Tomasz Kowalski

Prix de dessin 2014 de
la Fondation d’Art Contemporain
Daniel & Florence Guerlain
Paris, le jeudi 27 mars 2014
Lauréat Prix de Dessin 2014
De la Fondation d’Art Contemporain
Daniel & Florence Guerlain
Tomasz Kowalski
Untitled, 2012. Technique mixte sur papier. 42 x 30 cm.
Crédit photo : André Morin. Courtesy galerie Carlier Gebauer, Berlin
Collection Florence et Daniel Guerlain
Le Prix de Dessin Contemporain de la Fondation Daniel & Florence Guerlain a été décerné
le jeudi 27 mars 2014 à l’artiste Tomasz Kowalski né en 1984 à Szczebrzeszyn, en Pologne.
Il a étudié à l’Académie des beaux-arts de Cracovie, où il vit et travaille encore
aujourd’hui. Ses premières expositions remontent à 2007 et il a déjà bénéficié d’un solo
show au Centre d’Art contemporain de Varsovie. Il fait partie des collections du Centre
Pompidou, du Frac des Pays de la Loire, du MUMOK de Vienne et du MOCAK de Cracovie.
Il est représenté par les galeries Carlier Gebauer, à Berlin et Tim Van Laere, à Anvers. En
2014, Tomasz Kowalski aura une exposition personnelle au CAM de Saint-Louis, aux EtatsUnis.
Le jury international était composé de Stanislas d’Alburquerque (France), Monica
d’Amato (Italie), Luiz Mussnich (Brésil), Sydney Picasso (France), Jean-Edouard Van Praet
(Belgique), Marc Robelin (France), Christine Zhao (Chine) et Daniel et Florence Guerlain.
Le Prix de Dessin Contemporain est réservé aux artistes, français ou étrangers, habitant
ou non en France, mais entretenant avec la France un lien culturel privilégié (au travers
d’expositions institutionnelles, d’études, etc.) et pour qui le dessin constitue une part
significative de leur œuvre et ce, quelque soit leur mode principal d’expression.
Attribué pour la première fois en 2007 et biennal jusqu’en 2009, le Prix récompense les
artistes qui réalisent toute œuvre unique sur papier et carton, utilisant les moyens
graphiques : crayon, fusain, sanguine, encre, lavis, gouache, aquarelle, pastel, feutre…,
incluant les collages et le dessin mural et excluant les procédés informatiques et
mécaniques.
La remise du Prix a eu lieu à Paris dans le cadre du Salon du Dessin au Palais de la Bourse.
Le lauréat a reçu une dotation de 15.000 euros et les deux autres artistes sélectionnés,
Martin Assig et Matt Bryans, ont reçu 5 000 euros chacun. Une œuvre du lauréat est
offerte par la Fondation au cabinet d’art graphique du Musée national d’art moderne Centre Pompidou.
Les candidats sont sélectionnés par une commission composée des deux fondateurs,
Daniel et Florence Guerlain, et de quatre membres choisis en raison de leur compétence
et de leur intérêt pour l’art contemporain. A la suite d’un travail de rencontres avec les
artistes, de visites d’ateliers et d’analyse, la commission sélectionne trois artistes dont
l’œuvre est présentée à un jury international différent chaque année.
Tomasz Kowalski, lauréat 2014
Copyright : Luc Castel
Tomasz Kowalski
Sans jouer avec lui, Tomasz Kowalski aime raconter des histoires au spectateur jusqu’à lui
faire perdre ses repères. Par les mises en scène de ses personnages, ses témoignages
directs à l’histoire de l’art et sa technique, il floute l’espace et le temps.
Tomasz Kowalski précise même qu’il rend le présent « plus esthétique », quand on
l’interroge sur ses nombreuses références aux courants artistiques des débuts du XXe
siècle. En Pologne, les critiques l’ont regroupé avec une génération d’artistes s’inscrivant
dans un « Nouveau Surréalisme », tandis que les souvenirs de Georges Grosz ou d’Otto
Dix, artistes de la Nouvelle Objectivité, mais encore de Jérôme Bosch et de Bruegel se
devinent. Né dans une famille d’artistes, Tomasz Kowalski passe son enfance dans l’atelier
de son père et à regarder des ouvrages d’histoire de l’art. Si l’acte de dessiner est
atavique, les figures tutélaires s’assument, « pour autant, l’important est que cela renvoie
à une part de ma mémoire et au souvenir que j’ai des œuvres car j’aime réaliser des
connexions des différentes époques de l’histoire de l’art avec mes propres personnages. »
Ces derniers sont souvent dessinés d’une encre légère qui leur confère une certaine
instabilité. Les scènes, qui se déclinent aussi avec de la gouache, du spray, de la peinture
ou des collages, semblent vaincre les lois de l’apesanteur et de la logique. Quand les tons
sont volontairement délavés. « Il est important pour moi de montrer une certaine
atemporalité et que mes dessins puissent renvoyer au passé, sans que l’on soit capable de
les dater précisément. C’est comme un fantôme de l’histoire, sur lequel je ne donnerai
aucune source précise. » Pour celui qui dit être un grand amateur de romans et de films, le
monde onirique n’est jamais loin, tout en plaçant les acteurs dans des situations iconiques
qui font partie de l’inconscient collectif. « Mes images, très simples, peuvent se dérouler à
l’hôpital ou dans une salle de bain, afin d’être reconnaissables et lisibles. » Toutefois une
lecture linéaire serait trop aisée et Tomasz Kowalski se plaît dans un second temps à
rajouter des éléments incongrus. « A la fin, le dessin devient un monde inconnu, dans
lequel objets et protagonistes se connectent entre eux et se racontent leurs propres
histoires… » Pas étonnant que le jeune plasticien cite le dramaturge polonais Tadeusz
Kantor ou le travail sur la déconstruction de Jacques Derrida.
Une sélection d’œuvres de Tomasz Kowalski, le lauréat 2014, et de Martin Assig et Matt
Bryans, les deux autres artistes sélectionnés, est visible au Salon du dessin (Paris) jusqu’au 31
mars.
Avec le soutien de : «Le Cercle des Amis», la banque Neuflize OBC, Guerlain, Artcurial, Axa
Art, Loticis, Le chêne vert, le Salon du dessin, les Beaux-Arts de Paris, Voisin Consulting Life
Sciences, Château Seguin, Champagne Bruno Paillard.
Contact presse : Agence Colonnes – Claire Galimard – Lara Fatimi – T. + 33(0)1 42 60 70 10 –
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