lane)
Orchard Road (un peu l’équivalent des Champs-Elysées, grande avenue pleine de
shopping mall de luxe)
Chinatown
Little India
East Coast
Botanic Gardens
Mc Ritchie Reservoir, Singapore Zoo, River Safari
Sentosa : Universal Studio si vous avez de l’argent à dépenser car les attractions
sont chères, la plage (le seul endroit où il est préférable de se baigner à Singapour)
et les beach party
Pulau Ubin ; une île encore sauvage, où vous pouvez faire du vélo et voir les derniers
kampongs (villages), caractéristiques de ce à quoi ressemblait Singapour dans les
années 60
Pour sortir le soir :
Les bons endroits pour sortir sont Boat Quay (bars et restaurants fréquentés par les
expatriés), Clarke Quay (l’endroit branché de Singapour où vous trouvez bars, boîtes de nuit,
population jeune), Outram Park (quartier plus hipster), Bugis (au niveau de Haji Lane, le Blu
Jaz café, un coin très hipster aussi).
L’alcool est très cher dans les bars. La solution la moins chère est d’acheter des bouteilles à
7-Eleven et vous avez le droit de boire dans les lieux publics jusque 22h30.
THE NATIONAL UNIVERSITY OF SINGAPORE
Le campus de NUS est très grand. Il est divisé entre une partie résidentielle au nord
(University Town ou Utown) et une partie où se trouvent les facultés où vous avez cours
(Kent Ridge campus). Vous pouvez voir une carte du campus ici : http://map.nus.edu.sg/
En raison de la taille du campus, de son aspect assez vallonné (il y a beaucoup de montées
et de descentes) et de la température extérieure, il est assez malaisé de s’y déplacer à pied.
Il y a donc des lignes de bus internes dont vous pouvez voir les lignes et les horaires ici :
http://www.nus.edu.sg/oca/doc/Bus%20Frequency%20&%20Route%20(2015).pdf
Je vous conseille aussi de télécharger sur votre portable l’application NUS NextBus pour
consulter les lignes de bus et les temps d’attente (même si cela ne fonctionne pas tout le
temps).
Sur le campus principal (Kent Ridge), vous trouvez l’hôpital (NUH), une piscine olympique,
des gymnases et terrains de sport, des foodcourts et restaurants. Vous aurez sûrement
cours à la Faculty of Arts and Social Sciences (FASS). Il faut prendre le bus D1 ou le CLB
Direct (Central Library) pour y aller depuis Utown. Le foodcourt de FASS s’appelle le Deck
et il est souvent bondé aux heures de midi donc je vous conseille d’y aller avant 12h ou
après 14h si vous souhaitez éviter la foule.
Les autres endroits intéressants pour aller déjeuner le midi sur le campus sont le foodcourt
de Yusof Ishak House ou le Mac Do situé à Engineering en face de Central Library.
Pour imprimer, le plus évident est d’aller à Central Library. J’allais aussi imprimer au
Computer Labs (à AS7 en passant par AS3) ou tout simplement à Utown. Il y avait une
imprimante dans le lobby de Cinnamon ou vous pouvez aussi aller au PC Commons ou Mac
Commons.
Autre astuce pratique : comment aller au MRT (le métro). Le campus de NUS étant un peu
excentré, cela prend du temps au départ pour trouver le chemin le plus rapide qui vous
permette de sortir du campus. Si vous vivez à Utown, la solution la plus simple est de sortir
par l’entrée nord. Il y a un arrêt de bus sur le trottoir d’en face où vous pouvez prendre le
bus 196 jusque Buona Vista MRT (de là, vous avez accès à la ligne jaune et verte du métro)
ou de marcher jusque Dover MRT (ligne verte). Il y a un raccourci à travers Singapore
Polytechnique que vous traversez pour aller jusque Dover en une dizaine de minutes.
Si vous habitez à PGP ou que vous vous trouvez sur le campus de Kent Ridge, la solution
la plus simple est de marcher depuis PGP ou de prendre le bus D2 jusque Kent Ridge MRT
(ligne jaune).
UTOWN
Le campus de Utown est très moderne et très agréable. UTown Plaza est une grande place
avec des jets d’eau et des restaurants. Vous avez The Royals Bistro qui est un peu cher
mais qui fait de la très bonne nourriture occidentale (hamburgers, salades…) idéal quand on
en a un peu marre de la nourriture asiatique. Il y a aussi Subway, Wangs, un restaurant
coréen ; Sapore, un restaurant italien ; le foodcourt Koufu (où vous pouvez goûter au petitdéjeuner singapourien avec des œufs et des kaya toasts ; ils ont aussi un très bon Mixed
Veg Rice) ; Cheers qui est un convenient store ouvert 24/24 où vous pouvez acheter de la
nourriture.
Au centre de Utown, vous trouvez une grande pelouse sur laquelle vous pouvez tout
simplement prendre le soleil ou jouer au frisbee. Des événements y sont parfois organisés
comme des concerts, des projections de film.
Autour, il y un deuxième foodcourt (Flavours), la piscine à débordement au dernier étage
du Stephen Riady Center, la salle de gym, un coiffeur, un salon d’esthéticienne, une librairie,
une pharmacie, une supérette (Fairprice), un café (Butter my Buns), un magasin d’articles
de sport, un Pizza Hut, un Starbucks. Il y avait cette année un petit restaurant taïwanais
mais il me semble qu’il va être remplacé par un nouveau restaurant de cuisine japonaise qui
s’appelle Waa Cow et qui est absolument délicieux.
Vous trouvez aussi des salles d’ordinateurs pour PC et Mac (Education Ressource Center)
où vous pouvez travailler, louer des salles de travail, imprimer.
ACTIVITÉS
Vous pouvez vous engager des clubs et associations à NUS, il y’en a vraiment beaucoup. Il
y a un Student Fair organisé en début d’année où toutes les associations sont présentées. Il
s’agit surtout de clubs de sport, artistiques, de volontariat, très peu d’associations politiques
comme à Sciences Po.
Au sein des résidences, des événements sont souvent organisés (des movie marathon, des
conférences…) ainsi que des compétitions inter-résidences et inter-facultés.
BUDGET
Logement et nourriture :
Pour le logement à Cinnamon, je payais $2610 pour le premier semestre et $2465 pour le
deuxième semestre. Pour le meal plan, je payais $864 pour le premier semestre et $816
pour le deuxième semestre.
Cependant, cela dépend du type de chambre que vous avez et aussi de la résidence dans
laquelle vous habitez. Vous pouvez voir tout le détail des tarifs pour les logements ici :
http://www.nus.edu.sg/osa/has/undergraduate/hostel-rates
Le meal plan ne prend pas en compte le repas du midi ni le dîner le samedi soir et le petitdéjeuner le dimanche matin. Il n’y a pas de meal plan pendant les vacances scolaires
également. Vous devez donc déjeuner à l’extérieur, au food-court un plat coûte entre $3 et
$5. Si vous allez dans un restaurant sur le campus, c’est plutôt entre $10 et $20.
Téléphone : j’ai acheté une carte SIM Starhub de $15 (vous pouvez aussi choisir l’autre
opérateur Singtel) qui est une carte prépayée que vous pouvez recharger en ligne sur leur
site tous les mois. Pour ma part je dépensais $17 par mois en téléphone.
Transport : vous devez vous procurer une carte EZ-Link (de $12) qui sert de carte de
transport (métro et bus). Vous pouvez aussi imprimer avec sur le campus et payer dans
quelques magasins comme 7-Eleven. Faites attention à bien choisir une carte sur laquelle il
est marqué EZ-Link (j’ai fait l’erreur d’acheter une carte de transport à l’aéroport qui n’était
pas EZ-Link) car sinon vous ne pourrez pas imprimer sur le campus avec. Je mettais
environ $50 par mois sur ma carte pour les transports.
Sorties : l’entrée dans les boîtes de nuit peut être chère et l’alcool est également très cher
(en moyenne $20 pour un cocktail). Pour les filles, vous pouvez bénéficier de l’entrée et de
boissons gratuites le mercredi soir (Lady’s Night).
A noter qu’en tant qu’aide financière supplémentaire, j’ai bénéficié de la bourse Laetitia
Craig de 5000€ à laquelle vous pouvez candidater avec Sciences Po. Les cours de soutien
que je donnais à Singapour me rapportaient également environ 200 dollars par semaine ce
qui est largement assez pour subvenir à ses besoins quotidiens par mois et vous pouvez
même en économiser une partie pour vos voyages.
Les voyages
J’ai voyagé en Malaisie, à Bali, au Vietnam, en Thaïlande, à Hong-Kong, à Taïwan et au
Japon.
Vous
pouvez
voir
mes
photos
de
voyage
sur :
https://www.flickr.com/photos/agathechapalain/
Il n’y a pas besoin de visas pour ces pays si vous avez un passeport français et que vous
visitez le pays pour une courte durée. Prenez bien sûr les compagnies low-cost qui
proposent des tarifs imbattables : TigerAir, Scoot, Jetstar, AirAsia. Pour le logement :
auberges de jeunesse ou Airbnb.