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Cette semaine, le Dieudo bus annonce sa venue à Chelles. Nous entendons remettre les pendules à l’heure ! Comme dit le proverbe, n’ayons pas peur des mots, appelons un chat un chat : les antisémites ont prévu de débarquer à Chelles ! La liste antisioniste réunissant notamment la triplette Dieudonné, Soral ou Gouasmi a décidé de faire campagne en sillonnant les quartiers populaires au moyen d’un bus transformé en outil de propagande haineux. Surfant sur la crise économique, l’abandon des quartiers populaires, les discriminations à l’emploi et au logement ou le déclin des solidarités de classe cette liste espère exploiter les tensions sociales actuelles. En se présentant liste antisystème, ces antisémites qui se cachent derrière la posture antisioniste espèrent nous faire croire qu’ils sont les nouveaux rebelles en lutte contre l’ordre établi. Solidaires de la lutte du peuple palestinien ? Bien entendu dans le seul but opportuniste de ramener vers eux les révoltés qui sont descendus dans la rue lors de l’agression de la bande de Gaza et par la même occasion corrompre les solidarités avec le peuple palestinien. Certains par erreur, duperie ou escroquerie pourraient tomber dans le panneau. Pour y remédier et éviter de soutenir sans connaissance de cause une alliance d’extrême droite, nous vous conseillons de lire ces quelques lignes. Pas besoin de présenter Dieudonné. Ses spectacles nous ont souvent fait rire, ses prises de positions contre la montée de l’extrême droite en France dans les années 90’ témoignait d’un réel engagement. Proche de nos valeurs antiracistes, nous l’avons invité en 2000 à réaliser le discours d’ouverture de la journée contre le fascisme que nous organisions à Noisy le Grand. Aujourd’hui tout à changé, les vieux démons qu’il combattait alors sont devenus ses compagnons de route. Depuis l’histoire du fameux sketch du rabbin nazi sur le plateau de Fogiel, Dieudonné enchaine les dérapages antisémites et multiplie les rapprochements avec l’extrême droite. De déclarations en fréquentations douteuses, « l’humoriste » franchit progressivement la ligne jaune. En 2004, il est exclu par le collectif Euro Palestine en raison de sa promiscuité avec des négationnistes. Dès lors rien ne pourra arrêter sa fuite en avant et l’escalade vers l’antisémitisme. Ces dernières années ont vu se renforcer ses liens avec Alain Soral qui intègre en 2005 le Front National ou avec Kemi Seba. Il n’hésite plus à s’afficher aux cotés de Jean Marie Le Pen à la fête du FN de 2006, et à prendre la pose avec le service d’ordre du Front National. Pour ceux qui auraient la mémoire courte, nous rappelons que ce parti a du sang sur les mains : En Février 1995, Ibrahim Ali, jeune marseillais de 17 ans est abattu d’une balle dans le dos par un colleur du FN alors qu’il sortait d’un concert de rap. Quelques mois plus tard, Brahim Bouarram croise le defilé du FN à Paris. En raison de sa couleur de peau, Brahim est assassiné et jeté à la Seine. En s’affichant aux cotés de mili- Dieudonné et le service d’ordre du FN (DPS) tants issus du Front National, Dieudonné souille la mémoire de toutes les victimes de l’extrême droite. Eté 2008, il organise le baptême et le parrainage de sa fille par Jean Marie Le Pen dans une l’Eglise catholique traditionnaliste. En décembre 2008, à l’occasion d’une représentation au Zénith, il sombre définitivement dans l’antisémitisme. Devant un parterre de 5000 personnes, Dieudonné à invité le négationniste Robert Faurisson à monter sur scène. Au cours d’une mise en scène macabre, un technicien habillé en déporté juif portant une étoile de David sur la poitrine a remis à Faurisson « le prix de l'infréquentabilité et de l'insolence ». Compagnon de lutte hier, Dieudonné s’est enfermé dans une spirale délirante. Aujourd’hui, plus de doute possible, ses idées et ses fréquentations le démontrent, Dieudonné est un antisémite d’extrême droite ! Arborant fièrement la posture du paria rejeté par le système, Dieudonné entend aujourd’hui parader dans l’arène politique. La liste qu’il présente prétend dépasser le clivage gauche-droite. En observant les candidats de plus près, pas de doute possible, cette liste est une alliance d’individus et de structures issues de l’extrême droite radicale politique et religieuse : Alain Soral : sociologue, intellectuel autoproclamé, provocateur de plateaux télés, antiféministe assumé, ancien membre du PCF, il rejoint le FN en 2005. Proche de Marine Le Pen il intègre la direction du parti et fonde Egalité et Réconciliation. En février dernier il quitte le FN. Sa proximité avec les mouvances antisémites dérangeait le parti en quête de respectabilité. Yahia Gouasmi : Président du Parti Anti Sioniste. Le PAS est une émanation politique du centre Zahra et de la Fédération des Chiites de France, structures qu’il dirige également. Emmanuelle Grilli : se présente comme une militante du Renouveau Français. Cette organisation d’extrême droite se revendique du nationalisme catholique. Implanté dans l’ouest francilien dans la banlieue bourgeoise ces jeunes de bonnes familles ont organisé le 9 mai dernier à Paris un rassemblement de fachos suivi par un concert. A la sortie de ce dernier une centaine de néo nazis se sont déchainés : agressions et provocations racistes envers les passants d’origines étrangères, attaque d’un restaurant kebab, saluts nazis… Mickael Guerin : Responsable régional du Front National de la Jeunesse Rhône Alpes. Au passage, nous rappelons que la caravane de campagne du FN sillonnant la région d’origine de Mickael Guerin en 2007 avait croisé des habitants d’un quartier et tabassé (fracture à la mâchoire et de multiples contusions) un jeune d’origine maghrébine à Thizy. Schepens Charles Alban : à n’en pas douter il porte un nom de la France d’en bas. Ce militant d’extrême droite est un produit du Front National où il occupera de multiples responsabilités en Bourgogne. Actuellement, il préside l’association Fraternité Franco-serbe. Est-il besoin de rappeler que son association milite pour un Kosovo serbe, se bat contre l’autodétermination du peuple Kosovar (population composée à 90% de musulmans) et finance ses activités en vendant des écharpes dans la tribune du Kop de Boulogne toujours prompts à imiter des cris de singes quand un joueur de couleur touche la balle ou à ratonner à la sortie du stade… Christian Cotten : présenté comme le président de Politique de Vie, Cotten est également lié par son organisme de formation « Stratégique » à l’Eglise de Scientologie. C’est en tout cas ce que l’on peut lire dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur « Les sectes et l’argent » paru en juin 1999… Nous saluons la performance de Dieudon- né, arrivé à réunir sous la même bannière des chiites radicaux, des catholiques traditionalistes et des proches de l’Eglise de Scientologie, pour quelqu’un qui bavait récemment sur toutes les religions, chapeau bas ! Ginette Hess-Skrandani : Membre fondateur des verts, Ginette Skandrani est exclue du parti pour sa proximité avec les milieux négationnistes en 2005. Ahmed Moualek, président de la banlieue s’exprime association s’exprimant au nom et à la place des habitants des quartiers, n’hésite pas à s’afficher aux cotés de Jean Marie Le Pen et à l’interviewer pour son site. Il déclare à son sujet : « Je préfère parler avec un raciste intelligent qu'avec un antiraciste idiot. Et Le Pen n'est ni raciste, ni idiot » propos rapporté par le journal d’extrême droite minute. Des néo nazis encombrants ! Au titre des fréquentations douteuses, nous pouvons évoquer le cas du Parti Solidaire Français, anciennement dénommé droite socialiste qui appelle à voter pour la liste antisioniste. Comment peuvent-ils justifier la présence de son président ThomasWerlet à la conférence de presse de Dieudonné Gouasmi et Seba en septembre dernier au Théâtre de la Main d’Or ? Ce groupuscule néo nazi est composé de jeunes désœuvrés se filmant à terroriser des enfants noirs dans le métro. Sa branche dure, dénommée Nomad 88 avait défrayé la chronique il y a peu en ouvrant le feu sur un groupe de jeunes dans une cité du 91. La liste de Dieudonné, Soral et Gouasmi prétend réconcilier tous les français en les unissant contre le sionisme. Pour eux le sionisme est une force invisible et omnisciente qui dirigerait l’économie, les medias, bref le monde. Cette analyse n’est pas sans rappeler la théorie du complot des sages de Sion, revue et corrigée pour éviter d’être taxée d’antisémitisme. Cette construction de pensée paranoïaque vise en réalité à détourner la colère sociale sur des boucs émissaire. L’extrême droite a toujours procédé de la sorte. Suivant ces courants, les responsables de la crise sont soit les juifs soit les étrangers. Les discriminations à l’embauche, au logement, les violences policières, les expulsions des sans papiers, les licenciements, le capitalisme bref notre quotidien importe peu pour cette liste qui prétend parler au nom des quartiers populaires. En se cachant derrière l’antisionisme, Dieudonné et sa clique essayent de brouiller les pistes. Rappelons que la lutte contre le sionisme est une lutte contre le nationalisme Israélien pour la reconnaissance du droit à l’existence d’un Etat palestinien. Pour eux l’usage du mot sionisme est un moyen de camoufler leur antisémitisme c'est-à-dire un racisme antijuif que nous combattons au même titre que tous les racismes. N’oublions pas que le racisme permet de diviser les classes populaires contre ceux qui nous exploitent…