how to make a monster

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how to make a monster
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HOW TO MAKE A MONSTER
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Titre original : HOW TO MAKE A MONSTER
Année : 1958
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Robert H. Harris, Paul Brinegar, Gary Conway & Gary Clarke
Réalisateur : Herbert L. Strock
Scénario : Herman Cohen & Aben Kandel
Musique : Paul Dunlap
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Pete Drummond est un maître dans l´art du maquillage et n´a
pas son pareil pour transformer un jeune acteur en horrible
créature. Tout va pour le mieux du monde jusqu´à ce que les
pontes du studio qui l´emploie viennent le voir pour lui
annoncer que la vague de films d´horreur est terminée ! Il est
donc temps de fermer la section effets spéciaux de maquillage
qui devient inutile sur les comédies musicales tendance
rock´n´roll, ce qui sera la nouvelle ligne directrice du studio.
HOW TO MAKE A MONSTER met devant les projecteurs
le métier de maquilleur et dans le même temps dévoile à peine
ce qui faisait hurler de terreur les spectateurs des années 50.
C´est à dire la façon dont sont réalisées les horribles créatures
du cinéma d´épouvante. HOW TO MAKE A MONSTER se
rapproche ainsi de la réalité, ce qui aurait pu désamorcer tout
intérêt et encore plus les éventuels frissons provoqués par le
film. Roublard, Herman Cohen, producteur et scénariste,
s´associe à Aben Kandel pour coller à la réalité et donner une
dose de crédibilité à son histoire. Le studio où travaille Peter
Drummond est donc bel et bien l´A.I.P. de Samuel Z. Arkoff et
James H. Nicholson. Des spectateurs venus les visiter sont
d´ailleurs accueillis par un guide qui leur annonce qu´ils vont
pouvoir assister au tournage d´une scène clef de CRIMES AU
MUSEE DES HORREURS, un film produit et écrit par
Herman Cohen et qui fera sensation en sortant dans les salles
de cinéma l´année d´après. Enfin, dernière idée (ou recyclage
des maquillages ?), les deux films précédents sur lesquels Peter
Drummond a travaillé ne sont autres que deux productions
précédentes de Herman Cohen à savoir I WAS A TEENAGE
FRANKENSTEIN et I WAS A TEENAGE WEREWOLF.
L'acteur qui interprétait la créature dans I WAS A TEENAGE
FRANKENSTEIN reprend même son rôle alors que Michael
Landon, futur chef de famille dans LA PETITE MAISON
DANS LA PRAIRIE, cède sa place sous le maquillage du loupgarou à Gary Clarke. Un pari plutôt osé pour un film destiné à
être consommé du coin de l´oeil par le public des Drive-In
américains.
HOW TO MAKE A MONSTER a passé les années avec
succès justement grâce à cette approche étonnante car, si le
film ne risque pas de faire peur aux spectateurs d´aujourd´hui,
cette petite histoire de vengeance d´un maquilleur contre ceux
qui le privent de son travail, ou plutôt son oeuvre, garde tout
son sel. La fin du film, qui passe d´ailleurs tout d´un coup du
noir et blanc à de flamboyantes couleurs, modifie toutefois un
peu la donne dans un dénouement qui retire le potentiel
sympathique du maquilleur pour nous apporter une bien
étrange et horrible révélation. Une dernière idée bougrement
intelligente ! Car si HOW TO MAKE A MONSTER démonte
le mythe des monstres à l´écran, leur retirant leur potentiel
horrifique pour nous présenter une histoire criminelle, le final
retombe dans l´horreur jusqu´à suggérer que les créations des
maquilleurs vues dans les films sortis et à venir recèlent une
part abominable purement réaliste ! Lors du final, on notera
aussi que les masques accrochés sur les murs font eux aussi
partie du bestiaire de l'A.I.P. (INVASION OF THE SAUCER
MEN, THE SHE-CREATURE, DAY THE WORLD
ENDED...).
Le film réalisé par Herbert L. Strock n´est pas pour autant un
chef-d´oeuvre. L´histoire se suit assez banalement jusqu´à la
fin sans que le métrage ne soit vraiment traversé par un éclair
de génie en ce qui concerne sa mise en boîte. Mais à vrai dire,
est-ce si étonnant puisqu´il faut tout de même rappeler que ce
type de film était à l´époque produit à la chaîne. HOW TO
MAKE A MONSTER pourrait donc très bien faire l´objet de
nos jours d´une nouvelle version qui serait à même de servir
encore mieux les excellentes idées qui y sont véhiculées. Un
remake a déjà été produit pour la télévision dans la collection
des Creatures Features mais celui-ci, titré de la même façon
HOW TO MAKE A MONSTER, s´écarte totalement du sujet
original pour nous proposer une histoire assez banale de
monstre en huis clos dans le milieu du jeu vidéo. Dommage !
Première constatation, l´image de ce DVD nous présente un
recadrage de HOW TO MAKE A MONSTER. Cela ne se
ressent pas toujours mais certains plans ont tout de même
quelques défauts notables dus à cette technique qui consiste à
remplir intégralement le cadre de votre télévision, quitte à
couper des morceaux de l´image. La définition est correcte
mais l´encodage est en deçà des standards du DVD. Restent les
petits défauts de pellicule souvent apparents mais qui ne
devraient pas vous gêner plus que ça.
La seule piste sonore est celle de la version originale
anglaise qui est en mono d´origine. Honnête sans plus, cette
piste sonore fait le strict minimum. Elle est épaulée par deux
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sous-titrages qui ne serviront qu´aux acheteurs allemands et
néerlandais. L´éditeur aurait pu penser à y inclure des soustitres anglais mais ce n´est pas le cas. En tout cas, il est
impossible d'en vouloir à DVD UK Ltd. de ne pas avoir inclus
de sous-titres en français puisque ce DVD n'est absolument par
prévu pour être commercialisé dans les pays francophones.
En guise de supplément, le DVD contient un florilège de
bandes-annonces avec celles de WAR OF THE COLOSSAL
BEAST, BLOOD OF DRACULA, DAY THE WORLD
ENDED, THE BRAIN EATERS, THE SHE-CREATURE,
THE SPIDER, VOODOO WOMAN REFORM SCHOOL
GIRL et, bien sûr, celle de HOW TO MAKE A MONSTER. Et
si vous appréciez les belles affiches, le boîtier DVD contient
aussi neuf reproductions d´affiches au format carte postale pour
les films dont vous pouvez trouver les bandes-annonces à
l´exception de REFORM SCHOOL GIRL qui se voit remplacé
par THE UNDEAD.
Bien plus intéressante est la longue interview de Samuel Z.
Arkoff. Toutefois, ce supplément bourré d´anecdotes et
d´informations nécessitera un bon niveau d´anglais puisqu´il
est présenté sans aucun sous-titrage. Enregistrée seulement en
audio, cette interview ou plutôt allocution est égayée par
seulement trois ou quatre photos qui tournent en boucle. Ceux
qui ont la chance de comprendre l´anglais pourront ainsi
apprendre comment Vincent Price réalisait des économies pour
utiliser l´argent qui lui était alloué lors de ses déplacements en
Angleterre pour faire l´acquisition d´oeuvre d´art. Ou alors
recevoir un petit cours sur le pourquoi de certains flops (LE
BUCHER DES VANITES...) ou succès (LES TORTUES
NINJAS...) au cinéma selon Samuel Z. Arkoff ! Il est à noter
que les suppléments de ce DVD sont exactement les mêmes
que ceux des autres disques de la collection (WAR OF THE
COLOSSAL BEAST, DAY THE WORLD ENDED et THE
SPIDER).
Dans son genre, HOW TO MAKE A MONSTER est une
petite production horrifique des années 50 à découvrir
essentiellement pour sa façon de jouer avec la réalité et sa
présentation d´un maquilleur d´effets spéciaux habité par son
oeuvre ! L´édition DVD n´est pas d´une grande qualité mais
l´interview ainsi que son prix de vente assez bas lui donnent
tout de même un côté fort attractif !
Christophe "Arioch" Lemonnier
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