Chez les heureux du

Transcription

Chez les heureux du
Humour « Canteloup
n’arrête jamais »
L’irrésistible imitateur revient
aux Folies-Bergère (Paris IXe ), à partir
du 4 avril. Réservations conseillées.
L’avis du Figaro : Pour les 100 ans de cet humaniste joyeux, voici
sa biographie largement illustrée. Cette réédition
plante le décor de ce « charmant photographe
plein d’humour ». Éditions Hoëbeke, 32 €.
L’avis du Figaro : Un nouvel extrait de l’album de Madonna,
«I Don’t Give A»
@
« Le Live » avec Rover
« Jurassic Park
une exposition au Palazzo Strozzi
raconte comment, à l’aube du XXe siècle,
une petite communauté anglophone se
passionna pour la Toscane.
Pas d’éoliennes
au Mont-Saint-Michel
L’État et les régions Bretagne
et Basse-Normandie
préparent un périmètre
d’exclusion des éoliennes
de 20 à 40 km autour
du Mont-Saint-Michel.
En juin, l’Unesco doit dire
si les éoliennes menacent
la vue autour du site.
Ce périmètre entérine
la pratique de l’État
qui sur 13 projets déposés
ces dernières années
en a refusé 10.
ÉRIC BIÉTRY-RIVIERRE
ENVOYÉ SPÉCIAL À FLORENCE
I
» revient en 3D
en bref
▼
ARTS De Sargent à Mary Cassatt,
l existe une manière de visiter Florence hors des foules et qui est très
romantique. Elle consiste à suivre
ces Anglo-Américains qui, à la fin
du XIXe siècle, se sont plongés avec
délice dans l’histoire et la lumière toscanes. Ils ont laissé de belles traces, encore
fraîches. À Settignano, sur les hauteurs,
on croit toujours deviner les ombrelles
des ladies dans le jardin de la villa Gamberaia. Il a été restauré par leurs soins et
synthétise de la manière la plus charmante la Renaissance et l’impressionnisme. L’Anglaise Edith Wharton a écrit à
son propos : « Ses différents aspects apparaissent progressivement de telle façon
que, lorsqu’on le parcourt, on reçoit un
ensemble d’impressions plutôt qu’une vue
unique. »
Non loin, via Bolognese, sur une autre
colline, la villa La Pietra dépend de l’université de New York. Les étudiants en
histoire de l’art qui y sont en résidence
ramassent ici les olives, entretiennent
l’orangeraie et font pousser leurs laitues
bio. Le jardinier en chef, comme tous les
jardiniers en chef, est un homme exquis.
Il raconte qu’autrefois la villa était propriété des Sassetti, puis des Capponi. Elle
a été achetée au début du XXe siècle par
Hortense Mitchell, héritière de banquiers chicagoans. Avec son mari, Arthur Acton, collectionneur et antiquaire
londonien qui avait travaillé avec l’architecte Stanford White, Hortense entreprit la première la refonte du jardin
dans l’intention d’en restituer le dessin
original.
Depuis, les trois terrasses de buis
taillés cascadent à partir d’une splendide
collection de peintures, de statues, de tapisseries, et de pièces archéologiques. Le
domaine a aussi appartenu au fils Acton.
Harold, écrivain et fin connaisseur de
l’art chinois, avait été formé par Bernard
Berenson, Craig Smith et Frederick
Hartt, des sommités qui ont considéra-
samedi 17 - dimanche 18 mars 2012
En direct sur lefigaro.fr/culture
Photo « Doisneau »
EDITIONS HOËBEKE
J.-C.MARMARA/LE FIGARO
LE FIGARO
A Torre Galli :
dames dans
un jardin,
1910,
John Singer
Sargent.
THE ROYAL ACADEMY
OF ARTS
Réconciliation
chez les Rolling Stones
blement fait avancer la connaissance de
la Renaissance. Sir Harold a été l’une des
dernières figures de la communauté
anglo-américaine de Florence. Il a tout
légué à l’université de New York, qui a
mis au point un cycle d’études sur l’art
depuis 1994. Visites guidées tous les vendredis, sur rendez-vous uniquement.
Merci sir Harold.
Nouveaux Médicis
Autrement, dans un des palais du centre,
via Benci, le petit musée fondé par Herbert P. Horne rappelle que ce connaisseur alimenta les Musées de Philadelphie
et de New York au moment où ceux-ci
bâtissaient leurs collections du XIVe et
XVe italiens. Juste retour des choses, à
deux pas, on retrouve cette petite société
en peinture. Le Palazzo Strozzi lui consacre une exposition. Historiens, collectionneurs, écrivains et artistes, stimulés
par le patrimoine et l’atmosphère méditerranéenne, posent en nouveaux Médicis, se croient en Arcadie. Ils se peignent
les uns les autres. Outre de doux paysages et de subtils jeux floraux du couple
Duveneck et de William Merritt Chase on
croise ainsi de magistraux portraits : les
auteurs Henry James et Vernon Lee, le
préraphaélite William Morris… Mary
Cassatt voisine avec James Abbott McNeill Whistler (son portrait inachevé du
riche esthète George Vanderbilt vient de
Washington). Bien sûr, puisque c’est un
enfant du pays, honneur est fait au virtuose et aristocratique John Singer Sargent. Il est confronté à l’ami de Degas,
Giovanni Boldini. L’arrogant comte de
Dalhousie du premier et le peintre
Lawrence Alexander Harrison saisi par le
second rivalisent de dandysme. ■
Exposition « Americani a Firenze »,
jusqu’au 15 juillet. Palazzo Strozzi,
piazza Strozzi, Florence. Catalogue
en italien ou en anglais, Musée/Marsilio,
288 p., 30 €. Tél. : + 39 055 264 5 155.
www.palazzostrozzi.org
Mick Jagger et Keith Richards
ont mis fin à près de deux ans
de brouille liée à la publication
des Mémoires du guitariste
des Rolling Stones. Keith
Richards y dépeignait
le chanteur en personnage
« insupportable ».
Interrogés par le magazine
Rolling Stone, les deux hommes
conviennent qu’il est temps
de tourner la page.
Alors que le groupe fêtera
son cinquantième
anniversaire l’an prochain
et à cette occasion,
un livre-disque retraçant
leur carrière sera publié.
Une nouvelle tournée mondiale
pourrait être organisée mais
pas avant 2013 selon
le magazine américain.
MÉCÉNAT Le couple Thea et Ethan Wagner donne
300 œuvres à la Centre Pompidou Foundation.
collection de ce couple, nécessairement
pointue, couvre une période allant des
années 1950 à nos jours avec une majoienvenue Chez les heureux du
rité d’œuvres produites durant les deux
monde, dirait la romancière
dernières décennies. Le plus original de
américaine de Paris, Edith
cette donation - pratique plus courante
Wharton. Les collectionneurs
au pays où capitalisme et philanthropie
new-yorkais Thea Westreich
vont de pair - est qu’elle se divise en
Wagner et Ethan Wagner ont officielledeux, recréant un axe France-Amériment annoncé, jeudi, leur donation de
que.
plus de 800 œuvres d’artistes contemAu Whitney Museum, les Wagner
porains au Whitney Museum de New
donnent près de 500 œuvres d’artistes
York et à la Centre Pomphares de la scène améripidou Foundation qui recaine et internationale :
groupe les Amis amériDan Flavin, Robert Gober,
cains
du
Centre
Jenny Holzer, Jeff Koons,
Pompidou. On savait les
Cindy Sherman, Lawrence
négociations dans leur
Weiner, Cady Noland
dernière ligne droite.
(Patty Hearst), Sol LeWitt,
Mais les récentes déclaBruce Nauman, une série
rations, très sévères, du
de Christopher Wool, Riprésident de cette fondachard Prince, un ensemble
tion de soutien, Robert
de vintages de Diane Arbus
Rubin, à l’encontre du
et 50 photos de Lee Frieprésident du Centre
lander… Que des rois du
Pompidou, Alain Seban,
marché ! À la Centre Pomdans Le Monde du 25 fépidou Foundation, les Wavrier, laissait planer un Fraught Times de Philippe gner donnent 300 œuvres
doute. Il semble balayé Parreno, a déjà été exposé de 27 artistes européens et
au Centre Pompidou,
par ce don fantastique
internationaux, soit Marà Paris. DR
pour les collections putin Barré, Philippe Parreno
bliques françaises.
(Fraught Times, son arbre
L’histoire des collections impresde Noël de 2009), Danh Vo, Miroslav
sionnistes et modernes, si précoces et
Tichy, mais aussi 30 Keith Tyson, les
enthousiastes de l’autre côté de l’Atlanjeunes stars Simon Starling et Mark
tique, se répéterait-elle ? Thea WesWallinger (Angel, 1997). Certains
treich Wagner a développé, avec son
auraient rêvé d’échanger les cadeaux,
époux, une société de conseil en art très
de voir les artistes français au Whitney
reconnue à New York. L’abondante
et les rois américains chez nous. ■
VALÉRIE DUPONCHELLE
A
B