MATIERE : PSYCHOLOGIE DE DEVELOPPEMENT REALISE PAR
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MATIERE : PSYCHOLOGIE DE DEVELOPPEMENT REALISE PAR
MATIERE : PSYCHOLOGIE DE DEVELOPPEMENT REALISE PAR : LE CONSEILLER STAGIAIRE SOUFYAN MENSOURI. SOUS LA SUPERVISION DE : M. L. EL HADRI SOMMAIRE I-INTRODUCTION. .1 II-DEFINITIONS. .2 III-LES DIFFERENTES FORMES DE DELINQUANCE. .4 1-LES CONDUITES DELINQUANTES. .4 2-CAUSES DE LA DELINQUANCE. .6 IV-LA PERSONNALITE DU DELINQUANT. .16 V-CONCLUSION. .19 VI-LISTE BIBLIOGRAPHIQUE. .20 I-INTRODUCTION : La délinquance des mineurs donne trop souvent lieu à un débat idéologique au mauvais sens du terme, où les jugements ne sont pas confrontés au réel. Mais, le réel n'est jamais ce qu'on pourrait croire; il est toujours ce qu'on aurait dû penser. Avant de commencer ce modeste travail qui entre dans le cadre du cours de la psychologie de développement, il me parait important de spécifier les causes du choix de ce thème. Ce choix a été effectuer après des constats qui ont marqués l'éphémère carrière d'enseignant d'éducation physique et sport que j'ai passé, qui convergent tous vers des actes de violences, de "criminalité" qui augmentent d'une manière terrible et d'une vitesse considérable. Liée au développement de la société urbaine et industrielle, et à l'évolution des mœurs dans le monde moderne, la notion de délinquance juvénile intéresse à la fois le juriste, le sociologue et le psychologue. Pour cela il est inutile d'étudier la délinquance sans la voir comme un élément d'interaction entre plusieurs réseaux de relations, plusieurs générations et plusieurs groupes sociaux. Cette étude s'intéressera à faire la liaison entre différentes définitions du terme et de dégager les formes de cette délinquance et aussi la personnalité du jeune délinquant, toute en analysant à l'intérieur de ces grands axes, les causes qui poussent ces jeunes à enfreindre les lois de la société. ① II-DEFINITIONS : Quand vient le temps de définir la délinquance ou tout autre concept pour désigner les individus irrespectueux des normes et des lois; on se voit contraint de choisir à travers une multitude de définitions rendant les concepts plus synonymes. Délinquance :"conduite caractérisée par des délits répétés considérée surtout sous son aspect social ; criminalité". (Dictionnaire le Robert). Le point de vue juridique nous amène à la notion de criminalité qui est l'ensemble des actes jugés dangereux pour la société et entraînant des sanctions pénales. Lorsque ces actes dangereux ou répréhensibles sont commis par des enfants ou par les adolescents; c'est-à-dire par des individus qu'on ne peut pas toujours considérer comme entièrement responsables; la notion de criminalité s'efface derrière celle de délinquance. Dans ce même domaine on désigne par délinquance juvénile L’ensemble des comportements prohibés par la loi et les règlements, qui sont le fait de jeunes n’ayant pas atteint la majorité légale, constituant un phénomène complexe : c’est à la fois un phénomène individuel, un phénomène de bande, un phénomène de société. Généralement, complexes, ce sont des multidimensionnelles conduites qui symptomatiques s'expriment par la trangression des règles sociales et des interdits et dont la signification varie d'un simple appel jusqu'à l'expression d'un trouble psychopathique, la délinquance révèle essentiellement une ② pathologie de l'identité, du lien et des limites. Socialement la délinquance infantile est une des formes sociales de l'inadaptation des enfants; on ne saurait en sous-estimer l'importance. Le "problème de l'enfant coupable" dit Heuyer,"est celui de la criminalité de l'adulte". Selon la classification psychiatrique internationale :"la délinquance de groupe se caractérise par la présence d'un comportement dyssocial ou agressif persistant, se manifestant chez des adolescents habituellement bien intégrés dans leur groupe d'âge". la définition du dictionnaire de psychologie récapitule en expliquant la délinquance juvénile comme des conduites déviantes qui violent les règles par imprudence, intérêt, déni ou défi, leurs transgression agies s'articulent à des problématiques developpementales, psychiques et sociales perturbées par des altération du lien interhumain et des carences traumatiques. ③ III-LES DIFFERENTES FORMES DE LE LA DELINQUANCE : 1-Les conduites délinquantes : Dans l'analyse du phénomène il faut être extrêmement prudent, car on doit tenir compte des modifications intervenues sur le plan législatif (selon les périodes, certains actes sont criminalisés, d'autres sont décriminalisés), mais aussi des changements économiques et sociaux. La motorisation; le développement des grandes surfaces par exemple, ont modifié les conduites délinquantes, ainsi la moitié des délits sont aujourd'hui liés à la motorisation (vols de voitures, vols des accessoires de voitures, délits de fuite, infractions en matière de circulation...). d'après des statistiques françaises un tiers seulement des délits sont commis par des mineurs isolés,alors que 25% sont commis à deux; mais ce phénomène de groupe semble évoluer . Les bandes structurées ayant une véritable sous culture sont remplacées par des groupes informels à faible effectif qui se constituent surtout pour commettre une infraction pour partager des loisirs et commettre occasionnellement des délits, les délits contre les biens sont les plus important; coups et blessures volontaires, infraction aux mœurs, toxicomanie. Ces délits sont généralement moins graves que ceux commis par des adultes, mais l'appréciation de la gravité des fautes n'est pas toujours aisée. Ainsi entre le larcin et le vol organisé; la frontière est parfois difficile à tracer. La délinquance se manifeste notamment au travers des conduites d'anticipation des rôles ④ (délinquances statuaire),d'interpellation des systèmes réglementaires permettant de questionner les significations de l'interdit et le fondement de l'autorité ou encore de prise de risques telles qu'elles mettent en question la vie de leurs auteurs. Un schéma commode est moins valable actuellement. Les garçons volent, les filles se prostituent, et les autres vagabondent. Le vol : les vols et "emprunts" de véhicules à moteurs sont extrêmement fréquents, les charpardages dans les magasins, favorisés par la multiplication des grandes surfaces et des libres services est la deuxième grande cause de vols, puis les vols dans les lieux habités avec ou sans effraction sont rarement orientés vers le profit. Le vol à la roulette parmi les aspects de l'atteinte aux biens, les actes de vandalisme sont des destructions gratuites effectuées le plus souvent en groupe, se sont souvent des atteintes au domaine public. Les objets volés sont souvent des produits inutiles, de valeur marchande modérée, mais servent aux jeunes. Le vol peut même être distribué; il apparaît surtout aux alentours de la puberté, il peut être favorisé par une délinquance associée comme la toxicomanie. La prostitution et les délits sexuels : sont peu nombreux chez les mineurs, le terme "vagabondage spécial" se rapporte à tous les actes qui favorisent la prostitution; fréquent dans les grandes villes, le vagabondage spécial est la consécration de l'influence d'un prosélytisme sur une enfance mal protégée. Dans la majorité des cas, la prostitution est occasionnelle, plus souvent féminine que masculine;"épiphénomène des fugues ou conséquence d'un climat ⑤ familial d'amoralité, la prostitution résulte d'une confusion entre liberté sexuelle et liberté tout court". Certains attentats à la pudeur et aux mœurs sont le fait de préadolescents de niveau intellectuel médiocre ou d'adolescents présentent une inhibition névrotique importante. Le vagabondage : c'est un délit actuellement peu réprimé. Mais il conduit souvent fatalement à des délits tel que le vol. on peut distinguer deux groupes de vagabonds : Les irresponsables (débiles, épileptiques, schizophrènes,..) dont il faut rapprocher des déséquilibres suggestibles et des psychopathies marginaux. Ceux qui quittent volontairement leur foyer, par réaction contre un milieu jugé hostile ou incompréhensible,à tort ou a raison, mentionnons en particulier, "les vagabondage-tests" des "assoiffés d'amour", le vagabondage entraîne fatalement des délits comme la mendicité, le vol et la prostitution. Healy a dit " le vagabondage est l'école primaire du délit; la prison en est l'école supérieure et le casier judiciaire le diplôme." Les violences en vers autrui : Les toxicomanies : elle représentent un délit en constante augmentation les dernières années. ⑥ 2- Les causes de la délinquance : Il faut se garder d’expliquer de tels passages à l’acte par une approche trop généralisante. Pendant longtemps, on a admet que les déficiences intellectuelles étaient la cause principale de la délinquance ; or il apparaît aujourd’hui qu’elles ne sont pas le trait le plus important. Ces actes, en effet, sont toujours la résultante d’un ensemble de facteurs affectant de manière propre chaque individu. L’observation des mineurs délinquants conduit cependant à souligner l’importance de quatre facteurs particuliers : la famille, la vie sociale, l’adolescence et la place dans la société. Il est banal de dire que les parents ont une tâche éducative importante, qui consiste à faire assimiler par l’enfant les principes d’autorité et de loi, à canaliser ses forces vers des valeurs sociales et morales et aussi à le contrôler. La délinquance juvénile correspond souvent à une faiblesse parentale, à une carence éducative. Elle se rencontre fréquemment dans les familles dissociées, que cette dissociation soit effective ou non, et dans des situations où l’enfant se trouve à certains moments dans un état de tension et de déséquilibre, souffrant dans ses besoins de sécurité et d’amour, le divorce n'est pas étranger aux difficultés, car il autorise une liberté plus étendue qui réduit le contrôle des parents et les moyens de pression utilisables par ces derniers. La délinquance peut provenir aussi d’une éducation trop conformiste, trop rigide, qui empêche le mineur de s’exprimer. Plus ⑦ spécifiquement, on peut relever qu'un contrôle parental rigide chez les filles en cours d'adolescence est associé à la production et à la persistance de conduites délinquantes, alors que chez les garçons se serait un contrôle erratique caractérisé par un désinvestissement de la fonction parental qui jouerait le rôle de clef. Cela nous renvoie aux capacités d'adaptation et de flexibilité du contrôle parental au cours de la période de transition qu'est l'adolescence, ce manque d'adaptation aux besoins de l'adolescent favoriserait l'adoption de conduites délinquantes. Chez les filles, les parents ne seraient pas réceptifs aux besoins d'autonomie et adopteraient des positions rigides; alors que les garçons se retrouveraient confronté à une attitude démissionnaire. Parmi les facteurs sociaux, l’échec scolaire est particulièrement important. La plupart des délinquants, en effet, sortent prématurément des circuits scolaires et n’ont aucun diplôme. Ils ont, en général, peu d’ambition et leur travail est insuffisant. Certains jeunes vivent la société comme illégitime dans la mesure où elle n'arrive pas à appliquer les principes démocratiques qu'elle prétend défendre (cela se voit clairement dans les textes des chansons de rap). Se sont les jeunes qui ont de telles difficultés qui risquent plus que les autres d’entrer dans un circuit judiciaire, des études sur la délinquance cachée précisent que plus le nombre de délits avoués par un élève est grand, plus ses résultats scolaires sont faibles. L’indiscipline scolaire (refus d’obéir aux enseignants, propension à troubler la classe, école ⑧ buissonnière) est, elle aussi, un facteur significatif d’inadaptation. Ces difficultés d’insertion scolaire et professionnelle ont aussi des retentissements sur le choix des camarades : plus un enfant fréquente des délinquants, plus il y a de risques qu’il commette lui aussi des délits. Ce n’est pas là une cause initiale de la délinquance, mais les jeunes ont tendance à être attirés par des compagnons qui ont les mêmes sentiments qu’eux. À ce momentlà, l’incitation joue, et le passage à l’acte est facilité. La perception des inégalités sociales et économiques comme des injustices et la valorisation des travailleurs qui détiennent un emploi comme favorisés, par contre eux s'inscrivent dans le chômage et se retrouvent surveillées et parmi les causes de délinquance. L’adolescence, par ailleurs, constitue une période de fragilité biologique et psychologique, au cours de laquelle commettre un délit peut, par exemple, prendre la signification d’une marque d’opposition mais aussi représenter un moyen d’attirer l’attention sur soi ou d’obliger des parents plus ou moins désunis à se rencontrer et à se concerter. Cet âge est celui d’une réorganisation personnelle face à la société et implique une émancipation par rapport à la famille, un renforcement de l’image de soi. C’est une période d’expérimentation de nouveaux comportements. Durant cette période, l'ensemble des manifestations transgressives peut avoir plusieurs significations et recouvrir divers aspects. Dans certains cas, elles peuvent représenter un ⑨ moyen de s'intégrer à un groupe d'adolescents référents (bandes). D'autres fois, elles permettent à l'adolescent d'affirmer sa virilité, quelques fois, elles sont liées à la recherche inconsciente d'une punition pour permettre à l'adolescent de soulager sa culpabilité. Pour certains auteurs, l'acte délictueux renverrait à un traumatisme demeuré sans mentalisation possible, quand, au gré de la vie, la représentation traumatique est réactivée, une décharge motrice violente et immédiate viendrait se substituer à l'activité de la pensée; ainsi la conduite transgressive pemetterait d'éviter à l'adolescent toute élaboration de ses conflits intérieurs. D'autres cliniciens considèrent que les adolescents qui présentent des sentiments de dévalorisation importants vont compenser leur fragilité par des passages à l'acte délictueux. Les facteurs de l'inadaptation juvénile ne se limitent pas à ces quatre composantes, mais d'autres facteurs interviennent d'une manière qu'on ne peut négliger. Nous aborderons dans ce qui suit les facteurs innés, Facteurs périnataux. Les facteurs innés : Les facteurs innés sont ceux qui ont agit avant la naissance, mais dont les conséquences peuvent n’apparaître que bien après celle-ci ; on les divise en héréditaires ou congénitaux. – Les facteurs héréditaires sont liés aux particules chimiques d’ADN (acide désoxyribonucléique) qui composent les gènes constitutifs des chromosomes apportés par le père et par la ⑩ mère, au moment de la conception, c’est-à-dire de l’union de la cellule sexuelle mâle et de la cellule sexuelle femelle. Chaque gène apporte un certain nombre de caractères qui déterminent le biotype de l’individu et, éventuellement, l’apparition d’une maladie ; il s’agit alors de maladies héréditaires qui sont souvent aussi des maladies familiales, c’est-à-dire qu’elles atteignent plusieurs sujets de la même famille (plus de 2 000 types de maladies héréditaires ont pu être classés et leur mode de transmission précisé). – Les facteurs congénitaux sont ceux qui interviennent au cours de la vie intra-utérine. Ils sont en général plus nocifs pendant la période embryonnaire (les trois premiers mois et surtout les premières semaines) que pendant la vie fœtale (six derniers mois). À côté des facteurs à action organique, tels que les maladies infectieuses de la mère (en particulier la rubéole qui peut provoquer une cataracte ou une arriération mentale). les maladies virales (danger des vaccins à base de virus vivants atténués), les maladies parasitaires (toxoplasmose, paludisme). les intoxications (alcool, quinine), les agressions physiques (traumatismes, applications de rayons X ou de radium), il faut retenir l’influence nocive de certains médicaments dits tératogènes (tranquillisants ou antibiotiques) et même de certaines situations psychologiques pendant la grossesse. ⑪ Les conséquences des facteurs congénitaux, selon le moment où ils entrent en jeu, peuvent affecter le développement lui-même en gênant la formation de l’embryon (dysembryopathie, avec défaut de coalescence des fentes embryonnaires : bec-de-lièvre), en provoquant des malformations (absence de membres), mais dans ces cas il est possible qu’intervienne également l’hérédité ou l’aberration chromosomique. Ces conséquences se font parfois sentir même sur un fœtus déjà bien formé, à la suite d’agressions intra-utérines, et donnent les encéphalopathies congénitales. L’association des facteurs héréditaires et des facteurs congénitaux fixe la constitution de chaque individu avec ses formes normales ou anormales, ses potentiels et ses fragilités, cette constitution se traduisant soit par des prédispositions soit par des affections, tantôt évidentes à la naissance, tantôt n’apparaissant que tardivement, bien après la naissance ; telles sont les maladies systématisées du système nerveux, relevant d’un processus abiotrophique précoce de certaines parties du cerveau ou de la moelle. Facteurs périnataux : Il s’agit de facteurs qui interviennent soit avant (facteur prénatal), soit au moment (facteur périnatal proprement dit ou obstétrical), soit après la naissance (facteur postnatal) c’est-à-dire pendant la période qui s’étend de la 28e semaine de la grossesse au 8e jour suivant la naissance. L’étude de ces facteurs et de leurs conséquences a donné naissance à un ⑫ domaine d’observation qui porte maintenant le nom de périnatalogie, et s’intéresse à la prématurité, à la fragilité au moment de la naissance des dysplasiques et des mongoliens, à l’incompatibilité des groupes sanguins rhésus de la mère et de son enfant, et à tout ce qui entre dans la terminologie de maladie traumatique du nouveau-né ; conséquences d’un accouchement trop lent ou trop rapide, de l’application de forceps ou de manœuvre difficile, naissance en état de mort apparente par syncope ou asphyxie (à la naissance une anoxie – ou diminution de l’alimentation en oxygène – qui dépasse 7 à 10 minutes peut être grave), asphyxie par circulaire (ou nœud) du cordon ombilical, encéphalite postnatale précoce, toxicose, etc. La période périnatale constitue un moment particulièrement dangereux pour la vie et pour l’avenir des enfants. On estime que le nombre de vies humaines perdues pendant cette période dépasse le total des décès dus au cancer et aux accidents de la route. Les facteurs de la mortalité et de la morbidité périnatales sont nombreux et on a été amené récemment à parler à ce sujet d’« enfants à risque élevé ». Les conditions de nature à déterminer de tels risques ont été classées sous les rubriques suivantes : – Conditions touchant à la vie ou à l’état de la mère ellemême : mauvaises conditions socio-économiques, insuffisance du volume cardiaque, séquelles de manœuvres abortives, endocrinopathies (diabète, etc.), états infectieux (rubéole, ⑬ toxoplasmose, bactériurie), intoxication (par le tabac, les médicaments, la morphine, etc.), complications immunologiques (incompatibilité fœto-maternelle, maladie auto-immunisante de la mère). – Conditions pathologiques de la grossesse : hémorragie, insuffisance du col, néphropathie gravidique et hypertension artérielle isolée, malformation utérine, hydramnios, oligamnios, souffrance fœtale aiguë ou chronique. – Anomalies l’accouchement : ou siège, mauvaises césarienne, conditions forceps, de ventouse, déclenchement de l’accouchement par médicaments, second jumeau, rupture prématurée de la poche des eaux (plus de 24 heures). – Situation des « nouveau-nés pathologiques » : prématurés (moins de 260 jours), postmatures ; sujets atteints de gigantisme, d’hypothermie, de malformation ou ayant souffert d’asphyxie. Le fait de diagnostiquer telle ou telle de ces conditions permet d’envisager l’apparition de complications dans la période postnatale immédiate ou lointaine. On peut citer : les prédispositions inscrites dans la biotypologie du sujet ; son bagage héréditaire ; les facteurs biologiques qui ont influé ou peuvent encore jouer sur son développement ; les crises ⑭ évolutives qu’il a pu traverser ; des infirmités éventuelles, des troubles et retards de développement dans le domaine somatique, somato-moteur, somato-sensoriel ou somato-psychique ; des troubles de l’électrogenèse encéphalique ; des insuffisances et troubles mentaux. ⑮ IV-LA PERSONNALITE DU DELINQUANT : Les faits de délinquance renvoient à des personnalités diverses; on peut retrouver chez le délinquant des traits de personnalité pouvant faire évoquer des pathologies variées; psychose, névrose, psychopathie, déficience intellectuelle et beaucoup d'autres. Chez certains adolescents, on ne repère pas de personnalité pathologique au sens psychiatrique, souvent dans ces cas, l'acte transgressif est réactionnel à une situation précise et reste unique. Plusieurs chercheurs ont essayé d'établir des classifications de délinquants selon leurs conduites; notamment Winner (1992) qui a suggéré quatre types de délinquants : les délinquants socialisés, les délinquants névrotiques, les délinquants psychotiques et neuropsychologiquement perturbés, et les délinquants caractériels. Les délinquants socialisés s'engagent dans des activités illicites par sentiment de valorisation et d'appartenance à un groupe qui endosse des normes antisociales de conduite. Les délinquants névrotiques posent épisodiquement des gestes antisociaux lorsque des problèmes personnels génèrent des sentiments de tension, de remords ou de découragement qui exacerbent leur besoin d'être reconnus, respectés et soutenus. Les délinquants psychotiques sont des individus schizophrènes dont la perte de contact avec la réalité affecte la logique, le jugement et la maîtrise de soi. De ces altérations ⑯ peuvent découler des comportements délinquants. Les délinquants neurologiquement perturbés sont ces personnes dont les lésions cérébrales déclenchent des crises épileptiques psychomotrices. Ces crises, attribuables à une activité anormale de la région temporale du cerveau, peuvent se manifester par des explosions de colère, d'agression et de comportements antisociaux. Les délinquants caractériels sont ces personnes dont la personnalité est fondamentalement d'orientation antisociale. Différemment des délinquants socialisés, les délinquants caractériels sont habituellement des solitaires qui n'ont aucun lien d'appartenance ou de loyauté à un groupe. Ils contreviennent à la loi soit d'eux-mêmes ou dans le cadre d'une alliance temporaire avec un autre ou plusieurs autres délinquant(s). Ils ne font confiance qu'à euxmêmes. Ils peuvent prétendre faire confiance aux autres et être loyaux envers ceux-ci si cela sert leurs intérêts, mais il n'en est rien dans les faits. Les délits des délinquants caractériels prennent source dans leur indifférence face aux droits et sentiments d'autrui, et dans leur incapacité ou manque de volonté d'éviter de les faire souffrir. Leurs impulsions agressives, usurpatoires et hédonistes se traduisent en des actions précédées d'aucune ou de peu de réflexion sur les souffrances que ces actions peuvent infliger aux autres. Ils contreviennent à la loi non pas en réponse à l'influence d'un groupe ou à des besoins d'appartenance à un groupe, mais seulement pour exprimer de la colère ou satisfaire un caprice. Pour ces raisons, la délinquance caractérielle est fréquemment classifiée comme une ⑰ délinquance non socialisée ou de type solitaire. L'orientation interpersonnelle et le style comportemental des délinquants caractériels s'apparentent aux manifestations du trouble de la personnalité psychopathe. Le délinquant se caractérise, déclare Jeffery (1959) par une " dépersonnalisation " sociale : la formation de son " sur-moi " a été défectueuse par suite de son identification imparfaite avec les figures parentales ; son intégration dans la société laisse à désirer : il n’a pas su s’y situer comme il le souhaitait. Il n’a intériorisé les valeurs de la culture globale que partiellement, ce qui le place dans un isolement mental relatif au sein de son milieu. ⑱ V- CONCLUSION : Les conduites asociales des jeunes, qu'elles soient tournées vers les autres ou vers eux même, sont à comprendre comme un appel; elle traduisent un niveau de souffrance, d'incompréhension individuelle et collective mais aussi de revanche ou de provocation face à des situations, des événements de vie et des évolutions sociétales par rapport auxquels ils se sentent impuissants et en révolte. Les conduites traduisent à la fois les victoires et l'échec d'une société, qui se cherche à travers la transformation et la modernisation de ses différentes institutions, et notamment la famille. La famille premier lieu de référence et de socialisation et un environnement qui intervient à de nombreux égards dans la structuration du jeune mais également dans la position qu'il peut avoir dans des situations potentiellement victimisante. Pour des raisons diverses la famille ne peut remplir son rôle; l'école est capable de fournir aux jeunes des outils de gestion des violences notamment par l'instauration et la mise en place de lieux de discussion (rôle primordial du conseiller en orientation). ⑲ VI- LISTE BIBLIOGRAPHIQUE : François Parot et Roland dobon,"dictionnaire de psychologie", PUF, 1° édition, Paris 1991. Dictionnaire le robert, 1992, Tome III. Henri wallon,"l'évolution psychologique de l'enfant", librairie Armond colin, 1968. Michel Born et Pierre thys,"délinquance juvénile et famille", l'Harmattan 2001. Universalis encyclopédie 9. www.senat . fr/rap/r01-340-1/r01-340-1. pdf. ⑳