la newsletter du 2ème trimestre 2014

Edito
Newsletter
Espace Volontariats Congo
& Espace Volontariats
Kinshasa
2ème trimestre 2014
Edito
Depuis plus d’une dizaine d’années, la République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une
situation de conflits sociopolitiques dont les principales victimes sont les femmes et les enfants.
Face à ce drame, de nombreuses femmes se sont mobilisées spontanément et de façon désintéressée pour
dire « non » aux violences faites aux femmes et aux enfants.
C’est le cas par exemple de Madame Julienne LUSENGE dont l’engagement et le militantisme pour la cause de
la femme congolaise sont connus et reconnus à travers le monde. Elle est d’ailleurs décorée depuis 2012 « chevalière
de la légion d’honneur française ».
A travers ce nouveau numéro de notre newsletter, l’Espace Volontariat (EV) de Kinshasa a voulu aller à la
rencontre de ces femmes afin de promouvoir et de valoriser leur engagement volontaire et bénévole en ce mois de la
femme.
Cette démarche s’inscrit également dans la dynamique de la 2ème édition du Forum Mondial des Femmes
Francophones qui s’est tenue à Kinshasa les 3 et 4 mars 2014.
Les autorités congolaises et françaises, représentées par Monsieur Célestin VUNABANDI, Ministre du Plan et
du SMRM et Monsieur Philippe LARRIEU, Conseiller de Coopération et d’Action Culturelle à l’Ambassade de France en
RD Congo, représentant Monsieur l’Ambassadeur de France, ont répondu à notre appel. Leur présence et leur intérêt
manifeste démontrent l’importance qu’accordent ces différentes autorités au sujet des femmes, des abus de leurs
droits et de leur mobilisation citoyenne et volontaire. La cérémonie, qui a mobilisé plus de 200 personnes, s’est
terminée par un cocktail préparé et servi par des jeunes filles de la rue en cours de formation dans un des centres de
l’ONG congolaise l’Œuvre de Reclassement et de Protection des Enfants de la Rue (ORPER).
Le prochain rendez-vous à Kinshasa est fixé en octobre 2014 pour la célébration de la Journée du Volontariat
français (JVF)
Bonne fête à toutes les femmes du monde !
Bonne lecture
Moussa BAH
France Volontaires – Espace
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Événements
RDC
Les femmes volontaires mises à l’honneur à l’Espace Volontariats de
Kinshasa !
« L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et pour tous », tel était le thème de la Journée
Internationale de la Femme ce 08 mars 2014. Ainsi, il était crucial de rendre hommage à toutes ces femmes de tous
horizons qui se mobilisent en poursuivant le but commun de rendre le progrès possible et de célébrer leur engagement,
leur courage et leur détermination.
Entre le Forum des Femmes Francophones qui s’est tenu les 03 et 04 mars 2014 à Kinshasa et la Journée
Internationale de la Femme, France Volontaires, en partenariat avec le programme des Volontaires de Nations-Unies, le
Secrétariat National du Volontariat et l’association congolaise Solidarité Féminine pour la Paix et le Développement, a
organisé la Journée des Femmes au Cœur du Volontariat le 06 mars 2014 à l’Institut Français de Kinshasa.
Cette journée a été l’occasion de célébrer la diversité des engagements volontaires des femmes grâce à la tenue
de stands d’associations féminines ou en faveur des droits des femmes. Du centre d’accueil de jeunes filles de la rue aux
« mamans » transformant des produits agricoles en passant par les Guides du Congo de la RDC, ce fût douze associations
qui ont pu faire connaître leurs actions, échanger avec d’autres associations… pour ainsi donner au volontariat tout son
sens en tant que facteur de socialisation et d’éducation en offrant aux femmes un cadre pour une participation active à
la vie sociale et citoyenne.
Après la visite des stands, les officiels ont à leur tour rendu hommage aux engagements des femmes, autant
pour s’émanciper que pour apporter un changement profond dans la société et faire progresser la démocratie. Cet
hommage a notamment été rendu par Monsieur Célestin VUNABANDI, Ministre du Plan et du Suivi de la Mise en œuvre
de la Révolution de la Modernité, Monsieur Philippe LARRIEU, Conseiller de Coopération et d’Action Culturelle de
l’Ambassade de France en RD Congo. Ces autorités, tant congolaises que françaises, ont pu soutenir les femmes
volontaires devant environ 200 invités.
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Des femmes volontaires se sont ensuite exprimées à travers les voix de Madame Julienne LUSENGE, Présidente
de la SOFEPADI, Directrice du Fonds pour les Femmes Congolaises et décorée Chevalière de la Légion d’honneur
française pour son engagement en faveur des droits des femmes mais aussi de volontaires congolaises, des Nations
Unies et de France Volontaires qui s’engagent dans le même combat avec la même énergie et les mêmes espoirs de
changements.
Clôturée par un cocktail préparé et servi par des anciens jeunes de la rue , actuellement encadrés et formés par
une association congolaise soutenue par le Fonds Social de Développement de l’Ambassade de France en RD Congo, la
Journée a permis des rencontres, des échanges d’expériences mais aussi d’encourager toutes les femmes qui choisissent
de s’engager pour faire évoluer les mentalités et lutter contre les inégalités. Cette journée a peut- être même permis de
susciter de nouvelles vocations grâce à une meilleure connaissance du volontariat promu lors de cette journée et
largement relayée par divers organes de presse.
Comme le dit un proverbe congolais, « on ne lave pas la figure avec un seul doigt », c’est donc ensemble et
avec les efforts de chacune et de chacun que le volontariat peut constituer un outil de développement et de
renforcement de la paix permettant ainsi un meilleur respect des droits des femmes.
Caroline JOLLY
Volontaire de Solidarité Internationale
Chargée de communication de l’EV de Kinshasa et
Chargée du Suivi du Fond Social de l’Ambassade de France en RDC
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Les retrouvailles entre Madame Yamina BENGUIGUI, Ministre déléguée
chargée de la Francophonie, et les filles de la rue en cours de réinsertion au
Forum Mondial des Femmes Francophones
Lors de sa visite dans un centre d’hébergement de jeunes filles de la rue en juillet 2013, Madame Yamina
BENGUIGUI, ministre déléguée à la Francophonie, avait invité sept filles encadrées par l’Œuvre de Reclassement et de
Protection des Enfants de la Rue (ORPER) à prendre part au Forum Mondial des Femmes Francophones en mars 2014.
Cet évènement international avait pour objectif de promouvoir les femmes comme actrices du développement,
l’accès à la scolarisation des filles et leur maintien à l’école jusqu’à au moins 16 ans.
À cette occasion, Rachel MWANZA, ancienne enfant des rues et aujourd’hui actrice internationale, a pu s’exprimer en
ces termes devant les 3.000 invités présents ce jour-là au Palais du Peuple: « un jour, mon père a perdu son travail et je
suis devenu une shégué, une enfant de la rue comme il y en a des milliers ici à Kinshasa. Comme il y en a des millions
dans le monde. Avant de devenir actrice de cinéma, j’ai vécu dans la rue. Là j'ai connu la peur, la faim, la violence et le
désespoir […] Moi, dans la rue ici à Kinshasa, je rêvais d’aller à l’école. Tout simplement, comme vos enfants. Dieu
merci mon rêve se réalise. Après 4 ans dans la rue, j'ai enfin mis l’uniforme pour aller à l’école. Aujourd'hui je suis ici
devant vous. Mais mes amis sont encore dans la rue. Ils attendent aussi que leur rêve se réalise. »
Il était important que le discours de Rachel soit soutenu par la présence d’autres jeunes filles de la rue. Celles-ci
sont accompagnées dans leurs réinsertions via des médiations familiales et des formations professionnelles. Fières de
leurs parcours, elles ont pu échanger avec Yamina BENGUIGUI sur leurs histoires et leurs espoirs.
Ces espoirs sont possibles grâce à leur courage et au travail des ONG congolaises coordonnées par le Réseau
des Educateurs des Enfants et Jeunes de la Rue (REEJER) et soutenues par l’Ambassade de France en RD Congo.
Exécuté en partenariat avec les autorités locales et suivi par Caroline JOLLY (Volontaire de Solidarité Internationale mise
à disposition par France Volontaires), le Fonds Social de Développement symbolise la coopération franco-congolaise en
matière de protection de l’enfance. Il permet en effet de soutenir 14 associations avec comme objectif la scolarisation
et la réinsertion de plus de 2800 enfants et jeunes de la rue tout en incluant le renforcement des capacités des acteurs
associatifs locaux.
Madame Yamina BENGUIGUI
entourée des jeunes filles
et de Caroline JOLLY
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Du côté des partenaires…
Projecteur sur l’association SOFEPADI
‘‘La solidarité est notre force’’, Julienne LUSENGE, militante des Droits des Femmes
Julienne LUSENGE, Présidente de l’association SOFEPADI, se bat depuis quatorze ans pour dénoncer les violences sexuelles faites aux
femmes et faciliter leur accès à la justice. Julienne a participé à la rencontre du 6 mars, nous en avons profité pour lui poser quelques
questions.
DRC IN FOCUS - Comment est né votre engagement en faveur des droits des femmes et de l’égalité des sexes?
Julienne LUSENGE - Depuis mon plus jeune âge, je n’ai jamais supporté les injustices ni les égalités à l’encontre de toute personne que
ce soit et je me suis toujours positionnée à cet égard. Mon engagement pour les femmes et les enfants s’est précisé à l’époque du
conflit interethnique en Ituri où je travaillais pour une radio locale. A cette époque, j’animais une émission sur les droits des femmes
et des enfants. J’avais l’habitude de diffuser tous les matins un message destiné aux femmes pour les inciter à aider celles en détresse.
J’allais aussi dans les villages de l’Ituri rencontrer les femmes victimes de violations des droits humains pour les sensibiliser sur leurs
droits et relayer leurs questions auprès de la justice ou du médecin pour ensuite diffuser les réponses aux questions à l’antenne.
Quand la radio a fermé, j’ai continué mon combat en créant SOFEPADI avec mes collègues. Nous ne pouvions pas rester sans rien
faire.
Quel est votre message en cette journée de la femme ?
Nous, les femmes, nous pensons que le changement est possible et que nous pouvons y contribuer. Nous, les femmes, nous voulons
vivre dans la sécurité et la sérénité pour être en mesure de pouvoir faire changer les choses dans la communauté.
Je voudrais dire aux femmes de revendiquer leurs droits et combattre les injustices, non en se battant contre les gens mais en les
amenant à comprendre qu’on ne peut pas vivre dans la violence. J’appelle aussi les hommes à s’impliquer dans la lutte en faveur de
l’égalité des sexes et d’accepter les femmes comme partenaires complémentaires : On doit comprendre que la femme et l’homme
sont égaux en droit et sont amenés à travailler ensemble, s’entraider pour apporter le changement dans la communauté.
Pour vous, quel sens prend le volontariat dans votre combat ?
Le volontariat, c’est l’amour du prochain, c’est aussi le fait de ne pas tolérer l’injustice, l’inégalité, la souffrance des autres sans rien
faire. Le volontariat, c’est être prêt à s’engager pour changer une situation. En RDC, les femmes des villages sont des vrais volontaires:
toutes contribuent au bien-être de la communauté. Nous, les femmes, nous sommes solidaires et cette solidarité est notre force. On
pense souvent qu’en RDC, il n’y a que l’histoire des violences sexuelles, mais il y aussi l’histoire de la solidarité des femmes. Les
victimes sont aidées par des groupes de femmes qui leur donnent les premiers soins, le soutien psychologique, qui les aident à
accéder à la justice, etc … L’histoire de la solidarité doit continuer! Les volontaires, c’est la solidarité en action: les volontaires
travaillent sans regarder à ce qu’ils gagnent par rapport à ce qu’ils font, mais plutôt ce qu’ils gagnent par rapport à la solidarité qu’ils
ont manifesté : combien de vies avons-nous sauvé ? Combien de personnes en détresse avons-nous aidé ? C’est ça notre force : nous
devons continuer à faire du bien, à aider les autres, sans regarder à ce que ça nous rapporte!
Propos recueillis par Alexandra DEBOURNONVILLE. Article de la DRC in Focus, Newsletter des Volontaires des Nations-Unies en RDC
Madame
Julienne LUSENGE
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Jalons vers un service civil volontaire en RDC
A la suite de la célébration de l’Année Internationale des Volontaires en 2001, et par sa résolution
A/RES.56/38 du 5 décembre 2001, l’ Assemblée Générale des Nations Unies a recommandé aux gouvernements
des pays membres en collaboration avec les Agences du système des Nations-Unies , la société civile et le secteur
privé de définir ensemble les modalités de mieux faire connaitre, faciliter et promouvoir le volontariat.
C’est ainsi qu’a été créé en 2002, le Secrétariat National du Volontariat. Placée sous la tutelle du Ministère du
Plan et de la Reconstruction, cette structure a été chargée de capitaliser les acquis de l’Année Internationale des
Volontaires et de promouvoir le volontariat sous toutes ses formes.
En 2011, à l’occasion de la célébration du Dixième Anniversaire de l’Année Internationale des Volontaires, un
Rapport général sur le développement du volontariat en République démocratique du Congo de 2001 à 2011 a été
produit. Il faisait état, d’une part de quelques réalisations louables notamment des actions de sensibilisation et de
formation entreprises surtout dans la capitale, et d’autre part de principales difficultés qui ont amené ce service à
une véritable léthargie : « Faute de textes légaux forts, d’un engagement ferme du gouvernement, et d’un appui des
bailleurs de fonds, les réalisations du Secrétariat National du Volontariat sont demeurées insignifiantes et non
convaincantes ». Aussi, en février 2011, le Ministre du Plan a-t-il formellement adressé au Programme VNU une
requête visant à doter le pays d’un Programme national de volontariat.
En 2013, l’actuel Ministre du Plan et Suivi de la mise en œuvre de la Révolution de la Modernité, M. Célestin
VUNABANDI, a relancé cette requête auprès du PNUD et a exprimé sa détermination à redynamiser le secteur du
volontariat en RDC. Une Consultante internationale a aussitôt été recrutée par le PNUD pour aider le Gouvernement
congolais dans l’élaboration d’une politique nationale du volontariat.
Le résultat est constitué à ce jour d’un Projet de « Politique nationale de volontariat » dans laquelle se
déclinera un « Service Civique Volontaire ». Il s’agira de mobiliser sur base des critères de volontariat les jeunes
diplômés des Universités ou du secondaire qui acceptent de servir dans des missions d’intérêt général, au sein des
entreprises publiques, paraétatiques ou privées, ainsi que dans des ONG de développement, pendant 6 mois, 9
mois, 12 mois ou 24 mois. Ce temps passé à se rendre utiles à la communauté dans les grands domaines considérés
comme prioritaires pour l’avenir du pays, constituera par ailleurs pour ces jeunes un temps de brassage et de mixité
sociale, une réelle occasion offerte aux jeunes diplômés de sortir de leur milieu, d’apprendre la vie en collectivité et
le travail en équipe, de vivre une expérience nouvelle et de découvrir un environnement et des gens différents. Un
véritable moment d’initiation à la citoyenneté active que nous réserve un proche avenir.
Flavien MUNZULUBA KINIER,
Secrétaire National du Volontariat en RDCongo
Ministère du Plan et du SMRM
Stand du Secrétariat National du
Volontariat lors de la cérémonie
du 6 mars à Kinshasa
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Témoignage de volontaire
Interview de Maxime VERNIER
Maxime est arrivée en 2013 à Luozi pour effectuer une mission d’appui au développement durable de la filière
agricole en RDC pour une durée de 2 ans. Les femmes et la République Démocratique du Congo étant à l’honneur de cette
newsletter nous avons recueilli son témoignage.
Quel est ton parcours professionnel ?
J’ai réalisé mes études à l’ISTOM, une école qui forme des ingénieurs en agro-développement international. Au
cours de mon parcours, j’ai pu réaliser plusieurs stages à l’étranger généralement dans des pays tropicaux. A titre d’exemple,
mon stage de fin d’études m’a permis de travailler sur un projet de gestion des ressources naturelles de l’île de Pâques. Ma
mission était axée sur la lutte contre l’érosion et la mise en place d’actions de plantations communautaires. Ayant postulé à
une mission de volontariat immédiatement après mon diplôme, cette expérience représente pour moi un moyen d’accès au
monde professionnel et une découverte plus approfondie de découverte d’une autre culture et d’adaptation dans un
nouveau contexte.
En effet, j’avais déjà eu l’opportunité de partir en Afrique
grâce à un stage de 3 mois effectué au Burkina Faso. C’est au cours de
celui-ci que j’ai pu me rendre compte de l’immense richesse culturelle
de ce pays et par extrapolation de ce continent. L’infime part de la
diversité culturelle que j’avais eu la chance de pouvoir observer
m’avait réellement intriguée et séduite. J’ai toujours eu envie de
découvrir d’autres pays ainsi que d’autres cultures, mais me
promettant la prochaine fois de m'y imprégner plus longtemps. Grâce
au volontariat, c’est chose faite !
Enquête auprès des producteurs
d'huile de palme
Peux-tu nous présenter ta mission ?
J’ai eu envie de venir en RDC pour combattre mes préjugés. La première fois qu’on m’a proposée la RDC j’ai tout de
suite eu des arrière-pensées négatives. Cependant, après réflexion, je me suis rappelée que je ne connaissais ce pays que par
les informations données par la presse, la radio ou la télévision… Si je devais avoir une opinion sur ce pays, autant y aller et
juger par moi-même.
Ainsi, représentant ma première expérience professionnelle, mon volontariat se déroule au sein d’Agrisud
International et s’intègre dans un programme d’appui au développement durable de la filière agricole dans la vallée de Luala,
Bas-Congo (RDC). Ma mission consiste à appuyer le suivi technico-économique des exploitations agricoles soutenues par le
projet. Le projet tendant vers sa fin, j’ai également pour rôle la capitalisation et l’appréciation des résultats du projet. Je
travaille donc en étroite collaboration avec les animateurs et les coordinateurs du projet. C’est un travail à la fois de bureau
avec la réalisation d’analyses, et de terrain, avec les vérifications et les évaluations menées auprès des bénéficiaires.
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Le volontariat s’est ouvert à moi comme continuation logique dans ma démarche professionnelle. Je souhaite continuer dans
le secteur du développement à l’international. Ainsi, ce volontariat est une façon de me conforter dans ce choix et d’acquérir
de nouvelles expériences.
… Et sur un plan personnel ?
Si ma mission principale est le suivi technico économique, la capitalisation me permet de toucher à toutes les
activités du projet, ce qui représente un grand intérêt en termes professionnels. Par ailleurs, le fait de travailler et d’échanger
avec l’ensemble des membres du projet est un véritable enrichissement aussi bien professionnel que personnel. De plus, le
fait de vivre en région rurale m’a permis d’évaluer ma capacité à m’adapter. L’isolement, les limitations d’accessibilité à l’eau
et à l’électricité sont des difficultés que l’on peut (ou ne peut) supporter qu’une fois les ayant vécus. Pour finir, la lessive à la
main, la cuisine au réchaud à pétrole, les enlisements et les bricolages « système D » n’ont presque plus de secrets pour moi.
L’intégration avec les locaux n’a pas était une chose facile. La barrière de la langue est une des principales raisons.
Cependant, depuis quelque temps, je commence à percevoir un changement. Je me suis mise à apprendre le kikongo et le
fait de sortir tous les jours me permet d’être abordée de plus en plus dans la rue. Je discute à présent de longs moments avec
mes voisins et les femmes aux marchés et tout cela est très plaisant.
En fait, pour moi, une expérience à l’étranger est un formidable moyen d’évoluer, d’apprendre et de découvrir. Elle me
permet de « grandir » comme j’aime le dire.
La parole aux volontaires
Marie SOULIE, Volontaire de Solidarité Internationale au sein du FNUAP Congo en tant que chargée de programme en santé
de la reproduction s’est rendue à Kinshasa avec l’équipe de France Volontaires à l’occasion du Forum International des
Femmes francophones. Elle a été marquée par la volonté de Caroline JOLLY d’organiser une belle rencontre en parallèle de
l’événement international et a choisi de partager ce moment émouvant avec nous.
Derrière cette parole, il fallait des actes : Des retrouvailles tant attendues entre Yamina BENGUIGUI et des
désormais anciennes filles de la rue, en marge du récent forum international des femmes francophones tenu du 3 au 4
mars à Kinshasa en République Démocratique du Congo.
Rencontrées dans leur centre d’accueil et de réinsertion il y a un an, Yamina BENGUIGUI, ministre français déléguée
en charge de la Francophonie invitait un panel de jeunes filles congolaises issues de la rue, à cette seconde édition du Forum
Mondial des Femmes Francophones.
Cette invitation, les filles l’avaient conservée précieusement dans un coin de leur cœur et attendaient patiemment
sa concrétisation. Mais, pas de cartons d’invitation pour ces filles, seule cette invitation lancée devant les caméras. Et témoin
de ce moment : Caroline JOLLY.
Il faut croire qu’à ce moment-là, Caroline s’est fait la promesse d’accompagner ces filles à ce forum. Une des raisons,
qui explique en partie sa détermination tout au long des préparatifs du forum pour inclure ces jeunes filles parmi les invitées.
Puis la machine se met en marche…des invitations aux inscriptions sur la liste des participants, de l’obtention des
badges à l’accompagnement dans la salle de cérémonie, des murmures à la chargée de communication de la Ministre sur la
présence des filles à la fameuse rencontre à l’issue de la conférence de presse, ce fut un véritable exercice de ténacité pour
réunir les conditions de cette rencontre souhaitée par la Ministre et tant attendue par ces jeunes filles.
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Ces dernières étaient l’illustration même des messages forts qu’on peut attendre d’un tel forum : les combats à
mener pour aider les enfants de la rue, les initiatives de réinsertion à soutenir et les formidables énergies à valoriser : celles
de ces filles qui se battent pour changer leur destin sombrement écrit.
Le résultat est là, des embrassades, une belle photo de famille chargée d’émotions pour ces jeunes filles qui ont
conté une partie de leur vie et de leurs envies à la Ministre.
Mais ce résultat n’aurait pas été possible sans la détermination de l’ombre de Caroline, pour qui la réussite de ce
forum de Kinshasa passait aussi par cette rencontre. Au delà d’une promesse à honorer, il s’agissait de donner la parole à ces
jeunes filles dont la situation semblable à des milliers d’autres à Kinshasa et dans le monde était au cœur des discussions du
forum.
Cette anecdote racontée ici n’est qu’une parmi tant d’autres mais elle illustre en toute simplicité les actions
solidaires menées chaque jour par les volontaires, comme pour nous rappeler que même lors de ces grands sommets
internationaux, les petits pas font les grands changements !
Marie SOULIE
Boyeli malamu pe Bayo*
Au cours du premier trimestre, deux VSI envoyées par France Volontaires ont terminé leurs missions au sein de
l’UNICEF Congo. Murielle COIRET, partie début janvier et qui occupait le poste de chargée de projet pour la réduction
des violences faites aux femmes et aux enfants, suivie par Fanny KRZYCH partie fin mars et qui occupait le poste de
chargée de communication.
Notons également les départs de Caroline HURON, coordinatrice ASI à Brazzaville et de Kévin KIEFFER VNU auprès du
PNUD au cours du mois de février.
Nous leurs souhaitons bonne chance dans leurs nouveaux projets !
Nous accueillerons bientôt de nouveaux volontaires France Volontaires : Ndrina RALAIARIFERA arrivera le 9 avril et
sera en mission auprès de WCS dans le Parc National de Nouabalé-Ndoki au Nord du Congo Brazzaville en tant que
formateur mécanicien.
Au mois de mai Fatim DIALLO débutera sa mission en tant qu’assistante aux partenariats, mobilisation des ressources et
plaidoyer au sein de l’UNFPA Congo.
Nous vous donnerons de leurs nouvelles dans les prochaines newsletters.
Nous souhaitons également la bienvenue à :
- Clémence ANCERY, volontaire en service civique auprès de l'Association des Scouts et Guides du Congo en tant
qu’assistante technique à l’équipe de direction ;
- Luc-Antoine BONTE, coordonateur ASI à Pointe Noire ;
- Valentine BARALDI, coordonatrice ASI à Brazzaville ;
- Marit DAHL HJORT, bénévole norvégienne auprès de l'Association des Scouts et Guides du Congo et de l’organisation
de société civile Comptoir Juridique Junior ;
- Thibaut VILLIERS-MORJAME, VSI DCC affecté à Bwamanda dans la province de l'Equateur en RDCongo en tant que chef
de projet de la réfection du couvent.
*Boyeli malamu pe bayo : Bienvenue et au revoir
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Agenda
Programme de l’Espace
Volontariats
Tous les lundis et mardis soirs : Cours de lingala
En avril : Rencontre à l’EV autour d’un petit
déjeuner avec le nouvel ambassadeur de
France.
Pot d’accueil : 11 avril 2014
Pot d’accueil : mai 2014
Mbongui : jeudi 24 avril 2014 :La domination
masculine.
Le “bon coin”
Petites annonces
IECD recrute des volontaires de solidarité
internationale pour des postes de :
- chef de projet – Programme d’appui aux structures de
santé Internationale pour une durée d’un an renouvelable
au Congo Brazzaville à Pointe Noire.
Pour plus d’informations, cliquez ici.
- assistant technique – Programme d’appui aux TPE à
Kinshasa en RDCongo.
Si l’offre vous intéresse, cliquez ici.
Mbongui : jeudi 29 mai 2014 : La découverte de
l’ethnie Mbochi
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