CAISSES SOCIALES Assurances sociales – Obligations de l
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CAISSES SOCIALES Assurances sociales – Obligations de l
Fiche économique n° 28 – avril 2007 CAISSES SOCIALES Assurances sociales – Obligations de l’employeur Le système suisse d’assurances sociales est relativement complexe, avec ses différentes composantes, telles que AVS/AI, Allocations familiales, Caisses de pension, Assurances accident, - maladie et - chômage. Pour savoir ce qui est obligatoire pour l’entrepreneur, il faut examiner la forme juridique. En règle générale, les fondateurs de raisons individuelles, de sociétés en commandite et en nom collectif ont le statut de travailleur indépendant et sont donc responsables de leur prévoyance. Les fondateurs de sociétés anonymes et de Sàrl sont à la fois entrepreneurs et employés. Ils ont donc le statut de travailleur dépendant aux yeux des assurances sociales et la plupart des assurances sont obligatoires. Concernant les employés, l’affiliation est en revanche clairement obligatoire et cette fiche économique a pour vocation d’en résumer les principaux aspects. Les trois piliers du système suisse de prévoyance publique, d’entreprise et individuelle sont sensés assurer la sécurité lors de la retraite, en cas d’invalidité et en cas de décès et garantir un standard de vie décent une fois l’activité interrompue. 1er pilier : AVS/AI/APG L’assurance vieillesse et survivants (AVS) doit couvrir les premières nécessités des rentiers. L’assurance invalidité (AI) prend en charge les conséquences financières de l’invalidité. Le régime des allocations pour perte de gain (APG) compense en partie les pertes de gain pour cause de service militaire, de protection civile et de maternité. Ces assurances sont financées par les cotisations des employeurs et des employés ainsi que par la Confédération et les cantons. Le 1er pilier est obligatoire pour tous les collaborateurs : Suisses, étrangers et membres de la famille de l’entrepreneur. L’épouse travaillant dans l’entreprise et qui ne reçoit pas de salaire en espèces n’est pas soumise à la cotisation si l’époux paie au moins le double de la cotisation minimale. Chaque entreprise doit être inscrite auprès d’une caisse de compensation, par exemple la Caisse AVS de la CVCI. Les travailleurs indépendants cotisent au maximum 9,5 % de leur revenu pour l’AVS, l’AI et l’APG (7,8 % pour l’AVS, 1,4 % pour l’AI et 0,3 % pour l’APG). Pour les employés, l’entreprise doit décompter toute la cotisation d’AVS (10,1 %) et retirer la moitié de cette cotisation du salaire brut de l’employé (éventuelles gratifications, provisions, etc. comprises). 2e pilier : caisse de pension (LPP) Afin de garantir le maintien du standard de vie, la loi sur la prévoyance professionnelle (LPP) prévoit, depuis 1985, l’assurance obligatoire pour tous les employés dès 18 ans (risque) et à partir de 25 ans (assurance-épargne). Actuellement, un salaire annuel minimal de 19'350 francs constitue la condition préalable. Le maximum du revenu soumis à l’assurance s’élève à 77'400 francs, mais on peut mettre la barre plus haut. L’employeur doit assumer au moins 50 % des primes de risque, d’épargne et de fonds de garantie. Selon l’âge et le sexe, les primes sont différentes et se situent entre 7 % et 18 % du revenu (plus la personne est âgée, plus la prime est élevée. Fiche économique n° 28 – Assurances sociales 2 Les caisses de retraite sont soumises à des autorités de surveillance cantonales et fédérales ; elles peuvent avoir différentes formes juridiques. Avant de s’affilier à une institution de prévoyance, il est conseillé de bien comparer les frais, les prestations et les dépenses pour l’administration. Parfois, les différences sont considérables. Les caisses sociales de la CVCI sont à même de vous conseiller en la matière. Allocations familiales (AF) Complémentaires au revenu, les allocations familiales visent à compenser en partie les charges familiales. Chaque canton dispose de sa propre réglementation. Vaud accorde des allocations pour enfants, - de formation et - de naissance. Les employeurs doivent être affiliés à une caisse de compensation pour allocations familiales, telle que par exemple la Caisse de la CVCI dont le taux de cotisation s’élève à 1.83 % (membres). Assurance-chômage (AC) Cette assurance garantit, en partie et à durée déterminée, le droit au salaire en cas de chômage. Elle est obligatoire pour les employés. L’entreprise doit payer des contributions pour son personnel (2 %, dont 1 % retenu sur le salaire, idem AVS). Les travailleurs indépendants ne peuvent pas s’assurer contre le chômage. Assurance-accidents (LAA) L’assurance-accidents est facultative pour les travailleurs indépendants, mais obligatoire pour les collaborateurs. L’entrepreneur peut s’affilier auprès de la Suva ou d’une assurance-accidents collective selon la LAA. L’assurance assume les frais de traitement et compense en partie la perte de gain avec des indemnités journalières. En cas d’invalidité due à un accident, elle paie la rente et soutient les survivants après le décès de l’assuré. Assurance-accidents non professionnels (AANP) Cette assurance prend en charge les conséquences d’accidents qui n’ont pas lieu au travail. Tous les employés doivent être assurés, trajet domicile-travail inclus, s'ils travaillent au moins 8 heures par semaine chez un même employeur. Ce dernier peut exiger les primes de l'assuranceaccidents non professionnels auprès de son employé. Assurance en cas de perte de gain Les employeurs sont obligés, en cas de maladie, de continuer à rémunérer leurs employés pendant un certain temps ; la loi fixe une durée minimale de 3 semaines durant la 1ère année de service. Il est donc conseillé de contracter une assurance couvrant la perte de gain en cas de maladie auprès d’une assurance. La moitié des primes peut être facturée au personnel. Pour complément d’information, vous pouvez parcourir les pages y relatives de notre site www.cvci.ch/go/caisses. GPB/avril 2007 AVENUE D'OUCHY 47 T +41 (0)21 613 35 35 CP 315 - 1001 LAUSANNE F +41 (0)21 613 35 05 [email protected] WWW.CVCI.CH