PROJET eau présentation ( PDF - 1.1 Mo)

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PROJET eau présentation ( PDF - 1.1 Mo)
SORTIE ALPILLES CRAU CAMARGUE
ASPECTS DE L'EAU EN PROVENCE
Projet réalisé grâce aux subventions du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte
d’Azur et du lycée Jean Monnet – Vitrolles.
Lundi 6 mai 2013, les élèves provençalisants de 2°, 1°, Tle sont allés découvrir l'eau
dans les Alpilles, la Crau et la Camargue, guidés par Didier Maurell, professeur de
Provençal. Mise en page et photos : Anna Collado.
1) AVOIR DE L'EAU DANS LES ALPILLES !
a) St Rémy :
Arrivée devant l'arc de triomphe romain de Glanum. Commentaires historiques sur
l'asservissement des Ligures (Gaulois) par les Romains. La ville de Glanum sert de
prétexte aux questions suivantes :
Comment avoir de l'eau pour une ville entière et ses champs cultivés dans un relief
aride du bord de la Méditerranée ? Les réponses visibles sur le site sont : creuser un
puit (puits à dromos de Glanum, capter l'eau d'une source lointaine et la conduire par
un aqueduc, retenir une source dans un vallon par un barrage (barrages du lac du
Pèyroou) ; les impluvium des maisons antiques.
A noter la « séquence émotion et frayeur » lors de la descente dans le grand
souterrain vers le lac, véritable voyage au centre de la terre, digne de « Jurassic
Parc ».
b) Les Baux :
Le village des Baux, comme son nom l'indique (Baus veut dire « falaise » en
provençal), est perché sur la roche, loin de l'eau. Alors comment boire dans ces
nombreux villages provençaux « quillés », au cours des siècles précédents ?
L'eau de pluie est récupérée par les toitures et conservée sous les maisons et sous
le château par des citernes.
En temps de paix on pouvait accéder à la source du fond du vallon.
c) Le Paradou :
Le village est situé au piémont des Alpilles. Une source est captée pour l'eau potable
et répartie par un château d'eau. Pour l'arrosage, les eaux captées coulent dans de
multiples ruisseaux qu'on appelle gandoles ou filloles. Mais depuis des siècles que
les Provençaux travaillent à irriguer le terroir, l'eau vient parfois de plus loin. Au 16e
siècle, l'ingénieur Adam de Craponne amène l'eau de la Durance à Salon et Arles.
Aux 18e et 19e siècles, au Paradou et dans toutes les Alpilles, on construit le canal
des Alpilles qui amène lui aussi les eaux de la Durance.
Le plus curieux, c'est les superpositions et les croisements de canaux, ruisseaux,
gandoles, rigoles, roubines, siphons, retenues, martillères, etc. qui constituent le
réseau de l'eau partout en Provence. C'est comparable, par endroits, aux nœuds
autoroutiers les plus complexes. Ces réseaux sont en place depuis des siècles, voire
des millénaires. Ainsi le canal des Alpilles est presque parallèle à l'aqueduc romain
qui mène l'eau des Alpilles à Arles.
Ce réseau actuel est le fruit du travail de milliers de Provençaux au cours des
siècles. Il est légué gratuitement à nous aujourd'hui et aussi pour les générations
futures, pour que la Provence, région sèche de Méditerranée, soit un jardin florissant.
Or, aujourd'hui, on commence à privatiser ce réseau qui devient propriété de
grandes multinationales qui déterminent le prix de l'eau qui coule au robinet de nos
maisons. Cherchons l'erreur.
2) LES TRACES DE L'EAU :
Partout en Provence le relief porte les marques de l'eau, présente ou disparue.
a) St Rémy :
La descente dans le grand souterrain vers le lac est en fait le vestige impressionnant
d'une ancienne rivière souterraine. Cela est normal. Les Alpilles sont un massif
calcaire qui absorbe facilement l'eau qui le désagrège lentement, formant des creux,
cavités, conduites, nappes, lacs souterrains. Les Alpilles sont un château d'eau.
Après l'érosion, ces trous apparaissent et constituent un relief de type karstique.
b) Le Val d'Enfer aux Baux :
Le Val d'Enfer est typique d'un relief karstique. Les formes monstrueuses, délirantes,
fantasmagoriques des roches montre que l'eau a coulé ici. Le vent et la pluie ont fait
le reste.
c) La Crau :
La vaste plaine de la Crau est aujourd'hui presque un désert. C'est une steppe
méditerranéenne couverte par le coussoul, végétation spécifique de l'endroit. Mais le
sol constitué de galets atteste qu'il s'agit de l'ancien lit et du delta de la Durance.
3) LA CAMARGUE :
a) Le Rhône :
Fin de la sortie en Camargue.
Traversée du Rhône en bateau, sur le bac de Barcarin.
Après deux mois de pluie, le Rhône est gros, presque en crue, très haut, presque au
niveau de la route qui le longe jusqu'à son embouchure.
b) Les tables saunantes :
Récupération de l'eau de mer pour le sel.
c) La plage :
C'est ici que les eaux se perdent dans la mer, que le Rhône perd « e sis aigo e soun
noum » (et ses eaux et son nom, F. Mistral).