Michel Thorigny - Expo

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Michel Thorigny - Expo
Michel Thorigny
«Optimisme et dépassement de soi
sont les ferments de l’innovation»
Lors de la prochaine édition de Progiciels, le 16 octobre à l’Espace
Rencontre d’Annecy-le-Vieux, Michel Thorigny s’exprimera sur
«l’Optimisme et le dépassement de soi», deux thèmes qui sont les
ferments pour innover, et les clés pour parler de l’avenir. Sa
démonstration s’appuiera sur l’exemple du défi supersonique que
représente Concorde.
Le regard clair, l’air apaisé, Michel Thorigny incarne la sérénité.
L’homme a pourtant connu une vie semée d’embûches.
Plusieurs fois, prêt à tomber, il a su trouver la force de se dépasser, grâce
à un optimisme à toutes épreuves, forgé dès sa plus tendre enfance alors
qu’il regardait s’envoler les avions de l’Aéroport du Bourget.
«Je me suis pris de passion pour l’aviation tout jeune. Je n’avais ni vélo,
ni vacances. J’avais un père modeste artisan menuisier et plusieurs frères
handicapés profonds. En regardant passer les avions, je me suis dit qu’un
jour, je serai dedans, devant, et chef», résume-t-il.
Et ce défi, il l’a relevé en entrant à l’École de Rochefort où il deviendra
mécanicien, spécialisé sur les réacteurs avant d’être instructeur sur
Mirage. Mais reste encore l’objectif de voler. Lui-même atteint dans
sa chair avec la naissance d’un enfant handicapé, travaille jour et nuit
pour passer son brevet de pilote. À 28 ans, il est pilote, mais il n’est pas
encore chef. Il quitte l’Armée de l’Air et crée une première entreprise
d’aviation qui organise des vols touristiques au-dessus des régions
françaises. Mais le civil n’est pas l’armée et l’affaire périclite.
«Je me suis retrouvé SDF, à 32 ans, divorcé et père de quatre enfants.»
Sans rien, il entre alors dans un centre de formation, Eurelec, qui lui
remet le pied à l’étrier. «J’ai assumé mes dettes et ma famille.» Après
deux ans, il se voit confier la direction commerciale de la structure. À
38 ans, il a recomposé sa vie privée, et revient à l’aviation par un de ces
hasards que la vie réserve. Il rencontre, lors d’un cocktail, la direction
d’Air France qui cherche quelqu’un pour faire voler… le Concorde.
«Je vais alors devenir l’homme de confiance pour animer et organiser les
vols du Concorde quand il n’assure pas la liaison régulière entre Paris et
New York.» Faire son baptême de l’air sur ce bel oiseau est le rêve de
beaucoup. Les riches passagers déboursent alors 6 340 francs pour
s’offrir ce luxe.
En 1998, en plein milieu des grandes grèves, Michel Thorigny prend
ainsi à nouveau son envol grâce au Concorde. Il anime les voyages alors
les plus chers du monde, «pour aller nulle part et le plus vite possible»,
pour quelques privilégiés grisés par l’aventure. En symbiose parfaite
avec les équipages. 15 vols sont ainsi réalisés jusqu’au 25 juillet 2000,
publi-information
progicielS - 19e édition
Jeudi 16 octobre 2014
Espace Rencontre
Annecy-le-Vieux
funeste journée qui va endeuiller Paris avec le crash du Concorde.
Michel Thorigny est emporté par la tourmente. Il se retrouve avec le
seul RSI comme revenu. Heureusement, Air France lui garde sa
confiance. Il repartira vers New York jusqu’au 7 novembre 2001.
Plusieurs événements : les attentats du 11 septembre et la Guerre en
Irak, provoqueront la fin commerciale du Concorde.
«J’ai clôturé le dernier vol commercial le 31 mai 2003.»
Michel Thorigny se lance dans le survol de Paris en hélicoptère jusqu’à
son interdiction en 2010. Les dettes se sont accumulées, la liquidation
est proche, et comme bien d’autres, il pense au pire.
Aujourd’hui, l’homme a pourtant, et une nouvelle fois rebondi. Il est
devenu le nouveau président de l’association des Dirigeants
Commerciaux de France de la Côte d’Or. Il a repris son travail de
réseautage et anime des conférences pour expliquer aux dirigeants qui
l’écoutent les règles du dépassement de soi.
«J’ai réussi ma vie mais je n’ai pas réussi “dans la vie” même si je suis
très heureux», explique dans un sourire malicieux, Michel Thorigny.
Au travers de l’histoire du Concorde, il donnera les clés qui permettent
à chacun de rester optimiste. Enfin, il expliquera combien, aujourd’hui
encore, ce laboratoire sans égal de la technologie française, a permis à
bien des objets d’entrer dans notre vie quotidienne. «Il faut à la France
des projets tels que le Concorde», sera la conclusion d’une riche journée
de réflexion pour les entreprises participantes.
Laboratoire sans égal de la technologie française,
le Concorde a permis à bien des objets d’entrer
dans la vie quotidienne.
19ème édition
Manager et Produire en environnement chaotique
Jeudi 16 Octobre 2014
www.expo-progiciels.com
Espace Rencontre - Annecy-le-Vieux (74)
www.expo-progiciels.com
Entrée gratuite – inscriptions
en ligne et sur place
CONTACT : THESAME - Isabelle DUPOMMIER
04 50 33 50 20 – [email protected]
Avec
Organisateur
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